database_export / json /Mishnah /Seder Nashim /Mishnah Ketubot /English /Le Talmud de Jérusalem, traduit par Moise Schwab, 1878-1890 [fr].json
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"title": "Mishnah Ketubot",
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"versionTitle": "Le Talmud de Jérusalem, traduit par Moise Schwab, 1878-1890 [fr]",
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"heTitle": "משנה כתובות",
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"Mishnah",
"Seder Nashim"
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"Une vierge se marie le 4e jour (mercredi)<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> \"La Mishna dit le Dr Rabbinowicz, parle ici d'un usage établi longtemps avant l'époque de sa rédaction Cet usage a une origine populaire; les fiancés ne pensaient certainement pas aux procès qui pourraient suivre le mariage, mais aux préparatifs des cérémonies nuptiales qu'ils voulaient rendre aussi pompeuses que possible On voulait donc faire des préparatifs pendant trois jours, depuis dimanche jusqu'à mercredi; pour d'autres aussi, il s'agissait de choisir un jour favorable\"</i> et une veuve le 5e (jeudi); car deux fois par semaine les tribunaux siègent dans les villes, le 2e jour et le 5e; et si l’époux avait à intenter un procès au sujet de la virginité, il pourrait le présenter dès le matin aux juges<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Talmud, B, Baba Qama 87</i>.",
"Quand on épouse une vierge, on lui assure une Ketuba (douaire) de 200 zouz<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Pour comparaison avec ce qu'a dit la Mishna en (Pea 8, 8) qu'un individu possédant 200 zouz n'a pas droit à la charité publique, on peut conclure que cette somme suffisait à vivre. Cette aisance devait être assurée aux femmes veuves ou divorcées A la veuve on n'assurait que la moitié de cette somme, celle-ci ayant déjà la kethoubah de son premier mari</i>; si on épouse une veuve on lui assure seulement un maneh (100 zouz, pour le cas de mort ou de divorce). Même somme de 200 est due pour épouser une veuve vierge, ou une répudiée d’un simple fiancé, ou celle qui a seulement déchaussé son beau-frère avec justification de la virginité. Il en est de même pour une prosélyte ou une prisonnière, ou une esclave, qui a été rachetée<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Cf ci-après, (3, 1)</i>, ou convertie, ou libérée avant l’âge de 3 ans et un jour.",
"Une petite enfant avec laquelle un homme majeur a cohabité, ou une fille majeure qui a eu des relations intimes avec un enfant mineur, ou celle dont la virginité a été lésée par accident (ligno icta), a pourtant droit au douaire de 200 zouz, selon l’avis de R. Meir; les autres sages disent que cette dernière n’a droit qu’à un maneh (100 zouz).",
"Une veuve vierge, ou une femme répudiée, ou celle qui a déchaussé son beau-frère après le mariage réel avec le défunt, n’a droit qu’à un douaire d’un maneh en se remariant; mais l’époux n’a pas le droit d’intenter un procès au sujet de la question de virginité. Il en est de même pour la prosélyte, la captive de l’esclave, qui ont été rachetée, converties et libérées lorsqu’elles avaient plus de 3 ans et un jour: le douaire sera d’un maneh, mais la question de virginité ne peut donner lieu à un procès.",
"En Judée, celui qui mange sans témoins chez son futur beau-père le repas de fiançailles, pendant lequel le futur est laissé seul avec sa fiancée, n’est pas admis à intenter ensuite une action judiciaire au sujet du défaut de virginité<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Il est à présumer, en ce cas, qu'il aura abusé de sa future lorsqu'il était seul avec elle V. (Yebamot 4, 11)</i>. Toute veuve, soit fille de simple israélite, soit fille de cohen, n’a droit qu’au douaire d’un maneh en se remariant. L’assemblée des pères de famille cohanim a institué la règle que, pour leurs filles vierges, le douaire serait de 400 zouz, et les autres sages ne s’y sont pas opposés.",
"Si après le mariage d’une femme que son mari ne trouve pas vierge, elle déclare avoir été violée après les fiançailles, et qu’ainsi le champ du mari a été dévasté<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Ce qui donnerait des droits à la femme sur le douaire en cas de séparation</i>, tandis que celui-ci prétend que ce fait étant antérieur aux fiançailles, le contrat d’acquisition repose sur un défaut (de sorte que le mari serait dispensé de restituer le douaire), R. Gamliel et R. Eliézer déclarent la femme digne de foi. -Non, dit R. Josué, nous ne dépendons pas de son assertion à elle (verbale); elle reste dans la présomption d’avoir cohabité avant les fiançailles et d’avoir par conséquent trompé le futur mari, jusqu’à ce qu’elle fournisse la preuve de son dire<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> On ne la croit pas si elle dit, contrairement à son mari, avoir été vierge le jour des fiançailles Cf Baba (Qama 3, 16) fin, et ci-après, (8, 1)</i>.",
"Si la femme déclare n’être plus vierge par suite d’une blessure accidentelle, et l’homme prétend que c’est le résultat d’une cohabitation, on croira la femme<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Et elle ne perdra pas son douaire en cas de séparation</i>, disent R. Gamliel et R. Eliézer. -Non, dit R. Josué, nous ne faisons rien dépendre de son assertion verbale; elle est présumée avoir été mise en cet état par le contact d’un homme, jusqu’à ce qu’elle prouve son assertion contraire.",
"Si l’on a vu une femme causer intimement avec un homme dans la rue, et que, l’ayant interrogée sur sa relation avec cet homme (qui il est-), elle déclare qu’il est tel et cohen, on lui ajoutera foi, disent R. Gamliel et R. Eliézer. -Non, dit R. Josué, nous ne faisons rien dépendre de son assertion verbale; et, jusqu’à preuve du contraire, elle est présumée avoir cohabité avec un descendant des gens voués au service du culte, ou avec un bâtard.",
"Si étant enceinte, ou demande à la femme par suite des œuvres de qui elle se trouve dans cet état, et qu’elle réponde: “c’est de tel homme, un cohen”, on lui ajoutera foi, selon R. Gamliel et R. Eliézer. -Non, dit R. Josué, nous ne dépendons pas de son assertion verbale, et jusqu’à preuve du contraire, elle est présumée être enceinte des œuvres d’un descendant de la tribu vouée au culte, ou d’un bâtard.",
"R. Yossé raconte qu’une enfant étant descendue auprès d’une source pour puiser de l’eau fut violée. R. Yohanan b. Nouri ajoute: si la plupart des habitants de cette ville sont de telle race qu’ils s’allient souvent aux cohanim, cette personne aussi restera apte à épouser un cohen."
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"Une femme est devenue veuve, ou a été répudiée (et elle réclame le douaire); elle dit qu’elle a été épousée vierge, et le mari (ou son héritier) dit qu’elle était veuve; si elle a des témoins qui l’ont vue sortir de chez son père, pour aller chez son mari dans le hinouma<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> \"Sorte de voile, ou beau tapis; c'était le signe d'un premier mariage\"</i> et les cheveux sur les épaules (autre signe analogue), elle a droit à 200 zouz. R. Yohanan b. Beroqah dit que la distribution de grains rôtis (Lv 23, 14) aux convives est aussi un signe suffisant d’un premier mariage.",
"Si quelqu’un dit à un autre: “Ce champ appartenait à ton père, mais je l’ai acheté de lui”, on doit le croire, dit R. Josué, en vertu du principe: la bouche qui a lié est aussi celle qui a délié<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> \"Puisque l'autre ne savait pas que le champ appartenait autrefois à son père, il pouvait croire que ce bien appartenait depuis longtemps à son propriétaire actuel; c'est donc le propriétaire qui s'est pour ainsi dire lié, en disant quel a été son prédécesseur; par conséquent, il peut se délier en disant l'avoir acheté: on le croit - C'est l'indivisibilité de l'aveu, formulé à l'art 1356 du Code civil\"</i>. Mais s’il y a des témoins qui savent que le champ appartenait au père de l’autre, et le possesseur actuel prétend l’avoir acheté, on ne croit pas ce dernier.",
"Les témoins (appelés à vérifier leur signature) qui disent: “c’est bien notre signature, mais nous avons été contraints: nous étions mineurs à cette époque, ou impropres à témoigner<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Par le motif de parenté ou de mauvaise conduite, dit Rashi</i>” doivent être crus sur parole<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Si leur signature est inconnue, on adopte la règle précitée de croire les 2 assertions</i>. Mais si la vérification s’est faite par d’autres personnes, ou par d’autres écrits (et que les témoins viennent l’annuler sous prétexte qu’ils étaient forcés ou mineurs, etc.), ils ne doivent pas être crus<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> \"Alors, dit Rashi, on ne peut plus invoquer le principe disant: \"\" la bouche qui a lié peut délier \"\"\"</i>.",
"Si dans la vérification des signatures, chaque témoin dit reconnaître sa propre signature et celle de l’autre<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Ce qui fera 2 attestations pour chaque nom signé</i>, on les croit (la vérification est suffisante); mais, si chacun d’eux ne reconnaît que sa propre signature, il faut encore une autre personne qui reconnaisse les 2 noms écrits (pour qu’il y ait 2 témoins de chaque signature). C’est l’opinion de Rabbi; mais les autres docteurs disent: il suffit que chaque témoins reconnaisse sa propre signature, sans autre adjonction.",
"Si une femme déclare avoir été mariée, puis répudiée, on la croit, d’après le principe: la même bouche qui a constaté l’interdit, l’a aussi annulé. Si des témoins attestent qu’elle a été mariée et qu’elle déclare avoir été répudiée, on ne la croit pas. Si elle dit que, quoique captive par les païens, elle est restée pure, on la croit, car la même bouche qui a constaté l’interdit, l’a aussi annulé. Si des témoins attestent qu’elle était captive et qu’elle déclare être restée pure, on ne la croit pas. Si après avoir reçu en ce cas, l’autorisation de se marier, les témoins viennent dire qu’elle a été captive, elle ne rompra pas son mariage pour cela.",
"Si 2 femmes qui ont été captives déclarent chacune être restées pures pendant la captivité, on ne les croit pas; mais, si l’une témoigne en faveur de l’autre réciproquement<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Cette attestation isolée d'un autre suffit</i>, on les croit.",
"De même, si 2 hommes déclarent être chacun un cohen, on ne les croit pas; mais s’ils l’attestent l’un en faveur de l’autre, on les croit.",
"R. Juda dit: on n’élève pas au sacerdoce sur l’assertion d’un seul témoin. C’est seulement vrai, dit R. Eléazar, lorsqu’il y a la moindre contestation à cet égard; mais s’il n’y en a pas, un seul témoignage suffit pour élever au sacerdoce. R. Simon b. Gamliel dit aussi au nom de R. Simon, fils de chef ou assesseur (du même nom): une attestation suffit pour élever au sacerdoce.",
"Une femme emmenée en captivité par des païens à cause d’une question d’argent<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Et par égard pour l'argent, on ne lui aura rien fait</i> reste permise à son mari (au retour); mais si c’est pour une question de pénalité corporelle<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> En raison du danger capital, il est possible qu'elle se soit laissé faire</i>, elle devient interdite au mari. Dans une ville assiégée, prise d’assaut, caracwmo\" toutes les femmes de Cohen présentes deviennent interdites à leur mari<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> La femme violentée est désormais impropre au Cohen</i>. Si des témoins attestent leur pureté, fût-ce un esclave ou une servante, on les croit. Seulement, on ne croit pas l’homme pour lui-même. Ainsi, R. Zekharia, fils du boucher (un Cohen), dit (au sujet de sa femme, lors de la prise de Jérusalem): “Par ce (saint) Temple (je le jure), sa main n’a pas quitté la mienne depuis l’entrée des païens à Jérusalem jusqu’à leur départ<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> Voir Jos Derenbourg, dans Ben-Chanania, Forschungen des Wissenschaftl Talmud-Vereins, n° 9, 1866, col 146-7</i>”. On lui observa que l’on n’est pas admis à attester pour soi-même.",
"Aux cas suivants, on est admis à attester, une fois grand (majeur) ce que l’on a vu étant petit (mineur). On croit celui qui déclare reconnaître la signature de son père, ou celle de son maître, ou celle de son frère; ou celui qui dit: “Je me souviens avoir vu telle femme quitter la maison paternelle en tenue de vierge et les cheveux épars<sup class=\"footnote-marker\">12</sup><i class=\"footnote\"> Ce qui donne le droit de réclamer le douaire de 200 zouz (Cf 2, 1)</i>”, ou “tel homme sortait du barbier pour prendre le bain légal de purification avant de se mettre à manger de l’oblation<sup class=\"footnote-marker\">13</sup><i class=\"footnote\"> Ceci prouve qu'il est cohen</i>”, ou “il prenait avec nous autres cohanim sa part d’oblation en grange”, ou “cet endroit est un champ détourné ayant servi de cimetière” (dont l’impureté incontestée ne dépasse pas telle limite précise), ou “jusque là nous pouvions aller le jour du Shabat” (sans enfreindre la limite de marche). Mais l’on n’ajoute pas foi à celui qui dit: “Un tel s’était tracé un chemin en cet endroit pour lui servir de passage”, ou “en cet endroit un tel avait le droit de se placer pour accomplir les cérémonies de se lever et de s’asseoir (à l’enterrement d’un parent), et d’y prononcer l’oraison funèbre” (parce qu’il s’agit d’une question juridique, de possessions de biens)."
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"En cas de violence faite aux jeunes filles nubiles suivantes, l’amende à payer au père<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> \"Une amende de 50 sicles (Ex 22, 17); (Dt 22, 29)\"</i> est due, savoir: en cas de cohabitation avec une bâtarde, ou une descendante d'une tribu vouée au culte, ou une samaritaine, ou une prosélyte, une captive une servante, qui ont été rachetées, converties et libérées, à l’âge de moins de 3 ans et un jour. Celui qui cohabite avec sa sœur ou la sœur de son père, ou la sœur de sa mère, ou la sœur de sa femme, ou la femme de son frère, ou la femme du frère de son père, ou une femme menstruée, sera mis à l’amende; mais malgré la peine du retranchement, il n’y aura pas de peine capitale édictée par le tribunal.",
"Pour les cas suivants, il n’y pas d’amende: cohabitation avec une prosélyte, une captive, ou une esclave, qui ont été rachetées, converties, ou libérées à l’âge de plus de 3 ans et un jour<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Alors, elle n'est plus vierge peut-être</i>. R. Juda dit: une captive rachetée reste dans sa sainteté<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Dans la présomption de pureté</i>, si même elle était déjà grande lors du rachat. Celui qui cohabite avec sa fille, ou la fille de sa fille, ou la fille de son fils, ou la fille de sa femme (belle-fille), ou la fille d’un fils de sa femme, ou la fille de la fille de sa femme, n’a pas d’amende à payer, puisqu’il s’expose à la peine capitale prononcée par le tribunal, car celui qui s’expose lui-même à la mort n’a pas d’argent à payer, comme il est dit (Ex 22, 21): Sans qu’il y ait eu d’accident<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> C-à-d de mort</i>, il sera puni d’une amende.",
"Pour une jeune fille fiancée, puis répudiée<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Dans cet état, elle n'est plus soumise au pouvoir du père, à qui l'amende est payable</i>, R. Yossé le Galiléen dit qu’il n’y a pas d’amende à payer (en cas de relation illégale); R. aqiba maintient la peine de l’amende, mais en spécifiant que cet argent sera pour elle.",
"Le séducteur est passible pour 3 causes, et celui qui viole pour 4 causes. Le premier paie pour la honte, le dommage qu’il cause, et une amende<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> \"Elle est de 50 sicles; ci-dessus, 1\"</i>; le second doit de plus un dédommagement pour la violence qui a causé une douleur. Or, c’est là une différence entre les deux, c’est que ce dernier cause de plus une douleur, non le séducteur. Aussi, celui qui viole devra payer l’amende de suite, mais le séducteur a le temps jusqu’à ce qu’il se sépare de cette femme. Celui qui a fait- violence boira désormais dans son verre flétri<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Il ne pourra pas divorcer</i>, tandis que le séducteur est libre de ne pas épouser la fille.",
"Le mari est tenu de boire à ce verre flétri, la femme fut-elle bancale, ou aveugle, ou atteinte de la lèpre; mais s’il trouve qu’après le mariage, elle s’est rendue coupable d’une relation illicite, ou si, sous d’autres rapports, elle n’est pas digne d’entrer dans la communauté d’Israël, il ne pourra plus la garder, comme il est dit en (Dt 22, 19): elle sera pour lui une femme, si elle est digne de lui appartenir comme telle.",
"R. Eléazar dit: celui qui séduit une orpheline fiancée, puis répudiée, est dispensé de payer une amende<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Puisque cet argent revient à elle, on suppose qu'en se laissant faire elle n'a pas songé à se faire payer</i>, celui qui la viole est tenu de payer.",
"Comment paye-t-on pour la honte? La somme à payer varie selon la position sociale de l’homme et de la fille qu’il a violée ou séduite. Comment paye-t-on pour le dommage? On estime ce que la fille aurait perdu de sa valeur, si on la vendait comme esclave<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> C'est la même méthode que celle indiquée pour estimer le dommage qu'on a fait subir à une personne en la blessant V. (Baba Qama 8, 1)</i>. L’amende (biblique) reste la même pour toutes les personnes; partout où la Bible<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> (5,4), note</i> a fixé la somme, cette somme reste la même pour tout le monde.",
"Pour toute jeune fille susceptible d’être vendue (qui est encore au pouvoir du père), il n’y a pas d’amende due; dès que l’amende est due, il n’y a plus lieu à vente. Ainsi, une enfant pourra être vendue sans être la cause d’une amende (en cas de cohabitation illégale). Pour une jeune fille (de plus de 12 ans), il y a lieu de payer l’amende, mais elle n’est plus l’objet d’une vente; enfin une adolescente (à 12 ans 1/2) ne peut plus être vendue, mais elle n’est pas non plus l’objet d’une vente.",
"Celui qui déclare avoir séduit la fille d’un tel, devra payer pour la honte et le dommage causés d’après sa propre assertion, non l’amende<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> On lui en fait remise, à cause de son aveu</i>. De même, celui qui dit avoir volé un animal, l’avoir égorgé et vendu, payera la capital dû selon sa propre assertion, sans avoir à y ajouter de double payement, ou 4 ou 5 fois la valeur comme amende. Celui qui déclare que bon bœuf a tué un tel, ou le bœuf d’un tel, devra payer selon sa propre déclaration; mais s’il déclare que son bœuf a tué l’esclave d’un tel<sup class=\"footnote-marker\">12</sup><i class=\"footnote\"> C'est là une amende, non un paiement</i>, il ne payera pas selon son dire. Voici la règle: tout payement au delà du dommage causé (avec amende) n’est pas dû par celui qui s’accuse lui-même."
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"Si une jeune fille a été séduite, ou violée<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> \"D'ordinaire, le Talmud désigne une \"\" femme violée \"\" par le mot anoussah; ici, la Mishna emploie le terme biblique tefoussah (Deuter 22, 28), prise, avant la 2e majorité\"</i>, tout ce que l’accusé doit payer pour la honte, le dommage, l’amende, et pour la douleur en cas de viol, appartient au père de la fille; et si le tribunal s’est prononcé avant la mort du père, le montant revient à celui-ci. Si le père est mort en ce moment, l’argent appartiendra aux frères de la fille, qui héritent du père. Si le père est mort avant la condamnation de l’accusé, l’argent appartient à la fille. Si la fille est arrivée au tribunal (pour cette cause) avant la 2e majorité, l’argent appartiendra au père; et au décès de celui-ci, il est aux frères. Mais, si avant le prononcé de la cause par le tribunal, la fille atteint cette époque de majorité, l’argent lui appartient à elle. R. Simon dit: Quand même la condamnation a eu lieu avant la 2e majorité et du vivant du père, si le père est mort avant le payement, l’argent appartient à la fille. Si la fille mineure a gagné de l’argent par son travail manuel, ou si elle a trouvé un objet<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Qui n'a pas de maître, ou que l'on ne peut pas rendre au propriétaire</i>, quand même son père serait mort avant le recouvrement, l’argent appartient aux frères de la fille.",
"Quelqu’un a fiancé sa fille (mineure), et elle a été divorcée, puis il l’a fiancée à un autre dont elle est devenue veuve; les douaires appartiennent alors au père. S’il l’a mariée à quelqu’un qui a divorcé avec elle, puis il l’a mariée à un autre dont elle est devenue veuve, les douaires appartiennent à celle-ci<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> En raison du mariage accompli</i>. R. Judah dit que le 1er douaire appartient au père. Mais les autres docteurs lui dirent: après le mariage, le père n’a plus aucun droit sur elle.",
"Si en même temps qu’une prosélyte, sa fille s’est convertie et cette dernière (étant jeune fille fiancée) se prostitue, elle sera passible de la peine de strangulation (non de la lapidation, comme d’ordinaire); il n’est pas nécessaire, avant d’exécuter la peine capitale, de faire passer la fille devant la maison paternelle, et de même, si son mari l’a injustement accusée, il n’est pas condamné à payer au père l’amende de cent sicles pour calomnie<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Ces diverses lois n'ont été établies qu'à l'égard des vraies filles d'Israël</i>. Si elle a été connue avant que la mère soit consacrée (convertie) et elle est née après ce moment (après la conversion), elle sera passible de la lapidation, mais avec cette distinction de ne pas passer devant la maison paternelle en cas de condamnation, et si elle est calomniée, le mari n’a pas à payer l’amende de cent sicles. Si enfin, elle a été conçue et enfantée par une mère convertie, elle est considérée comme une fille d’Israël sous tous les rapports. Si elle a un père qui n’a pas de maison, ou si elle a une maison paternelle et pas de père, elle reste condamnée à la lapidation seule, car il n’est question de faire passer en ce cas devant la maison paternelle que si cette condition existe entière.",
"Le père a des droits en mariant sa fille (avant la 2° majorité), que ce mariage s’accomplisse moyennant argent, par contrat ou par cohabitation<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> 2. CI. tr. <i>Qiddouschin,</i> I, 1.</i> Ce que la fille (mineure) trouve, ou gagne, appartient au père, lequel peut aussi annuler ses vœux et recevoir la lettre de divorce si elle est répudiée. Cependant, si la fille a hérité des biens de sa mère, l’usufruit de ces biens n’appartient pas au père tant que la fille est en vie. Si elle se marie, son époux a un droit de plus que le père ; il a l’usufruit de ces biens durant toute la vie de la femme, mais il doit à sa femme la nourriture; il est obligé de la racheter, si elle est enlevée par des ennemis, et de l'enterrer, si elle meurt. R. Judah dit: le plus pauvre en Israël doit pourvoir au moins à 2 flûtes<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> V. tr. <i>Moêd, qaton,</i> III, 8 (t. VI, p. 343-6).</i> (aux funérailles) et à une pleureuse.\r",
"La fille reste sous la puissance du père (si elle n’a pas atteint la 2e majorité), jusqu’à ce qu’elle entre sous le dais nuptial, au pourvoir du mari. Si le père a remis sa fille (fiancée) à ceux que le mari avait envoyés pour la recevoir (afin de la conduire), elle est dès ce moment sous la puissance du mari. Mais, si le père est allé lui-même avec sa fille, ou s’il a envoyé (ses gens ou ses parents et amis) pour qu’ils accompagnent sa fille, et ceux que le mari a envoyés pour la recevoir, la fille reste encore sous la puissance du père; c’est seulement quand les envoyés du père devant accompagner sa fille l’ont laissée entre les mains des délégués du mari<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Lorsque les envoyés du père ont pris congé de la fille</i>, qu’elle est définitivement sous la puissance du mari.",
"Le père ne peut pas être obligé (s’il est pauvre) de nourrir sa fille<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Selon le commentaire de R Ascher, si les enfants sont trop petits pour se suffire, on peut forcer le père de les nourrir (tous les docteurs sont d'accord à ce sujet), quand même il serait pauvre</i>. Voici l’explication donnée par R. Eléazar b. Azaria, devant les sages à la vigne de Yabnêh, des mots (du contrat): “les fils hériteront et les filles seront nourries”: comme les fils héritent après la mort du père, de même pour les filles, le droit à la nourriture est seulement exigible après la mort du père (non de son vivant).",
"Quand même le mari n’a pas rédigé de contrat avec sa femme, celle-ci reçoit 200 zouz à son 1er mariage, et cent zouz, si elle était veuve en se mariant; car, c’est une condition posée par le tribunal (une fois pour toutes). Si le mari lui a hypothéqué un terrain de la valeur de cent zouz pour le douaire de 200, sans avoir ajouté que le reste de ses biens pourrait au besoin servir aussi de garantie, il est néanmoins tenu de lui donner 200 zouz, par le même motif que c’est une condition juridique.",
"Bien que le mari ne se soit pas engagé par écrit à délivrer sa femme si elle était faite prisonnière, et à la reprendre ensuite pour femme, ou s’il s’agit d’une fille de cohen à la ramener dans sa province, il y est contraint; parce que c’est une condition juridique.",
"Si la femme a été faite prisonnière, le mari est obligé de la racheter et de la reprendre pour femme, et il ne peut pas même dire: “Voici le divorce et le douaire, qu’elle se rachète elle-même”. Si elle est blessée, il est obligé de fournir les frais de son traitement de guérison; mais il lui est loisible de dire: “Voici l’acte de divorce et le douaire, qu’elle se guérisse elle-même” (il n’est pas obligé de donner davantage).",
"Si le mari n’a pas écrit au contrat: “Les enfants mâles que tu auras de moi hériteront (si tu meurs avant moi) de ton douaire, en sus de leur part avec leurs frères (mes enfants d’une autre femme)”, l’engagement existe néanmoins, puisque c’est une condition de droit.",
"On écrit aussi dans le contrat: “Les filles que tu auras de moi resteront dans ma maison (après ma mort) et elles seront nourries de mes biens jusqu’à ce qu’elles soient mariées”. Si cette clause n’a pas été écrite, elle existe néanmoins, puisque c’est une condition de droit.",
"Enfin, on écrit: “Tu resteras dans ma maison et tu seras nourrie de mes biens, tout le temps que tu resteras veuve”. Si on ne l’a pas écrit au contrat, l’engagement existe néanmoins; c’est une condition juridique."
],
[
"Quoiqu’on ait établi (1, 2) une somme fixe de douaire, savoir pour une vierge 200 zouz, et pour une veuve qui se remarie 100 zouz, on peut à volonté l’augmenter même jusqu’à 100 maneh (ou 100 zouz); si l’homme meurt ensuite, ou s’il répudie sa femme, que ce soit après le mariage, ou après les fiançailles et avant le mariage, la femme peut réclamer toute la somme indiquée au contrat. R. Eléazar b. Azariah dit: si le mari est mort ou s’il a répudié sa femme après le mariage, elle a droit à toute la somme inscrite au contrat; mais avant le mariage, quoiqu’après les fiançailles, elle ne reçoit que la somme obligatoire de 200 zouz pour une vierge et de 100 zouz pour une veuve qui se remarie; car si le mari a augmenté le douaire, c’était en vue du mariage. R. Juda dit: la somme obligatoire du douaire pourra être diminuée, si la femme veut donner à son mari un reçu pour la moitié de la somme, la vierge déclarant 100 zouz et la femme 30 z.; au contraire, que si le douaire est diminué de la somme fixée à 200 zouz pour l’une et à 100 pour l’autre, l’union est illégale.",
"On donne à une vierge un an de délai à partir du jour où son fiancé l’a engagée<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> V. (Nedarim 10, 5)</i> pour se préparer au mariage<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Pour qu'elle puisse préparer son trousseau</i>. On accorde le même délai au fiancé pour se préparer à se subvenir. A une veuve il suffit d’un délai de 30 jours. Si le terme est arrivé et que le mariage n’a pas eu lieu<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> L'obstacle, ajoute Rashi, venant de l'homme</i>, la femme sera nourrie aux frais du fiancé, et pourra (le cas échéant) manger de l’oblation. Selon R. Tarfon, on lui donnera le tout en oblation; selon R. aqiba, la moitié sera profane et la moitié en oblation.",
"Le beau-frère Cohen, sur le point d’épouser par lévirat sa belle-sœur veuve, ne peut pas d’avance lui concéder le droit de manger de l’oblation<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> V. (Yebamot 9, 6)</i>. Si (sur l’année de délai dévolue à une vierge promise en mariage), elle s’est préparée 6 mois comme fiancée au 1er mari défunt, puis 6 autres mois pour le beau-frère, ou si elle a passé toute l’année en vue du défunt, sauf un jour consacré à se préparer pour le beau-frère, ou à l’inverse, si elle a consacré un seul jour au défunt et tout le reste de l’année au beau-frère, elle n’a pas encore le droit de manger de l’oblation<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Quoique ce soit le privilège des 2 maris</i>. Quant à l’opinion précitée<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Selon le 2, la fiancée peut, après un an, manger de l'oblation</i>, c’est une première version non confirmée depuis lors. Dans les temps ultérieurs, le tribunal a décidé que la femme aura seulement le droit de manger de l’oblation après avoir passé sous le baldaquin nuptial (après la cèrémonie du mariage).",
"Si quelqu’un fait vœu de consacrer au Temple tout le gain du travail manuel de sa femme, la femme peut pourtant se nourrir par le produit de son travail. Mais si la consécration se rapporte seulement au reliquat de ce gain<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Déduction faite du montant de l'entretien</i>, il sera consacré, selon R. Meir; R. Yohanan le cordonnier déclare ce reste profane<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Il ne permet pas de consacrer ce qui n'existe pas encore</i>.",
"Voici les travaux que la femme doit faire pour le mari. Elle doit moudre, cuire le pain, blanchir le linge, faire la cuisine, donner le sein à son enfant, faire le lit du mari et travailler la laine. Si elle a fait entrer une servante (à sa disposition), elle n’est plus obligée de moudre, ni de cuire le pain, ni de blanchir le linge. Si elle a 2 servantes, elle n’est pas même obligée de faire la cuisine, ni de donner le sein à son enfant. Si elle en a 3, elle n’a plus besoin de faire le lit, ni de travailler à la laine. Si elle en a 4, elle peut rester assise dans son fauteuil (cathedra), et n’a plus besoin de rien faire. R. Eliézer dit: quand même elle aurait cent servantes à sa disposition, le mari peut exiger qu’elle travaille à la laine, car l’oisiveté amène de mauvaises pensées. R. Simon b. Gamliel dit: si le mari a prononcé le vœu que sa femme ne fera aucun travail, il est obligé de la répudier et de lui rendre son douaire, car l’oisiveté peut avoir pour effet l’aliénation mentale.",
"Celui qui s’est interdit par vœu d’avoir des relations conjugales avec sa femme<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> Cf ci-après, (7, 1), et traité (Nedarim 2, 1)</i> (devoir auquel il ne peut échapper) devra répudier sa femme au bout de 2 semaines, selon l’école de Shammaï, ou au bout d’une semaine selon l’école de Hillel (à moins d’être relevé de ce vœu). Les étudiants peuvent, en vue de l’étude de la loi, quitter leur femme un mois sans autorisation de celle-ci, les ouvriers une semaine. L’époque pour remplir le devoir conjugal prescrit par la loi (Ex 21, 10) est tous les jours pour les gens inoccupés; pour les ouvriers, elle est de 2 fois par semaine; pour les âniers, une fois par semaine; pour les chameliers, une fois pas mois; pour les marins, une fois tous les 6 mois, selon l’avis de R. Eléazar.",
"Si la femme n’accomplit pas ses devoir d’épouse, on lui diminue 7 dinars par semaine sur le douaire; R. Juda dit: 7 traphikin<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> gr. tropaika. Un tropaïk est la moitié d'un dinar</i>. On peut continuer à retirer ainsi jusqu’au total du douaire. R. Yossé dit: on peut même aller plus loin; car si le douaire est épuisé, on punira la femme de la même façon sur ses biens au cas où elle en a par héritage. Si le mari ne remplit pas ses devoirs d’époux, on le punit aussi, en ajoutant au douaire 3 dinars par semaine. R. Juda dit: c’est 3 tropikin, que l’on ajoutera par semaine.",
"Un individu qui donne à sa femme l’entretien<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> Ci-après, (7, 1)</i> par l’intermédiaire d’un tiers, ne lui donnera pas moins de 3 Kab (mesures) de froment par semaine, ou 4 kab d’orge<sup class=\"footnote-marker\">12</sup><i class=\"footnote\"> S'il lui donne une pension, ne faisant pas ménage avec elle</i>. R. Yossé dit: il est seulement question d’orge, d’après R. Ismaël, qui demeurait près de l’Idumée. Le mari donnera aussi un demi kab de légumes, un demi-log d’huile, un kab de fruits secs ou une manah de figues en gâteau; s’il n’a pas ces objets, il lui en donnera d’autres en proportion. Il lui donnera un lit et les accessoires, ou à défaut, une couverture; il lui donnera un couvre-chef, une ceinture, des souliers à chacune des 3 fêtes, et des vêtements de la valeur de 50 zouz par an. Il lui donnera ces vêtements dans chaque hivers, et elle aura ainsi des vêtements neufs pour les hivers, et des vieux pour les étés; les vieux qui peuvent encore servir appartiendront à elle, ainsi que les chiffons.",
"Il lui donnera aussi un maah (monnaie) par semaine pour ses menues dépenses. Elle mangera en outre avec lui le vendredi soir. S’il ne lui donne pas la maah pour ses dépenses, il n’a pas de droit sur ce qu’elle gagne par son travail<sup class=\"footnote-marker\">13</sup><i class=\"footnote\"> \"Il s'agit, dit Rashi, du gain qui dépasse la somme ordinaire de ce que les femmes gagnent; car cette somme est due au mari, en échange de la nourriture qu'il lui donne\"</i> du gain (qui dépasse). La somme qu’elle doit gagner par semaine est celle que les femmes gagnent si elles filent le poids de 5 sicles de la chaîne en Judée, qui font 10 en Galilée, ou le poids de 10 sicles de la trame en Judée, qui en font 20 en Galilée<sup class=\"footnote-marker\">14</sup><i class=\"footnote\"> Le texte emploi les termes schethi (chaîne) et 'éreb (trame), empruntés à la Bible (Lv 13, 58)</i>. Si elle allaite un enfant, on diminue son travail et on augmente sa nourriture. Tout cela a été fixé pour les pauvres et les hommes ordinaires. Quant aux hommes notables, tout dépendra de leur position sociale."
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"La trouvaille de la femme<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Au cas où il est permis de garder la trouvaille (Cf 4, 4)</i>, ce qu’elle gagne appartient au mari. Si elle a des biens en héritage, aussi longtemps qu’elle vit, le mari en mange les produits (en a l’usufruit, et le capital reste la propriété de la femme). Si quelqu’un l’a blessée, outre la condamnation aux dommages-intérêts et à l’amende pour la honte qu’il lui a faite, le payement appartiendra à la femme<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> V.traité (Baba Qama 8, 1)</i>. R. Judah b. Behera dit que l’on partagera le montant en 3 parties, et si la blessure a eu lieu dans un endroit à couvert, on donnera 2 parties à la femme et une au mari; si elle a eu lieu dans un endroit découvert, on donnera 2 parties au mari et une à la femme (car le mari est aussi lésé quand on blesse sa femme). Ce qui appartient au mari devra lui être remise de suite, mais ce qui appartient à la femme sera vendu par en acheter une terre, dont le mari aura l’usufruit.",
"Si le père de la femme a fixé une dot pour son gendre, puis le gendre meurt (et son frère veut épouser la veuve en vertu du lévirat), les sages autorisent le père à arguer qu’il se refuse à fournir au frère du défunt la dot promise.",
"Si la femme doit apporter en dot une somme de mille dinars, le mari, par contre, inscrira au contrat 1500 dinars (1/3 en plus<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Car, dit Rashi, il peut gagner avec l'argent qu'elle apporte</i>. Si elle apporte des effets que l’on estime valoir une certaine somme, le mari inscrira au contrat 1/5 de moins<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Les parents, par gloriole, aiment à hausser la valeur de l'apport</i>. Mais si les effets valent réellement autant que l’estimation faite (même d’après l’appréciation de gens étrangers), le mari n’inscrira que la somme réelle au contrat. Lorsque celui-ci devra contenir la mention d’objets par un maneh, l’estimation devra être de 31 sela et un dinar; pour une remise de 400 maneh, la remise réelle sera de 500, en comptant chaque fois 1/5 en moins.",
"Si la femme promet d’apporter des espèces<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Littéral: des Selà, chacun valant 4 dinars</i>, chaque selà d’argent sera inscrit pour 6 dinars (majoré de 1/3). Pour chaque maneh (100 zouz) que la femme apporte en dot, le mari doit donner à la femme 10 dinars pour sa toilette. R. Simon b. Gamliel dit que cela dépend des usages du pays.",
"Un homme qui marie sa fille sans avoir rien fixé pour sa dot, ne donnera pas moins de 50 zouz. Si le mari s’est engagé à fournir de quoi habiller sa femme<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Littéralement: à la prendre même nue</i>, il ne peut pas la faire attendre jusqu’à ce qu’elle vienne chez lui, mais il doit l’habiller pendant qu’elle est encore chez son père. Ceux qui marient une orpheline lui donneront une dot d’au moins 50 zouz; s’il y a dans la caisse assez d’argent, on lui donne une dot selon sa position (ou son rang).",
"Si une orpheline mineure a été mariée (de son consentement) par sa mère ou par ses frères, qui lui ont donné une dot de 50 zouz ou de 100, quand elle sera majeure, elle pourra réclamer d’eux le reste de ce qu’elle doit avoir<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> C-à-d, selon Rashi, le 1/10 des biens de l'héritage V. ci-dessus, (4, 12)</i>. R. Juda dit: Si elle a une sœur qui a été mariée du vivant de son père, elle aura la même dot que sa sœur. Mais les autres docteurs dirent: un homme est à une époque plus riche ou plus pauvre qu’à une autre. Il faut donc, disent-ils, faire l’estimation des biens de l’héritage, et lui donner une dot en proportion de ces biens.",
"Si quelqu’un avant sa mort a donné en dépôt à un tiers de l’argent pour sa fille<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Le montant devrait servir à la doter lors de son mariage, ou à lui acheter une terre</i>, et elle veut<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> Après s'être fiancée, selon la glose des Tossafistes</i> qu’on le confie à son mari, on ne le lui confie pas, et le dépositaire devra exécuter la volonté du déposant défunt. C’est l’opinion de R. Meir. R. Yossé fait une objection: si un tiers achète pour elle une terre d’après la volonté du défunt, à quoi cela servira-t-il? Est-ce que la femme ne pourra pas la vendre pour confier l’argent à son mari? Ne peut-on pas considérer cet argent comme produit par la vente? Cela s’applique seulement au cas où la femme est majeure, et non à la mineure, cette dernière n’ayant pas qualité pour agir."
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"Si le mari fait vœu de ne pas donner à sa femme la nourriture<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> \"Cf, traité (Yebamot 10, 2); ci-après, (12, 7) ( 34c)\"</i>, vœu ne portant que sur 30 jours, il peut lui fournir la nourriture par un autre individu; mais si le vœu porte sur plus de 30 jours, le mari sera tenu de donner à la femme le divorce avec douaire. R. Juda dit: Si le mari est simple israélite<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Un cohen ne peut reprendre sa femme divorcée</i>, il peut garder sa femme lorsque le vœu porte sur un mois; mais il est obligé de lui donner le divorce avec douaire, si le vœu porte sur 2 mois. Cependant, si le mari est un cohen, on lui permet de garder sa femme, même si le vœu porte sur 2 mois; mais il est obligé de divorcer avec elle si le vœu porte sur 3 mois.",
"Si le mari fait un vœu empêchant sa femme de manger d’aucun fruit<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> \"S'il dit p ex: \"\" Je fais vœu de ne jamais rester avec ma femme si elle prend cette nourriture \"\", selon l'explication des gloses\"</i>, il devra divorcer et rendre le douaire. R. Juda dit: le simple israélite la gardera s’il s’agit d’un mois; mais pour 2 mois, il se séparera d’elle; s’il s’agit d’un cohen, il la gardera lorsque le vœu porte sur 2 mois, et il se séparera s’il est question de 3 mois.",
"S’il défend par vœu à sa femme de se parer d’un certain genre de parure, il devra divorcer et rendre le douaire. R. Yossé dit: s’il s’agit d’individus pauvres, le mari n’est tenu de divorcer avec sa femme que si le vœu porte sur un temps indéfini; s’il s’agit de personnes riches, il est tenu de divorcer si le vœu porte sur 30 jours<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Ici la loi rabbinique veut protéger les femmes, pour que les maris ne puissent pas leur imposer de privation</i>.",
"Si le mari a défendu par vœu à sa femme d’aller chez son père<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> S'il s'est interdit de rester avec elle au cas contraire</i>, lorsque celui-ci demeure dans la même ville, le mari gardera sa femme, pourvu que le vœu ne dépasse pas la durée d’un mois; mais il sera obligé de la répudier et de lui restituer le douaire, s’il a fait le vœu pour 2 mois. Si le père de la femme demeure dans une autre ville, le mari la gardera quand le vœu ne porte que pour le temps d’une seule fête; mais il sera obligé de la répudier et de restituer le douaire, s’il a fait le vœu pour le temps des 3 fêtes<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Il s'agit des 3 fêtes de Pâques, Pentecôte et Tabernacles (= 6 mois de la 1re à la 3e fête)</i>.",
"Celui qui fait un vœu pour empêcher sa femme d’aller dans les maisons de deuil ou aux festins, est obligé de la répudier et de lui donner le douaire, parce qu’il lui ferme ainsi partout les portes; mais si le mari a un motif pour cet empêchement, il est dans son droit. S’il a mis à son vœu la condition que sa femme répète à un autre ce qu’elle lui dit, ou ce qu’il lui dit<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Preuve d'une conduite légère</i>, ou qu’elle remplisse des cruches et les vide au fumier (comme une personne inconsciente<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Selon d'autres, qu'elle se livre à des manœuvres abortives</i>, il est obligé de la répudier et de lui rendre son douaire.",
"Voici celles qu’on peut répudier sans restituer le douaire: celle qui transgresse la loi de Moïse ou les mœurs juives. De quelles lois mosaïques s’agit-il? Si elle donne à son mari des aliments défendus pour défaut de dîme, ou si elle le trompe sur l’époque des menstrues<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> Epoque pendant laquelle il est défendu aux époux de cohabiter</i>, ou si elle ne fait pas son devoir en ce qui se rapporte à la Hallah (Nb 15, 20), ou si elle a fait des vœux et qu’elle ne les accomplisse pas. Quelles sont les infractions aux mœurs juives dont il est question ici? Marcher tête nue au dehors<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> V.J, traité (Sota 1, 1)</i>, ou filer dans la rue (dans une attitude inconvenante), ou parler avec tout le monde (en plaisantant avec des jeunes gens). Aba Saül dit: Si elle maudit les parents de son mari en sa présence. R. Tarfon ajoute: Si elle est criarde; et l’on entend par là celle qui parlant dans sa maison élève tant la voix que des voisins l’entendent chez eux.",
"Si quelqu’un consacre une femme à condition qu’elle n’ait pas d’engagement par vœu<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> (Qidushin 2, 2)</i>, et il se trouve ensuite qu’elle en a prononcé un, le mariage sera nul; s’il l’a épousée sans condition, et elle est engagée, elle se séparera sans recevoir le douaire. Si un homme a épouser une femme à la condition qu’elle n’ait pas de défauts (infirmités), et il se trouve qu’elle en a, le mariage est nul.",
"S’il l’a épousée sans condition, et il se trouve qu’elle a des défauts, il peut la répudier sans lui donner le douaire. Les défauts énumérés dans la Bible à propos des Cohanim (Lv 21, 18-20) et qui les rendent impropres au service du culte, peuvent devenir des causes d’annulation des mariages. Si, à la fiancée, il survient des défauts pendant qu’elle est encore chez son père, celui-ci est tenu de prouver que ces défauts sont survenus après les fiançailles<sup class=\"footnote-marker\">12</sup><i class=\"footnote\"> \"Cf J, (Baba Metsia 4, 1) ( 9c); (Qidushin 1, 6) ( 60d)\"</i>, et qu’ainsi le champ du fiancé se trouve abîmé. Si les défauts se manifestent après l’entrée de la femme au domicile conjugal, c’est au mari de prouver que ces défauts existaient avant les fiançailles, pour conclure qu’il y a eu erreur dans l’acquisition. Tel est l’avis de R. Meir. Les autres sages disent: on peut seulement arguer ainsi pour les défauts cachés, non pour ceux qui sont à découvert; s’il y a un bain public dans la ville, le mari ne peut pas non plus arguer ainsi des défauts cachés, que ses parentes auraient eu occasion de voir.",
"S’il survient au mari des défauts (infirmités, après le mariage), il n’est pas obligé de répudier sa femme. R. Simon b. Gamliel dit: on l’en dispense si ces défauts sont secondaires; mais s’ils sont graves, on doit l’obliger à répudier sa femme (et à donner le douaire).",
"Voici ceux qui sont tenus de répudier la femme (et de donner le douaire): le lépreux, celui qui a un polype (polypus), l’ouvrier fermenteur (dans les choses d’une odeur infecte), le fondeur en cuivre et le tanneur burseu\", n’importe que ce soient des travaux nouveaux, ou d’une date antérieure au mariage; car pour tous, observe R. Meir, malgré la condition faite d’avance, la femme peut dire qu’elle avait cru pouvoir les supporter<sup class=\"footnote-marker\">13</sup><i class=\"footnote\"> Cf JK, (Baba Batra 2, 3) ( 13b)</i>, mais elle s’aperçoit maintenant qu’elle ne le peut pas. Les autres docteurs disent: Si la femme a connu ces défauts avant le mariage, elle est obligée de les supporter, excepté la lèpre, parce que le coït est nuisible<sup class=\"footnote-marker\">14</sup><i class=\"footnote\"> \"Littéralement: \"\" le fait fondre \"\", le rend phtisique\"</i> au mari lépreux. Un fait s’est présenté à Sidon, où une femme avait un mari tanneur; le mari étant mort (sans enfant), son frère, qui exerçait le même métier, voulait accomplir le lévirat (épouser sa belle-sœur veuve); mais les docteurs ont rendu la décision que la femme a le droit de dire qu’elle a pu supporter son mari, mais qu’elle ne pourra pas supporter le frère du défunt."
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"Si une femme a eu des biens en héritage avant d’être fiancée, et elle se fiance ensuite, l’école de Shammaï et celle de Hillel s’accordent à dire qu’elle peut valablement vendre ou donner ses biens<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Cf traité (Yebamot 3, 3)</i>. Mais en cas d’héritage après s’être fiancée, les avis diffèrent: d’après les Shamaïtes, la femme peut les vendre; d’après les Hillélites, elle ne le peut pas. Cependant, tous admettent que si elle les a vendus ou donnés, la vente ou le don est valable. R. Juda raconte que les docteurs avaient objecté ceci à R. Gamliel: si la femme appartient au mari, pourquoi ses biens ne lui appartiendraient-ils pas aussi? R. Gamliel leur a répondu: nous avons honte à cause des biens récents (les biens dont la femme a hérité après le mariage<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Car, on ne comprend pas pourquoi on a établi la loi que, si la femme les vend, le mari peut les reprendre</i> et vous voulez nous imposer la même chose pour les anciens (les biens dont elle a hérité entre les fiançailles et le mariage). Une femme ayant hérité après le mariage, tous admettent que si elle a vendu ses biens, le mari peut les reprendre aux acheteurs. Si elle a hérité avant le mariage et elle s’est mariée ensuite, R. Gamliel dit que la vente ou le don par la femme est valable. R. Hanina b. aqiba raconte que sur la question adressée à R. Gamliel, “pourquoi le mari, à qui appartient la femme, n’aurait-il pas des droits sur ses biens”, celui-ci a répondu, nous avons honte pour les biens récents (ceux dont la femme a hérité après le mariage), et vous voulez ajouter encore des anciens.",
"R. Simon dit qu’il faut distinguer entre les biens qui étaient connus de son mari, et ceux que son mari n’avait pas connus: si elle a venu ou donné les 1er, l’opération est nulle. Quant aux derniers, elle ne doit pas les céder;mais le fait accompli est valable.",
"Si la femme a hérité de l’argent en espèces, on achètera pour le montant une terre, et le mari en aura l’usufruit. Si elle a hérité des produits récoltés de la terre, on les emploiera également à acheter une terre, et le mari en aura l’usufruit. Si elle a hérité des produits non encore récoltés, R. Meir dit qu’on fera double estimation de la terre: 1° y compris les produits, et 2° sans produits; on achètera, pour la somme différentielle, une terre dont le mari aura l’usufruit<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> \"Car, dit Rashi, d'après R Meir, le mari ne peut les reprendre que quand il a le droit d'usufruit sur la terre, avant qu'elle ait produit les fruits; mais les produits qui sont venus avant qu'il ait eu ce droit ne lui appartiennent pas\"</i>. Les autres docteurs disent: les produits non récoltés appartiennent au mari par droit d’usufruit<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Si même ils sont venus avant que le mari ait eu ce droit</i>. Il n’y a que les produits récoltés qui appartiennent à la femme, et pour ceux-là on achètera une terre dans le mari aura l’usufruit.",
"R. Simon dit: le cas qui est favorable à la femme pendant son mariage lui est défavorable pendant le divorce, et vice-versa; ainsi, quand elle apporte au mari, pendant son mariage, une terre avec ses produits non récoltés, ils lui appartiennent; mais après le divorce, ces produits lui appartiennent à elle<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> V.traité (Baba Batra 8, 7)</i>. Au contraire pour les produits récoltés, si la femme les a récoltés avant le mariage ils appartiennent à elle<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> On achètera pour le montant une terre dont le mari aura l'usufruit</i>; si le mari les a récoltés avant le divorce, ils appartiennent au mari.",
"Si la femme reçoit en héritage des esclaves mâles et femelles âgés, on les vendra, pour acheter une terre dont le mari aura l’usufruit. R. Simon b. Gamliel dit: la femme peut en empêcher la vente, car la possession est en l’honneur (et en souvenir) de la famille. De même, si elle a hérité d’oliviers vieux ou de vignes vieilles, on les vendra comme bois pour acheter une terre dont le mari aura l’usufruit. R. Juda dit: elle peut s’y opposer, car la possession est en l’honneur de la famille. Si le mari a fait des dépenses pour les biens de sa femme qu’il a répudiée, et qu’il en ait eu les fruits, soit que les dépenses aient été plus fortes que les revenus, soit que le contraire ait eu lieu, ce qui est fait est passé, (il ne peut plus rien réclamer). Mais s’il a fait des dépenses sans user des produits, il attestera par serment ce qu’il a dépensé, et il se fera rembourser.",
"Si une veuve qui incombe par lévirat à son beau-frère, a eu des biens en héritage, les Shammaïtes et les Hillélites s’accordent à dire que cette veuve peut les vendre ou les donner, et la vente ou le don est valable<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Ce texte se retrouve traité (Yebamot 4, 3), où la Guemara, sur ce est déjà traduite</i>. Si cette femme est morte, qui héritera du douaire et de ses biens melog? Selon les Shammaïtes, ils seront partagés entre les héritiers de son mari et ceux du père de la femme<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> \"Ce qui revient à dire: \"\" ses héritiers à elle \"\" Le douaire selon Rashi, appartient aux héritiers du mari\"</i>; selon les Hillélites, le douaire et tout ce que le mari lui devait, restant où il est, appartient aux héritiers du mari, et les biens melog appartiennent aux héritiers du père de la femme.",
"Si son frère (le mari mort sans enfant, dont le frère doit épouser la veuve) a laissé de l’argent, on achètera, pour le montant, un champ, et le beau-frère (qui épouse) en aura l’usufruit<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> \"Le douaire de cette femme, dit Rashi, doit être payé des biens du mari qui est mort; et l'auteur de ce passage admet que le douaire est payable sur le mobilier du défunt, ou par l'argent que celui-ci a laissé après sa mort La femme prendra donc l'argent laissé par son mari mort, en payement du douaire, et elle en achètera un champ dont le capital lui appartiendra comme son bien melog; le mari par lévirat en aura l'usufruit\"</i>. Il en est de même si le défunt a laissé des produits récoltés: la femme les prendra en payement du douaire; elle les vendra pour en acheter un champ, et le mari en aura l’usufruit. Si le défunt a laissé des produits non récoltés, la veuve peut, d’après R. Meir, prendre ces produits en payement du douaire<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> Sans pouvoir les vendre, puisqu'ils ne sont pas récoltés</i>. R. Meir dit: on fera estimer ce que le champ vaut avec ces produits, et ce qu’il vaudrait sans ces produits; avec la différence (qui appartient à la femme) on achètera un champ (dont le capital appartiendra à elle) et dont le mari aura l’usufruit. Les autres docteurs disent: les produits non récoltés appartiennent à lui. Quant aux produits récoltés<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> La veuve, n'ayant droit qu'aux immeubles, n'a pas le droit de prendre des biens mobiliers aux héritiers du mari pour couvrir le douaire</i>, ils appartiennent au premier possesseur; si l’homme les a pris le premier, ils lui appartiennent; si elle a d’abord saisi les biens mobiliers (avant la mort de son mari), elle peut les garder en payement de son douaire, pour acheter une terre dont le mari aura l’usufruit. Une fois épousée, elle est sa femme en tout, pourvu que le douaire soit couvert par ses biens du premier mari.",
"Le beau-frère par lévirat ne peut pas dire à la veuve de son frère qu’il a épousée: “Je te destine tel objet pour douaire, et je le mets devant toi sur la table<sup class=\"footnote-marker\">12</sup><i class=\"footnote\"> \"C-à-d tu peux le prendre et en faire ce que tu veux; mais je ne te devrai plus rien s'il se perd\"</i>”, et la femme pourra saisir pour son douaire tous les biens qui sont restés de son premier mari, en garantie<sup class=\"footnote-marker\">13</sup><i class=\"footnote\"> \"L'édition de la Mishna selon le Babli, ajoute la même règle pour toute femme; l'addition se trouve aussi au Ms De Cambridge\"</i>. Si le mari a divorcé, la femme ne peut réclamer que le douaire<sup class=\"footnote-marker\">14</sup><i class=\"footnote\"> Avant le divorce, observe Rashi, tous les biens du 1er mari étaient pour ainsi dire hypothéqués au douaire</i>. Si, après avoir divorcé avec elle, le mari la reprend, elle est comme toutes les femmes, et elle n’a droit qu’au douaire."
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"Si quelqu’un donne à sa femme un écrit où il est dit: “Je n’aurai pas de droit sur tes biens”, il peut en réclamer néanmoins les revenus tant qu’elle vit, et il en hérite quand elle meurt. A quoi sert alors l’écrit? Au cas où la femme a vendu ou donné ses biens, la vente ou le don est valable. S’il a écrit: “Je n’aurai pas de droit sur tes biens, ni sur leurs revenus”, il ne peut pas réclamer les revenus du vivant de sa femme; mais si elle meurt, il hérite d’elle. R. Juda dit qu’il peut encore réclamer les revenus des revenus, s’il n’a pas écrit expressément: “Je n’aurai pas de droit sur tes biens, ni sur leurs revenus, ni sur les revenus des revenus”, et ainsi de suite jusqu’à l’infini. S’il a écrit: “Je n’aurai pas de droit sur tes biens, ni sur leurs revenus, ni sur les revenus de leurs revenus, ni de ton vivant, ni après ta mort”, il ne peut pas réclamer les revenus, et il n’hérite pas après sa mort. R. Simon b. Gamliel dit qu’il en hérite néanmoins après sa mort, parce que l’héritage revenant au mari est d’institution biblique, qu’on ne peut abolir<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> \"Cf traité (Gitin 9, 1) ( 50a); traité (Qidushin 1, 2) ( 59c)\"</i>.",
"Un individu marié est mort; il a laissé une veuve et un dépôt, ou une dette à recevoir chez quelqu’un; cette dette ou ce dépôt est réclamé par les héritiers, par la veuve pour son douaire, et par un créancier du défunt. A qui faut-il de préférence donner ce bien? R. Tarfon dit de le donner au plus faible des 3. R. aqiba dit: la pitié ne doit pas prévaloir sur la justice; on le donnera donc aux héritiers<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> V.J, traité (Nedarim 10, 5) ( 41c)</i>, dont le droit est incontestable, sans serment, tandis que la veuve, ou le créancier ont besoin de prêter serment pour établir leur droit.",
"Si au lieu d’un dépôt ou d’une dette à recevoir, le défunt a laissé des produits récoltés, ils resteront entre les mains de celui qui s’en est emparé le premier<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> \"Car, dit Rashi, si l'héritier s'en est emparé, ni la veuve ni le créancier ne peuvent se faire payer du mobilier; si la veuve ou le créancier s'en est emparé, il a le droit de le garder selon R Tarfon\"</i>. Si la veuve ou le créancier s’est emparé de ces produits, dont la valeur dépasse la somme qu’il ou elle réclame, à qui faut-il donner le surplus? R. Tarfon dit qu’on le donnera au plus malheureux de tous. R. aqiba dit de ne pas avoir pitié en justice et de donner le surplus aux héritiers incontestables.",
"Un homme qui a mis sa femme à la tête de sa boutique<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Pour qu'elle s'occupe de la vente</i>, ou qui lui confie une tutelle, epitroph<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Pour administrer sa maison et ses biens</i>, peut l’obliger, quand il voudra, à prêter serment qu’elle ne l’a pas volé. R. Eléazar dit: un mari peut déférer un tel serment, même pour ce qui concerne les travaux ordinaires de la femme et la cuisine du ménage.",
"Si le mari s’est engagé envers sa femme par écrit à ne pas lui imposer de serment, ni de vœu<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Cf B, traité Guittin ( 34)</i>, il ne peut plus le lui imposer; mais il peut imposer le serment aux héritiers de sa femme, ou à ceux qui viennent en son nom (comme ayant acheté le douaire de la femme<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> \"Selon Rashi, les héritiers ou les acheteurs prêtent serment, si le mari l'exige, en disant: \"\" Nous jurons que la femme ne nous a jamais dit avoir reçu le douaire, et nous n'avons trouvé chez elle nul reçu de ce fait \"\"\"</i>. Si le mari a écrit: “je n’imposerai pas de serment, ni de vœu, ni à toi, ni à tes héritiers, ni à ceux qui viendront en ton nom demander le douaire”, il ne peut plus l’imposer à elle et à ses héritiers, ni à ceux qui viennent au nom de la femme; mais les héritiers du mari peuvent exiger ce serment de la femme, ou de ses héritiers, ou de ceux qui viennent en son nom. Si le mari écrit: “Aucun serment, ni vœu, ne sera exigé de toi, ni de tes héritiers, ni de ceux qui se présenteront en ton nom<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Pour demander le douaire</i>, soit par moi, soit par mes héritiers, soit par ceux qui se présenteront en mon nom<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> Les acquéreurs de terrains réclamés par la veuve pour le douaire</i>”, aucun serment ne peut plus être exigé ni d’elle, ni de ses héritiers, ni de ses acheteurs, soit par le mari, soit par ses héritiers, soit par les acheteurs du mari.",
"Si la femme est rentrée à la maison paternelle, ou même chez sa belle-mère sans avoir été nommée tutrice, epitroph, après la mort du mari, les héritiers ne peuvent pas lui imposer de serment<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> Le défunt l'en a dispensée</i>. Mais si elle s’est occupée des affaires de la maison comme tutrice, les héritiers peuvent exiger d’elle un serment<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> La dispense du mari n'est valable que pour le temps où il a vécu</i> pour l’avenir<sup class=\"footnote-marker\">12</sup><i class=\"footnote\"> Pour administrer les biens après la mort du mari</i>, non pour le passé.",
"Si la femme divorcée avoue le payement d’une partie du douaire (et le mari prétend l’avoir payée entièrement), elle prêtera serment pour obtenir le reste<sup class=\"footnote-marker\">13</sup><i class=\"footnote\"> V.traité (Shevouot 7, 7)</i>. Si un seul témoin atteste le payement du douaire, la femme sera payée en prêtant serment qu’elle n’a pas été payée. Si la femme veut se faire payer sur les biens des orphelins, ou des biens hypothéqués, ou en l’absence du mari qui est en voyage, elle doit prêter serment avant d’être payée.",
"Voici un exemple du cas où la femme divorcée reconnaît avoir reçu de son mari une partie du douaire, et le mari conteste devoir le reste: Lorsque le douaire était de mille zouz, et le mari dit le lui avoir remis en entier, tandis qu’elle prétend n’avoir reçu qu’un maneh (cent zouz), elle sera payée seulement pour le reliquat, après avoir prêté serment. Voici un exemple où un seul témoin atteste qu’elle a été payée: Lorsque le douaire était de mille zouz, et le mari dit l’avoir remis en entier à sa femme, tandis qu’elle prétend n’avoir reçu qu’un maneh, puis un témoin confirme le dire du mari qu’elle a été payée, elle sera payée seulement pour le reliquat après avoir prêté serment. Voici un exemple de réclamation sur les biens hypothéqués: Si le mari a vendu ses biens, la femme ne peut se faire payer des terrains vendus qu’après avoir prêté le serment de n’avoir pas été payée. Voici un exemple de réclamation par la femme sur les biens des orphelins: lorsque le mari en mourant a laissé ses biens aux orphelins, la veuve doit encore prêter serment si elle veut se faire payer sur les biens des orphelins. Voici un exemple de réclamation du mari absent: si le mari est parti pour un voyage d’outre-mer et que la femme veuille se faire payer en son absence, elle devra à cet effet prêter un serment préalable. R. Simon dit: Aussi longtemps que la femme réclame le douaire, les héritiers peuvent lui imposer un serment<sup class=\"footnote-marker\">14</sup><i class=\"footnote\"> Même si le mari avait écrit qu'il l'en dispense</i>; si elle ne réclame pas le douaire, les héritiers ne peuvent pas lui imposer de serment<sup class=\"footnote-marker\">15</sup><i class=\"footnote\"> Même si, du vivant de son mari, elle administrait les biens</i>.",
"<sup class=\"footnote-marker\">16</sup><i class=\"footnote\"> V.Ibid, 16</i> Si la femme présente sa lettre de divorce, sans le contrat de douaire, elle peut se faire payer ce dernier. Lorsqu’au contraire une femme présente le contrat de douaire sans le divorce, tandis que le mari dit qu’elle avait déjà présenté le divorce sans l’acte de douaire, elle accuse le mari de l’avoir perdu, et lui prétend avoir perdu la déclaration, la femme ne peut pas se faire payer le douaire. De même, son créancier qui présente sa créance (après l’année de la shmita) sans présenter la confirmation juridique, prosbolh, ne peut pas se faire payer sa dette. R. Simon b. Gamliel dit: depuis les persécutions<sup class=\"footnote-marker\">17</sup><i class=\"footnote\"> A cause du danger d'avoir chez soi des actes juifs, on les brûlait</i>, une femme peut se faire payer sans l’acte de divorce, et le créancier sans la confirmation juridique. Un homme a écrit un contrat de douaire à sa femme et l’a répudiée, de sorte que la femme a en main l’acte de divorce et celui du douaire; puis il s’est remarié avec la même femme, en lui renouvelant le douaire après le 2e mariage, mais il l’a de nouveau répudiée; la femme présente alors 2 lettres de divorce et 2 contrats de douaire. En ce cas, elle peut se faire payer à la fois les 2. Si une femme présente 2 contrats et une seule lettre de divorce, ou si elle présente un contrat et 2 divorces, ou un contrat, une lettre de divorce et l’attestation de décès du mari, elle ne peut se faire payer qu’un seul douaire; car celui qui se remarie avec sa femme répudiée ne s’engage pas à lui donner un 2e douaire. Un homme a marié son fils mineur, lequel a écrit un contrat de douaire à sa femme; celui-ci conserve sa valeur, parce qu’en restant avec sa femme, il a tacitement confirmé cet acte plus tard. Si un païen (fiancé) se convertit au judaïsme avec sa femme, celle-ci peut faire valoir le droit au douaire; car, en gardant sa femme après sa conversion, il a tacitement confirmé ce droit."
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[
"Si un homme qui a épousé 2 femmes est mort, et que les femmes réclament leur douaire, la 1re passe avant la 2e; de même, les héritiers de la 1re passent avant ceux de la 2e. S’il a épousé une femme qui est morte de son vivant, puis il a épousé une autre qui lui a survécu, la 2e femme<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Sa réclamation constitue une véritable dette, qui incombe à l'héritage</i> et ses héritiers passent avant les héritiers de la 1re.",
"Un homme a épousé 2 femmes, qui sont mortes de son vivant, puis il est mort, et chacun des fils réclame le douaire de sa mère; s’il n’y a dans l’héritage que la valeur exacte pour payer les 2 douaires, la réclamation des fils n’est pas admise, et tous les fils partagent entre eux l’héritage à parts égales. Mais, si après le payement il reste encore la valeur d’un dinar à partager entre tous les frères à parts égales, chacun des fils peut réclamer le douaire de sa mère. Si (au 1er cas), pour maintenir son droit à réclamer le douaire supérieur de leur mère<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> \"Cf ci-après, (13, 3) ( 36a); traité (Baba Batra 9, 1) ( 16d)\"</i>, les fils disent estimer le terrain de l’héritage à une valeur supérieure<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Il resterait alors, après le paiement des deux douaires, encore un dinar à partager entre les frères</i>, la prétention n’est pas admise, et on fait estimer l’héritage au tribunal<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Par des hommes désintéressés</i>.",
"Si le défunt a laissé (outre le douaire) des biens en expectative<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> P ex un héritage à provenir du grand père</i>, cet héritage en prévision ne donne pas de droits ultérieurs, R. Simon dit: Quand même le père aurait laissé lui-même des biens mobiliers<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> A partager également, outre les terre garantissant les deux douaires</i>, cela ne suffit pas pour donner le droit de réclamer ces douaires, jusqu’à ce qu’il y ait des immeubles d’une valeur excédant au moins d’un dinar le montant.",
"Un individu a épousé trois femmes, dont l’une avait un douaire de 100 zouz, la 2e de 200 et la 3e de 300, puis il est mort et n’a laissé que 100 zouz; les 3 femmes se partagent alors les 100 zouz à parts égales<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> \"Rashi ajoute qu'on suppose les 3 contrats du même jour; autrement, le 1er en date passerait avant les autres\"</i>. Si le défunt a laissé 200 zouz, celle qui avait un douaire de 100 zouz recevra 50 z., et les 2 autres chacune 3 dinars d’or (= 75 z.); s’il y a 300 z., celle qui a un douaire de 100 z. reçoit 50 z., celle qui a 200 reçoit 100 z., et la dernière 6 dinars d’or (= 150 z.). Il en est de même de 3 associés à un commerce; chacun prendra sa part (proportionnelle) du profit ou de la perte<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Selon la quantité d'argent, qu'il a mise dans ce commerce</i>.",
"Si un homme qui avait 4 femmes meurt, et elles réclament toutes le douaire, la 1re en date passe avant la 2e, celle-ci avant la 3e, et celle-ci avant la 4e. Quand la 1re veut se faire payer, la 2e peut lui imposer le serment qu’elle n’a rien reçu du défunt<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> Selon Rashi, elle peut être intéressée au paiement de la 1re, qui peut-être ne laisserait plus assez d'immeubles pour la 2e</i>. La 3e peut, par le même motif, imposer le serment à la 2e, et la 4e à la 3e; tandis que la 4e se ferait payer sans serment. Ben-Nanos dit: la 4e ne doit pas avoir de privilège pour être la dernière, et prêtera serment comme les autres. Si les 4 contrats sont tous datés du même jour, mais varient par l’heure de la journée, l’acte qui est seulement d’une heure antérieur à l’autre vient avant l’autre. Or, tel était l’usage à Jérusalem d’inscrire même l’heure dans ces actes. Si tous les 4 ont exactement la même heure, et le défunt a laissé seulement 100 zouz, les femmes se les partagent à parts égales.",
"Un individu qui a eu 2 femmes, a vendu sa terre<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> Cf ci-dessus, (9, 1)</i>; la 1re femme en date a assuré l’acheteur par écrit qu’elle ne réclamerait jamais le douaire par lui (puis les 2 femmes réclament pour leur douaire le terrain vendu); la 2e femme prendra alors le terrain des mains de l’acheteur, puis la 1re le prendra de la 2e, puis l’acheteur le reprendra de la 1re en vertu de l’écrit qu’elle lui a donné, puis la 2e le prendra de l’acheteur, et ainsi de suite<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> La possession définitive de ce terrain ne sera alors jamais assurée</i>, jusqu’à ce que l’acheteur et les vendeuses fassent des conventions à l’amiable. Il en est de même s’il y a un créancier (et 2 acheteurs), ou une femme réclamant le douaire à son mari."
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[
"La veuve est nourrie par les biens des héritiers du défunt; ce qu’elle gagne par ses travaux appartient à ceux-ci, ils ne seront pas chargés des frais de son enterrement, qui seront fournis par les héritiers du douaire.",
"La veuve peut vendre les biens de l’héritage<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Pour se nourrir, ou se faire restituer le douaire</i>, en dehors du tribunal<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Selon M Rabbinowicz, Législation civile du T, p 282 n, ce n'est pas sans l'autorisation du tribunal, mais avec dispense des formalités de procédure</i>, que le mari soit mort après le mariage, ou après les fiançailles. R. Simon dit: si elle est devenue veuve après le mariage, elle peut vendre en dehors du tribunal<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Devant pourvoir à sa nourriture, elle n'a pas à souffrir de privations jusqu'après la vente judiciaire (assez longue)</i>; mais si elle est devenue veuve de suite après les fiançailles, elle ne peut vendre que par le tribunal, car dans ce cas elle n’a pas droit à la nourriture sur les biens de l’héritage, et les veuves qui n’ont pas ce droit<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Qui vendent seulement pour avoir le douaire</i> ne peuvent vendre que par devant tribunal.",
"Si la femme a vendu le douaire entier ou en partie, ou si elle a donné ou engagé la somme entière ou en partie, elle ne peut plus vendre que par le tribunal. Les autres sages disent: Quand même elle a vendu diverses parties 4 ou 5 fois, elle peut toujours vendre, pour se nourrir, en dehors du tribunal, et elle peut écrire dans le contrat qu’elle vend pour sa nourriture. Une femme répudiée<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Qui veut vendre pour avoir le douaire</i> ne peut procéder à la vente que par devant le tribunal.",
"Une veuve qui avait un douaire de 200 zouz et qui a vendu ce qui vaut 100 z. pour 200, ou ce qui vaut 200 z. pour 100, ne peut rien réclamer<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Littéral: a reçu le douaire</i>. Si elle avait un douaire d’un maneh (100 z.) et qu’elle ait vendu pour un maneh ce qui vaut un maneh plus un dinar (101 z.), la vente est nulle, quand même la veuve voudrait rendre aux héritiers ce dinar d’excédant. R. Simon b. Gamliel dit: La vente est toujours valable<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Sauf à rendre le dinar d'excédant aux héritiers</i>, excepté au cas où les héritiers auraient pu, sans cette erreur, avoir à eux un champ de 9 cab, ou un jardin d’un demi-cab, qu’ils ont perdu par la faute de la veuve qui a vendu 100 zouz ce qui valait plus. Selon l’avis de R. aqiba, ce sera un terrain pouvant contenir un quart de Saa (qui formera exception). Si la veuve avait un douaire de 400 zouz et qu’elle a vendu des terres à trois acheteurs, à chacun pour 100 zouz<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Selon la valeur de cette somme</i>, au 4e elle a vendu pour 100 z. ce qui valait 100 z. et un dinar (en plus), la dernière vente est nulle, et les autres sont valables.",
"Si le tribunal a fait vendre des biens de l’héritage, et il y a erreur de 1/6 sur la valeur, en plus ou en moins, la vente est nulle. R. Simon b. Gamliel dit: la vente est valable; car, autrement, à quoi servirait-il de faire vendre par le tribunal? Si on a vendu à l’enchère publique, la vente est valable, quand même il y aurait erreur de la moitié, soit d’avoir venu pour un maneh (100 zouz) ce qui vaut le double, soit d’avoir vendu 200 zouz, ce qui vaut 100.",
"L’orpheline qui refuse, une fois majeure, de rester avec le mari à qui elle a été fiancée en sa minorité, ou celle qui se trouve être à un 2e degré de relation illicite comme parente, ou celle qui est d’une stérilité évidente<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> Cf, traité (Yebamot 2, 4)</i>, n’a pas droit (en se séparant) à une restitution de douaire, ni aux revenus, ni à l’entretien, ni à un dédommagement des maris pour usure des biens personnels de cette femme. Mais si, dès l’instant du mariage, le mari savait qu’elle est stérile, elle a droit à la restitution du douaire. De même, une veuve épousée par un grand-prêtre, ou une femme répudiée ou ayant déchaussé, épouse d’un simple prêtre, une bâtarde ou une descendante de la tribu vouée au culte, mariée à un simple israélite, ou une fille d’israélite mariée à un tel descendant ou à un bâtard, ont toutes droit à leur douaire."
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"Si un individu a épousé une femme, et il s’est engagé à nourrir pendant 5 ans sa fille (d’un 1er lit), il est tenu de remplir son engagement de 5 ans; si cet homme la répudie et qu’elle se marie à un autre qui s’engage aussi à nourrir la même fille 5 ans, le 2e mari aussi doit la nourrir 5 ans, et le 1er n’est pas admis à arguer qu’il la nourrira près de lui; il doit donner à la fille la valeur de sa nourriture<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Littéralement: les 2 ne pourront pas non plus arguer qu'ils la nourrissent tous 2 à la fois Aussi, l'un la nourrira, et l'autre lui versera le montant (chez sa mère)</i>.",
"Si la fille se marie, son époux lui donnera la nourriture, et les 2 maris de la mère lui donneront chacun la valeur de la nourriture. Si les 2 maris de la mère sont morts, leurs propres filles ne pourront réclamer leur nourriture que sur les biens restés libres<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Non sur les biens vendus, car elles ne sont qu'héritières, non créancières</i> tandis que la fille en question est considérée comme créancière, et elle peut prendre même des biens vendus après cet engagement. Les hommes prévoyants écrivent dans l’engagement: “Je m’engage à nourrir ta fille pendant 5 ans aussi longtemps que tu sera avec moi<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Cette clause affranchit le mari de toute obligation envers une fille étrangère, aussitôt qu'il répudie sa femme, ou qu'il meurt</i>”.",
"Si la veuve<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> Elle a le droit de réclamer les frais de sa nourriture sur les biens de l'héritage</i> dit aux héritiers: “Je ne veux pas quitter la maison de mon mari”, les héritiers ne peuvent pas lui dire: “Va chez ton père, ou dans ta famille, et nous te nourrirons là-bas”; mais ils sont obligés de la garder, de la nourrir là et de lui donner un logement selon son rang –<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> La Guemara tout au long sur ce entier se trouve traduite traité (Kilayim 9, 4) (t 2, p 315-321)</i>. Si, au contraire, elle veut rester dans sa famille, les héritiers peuvent lui dire: “Nous te nourrirons si tu restes chez nous; mais nous ne te nourrirons pas si tu n’est pas chez nous”. Si elle allègue un motif moral, en disant qu’elle est jeune et qu’elle ne veut pas rester avec des jeunes gens, les héritiers sont obligés de la nourrir dans sa famille.",
"Tant que la veuve reste dans sa famille<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Et que les héritiers lui donnent sa nourriture, ajoute Rashi</i>, il n’y a pas de prescription pour le douaire (dû); si elle reste dans la maison de son mari, il y a prescription au bout de 25 ans; car, dans ce long espace de temps, elle a dû profiter des héritiers<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Ou faire profiter ses amis et voisins pour le montant du douaire</i>. C’est ce que R. Meir a dit au nom de R. Simon b. Gamliel. Les autres sages disent au contraire: Tant qu’elle est dans la maison de son mari, il n’y a pas de prescription pour le douaire<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> Car, dit Rashi, on ne peut pas conclure de son long silence qu'elle y ait renoncé, puisque le silence s'explique par les égards qu'elle a pu avoir envers les héritiers qui l'ont bien traitée</i>; mais si elle est dans sa famille, il y a prescription au bout de 25 ans<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> On peut conclure de son long silence qu'elle y a renoncé</i>. Si elle est morte, le douaire sera rappelé par les héritiers jusqu’à 25 ans<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> Donc, dit Rashi, ces héritiers doivent protester avant ce terme pour ne pas perdre leur droit sur cet acte</i>."
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"Il y avait à Jérusalem deux juges criminels (célèbres), Admon et Hanan b. Abisalom. On a de Hanan 2 sentences, et d’Admon 7. Si un individu émigre dans une province d’outre-mer et que sa femme réclame la nourriture, Hanan dit qu’elle devra l’obtenir sans serment préalable; elle est seulement tenue de prêter serment qu’elle ne possède rien des biens de son mari, lorsqu’on apprend qu’il est mort, et qu’à la suite de ce décès elle réclame le douaire. Mais les fils des grands-prêtres disent qu’elle doit prêter serment de suite<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Pour être nourrie</i>, et plus tard<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Pour avoir le douaire</i>. R. Dossa b. Horkinos adopte leur opinion; tandis que R. Yohanan b. Zacaï, adoptant l’avis de Hanan, dit qu’il suffit de lui faire prêter serment après le décès du mari.",
"Un individu a émigré, et un étranger a nourri sa femme; en ce cas, l’étranger ne peut rien réclamer d’après Hanan; mais d’après les fils des grands prêtres, il peut se faire rembourser, en affirmant par serment la somme de ses dépenses. R. Dossa b. Horkinos confirme l’avis de ces derniers. R. Yohanan b. Zacaï au contraire approuve ce que Hanan dit, car cet étranger équivaut à celui qui aurait mis son argent sur le front d’un cerf (où il se perdra très probablement).",
"D’Admon on a 7 sentences. Un individu est mort, il a laissé des fils et des filles. Si l’héritage est considérable, les fils sont les héritiers et les filles ont droit à la nourriture; mais si l’héritage est insuffisant, les filles sont nourries<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Cf ci-dessus, (4, 6)</i> et les fils n’auront rien, quand même ils seraient obligés de mendier. Mais Admon dit: “Parce que je suis un garçon, j’aurais perdu (c’est insensé)”. R. Gamliel dit qu’Admon a raison.",
"Si quelqu’un réclame à son prochain un certain nombre de cruches d’huile<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> V. (Shevouot 6, 4)</i>, et que celui-ci reconnaît seulement devoir des cruches vides, Admon dit: puisque le défendeur reconnaît une partie de la demande, il devra prêter serment pour le reste (qu’il ne le doit pas); les autres sages disent que ce n’est nullement là une admission partielle de la demande. R. Gamliel dit: j’approuve la justesse de l’opinion émise par R. Admon.",
"Si quelqu’un s’est engagé à donner une certaine somme d’argent à son gendre (pour le mariage de sa fille), et qu’il ne tienne pas sa parole<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Littéralement: et il lui tend le pied</i>, la femme est obligée de rester vieille fille<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Elle ne peut rien réclamer, ni provision, ni divorce de son mari</i>. Selon Admon, la fille peut dire à son fiancé: “Si j’avais pris des engagements moi-même, tu aurais raison; je ne suis pas responsable de ceux de mon père, épouse-moi, ou divorçons”. R. Gamliel donne raison à Admon.",
"Si quelqu’un conteste à autrui la propriété d’un champ et son nom se trouve signé sur l’acte de vente à titre de témoin<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> \"C a vendu un terrain à B; A a signé comme témoin l'acte de cette vente Maintenant, le même A prétend qu'il était lui-même le propriétaire du terrain, que C n'en était que l'usurpateur, et il veut que B le lui rende B répond à A que, s'il (A) avait des prétentions fondées sur ce terrain, celui-ci n'aurait pas signé l'acte de vente fait par C, qui n'aurait été que l'usurpateur\"</i>, d’après Admon, le demandeur peut prétendre qu’il est content de pouvoir s’adresser au 2e plutôt qu’au 1er, plus dur que lui (dont il a peur). Les autres sages disent que le demandeur a perdu ses droits à cause de sa signature apposée. Il a aussi perdu ses droits si le champ a été désigné par le voisinage d’une autre propriété<sup class=\"footnote-marker\">8</sup><i class=\"footnote\"> \"Si C a vendu à un autre, non pas le terrain en litige, mais une terre voisine, qui a été circonscrite dans l'acte de vente par tous les terrains qui l'entourent; par exemple du côté de l'Est, elle est contiguë au terrain d'un tel, du côté de l'Ouest au terrain de C qui est précisément le terrain en litige; dans ce cas, A, qui a signé comme témoin cet acte de vente, a perdu ses droits sur le terrain en litige; car, s'il en était propriétaire, il n'aurait pas dû signer un acte où ce terrain est désigné comme la terre de C\"</i>.",
"Un homme est allé au-delà des mers. A son retour, il ne retrouve plus le chemin de son champ (et il veut que des voisins lui fassent un sentier). Admon dit qu’il peut réclamer un sentier, qu’on fera le plus court possible; mais les autres docteurs disent qu’il ne peut rien réclamer; il devra se frayer un chemin dut-il coûter cent maneh, ou y passer en volant en l’air.",
"Quelqu’un (A) présente un acte de créance contre son prochain (B); ce dernier conteste la valeur de cet acte<sup class=\"footnote-marker\">9</sup><i class=\"footnote\"> Il se fonde sur un acte de vente par lequel le même A lui a vendu un terrain postérieurement à la créance</i>. Selon Admon, B peut dire à A: “Si je devais réellement de l’argent, tu aurais plutôt réclamé cette dette que de me vendre ton terrain”. Les autres docteurs l’obligent de payer la créance, en alléguant que le créancier a agi par prudence en lui vendant le terrain, afin d’avoir un terrain servant de gage.",
"Deux hommes se présentent réciproquement des actes de créances (A à B, et B à A). D’après Admon, l’un peut dire à l’autre: “Si je te devais de l’argent, tu ne serais pas venu en emprunter chez moi”. Selon les autres sages, chacun peut faire valoir son contrat.",
"On a divisé la Palestine en 3 parties pour les mariages: la Judée, la Galilée et la Pérée (au-delà du Jourdain)<sup class=\"footnote-marker\">10</sup><i class=\"footnote\"> V.Neubauer, Géographie, p 55</i>. Si un homme épouse une femme dans une de ces 3 divisions, il ne peut pas la forcer d’aller avec lui dans une ville d’une autre division. Dans la même division, il peut mener la femme d’une ville dans une autre, ou d’un bourg à l’autre; cependant, si elle est d’une petite ville, il ne peut la forcer d’aller avec lui dans une grande, ni à l’inverse. Si elle était dans un endroit où il est agréable de demeurer, il ne peut pas la forcer d’aller avec lui dans un vilain endroit<sup class=\"footnote-marker\">11</sup><i class=\"footnote\"> Loi établie en faveur de la femme</i>, tandis que l’on peut la faire passer d’un vilain dans un beau. R. Simon b. Gamliel dit: même en ce dernier cas, on ne peut pas la contraindre; car, même une belle demeure inusitée peut nuire à la santé.",
"Tous peuvent conduire en Palestine, mais non pas en faire sortir; de même, tous peuvent conduire à Jérusalem, mais non pas en faire sortir. Si un individu a épousé une femme en Palestine et s’il a divorcé avec elle en Cappadoce<sup class=\"footnote-marker\">12</sup><i class=\"footnote\"> C-à-d hors de la Palestine Ce terme a paru si étrange à Maïmonide qu'il lui a donné pour équivalent l'hébreu Kaftor, ou l'arable Timiati (selon les éditions), ou plutôt Demiat (selon le ms De Londres, Oriental mss, n° 2391), mot pour lequel Obadia de Bertinoro a: Damat</i>, il lui paye le douaire avec les monnaies de la Palestine (qui sont inférieures à celles de l’autre pays). S’il l’a épousée à Cappadoce, et le divorce a lieu en Palestine, il paye également avec les monnaies de la Palestine; R. Simon b. Gamliel dit qu’en ce cas, il paye avec les monnaies de Cappadoce. S’il l’a épousée à Cappadoce et répudiée sur place, il la paye avec de l’argent de ce dernier pays."
]
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"sectionNames": [
"Chapter",
"Mishnah"
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