image
imagewidth (px) 2
7.5k
| text
stringlengths 2
2.53k
|
---|---|
Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, que, oye l’umble supplicacion des amis charnelz de |
|
terres et possessions au dit Guy, ou autrement ilz en seroient dommagiez en corps et en biens. Et en mettant |
|
à effect leur mauvais propos, yceulx de Marconnay à certain jour ensuivant coururent sus, les espées |
|
traictes, contre Pierre d’Izé, frere des diz Guillaume et Huguet, qui aucune chose ne leur meffaisoit, et convint |
|
que pour doubte de mort il se muçast en une cave, où les diz de Marconnay vindrent et pousserent |
|
des glaives contre lui. Et pour ce que par voie de justice le dit Pierre les poursuy sur les diz excès, par devant |
|
nostre bailli des Exempcions de Poitou, à son siege de Luçon, les diz de Marconnay, Jehan d’Aiglix et autres |
|
leurs amis furent plus indignez que devant contre le dit Gervais d’Izé et ses diz enfans, et en hayne |
|
d’eulx batirent et vilenerent aucuns de leurs serviteurs et moitoiers. Et oultre, le dit Jehan Guy |
|
mist en cause le dit Gervais, sa femme et le dit Pierre d’Izé, leur filz, qui sont demourans en Poitou, par |
|
devant les juges de Saumur pour nostre très chier et très amé frere le duc d’Anjou, où ilz procederent par aucun temps |
|
Guillaume et Huguet d’Izé, escuiers du païs de Poictou, enfans de Gervais d’Izé, contenant que, comme pour ce que le |
|
pour raison des choses dessus dictes, pendenz les quelx procès les dessus nommez menaçoient touzjours |
|
les diz pere et enfanz de leur porter dommage et injure en corps et en biens. Et à certain jour nagaires |
|
passé, les diz Gervais d’Izé, Guillaume et Huguet, ses enfans, estans à Partennay, où ilz demeurent, |
|
seurté, |
|
ainsi comme les diz Guillaume et Huguet qui estoient armez de cotes de fer pour la tuicion et defense de |
|
leurs corps, s’en vouloient aler par le commandement à eulx sur ce fait par nostre amé et feal le sire de Par |
|
tennay, avec Pierre Berjaut, seneschal du dit lieu, pour lui tenir compaignie, pour doubte des |
|
ennemis qui courent sur le païs chascun jour, à aler juques à la ville de Vouvent, où il a de Partenay |
|
viii. lieues, pour les besoignes du dit seigneur de Partennay, on vint dire aux diz Huguet et Guillaume |
|
que entre le dit Gervais, leur pere, d’une part, et le dit d’Aiglix, Jehan Guy, Loys de Marconnay et pluseurs |
|
dit Gervais d’Izé n’avoit voulu delaissier à Jehan Guy, escuier du païs d’Anjou, certains heritages, terres |
|
leurs complices, d’autre, avoit eu certaines paroles injurieuses, et que les diz d’Aiglix, Loys de Marconnay |
|
et possessions assis en Anjou, que le dit Gervais avoit et tenoit dès lonc temps à bon et juste tiltre, et avoient |
|
esté, si comme l’en disoit, à feu Jehan Guy et à sa mere, des quelx le dit Gervais avoit joy x. ans paisi |
|
blement ou environ, du quel defunct le dict Jehan Guy estoit frere, ycellui Jehan Guy, feu Jehan d’Aiglix, |
|
ou temps qu’il vivoit, Loys, Regnaut et Aimery de Marconnay, freres, cousins et parens du dit Jehan Guy, |
|
eussent conceu contre raison très grant hayne à l’encontre du dit Gervais d’Izé et ses enfanz, et par pluseurs |
|
foys eust dit ou fait dire le dit d’Aiglix au dit Gervais et à ses enfans, que ilz delaissassent les diz heritages, |
|
Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir que, oye la supplicacion |
|
à plain contenu ; le quel Bouderri en a prins et receu les levées et fruiz depuis trois ans en ça que nous les li |
|
donnasmes, et ycelles posside et detient comme sienes, et il soit ainsi que les dis religieux, en la conqueste du dit |
|
pais de Poitou par nous faite nouvellement, soient revenus à nostre subjeccion et obeissance, ainsi qu'il avoient |
|
tousjours desiré et desiroient, si comme ilz dient, supplians humblement que avecques ce que receus |
|
les avons benignement en nostre grace, remis et pardonné toute offense que ou temps passé ilz povoient avoir |
|
encouru envers nous, pour avoir demouré en l'obeissance de nostre dit ennemi, comme il aient esté telement en |
|
dommagiez pour le fait des dictes guerres, que à paines ont de quoy vivre au service divin faire en la dicte abbeie, |
|
nous les vueilliens restituer à leur droiz et heritages qu'il avoient, et dont il joissoient paravant les dictes guerres |
|
darrenieres. Nous, inclinans favorablement à la supplicacion des diz religieux en ceste partie, mesmement |
|
que ès graces, dons et alienacions que fait avons ou temps passé des biens des dis religieux et d'autres, pour lors |
|
de noz amez et feaulx les religieux, abbé et convent de Nostre Dame de Chastelliers en Poitou, contenant comme |
|
demourans en l'obeissance de nostre dit ennemi, nous avons reservé en nostre conscience ou expressement ès lettres que |
|
octroié en avons, de en ordener à nostre bon plaisir au prouffit de ceulx de qui estoient les diz biens avant les dictes |
|
guerres, eulx retournez en nostre feaulté et obeissance, ou autrement de nostre grace especial, certaine science et auctorité |
|
royal, pour contemplacion du service divin, la dicte maison avecques ses appartenances et appendences avons |
|
restitué et par ces lettres restituons à plain, donnans de nouvel, se mestier est, ou cas dessus dit, aux dis religieux, |
|
à tenir et possider par eulx et leurs successeurs religieux ou dit lieu, à tous jours mais perpetuelment, en la fourme et |
|
maniere qu'il les tenoient et en joissoient par avant les dictes guerres, non obstant le don que nous en feismes au dit |
|
Pierre Bouderri, ou quelconque autre transport ou alienacion que fait en aions, pour quelconques causes, les |
|
quelx nous rappellons et mettons du tout au nient. Si donnons en mandement au bailli des Exempcions |
|
de Touraine, d'Anjou et du Maine, et à tous nos autres justiciers et officiers, presens et avenir, et à chascun d'eulx, |
|
une maison avecques ses appartenances et appendences assise à Mornay et environ, en la chastellerie de Mirebeau, |
|
si comme à lui appartendra, ou à leurs lieux tenans, que les diz religieux de Chastelliers et leurs successeurs, religieux |
|
du dit lieu, facent et sueffrent paisiblement joir et user de nostre presente grace, sens les faire ou souffrir par |
|
quelconques estre empeschiez ou molestez contre la teneur d'icelle, ores ou pour le temps avenir. Et que ce |
|
soit ferme chose et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre seel à ces presentes. Sauf en autres |
|
choses nostre droit et l'autrui en toutes. Donné à Paris, l'an de grace mil ccc. lxxii. et de nostre regne le ixe. |
|
F. de Metis. Es requestes de l'ostel, |
|
du commandement du roy. P. Cadoret. |
|
la quelle maison fu de feu Perrin Bouderri, appartenist aux dis religieux à cause de leur dit moustier, et |
|
avant ces presentes et darrenieres guerres en feussent en possession et saisine paisibles, depuis le commance |
|
ment des quelles guerres, pour ce que les diz religieux demouroient en leur dit moustier en Guienne, soubz |
|
l'obeissance du prince de Walles, nostre ennemi, nous yceulx religieux pour ceste cause reputans noz ennemis |
|
et rebelles, eussiens donné les dictes maison et appartenances, comme par ce forfais et à nous confisqués, à Pierre Bouderri |
|
et à ses hoirs et successeurs, pour les causes contenues en noz lettres sur ce faites, et ainsi que en ycelles est plus |
|
Philippes, par la grace de Dieu roys de France et de Navarre. A touz ceus qui cestes presentes lettres verront, salut. Savoir |
|
ne science, nous, tant par mi ce comme par la somme de iiijc livres de tournois qu'il ont paiées par composicion |
|
faite à noz amez et feauz tresoriers de Paris, avons quicté et absoulz et encores quictons du tout en tout les |
|
devant diz Rogier et Jehan de tout quanque par raison ou par occasion de meffait de monnoies ou de mes us d'i |
|
celles, par quelcunque manere ou cause que ce soit, l'en leur pourroit [ou] à l'un d'iceus demander, et dont il avoient |
|
esté ou peussent estre approchiez par tout le temps passé jusques à cest present jour. Et deffendons à |
|
touz noz justiciers, commissaires et subgiez, par la teneur de ces presentes lettres, que desorenavant sus ce ne par |
|
occasion d'aucune de ces choses ne les molestent ne achoisonnent, ne nulle autre personne pour occasion |
|
de eus ou de l'un d'iceus. Et volons et commandons que, si aucuns des biens d'iceus Rogier et Jehan |
|
ou de l'un d'iceus sont pour ce tenu ou arresté, que tantost ces lettres veues, sanz nul delay, leur soit mis |
|
au delivre. Et en greigneur tesmoignage et fermeté de toutes ces choses, si comme elles sont contenues |
|
vous faisons que, comme l'en eust proposé, aprochié et fait enqueste, informacion ou aprinse contre Rogier dit le Faye et Jehan |
|
en ces lettres, nous, à la requeste des diz Rogier et Jehan, avons fait mettre à ces presentes lettres nostre seel. |
|
Donné à Paris, le xxviije jour de juing l'an mil ccc. et dis et huit. Par les tresoriers, Avril. |
|
Milhommes, changeurs de Poitiers, sus ce que il avoient en pluseurs maneres meffait et mesprins en noz monnoies et en |
|
autres qui ne doivent ne ne devoient mie avoir cours en nostre royaume ne en la terre d'aucuns de nous feaus et |
|
sougiez, et mesmement sus ce que il avoient pourté ou envoié billon ailleurs que à nous monnoiages et tres |
|
buchi, et ainsinques il avoient encouru les poinnes contenues ès royaus ordenances faites pour le commun profit sus le |
|
fait des monnoies. Et en la parfin nous amez et feaus, les genz de noz comptes de Paris, cognoissanz et sentanz que |
|
nous voulions miauz que l'en alast en ceste besoigne plus debonnairement que la qualité dès meffaiz, veue l'en |
|
queste, informacion ou prinse, ne requeroit, et ainsinc laissanz la voie de rigour, par grace especial et de certai |
|
Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que, comme par nos autres lettres et pour certaines |
|
causes en icelles contenues nous aions donné à heritage le chastel, ville et chastellenie du Blanc en Guienne |
|
à nostre amé et feal chevalier, Jehan de Villemur, lequel le dit chastel et ville, avecques autres nos gens, avoit |
|
gaignié sur Gautier Spiriliton, anglois, et tenus en nostre obeissance, en laquelle il est encores ; nous, |
|
considerans que le dit chastel, ville et chastelleniez enciennement ès ancestres et dulinage de noz amez et feaux |
|
Guy de La Tremoïlle, chevalier, et Guillaume, son frere, escuier, li quel nous ont servi et servent chascun jour moult |
|
loyalment ou fait de nos guerres, sans espargnier leurs corps ne leurs chevances, et aussi pour autres certaines |
|
et justez causez et consideracions à ce nous movens, le dit chastel, ville et chastelleniez du Blanc, avecques toutes |
|
les terres, censives, rentes et revenues, eaues, bois, prés, fours, molins, fiez, arrere fiez, hommages, vasselages, |
|
et pie memorie genitoris nostri Karoli, gloriosorum imperatorum ; in quibus erat insertum quod non solum ipsi, verum eciam et predecessores eorum, |
|
reges videlicet Francorum, sub suo nomine et immunitatis tuicione cum monasterio Sancte Radegundis, quod est situm in |
|
predicte urbis, et cum omnibus rebus vel hominibus ad se pertinentibus vel aspicientibus consistere fecerant, et eorum immunitatis |
|
auctoritate eundum monasterium munitum atque defensum fuisset. Sed pro rei firmitate postulavit nobis ut paternum |