Le ministre des affaires étrangères et du développement international et le secrétaire d’État chargé des affaires européennes ont présenté une communication relative à la réunion du Conseil européen, qui s’est tenue le 26 juin à Ypres, pour commémorer le centenaire de la Première guerre mondiale, et le 27 juin à Bruxelles. Le Conseil européen a désigné Jean-Claude Juncker comme candidat pour présider la Commission européenne. Il revient désormais au Parlement européen d’élire le président de la Commission. Une réunion des chefs d’État et de gouvernement aura lieu le 16 juillet prochain à Bruxelles afin d’évoquer les autres nominations. Le Conseil européen a adopté un programme stratégique fixant les priorités de l’Union européenne pour les cinq prochaines années : - la croissance et l’emploi : le programme mentionne les flexibilités offertes par les règles du Pacte de stabilité et de croissance, la nécessité de faire face aux besoins en matière d’investissement, le besoin de renforcer l’attractivité de l’Union européenne en tant que lieu de production avec une base industrielle solide et compétitive et une agriculture prospère et la nécessité de renforcer l’union économique et monétaire ; - la prise en compte des aspirations des citoyens et de leur besoin de protection, en intensifiant la lutte contre le chômage des jeunes, en facilitant la mobilité, ou en luttant contre l'évasion et la fraude fiscales ; - la mise en œuvre d’une politique européenne de l’énergie et la lutte contre les changements climatiques : il s’agit de disposer d’une énergie financièrement abordable, sûre et verte, ce qui passe par des objectifs climatiques ambitieux, en particulier dans la perspective de la COP21 qui se tiendra à Paris en 2015 ; le Conseil européen a, en matière d’énergie et de climat, fait le bilan des progrès réalisés depuis sa réunion de mars, en vue de prendre en octobre 2014 au plus tard, une décision finale sur un cadre européen pour la période 2020-2030 qui définisse les moyens d’atteindre un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 et de porter la part des énergies renouvelables à 27 % ; - le renforcement de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (via une meilleure gestion des migrations, la prévention de la criminalité et du terrorisme et une coopération judiciaire renforcée) ; le Conseil européen a, à cet égard, défini des orientations stratégiques dans le domaine de la justice et des affaires intérieures : nécessaire articulation entre les politiques intérieure et extérieure de l'Union européenne, coopération avec les pays tiers, lutte contre le terrorisme et la radicalisation, lutte contre l’immigration irrégulière notamment ; - la place de l’Union européenne en tant qu’acteur mondial de premier plan (grâce à la coopération avec ses voisins et ses partenaires stratégiques, ou au développement de la politique de sécurité et de défense commune). S’agissant des relations extérieures, le Conseil européen a abordé la situation en Ukraine en présence du Président Porochenko. Les chapitres restants de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine (dont la partie politique avait déjà été signée le 20 mars) ont également été signés, tout comme les accords d’association Union européenne-Géorgie et Union européenne-Moldavie. Le Conseil européen a aussi confirmé l’octroi du statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne à l’Albanie. Enfin, le Conseil européen s’est prononcé en faveur de l’adoption de l’euro par la Lituanie, qui devrait ainsi devenir le 19ème État membre de la zone euro le 1er janvier 2015.