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{
"language": "en",
"title": "Mishnah Ta'anit",
"versionSource": "https://www.nli.org.il/he/books/NNL_ALEPH002182155/NLI",
"versionTitle": "Le Talmud de Jérusalem, traduit par Moise Schwab, 1878-1890 [fr]",
"status": "locked",
"license": "Public Domain",
"actualLanguage": "fr",
"languageFamilyName": "french",
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"direction": "ltr",
"heTitle": "משנה תענית",
"categories": [
"Mishnah",
"Seder Moed"
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"text": [
[
"A partir de quel jour intercale-t-on, dans la prière de l’Amida, la mention du don céleste des pluies? Selon R. Eliézer depuis le 1er jour de la fête des Tentes; selon R. Josué, depuis le dernier jour de cette fête: car, dit-il, puisque la pluie n’est pas agréable à ce moment (où l’on reste sous les tentes de feuillage), il n’y a pas lieu d’en parler. Il s’agit seulement, répliqua R. Eliézer, de constater un des attributs divins, en disant: “il fait souffler le vent et tomber la pluie,” en temps opportun. S’il en était ainsi, dit R. Josué, on pourrait toujours rappeler cette qualité divine (tandis que la limite du temps implique l’opportunité).",
"On ne sollicitera la pluie dans la prière de l’amida (9e section) qu’au moment de la saison pluviale. Selon R. Juda, aux offices du dernier jour de la fête des tentes, le deuxième (chargé de dire le Moussaf) fera cette mention, non le 1er; tandis qu’au 1er jour de la fête de Pâques (jour d’arrêt pour cette formule), le premier la mentionne encore, non plus le second. La sollicitation (section 9) a lieu, selon R. Juda, jusqu’à Pâques; selon R. Meir, jusqu’à la fin de Nissan, d’après ces mots (Jl 2, 23) il vous donnera la pluie, celle de la première et celle de l’arrière saison, au premier<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Sens habituelÊ: comme autrefois.</i> (au premier mois).",
"Le 3 Marheshwan, on sollicite la pluie dans la prière; selon R. Gamliel, ce sera le 7, soit 15 jours après la fête des Tentes, pour laisser cette latitude à l’Israélite le plus éloigné, se rendant aux bords de l’Euphrate, de rentrer.",
"Lorsqu’au 17 Marheshwan la pluie n’est pas encore survenue, les particuliers commencent à jeûner en signe de supplications. Toutefois, ils peuvent manger et boire à la nuit; il leur est permis de travailler, de se laver, de s’oindre le corps, de se chausser et de se livrer à la cohabitation.",
"Si à la néoménie de Kisslev la pluie n’est pas tombée, le tribunal supérieur ordonne aux fidèles 3 jours de jeûne, en lesquels on pourra manger et boire la nuit; il est permis à ce moment de travailler, de se laver, de s’oindre le corps, de se chausser et de se livrer à la cohabitation.",
"Lorsque ces jours de jeûne sont passés sans que les prières aient été exaucées, le même tribunal impose encore 3 jours de jeûne aux fidèles, pour lesquels on cesse de manger et boire dès la veille avant la nuit; il est interdit à ce moment de travailler, de se laver, de s’oindre le corps, de se chausser, de se livrer à la cohabitation, et l’on ferme les bains. Si après la deuxième série de jeûne les prières n’ont pas été exaucées et la pluie n’est pas tombée, le tribunal supérieur ordonnera une suite de 7 jours de jeûne, ce qui fait un total de 13 jeûnes publics. La nouvelle série a plus de gravité que la précédente, en ce que l’on fait sonner le cor, et l’on ferme les boutiques en signe d’affliction. Toutefois, au deuxième jour de la semaine, on ouvre un peu les portes vers le soir (pour les besoins urgents); et le 5e jour (jeudi), on les laisse tout-à-fait ouvertes en vue des achats pour honorer le Shabat.",
"Après que cette nouvelle période est passée sans succès, on diminue les affaires commerciales, les constructions, les plantations, les fiançailles, les mariages, et même les saluts que les hommes s’adressent entre eux, comme des hommes repoussés par la Providence. Les particuliers recommencent à jeûner de temps en temps isolément, jusqu’à l’arrivée du mois de Nissan. Si dans ce mois il pleut enfin, c’est un signe de malédiction, puisqu’il est dit de cette époque (1S 12, 17): c’est maintenant la moisson du froment (et la pluie n’a plus d’effet)."
],
[
"Voici le cérémonial à observer pour la dernière série des 7 jours de jeûne: On porte l’arche sainte sur la voie publique, et l’on répand sur l’arche de la cendre de bois, ainsi que sur la tête du nassi et du chef du tribunal; puis chacun en prend et s’en répand sur la tête. Le plus ancien d’entre eux fera un exposé pathétique qui ramène les cœurs au bien. Ainsi il dira p. ex.: mes frères, au sujet des habitants de Ninive (désolés d’abord comme nous), il n’est pas dit que Dieu vit leurs sacs et leurs jeûnes (la manifestation de la pénitence), mais il est dit (Jon 3, 10): Dieu vit par leurs actes qu’ils étaient revenus du mauvais chemin. Il leur rappellera aussi des sentences prophétiques, savoir (Jl 2, 13): déchirez vos cœurs, non vos vêtements, et retournez à l’Éternel votre Dieu.",
"Pour réciter la prière publique, on choisissait, comme officiant, un vieillard, bien au courant de la liturgie<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Voir de mme (Berakhot 5, 5).</i>, ayant des fils et la maison vide, de façon à ce qu’il porte toute l’attention de son cœur à la prière. Il récitera devant les fidèles la série de 24 bénédictions, savoir les 18 quotidiennes et 6 supplémentaires (intercalées entre les 7e et 8e).",
"Elles comprennent<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Dans les édit. de la Mishna, c’est ici le Ê3.</i> des versets traitant du souvenir de Dieu et du Shofar<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Cf. (Rosh Hashana 4, 8).</i>, puis ceux-ci: A l’Éternel en ma misère (Ps 120, 1); j’élève les yeux vers les montagnes (Ps 121, 1); des profondeurs je t’invoque, Éternel (Ps 130, 1); prière du pauvre qui est abattu (Ps102, 1). Selon R. Juda, il n’est pas nécessaire de réciter les versets traitant du souvenir de Dieu ou du Shofar; mais en leur lieu et place, on dira (1R 8, 37): Lorsqu’il y aura de la famine au pays, ou de la mortalité etc., exauce-les; puis (Jr 14, 1) La parole de l’Eternel qui fut adressée à Jérémie au sujet de la sécheresse, et l’on terminera par la formule de clôture usuelle. –<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> La Guemara de ce est traduite, ibid., 1, 8, fin.</i>",
"Dans la première des bénédictions prolongées de l’amida (la 7e), on ajoutera ces mots: “Celui qui a exaucé notre patriarche Abraham au mont Moria vous exaucera aussi et écoutera la voix de votre appel en ce jour; sois loué, Éternel, libérateur d’Israël.” Dans la deuxième de ces bénédictions, on ajoutera: “Celui qui a exaucé nos ancêtres sur la mer rouge vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, Eternel, qui te souviens de ce qui semble oublié.” Dans la deuxième de ces bénédictions, on ajoutera: “Celui qui a exaucé nos ancêtres sur la mer rouge vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, Eternel, qui te souviens de ce qui semble oublié.” Dans la troisième, on ajoutera: “Celui qui a exaucé Josué à Guilgal vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, Eternel, qui entends le son de la trompette.” Dans la troisième, on ajoutera: “Celui qui a exaucé Josué à Guilgal vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, Eternel, qui entends le son de la trompette.” Dans la 4e bénédiction on ajoute: “Celui qui a exaucé Samuel à Mitspa vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, Eternel, qui écoutes l’invocation.” Dans la 4e bénédiction on ajoute: “Celui qui a exaucé Samuel à Mitspa vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, Eternel, qui écoutes l’invocation.” Dans la 5e on dit: “Celui qui a exaucé Elie au mont Carmel vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, qui écoutes la prière.” Dans la 5e on dit: “Celui qui a exaucé Elie au mont Carmel vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel en ce jour; sois loué, qui écoutes la prière.” Dans la 6e on dit: “Celui qui a exaucé Jonas au sein de la baleine vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel; sois loué, Eternel, qui nous réponds à l’heure de l’oppression.” Dans la 7e on dit: “Celui qui a exaucé David et Salomon son fils à Jérusalem vous exaucera aussi et entendra la voix de votre appel; sois loué, Eternel, qui as pitié de la Terre-Sainte.”",
"Il est arrivé au temps de R. Halafta et de R. Hanania b. Teradion que quelqu’un alla occuper l’estrade pour officier. Lorsqu’il eut achevé le récit des bénédictions, les fidèles ne répondirent pas \"amen\" (selon l’usage des synagogues, mais ils dirent la formule usitée au Temple), puis les cohanim sonnèrent du cor, un coup bref, et l’on dit les mots: “Celui qui a exaucé Abraham au mont Moria vous exaucera aussi et écoutera la voix de votre appel en ce jour.” Puis on sonnait du cor, un coup prolongé (rond), suivi des mots: “Celui qui a exaucé vos ancêtres aux bords de la mer rouge vous exaucera et écoutera votre appel en ce jour.” Lorsque les autres sages en eurent connaissance, ils dirent: on agit seulement ainsi à la porte orientale (où il est d’usage de prononcer le tétragramme sacré, pour lequel il ne suffit pas de répondre amen).",
"Aux 3 premiers jours de jeûne, la section hebdomadaire de service au Temple jeûnait une demi-journée, et ceux qui officiaient le jour même ne jeûnaient pas du tout. A la deuxième série (plus grande), la section hebdomadaire jeûnait entièrement, et les gens de service du jour jeûnaient à moitié. Enfin aux 7 derniers jours de jeûne (les plus sévères), tous jeûnaient toute la journée. Tel est l’avis de R. Josué. Selon les autres sages, aux 3 premiers jeûnes, personne de ces catégories ne jeûnait; à la deuxième série, la section hebdomadaire jeûnait une demi-journée, mais ceux qui étaient de service du jour ne jeûnaient pas du tout; enfin, pour les 7 derniers, la section hebdomadaire jeûnait toute la journée, et les gens de service du jour jeûnaient la moitié.",
"Les membres de la section hebdomadaire peuvent boire du vin la nuit, non le jour, et les gens de service immédiat, ni le jour ni la nuit. Il est défendu aux membres de la section et aux auxiliaires simples israélites, de se raser pendant la semaine de service, ou de blanchir du linge, sauf le jeudi pour se préparer à honorer le Shabat.",
"Pour toute journée dont il est dit au Rouleau des jeûnes<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Liste des journées commémoratives de faits heureux pour Isral, à célébrer par l’abstention du deuil.</i>de ne pas s’y livrer au deuil, l’interdit s’étendra à la veille, non au lendemain; R. Yossé interdit la veille et le lendemain. Pour toute journée dans laquelle il est défendu seulement de jeûner, c’est permis la veille et le lendemain; R. Yossé étend la défense à la veille, non au lendemain.",
"En principe, on n’imposera pas de jeûne public un jeudi, afin de ne pas nuire à l’apport des denrées sur le marché (qui a lieu ce jour); mais la série des 3 premiers jeûnes sera disposée par: lundi, jeudi, lundi, et la deuxième série de même. Selon R. Jossé, comme on ne doit pas commencer un jeudi, on ne consacrera pas ce jour ni au deuxième jeûne, ni au dernier.",
"On ne doit pas fixer de jeûne public aux jours de néoménie, ou de la fête des Macchabées, ou d’Esther; si cependant l’on a commencé une série de jeûnes dont l’un coïncide avec une de ces solennités, on ne l’interrompra pas, selon R. Gamliel. R. Meir dit; bien que R. Gamliel soit d’avis de ne pas interrompre une telle série de jeûnes, il reconnaît que l’on ne devra pas jeûner ces jours en entier, pas plus qu’au 9 Ab s’il est un vendredi."
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[
"L’ordre des jeûnes tel qu’il a été prescrit auparavant est applicable au défaut de pluie. Mais s’il survient des changements fâcheux dans les pousses des champs<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Si au lieu de blé il pousse des chardons.</i>, il faut de suite sonner du cor (et appliquer aux jeûnes les sévérités des derniers jours). Il en sera de même si entre les pluies il y a une interruption de 40 jours; car s’est la pluie de la sécheresse<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> V. Avot 5, 8.</i>.",
"Si la pluie est tombée d’une façon propice pour les produits de la terre, non pour ceux des arbres, ou pour les arbres, non pour les produits de la terre, ou pour tous deux, mais non d’une façon appropriée aux citernes, aux puits, aux cavernes, on procédera aussitôt à la sonnerie du cor (avec le cérémonial des jeûnes sévères).",
"De même s’il arrive qu’une ville n’a pas reçu de pluie, comme il est écrit (Am 4, 7): j’ai fait pleuvoir sur une ville, non sur telle autre; une partie a été arrosée de pluie, et la partie qui n’a pas eu de pluie, est desséchée, les habitants de cette ville devront aussitôt jeûner et sonner du cor (avec cérémonial sévère); ceux des environs devront aussi jeûner, mais sans faire sonner le cor (moins grave); selon R. aqiba, ces derniers feront sonner du cor, mais ne jeûneront pas.",
"La ville où a éclaté la peste, ou une ruine, devra jeûner et sonner du cor. Les habitants des environs jeûneront aussi, mais sans sonner du cor; R. aqiba au contraire leur prescrit de sonner du cor sans jeûner. On reconnaît que la peste a éclaté dans une ville, si dans une localité de 500 âmes trois personnes sont mortes en trois jours consécutifs. R. Levi compare ce verset (Dt 28, 21) l’Eternel t’attachera la peste, à une femme qui attache trois pains l’un à l’autre (de même, en cas d’épidémie, s’il y a trois décès suivis); mais si la ville est plus grande, faut-il une autre mesure? —On peut répondre à cette question d’après ce qui suit: la ville fût-elle grande comme Antioche, s’il y a eu trois décès en trois jours consécutifs, c’est une épidémie; donc, la mesure est la même pour toutes les villes.",
"Pour les fléaux suivants, on sonne du cor en tous cas: pour le desséchement des végétaux, pour la nielle, pour l’invasion des diverses espèces de sauterelles, pour l’arrivée des bêtes fauves, ou d’une armée; on sonne du cor, parce que ce sont des plaies contagieuses.",
"Il est arrivé que des vieillards ayant quitté Jérusalem pour se rendre dans leurs propriétés et ayant vu dans la campagne d’Ascalon une place du champ desséchée, de quoi fournir une cuisson de four, le jeûne public fut institué. Le lendemain, un autre jeûne fut prescrit, parce que 2 enfants avaient été dévorés par des loups de l’autre côté du Jourdain; selon R. Yossé, un tel jeûne fut prescrit, non que des enfants aient été dévorés, mais pour la vue des loups.",
"Pour les faits suivants, on sonne du cor, même le Shabat: pour une ville assiégée par des païens, ou inondée par un fleuve, ou un bateau en danger de naufrage sur mer. Cet appel du cor, dit R. Yossé, servira à obtenir l’aide des habitants, non à les convoquer un tel jour pour la prière. Selon Simon de Teman, on sonne aussi du cor le samedi pour la peste; mais cet avis n’a pas été admis par les sages.",
"En général, pour toute calamité que l’on voudrait voir détournée du public, on sonne du cor, sauf en cas d’excédent de pluie (causant des peines inutiles). Il est arrivé que l’on pria Honi, le faiseur de cercles, d’intercéder auprès de Dieu pour obtenir de la pluie. Allez, dit-il, faites rentrer les fours servant à rôtir l’agneau pascal (ou: cuire l’azyme), qu’ils ne fondent pas sous l’eau (tant il était certain du succès); mais, malgré sa prière, la pluie ne tomba pas. Il traça alors un cercle, se plaça au milieu et dit: Maître de l’univers, tes enfants ont mis leur confiance en moi, jugeant que je suis un de tes familiers; je jure par ton grand nom que je ne sortirai pas d’ici jusqu’à ce que tu aies pitié de tes enfants. Des gouttes de pluie commencèrent alors à tomber. Ce n’est pas là ce que j’ai demandé, s’écria-t-il, mais de quoi remplir des puits, des citernes et des grottes. La pluie tomba alors à torrents. Ce n’est pas ainsi que je la désire, dit-il, mais une pluie agréable, de bénédiction et de faveur. La pluie tomba alors régulièrement, en telle quantité que les Israélites durent se rendre de Jérusalem à la montagne du Temple pour échapper à l’inondation. Comme tu as prié pour que la pluie vienne, lui dit-on alors, supplie qu’elle cesse. Allez voir, leur répondit-il, si la pierre des Toïm<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Suit un passage traduit (Berakhot 9, 7). Après quoi, dans l’édit. du Venise, commence le Ê10.</i> a disparu sous l’eau (elle reparaîtra). Simon b. Shetah envoya dire à Honi qu’il méritait d’être mis en anathème (pour sa façon de prier); mais je ne puis rien te faire, car tu pèches envers la Providence, comme un enfant se conduisant mal à l’égard de son père, lequel pourtant lui accorde ses désirs. On peut t’appliquer ce verset (Pr 23, 25): Que ton père et ta mère se réjouissent, que celle qui t’a enfanté soit joyeuse.",
"<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> B., Shabat 118b.</i>. Lorsqu’au jour même du jeûne pour l’obtention de la pluie, celle-ci tombe, si c’est avant le lever du soleil, on ne donnera pas suite au jeûne; si c’est après, on terminera la journée dans le jeûne. Selon R. Eliézer, si la pluie arrive avant midi, on rompra le jeûne; si c’est après-midi, on le continuera. Il est arrivé qu’un jeûne de ce genre ayant été prescrit à Lydda, la pluie survint avant midi: Allez, dit R. Tarfon aux fidèles, mangez et buvez, faites jour de fête; ce qui fut fait, et l’après-midi on revint à la synagogue pour réciter le grand Hallel (Ps 136)."
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"A trois périodes (époques), les cohanim étendent les mains pour bénir le peuple, et à l’une d’elles quatre fois par jour, savoir le matin, à la prière moussaf (additionnelle), à celle de vêpres et à celle de clôture. Les trois périodes sont les jours de jeûne, ceux des postes de service au Temple, et le jour du grand pardon.",
"Voici l’origine des postes de service composés de simples Israélites: Comme il est écrit (Nb 28, 2): Ordonne aux enfants d’Israël et dis-leur qu’ils aient soin de me présenter au temps fixé le sacrifice à consumer par mon feu. Or, on ne saurait présenter le sacrifice de quelqu’un sans que celui-ci soit présent. Les premiers prophètes donc, après avoir institué la division de toute la caste sacerdotale en 24 sections, constituèrent pour chacune de celles-ci un poste de service, composé de cohanim, de lévites et de simples israélites. Lorsque le tour d’une section arrivait, les cohanim et les lévites qui la composaient se rendaient dans Jérusalem au Temple, tandis que les simples israélites assignés a ce poste se réunissaient dans leur ville (vu la distance), et lisaient le commencement de la Bible, ou le récit de la Création (pour montrer de loin leur attachement au culte).",
"Quant aux lectures bibliques à faire pendant le service officiel, le premier jour de la semaine, on lit dans la Genèse, Chapitre 1, verset 1 à 8 (Gn 1, 1-8); le deuxième jour v. 6 (repris) à 13; (Gn 1, 6-13) le troisième jour, v. 9 à 19 (Gn 1, 9-19); le 4e jour v. 14 à 24 (Gn 1, 14-24); le 5e j. v. 20 à 31 (Gn 1, 20-31); le 6e j., v. 1, 24 à 3 du ch. 2. Toute grande section (d’au moins 5 versets) sera lue à deux (sauf à reprendre au besoin pour le deuxième un verset déjà lu), et la petite section à une seule personne. Ceci a lieu pour les lectures officielles faites le matin, ou à la prière additionnelle du moussaf; pour celle de vêpres, on entre à la synagogue et l’on fait la récitation orale, comme on lit le shema’. Le vendredi après-midi, on ne va même pas à la synagogue faire cette récitation, afin de réserver cet honneur au commencement du Shabat.",
"A chaque jour où l’on récite le Hallel<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> P. ex. à Hanouca, ou la veille de Pâques au Temple. V. (Pessahim 5, 7).</i>, sans moussaf, on ne fera pas à la prière du matin la récitation des gens de service (ayant déjà à dire le Hallel); lorsqu’il y avait un sacrifice supplémentaire à offrir<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> P. ex. à la Néoménie.</i>, on ne disait rien à la clôture (étant trop occupé); lorsqu’il y avait des offrandes de bois à recevoir (autre supplément d’occupation), on ne disait rien à vêpres. Tel est l’avis de R. aqiba. R. Josué enseignait, lui dit Ben-Azaï, qu’en cas de sacrifice supplémentaire on ne disait rien à vêpres, et en cas d’offrande de bois on ne disait rien à la clôture (ordre plus rationnel). Aussi, R. aqiba, en l’entendant, adopta l’avis de Ben-Azaï.",
"A 9 époques, les prêtres et le peuple apportent le bois nécessaire au culte: le 1er nissan, c’est la famille d’Orah b. Juda; le 20 Tamouz, les David b. Juda; le 5 Ab, les Paros b. Juda; le 7 du même mois, les Jonadab b. Rakhab; le 10, les Sana b. Benjamin; le 15, les Zétho b. Juda; avec ces derniers venaient les prêtres, les Lévites et tous ceux qui ne connaissaient plus leur généalogie (ne savaient à qui des précédents se rattacher) ainsi que la famille des Gonbé’Eli (qui ont pu offrir les prémices par ruse). Le 20, c’étaient les Pahath Moab b. Juda; le 20 Eloul, les ’Edion b. Juda. Le 1er Tebeth, la famille de Paros revenait et apportait du bois la deuxième fois. En ce jour n’avait pas lieu la récitation des gens de service, car il y avait à la fois la récitation du Hallel complet (à cause de la fête de Macchabées), le sacrifice additionnel (pour la néoménie) et l’offrande de bois (spéciale à la journée).",
"Cinq malheurs arrivèrent à nos ancêtres le 17 Tamouz, et 5 le 9 Ab. —Le 17 Tamouz: les tables de la Loi furent brisées; le sacrifice quotidien cessa d’être offert; la ville de Jérusalem subit une brèche; Apostomos<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> OuÊ: Postumos. M. S. J. Halberstam, Revue des études juives, 2, pp. 127-9, propose de lireÊ: Faustinus (Julius Severus), par suite de deux légères mutations, Pen F et m en n.</i> brûla la Loi, et érigea une idole (statue) au sanctuaire. —Le 9 Ab: la défense fut notifiée à nos ancêtres de n’avoir plus à entrer en Palestine; le premier et le deuxième temple furent ruinés en ce jour; Bethar fut prise, et la charrue passa sur le sol de la capitale. Dès le commencement du mois d’Ab, on diminue tout acte de joie<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Dans les éditions de la Mishna, le Ê7 commence ici.</i>.",
"Dans la semaine, où survient le 9 Ab, il est interdit de se raser et de blanchir, sauf le jeudi pour se mettre en état d’honorer le Shabat. La veille du 9 Ab, on ne devra pas manger de 2 plats différents, ni manger de la viande, ni boire du vin. R. Simon b. Gamliel prescrit de faire des changements (en signe de deuil). R. Juda tient pour obligatoire l’action de renverser le lit; mais les autres sages ne partagent pas cet avis.",
"R. Simon b. Gamliel dit: il n’y a pas de plus grande fête en Israël que les journées du grand pardon et du 15 Ab. En ces jours, les enfants de Jérusalem sortent vêtus de blanc, en empruntant au besoin de tels vêtements pour ne pas être exposés à la honte si l’on n’en a pas, sauf en ce cas à les tremper dans un bain légal (pour éviter tout contact douteux). Les filles de Jérusalem sortent par groupes dans les champs et vignes, en disant: jeunes gens, levez les yeux et voyez celles que vous allez choisir; ne regardez pas à la beauté, mais à la famille. Ainsi il est dit (Ct 3, 11): Allez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon au jour de ses fiançailles, ce qui est une allusion à la promulgation de la Loi, et au jour de la joie de son cœur, ce qui vise la construction du Temple, que nous espérons voir réédifié bientôt, de nos jours."
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"sectionNames": [
"Chapter",
"Mishnah"
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