{ "language": "en", "title": "Mishnah Shekalim", "versionSource": "https://www.nli.org.il/he/books/NNL_ALEPH002182155/NLI", "versionTitle": "Le Talmud de Jérusalem, traduit par Moise Schwab, 1878-1890 [fr]", "status": "locked", "license": "Public Domain", "actualLanguage": "fr", "languageFamilyName": "french", "isBaseText": false, "isSource": false, "direction": "ltr", "heTitle": "משנה שקלים", "categories": [ "Mishnah", "Seder Moed" ], "text": [ [ "Dès le premier jour du mois d’Adar, le tribunal donne partout l’avis d’avoir à verser la contribution annuelle d’un sicle par tête1 Cf. B. Megila 13b et 29a, Moed Qatan 6a., d’observer la loi des hétérogènes aux champs (en annulant la semence étrangère). Le 15 de ce mois, on lit le rouleau de l’histoire d’Esther (dont c’est la fête) dans les villes antiques. On répare les routes (défoncées par les pluies d’hivers), et les voies publiques, ainsi que les emplacements des bains officiels (dont l’accès a pu être engorgé par la vase durant l’hiver); on procède à tous les travaux publics (en vue d’une plus grande fréquentation des gens en voyage); on renouvelle la démarcation des tombes par une ligne de chaux (effacée par les pluies). Enfin, des messagers du tribunal vont examiner si l’avis sur les hétérogènes a été suivi (et arracher, au besoin, les plants étrangers).", "R. Juda dit: en principe, les inspecteurs des champs arrachaient les plants hétérogènes et les jetaient devant les propriétaires (pour leur faire honte). Lorsque le nombre des transgresseurs de ce précepte augmenta (qu’ils tirèrent profit de cet acte), les inspecteurs jetèrent d’abord les plants étrangers sur la grande route, et plus tard ils déclarèrent le champ abandonné à tout venant.", "A partir du 15 de ce mois, il y avait des receveurs (ou changeurs) dans les diverses provinces pour recueillir les sicles, qui, depuis le 15 du même mois, se tenaient à Jérusalem. Une fois établis là, ces fonctionnaires commençaient à contraindre ceux qui n’avaient pas payé jusque là leur contribution de plein gré. On contraignait à cet effet les lévites, les simples israélites, les néophytes, les serviteurs affranchis, non les femmes, ni les esclaves, ni les enfants. Lorsque pour son jeune fils un père a commencé à verser le sicle, il ne pourra plus cesser aux années suivantes. On ne contraint pas les prêtres à verser ce sicle, sous peine de leur manquer d’égards.", "R. Juda dit : Ben-Bôcri à Yabneh affirme que si un cohen a de plein gré versé ce sicle, il n’y a pas de mal. R. Yohanan b. Zaccaï allant plus loin, s’exprime ainsi : en réalité, tout cohen qui ne paie pas ce sicle serait coupable; seulement, ils ont interprété en leur faveur ce verset (Lv 6, 16) : toute offrande sacerdotale devra être entièrement brûlée; elle ne sera pas mangée. Or, si nous offrions (pour notre part) l’omer, ou les deux pains de présentation à la Pentecôte, ou les 12 pains de proposition, il nous serait interdit d’en manger.", "Bien qu’il soit dit de ne pas contraindre à ce paiement les femmes, les esclaves, ni les enfants, si pourtant ils versent le sicle de contribution, le trésor sacré l’acceptera. On ne l’acceptera ni d’un païen, ni d’un samaritain, pas plus que les offrandes des nids d’oiseaux apportés au temple par les gonorrhéens, hommes ou femmes, après leur guérison, ou en sortant de couches, ni leurs sacrifices expiatoires, ou sacrifices de péchés. Voici la règle générale (établissant une distinction entre païens et samaritains): tout ce qui est considéré comme don et offrande pourra être accueilli, mais non ce qui n’est pas considéré comme tel (et constitue un sacrifice). C’est expliqué ainsi dans Esdras (lors du refus d’admettre les Samaritains à la réédification du temple), en disant (Esd 4, 3): ce n’est pas à vous, mais à nous de reconstruire la maison de notre Dieu.", "Voici les personnes soumises au droit de change (collybum): les lévites, les simples israélites, les néophytes, les serviteurs libres; mais ni les cohanim, ni les femmes, ni les esclaves, ni les enfants. Si l’on verse le sicle dû, par l’entremise d’un cohen, ou d’une femme, ou d’un esclave, ou d’un enfant, on est dispensé du droit de change (qui ne leur incombe pas). Si l’on paie ensemble sa propre contribution et celle de son prochain (en un sicle entier, au lieu de deux demis), on est soumis à un seul droit pour les deux; selon R. Meir, on en doit deux. Si quelqu’un remet au changeur un sela (sicle entier) et se fait restituer un demi-sicle, il doit un double droit de change.", "Si quelqu’un paie sa contribution par l’entremise d’un pauvre, ou par celle de son voisin, ou par un habitant quelconque de la même ville, il n’a pas de droit à payer; mais s’il leur prête le sicle, ce droit est dû. Des frères associés, quoique soumis au droit de change, sont dispensés parfois de la dîme des animaux (Lv 27, 32); mais lorsqu’ils doivent payer cette dernière, ils sont dispensés du droit de change. De combien est ce droit? D’un maa23C'est 1/6 de dinar. Voir t. 2, p. 3, n. 2. d’argent, selon R. Meir; les autres sages assignent seulement un demi-maa." ], [ "Il est loisible de joindre plusieurs sicles (au dehors) et de les échanger contre des darik1 \"Monnaie persane, citée dans (Esd 8, 27); B. Bekhorot 21.\" d’or, pour alléger le poids du transport. Comme il y avait des troncs à Jérusalem, il y en avait en province. Si des sicles qu’ont envoyés des habitants d’une ville éloignée, par un émissaire, ont été volés ou perdus, on observera les procédés suivants: si le prélèvement du trésor sacré pour les besoins du culte a déjà eu lieu, l’émissaire (responsable) devra affirmer par serment aux trésoriers sacrés que cette perte est indépendante de sa volonté; si c’est avant le prélèvement, ce serment devra être prêté aux habitants (dont c’était encore le bien); et ceux-ci seront tenus de payer ces sicles une seconde fois. Si, plus tard, on retrouve cet argent, ou si les voleurs le rendent, les deux sommes restent acquises au trésor comme sicles de contribution, et aucune d’elles ne pourra servir à payer l’annuité suivante.", "Si quelqu’un charge son voisin de payer pour lui le sicle dû et que celui-ci en use pour remplir son propre devoir du paiement qu’il doit, si c’est postérieur au prélèvement, le prochain commet une prévarication2 Puisque pour remplir un devoir, il use d'un sicle déjà consacré.. Si l’on paie le sicle dû en le prenant sur de l’argent déjà consacré, à partir du moment où le prélèvement a été opéré et l’acquisition faite d’un sacrifice, il y a prévarication (ayant usé du sacré). Si c’est de l’argent de seconde dîme, ou du montant de la 7e année (sainte), il faudra consommer l’équivalent à Jérusalem (pour remplacer la valeur).", "Si quelqu’un amasse de la menue monnaie en vue du sicle à payer et s’aperçoit, au moment de verser, qu’il en a davantage, selon Shammaï, ce reliquat devra être versé au Temple comme offrande; selon Hillel, il restera profane. —Mais s’il a dit qu’il en prendra de quoi payer le sicle dû, tous s’accordent à dire que le reliquat reste profane (comme la condition en a été déterminée dès le principe). Si quelqu’un amasse de l’argent en indiquant qu’il le destine à un sacrifice expiatoire, Hillel reconnaît aussi que le reliquat devra être versé aux offrandes (le montant de la victime n’étant pas fixe). Mais s’il a dit que sur cet argent il prendra le montant nécessaire à l’achat de la victime expiatoire, tous reconnaissent que le reliquat reste profane (la condition ayant été formulée d’avance).", "R. Simon explique à quoi tient cette distinction entre les sicles (pour lesquels le reliquat de la mise de côté reste profane) et le sacrifice expiatoire (dont l’excédent devra être offert): pour les sicles, la prestation due est déterminée; elle ne l’est pas pour le prix des victimes. Selon R. Juda, le montant de la somme à payer pour le demi-sicle n’est pas non plus fixe; car, au retour de la captivité de Babylone, les Israélites donnèrent des Darik d’or en paiement de ce droit; puis, ils versèrent des selà: ensuite, ils se contentèrent de payer des Tabéin (1/2 sela); et enfin, ils ne voulurent remettre qu’un dinar (ou 1/4 de sela); ce que les trésoriers du fisc sacré n’acceptèrent pas. Même en ce cas, observa R. Simon, la mesure à payer est uniforme pour tous (riches ou pauvres), tandis que le prix du sacrifice expiatoire variera, et l’un l’acquerra pour un sela, un autre pour deux sela, et un troisième pour trois sela.", "L’excédent d’une poignée d’argent prise pour le sicle reste profane3 B., Menahot 105.; mais le reliquat d’une poignée de farine sur la dîme d’épha (offerte par un pauvre) sera versé aux dons, ainsi que le reste de la somme ayant servi à acheter soit des nids d’oiseaux offerts (après guérison) par les gonorrhéens, hommes ou femmes, ou par celles-ci en sortant de couches, soit des sacrifices expiatoires ou de péché. Voici quelle est à cet égard la règle générale: l’excédent de la somme destinée à acheter un sacrifice expiatoire ou de péché devra être versé à la caisse des dons; l’excédent de l’achat d’un holocauste servira à un autre holocauste; celui d’une offrande de farine, à une autre semblable; l’excédent des sacrifices pacifiques, aux mêmes; l’excédent d’un agneau pascal servira à acheter un sacrifice pacifique; l’excédent en argent des sacrifices de naziréens servira à d’autres semblables (plus tard); enfin, l’excédent de la somme mise de côté par un naziréen isolé pour ses sacrifices à offrir sera versé à la caisse des dons. Le reliquat de l’argent ramassé pour racheter des captifs servira à racheter d’autres; mais le reste d’une somme réunie en vue d’un seul lui sera remis. Le reliquat des aumônes en général reste acquis à la caisse de bienfaisance; mais le reste d’une somme réunie pour un seul lui sera remis. Le reliquat d’une somme réunie pour enterrer des morts servira plus tard à d’autres4 B., Sanhedrin 48a.; mais s’il s’agit d’un seul, le reliquat sera remis aux héritiers. Selon R. Meir, ce dernier reste sera mis de côté jusqu’à l’arrivée du prophète Elie (qui décidera). Selon R. Nathan, ce reliquat servira à l’érection d’un monument funèbre." ], [ "A trois périodes de l’année on opère le prélèvement du trésor sacré (pour les achats à faire): au milieu du mois qui précède Pâques (le 1er Nissan), avant Pentecôte (1er Siwan), et avant la fêtes des Tabernacles (au commencement de Tishri). Ce sont aussi les époques fixées pour prendre la dîme des animaux1 B. Bekhorot 27b.. Tel est l’avis de R. aqiba. Selon Ben-Azaï, les trois époques choisies sont: le 29 Adar, le 1er Siwan et le 29 Ab. R. Eliézer et R. Simon adoptent pour dates le 1er Nissan, le 1er Siwan, et le 29 Eloul, fixant ce dernier jour et non le suivant ou 1er Tishri, parce que c’est un jour de fête (le nouvel an), jour auquel on ne doit pas rédimer2 B., Hagiga 8a.. Voilà pourquoi on l’a avancé au 29 Eloul.", "A l’aide de trois caisses3 \"B., Yoma 62; Megila 21 b.\", ayant chacune une contenance de trois saas, on prélève du trésor sacré (amassé dans de grand coffres) l’argent nécessaire aux dépenses du culte. Sur ces petites caisses, il y avait 3 lettres distinctes: a b g; selon R. Ismaël, il y avait les 3 équivalents grecs: A, B, G. Celui qui était chargé de cette opération4 B., Yebamot 102b. ne devait pas avoir un vêtement (paragauda)5 V. t. 2, p. 12. au bord relevé (ourlé), ni des chaussures, ni des sandales, ni des phylactères, ni même une amulette; car s’il devenait pauvre, on l’accuserait d’avoir commis un péché à l’égard du trésor (et d’avoir été puni); et s’il devenait riche, on pourrait supposer qu’il s’est enrichi aux dépens du trésor. Or, il faut aussi bien être exempt de tous reproches devant les hommes comme envers Dieu. Aussi, il est dit (Nb 32, 22): vous serez purs (exempts de fautes) devant l’Eternel et devant Israël; et il est dit encore (Pr 3, 4): trouve de la grâce et un bon esprit aux yeux de Dieu et des hommes.", "Chez R. Gamliel, on avait pris l’habitude d’entrer auprès du trésorier en ayant le demi-sicle à la main; on le déposait devant le préposé au trésor, et celui-ci avait soin de le faire glisser (en présence du déposant) dans le tronc (servant aussitôt après à l’achat des victimes pour les sacrifices publics). Lorsque l’homme chargé d’opérer le prélèvement voulait procéder à cet acte, il prévenait les assistants de ce qu’il allait faire, et ceux-ci l’approuvaient en disant: “prélève”. Ce procédé était renouvelé trois fois avant la mise en action6 Michna, 6 partie, tr. (Para 3, 10)..", "Après avoir prélevé de la première caisse, on la recouvrait d’une serviette, et de même après avoir prélevé de la seconde; mais en opérant sur la troisième caisse, on ne la couvrait pas, afin de ne pas s’exposer par oubli à prélever de nouveau d’une caisse d’où le prélèvement a déjà été opéré. Le premier prélèvement était effectué pour les habitants de la Palestine, (qui, étant les plus proches ont versé les premiers); le deuxième, pour ceux des provinces limitrophes; enfin le troisième, pour ceux de Babylone, ou de la Médie, ou d’autres provinces lointaines." ], [ "A quoi employait-on le montant de ces prélèvements? Il servait à acheter les victimes des sacrifices quotidiens et des suppléments (particuliers aux divers jours de fête), à leurs libations, à l’acquisition de l’omer, des deux pains nouveaux présents à la Pentecôte, aux 12 Mains de proposition hebdomadaires, enfin à tous les sacrifices publics. Les gardiens des pousses spontanées1 \"B., Baba Metsia 118a; Menahot 84a.\" en la septième année (du repos agraire), chargés de veiller sur cette production de l’année pour ces dernières offrandes nécessaires au culte, étaient payés de ce soin par l’argent du trésor de la cellule. Selon R. Yossé, si quelqu’un s’offre de garder ces produits gratis, on l’accepte (cette offre, quoique particulière, deviendra publique). C’est impossible, dirent les autres sages, car tu reconnais aussi que les sacrifices doivent être acquis seulement par les derniers publics. (Or, s’il y a un gardien gratuit, il est censé acquérir ces produits d’abandon, qu’il rétrocède ensuite au Temple).", "Le montant de la vache rousse, du bouc émissaire (expédié vers le désert le jour du Kippour), et de la langue écarlate de laine (attachée au parvis le même jour), était payé par le trésor sacré. Par le pont de la vache rousse (ou viaduc menant du Temple au mont des Oliviers), le passage construit pour mener au dehors2 Tr. (Yoma 6, 4). le bouc émissaire (au jour du Kippour), la langue de laine entre ses cornes, le canal d'eau au Temple, l’enceinte de la ville, les tours, enfin pour tous les besoins publics de la ville3 Cf. (Nedarim 5, 5)., on avait recours au reliquat de compte prélevé du trésor sacré dans la cellule. Selon Aba Saül, les frais de construction (ou d’entretien) du pont de la vache rousse étaient payés par les pontifes personnellement.", "Que faisait-on avec le reste du reliquat de compte (en dehors de ces derniers frais énoncés)? on achetait du vin, de l’huile, de la farine, pour les revendre à ceux qui venaient offrir des sacrifices, et le bénéfice résultant de cette vente était acquis au trésor sacré, selon R. Ismaël. R. aqiba dit: on ne doit pas se livrer au commerce avec cet argent, ni avec celui des pauvres.", "On employait l’excédent des prélèvements d’argent (opérés au commencement de l’année) à acquérir des plaques d’or pour couvrir le sommet du saint des saints. Selon R. Ismaël, le bénéfice opéré sur la vente (précitée) servait à alimenter l’autel lorsqu’il était vide, et de l’excédent des prélèvements, on achetait les ustensiles nécessaires au culte. Selon R. aqiba, l’excédent des prélèvements servait à l’entretien de l’autel vide, et le surplus des libations servait à acheter les ustensiles sacrés. Selon R. Hanania chez des cohanim, le surplus des libations servait à alimenter l’autel vide, et l’excédent des prélèvements à acheter des vases sacrés. Ni l’un ni l’autre (R. aqiba et R. Hanania) n’admettaient qu’il soit permis de trafiquer des saintetés pour en tirer profit.", "Que faisait-on du reliquat d’encens, au bout de chaque année (après les poignées prises par le pontife), pour l’utiliser de nouveau? On commençait par payer les ouvriers de l’encens avec de l’argent prélevé de la cellule; on échangeait ensuite le reste d’encens contre le salaire remis aux ouvriers, en le leur laissant, et on le rachetait d’eux plus tard, lors du nouveau versement. A défaut de nouveaux fonds déjà entrés au trésor par ce fait, on prend de l’ancien fond, en opérant de même.", "Si parmi les biens consacrés par quelqu’un il se trouve quelque objet susceptible de servir aux sacrifices publics (p. ex. de l’encens, ou l’un de ses éléments), on pourra l’utiliser à payer le salaire des ouvriers (et le rendre ainsi profane). Tel est l’avis de R. aqiba. Ce n’est pas là le procédé observé plus haut, remarque Ben-Azaï; il faudra mettre de côté l’équivalent du salaire des ouvriers, le racheter contre leur argent profane, le remettre aux ouvriers en paiement, puis le leur racheter lors du nouveau versement des sicles (avant Pâques).", "Si parmi les biens consacrés il se trouve des animaux susceptibles de servir aux sacrifices à offrir à l’autel, soit des mâles, soit des femelles, il faudra, selon R. Eliézer, vendre les mâles, pour employer le montant à acheter des holocaustes, et les femelles, pour acheter des sacrifices pacifiques; puis, la somme ainsi acquise sera versée avec le reste des biens à la caisse de l’entretien du Temple. Selon R. Josué, les mâles eux-mêmes serviront à offrir des holocaustes, et l’on vendra les femelles pour les besoins des sacrifices de paix, en employant le montant ainsi acquis à l’achat d’holocaustes; le reste des biens consacrés échoira à la caisse de l’entretien du temple. R. aqiba dit: je préfère l’opinion de R. Eliézer à celle de R. Josué, parce que le premier adopte une mesure uniforme et assigne à la caisse du temple tous les biens consacrés, tandis que le second établit une distinction entre les animaux et les autres biens. R. Papias dit avoir entendu que l’on peut justifier chacune de ces deux opinions: si lors de la consécration on a parlé spécialement d’animaux et de biens (sans les assigner à l’autel), tout est destiné (après vente) à la caisse d’entretien, comme le veut R. Eliézer; mais si l’on n’a rien spécifié, chaque objet aura sa destination naturelle, conforme à R. Josué.", "Si parmi les biens que l’on a consacrés il se trouve de même des objets pouvant servir aux offrandes destinées à l’autel, tels que du vin, de l’huile, ou des tourterelles, il faudra, selon R. Eliézer, les vendre en vue de servir au même objet, pour le montant être employé à l’achat d’holocaustes; le reste des biens sera versé à la caisse de l’entretien du temple.", "Une fois par mois, on fixe le prix des fournitures sacrées à livrer au Temple, payables par le trésor de la cellule. Si quelqu’un entreprenant le fermage s’est chargé de fournir la farine de 4 saas (pour un sela), et qu’ensuite celle-ci renchérit au point que trois saa valent le même prix, l’entrepreneur sera tenu de fournir le 4e saa de ses deniers; mais s’il s’était engagé à fournir la farine lorsque 3 saa coûtaient un sela, et qu’ensuite l’on peut en avoir quatre à ce prix, il est aussi tenu de fournir le tout. En tous cas, le trésor sacré doit bénéficier du maximum. Si des vers sont survenus dans cette fine farine (si elle se trouve gâtée), la perte incombe au fournisseur, et il en est de même si le vin s’est aigri. Aussi, le fournisseur ne recevait de paiement qu’après satisfaction de l’autel (après l’emploi valable des livraisons faites)." ], [ "Voici les noms et l’objet de ceux qui remplissaient des fonctions spéciales au Temple: Yohanan b. Pinhas était garde des sceaux1 Tossefta à ce tr., ch. 2.; Ahia était préposé aux libations; b. Samuel, aux tirages des sorts; Petahia présidait aux nids d’oiseaux à offrir2 B., Menahot 65a.. Celui-ci n’est autre que Mardochée (Balsan), et il est nommé ainsi parce qu’il ouvre (patah) les paroles par ses explications exégétiques et sa connaissance de 70 langues. Ben-Ahia était consulté pour les maux d’intestins; Nehonia creusait les citernes; Gabini faisait les appels; Ben Gaber surveillait la fermeture des portes. Ben-Babi était proposé au luminaire3 Jér., (Yoma 2, 2) -ci-dessus, p. 280.. Ben-Arza avait dans ses attributions les cymbales (l’orchestre), et Hogros ben Lévi dirigeait le chant. Bet-Garmo était préposé à la confection des pains de proposition, et la famille d’Eutinos à celle de l’encens; Eléazar surveillait les réparations aux rideaux, et Pinhas les costumes.", "On ne doit pas (en administration) nommer moins de trois trésoriers et de 7 préposés4 B. Tamid 26.. En fait de questions financières, on ne nommera pas mois de deux fonctionnaires5 Baba Batra 8b., sauf Ben-Ahiya (précité) chargé de veiller aux cas de maladie d’intestins et Eléazar surveillant la confection des rideaux de tabernacle; car ces personnages avaient été acceptés comme tels par la communauté.", "Il y avait quatre cachets (servant de marque des diverses mesures) au Temple, désignés par les inscriptions suivantes: Veau, mâle (bélier), chevreau, pécheur (lépreux). Selon Ben-Azaï, il y en avait cinq, portant écrit en araméen (langage vulgaire) ces mots: veau, mâle, chevreau, pécheur, pauvre, pécheur riche (ce dernier offrant davantage). La mesure désignée par le terme “veau” indique6 B. Menahot 92a. la qualité à employer pour les libations accompagnant le gros bétail, soit grands, soit petits, mâles ou femelles. Le terme “chevreau” est applicable aux libations qui accompagnent le menu bétail, grands ou petits, mâles ou femelles, à l’exception des béliers. Le terme “bélier” s’applique aux seules libations des sacrifices de béliers. Enfin, la mesure désignée par le mot “pécheur” s’applique aux libations qui accompagnent les 3 sacrifices offerts par le lépreux guéri.", "Si quelqu’un cherchait des libations à offrir, il se rendait auprès de Yohanan, le préposé aux cachets, lui remettait la somme d’argent nécessaire à cet achat, et recevait de lui un cachet. Puis, il se rendait auprès de Ahia le proposé aux libations, lui présentait le cachet, et recevait de lui des libations en nature. Le soir, l’un se rendait auprès de l’autre; Ahia présentait ses comptes par les cachets reçus, et il recevait en équivalence autant de sommes d’argent: s’il y avait un déficit, c’était aux dépens du préposé, de sorte que Yohanan était tenu de payer de sa bourse la différence constatée; si au contraire, il y avait un excédent, c’était au bénéfice du trésor sacré, car en tous cas le trésor doit avoir la haute main (le profit).", "Si quelqu’un après avoir acquis un cachet le perd, on attend jusqu’au soir (jusqu’à l’entrevue des 2 préposés, pour régler ce compte): si l’on trouve alors parmi l’argent en espèces l’équivalent de ce cachet, on rembourse le montant à celui qui l’a perdu; au cas contraire, on ne lui rend rien. De plus, on inscrivait la date sur les cachets, pour éviter toute fraude (si l’on en trouvait).", "Il y avait deux cellules au Temple pour les dons divers; l’une était secrète, et l’autre réservée aux ustensiles. Dans la première, les gens pieux remettaient leurs dons en secret, et les pauvres honteux, fils de gens généreux, trouvaient là de quoi se subvenir sans rougir. Tout donateur d’un vase le remettait dans la cellule affectée à cet objet; une fois par mois, les trésoriers l’ouvraient, triaient les dons, laissant pour les besoins du culte tout objet pouvant y être utilisé, et ils vendaient le reste au profit de la caisse d’entretien du Temple7 Presque toute la guemara de ce § est reproduit du tr. (Pea 8, 9), traduite t. 2, pp. 117-9.." ], [ "Il y avait au sanctuaire 13 boîtes en forme de tuyaux, ou cornes, et 13 tables; de même, 14 génuflexions y étaient usitées1 (Midot 2, 3).. Dans la famille de R. Gamliel et dans celle de R. Hanania, le président des cohanim, on se prosternait 14 fois. Où avait lieu cette dernière génuflexion supplémentaire? En face de la cellule au bois; car il était de tradition paternelle chez eux qu’en cet endroit l’arche de l’alliance était enfouie2 Depuis la destruction du 1er Temple..", "En effet, un cohen étant un jour occupé là, remarqua que le dallage n’avait pas le même aspect que les autres pièces. Il vint raconter le fait à son compagnon; mais, avant qu’il eût achevé son récit, il rendit l’âme. On en conclut dès lors avec certitude que l’arche s’y trouvait sous terre.", "Vers quelles places se prosternait-on? 4 fois vers le nord, 4 fois au midi, 3 fois à l’est, 2 fois à l’est (= 13), soit en face des 13 portes3 (Midot 2, 1).. Les portes du sud approchaient de l’ouest, savoir la porte supérieure, celle de feu, celle des premiers-nés4 Ib., 1, 4., celle de l’eau. Cette dernière dénomination rappelait l’introduction d’une bouteille d’eau effectuée aux libations de la fête des tabernacles à l’autel. R. Eliézer b. Jacob dit: à cette porte, l’eau arrivant du sanctuaire commence à tomber en forte pente, jusqu’à ce qu’elle surgit de nouveau sous le pas du linteau du Temple. Les portes sises vis-à-vis au nord, penchant à l’ouest, étaient: la porte de Yokonia, celle du sacrifice, celle des femmes5 Cf. (Sota 1, 5)., celle du chant. La 1re avant le nom de Yokonia, parce que c’est de là qu’il partit, en exil. A l’est était la porte de Nicanor, accompagnée ou percée de 2 poternes, l’une à droite, l’autre à gauche. Enfin, à l’ouest, il y avait 2 portes, sans dénomination particulière.", "Il y avait 13 tables au Temple6 B., Menahot 99b.: 8 en marbre à l’abattoir, pour y laver les intestins, 2 à l’ouest de la rampe d’autel, l’une en marbre, l’autre d’argent7 \"Rabba sur Genèse, ch. 5; sur Deutéronome, ch. 23.\"; sur celle de marbre, on déposait les membres épars des sacrifices (pour que la fraîcheur les préserve de la putréfaction), et sur celle d’argent, on mettait les ustensiles du service divin. Il y en avait 2 au parvis, à l’intérieur, à la porte du Temple, l’une de marbre, l’autre d’or. Sur celle de marbre, on posait le pain à son arrivée du four (pour qu’à la suite d’un long séjour il ne moisisse pas, grâce au froid); sur celle d’or, on le mettait en l’enlevant de là, car, en fait de saintetés, on doit toujours s’élever, non déchoir. Enfin, il y avait une table d’or à l’intérieur, sur laquelle le pain d’exposition se trouvait à séjour.", "Il y avait 13 caisses au temple8 B., Temoura 23b., portant les mentions suivantes: 1° sicles nouveaux, 2° sicles anciens (de l’an passé), 3° montant des nids d’oiseaux (à acheter), 4° tourtereaux d’holocaustes, 5° bois, 6° encens, 7° de l’or pour le propitiatoire (vases sacrés), outres six autres pour les dons divers9 B., Menahot 104b.. Par “sicles nouveaux”, on entend ceux de l’année courante et par “anciens” les sommes arriérées dues par ceux qui ne les ont pas versées en l’année précédente. Par “nids d’oiseaux”, on entend les offrandes de pigeons, et par “tourtereaux d’holocauste” ceux que l’on fera consumer en entier. Tel est l’avis de R. Juda. Selon les autres sages, le terme “nid” comprend aussi bien les sacrifices de péchés que les holocaustes, et le terme suivant s’applique seulement aux holocaustes.", "Si quelqu’un s’engage par vœu à faire un don de bois, il ne devra pas offrir moins de deux bûches. S’il s’engage à donner de l’encens, il offrira au moins une poignée. Le minimum d’un don en or est un dinar. Quant aux six autres caisses de dons divers, voici quel en était l’emploi: on achetait avec les dons des holocaustes à consumer sur l’autel, mais en réservant la peau à l’usage des Cohanim. C’est l’interprétation que donna Joïada, le grand pontife10 B., Zevahim 103a., au sujet de ce verset (Lv 5, 19): c’est un sacrifice de péché pour s’être rendu coupable envers l’Eternel. Or, cette contradiction apparente11 La 1re partie du verset parle d'un sacrifice paraissant devoir être consommé par le cohen, tandis que la 2e partie semble désigner un holocauste. a pour but de nous enseigner une règle générale: lorsqu’une victime est due tant pour sacrifice expiatoire que pour sacrifice de péché, on devra apporter une offrande dont toute la chair sera brûlée, sauf la peau, réservée aux officiants. De cette façon, on peut justifier les deux termes (explétifs) de ce verset; le premier désigne l’offrande à Dieu (sur l’autel); le deuxième, celle au cohen (la peau). De même, il est dit (2R12, 14): Ni l’argent du sacrifice de péché, ni celui du sacrifice expiatoire, ne sera apporté au Temple; il appartiendra aux Cohanim." ], [ "Lorsqu’au milieu des sicles (de la capitation) on trouve de l’argent qui doit être versé à la caisse des dons, si c’est près des sicles, cet argent échoit à la caisse; s’il est plus près des dons, il incombe à ces derniers. Si cet argent se trouve juste au milieu, il échoit à la part des dons. Si l’on trouve de l’argent entre les sommes destinées à l’achat du bois et celles de l’encens, lorsqu’il est plus près du bois, il incombe à ce dernier; s’il est plus près de l’encens, il échoit à celui-ci; lorsqu’il se trouve juste au milieu, on l’attribue à l’encens. Lorsqu’on en trouve entre le montant des nids d’oiseaux et celui des tourtereaux d’holocauste, si c’est près des premières sommes, on leur assigne cet argent; s’il est près des secondes, on l’attribue à ces dernières; s’il se trouve juste au milieu, on l’attribue aussi à ces dernières. Lorsqu’on trouve de l’argent entre des sommes profanes et d’autres provenant de la 2e dîme, s’il est plus près du profane, on l’assigne à ce dernier; s’il est plus près des dernières, on l’attribue à ces dernières; s’il est enfin juste au milieu, on l’attribue aussi à ces dernières. Voici la règle générale: on se règle d’après l’objet le plus proche, si même il en résulte une plus grande latitude (à l’égard de l’emploi du montant); mais si l’argent est juste au milieu (et qu’il y a doute), on suit le procédé le plus sévère.", "Lorsqu’à Jérusalem on trouve de l’argent devant les marchands de bestiaux1 \"B., Baba Metsia 26a; Pessahim 26a.\", à toute époque de l’année, cet argent doit provenir de la 2e dîme (pour l’achat des victimes).", "Ce que l’on trouve sur le Mont du Temple est supposé profane (provenant d’un achat du trésor sacré). Quant aux autres emplacements de Jérusalem (en dehors du marché), l’argent trouvé aux jours ordinaires de l’année sera profane; pendant les grandes fêtes, il sera tenu pour de l’argent de 2e dîme (en raison du grand nombre de gens arrivant de dehors et consommant là leur 2e dîme). Si l’on trouve de la chair sans destination précise au parvis du Temple, lorsque ce sont des membres entiers, il est présumable qu’ils proviennent d’holocaustes (qu’il est d’usage de dépecer ainsi); si ce sont des morceaux découpés, il est à supposer que ce sont des sacrifices expiatoires (dont les prêtres mangent). Si on les trouve à toute autre place de Jérusalem, ce sont, sans doute, des sacrifices pacifiques (constituant la majeure part des consommations dans cette ville). Dans tous les cas, il faudra attendre qu’il soit survenu un défaut ultérieur (que cette chair soit devenue impropre par le retard), puis on la brûlera. Quant à la chair trouvée dans toute autre localité de la Palestine, si elle se compose de membres épars, il est à supposer que c’est de la charogne (qu’il est d’usage de jeter en cet état); si elle se compose de morceaux découpés, il est présumable que ce sont des viandes d’un usage permis (pour elles seules, on prend la peine de les découper ainsi). Au moment des grandes fêtes, où en raison du grand nombre de visiteurs la chair est abondante, même les membres dépecés sont admis comme chair permise.", "Les bestiaux que l’on trouvera depuis Jérusalem jusqu’à Migdal-Eder2 Neubauer, Géographie, p. 152., et aux mêmes distances vers les autres points cardinaux, devront être employés comme sacrifices, les mâles comme holocaustes, les femelles comme sacrifices de paix. Selon R. Juda, ce qui peut servir au sacrifice pascal (un agneau d’un an) pourra être adopté à cet usage par celui qui le trouve pendant le mois qui précède la Pâques (à ce moment, on détermine déjà la victime destinée à cet objet).", "En principe, on gardait en gage l’animal, jusqu’à ce que celui qui l’avait trouvé offre les libations afférentes au sacrifice. Plus tard, en raison de cette obligation, on avait soin de laisser sur place les animaux trouvés et de les fuir; le tribunal institua en conséquence la règle que les libations seraient jointes à la victime aux frais de la caisse publique.", "R. Simon dit: 7 règles ont été établies par le tribunal, et voici l’une d’elles: Si un païen des bords de la mer envoie un animal pour qu’on le sacrifie au Temple en holocauste3 \"Il résulte de ceci, remarque le Dr Rabbinowicz (Législation civile, etc. t. 1, p. 46, n. 1), que les sacrifices des païens étaient admis au Temple, et l'on y ajoutait parfois des libations. Cf. B. Menahot 51b; Rabba sur Lévitique, ch. 1.\", en y joignant le vin nécessaire aux libations, on offrira l’envoi complet: si ce dernier détail a été omis, on l’ajoute aux frais de la caisse commune. – De même, si un prosélyte meurt et laisse par de vers lui des sacrifices à offrir au Temple, lorsqu’il a laissé aussi les libations, on les joindra à l’offrande; si elles sont omises, on les ajoutera aux frais de la caisse commune. De même, c’est une convention juridique qu’en cas de décès du grand prêtre (jusqu’à la nomination de son successeur), l’offrande quotidienne de la dîme d’Epha aura lieu aux frais de la caisse commune; selon R. Juda, elle sera offerte aux frais des héritiers, et en tous cas elle sera présentée d’un coup en entier (et non en deux fois, par moitiés).", "Il a été convenu aussi que les prêtres pourront jouir du sel et du bois qui accompagnent les sacrifices pour manger leur part de consécrations, et ce ne serait pas une prévarication d’user des cendres de la vache rousse. Quant aux nids reconnus impropres après leur achat au compte de l’offrant, on les remplacera aux frais de la caisse publique; selon R. Yossé, c’est au fournisseur général de ces victimes qu’incombe la charge de les remplacer s’ils sont impropres." ], [ "Toute salive trouvée à Jérusalem est présumée provenir d’un homme pur1 \"Contrairement à ce qui est admis pour l'extérieur. Cf. tr. Toharot 4, 5; B., Pessahim 19b.\", sauf au marché supérieur (lieu isolé, où se rendaient parfois les blennorragiques). Tel est l’avis de R. Meir. R. Yossé dit: dans le cours ordinaire de l’année, ceux qui sont au milieu sont supposés impurs, et ceux qui se tiennent aux abords sont supposé purs. Au moment des grandes fêtes, au contraire, où il y a beaucoup d’Israélites présents, tous ceux qui vont au milieu sont purs, et ceux de côtés sont impurs, car alors le petit nombre marche sur les côtés.", "Pour tout vase trouvé à Jérusalem, s’il est trouvé sur la voie descendant au bain, on le suppose impur; si au contraire il est sur la voie ascendante, il est pur, car la descente ne ressemble pas à la montée. Tel est l’avis de R. Meir. Selon R. Yossé, tout est pur (sans tenir compte du doute), sauf les paniers, pelles et râteaux, destinés spécialement à ramasser des ossements de morts (pour les transports).", "Si le 14 Nissan on trouve un couteau (quoique douteux), on peut s’en servir de suite pour égorger l’agneau pascal; si c’est le 13 (il reste le temps de pourvoir au doute), on renouvellera l’action de le tremper au bain. Pour la hache, quelque soit le jour, il faudra la retremper. Si le 14 Nissan se trouve être un samedi (jour où la purification est interdite), on peut l’employer de suite à l’égorgement, et il en est de même si c’est le 15 Nissan. Si la hache se trouve attachée au couteau, on observera à son égard juste la même règle que le couteau.", "Si un rideau est devenu impur par une dérivation de l’impureté, il pourra être trempé à l’eau dans l’intérieur du Temple (sans être porté hors du camp); et aussitôt après, on le remettra en place. S’il est devenu impur au contact d’une impureté capitale (charogne ou ver), il faudra le baigner au dehors et l’étendre pour le sécher au vestibule extérieur, où il faudra attendre le coucher du soleil (avant de la considérer pur et le rentrer). S’il est neuf, on l’étendra au sommet de la galerie externe (stoa), pour laisser admirer au peuple la beauté du travail.", "R. Simon b. Gamliel dit2 B., Tamid 29a., au nom de R. Simon fils du Segan (chef de service): le rideau avait une épaisseur d’un palme par 72 points (lisses) composés chacun de 24 fils qui avaient été tissés. La longueur était de 40 coudées et la largeur de 20. Il avait une valeur de 82 myriades (infinie). On en confectionnait ainsi deux par an. Enfin, il fallait le concours de 300 prêtres pour le porter au bain –3 \"Midrash Rabba sur Exode, n° 50; sur Nombres, n° 4.\".", "Si de la chair de sainteté supérieure est devenue impure au contact d’une impureté capitale, ou d’une impureté dérivée, soit à l’intérieur du Temple, soit au dehors, dans tous ces cas, selon l’école de Shammaï, il faudra brûler la chair à l’intérieur (à sa place spéciale), sauf au cas d’impureté capitale survenue au dehors. Selon Hillel, on devra, en tous ces cas, la brûler au dehors, sauf s’il s’agit d’une impureté dérivée (secondaire), survenue à l’intérieur4 A cause de la double raison, de l'intérieur et de l'infériorité de l'impureté..", "R. Eliézer dit: si l’impureté capitale est survenu soit à l’intérieur, soit au dehors, il faut la brûler au dehors; si l’impureté a eu lieu par le contact d’une impureté secondaire, soit au dehors, soit au dedans, on la brûlera à l’intérieur. R. aqiba dit: on la brûlera à l’endroit même où elle est devenue impure." ] ], "sectionNames": [ "Chapter", "Mishnah" ] }