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|
---|---|---|---|---|
1C_126_2014_2014_06_06_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 6. Juni 2014
Embargo: 6. Juni 2014, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 16. Mai 2014 (1C_126/2014)
Spontane Information über Geldwäscherei-Verdacht
Die unaufgeforderte Information ausländischer Strafverfolgungsbehörden über
Hinweise der Meldestelle für Geldwäscherei setzt nicht zwingend voraus, dass in der
Schweiz selber eine Strafuntersuchung eröffnet wurde. Das Bundesgericht weist eine
Beschwerde gegen das Vorgehen der Staatsanwaltschaft des Kantons Zürich ab.
Eine Schweizer Bank hatte die Meldestelle für Geldwäscherei (MROS) 2012
pflichtgemäss über verdächtige Banktransaktionen informiert. Die MROS erstattete
daraufhin bei der Staatsanwaltschaft I des Kantons Zürich Anzeige. Die Staatsanwaltschaft übermittelte die Informationen unaufgefordert an Kolumbien, wo zwei der drei
betroffenen Konteninhaber leben. Eine eigene Strafuntersuchung eröffnete die Staatsanwaltschaft nicht. Kolumbien ersuchte später um Rechtshilfe. Im Mai 2013 wurde die
Herausgabe der zwischenzeitlich erhobenen Unterlagen zu den fraglichen Bankkonten
an Kolumbien bewilligt.
Das Bundesgericht hat die Beschwerde der drei Konteninhaber abgewiesen. Sie
argumentierten im Wesentlichen, dass die unaufgeforderte Übermittlung von Informationen an ausländische Strafverfolgungsbehörden gemäss Artikel 67a des Rechtshilfegesetzes (IRSG) die Eröffnung einer Strafuntersuchung in der Schweiz voraussetze.
Das sei hier nicht der Fall. Die spontane Informationsübermittlung an die kolumbianischen Behörden und die daraufhin angeordnete Rechtshilfe seien somit gesetzeswidrig.
Gemäss dem Urteil des Bundesgerichts ergibt eine Auslegung von Artikel 67a IRSG
nach seinem Sinn und Zweck, dass die darin enthaltenen Hinweise auf eine Strafuntersuchung oder ein Strafverfahren in der Schweiz nicht generell im Sinne einer unabdingbaren Voraussetzung für die unaufgeforderte Weitergabe zu verstehen sind.
Entscheidend ist im vorliegenden Fall, dass die Staatsanwaltschaft des Kantons Zürich
aufgrund der im Geldwäschereigesetz zwingend vorgesehenen Anzeige der MROS
rechtmässig mit der Sache befasst war und von einem hinreichenden Tatverdacht auf
Geldwäscherei ausgehen durfte. Die fraglichen Informationen waren zudem geeignet,
Kolumbien zu ermöglichen, ein Rechtshilfegesuch an die Schweiz zu stellen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 6 juin 2014
Embargo : 6 juin 2014, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 16 mai 2014 (1C_126/2014)
Information spontanée concernant un soupçon de blanchiment
d'argent
La transmission spontanée d'indications du Bureau de communication en matière de
blanchiment d'argent (MROS) aux autorités de poursuite pénale étrangères,
n'implique pas obligatoirement qu'une poursuite pénale ait été ouverte en Suisse. Le
Tribunal fédéral rejette le recours contre le procédé du Ministère public du canton de
Zurich.
En 2012, conformément aux obligations des banques en matière de blanchiment, une
banque suisse avait signalé au Bureau de communication en matière de blanchiment
d'argent (MROS) des transactions suspectes. Le MROS a alors dénoncé le cas au
Ministère public I du canton de Zurich. Ce dernier n'a pas ouvert de procédure pénale
mais a transmis spontanément des informations à la Colombie, où vivaient deux des
trois titulaires des comptes suspects. La Colombie a par la suite déposé une demande
d'entraide judiciaire. En mai 2013, la remise à la Colombie des documents saisis en
relation avec les comptes bancaires suspects a été autorisée.
Le Tribunal fédéral a rejeté le recours des trois titulaires des comptes. Leur
argumentation se basait essentiellement sur le fait que la transmission spontanée
d'informations à des autorités de poursuite pénale étrangères présupposerait, selon
l'article 67a de la loi fédérale sur l'entraide internationale en matière pénale (EIMP),
l'ouverture d'une procédure pénale en Suisse. Ce qui n'est pas le cas ici. L'information
spontanée des autorités colombiennes et la procédure d'entraide judiciaire en découlant
seraient par conséquent illégales.
Selon l'arrêt du Tribunal fédéral, une interprétation de l'art. 67a EIMP conforme à son
sens et à son but conduit à retenir que l'enquête ou la procédure pénale en Suisse,
mentionnées dans cette disposition, ne constituent pas une condition sine qua non pour
la transmission spontanée. Ce qui est décisif en l'espèce, c'est que le Ministère public
du canton de Zurich, sur la base de la dénonciation obligatoire du MROS selon la loi sur
le blanchiment d'argent (LBA), a pu se pencher légitimement sur le cas et s'appuyer sur
un soupçon de blanchiment suffisant. Les informations en question étaient en outre de
nature à permettre à la Colombie de déposer une demande d'entraide judiciaire.
| 2 |
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1C_126_2014_2014_06_06_T_{lang} | Lausanne, 6. Juni 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 16. Mai 2014 (1C_126/2014)
Spontane Information über Geldwäscherei-Verdacht
Die unaufgeforderte Information ausländischer Strafverfolgungsbehörden über
Hinweise der Meldestelle für Geldwäscherei setzt nicht zwingend voraus, dass in der
Schweiz selber eine Strafuntersuchung eröffnet wurde. Das Bundesgericht weist eine
Beschwerde gegen das Vorgehen der Staatsanwaltschaft des Kantons Zürich ab.
Eine Schweizer Bank hatte die Meldestelle für Geldwäscherei (MROS) 2012
pflichtgemäss über verdächtige Banktransaktionen informiert. Die MROS erstattete
daraufhin bei der Staatsanwaltschaft I des Kantons Zürich Anzeige. Die Staatsanwaltschaft übermittelte die Informationen unaufgefordert an Kolumbien, wo zwei der drei
betroffenen Konteninhaber leben. Eine eigene Strafuntersuchung eröffnete die Staatsanwaltschaft nicht. Kolumbien ersuchte später um Rechtshilfe. Im Mai 2013 wurde die
Herausgabe der zwischenzeitlich erhobenen Unterlagen zu den fraglichen Bankkonten
an Kolumbien bewilligt.
Das Bundesgericht hat die Beschwerde der drei Konteninhaber abgewiesen. Sie
argumentierten im Wesentlichen, dass die unaufgeforderte Übermittlung von Informationen an ausländische Strafverfolgungsbehörden gemäss Artikel 67a des Rechtshilfegesetzes (IRSG) die Eröffnung einer Strafuntersuchung in der Schweiz voraussetze.
Das sei hier nicht der Fall. Die spontane Informationsübermittlung an die kolumbianischen Behörden und die daraufhin angeordnete Rechtshilfe seien somit gesetzeswidrig.
Gemäss dem Urteil des Bundesgerichts ergibt eine Auslegung von Artikel 67a IRSG
nach seinem Sinn und Zweck, dass die darin enthaltenen Hinweise auf eine Strafuntersuchung oder ein Strafverfahren in der Schweiz nicht generell im Sinne einer unabdingbaren Voraussetzung für die unaufgeforderte Weitergabe zu verstehen sind.
Entscheidend ist im vorliegenden Fall, dass die Staatsanwaltschaft des Kantons Zürich
aufgrund der im Geldwäschereigesetz zwingend vorgesehenen Anzeige der MROS
rechtmässig mit der Sache befasst war und von einem hinreichenden Tatverdacht auf
Geldwäscherei ausgehen durfte. Die fraglichen Informationen waren zudem geeignet,
Kolumbien zu ermöglichen, ein Rechtshilfegesuch an die Schweiz zu stellen.
| Lausanne, le 6 juin 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 16 mai 2014 (1C_126/2014)
Information spontanée concernant un soupçon de blanchiment
d'argent
La transmission spontanée d'indications du Bureau de communication en matière de
blanchiment d'argent (MROS) aux autorités de poursuite pénale étrangères,
n'implique pas obligatoirement qu'une poursuite pénale ait été ouverte en Suisse. Le
Tribunal fédéral rejette le recours contre le procédé du Ministère public du canton de
Zurich.
En 2012, conformément aux obligations des banques en matière de blanchiment, une
banque suisse avait signalé au Bureau de communication en matière de blanchiment
d'argent (MROS) des transactions suspectes. Le MROS a alors dénoncé le cas au
Ministère public I du canton de Zurich. Ce dernier n'a pas ouvert de procédure pénale
mais a transmis spontanément des informations à la Colombie, où vivaient deux des
trois titulaires des comptes suspects. La Colombie a par la suite déposé une demande
d'entraide judiciaire. En mai 2013, la remise à la Colombie des documents saisis en
relation avec les comptes bancaires suspects a été autorisée.
Le Tribunal fédéral a rejeté le recours des trois titulaires des comptes. Leur
argumentation se basait essentiellement sur le fait que la transmission spontanée
d'informations à des autorités de poursuite pénale étrangères présupposerait, selon
l'article 67a de la loi fédérale sur l'entraide internationale en matière pénale (EIMP),
l'ouverture d'une procédure pénale en Suisse. Ce qui n'est pas le cas ici. L'information
spontanée des autorités colombiennes et la procédure d'entraide judiciaire en découlant
seraient par conséquent illégales.
Selon l'arrêt du Tribunal fédéral, une interprétation de l'art. 67a EIMP conforme à son
sens et à son but conduit à retenir que l'enquête ou la procédure pénale en Suisse,
mentionnées dans cette disposition, ne constituent pas une condition sine qua non pour
la transmission spontanée. Ce qui est décisif en l'espèce, c'est que le Ministère public
du canton de Zurich, sur la base de la dénonciation obligatoire du MROS selon la loi sur
le blanchiment d'argent (LBA), a pu se pencher légitimement sur le cas et s'appuyer sur
un soupçon de blanchiment suffisant. Les informations en question étaient en outre de
nature à permettre à la Colombie de déposer une demande d'entraide judiciaire.
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1C_127_2013_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 28. August 2013
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. August 2013 (1C_127/2013)
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen die
Ungültigerklärung einer kantonalen Gesetzesinitiative durch den
Grossen Rat des Kantons Thurgau ab, soweit es darauf eintritt
Der Grosse Rat des Kantons Thurgau verletzte die politischen Rechte der
Stimmberechtigten gemäss Art. 34 BV nicht, indem er die Volksinitiative "Gegen
frauenfeindliche, rassistische und mörderische Lehrbücher" ungültig erklärte.
Die im März 2012 eingereichte kantonale Volksinitiative bezweckt durch eine Ergänzung
des Volksschulgesetzes das Verbot der Verwendung religiöser Lehrbücher mit
frauenfeindlichem, rassistischem oder mörderischem Inhalt. Auf dem Unterschriftenbogen wird der Initiativtext mit ausführlichen Erläuterungen begründet. Daraus geht
hervor, dass die Lehrbücher keinen Bezug zu den Sakralschriften des Islams enthalten
dürfen. Der Ausschluss der verpönten Schriften bezieht sich somit ausschliesslich auf
solche einer Religion, nämlich des Islams. Dies ergibt sich klar aus der auf den
Unterschriftenbögen angebrachten, mit dem Initiativtext untrennbar verbundenen
Begründung der Initiative. Würde allein auf den von den Initianten neutral formulierten
Vorschlag zur Ergänzung des Schulgesetzes abgestellt, so würde dies dem Anliegen
der Initianten widersprechen. Die Initiative würde in diesem Fall nicht den wahren Willen
der Initianten und der Stimmberechtigten, welche das Volksbegehren unterschrieben
haben, wiedergeben. Eine andere den Zielsetzungen der Urheber der Initiative widersprechende Auslegung des Initiativtextes ist deshalb ausgeschlossen.
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Korrespondenznummer 11.5.2/13_2013Wegen ihres einseitigen Bezugs auf eine einzige Religion verstösst das Volksbegehren
gegen das Neutralitätsgebot und damit gegen das Diskriminierungsverbot. Aus diesem
Grund hat der Grosse Rat des Kantons Thurgau die Initiative zu Recht für ungültig
erklärt. Die gegen diese Ungültigerklärung gerichtete Beschwerde wird deshalb vom
Bundesgericht abgewiesen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 août 2013
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 août 2013 (1C_127/2013)
Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure de sa recevabilité, un
recours contre la décision du Grand Conseil du canton de
Thurgovie d'invalider une initiative législative cantonale
Le Grand Conseil du canton de Thurgovie n'a pas violé les droits politiques des
citoyens (art. 34 Cst.), en invalidant l'initiative populaire "Contre des manuels
scolaires misogynes, racistes et meurtriers".
L'initiative populaire cantonale qui a abouti en mars 2012 vise à compléter la loi
cantonale sur l'école publique par un article interdisant l'utilisation de manuels scolaires
religieux, dont le contenu est misogyne, raciste ou meurtrier. Sur le formulaire officiel de
récolte des signatures, le texte de l'initiative a fait l'objet d'explications détaillées. Il y est
précisé que les manuels scolaires ne doivent présenter aucun lien avec les textes
sacrés de l'islam. L'exclusion des écrits proscrits se rapporte ainsi exclusivement à une
religion, soit à l'islam. Cela ressort clairement de la motivation figurant sur le formulaire
de récolte des signatures de l'initiative, motivation qui est liée au texte de l'initiative de
façon indissociable. Si l'on prenait en compte uniquement la proposition de compléter la
loi cantonale scolaire, formulée de manière neutre, cela irait à l'encontre de la volonté
des initiants. Dans ce cas, l'initiative contredirait la volonté des initiants et des citoyens
qui ont signé l'initiative. Une autre interprétation du texte de l'initiative, qui ferait fi du but
poursuivi par les initiants, est donc exclue.
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Dossier no 11.5.2/13_2013En raison de sa mention à une seule religion, l'initiative viole le principe de la neutralité
religieuse de l'Etat et ainsi l'interdiction de discrimination. C'est dès lors à bon droit que
le Grand Conseil du canton de Thurgovie a déclaré invalide l'initiative. Le Tribunal
fédéral rejette donc le recours dirigé contre cette déclaration d'invalidité.
| 2 |
|
1C_127_2013_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 28. August 2013
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. August 2013 (1C_127/2013)
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen die
Ungültigerklärung einer kantonalen Gesetzesinitiative durch den
Grossen Rat des Kantons Thurgau ab, soweit es darauf eintritt
Der Grosse Rat des Kantons Thurgau verletzte die politischen Rechte der
Stimmberechtigten gemäss Art. 34 BV nicht, indem er die Volksinitiative "Gegen
frauenfeindliche, rassistische und mörderische Lehrbücher" ungültig erklärte.
Die im März 2012 eingereichte kantonale Volksinitiative bezweckt durch eine Ergänzung
des Volksschulgesetzes das Verbot der Verwendung religiöser Lehrbücher mit
frauenfeindlichem, rassistischem oder mörderischem Inhalt. Auf dem Unterschriftenbogen wird der Initiativtext mit ausführlichen Erläuterungen begründet. Daraus geht
hervor, dass die Lehrbücher keinen Bezug zu den Sakralschriften des Islams enthalten
dürfen. Der Ausschluss der verpönten Schriften bezieht sich somit ausschliesslich auf
solche einer Religion, nämlich des Islams. Dies ergibt sich klar aus der auf den
Unterschriftenbögen angebrachten, mit dem Initiativtext untrennbar verbundenen
Begründung der Initiative. Würde allein auf den von den Initianten neutral formulierten
Vorschlag zur Ergänzung des Schulgesetzes abgestellt, so würde dies dem Anliegen
der Initianten widersprechen. Die Initiative würde in diesem Fall nicht den wahren Willen
der Initianten und der Stimmberechtigten, welche das Volksbegehren unterschrieben
haben, wiedergeben. Eine andere den Zielsetzungen der Urheber der Initiative widersprechende Auslegung des Initiativtextes ist deshalb ausgeschlossen.
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Korrespondenznummer 11.5.2/13_2013Wegen ihres einseitigen Bezugs auf eine einzige Religion verstösst das Volksbegehren
gegen das Neutralitätsgebot und damit gegen das Diskriminierungsverbot. Aus diesem
Grund hat der Grosse Rat des Kantons Thurgau die Initiative zu Recht für ungültig
erklärt. Die gegen diese Ungültigerklärung gerichtete Beschwerde wird deshalb vom
Bundesgericht abgewiesen.
| Lausanne, le 28 août 2013
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 août 2013 (1C_127/2013)
Le Tribunal fédéral rejette, dans la mesure de sa recevabilité, un
recours contre la décision du Grand Conseil du canton de
Thurgovie d'invalider une initiative législative cantonale
Le Grand Conseil du canton de Thurgovie n'a pas violé les droits politiques des
citoyens (art. 34 Cst.), en invalidant l'initiative populaire "Contre des manuels
scolaires misogynes, racistes et meurtriers".
L'initiative populaire cantonale qui a abouti en mars 2012 vise à compléter la loi
cantonale sur l'école publique par un article interdisant l'utilisation de manuels scolaires
religieux, dont le contenu est misogyne, raciste ou meurtrier. Sur le formulaire officiel de
récolte des signatures, le texte de l'initiative a fait l'objet d'explications détaillées. Il y est
précisé que les manuels scolaires ne doivent présenter aucun lien avec les textes
sacrés de l'islam. L'exclusion des écrits proscrits se rapporte ainsi exclusivement à une
religion, soit à l'islam. Cela ressort clairement de la motivation figurant sur le formulaire
de récolte des signatures de l'initiative, motivation qui est liée au texte de l'initiative de
façon indissociable. Si l'on prenait en compte uniquement la proposition de compléter la
loi cantonale scolaire, formulée de manière neutre, cela irait à l'encontre de la volonté
des initiants. Dans ce cas, l'initiative contredirait la volonté des initiants et des citoyens
qui ont signé l'initiative. Une autre interprétation du texte de l'initiative, qui ferait fi du but
poursuivi par les initiants, est donc exclue.
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Dossier no 11.5.2/13_2013En raison de sa mention à une seule religion, l'initiative viole le principe de la neutralité
religieuse de l'Etat et ainsi l'interdiction de discrimination. C'est dès lors à bon droit que
le Grand Conseil du canton de Thurgovie a déclaré invalide l'initiative. Le Tribunal
fédéral rejette donc le recours dirigé contre cette déclaration d'invalidité.
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1C_139_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 16. März 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 16. März 2016 (1C_139/2015, 1C_140/2015, 1C_141/2015)
Lärmschutz bei Neubauten: "Lüftungsfensterpraxis" ist ausnahmsweise zulässig
Die Immissionsgrenzwerte für Lärm müssen bei Neubauten grundsätzlich an allen
Fenstern von lärmempfindlichen Räumen eingehalten werden. Die von rund der
Hälfte aller Kantone angewandte "Lüftungsfensterpraxis", wonach die Grenzwerte
nur an einem Fenster einzuhalten sind, führt zu einer unzulässigen Aushöhlung des
Gesundheitsschutzes. Um dem raumplanerischen Interesse an einer Siedlungsverdichtung nach innen gerecht zu werden, können aber Ausnahmebewilligungen
erteilt werden.
Der Gemeinderat der Aargauer Gemeinde Niederlenz hatte 2013 die Bewilligung zum
Bau von drei Einfamilienhäusern erteilt. An das in der Wohnzone gelegene Baugebiet
grenzt eine Arbeitszone, in der ein Industriebetrieb rund um die Uhr erheblichen Lärm
verursacht. Das Verwaltungsgericht des Kantons Aargau hob die Baubewilligungen
2015 auf, weil die Immissionsgrenzwerte für Lärm nicht an allen Fenstern von lärmempfindlichen Räumen eingehalten würden.
Die Grundeigentümer der projektierten Einfamilienhäuser gelangten ans Bundesgericht.
Sie berufen sich auf die in rund der Hälfte aller Kantone angewandte "Lüftungsfensterpraxis", wonach die Lärm-Immissionsgrenzwerte nur an einem Fenster pro lärmempfindlichem Raum eingehalten werden müssen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde in
seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch ab. Das Umweltschutzgesetz und die
Lärmschutzverordnung verlangen, dass die Grenzwerte für Lärmimmissionen an allen
Fenstern von lärmempfindlichen Räumen eingehalten werden. Die "Lüftungsfensterpraxis" führt zur Aushöhlung des vom Gesetzgeber bezweckten Gesundheitsschutzes.
Bei Anwendung der "Lüftungsfensterpraxis" könnte sich die Gestaltung des Bauvorhabens darauf beschränken, je Raum das lärmabgewandteste Lüftungsfenster abzuschirmen. Weitere Massnahmen zur Lärmbeschränkung würden in diesem Fall aus
Kostengründen nicht ergriffen. Zudem würde der Druck auf das Gemeinwesen sinken,
Massnahmen zur Lärmbekämpfung an der Quelle anzuordnen. Allerdings ist einzuräumen, dass ein Verzicht auf die Überbauung stark lärmbelasteter Flächen im
Siedlungsgebiet dem raumplanerischen Interesse an einer haushälterischen Bodennutzung und der Siedlungsverdichtung nach innen widersprechen kann. Deshalb fällt die
Erteilung einer Ausnahmebewilligung durch die zuständige kantonale Behörde in Betracht, falls alle zumutbaren Lärmschutzmassnahmen ergriffen wurden und das
Bauprojekt der qualitativ angemessenen Siedlungsentwicklung und -verdichtung nach
innen dient. Das ist vorliegend aber nicht der Fall.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 16 mars 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 16 mars 2016 (1C_139/2015, 1C_140/2015, 1C_141/2015)
Protection contre le bruit en cas de nouvelles constructions : la
pratique dite de la fenêtre d’aération admissible à titre
exceptionnel
En cas de nouvelle construction, les valeurs limites d’immission de bruit doivent en
principe être respectées au niveau de chacune des fenêtres de locaux à usage
sensible au bruit. La pratique dite de la fenêtre d’aération (ou « Lüftungsfensterpraxis ») – appliquée par la moitié environ des cantons –, selon laquelle le
respect des valeurs limites au niveau d’une seule fenêtre est suffisant, conduit à une
péjoration inadmissible de la protection de la santé. Toutefois, pour répondre à
l’intérêt d’une densification urbaine vers l’intérieur, des autorisations
exceptionnelles de construire peuvent être délivrées.
Le Conseil communal de Niederlenz, dans le canton d’Argovie, a autorisé, en 2013, la
construction de trois maisons individuelles. L’emplacement choisi pour la réalisation de
ces ouvrages – en zone résidentielle – se trouve en limite d’une zone d’activités sur
laquelle est exploitée une industrie générant un bruit considérable de jour comme de
nuit. En 2015, le Tribunal administratif du canton d’Argovie a annulé les permis de
construire, au motif que les valeurs limites d’immission de bruit ne seraient pas
respectées au niveau de toutes les fenêtres de locaux à usage sensible.
Les propriétaires des habitations projetées ont recouru au Tribunal fédéral, se prévalant
de la « Lüftungsfensterpraxis », selon laquelle les valeurs limites d’immission de bruit ne
doivent être respectées qu’au niveau d’une seule fenêtre par local à usage sensible au
bruit. Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours. La loi sur la
protection de l’environnement et l’ordonnance sur la protection contre le bruit exigent
que les valeurs limites d’immission soient respectées au niveau de toutes les fenêtres
de locaux à usage sensible au bruit. La « Lüftungsfensterpraxis » contrevient au but de
protection de la santé voulu par le législateur. Avec cette pratique, la conception d'un
projet pourrait en effet se limiter pour chaque pièce à la seule protection de la fenêtre
d’aération la plus éloignée de la source de bruit, au détriment – pour des raisons de
coûts – d’autres mesures de protection contre les nuisances sonores. En outre, ceci
diminuerait la pression sur les collectivités publiques, d'ordonner des mesures de
protection contre le bruit à la source. Il faut toutefois reconnaître que la renonciation à la
densification de parcelles particulièrement exposées au bruit peut contrevenir aux buts
d’utilisation rationnelle des surfaces et de densification vers l’intérieur du milieu bâti
poursuivis par la législation fédérale sur l’aménagement du territoire. La question de la
délivrance d’une autorisation dérogatoire par l'autorité cantonale compétente entre
cependant en considération lorsque toutes les mesures raisonnables de protection
contre le bruit ont été prises et que le projet sert à un développement urbain ainsi qu'à
une densification vers l'intérieur de qualité. Ce qui n'est pas le cas en l'espèce.
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1C_139_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 16. März 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 16. März 2016 (1C_139/2015, 1C_140/2015, 1C_141/2015)
Lärmschutz bei Neubauten: "Lüftungsfensterpraxis" ist ausnahmsweise zulässig
Die Immissionsgrenzwerte für Lärm müssen bei Neubauten grundsätzlich an allen
Fenstern von lärmempfindlichen Räumen eingehalten werden. Die von rund der
Hälfte aller Kantone angewandte "Lüftungsfensterpraxis", wonach die Grenzwerte
nur an einem Fenster einzuhalten sind, führt zu einer unzulässigen Aushöhlung des
Gesundheitsschutzes. Um dem raumplanerischen Interesse an einer Siedlungsverdichtung nach innen gerecht zu werden, können aber Ausnahmebewilligungen
erteilt werden.
Der Gemeinderat der Aargauer Gemeinde Niederlenz hatte 2013 die Bewilligung zum
Bau von drei Einfamilienhäusern erteilt. An das in der Wohnzone gelegene Baugebiet
grenzt eine Arbeitszone, in der ein Industriebetrieb rund um die Uhr erheblichen Lärm
verursacht. Das Verwaltungsgericht des Kantons Aargau hob die Baubewilligungen
2015 auf, weil die Immissionsgrenzwerte für Lärm nicht an allen Fenstern von lärmempfindlichen Räumen eingehalten würden.
Die Grundeigentümer der projektierten Einfamilienhäuser gelangten ans Bundesgericht.
Sie berufen sich auf die in rund der Hälfte aller Kantone angewandte "Lüftungsfensterpraxis", wonach die Lärm-Immissionsgrenzwerte nur an einem Fenster pro lärmempfindlichem Raum eingehalten werden müssen. Das Bundesgericht weist die Beschwerde in
seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch ab. Das Umweltschutzgesetz und die
Lärmschutzverordnung verlangen, dass die Grenzwerte für Lärmimmissionen an allen
Fenstern von lärmempfindlichen Räumen eingehalten werden. Die "Lüftungsfensterpraxis" führt zur Aushöhlung des vom Gesetzgeber bezweckten Gesundheitsschutzes.
Bei Anwendung der "Lüftungsfensterpraxis" könnte sich die Gestaltung des Bauvorhabens darauf beschränken, je Raum das lärmabgewandteste Lüftungsfenster abzuschirmen. Weitere Massnahmen zur Lärmbeschränkung würden in diesem Fall aus
Kostengründen nicht ergriffen. Zudem würde der Druck auf das Gemeinwesen sinken,
Massnahmen zur Lärmbekämpfung an der Quelle anzuordnen. Allerdings ist einzuräumen, dass ein Verzicht auf die Überbauung stark lärmbelasteter Flächen im
Siedlungsgebiet dem raumplanerischen Interesse an einer haushälterischen Bodennutzung und der Siedlungsverdichtung nach innen widersprechen kann. Deshalb fällt die
Erteilung einer Ausnahmebewilligung durch die zuständige kantonale Behörde in Betracht, falls alle zumutbaren Lärmschutzmassnahmen ergriffen wurden und das
Bauprojekt der qualitativ angemessenen Siedlungsentwicklung und -verdichtung nach
innen dient. Das ist vorliegend aber nicht der Fall.
| Lausanne, le 16 mars 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 16 mars 2016 (1C_139/2015, 1C_140/2015, 1C_141/2015)
Protection contre le bruit en cas de nouvelles constructions : la
pratique dite de la fenêtre d’aération admissible à titre
exceptionnel
En cas de nouvelle construction, les valeurs limites d’immission de bruit doivent en
principe être respectées au niveau de chacune des fenêtres de locaux à usage
sensible au bruit. La pratique dite de la fenêtre d’aération (ou « Lüftungsfensterpraxis ») – appliquée par la moitié environ des cantons –, selon laquelle le
respect des valeurs limites au niveau d’une seule fenêtre est suffisant, conduit à une
péjoration inadmissible de la protection de la santé. Toutefois, pour répondre à
l’intérêt d’une densification urbaine vers l’intérieur, des autorisations
exceptionnelles de construire peuvent être délivrées.
Le Conseil communal de Niederlenz, dans le canton d’Argovie, a autorisé, en 2013, la
construction de trois maisons individuelles. L’emplacement choisi pour la réalisation de
ces ouvrages – en zone résidentielle – se trouve en limite d’une zone d’activités sur
laquelle est exploitée une industrie générant un bruit considérable de jour comme de
nuit. En 2015, le Tribunal administratif du canton d’Argovie a annulé les permis de
construire, au motif que les valeurs limites d’immission de bruit ne seraient pas
respectées au niveau de toutes les fenêtres de locaux à usage sensible.
Les propriétaires des habitations projetées ont recouru au Tribunal fédéral, se prévalant
de la « Lüftungsfensterpraxis », selon laquelle les valeurs limites d’immission de bruit ne
doivent être respectées qu’au niveau d’une seule fenêtre par local à usage sensible au
bruit. Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours. La loi sur la
protection de l’environnement et l’ordonnance sur la protection contre le bruit exigent
que les valeurs limites d’immission soient respectées au niveau de toutes les fenêtres
de locaux à usage sensible au bruit. La « Lüftungsfensterpraxis » contrevient au but de
protection de la santé voulu par le législateur. Avec cette pratique, la conception d'un
projet pourrait en effet se limiter pour chaque pièce à la seule protection de la fenêtre
d’aération la plus éloignée de la source de bruit, au détriment – pour des raisons de
coûts – d’autres mesures de protection contre les nuisances sonores. En outre, ceci
diminuerait la pression sur les collectivités publiques, d'ordonner des mesures de
protection contre le bruit à la source. Il faut toutefois reconnaître que la renonciation à la
densification de parcelles particulièrement exposées au bruit peut contrevenir aux buts
d’utilisation rationnelle des surfaces et de densification vers l’intérieur du milieu bâti
poursuivis par la législation fédérale sur l’aménagement du territoire. La question de la
délivrance d’une autorisation dérogatoire par l'autorité cantonale compétente entre
cependant en considération lorsque toutes les mesures raisonnables de protection
contre le bruit ont été prises et que le projet sert à un développement urbain ainsi qu'à
une densification vers l'intérieur de qualité. Ce qui n'est pas le cas en l'espèce.
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1C_143_2016_2016_05_09_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 9. Mai 2016
Embargo: 9. Mai 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 2. Mai 2016 (1C_143/2016)
Auslieferung von FIFA-Funktionär an die USA bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Auslieferung des im vergangenen Jahr in der
Schweiz verhafteten nicaraguanischen FIFA-Funktionärs Julio Rocha an die USA. Es
weist seine Beschwerde ab, mit der er verlangt hatte, nicht an die USA, sondern an
Nicaragua ausgeliefert zu werden.
Der nicaraguanische Staatsangehörige und FIFA-Funktionär war am 27. Mai 2015 in
Zürich auf Ersuchen des Justizdepartements der Vereinigten Staaten von Amerika
verhaftet worden. Am 1. Juli 2015 ersuchte die amerikanische Botschaft in der Schweiz
gestützt auf die Anklage eines New Yorker Gerichts um seine Auslieferung an die USA.
Dem Betroffenen wird gemäss dem Auslieferungsersuchen vorgeworfen, ungefähr 2011
als damaliger Präsident des nicaraguanischen Fussballverbandes von einer
amerikanischen Firma im Zusammenhang mit der Übertragung von Vermarktungsrechten Bestechungsgelder entgegen genommen zu haben. Im August 2015 ersuchte
wegen des gleichen Sachverhalts auch Nicaragua um seine Auslieferung. Das
Bundesamt für Justiz gab im Oktober 2015 dem Auslieferungsersuchen der USA den
Vorrang. Die dagegen erhobene Beschwerde von Julio Rocha wies das Bundesstrafgericht im März ab.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Julio Rocha ebenfalls ab. Er hatte seine
Auslieferung an Nicaragua anstatt an die USA beantragt. Seine Einwände gegen den
Entscheid des Bundesstrafgerichts beurteilt das Bundesgericht als unbegründet. Das
Auslieferungsersuchen der USA erfüllt die formellen Anforderungen. Das dem
Beschwerdeführer zur Last gelegte Verhalten wäre auch nach Schweizer Recht strafbar.
Die Bejahung der Zuständigkeit der USA ist nicht offensichtlich unhaltbar, da der
vorgeworfene Sachverhalt enge Bezugspunkte zu diesem Staat aufweist. Zahlreiche
Gesichtspunkte sprechen schliesslich für den Vorrang des amerikanischen gegenüber
dem nicaraguanischen Auslieferungsersuchen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 9 mai 2016
Embargo : 9 mai 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 2 mai 2016 (1C_143/2016)
Extradition aux USA confirmée pour un fonctionnaire de la FIFA
Le Tribunal fédéral confirme l'extradition aux Etats-Unis du fonctionnaire de la FIFA
Julio Rocha, ressortissant du Nicaragua, arrêté l'an passé en Suisse. Il rejette son
recours par lequel l'intéressé demandait à être extradé au Nicaragua plutôt qu'aux
Etats-Unis.
Le fonctionnaire de la FIFA, citoyen du Nicaragua, avait été arrêté le 27 mai 2015 à
Zurich à la requête du Département de la Justice des Etats-Unis d'Amérique. Le
1er juillet 2015, l'Ambassade américaine en Suisse avait demandé son extradition sur la
base d'un acte d'accusation d'un tribunal de New York. Selon la demande d'extradition,
l'intéressé se voyait reprocher d'avoir, aux environs de 2011 alors qu'il présidait la
fédération de football de son pays, reçu des pots-de-vin d'une société américaine en
rapport avec la cession de droits de marketing. Au mois d'août 2015, le Nicaragua avait
aussi demandé son extradition, pour les mêmes faits. Au mois d'octobre 2015, l'Office
fédéral de la justice a donné la priorité à la demande américaine. Le Tribunal pénal
fédéral a rejeté le recours de Julio Rocha au mois de mars 2016.
Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours de Julio Rocha qui demandait son
extradition au Nicaragua plutôt qu'aux Etats-Unis. Le Tribunal fédéral considère que les
griefs soulevés à l'encontre de l'arrêt du Tribunal pénal fédéral sont infondés. La
demande d'extradition des Etats-Unis satisfait aux exigences de forme. Les
agissements reprochés au recourant seraient également punissables en droit suisse. Il
n'est pas manifestement insoutenable d'admettre la compétence des Etats-Unis, car les
faits poursuivis présentent un rattachement étroit avec cet Etat. Enfin, de nombreux
critères permettent d'accorder à la demande américaine la priorité sur la demande du
Nicaragua.
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1C_143_2016_2016_05_09_T_{lang} | Lausanne, 9. Mai 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 2. Mai 2016 (1C_143/2016)
Auslieferung von FIFA-Funktionär an die USA bestätigt
Das Bundesgericht bestätigt die Auslieferung des im vergangenen Jahr in der
Schweiz verhafteten nicaraguanischen FIFA-Funktionärs Julio Rocha an die USA. Es
weist seine Beschwerde ab, mit der er verlangt hatte, nicht an die USA, sondern an
Nicaragua ausgeliefert zu werden.
Der nicaraguanische Staatsangehörige und FIFA-Funktionär war am 27. Mai 2015 in
Zürich auf Ersuchen des Justizdepartements der Vereinigten Staaten von Amerika
verhaftet worden. Am 1. Juli 2015 ersuchte die amerikanische Botschaft in der Schweiz
gestützt auf die Anklage eines New Yorker Gerichts um seine Auslieferung an die USA.
Dem Betroffenen wird gemäss dem Auslieferungsersuchen vorgeworfen, ungefähr 2011
als damaliger Präsident des nicaraguanischen Fussballverbandes von einer
amerikanischen Firma im Zusammenhang mit der Übertragung von Vermarktungsrechten Bestechungsgelder entgegen genommen zu haben. Im August 2015 ersuchte
wegen des gleichen Sachverhalts auch Nicaragua um seine Auslieferung. Das
Bundesamt für Justiz gab im Oktober 2015 dem Auslieferungsersuchen der USA den
Vorrang. Die dagegen erhobene Beschwerde von Julio Rocha wies das Bundesstrafgericht im März ab.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde von Julio Rocha ebenfalls ab. Er hatte seine
Auslieferung an Nicaragua anstatt an die USA beantragt. Seine Einwände gegen den
Entscheid des Bundesstrafgerichts beurteilt das Bundesgericht als unbegründet. Das
Auslieferungsersuchen der USA erfüllt die formellen Anforderungen. Das dem
Beschwerdeführer zur Last gelegte Verhalten wäre auch nach Schweizer Recht strafbar.
Die Bejahung der Zuständigkeit der USA ist nicht offensichtlich unhaltbar, da der
vorgeworfene Sachverhalt enge Bezugspunkte zu diesem Staat aufweist. Zahlreiche
Gesichtspunkte sprechen schliesslich für den Vorrang des amerikanischen gegenüber
dem nicaraguanischen Auslieferungsersuchen.
| Lausanne, le 9 mai 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 2 mai 2016 (1C_143/2016)
Extradition aux USA confirmée pour un fonctionnaire de la FIFA
Le Tribunal fédéral confirme l'extradition aux Etats-Unis du fonctionnaire de la FIFA
Julio Rocha, ressortissant du Nicaragua, arrêté l'an passé en Suisse. Il rejette son
recours par lequel l'intéressé demandait à être extradé au Nicaragua plutôt qu'aux
Etats-Unis.
Le fonctionnaire de la FIFA, citoyen du Nicaragua, avait été arrêté le 27 mai 2015 à
Zurich à la requête du Département de la Justice des Etats-Unis d'Amérique. Le
1er juillet 2015, l'Ambassade américaine en Suisse avait demandé son extradition sur la
base d'un acte d'accusation d'un tribunal de New York. Selon la demande d'extradition,
l'intéressé se voyait reprocher d'avoir, aux environs de 2011 alors qu'il présidait la
fédération de football de son pays, reçu des pots-de-vin d'une société américaine en
rapport avec la cession de droits de marketing. Au mois d'août 2015, le Nicaragua avait
aussi demandé son extradition, pour les mêmes faits. Au mois d'octobre 2015, l'Office
fédéral de la justice a donné la priorité à la demande américaine. Le Tribunal pénal
fédéral a rejeté le recours de Julio Rocha au mois de mars 2016.
Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours de Julio Rocha qui demandait son
extradition au Nicaragua plutôt qu'aux Etats-Unis. Le Tribunal fédéral considère que les
griefs soulevés à l'encontre de l'arrêt du Tribunal pénal fédéral sont infondés. La
demande d'extradition des Etats-Unis satisfait aux exigences de forme. Les
agissements reprochés au recourant seraient également punissables en droit suisse. Il
n'est pas manifestement insoutenable d'admettre la compétence des Etats-Unis, car les
faits poursuivis présentent un rattachement étroit avec cet Etat. Enfin, de nombreux
critères permettent d'accorder à la demande américaine la priorité sur la demande du
Nicaragua.
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1C_157_2014_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 19. November 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. November 2015 (1C_157/2014)
Zürcher Seeuferwege: Enteignungen zu Unrecht ausgeschlossen
Der Zürcher Kantonsrat hat die Möglichkeit von Enteignungen zur Realisierung von
Seeuferwegen zu Unrecht generell ausgeschlossen. Die neue Bestimmung im
Zürcher Strassengesetz verstösst gegen Bundesrecht und wird aufgehoben. Das
Bundesgericht heisst die Beschwerde des Vereins "Ja zum Seeuferweg" gut.
2010 war die Initiative "Zürisee für alli" zur Verwirklichung des Zürichsee-Uferwegs
eingereicht worden. Die Initiative wurde zurückgezogen, nachdem der Kantonsrat einen
Gegenvorschlag in der Form der allgemeinen Anregung beschlossen hatte. Der Regierungsrat arbeitete gestützt darauf eine Ergänzung des Zürcher Strassengesetzes aus.
Der Kantonsrat fügte der regierungsrätlichen Vorlage die Bestimmung hinzu, wonach
private Grundstücke gegen den Willen der Eigentümerinnen und Eigentümer für die Erstellung von Uferwegen weder enteignet noch anderweitig beansprucht werden dürften
(§ 28c. Strassengesetz ZH). Er verabschiedete die Gesetzesänderung Ende 2013.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Vereins "Ja zum Seeuferweg" sowie von
15 Privatpersonen gut und hebt die Bestimmung von § 28c. des Strassengesetzes ZH
auf. Das Raumplanungsgesetz des Bundes verlangt, dass der öffentliche Zugang zu
See- und Flussufern sowie deren Begehung erleichtert werden (Artikel 3 Absatz 2 RPG).
Dieser gesetzgeberische Wille gebietet gemäss der Rechtsprechung des Bundesgerichts eine ufernahe Wegführung, wo immer dies sinnvoll, möglich und zumutbar ist.
Ohne die Option der Enteignung dürfte die Erstellung längerer Uferwegabschnitte
jedoch praktisch verunmöglicht werden. Ein entsprechender Versuch könnte schon dann
scheitern, wenn ein einziger Eigentümer in einer Reihe von Ufergrundstücken die freiwillige Abtretung der notwendigen Rechte verweigert und eine Wegführung hinter
seinem Grundstück nicht in Betracht fällt. Indem der Kantonsrat die Möglichkeit der
Enteignung ausschliesst, verstösst er deshalb gegen Bundesrecht.
Das bedeutet allerdings nicht, dass es dem kantonalen Gesetzgeber grundsätzlich
verwehrt wäre, die Interessenabwägung bei der Planung von Uferwegen vorzustrukturieren und dem Interesse der Grundeigentümer ein erhöhtes Gewicht beizumessen.
Hinreichend offen wäre etwa der von der vorberatenden Kommission des Kantonsrats
ursprünglich eingeschlagene Weg, die Beanspruchung von Privatgrundstücken gegen
den Willen ihrer Eigentümer nur dann zuzulassen, wenn eine andere Führung des Uferwegs nicht oder nur mit unverhältnismässigem Aufwand möglich ist.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 19 novembre 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 novembre 2015 (1C_157/2014)
Chemins le long du lac de Zurich : expropriations exclues à tort
C'est à tort que le Parlement du canton de Zurich a exclu de façon générale la
possibilité d'exproprier pour réaliser des chemins au bord du lac. La nouvelle
disposition de la loi zurichoise sur les routes viole le droit fédéral et est annulée. Le
Tribunal fédéral admet un recours de l'association «Ja zum Seeuferweg».
En 2010, l'initiative «Zürisee für alli», demandant la réalisation d'un chemin piétonnier
au bord du lac de Zurich, a été déposée. L'initiative a été retirée après que le Parlement
cantonal a proposé un contre-projet conçu en termes généraux. Sur cette base, le
Conseil d'Etat du canton de Zurich a élaboré un complément à la loi cantonale sur les
routes. Le Parlement a ajouté au projet du Conseil d'Etat une disposition selon laquelle
les fonds privés ne pourront être ni expropriés, ni autrement mis à contribution, contre la
volonté de leurs propriétaires pour la création d'un chemin le long du lac (§ 28c. de la loi
zurichoise sur les routes). Il a adopté ce changement législatif à la fin 2013.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'association «Ja zum Seeuferweg» et de 15
personnes privées et annule § 28c. de la loi zurichoise sur les routes. La loi fédérale sur
l'aménagement du territoire prévoit de faciliter l'accès aux rives et le cheminement le
long de celles-ci pour le public (art. 3 al. 2 let. c LAT). La volonté du législateur impose,
selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, un accès aux rives du lac, qui soit réalisable,
judicieux et acceptable. Sans l'option de l'expropriation, la construction de longs tronçons d'un chemin au bord du lac serait rendue pratiquement impossible. Un tel projet
pourrait déjà échouer si un propriétaire d'une seule parcelle sise au bord du lac devait
s'opposer à la cession volontaire des droits nécessaires et qu'un chemin passant
derrière sa parcelle n'entrait pas en considération. Le Parlement cantonal viole ainsi le
droit fédéral, dans la mesure où il exclut la possibilité d'exproprier les propriétaires
concernés.
Cela ne signifie cependant pas qu'il est interdit au législateur cantonal de procéder à
une pesée des intérêts lors de la planification de chemins piétonniers le long des rives
et d'accorder une valeur significative à l'intérêt des propriétaires. La commission consultative du Parlement avait proposé initialement d'autoriser la sollicitation de fonds privés
contre la volonté de leurs propriétaires seulement si un autre passage du chemin n'était
pas possible ou occasionnait des dépenses disproportionnées : cette proposition pourrait être satisfaisante.
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1C_157_2014_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 19. November 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. November 2015 (1C_157/2014)
Zürcher Seeuferwege: Enteignungen zu Unrecht ausgeschlossen
Der Zürcher Kantonsrat hat die Möglichkeit von Enteignungen zur Realisierung von
Seeuferwegen zu Unrecht generell ausgeschlossen. Die neue Bestimmung im
Zürcher Strassengesetz verstösst gegen Bundesrecht und wird aufgehoben. Das
Bundesgericht heisst die Beschwerde des Vereins "Ja zum Seeuferweg" gut.
2010 war die Initiative "Zürisee für alli" zur Verwirklichung des Zürichsee-Uferwegs
eingereicht worden. Die Initiative wurde zurückgezogen, nachdem der Kantonsrat einen
Gegenvorschlag in der Form der allgemeinen Anregung beschlossen hatte. Der Regierungsrat arbeitete gestützt darauf eine Ergänzung des Zürcher Strassengesetzes aus.
Der Kantonsrat fügte der regierungsrätlichen Vorlage die Bestimmung hinzu, wonach
private Grundstücke gegen den Willen der Eigentümerinnen und Eigentümer für die Erstellung von Uferwegen weder enteignet noch anderweitig beansprucht werden dürften
(§ 28c. Strassengesetz ZH). Er verabschiedete die Gesetzesänderung Ende 2013.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Vereins "Ja zum Seeuferweg" sowie von
15 Privatpersonen gut und hebt die Bestimmung von § 28c. des Strassengesetzes ZH
auf. Das Raumplanungsgesetz des Bundes verlangt, dass der öffentliche Zugang zu
See- und Flussufern sowie deren Begehung erleichtert werden (Artikel 3 Absatz 2 RPG).
Dieser gesetzgeberische Wille gebietet gemäss der Rechtsprechung des Bundesgerichts eine ufernahe Wegführung, wo immer dies sinnvoll, möglich und zumutbar ist.
Ohne die Option der Enteignung dürfte die Erstellung längerer Uferwegabschnitte
jedoch praktisch verunmöglicht werden. Ein entsprechender Versuch könnte schon dann
scheitern, wenn ein einziger Eigentümer in einer Reihe von Ufergrundstücken die freiwillige Abtretung der notwendigen Rechte verweigert und eine Wegführung hinter
seinem Grundstück nicht in Betracht fällt. Indem der Kantonsrat die Möglichkeit der
Enteignung ausschliesst, verstösst er deshalb gegen Bundesrecht.
Das bedeutet allerdings nicht, dass es dem kantonalen Gesetzgeber grundsätzlich
verwehrt wäre, die Interessenabwägung bei der Planung von Uferwegen vorzustrukturieren und dem Interesse der Grundeigentümer ein erhöhtes Gewicht beizumessen.
Hinreichend offen wäre etwa der von der vorberatenden Kommission des Kantonsrats
ursprünglich eingeschlagene Weg, die Beanspruchung von Privatgrundstücken gegen
den Willen ihrer Eigentümer nur dann zuzulassen, wenn eine andere Führung des Uferwegs nicht oder nur mit unverhältnismässigem Aufwand möglich ist.
| Lausanne, le 19 novembre 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 novembre 2015 (1C_157/2014)
Chemins le long du lac de Zurich : expropriations exclues à tort
C'est à tort que le Parlement du canton de Zurich a exclu de façon générale la
possibilité d'exproprier pour réaliser des chemins au bord du lac. La nouvelle
disposition de la loi zurichoise sur les routes viole le droit fédéral et est annulée. Le
Tribunal fédéral admet un recours de l'association «Ja zum Seeuferweg».
En 2010, l'initiative «Zürisee für alli», demandant la réalisation d'un chemin piétonnier
au bord du lac de Zurich, a été déposée. L'initiative a été retirée après que le Parlement
cantonal a proposé un contre-projet conçu en termes généraux. Sur cette base, le
Conseil d'Etat du canton de Zurich a élaboré un complément à la loi cantonale sur les
routes. Le Parlement a ajouté au projet du Conseil d'Etat une disposition selon laquelle
les fonds privés ne pourront être ni expropriés, ni autrement mis à contribution, contre la
volonté de leurs propriétaires pour la création d'un chemin le long du lac (§ 28c. de la loi
zurichoise sur les routes). Il a adopté ce changement législatif à la fin 2013.
Le Tribunal fédéral admet le recours de l'association «Ja zum Seeuferweg» et de 15
personnes privées et annule § 28c. de la loi zurichoise sur les routes. La loi fédérale sur
l'aménagement du territoire prévoit de faciliter l'accès aux rives et le cheminement le
long de celles-ci pour le public (art. 3 al. 2 let. c LAT). La volonté du législateur impose,
selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, un accès aux rives du lac, qui soit réalisable,
judicieux et acceptable. Sans l'option de l'expropriation, la construction de longs tronçons d'un chemin au bord du lac serait rendue pratiquement impossible. Un tel projet
pourrait déjà échouer si un propriétaire d'une seule parcelle sise au bord du lac devait
s'opposer à la cession volontaire des droits nécessaires et qu'un chemin passant
derrière sa parcelle n'entrait pas en considération. Le Parlement cantonal viole ainsi le
droit fédéral, dans la mesure où il exclut la possibilité d'exproprier les propriétaires
concernés.
Cela ne signifie cependant pas qu'il est interdit au législateur cantonal de procéder à
une pesée des intérêts lors de la planification de chemins piétonniers le long des rives
et d'accorder une valeur significative à l'intérêt des propriétaires. La commission consultative du Parlement avait proposé initialement d'autoriser la sollicitation de fonds privés
contre la volonté de leurs propriétaires seulement si un autre passage du chemin n'était
pas possible ou occasionnait des dépenses disproportionnées : cette proposition pourrait être satisfaisante.
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1C_158_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 3. Mai 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 3. Mai 2016 (1C_158/2015, 1C_159/2015, 1C_160/2015)
Beschränkung von Zweitwohnungen: Bundesgericht verlangt
Abklärungen zu möglichem Rechtsmissbrauch
Das Bundesgericht heisst zwei Beschwerden von Helvetia Nostra betreffend
Bauprojekte im Walliser Ferienort Ovronnaz gut. Mit Blick auf einen möglichen
Rechtsmissbrauch im Zusammenhang mit der Zweitwohnungsbeschränkung muss
vertieft abgeklärt werden, ob für die insgesamt 44 als Erstdomizil bewilligten
Wohnungen in Ovronnaz mit seinen rund 700 festen Einwohnern eine entsprechende
Nachfrage besteht. Eine dritte Beschwerde von Helvetia Nostra betreffend ein Einfamilienhaus im gleichen Gebiet weist das Bundesgericht ab.
Die Walliser Gemeinde Leytron hatte im Dezember 2012 die Baubewilligung für zwei
Projekte im Ferienort Ovronnaz erteilt. Vorgesehen ist die Erstellung von Mehrparteienchalets und zwei Einzelchalets mit insgesamt 44 Wohnungen. Im gleichen Zeitraum
wurde auch der Bau eines Einfamilienhauses bewilligt. Die neuen Wohnungen, die alle
im gleichen Gebiet von Ovronnaz entstehen sollen, waren ursprünglich als Zweitwohnungen bewilligt worden. Nachdem das Bundesgericht 2013 entschieden hatte,
dass die ein Jahr zuvor angenommene Zweitwohnungsinitiative unmittelbar anwendbar
sei, verband die Gemeinde die Baubewilligungen nachträglich mit der Auflage, dass die
Wohnungen als Erstwohnungen zu nutzen seien. Helvetia Nostra gelangte gegen die
Baubewilligungen ans Walliser Kantonsgericht, das die Beschwerden 2015 abwies.
Das Bundesgericht heisst an seiner öffentlichen Beratung vom Dienstag die zwei Beschwerden von Helvetia Nostra betreffend die Mehrparteienchalets und die zwei Einzelchalets gut und weist die Sachen zur Neubeurteilung zurück. Gemäss Artikel 75b der
Bundesverfassung darf der Zweitwohnungsanteil in Gemeinden 20 Prozent nicht
übersteigen. Das Zweitwohnungsgesetz sieht bei einer Überschreitung vor, dass die
Gemeinden nur Erstwohnungen bewilligen dürfen und diese Nutzungsbeschränkung im
Grundbuch vermerkt wird. Die Nutzungsbeschränkung kann auf bestimmte Zeit sistiert
werden, wenn der Eigentümer für die zu einem angemessenen Mietzins ausgeschriebene Erstwohnung keinen Mieter findet. Gemäss Bundesgericht ist nicht auszuschliessen,
dass gewisse Bauherrschaften versucht sein könnten, den Bewilligungsbehörden
falsche Angaben zur Nutzung als Erstwohnung zu machen. Von einem solchen Rechtsmissbrauch ist jedoch nur in offensichtlichen Fällen auszugehen. Das kann unter
anderem der Fall sein, wenn keine entsprechende Nachfrage an Erstwohnungen
besteht. Das Bundesgericht hat bisher in sieben Fällen aus unterschiedlichen Kantonen
über einen möglichen Rechtsmissbrauch im Zusammenhang mit der Zweitwohnungsbeschränkung entschieden und dabei keinen feststehenden offensichtlichen Rechtsmissbrauch festgestellt. In zwei Fällen hat es von den kantonalen Behörden zusätzliche
Abklärungen verlangt. Gestützt auf seine bisherigen Entscheide kommt das Bundesgericht bezüglich der beiden zu beurteilenden Mehrparteienchalets und den beiden
Einzelchalets zum Schluss, dass eine Nachfrage nach 44 neuen Erstwohnung im
Ferienort Ovronnaz mit rund 700 festen Einwohnern nicht ausreichend ausgewiesen ist.
Die Vorinstanzen werden zur Frage der Nachfrage vertiefte Abklärungen treffen
müssen. Dazu ist insbesondere die Leerstandsquote für Wohnungen des fraglichen
Typs zu ermitteln. Bei den Bauherrschaften können Angaben zu potentiellen Käufern
erhoben werden. Ebenfalls abzuklären ist, ob die Wohnungen aufgrund ihrer Lage, ihrer
Art und ihres Preises zum Verkauf oder zur Vermietung als Erstwohnungen überhaupt in
Frage kommen.
Die weitere, von Helvetia Nostra und von Nachbarn erhobene Beschwerde betreffend
die Baubewilligung für das Einfamilienhaus weist das Bundesgericht am Dienstag ab.
Der Bauherr beabsichtigt, dieses Haus als Erstwohnung selber zu nutzen und es
bestehen keine Hinweise auf einen Rechtsmissbrauch.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 3 mai 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 3 mai 2016 (1C_158/2015, 1C_159/2015, 1C_160/2015)
Limitation des résidences secondaires : le Tribunal fédéral exige
des vérifications afin d'éviter les abus de droit
Le Tribunal fédéral admet deux recours d'Helvetia Nostra concernant des projets de
constructions dans la station valaisanne d'Ovronnaz. Afin de prévenir les éventuels
abus de droit en relation avec la limitation des résidences secondaires, il y a lieu de
vérifier de manière plus approfondie s'il existe une demande pour 44 résidences
principales dans la station d'Ovronnaz qui compte quelque 700 habitants à l'année.
Un troisième recours, qui concerne un unique logement dans le même secteur, est
rejeté.
La commune valaisanne de Leytron a délivré en décembre 2012 deux permis de
construire pour des chalets de plusieurs appartements et deux chalets individuels dans
la station touristique d'Ovronnaz, soit 44 logements au total. Elle a simultanément
autorisé la construction d'une maison unifamiliale. Ces projets, situés dans le même
secteur d'Ovronnaz, concernaient à l'origine des résidences secondaires. En 2013, le
Tribunal fédéral a décidé que l'initiative sur les résidences secondaires adoptée l'année
précédente était immédiatement applicable. La commune a alors complété les
autorisations de construire par des avenants imposant l'utilisation des logements
comme résidences principales. Helvetia Nostra a recouru contre les permis de
construire auprès du Tribunal cantonal valaisan, qui l'a déboutée en 2015.
Dans sa délibération publique de mardi, le Tribunal fédéral admet les deux recours
d'Helvetia Nostra concernant les habitations plurifamiliales et les deux chalets
individuels, et renvoie les causes pour nouveaux jugements. L'article 75b de la
Constitution fédérale interdit les nouvelles résidences secondaires dans les communes
comptant plus de 20 pour cent de ce type de logements. La loi fédérale sur les
résidences secondaires (LRS) prévoit dans ces cas que seules des résidences
principales peuvent être construites, cette affectation devant être mentionnée au
Registre foncier. Cette limitation d'utilisation peut être suspendue pendant une durée
déterminée si le propriétaire prouve qu'il n'a pas pu trouver une personne disposée à
utiliser légalement le logement offert à des conditions raisonnables. Selon le Tribunal
fédéral, on ne peut exclure que certains constructeurs ne tentent de contourner la
réglementation en prétendant faussement construire des résidences principales. Un tel
abus de droit ne peut toutefois être reconnu que dans les cas manifestes. Tel peut être
le cas lorsqu'il n'existe pas de demande pour des résidences principales. Sur les sept
arrêts rendus à ce jour dans ce domaine concernant différents cantons, un tel abus n'a
jamais été définitivement retenu. Dans deux cas, la cause a été renvoyée à l'autorité
cantonale afin d'éclaircir la situation. S'appuyant sur ses décisions précédentes, le
Tribunal fédéral constate que l'existence d'une demande pour des résidences
principales n'est pas suffisamment démontrée pour un tel nombre de logements, dans
une station à vocation touristique qui ne compte que 700 habitants à l'année. Les
instances précédentes devront donc examiner la question de façon approfondie,
notamment en déterminant le taux de vacance pour les résidences principales, en
tenant compte des acheteurs potentiels qui se sont déjà présentés et en vérifiant que
les logements, par leur situation, leur typologie et leurs prix (à la vente ou la location),
se prêtent réellement à une utilisation en tant que résidences principales.
Le troisième recours, formé par Helvetia Nostra et un voisin, et portant sur la maison
unifamiliale dans le même secteur, a en revanche été rejeté dans la même séance: le
constructeur désire occuper lui-même le logement en résidence principale, et il n'existe
pas d'indice d'abus de droit.
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1C_158_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 3. Mai 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 3. Mai 2016 (1C_158/2015, 1C_159/2015, 1C_160/2015)
Beschränkung von Zweitwohnungen: Bundesgericht verlangt
Abklärungen zu möglichem Rechtsmissbrauch
Das Bundesgericht heisst zwei Beschwerden von Helvetia Nostra betreffend
Bauprojekte im Walliser Ferienort Ovronnaz gut. Mit Blick auf einen möglichen
Rechtsmissbrauch im Zusammenhang mit der Zweitwohnungsbeschränkung muss
vertieft abgeklärt werden, ob für die insgesamt 44 als Erstdomizil bewilligten
Wohnungen in Ovronnaz mit seinen rund 700 festen Einwohnern eine entsprechende
Nachfrage besteht. Eine dritte Beschwerde von Helvetia Nostra betreffend ein Einfamilienhaus im gleichen Gebiet weist das Bundesgericht ab.
Die Walliser Gemeinde Leytron hatte im Dezember 2012 die Baubewilligung für zwei
Projekte im Ferienort Ovronnaz erteilt. Vorgesehen ist die Erstellung von Mehrparteienchalets und zwei Einzelchalets mit insgesamt 44 Wohnungen. Im gleichen Zeitraum
wurde auch der Bau eines Einfamilienhauses bewilligt. Die neuen Wohnungen, die alle
im gleichen Gebiet von Ovronnaz entstehen sollen, waren ursprünglich als Zweitwohnungen bewilligt worden. Nachdem das Bundesgericht 2013 entschieden hatte,
dass die ein Jahr zuvor angenommene Zweitwohnungsinitiative unmittelbar anwendbar
sei, verband die Gemeinde die Baubewilligungen nachträglich mit der Auflage, dass die
Wohnungen als Erstwohnungen zu nutzen seien. Helvetia Nostra gelangte gegen die
Baubewilligungen ans Walliser Kantonsgericht, das die Beschwerden 2015 abwies.
Das Bundesgericht heisst an seiner öffentlichen Beratung vom Dienstag die zwei Beschwerden von Helvetia Nostra betreffend die Mehrparteienchalets und die zwei Einzelchalets gut und weist die Sachen zur Neubeurteilung zurück. Gemäss Artikel 75b der
Bundesverfassung darf der Zweitwohnungsanteil in Gemeinden 20 Prozent nicht
übersteigen. Das Zweitwohnungsgesetz sieht bei einer Überschreitung vor, dass die
Gemeinden nur Erstwohnungen bewilligen dürfen und diese Nutzungsbeschränkung im
Grundbuch vermerkt wird. Die Nutzungsbeschränkung kann auf bestimmte Zeit sistiert
werden, wenn der Eigentümer für die zu einem angemessenen Mietzins ausgeschriebene Erstwohnung keinen Mieter findet. Gemäss Bundesgericht ist nicht auszuschliessen,
dass gewisse Bauherrschaften versucht sein könnten, den Bewilligungsbehörden
falsche Angaben zur Nutzung als Erstwohnung zu machen. Von einem solchen Rechtsmissbrauch ist jedoch nur in offensichtlichen Fällen auszugehen. Das kann unter
anderem der Fall sein, wenn keine entsprechende Nachfrage an Erstwohnungen
besteht. Das Bundesgericht hat bisher in sieben Fällen aus unterschiedlichen Kantonen
über einen möglichen Rechtsmissbrauch im Zusammenhang mit der Zweitwohnungsbeschränkung entschieden und dabei keinen feststehenden offensichtlichen Rechtsmissbrauch festgestellt. In zwei Fällen hat es von den kantonalen Behörden zusätzliche
Abklärungen verlangt. Gestützt auf seine bisherigen Entscheide kommt das Bundesgericht bezüglich der beiden zu beurteilenden Mehrparteienchalets und den beiden
Einzelchalets zum Schluss, dass eine Nachfrage nach 44 neuen Erstwohnung im
Ferienort Ovronnaz mit rund 700 festen Einwohnern nicht ausreichend ausgewiesen ist.
Die Vorinstanzen werden zur Frage der Nachfrage vertiefte Abklärungen treffen
müssen. Dazu ist insbesondere die Leerstandsquote für Wohnungen des fraglichen
Typs zu ermitteln. Bei den Bauherrschaften können Angaben zu potentiellen Käufern
erhoben werden. Ebenfalls abzuklären ist, ob die Wohnungen aufgrund ihrer Lage, ihrer
Art und ihres Preises zum Verkauf oder zur Vermietung als Erstwohnungen überhaupt in
Frage kommen.
Die weitere, von Helvetia Nostra und von Nachbarn erhobene Beschwerde betreffend
die Baubewilligung für das Einfamilienhaus weist das Bundesgericht am Dienstag ab.
Der Bauherr beabsichtigt, dieses Haus als Erstwohnung selber zu nutzen und es
bestehen keine Hinweise auf einen Rechtsmissbrauch.
| Lausanne, le 3 mai 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 3 mai 2016 (1C_158/2015, 1C_159/2015, 1C_160/2015)
Limitation des résidences secondaires : le Tribunal fédéral exige
des vérifications afin d'éviter les abus de droit
Le Tribunal fédéral admet deux recours d'Helvetia Nostra concernant des projets de
constructions dans la station valaisanne d'Ovronnaz. Afin de prévenir les éventuels
abus de droit en relation avec la limitation des résidences secondaires, il y a lieu de
vérifier de manière plus approfondie s'il existe une demande pour 44 résidences
principales dans la station d'Ovronnaz qui compte quelque 700 habitants à l'année.
Un troisième recours, qui concerne un unique logement dans le même secteur, est
rejeté.
La commune valaisanne de Leytron a délivré en décembre 2012 deux permis de
construire pour des chalets de plusieurs appartements et deux chalets individuels dans
la station touristique d'Ovronnaz, soit 44 logements au total. Elle a simultanément
autorisé la construction d'une maison unifamiliale. Ces projets, situés dans le même
secteur d'Ovronnaz, concernaient à l'origine des résidences secondaires. En 2013, le
Tribunal fédéral a décidé que l'initiative sur les résidences secondaires adoptée l'année
précédente était immédiatement applicable. La commune a alors complété les
autorisations de construire par des avenants imposant l'utilisation des logements
comme résidences principales. Helvetia Nostra a recouru contre les permis de
construire auprès du Tribunal cantonal valaisan, qui l'a déboutée en 2015.
Dans sa délibération publique de mardi, le Tribunal fédéral admet les deux recours
d'Helvetia Nostra concernant les habitations plurifamiliales et les deux chalets
individuels, et renvoie les causes pour nouveaux jugements. L'article 75b de la
Constitution fédérale interdit les nouvelles résidences secondaires dans les communes
comptant plus de 20 pour cent de ce type de logements. La loi fédérale sur les
résidences secondaires (LRS) prévoit dans ces cas que seules des résidences
principales peuvent être construites, cette affectation devant être mentionnée au
Registre foncier. Cette limitation d'utilisation peut être suspendue pendant une durée
déterminée si le propriétaire prouve qu'il n'a pas pu trouver une personne disposée à
utiliser légalement le logement offert à des conditions raisonnables. Selon le Tribunal
fédéral, on ne peut exclure que certains constructeurs ne tentent de contourner la
réglementation en prétendant faussement construire des résidences principales. Un tel
abus de droit ne peut toutefois être reconnu que dans les cas manifestes. Tel peut être
le cas lorsqu'il n'existe pas de demande pour des résidences principales. Sur les sept
arrêts rendus à ce jour dans ce domaine concernant différents cantons, un tel abus n'a
jamais été définitivement retenu. Dans deux cas, la cause a été renvoyée à l'autorité
cantonale afin d'éclaircir la situation. S'appuyant sur ses décisions précédentes, le
Tribunal fédéral constate que l'existence d'une demande pour des résidences
principales n'est pas suffisamment démontrée pour un tel nombre de logements, dans
une station à vocation touristique qui ne compte que 700 habitants à l'année. Les
instances précédentes devront donc examiner la question de façon approfondie,
notamment en déterminant le taux de vacance pour les résidences principales, en
tenant compte des acheteurs potentiels qui se sont déjà présentés et en vérifiant que
les logements, par leur situation, leur typologie et leurs prix (à la vente ou la location),
se prêtent réellement à une utilisation en tant que résidences principales.
Le troisième recours, formé par Helvetia Nostra et un voisin, et portant sur la maison
unifamiliale dans le même secteur, a en revanche été rejeté dans la même séance: le
constructeur désire occuper lui-même le logement en résidence principale, et il n'existe
pas d'indice d'abus de droit.
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1C_163_2018_2018_11_08_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 8. November 2018
Embargo: 8. November 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. Oktober 2018 (1C_163/2018, 1C_239/2018)
Abstimmung Geldspielgesetz: Beschwerden der Piratenpartei
abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der Piratenpartei im Zusammenhang mit
der Abstimmung über das Geldspielgesetz ab. Die im Vorfeld der Abstimmung vom
vergangenen 10. Juni erfolgten behördlichen Interventionen (Abstimmungsvideo der
Bundeskanzlei, Medienmitteilungen der Kantone und von Swisslos/Loterie Romande)
haben die Abstimmungsfreiheit nicht verletzt.
Die Bundesversammlung hatte im September 2017 das neue Bundesgesetz über Geldspiele (Geldspielgesetz) beschlossen. Gegen das Gesetz wurde das Referendum ergriffen. In der eidgenössischen Volksabstimmung vom vergangenen 10. Juni wurde das
Geldspielgesetz gemäss vorläufigem amtlichem Endergebnis mit 72,9 % Ja-Stimmen
angenommen. Bereits vor der Abstimmung hatten die Piratenpartei Schweiz, die
Piratenpartei Zentralschweiz sowie eine Privatperson Beschwerden beim Bundesgericht
erhoben.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden ab. Die Beschwerdeführer rügen, dass
verschiedene behördliche Interventionen im Vorfeld der Abstimmung die in der Bundesverfassung verankerte Abstimmungsfreiheit verletzen würden. Sie beanstanden
zunächst das von der Bundeskanzlei veröffentlichte Abstimmungsvideo. Der im Video
wiedergegebene Text stellt jedoch nur eine Zusammenfassung der vom Bundesrat
gemachten Abstimmungserläuterungen dar, zu deren Überprüfung das Bundesgericht
nicht befugt ist. Die Verwendung des Mediums Video als Instrument zur Information der
Stimmberechtigten ist prinzipiell zulässig. Weiter rügen die Beschwerdeführer eine im
Vorfeld der Abstimmung veröffentlichte Medienmitteilung, mit der die Kantonsregierungen das neue Geldspielgesetz unterstützt haben. Gemäss bisheriger Rechtsprechung des Bundesgerichts sind kantonale Interventionen im Vorfeld eidgenössischer Abstimmungen nur zulässig, wenn der Kanton von der Abstimmung mehr als die
anderen Kantone betroffen ist (BGE 143 I 78, Medienmitteilung des Bundesgerichts vom
29. Dezember 2016). Das ist vorliegend zwar nicht der Fall. Das Bundesgericht
entwickelt seine Rechtsprechung aber dahin weiter, dass die Kantonsregierungen auch
dann eine Abstimmungsempfehlung abgeben dürfen, wenn ihr Kanton namhaft betroffen
ist. Diese Voraussetzung ist beim Geldspielgesetz erfüllt, denn dieses will sicherstellen,
dass auch die Erträge von Geldspielen im Internet den Gemeinwesen zukommen und
damit für gemeinnützige Zwecke zur Verfügung stehen. Die Medienmitteilung einer
Kantonsregierung muss allerdings den Kriterien der Sachlichkeit, der Verhältnismässigkeit und der Transparenz genügen, was im konkreten Fall zutrifft. Gerügt haben
die Beschwerdeführer sodann eine Medienmitteilung von der Swisslos und der Loterie
Romande. Beide Organisationen werden von den Kantonen beherrscht, von der Abstimmung indessen zweifellos besonders betroffen. Ihre pointierte, aber nicht unsachliche
Stellungnahme ist deshalb ebenfalls nicht zu beanstanden. Schliesslich ist das Abstimmungsresultat derart klar ausgefallen, dass ein anderer Ausgang der Abstimmung selbst
dann nicht ernsthaft in Betracht fällt, wenn gewisse Interventionen als problematisch zu
erachten wären und die Abstimmung ohne entsprechende Mängel durchgeführt worden
wäre.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 8 novembre 2018
Embargo : 8 novembre 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 octobre 2018 (1C_163/2018, 1C_239/2018)
Votation fédérale relative à la loi fédérale sur les jeux d'argent :
les recours du Parti Pirate sont rejetés
Le Tribunal fédéral rejette les recours déposés par le Parti Pirate en lien avec la
votation relative à la loi sur les jeux d'argent. Les interventions des autorités qui ont
précédé la votation du 10 juin dernier (vidéo de la Chancellerie fédérale sur la
votation, communiqués de presse des cantons et de Swisslos/Loterie Romande)
n'ont pas violé la liberté de vote.
L'Assemblée fédérale a adopté en septembre 2017 la nouvelle loi fédérale sur les jeux
d'argent (loi sur les jeux d'argent). La loi a fait l'objet d'un référendum et a été soumise
en votation populaire fédérale le 10 juin dernier. Selon les résultats finaux provisoires
officiels, elle a été acceptée par 72,9 % des votants. Avant la votation, le Parti Pirate
Suisse, le Parti Pirate de Suisse centrale ainsi qu'une personne privée ont recouru
auprès du Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette les recours. Les recourants font valoir que diverses
interventions des autorités avant la votation ont porté atteinte à la liberté de vote inscrite
dans la Constitution fédérale. Ils critiquent tout d'abord la vidéo sur la votation mise en
ligne par la Chancellerie fédérale. Le texte reproduit dans la vidéo n'est toutefois qu'un
résumé des explications données aux électeurs par le Conseil fédéral, dont l'examen
échappe à la cognition du Tribunal fédéral. Le recours à la vidéo comme instrument
d'information des électeurs est en principe admissible. Les recourants s'en prennent
également à un communiqué de presse publié avant la votation dans lequel les
gouvernements cantonaux ont manifesté leur soutien à la nouvelle loi sur les jeux
d'argent. Selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, les interventions des cantons avant
les votations fédérales ne sont admissibles que lorsque le canton est concerné par la
votation plus que les autres cantons (ATF 143 I 78, communiqué de presse du Tribunal
fédéral du 29 décembre 2016). Tel n'est pas le cas en l'occurrence. Le Tribunal fédéral
précise cependant sa jurisprudence, en ce sens que les gouvernements cantonaux
peuvent aussi adresser des recommandations de vote lorsque leur canton est particulièrement concerné. Cette condition est réalisée dans le cas de la votation relative à la loi
sur les jeux d'argent, dans la mesure où cette loi entend garantir que les recettes issues
des jeux d'argent sur Internet bénéficient aussi aux collectivités publiques et qu'elles
soient affectées à des buts d'utilité publique. Le communiqué de presse d'un gouvernement cantonal doit néanmoins satisfaire aux critères de l'objectivité, de la proportionnalité et de la transparence, ce qui est le cas en l'espèce. Les recourants ont ensuite mis
en cause un communiqué de presse de Swisslos et de la Loterie Romande. Ces deux
organisations sont toutefois dominées par les cantons et sont incontestablement
particulièrement concernées par la votation. Leur prise de position, bien qu'engagée,
n'en reste pas moins objective et est de ce fait également admissible. Enfin, le résultat
de la votation est tellement net qu'une autre issue n'entre pas sérieusement en
considération, même si certaines interventions avaient été jugées problématiques et si
la votation avait eu lieu sans les vices correspondants.
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1C_163_2018_2018_11_08_T_{lang} | Lausanne, 8. November 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. Oktober 2018 (1C_163/2018, 1C_239/2018)
Abstimmung Geldspielgesetz: Beschwerden der Piratenpartei
abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der Piratenpartei im Zusammenhang mit
der Abstimmung über das Geldspielgesetz ab. Die im Vorfeld der Abstimmung vom
vergangenen 10. Juni erfolgten behördlichen Interventionen (Abstimmungsvideo der
Bundeskanzlei, Medienmitteilungen der Kantone und von Swisslos/Loterie Romande)
haben die Abstimmungsfreiheit nicht verletzt.
Die Bundesversammlung hatte im September 2017 das neue Bundesgesetz über Geldspiele (Geldspielgesetz) beschlossen. Gegen das Gesetz wurde das Referendum ergriffen. In der eidgenössischen Volksabstimmung vom vergangenen 10. Juni wurde das
Geldspielgesetz gemäss vorläufigem amtlichem Endergebnis mit 72,9 % Ja-Stimmen
angenommen. Bereits vor der Abstimmung hatten die Piratenpartei Schweiz, die
Piratenpartei Zentralschweiz sowie eine Privatperson Beschwerden beim Bundesgericht
erhoben.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden ab. Die Beschwerdeführer rügen, dass
verschiedene behördliche Interventionen im Vorfeld der Abstimmung die in der Bundesverfassung verankerte Abstimmungsfreiheit verletzen würden. Sie beanstanden
zunächst das von der Bundeskanzlei veröffentlichte Abstimmungsvideo. Der im Video
wiedergegebene Text stellt jedoch nur eine Zusammenfassung der vom Bundesrat
gemachten Abstimmungserläuterungen dar, zu deren Überprüfung das Bundesgericht
nicht befugt ist. Die Verwendung des Mediums Video als Instrument zur Information der
Stimmberechtigten ist prinzipiell zulässig. Weiter rügen die Beschwerdeführer eine im
Vorfeld der Abstimmung veröffentlichte Medienmitteilung, mit der die Kantonsregierungen das neue Geldspielgesetz unterstützt haben. Gemäss bisheriger Rechtsprechung des Bundesgerichts sind kantonale Interventionen im Vorfeld eidgenössischer Abstimmungen nur zulässig, wenn der Kanton von der Abstimmung mehr als die
anderen Kantone betroffen ist (BGE 143 I 78, Medienmitteilung des Bundesgerichts vom
29. Dezember 2016). Das ist vorliegend zwar nicht der Fall. Das Bundesgericht
entwickelt seine Rechtsprechung aber dahin weiter, dass die Kantonsregierungen auch
dann eine Abstimmungsempfehlung abgeben dürfen, wenn ihr Kanton namhaft betroffen
ist. Diese Voraussetzung ist beim Geldspielgesetz erfüllt, denn dieses will sicherstellen,
dass auch die Erträge von Geldspielen im Internet den Gemeinwesen zukommen und
damit für gemeinnützige Zwecke zur Verfügung stehen. Die Medienmitteilung einer
Kantonsregierung muss allerdings den Kriterien der Sachlichkeit, der Verhältnismässigkeit und der Transparenz genügen, was im konkreten Fall zutrifft. Gerügt haben
die Beschwerdeführer sodann eine Medienmitteilung von der Swisslos und der Loterie
Romande. Beide Organisationen werden von den Kantonen beherrscht, von der Abstimmung indessen zweifellos besonders betroffen. Ihre pointierte, aber nicht unsachliche
Stellungnahme ist deshalb ebenfalls nicht zu beanstanden. Schliesslich ist das Abstimmungsresultat derart klar ausgefallen, dass ein anderer Ausgang der Abstimmung selbst
dann nicht ernsthaft in Betracht fällt, wenn gewisse Interventionen als problematisch zu
erachten wären und die Abstimmung ohne entsprechende Mängel durchgeführt worden
wäre.
| Lausanne, le 8 novembre 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 octobre 2018 (1C_163/2018, 1C_239/2018)
Votation fédérale relative à la loi fédérale sur les jeux d'argent :
les recours du Parti Pirate sont rejetés
Le Tribunal fédéral rejette les recours déposés par le Parti Pirate en lien avec la
votation relative à la loi sur les jeux d'argent. Les interventions des autorités qui ont
précédé la votation du 10 juin dernier (vidéo de la Chancellerie fédérale sur la
votation, communiqués de presse des cantons et de Swisslos/Loterie Romande)
n'ont pas violé la liberté de vote.
L'Assemblée fédérale a adopté en septembre 2017 la nouvelle loi fédérale sur les jeux
d'argent (loi sur les jeux d'argent). La loi a fait l'objet d'un référendum et a été soumise
en votation populaire fédérale le 10 juin dernier. Selon les résultats finaux provisoires
officiels, elle a été acceptée par 72,9 % des votants. Avant la votation, le Parti Pirate
Suisse, le Parti Pirate de Suisse centrale ainsi qu'une personne privée ont recouru
auprès du Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette les recours. Les recourants font valoir que diverses
interventions des autorités avant la votation ont porté atteinte à la liberté de vote inscrite
dans la Constitution fédérale. Ils critiquent tout d'abord la vidéo sur la votation mise en
ligne par la Chancellerie fédérale. Le texte reproduit dans la vidéo n'est toutefois qu'un
résumé des explications données aux électeurs par le Conseil fédéral, dont l'examen
échappe à la cognition du Tribunal fédéral. Le recours à la vidéo comme instrument
d'information des électeurs est en principe admissible. Les recourants s'en prennent
également à un communiqué de presse publié avant la votation dans lequel les
gouvernements cantonaux ont manifesté leur soutien à la nouvelle loi sur les jeux
d'argent. Selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, les interventions des cantons avant
les votations fédérales ne sont admissibles que lorsque le canton est concerné par la
votation plus que les autres cantons (ATF 143 I 78, communiqué de presse du Tribunal
fédéral du 29 décembre 2016). Tel n'est pas le cas en l'occurrence. Le Tribunal fédéral
précise cependant sa jurisprudence, en ce sens que les gouvernements cantonaux
peuvent aussi adresser des recommandations de vote lorsque leur canton est particulièrement concerné. Cette condition est réalisée dans le cas de la votation relative à la loi
sur les jeux d'argent, dans la mesure où cette loi entend garantir que les recettes issues
des jeux d'argent sur Internet bénéficient aussi aux collectivités publiques et qu'elles
soient affectées à des buts d'utilité publique. Le communiqué de presse d'un gouvernement cantonal doit néanmoins satisfaire aux critères de l'objectivité, de la proportionnalité et de la transparence, ce qui est le cas en l'espèce. Les recourants ont ensuite mis
en cause un communiqué de presse de Swisslos et de la Loterie Romande. Ces deux
organisations sont toutefois dominées par les cantons et sont incontestablement
particulièrement concernées par la votation. Leur prise de position, bien qu'engagée,
n'en reste pas moins objective et est de ce fait également admissible. Enfin, le résultat
de la votation est tellement net qu'une autre issue n'entre pas sérieusement en
considération, même si certaines interventions avaient été jugées problématiques et si
la votation avait eu lieu sans les vices correspondants.
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1C_176_2013_2014_01_10_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 10. Januar 2014
Embargo: 10. Januar 2014, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 7. Januar 2014 (1C_176/2013, 1C_684/2013, 1C_570/2013)
Urteile des Bundesgerichts zum geänderten Hooligan-Konkordat
Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass die meisten Bestimmungen des
geänderten Konkordats gegen Gewalt bei Sportveranstaltungen mit den Grundrechten vereinbar sind. Hingegen heisst es in Bezug auf zwei Bestimmungen zwei
Beschwerden teilweise gut. Korrigiert wird die Minimaldauer von Rayonverboten,
welche nun weniger als ein Jahr betragen kann. Zudem hebt das Bundesgericht eine
Bestimmung auf, die bei unentschuldbarer Verletzung einer Meldeauflage zwingend
eine Verdoppelung der Dauer dieser Massnahme vorsah. In einem weiteren Urteil
weist das Bundesgericht eine Beschwerde gegen die Abstimmungserläuterungen
des Kantons Zürich zur Referendumsabstimmung über das Konkordat ab.
Nachdem die Behörden in den letzten Jahren eine Zunahme von gewalttätigen
Ausschreitungen im Rahmen von Fussball- und Eishockeyspielen feststellten, hat die
Konferenz der Kantonalen Justiz- und Polizeidirektorinnen und -direktoren (KKJPD) am
2. Februar 2012 zahlreiche Änderungen des Konkordats vom 15. November 2007 über
Massnahmen gegen Gewalt anlässlich von Sportveranstaltungen beschlossen. Kernpunkte der Konkordatsänderung sind die Einführung einer Bewilligungspflicht für
Fussball- und Eishockeyspiele der obersten Spielklassen, die Regelung der Identitätskontrollen und Personendurchsuchungen durch die Polizei und private Sicherheitsdienste sowie Verschärfungen bei den Rayonverboten und Meldeauflagen.
Die Beschwerdeführer, die regelmässig Fussball- und Eishockeyspiele in der ganzen
Schweiz besuchen, haben beim Bundesgericht den Beitritt der Kantone Aargau und
Luzern zum geänderten Konkordat wegen Verletzung verschiedener Grundrechte
angefochten. Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass die meisten Bestimmungen
des geänderten Konkordats mit den Grundrechten vereinbar sind. Hingegen verstösst
das geänderte Konkordat in zwei Punkten gegen den Verhältnismässigkeitsgrundsatz.
Das betrifft die einjährige Minimaldauer bei den Rayonverboten für bestimmte
Sportanlässe und eine Bestimmung, die zwingend eine Verdoppelung der Dauer einer
Meldeauflage vorsieht, wenn die Massnahme ohne entschuldbare Gründe verletzt wird.
Bei der Anwendung dieser Vorschriften wird den konkreten Umständen des jeweiligen
Einzelfalls nicht hinreichend Rechnung getragen. Deshalb hebt das Bundesgericht die
beiden Bestimmungen auf. Rayonverbote und Meldeauflagen können aber zur
Vorbeugung von Gewalttaten bei Sportanlässen trotzdem weiterhin verfügt werden,
soweit sie sich als verhältnismässig erweisen (Urteil 1C_176/2013 und 1C_684/2013).
Ein weiteres Urteil (1C_570/2013) betrifft die Referendumsabstimmung über das
geänderte Konkordat im Kanton Zürich. Die Beschwerdeführer kritisieren, mit den in der
Abstimmungszeitung verwendeten Fotos werde die freie Willensbildung der Stimmberechtigten beeinträchtigt. Das Bundesgericht verneint dies. Angesichts des hohen JaStimmen-Anteils von 85,45% kann zudem ausgeschlossen werden, dass ein Verzicht
auf die Abbildungen in der Abstimmungszeitung zu einem anderen Abstimmungsergebnis geführt hätte.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 10 janvier 2014
Embargo : 10 janvier 2014, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 7 janvier 2014 (1C_176/2013, 1C_684/2013, 1C_570/2013)
Arrêts du Tribunal fédéral concernant le concordat sur les
hooligans
Le Tribunal fédéral constate que la majorité des normes faisant l'objet de la révision
du Concordat instituant des mesures contre la violence lors de manifestations
sportives sont compatibles avec les droits fondamentaux. Il a cependant partiellement admis deux recours concernant deux de ces dispositions. La durée minimale
de l'interdiction de périmètre pourra ainsi être prononcée pour une durée inférieure à
un an. En outre, en cas de violation de l'obligation de s'annoncer sans motif
excusable, la règle du doublement automatique de la durée de cette mesure est
annulée. Par ailleurs, dans un autre arrêt, le Tribunal fédéral rejette un recours à
l'encontre de la votation concernant la révision du concordat dans le canton de
Zurich, la régularité du message officiel étant contestée en vain.
Les autorités ayant constaté une augmentation des cas de violence dans le cadre de
matchs de football et de hockey sur glace, la Conférence des directrices et directeurs
des départements cantonaux de justice et police (CCDJP) a décidé d'apporter, le
2 février 2012, plusieurs modifications au concordat instituant des mesures contre la
violence lors de manifestations sportives du 15 novembre 2007. Les principales modifications sont l'introduction d'un régime d'autorisation pour les matchs de football et de
hockey sur glace de première division, les dispositions concernant les contrôles
d'identité et les fouilles par la police et par des services de sécurité privés ainsi qu'un
renforcement des interdictions de périmètre et des obligations de se présenter.
Les recourants, qui se rendent régulièrement à des matchs de football et de hockey
dans toute la Suisse, ont attaqué devant le Tribunal fédéral les adhésions des cantons
de Lucerne et d'Argovie au concordat révisé en invoquant la violation de divers droits
fondamentaux. Le Tribunal fédéral constate que la majorité des normes nouvelles du
concordat sont compatibles avec les droits fondamentaux. En revanche, deux dispositions du concordat vont à l'encontre du principe de la proportionnalité. Il s'agit de la
durée minimale d'un an de l'interdiction de périmètre autour de certains stades de sport
ainsi que du doublement automatique de la durée de l'obligation de s'annoncer, en cas
de violation de cette mesure sans motif excusable. L'application de ces deux dispositions empêche une prise en compte satisfaisante des circonstances concrètes de
chaque cas. Le Tribunal fédéral a en conséquence annulé les deux dispositions.
L'interdiction de périmètre et l'obligation de se présenter pourront néanmoins continuer
à être prononcées dans le respect de la proportionnalité, afin de prévenir des violences
dans le cadre de manifestations sportives (arrêts 1C_176/2013 et 1C_684/2013).
Un autre arrêt (1C_570/2013) concerne une votation référendaire sur le concordat
révisé dans le canton de Zurich. Les recourants critiquent le choix des photographies
utilisées dans le message explicatif adressé aux électeurs et électrices. Ces images
auraient altéré la libre formation de l'opinion de ces derniers. Le Tribunal fédéral rejette
ce grief. En effet, au vu de l'acceptation très large de la révision du concordat, à hauteur
de 85,45%, il n'est pas concevable que le retrait des illustrations du matériel de vote ait
pu conduire à un autre résultat.
| 2 |
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1C_176_2013_2014_01_10_T_{lang} | Lausanne, 10. Januar 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 7. Januar 2014 (1C_176/2013, 1C_684/2013, 1C_570/2013)
Urteile des Bundesgerichts zum geänderten Hooligan-Konkordat
Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass die meisten Bestimmungen des
geänderten Konkordats gegen Gewalt bei Sportveranstaltungen mit den Grundrechten vereinbar sind. Hingegen heisst es in Bezug auf zwei Bestimmungen zwei
Beschwerden teilweise gut. Korrigiert wird die Minimaldauer von Rayonverboten,
welche nun weniger als ein Jahr betragen kann. Zudem hebt das Bundesgericht eine
Bestimmung auf, die bei unentschuldbarer Verletzung einer Meldeauflage zwingend
eine Verdoppelung der Dauer dieser Massnahme vorsah. In einem weiteren Urteil
weist das Bundesgericht eine Beschwerde gegen die Abstimmungserläuterungen
des Kantons Zürich zur Referendumsabstimmung über das Konkordat ab.
Nachdem die Behörden in den letzten Jahren eine Zunahme von gewalttätigen
Ausschreitungen im Rahmen von Fussball- und Eishockeyspielen feststellten, hat die
Konferenz der Kantonalen Justiz- und Polizeidirektorinnen und -direktoren (KKJPD) am
2. Februar 2012 zahlreiche Änderungen des Konkordats vom 15. November 2007 über
Massnahmen gegen Gewalt anlässlich von Sportveranstaltungen beschlossen. Kernpunkte der Konkordatsänderung sind die Einführung einer Bewilligungspflicht für
Fussball- und Eishockeyspiele der obersten Spielklassen, die Regelung der Identitätskontrollen und Personendurchsuchungen durch die Polizei und private Sicherheitsdienste sowie Verschärfungen bei den Rayonverboten und Meldeauflagen.
Die Beschwerdeführer, die regelmässig Fussball- und Eishockeyspiele in der ganzen
Schweiz besuchen, haben beim Bundesgericht den Beitritt der Kantone Aargau und
Luzern zum geänderten Konkordat wegen Verletzung verschiedener Grundrechte
angefochten. Das Bundesgericht kommt zum Schluss, dass die meisten Bestimmungen
des geänderten Konkordats mit den Grundrechten vereinbar sind. Hingegen verstösst
das geänderte Konkordat in zwei Punkten gegen den Verhältnismässigkeitsgrundsatz.
Das betrifft die einjährige Minimaldauer bei den Rayonverboten für bestimmte
Sportanlässe und eine Bestimmung, die zwingend eine Verdoppelung der Dauer einer
Meldeauflage vorsieht, wenn die Massnahme ohne entschuldbare Gründe verletzt wird.
Bei der Anwendung dieser Vorschriften wird den konkreten Umständen des jeweiligen
Einzelfalls nicht hinreichend Rechnung getragen. Deshalb hebt das Bundesgericht die
beiden Bestimmungen auf. Rayonverbote und Meldeauflagen können aber zur
Vorbeugung von Gewalttaten bei Sportanlässen trotzdem weiterhin verfügt werden,
soweit sie sich als verhältnismässig erweisen (Urteil 1C_176/2013 und 1C_684/2013).
Ein weiteres Urteil (1C_570/2013) betrifft die Referendumsabstimmung über das
geänderte Konkordat im Kanton Zürich. Die Beschwerdeführer kritisieren, mit den in der
Abstimmungszeitung verwendeten Fotos werde die freie Willensbildung der Stimmberechtigten beeinträchtigt. Das Bundesgericht verneint dies. Angesichts des hohen JaStimmen-Anteils von 85,45% kann zudem ausgeschlossen werden, dass ein Verzicht
auf die Abbildungen in der Abstimmungszeitung zu einem anderen Abstimmungsergebnis geführt hätte.
| Lausanne, le 10 janvier 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 7 janvier 2014 (1C_176/2013, 1C_684/2013, 1C_570/2013)
Arrêts du Tribunal fédéral concernant le concordat sur les
hooligans
Le Tribunal fédéral constate que la majorité des normes faisant l'objet de la révision
du Concordat instituant des mesures contre la violence lors de manifestations
sportives sont compatibles avec les droits fondamentaux. Il a cependant partiellement admis deux recours concernant deux de ces dispositions. La durée minimale
de l'interdiction de périmètre pourra ainsi être prononcée pour une durée inférieure à
un an. En outre, en cas de violation de l'obligation de s'annoncer sans motif
excusable, la règle du doublement automatique de la durée de cette mesure est
annulée. Par ailleurs, dans un autre arrêt, le Tribunal fédéral rejette un recours à
l'encontre de la votation concernant la révision du concordat dans le canton de
Zurich, la régularité du message officiel étant contestée en vain.
Les autorités ayant constaté une augmentation des cas de violence dans le cadre de
matchs de football et de hockey sur glace, la Conférence des directrices et directeurs
des départements cantonaux de justice et police (CCDJP) a décidé d'apporter, le
2 février 2012, plusieurs modifications au concordat instituant des mesures contre la
violence lors de manifestations sportives du 15 novembre 2007. Les principales modifications sont l'introduction d'un régime d'autorisation pour les matchs de football et de
hockey sur glace de première division, les dispositions concernant les contrôles
d'identité et les fouilles par la police et par des services de sécurité privés ainsi qu'un
renforcement des interdictions de périmètre et des obligations de se présenter.
Les recourants, qui se rendent régulièrement à des matchs de football et de hockey
dans toute la Suisse, ont attaqué devant le Tribunal fédéral les adhésions des cantons
de Lucerne et d'Argovie au concordat révisé en invoquant la violation de divers droits
fondamentaux. Le Tribunal fédéral constate que la majorité des normes nouvelles du
concordat sont compatibles avec les droits fondamentaux. En revanche, deux dispositions du concordat vont à l'encontre du principe de la proportionnalité. Il s'agit de la
durée minimale d'un an de l'interdiction de périmètre autour de certains stades de sport
ainsi que du doublement automatique de la durée de l'obligation de s'annoncer, en cas
de violation de cette mesure sans motif excusable. L'application de ces deux dispositions empêche une prise en compte satisfaisante des circonstances concrètes de
chaque cas. Le Tribunal fédéral a en conséquence annulé les deux dispositions.
L'interdiction de périmètre et l'obligation de se présenter pourront néanmoins continuer
à être prononcées dans le respect de la proportionnalité, afin de prévenir des violences
dans le cadre de manifestations sportives (arrêts 1C_176/2013 et 1C_684/2013).
Un autre arrêt (1C_570/2013) concerne une votation référendaire sur le concordat
révisé dans le canton de Zurich. Les recourants critiquent le choix des photographies
utilisées dans le message explicatif adressé aux électeurs et électrices. Ces images
auraient altéré la libre formation de l'opinion de ces derniers. Le Tribunal fédéral rejette
ce grief. En effet, au vu de l'acceptation très large de la révision du concordat, à hauteur
de 85,45%, il n'est pas concevable que le retrait des illustrations du matériel de vote ait
pu conduire à un autre résultat.
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1C_181_2019_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 29. April 2020
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. April 2020 (1C_181/2019)
Neues Berner Polizeigesetz: Beschwerde teilweise gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde gegen das neue Polizeigesetz des
Kantons Bern teilweise gut. Es hebt die auf die Fahrenden ausgerichteten Regelungen betreffend Wegweisung und deren Vollzug auf, ebenso die Bestimmungen zur
automatischen Verbindung jeglicher Wegweisung mit einer Strafdrohung und zum
Einsatz von GPS-Geräten durch die Kantonspolizei. Nicht zu beanstanden sind die
Regelungen zur Kostentragung bei Veranstaltungen mit Gewalttätigkeiten.
Der Grosse Rat des Kantons Bern hatte im März 2018 eine Totalrevision des kantonalen
Polizeigesetzes (PolG/BE) beschlossen. Das neue PolG/BE wurde in der Volksabstimmung vom 10. Februar 2019 angenommen. Mehrere Organisationen und Privatpersonen erhoben gegen den Erwahrungsbeschluss Beschwerde ans Bundesgericht. Sie
beantragen die Aufhebung der Bestimmungen zur Kostentragung bei Veranstaltungen
mit Gewalttätigkeiten und von Bestimmungen zur Wegweisung und Fernhaltung sowie
zur Observation.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde an seiner öffentlichen Beratung vom
Mittwoch teilweise gut und hebt Artikel 83 Absatz 1 litera h, Artikel 84 Absätze 1 und 4
und Artikel 118 Absatz 2 PolG/BE auf. Artikel 83 Absatz 1 litera h PolG/BE betrifft die
Wegweisung oder Fernhaltung von Personen, wenn auf einem Grundstück des
Gemeinwesens oder einem privaten Grundstück ohne Erlaubnis des Eigentümers oder
des Besitzers campiert wird. Die Bestimmung steht in Verbindung mit Artikel 84 Absatz
4 PolG/BE, wonach entsprechende Wegweisungen schriftlich vor Ort verfügt werden;
befolgen Betroffene die Wegweisung nicht innerhalb von 24 Stunden, kann die Kantonspolizei das Gelände räumen, sofern ein Transitplatz zur Verfügung steht. Aus der
Entstehungsgeschichte und den Debatten im Grossen Rat ergibt sich, dass die beiden
Bestimmungen ausschliesslich für die Fahrenden und zwecks Beschleunigung von
deren Wegweisung erlassen wurden. Eine Prüfung anhand verschiedener Fallgruppen
ergibt, dass die Bestimmungen sowohl für schweizerische und ausländische Fahrende,
die länger an einem Ort verweilen, als auch für Fahrende auf der Durchreise – meist
ausländische – einen unverhältnismässigen Eingriff in ihr Privat- und Familienleben
bedeuten. Die Regelungen sind deshalb aufzuheben.
Der ebenfalls aufzuhebende Artikel 84 Absatz 1 PolG/BE sieht vor, dass jegliche
Massnahme zur Wegweisung und Fernhaltung automatisch und obligatorisch unter der
Strafdrohung von Artikel 292 des Strafgesetzbuches ergeht. Dies ist in nicht schwerwiegenden Fällen weder erforderlich, um den Schutz der Öffentlichkeit zu gewährleisten,
noch für die Betroffenen zumutbar. Betroffene müssten selbst in leichten Fällen zwangsläufig ein Strafverfahren durchlaufen oder wenn sie die Massnahme unverschuldet nicht
respektiert haben.
Gemäss Artikel 118 Absatz 2 PolG/BE kann die Kantonspolizei zur Erkennung und
Verhinderung von Verbrechen und Vergehen technische Überwachungsgeräte einsetzen, um den Standort von Personen oder Sachen festzustellen. Hauptanwendungsfall
dieser Norm ist die Echtzeitüberwachung durch ein an einem Fahrzeug angebrachtes
GPS-Gerät. Dabei ist von einem nicht leichten Eingriff in die Privatsphäre auszugehen.
Die Regelung im PolG/BE zur präventiven polizeilichen GPS-Überwachung entspricht
fast wortgleich derjenigen zur GPS-Überwachung im Rahmen einer Untersuchung der
Staatsanwaltschaft gemäss der Schweizerischen Strafprozessordnung (StPO); sie
unterliegt dabei aber deutlich weniger strengen Voraussetzungen und soll in einem
Zeitpunkt möglich sein, in dem noch gar keine Straftat erfolgt ist. Ohne mindestens
dieselben verfahrensrechtlichen Garantien vorzusehen, die bei einer GPS-Überwachung
gemäss StPO zur Anwendung kommen, vermag die Regelung im PolG/BE den Grundrechtseingriff nicht zu rechtfertigen, weshalb sie aufzuheben ist.
Nicht zu beanstanden sind die Bestimmungen zur Kostentragung bei Veranstaltungen
mit Gewalttätigkeiten (Artikel 54 bis 57 PolG/BE), die weitgehend denen im Luzerner
Polizeigesetz entsprechen (BGE 143 I 147). Sowohl die Kostenregelung für Veranstalter, als auch diejenige für an Gewalttaten beteiligte Personen lassen sich verhältnismässig anwenden und sind mit der Meinungsäusserungs- und Versammlungsfreiheit
vereinbar. Sie bewirken keinen unzulässigen Abschreckungseffekt und wahren die
abgaberechtlichen Prinzipien sowie die verfahrensrechtlichen Garantien.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 29 avril 2020
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 avril 2020 (1C_181/2019)
Nouvelle loi bernoise sur la police : recours partiellement admis
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours déposé contre la nouvelle loi sur
la police du canton de Berne. Il abroge la réglementation visant le renvoi des gens du
voyage et son exécution, les dispositions prévoyant automatiquement que tout renvoi est assorti de la menace d'une sanction pénale et celles sur l'usage d'appareils
de localisation GPS par la Police cantonale. Les dispositions sur la prise en charge
des frais lors de manifestations émaillées d'actes de violence ne prêtent pas le flanc
à la critique.
En mars 2018, le Grand Conseil du canton de Berne a adopté la révision totale de la loi
cantonale sur la police (LPol/BE). Le 10 février 2019, la nouvelle LPol/BE a été acceptée en votation populaire. Plusieurs organisations et particuliers ont recouru contre la
décision de constatation du résultat de la votation auprès du Tribunal fédéral. Ils ont
requis l'abrogation des dispositions sur la prise en charge des frais lors de manifestations émaillées d'actes de violence, sur le renvoi et l'interdiction d'accès ainsi que sur
l'observation.
Dans sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet partiellement le recours
et abroge les articles 83 alinéa 1 lettre h, 84 alinéas 1 et 4 ainsi que 118 alinéa 2
LPol/BE. L'article 83 alinéa 1 lettre h LPol/BE concerne le renvoi et l'interdiction d'accès
de personnes campant sans autorisation sur le terrain d'un particulier ou d'une collectivité publique. Cette disposition est en lien avec l'article 84 alinéa 4 LPol/BE, qui prévoit
une notification de la décision de renvoi sur place par écrit et une évacuation du terrain
par la Police cantonale, si les destinataires de la décision de renvoi n'y donnent pas
suite dans les 24 heures et pour autant qu'une aire de transit soit disponible. Il ressort
de la genèse de ces articles et des débats au Grand Conseil, que ces articles visent
uniquement les gens du voyage et l'accélération de leur renvoi. Suite à un examen se
fondant sur différents cas de figure, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que ces
dispositions portent une atteinte disproportionnée au droit à la vie privée et familiale des
gens du voyage suisses et étrangers. Cela vaut tant pour les gens du voyage qui
demeurent de manière prolongée au même endroit, que pour ceux, le plus souvent
étrangers, qui sont seulement de passage. Ces dispositions doivent donc être abrogées.
L'article 84 alinéa 1 LPol/BE, qui prévoit que les mesures de renvoi et d'interdiction d'accès sont prononcées d'office et obligatoirement sous la menace de la peine prévue à
l'article 292 du Code pénal suisse, est également abrogé. En l'absence d'un cas grave,
cette mesure n'est pas nécessaire pour garantir la protection de la population et ne peut
pas non plus être exigée des personnes concernées. Celles-ci devraient par la force des
choses endurer une procédure pénale dans des cas bénins ou si elles n'ont pas respecté la mesure pour des motifs qui ne leur sont pas imputables.
Selon l'article 118 alinéa 2 LPol/BE, la Police cantonale peut, afin de déceler et de
prévenir des crimes ou des délits, utiliser des dispositifs techniques de surveillance pour
localiser une personne ou une chose. Le cas d'application principal de cette disposition
est la surveillance en temps réel par l’apposition d'un dispositif GPS sur les véhicules,
qui représente une atteinte à la sphère privée qui ne peut être qualifiée de légère. La
réglementation de la LPol/BE sur l'observation policière préventive par GPS correspond
presque mot à mot à celle d'une surveillance par GPS prévue par le Code de procédure
pénale suisse (CPP), qui peut être ordonnée par le Ministère public dans le cadre de
son instruction. Elle est cependant soumise à des conditions bien moins strictes que
celles du CPP et serait possible à un moment où aucune infraction pénale n'a encore
été commise. La réglementation de la LPol/BE ne prévoyant pas au moins les mêmes
garanties procédurales que le CPP pour la surveillance par GPS, l'atteinte aux droits
fondamentaux n'est pas justifiée. La réglementation doit, partant, être abrogée.
Les dispositions sur la prise en charge des frais lors de manifestations émaillées d'actes
de violence (articles 54 à 57 LPol/BE) ne prêtent pas le flanc à la critique. Elles correspondent largement à celles de la loi sur la police du canton de Lucerne (ATF 143 I 147).
La facturation de frais à charge des organisateurs et des personnes qui ont participé à
des actes de violence respecte le principe de proportionnalité et est compatible avec la
liberté d'expression et de réunion. Ces dispositions n'ont pas un effet dissuasif illicite et
respectent les principes régissant les émoluments, tout comme les garanties de procédure.
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1C_181_2019_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 29. April 2020
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. April 2020 (1C_181/2019)
Neues Berner Polizeigesetz: Beschwerde teilweise gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde gegen das neue Polizeigesetz des
Kantons Bern teilweise gut. Es hebt die auf die Fahrenden ausgerichteten Regelungen betreffend Wegweisung und deren Vollzug auf, ebenso die Bestimmungen zur
automatischen Verbindung jeglicher Wegweisung mit einer Strafdrohung und zum
Einsatz von GPS-Geräten durch die Kantonspolizei. Nicht zu beanstanden sind die
Regelungen zur Kostentragung bei Veranstaltungen mit Gewalttätigkeiten.
Der Grosse Rat des Kantons Bern hatte im März 2018 eine Totalrevision des kantonalen
Polizeigesetzes (PolG/BE) beschlossen. Das neue PolG/BE wurde in der Volksabstimmung vom 10. Februar 2019 angenommen. Mehrere Organisationen und Privatpersonen erhoben gegen den Erwahrungsbeschluss Beschwerde ans Bundesgericht. Sie
beantragen die Aufhebung der Bestimmungen zur Kostentragung bei Veranstaltungen
mit Gewalttätigkeiten und von Bestimmungen zur Wegweisung und Fernhaltung sowie
zur Observation.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde an seiner öffentlichen Beratung vom
Mittwoch teilweise gut und hebt Artikel 83 Absatz 1 litera h, Artikel 84 Absätze 1 und 4
und Artikel 118 Absatz 2 PolG/BE auf. Artikel 83 Absatz 1 litera h PolG/BE betrifft die
Wegweisung oder Fernhaltung von Personen, wenn auf einem Grundstück des
Gemeinwesens oder einem privaten Grundstück ohne Erlaubnis des Eigentümers oder
des Besitzers campiert wird. Die Bestimmung steht in Verbindung mit Artikel 84 Absatz
4 PolG/BE, wonach entsprechende Wegweisungen schriftlich vor Ort verfügt werden;
befolgen Betroffene die Wegweisung nicht innerhalb von 24 Stunden, kann die Kantonspolizei das Gelände räumen, sofern ein Transitplatz zur Verfügung steht. Aus der
Entstehungsgeschichte und den Debatten im Grossen Rat ergibt sich, dass die beiden
Bestimmungen ausschliesslich für die Fahrenden und zwecks Beschleunigung von
deren Wegweisung erlassen wurden. Eine Prüfung anhand verschiedener Fallgruppen
ergibt, dass die Bestimmungen sowohl für schweizerische und ausländische Fahrende,
die länger an einem Ort verweilen, als auch für Fahrende auf der Durchreise – meist
ausländische – einen unverhältnismässigen Eingriff in ihr Privat- und Familienleben
bedeuten. Die Regelungen sind deshalb aufzuheben.
Der ebenfalls aufzuhebende Artikel 84 Absatz 1 PolG/BE sieht vor, dass jegliche
Massnahme zur Wegweisung und Fernhaltung automatisch und obligatorisch unter der
Strafdrohung von Artikel 292 des Strafgesetzbuches ergeht. Dies ist in nicht schwerwiegenden Fällen weder erforderlich, um den Schutz der Öffentlichkeit zu gewährleisten,
noch für die Betroffenen zumutbar. Betroffene müssten selbst in leichten Fällen zwangsläufig ein Strafverfahren durchlaufen oder wenn sie die Massnahme unverschuldet nicht
respektiert haben.
Gemäss Artikel 118 Absatz 2 PolG/BE kann die Kantonspolizei zur Erkennung und
Verhinderung von Verbrechen und Vergehen technische Überwachungsgeräte einsetzen, um den Standort von Personen oder Sachen festzustellen. Hauptanwendungsfall
dieser Norm ist die Echtzeitüberwachung durch ein an einem Fahrzeug angebrachtes
GPS-Gerät. Dabei ist von einem nicht leichten Eingriff in die Privatsphäre auszugehen.
Die Regelung im PolG/BE zur präventiven polizeilichen GPS-Überwachung entspricht
fast wortgleich derjenigen zur GPS-Überwachung im Rahmen einer Untersuchung der
Staatsanwaltschaft gemäss der Schweizerischen Strafprozessordnung (StPO); sie
unterliegt dabei aber deutlich weniger strengen Voraussetzungen und soll in einem
Zeitpunkt möglich sein, in dem noch gar keine Straftat erfolgt ist. Ohne mindestens
dieselben verfahrensrechtlichen Garantien vorzusehen, die bei einer GPS-Überwachung
gemäss StPO zur Anwendung kommen, vermag die Regelung im PolG/BE den Grundrechtseingriff nicht zu rechtfertigen, weshalb sie aufzuheben ist.
Nicht zu beanstanden sind die Bestimmungen zur Kostentragung bei Veranstaltungen
mit Gewalttätigkeiten (Artikel 54 bis 57 PolG/BE), die weitgehend denen im Luzerner
Polizeigesetz entsprechen (BGE 143 I 147). Sowohl die Kostenregelung für Veranstalter, als auch diejenige für an Gewalttaten beteiligte Personen lassen sich verhältnismässig anwenden und sind mit der Meinungsäusserungs- und Versammlungsfreiheit
vereinbar. Sie bewirken keinen unzulässigen Abschreckungseffekt und wahren die
abgaberechtlichen Prinzipien sowie die verfahrensrechtlichen Garantien.
| Lausanne, le 29 avril 2020
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 avril 2020 (1C_181/2019)
Nouvelle loi bernoise sur la police : recours partiellement admis
Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours déposé contre la nouvelle loi sur
la police du canton de Berne. Il abroge la réglementation visant le renvoi des gens du
voyage et son exécution, les dispositions prévoyant automatiquement que tout renvoi est assorti de la menace d'une sanction pénale et celles sur l'usage d'appareils
de localisation GPS par la Police cantonale. Les dispositions sur la prise en charge
des frais lors de manifestations émaillées d'actes de violence ne prêtent pas le flanc
à la critique.
En mars 2018, le Grand Conseil du canton de Berne a adopté la révision totale de la loi
cantonale sur la police (LPol/BE). Le 10 février 2019, la nouvelle LPol/BE a été acceptée en votation populaire. Plusieurs organisations et particuliers ont recouru contre la
décision de constatation du résultat de la votation auprès du Tribunal fédéral. Ils ont
requis l'abrogation des dispositions sur la prise en charge des frais lors de manifestations émaillées d'actes de violence, sur le renvoi et l'interdiction d'accès ainsi que sur
l'observation.
Dans sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet partiellement le recours
et abroge les articles 83 alinéa 1 lettre h, 84 alinéas 1 et 4 ainsi que 118 alinéa 2
LPol/BE. L'article 83 alinéa 1 lettre h LPol/BE concerne le renvoi et l'interdiction d'accès
de personnes campant sans autorisation sur le terrain d'un particulier ou d'une collectivité publique. Cette disposition est en lien avec l'article 84 alinéa 4 LPol/BE, qui prévoit
une notification de la décision de renvoi sur place par écrit et une évacuation du terrain
par la Police cantonale, si les destinataires de la décision de renvoi n'y donnent pas
suite dans les 24 heures et pour autant qu'une aire de transit soit disponible. Il ressort
de la genèse de ces articles et des débats au Grand Conseil, que ces articles visent
uniquement les gens du voyage et l'accélération de leur renvoi. Suite à un examen se
fondant sur différents cas de figure, le Tribunal fédéral arrive à la conclusion que ces
dispositions portent une atteinte disproportionnée au droit à la vie privée et familiale des
gens du voyage suisses et étrangers. Cela vaut tant pour les gens du voyage qui
demeurent de manière prolongée au même endroit, que pour ceux, le plus souvent
étrangers, qui sont seulement de passage. Ces dispositions doivent donc être abrogées.
L'article 84 alinéa 1 LPol/BE, qui prévoit que les mesures de renvoi et d'interdiction d'accès sont prononcées d'office et obligatoirement sous la menace de la peine prévue à
l'article 292 du Code pénal suisse, est également abrogé. En l'absence d'un cas grave,
cette mesure n'est pas nécessaire pour garantir la protection de la population et ne peut
pas non plus être exigée des personnes concernées. Celles-ci devraient par la force des
choses endurer une procédure pénale dans des cas bénins ou si elles n'ont pas respecté la mesure pour des motifs qui ne leur sont pas imputables.
Selon l'article 118 alinéa 2 LPol/BE, la Police cantonale peut, afin de déceler et de
prévenir des crimes ou des délits, utiliser des dispositifs techniques de surveillance pour
localiser une personne ou une chose. Le cas d'application principal de cette disposition
est la surveillance en temps réel par l’apposition d'un dispositif GPS sur les véhicules,
qui représente une atteinte à la sphère privée qui ne peut être qualifiée de légère. La
réglementation de la LPol/BE sur l'observation policière préventive par GPS correspond
presque mot à mot à celle d'une surveillance par GPS prévue par le Code de procédure
pénale suisse (CPP), qui peut être ordonnée par le Ministère public dans le cadre de
son instruction. Elle est cependant soumise à des conditions bien moins strictes que
celles du CPP et serait possible à un moment où aucune infraction pénale n'a encore
été commise. La réglementation de la LPol/BE ne prévoyant pas au moins les mêmes
garanties procédurales que le CPP pour la surveillance par GPS, l'atteinte aux droits
fondamentaux n'est pas justifiée. La réglementation doit, partant, être abrogée.
Les dispositions sur la prise en charge des frais lors de manifestations émaillées d'actes
de violence (articles 54 à 57 LPol/BE) ne prêtent pas le flanc à la critique. Elles correspondent largement à celles de la loi sur la police du canton de Lucerne (ATF 143 I 147).
La facturation de frais à charge des organisateurs et des personnes qui ont participé à
des actes de violence respecte le principe de proportionnalité et est compatible avec la
liberté d'expression et de réunion. Ces dispositions n'ont pas un effet dissuasif illicite et
respectent les principes régissant les émoluments, tout comme les garanties de procédure.
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1C_208_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 8. November 2017
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 8. November 2017 (1C_208/2016)
Bündner "Sonderjagdinitiative": Beschwerde gegen Ungültigerklärung gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde gegen die Ungültigerklärung der im
Kanton Graubünden eingereichten "Initiative zur Abschaffung der Sonderjagd
(Sonderjagdinitiative)" gut. Die Initiative steht entgegen der Ansicht des Bündner
Verwaltungsgerichts nicht in einem offensichtlichen Widerspruch zu übergeordnetem Recht. Eine allenfalls noch erforderliche Regulierung des Wildbestandes am
Ende der ordentlichen Hochjagd könnte anstatt im Rahmen der Sonderjagd durch
eine Regiejagd der Wildhut erfolgen. Die Initiative wird zur weiteren Prüfung ihrer
Gültigkeit an den Bündner Grossen Rat zurückgewiesen.
Die 2013 zu Stande gekommene "Sonderjagdinitiative" sieht eine Änderung des
kantonalen Jagdgesetzes vor. Danach sollen die Jagdzeiten so festgelegt werden, dass
die Abschusspläne für Wild auf alle Fälle während insgesamt 25 Tagen ordentlicher
Hochjagd erfüllt werden können. Abgeschafft werden soll die Sonderjagd, die gemäss
geltendem Jagdgesetz angeordnet werden kann, falls die Abschusspläne innerhalb der
bisher 21 Tage dauernden Hochjagd nicht erfüllt werden. Der Grosse Rat des Kantons
Graubünden erklärte die Initiative 2015 für ungültig. Das kantonale Verwaltungsgericht
wies eine dagegen erhobene Beschwerde 2016 ab. Es war im Wesentlichen zum
Schluss gekommen, dass die Kantone gemäss der Jagd- und Waldgesetzgebung des
Bundes verpflichtet seien, durch eine Basisbejagung des Wildes die Verjüngung des
Waldes sicherzustellen. Gemäss einem im Auftrag des Bündner Regierungsrates
erstellten Gutachten könnten die Vorgaben des Bundes nicht erfüllt werden, wenn die
Sonderjagd abgeschafft würde.
Das Bundesgericht heisst an seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch die Beschwerde von mehreren Privatpersonen gut. Die "Sonderjagdinitiative" wird zur weiteren
Prüfung ihrer Gültigkeit an den Bündner Grossen Rat zurückgewiesen. Im Kanton
Graubünden ist eine Volksinitiative gemäss Artikel 14 der Kantonsverfassung dann ungültig, wenn sie übergeordnetem Recht "offensichtlich" widerspricht. Kann der Initiative
ein Sinn beigemessen werden, der sie nicht als offensichtlich unzulässig erscheinen
lässt, ist sie als gültig zu erklären. Aus dem Bundesrecht geht indirekt hervor, dass eine
Regulierung der Wildbestände zu erfolgen hat, soweit die natürliche Verjüngung mit
standortgerechten Baumarten aufgrund von Wildschäden dies erfordert. Die bundesrechtlichen Bestimmungen stehen einer Abschaffung der Sonderjagd indessen nicht von
vornherein entgegen. Werden die Abschusspläne innerhalb der ordentlichen Hochjagd
nicht erfüllt, könnte eine allenfalls notwendige weitere Regulierung des Wildbestandes
anstatt im Rahmen der Sonderjagd durch eine Regiejagd der Wildhut erfolgen. Eine
Auslegung der Sonderjagdinitiative, die sowohl ihrem Sinn und Zweck als auch der Vereinbarkeit mit Bundesrecht Rechnung trägt, schliesst eine solche Regiejagd nicht aus.
Auch das kantonale Recht steht einer Regiejagd zur nachträglichen Regulierung des
Wildbestandes nicht entgegen. Ein offensichtlicher Widerspruch der Sonderjagdinitiative
zum übergeordneten Recht ist somit zu verneinen und der Entscheid des Verwaltungsgerichts aufzuheben.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 8 novembre 2017
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 8 novembre 2017 (1C_208/2016)
Initiative populaire grisonne pour l'abolition de la chasse dite
spéciale (« Sonderjagdinitiative ») : recours contre la décision
d'invalidation admis
Le Tribunal fédéral admet le recours dirigé contre la décision invalidant l'initiative
populaire demandant l'abolition de la chasse dite spéciale (« Sonderjagdinitiative »),
déposée dans le canton des Grisons. Cette initiative ne contrevient pas manifestement – contrairement à l'avis du Tribunal administratif des Grisons – au droit
supérieur. La régulation de la réserve de gibier, encore éventuellement nécessaire à
l'issue de la période ordinaire de chasse, pourrait être assurée par le biais d'une
chasse en régie menée par les gardes-faune, plutôt que par une chasse spéciale.
L'initiative est renvoyée au Grand conseil du canton des Grisons pour qu'il procède à
l'examen complémentaire de la validité de celle-ci.
L'initiative populaire pour l'abolition de la chasse spéciale (« Sonderjagdinitiative ») a
abouti en 2013 ; elle prévoit une modification de la loi cantonale sur la chasse. Selon le
texte de cette initiative, les périodes de chasse doivent être déterminées de manière à
ce que le plan de tir du gibier puisse être atteint en l'espace de 25 jours de chasse
ordinaire. La chasse spéciale doit en revanche être supprimée ; celle-ci est ordonnée,
selon le droit en vigueur, lorsque les objectifs du plan de tir n'ont pas été réalisés en
l'espace de chasse ordinaire limité actuellement à 21 jours. En 2015, le Grand conseil
du canton des Grisons a invalidé cette initiative. Sur recours, le Tribunal administratif
cantonal a confirmé cette décision, en 2016. Les juges cantonaux sont en substance
parvenus à la conclusion que la législation fédérale sur la chasse et la forêt imposait
aux cantons d'assurer une régulation de base du gibier afin de garantir la régénération
forestière. Selon un rapport d'expertise établi à la demande du Conseil d'Etat du canton
des Grisons, les prescriptions fédérales ne pourraient plus être respectées en cas
d'abolition de la chasse spéciale.
Lors sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours déposé par
plusieurs particuliers. L'initiative pour l'abolition de la chasse spéciale (« Sonderjagdinitiative ») est renvoyée au Grand conseil grison afin qu'il procède à un examen
complémentaire de la validité de celle-ci. Selon l'article 14 de la Constitution du canton
des Grisons, une initiative est invalide lorsqu'elle contrevient manifestement au droit
supérieur. Si un sens, qui n'apparaît pas manifestement inadmissible, peut lui être
donné, l'initiative doit être validée. Il découle indirectement du droit fédéral qu'une
régulation des réserves de gibier s'impose dans la mesure où la régénération naturelle
des essences forestières adaptées au lieu est compromise par les dommages causés
par la faune. Les dispositions fédérales ne s'opposent pas d'emblée à la suppression de
la chasse spéciale. Si les plans de tir ne sont pas atteints au cours de la saison ordinaire de chasse, la régulation des réserves de gibier pourrait, en cas de besoin, être
assurée par une chasse en régie menée par les gardes-faune, plutôt que par la chasse
spéciale. Une interprétation de cette initiative tenant compte non seulement de son sens
et de son but, mais également de sa conformité avec le droit fédéral, n'exclut pas une
telle chasse en régie. Il en va de même du droit cantonal, qui n'interdit pas d'assurer
ultérieurement la régulation des réserves de gibier par le biais d'une chasse en régie. Il
n'existe par conséquent pas de contradiction manifeste entre l'initiative pour l'abolition
de la chasse spéciale (« Sonderjagdinitiative ») et le droit supérieur, de sorte que l'arrêt
du Tribunal administratif cantonal doit être annulé.
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1C_208_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 8. November 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 8. November 2017 (1C_208/2016)
Bündner "Sonderjagdinitiative": Beschwerde gegen Ungültigerklärung gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde gegen die Ungültigerklärung der im
Kanton Graubünden eingereichten "Initiative zur Abschaffung der Sonderjagd
(Sonderjagdinitiative)" gut. Die Initiative steht entgegen der Ansicht des Bündner
Verwaltungsgerichts nicht in einem offensichtlichen Widerspruch zu übergeordnetem Recht. Eine allenfalls noch erforderliche Regulierung des Wildbestandes am
Ende der ordentlichen Hochjagd könnte anstatt im Rahmen der Sonderjagd durch
eine Regiejagd der Wildhut erfolgen. Die Initiative wird zur weiteren Prüfung ihrer
Gültigkeit an den Bündner Grossen Rat zurückgewiesen.
Die 2013 zu Stande gekommene "Sonderjagdinitiative" sieht eine Änderung des
kantonalen Jagdgesetzes vor. Danach sollen die Jagdzeiten so festgelegt werden, dass
die Abschusspläne für Wild auf alle Fälle während insgesamt 25 Tagen ordentlicher
Hochjagd erfüllt werden können. Abgeschafft werden soll die Sonderjagd, die gemäss
geltendem Jagdgesetz angeordnet werden kann, falls die Abschusspläne innerhalb der
bisher 21 Tage dauernden Hochjagd nicht erfüllt werden. Der Grosse Rat des Kantons
Graubünden erklärte die Initiative 2015 für ungültig. Das kantonale Verwaltungsgericht
wies eine dagegen erhobene Beschwerde 2016 ab. Es war im Wesentlichen zum
Schluss gekommen, dass die Kantone gemäss der Jagd- und Waldgesetzgebung des
Bundes verpflichtet seien, durch eine Basisbejagung des Wildes die Verjüngung des
Waldes sicherzustellen. Gemäss einem im Auftrag des Bündner Regierungsrates
erstellten Gutachten könnten die Vorgaben des Bundes nicht erfüllt werden, wenn die
Sonderjagd abgeschafft würde.
Das Bundesgericht heisst an seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch die Beschwerde von mehreren Privatpersonen gut. Die "Sonderjagdinitiative" wird zur weiteren
Prüfung ihrer Gültigkeit an den Bündner Grossen Rat zurückgewiesen. Im Kanton
Graubünden ist eine Volksinitiative gemäss Artikel 14 der Kantonsverfassung dann ungültig, wenn sie übergeordnetem Recht "offensichtlich" widerspricht. Kann der Initiative
ein Sinn beigemessen werden, der sie nicht als offensichtlich unzulässig erscheinen
lässt, ist sie als gültig zu erklären. Aus dem Bundesrecht geht indirekt hervor, dass eine
Regulierung der Wildbestände zu erfolgen hat, soweit die natürliche Verjüngung mit
standortgerechten Baumarten aufgrund von Wildschäden dies erfordert. Die bundesrechtlichen Bestimmungen stehen einer Abschaffung der Sonderjagd indessen nicht von
vornherein entgegen. Werden die Abschusspläne innerhalb der ordentlichen Hochjagd
nicht erfüllt, könnte eine allenfalls notwendige weitere Regulierung des Wildbestandes
anstatt im Rahmen der Sonderjagd durch eine Regiejagd der Wildhut erfolgen. Eine
Auslegung der Sonderjagdinitiative, die sowohl ihrem Sinn und Zweck als auch der Vereinbarkeit mit Bundesrecht Rechnung trägt, schliesst eine solche Regiejagd nicht aus.
Auch das kantonale Recht steht einer Regiejagd zur nachträglichen Regulierung des
Wildbestandes nicht entgegen. Ein offensichtlicher Widerspruch der Sonderjagdinitiative
zum übergeordneten Recht ist somit zu verneinen und der Entscheid des Verwaltungsgerichts aufzuheben.
| Lausanne, le 8 novembre 2017
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 8 novembre 2017 (1C_208/2016)
Initiative populaire grisonne pour l'abolition de la chasse dite
spéciale (« Sonderjagdinitiative ») : recours contre la décision
d'invalidation admis
Le Tribunal fédéral admet le recours dirigé contre la décision invalidant l'initiative
populaire demandant l'abolition de la chasse dite spéciale (« Sonderjagdinitiative »),
déposée dans le canton des Grisons. Cette initiative ne contrevient pas manifestement – contrairement à l'avis du Tribunal administratif des Grisons – au droit
supérieur. La régulation de la réserve de gibier, encore éventuellement nécessaire à
l'issue de la période ordinaire de chasse, pourrait être assurée par le biais d'une
chasse en régie menée par les gardes-faune, plutôt que par une chasse spéciale.
L'initiative est renvoyée au Grand conseil du canton des Grisons pour qu'il procède à
l'examen complémentaire de la validité de celle-ci.
L'initiative populaire pour l'abolition de la chasse spéciale (« Sonderjagdinitiative ») a
abouti en 2013 ; elle prévoit une modification de la loi cantonale sur la chasse. Selon le
texte de cette initiative, les périodes de chasse doivent être déterminées de manière à
ce que le plan de tir du gibier puisse être atteint en l'espace de 25 jours de chasse
ordinaire. La chasse spéciale doit en revanche être supprimée ; celle-ci est ordonnée,
selon le droit en vigueur, lorsque les objectifs du plan de tir n'ont pas été réalisés en
l'espace de chasse ordinaire limité actuellement à 21 jours. En 2015, le Grand conseil
du canton des Grisons a invalidé cette initiative. Sur recours, le Tribunal administratif
cantonal a confirmé cette décision, en 2016. Les juges cantonaux sont en substance
parvenus à la conclusion que la législation fédérale sur la chasse et la forêt imposait
aux cantons d'assurer une régulation de base du gibier afin de garantir la régénération
forestière. Selon un rapport d'expertise établi à la demande du Conseil d'Etat du canton
des Grisons, les prescriptions fédérales ne pourraient plus être respectées en cas
d'abolition de la chasse spéciale.
Lors sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours déposé par
plusieurs particuliers. L'initiative pour l'abolition de la chasse spéciale (« Sonderjagdinitiative ») est renvoyée au Grand conseil grison afin qu'il procède à un examen
complémentaire de la validité de celle-ci. Selon l'article 14 de la Constitution du canton
des Grisons, une initiative est invalide lorsqu'elle contrevient manifestement au droit
supérieur. Si un sens, qui n'apparaît pas manifestement inadmissible, peut lui être
donné, l'initiative doit être validée. Il découle indirectement du droit fédéral qu'une
régulation des réserves de gibier s'impose dans la mesure où la régénération naturelle
des essences forestières adaptées au lieu est compromise par les dommages causés
par la faune. Les dispositions fédérales ne s'opposent pas d'emblée à la suppression de
la chasse spéciale. Si les plans de tir ne sont pas atteints au cours de la saison ordinaire de chasse, la régulation des réserves de gibier pourrait, en cas de besoin, être
assurée par une chasse en régie menée par les gardes-faune, plutôt que par la chasse
spéciale. Une interprétation de cette initiative tenant compte non seulement de son sens
et de son but, mais également de sa conformité avec le droit fédéral, n'exclut pas une
telle chasse en régie. Il en va de même du droit cantonal, qui n'interdit pas d'assurer
ultérieurement la régulation des réserves de gibier par le biais d'une chasse en régie. Il
n'existe par conséquent pas de contradiction manifeste entre l'initiative pour l'abolition
de la chasse spéciale (« Sonderjagdinitiative ») et le droit supérieur, de sorte que l'arrêt
du Tribunal administratif cantonal doit être annulé.
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1C_211_2016_2018_10_18_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 18. Oktober 2018
Embargo: 18. Oktober 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 20. September 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Gesichtsverhüllungsverbot im Kanton Tessin: Beschwerden
teilweise gutgeheissen
Der Grosse Rat des Kantons Tessin muss die Ausführungsgesetze zum Verbot der
Gesichtsverhüllung um zusätzliche Ausnahmetatbestände ergänzen, insbesondere
bezüglich politischer Demonstrationen und gewerblicher oder werbender Veranstaltungen. Das Bundesgericht heisst zwei Beschwerden teilweise gut. Nicht geprüft hat
das Bundesgericht mangels einer entsprechenden Rüge die Vereinbarkeit der
Neuregelungen mit der Religionsfreiheit.
Die Stimmbevölkerung des Kantons Tessin hatte 2013 die kantonale Verfassungsinitiative "Verbot der Gesichtsverhüllung an öffentlichen und öffentlich zugänglichen
Orten" angenommen. Zur Umsetzung der neuen Verfassungsnorm erliess der Grosse
Rat des Kantons Tessin das "Gesetz über die Gesichtsverhüllung im öffentlichen Raum"
und ergänzte das "Gesetz über die öffentliche Ordnung" entsprechend. Zwei Personen
gelangten dagegen mit Beschwerden ans Bundesgericht. Sie verlangten die vollständige
beziehungsweise teilweise Aufhebung der neuen Bestimmungen.
Das Bundesgericht heisst die beiden Beschwerden gestützt auf seine bisherige
Rechtsprechung in diesem Bereich teilweise gut. Es weist die Sache zurück an den
Grossen Rat des Kantons Tessin. Dieser wird die beiden Gesetze um zusätzliche
Ausnahmetatbestände ergänzen müssen. Mit den bestehenden, abschliessend
formulierten Ausnahmen erweist sich das Gesichtsverhüllungsverbot hinsichtlich der
Versammlungs- und Meinungsfreiheit sowie der Wirtschaftsfreiheit als unverhältnismässig. Erforderlich ist deshalb eine Ergänzung. Dabei geht es einerseits um Teilnehmer von politischen Kundgebungen, die sich maskieren, ohne damit die mit dem
Verbot der Gesichtsverhüllung verfolgten Ziele zu gefährden. Andererseits geht es um
Verhüllungen des Gesichts bei gewerblichen oder werbenden Veranstaltungen. Mit
entsprechenden Ergänzungen der Gesetze ist das Verbot der Gesichtsverhüllung mit
den fraglichen Grundrechten vereinbar. Als unbegründet erachtet das Bundesgericht die
weiteren Rügen der Beschwerdeführer, welche diese im Zusammenhang mit anderen
Grundrechten erhoben hatten. Nicht bestritten wurde von ihnen das Verbot der
Gesichtsverhüllung im Hinblick auf die Religionsfreiheit. Diese Thematik ist deshalb im
Rahmen des vorliegenden Verfahrens ungeprüft geblieben.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 18 octobre 2018
Embargo : 18 octobre 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 20 septembre 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Interdiction de se dissimuler le visage dans le canton du Tessin :
recours partiellement admis
Le Grand Conseil du canton du Tessin doit compléter la législation d'application
relative à l'interdiction de se dissimuler le visage en prévoyant des exceptions
supplémentaires, en particulier s'agissant des manifestations politiques et des
événements commerciaux ou publicitaires. Le Tribunal fédéral admet partiellement
deux recours. A défaut de grief correspondant, le Tribunal fédéral n'a pas examiné la
compatibilité de la nouvelle règlementation avec la liberté religieuse.
En 2013, le corps électoral du canton du Tessin a adopté l'initiative constitutionnelle
cantonale portant sur l'interdiction de se dissimuler le visage dans les lieux publics et les
lieux accessibles au public. Le Grand Conseil du canton du Tessin a concrétisé cette
nouvelle norme constitutionnelle en édictant la loi sur la dissimulation du visage dans
les espaces publics et en modifiant la loi sur l'ordre public en conséquence. Deux
personnes ont recouru au Tribunal fédéral contre ces nouvelles dispositions, requérant
leur annulation complète, respectivement partielle.
Fondé sur sa jurisprudence antérieure développée dans ce domaine, le Tribunal fédéral
admet partiellement les recours. Il renvoie la cause au Grand Conseil du canton du
Tessin. Celui-ci devra compléter les deux lois en prévoyant des dérogations supplémentaires à l'interdiction de se dissimuler le visage. Avec les exceptions existantes,
formulées de manière exhaustive, cette interdiction apparaît, en l'état actuel, disproportionnée tant en matière de liberté de réunion, de liberté d'expression que de liberté
économique. Des adjonctions sont dès lors requises. Il s'agit, d'une part, du cas de
figure de participants à une manifestation politique portant un masque, sans toutefois
compromettre les objectifs poursuivis par l'interdiction de se dissimuler le visage.
D'autre part, est concernée la dissimulation du visage à l'occasion d'événements commerciaux ou publicitaires. Moyennant le complètement approprié des lois cantonales,
l'interdiction de se dissimuler le visage est compatible avec les droits fondamentaux en
cause. Le Tribunal fédéral considère en revanche infondés les griefs formulés en lien
avec d'autres droits fondamentaux. Comme les recourants ne contestaient enfin pas la
compatibilité de l'interdiction de se dissimuler le visage avec la liberté religieuse, cette
question n'avait pas à être traitée par le Tribunal fédéral, dans le cadre de la présente
procédure.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 18 ottobre 2018
Embargo: 18 ottobre 2018, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 20 settembre 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Divieto di dissimulazione del viso nel Cantone Ticino: ricorsi
parzialmente accolti
Il Gran Consiglio del Cantone Ticino deve completare le leggi di applicazione relative
al divieto di dissimulazione del viso mediante ulteriori eccezioni al divieto, in
particolare con riferimento a manifestazioni politiche, commerciali o pubblicitarie. Il
Tribunale federale accoglie parzialmente due ricorsi. In assenza di una
corrispondente censura, il Tribunale federale non ha esaminato la compatibilità delle
nuove normative con la libertà di religione.
I cittadini del Cantone Ticino hanno accettato nel 2013 l'iniziativa popolare
costituzionale "Vietare la dissimulazione del viso nei luoghi pubblici e aperti al pubblico".
Per l'attuazione della nuova disposizione costituzionale, il Gran Consiglio del Cantone
Ticino ha adottato la "legge sulla dissimulazione del volto negli spazi pubblici" ed ha
modificato la "legge sull'ordine pubblico". Due persone si sono aggravate contro le
stesse con ricorsi al Tribunale federale. Hanno chiesto l'annullamento totale,
rispettivamente parziale, delle nuove disposizioni.
Il Tribunale federale, sulla base della sua giurisprudenza, accoglie parzialmente i ricorsi
e rinvia gli atti al Gran Consiglio del Cantone Ticino. Esso dovrà completare le due
leggi, prevedendo ulteriori eccezioni al divieto di dissimulare il volto. Con quelle
esistenti, formulate in modo esaustivo, il divieto di dissimulazione del viso risulta
sproporzionato sotto il profilo della libertà di opinione e di riunione, nonché della libertà
economica. È quindi necessario un perfezionamento. Da una parte, ciò riguarda i
partecipanti a manifestazioni politiche che si mascherano senza tuttavia mettere in
pericolo gli obiettivi perseguiti con il divieto di dissimulare il volto. Dall'altra parte, si
tratta di mascheramenti nell'ambito di manifestazioni commerciali o pubblicitarie. Con i
corrispondenti completamenti delle leggi, il divieto di dissimulazione del viso è
compatibile con i diritti fondamentali in questione. Il Tribunale federale ha ritenuto
infondate le ulteriori censure dei ricorrenti, sollevate in relazione con altri diritti
fondamentali. Il divieto di dissimulazione del volto non era per contro contestato sotto il
profilo della libertà di religione. Questo tema non è quindi stato esaminato.
| 3 |
1C_211_2016_2018_10_18_T_{lang} | Lausanne, 18. Oktober 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 20. September 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Gesichtsverhüllungsverbot im Kanton Tessin: Beschwerden
teilweise gutgeheissen
Der Grosse Rat des Kantons Tessin muss die Ausführungsgesetze zum Verbot der
Gesichtsverhüllung um zusätzliche Ausnahmetatbestände ergänzen, insbesondere
bezüglich politischer Demonstrationen und gewerblicher oder werbender Veranstaltungen. Das Bundesgericht heisst zwei Beschwerden teilweise gut. Nicht geprüft hat
das Bundesgericht mangels einer entsprechenden Rüge die Vereinbarkeit der
Neuregelungen mit der Religionsfreiheit.
Die Stimmbevölkerung des Kantons Tessin hatte 2013 die kantonale Verfassungsinitiative "Verbot der Gesichtsverhüllung an öffentlichen und öffentlich zugänglichen
Orten" angenommen. Zur Umsetzung der neuen Verfassungsnorm erliess der Grosse
Rat des Kantons Tessin das "Gesetz über die Gesichtsverhüllung im öffentlichen Raum"
und ergänzte das "Gesetz über die öffentliche Ordnung" entsprechend. Zwei Personen
gelangten dagegen mit Beschwerden ans Bundesgericht. Sie verlangten die vollständige
beziehungsweise teilweise Aufhebung der neuen Bestimmungen.
Das Bundesgericht heisst die beiden Beschwerden gestützt auf seine bisherige
Rechtsprechung in diesem Bereich teilweise gut. Es weist die Sache zurück an den
Grossen Rat des Kantons Tessin. Dieser wird die beiden Gesetze um zusätzliche
Ausnahmetatbestände ergänzen müssen. Mit den bestehenden, abschliessend
formulierten Ausnahmen erweist sich das Gesichtsverhüllungsverbot hinsichtlich der
Versammlungs- und Meinungsfreiheit sowie der Wirtschaftsfreiheit als unverhältnismässig. Erforderlich ist deshalb eine Ergänzung. Dabei geht es einerseits um Teilnehmer von politischen Kundgebungen, die sich maskieren, ohne damit die mit dem
Verbot der Gesichtsverhüllung verfolgten Ziele zu gefährden. Andererseits geht es um
Verhüllungen des Gesichts bei gewerblichen oder werbenden Veranstaltungen. Mit
entsprechenden Ergänzungen der Gesetze ist das Verbot der Gesichtsverhüllung mit
den fraglichen Grundrechten vereinbar. Als unbegründet erachtet das Bundesgericht die
weiteren Rügen der Beschwerdeführer, welche diese im Zusammenhang mit anderen
Grundrechten erhoben hatten. Nicht bestritten wurde von ihnen das Verbot der
Gesichtsverhüllung im Hinblick auf die Religionsfreiheit. Diese Thematik ist deshalb im
Rahmen des vorliegenden Verfahrens ungeprüft geblieben.
| Lausanne, le 18 octobre 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 20 septembre 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Interdiction de se dissimuler le visage dans le canton du Tessin :
recours partiellement admis
Le Grand Conseil du canton du Tessin doit compléter la législation d'application
relative à l'interdiction de se dissimuler le visage en prévoyant des exceptions
supplémentaires, en particulier s'agissant des manifestations politiques et des
événements commerciaux ou publicitaires. Le Tribunal fédéral admet partiellement
deux recours. A défaut de grief correspondant, le Tribunal fédéral n'a pas examiné la
compatibilité de la nouvelle règlementation avec la liberté religieuse.
En 2013, le corps électoral du canton du Tessin a adopté l'initiative constitutionnelle
cantonale portant sur l'interdiction de se dissimuler le visage dans les lieux publics et les
lieux accessibles au public. Le Grand Conseil du canton du Tessin a concrétisé cette
nouvelle norme constitutionnelle en édictant la loi sur la dissimulation du visage dans
les espaces publics et en modifiant la loi sur l'ordre public en conséquence. Deux
personnes ont recouru au Tribunal fédéral contre ces nouvelles dispositions, requérant
leur annulation complète, respectivement partielle.
Fondé sur sa jurisprudence antérieure développée dans ce domaine, le Tribunal fédéral
admet partiellement les recours. Il renvoie la cause au Grand Conseil du canton du
Tessin. Celui-ci devra compléter les deux lois en prévoyant des dérogations supplémentaires à l'interdiction de se dissimuler le visage. Avec les exceptions existantes,
formulées de manière exhaustive, cette interdiction apparaît, en l'état actuel, disproportionnée tant en matière de liberté de réunion, de liberté d'expression que de liberté
économique. Des adjonctions sont dès lors requises. Il s'agit, d'une part, du cas de
figure de participants à une manifestation politique portant un masque, sans toutefois
compromettre les objectifs poursuivis par l'interdiction de se dissimuler le visage.
D'autre part, est concernée la dissimulation du visage à l'occasion d'événements commerciaux ou publicitaires. Moyennant le complètement approprié des lois cantonales,
l'interdiction de se dissimuler le visage est compatible avec les droits fondamentaux en
cause. Le Tribunal fédéral considère en revanche infondés les griefs formulés en lien
avec d'autres droits fondamentaux. Comme les recourants ne contestaient enfin pas la
compatibilité de l'interdiction de se dissimuler le visage avec la liberté religieuse, cette
question n'avait pas à être traitée par le Tribunal fédéral, dans le cadre de la présente
procédure.
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Sentenza del 20 settembre 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Divieto di dissimulazione del viso nel Cantone Ticino: ricorsi
parzialmente accolti
Il Gran Consiglio del Cantone Ticino deve completare le leggi di applicazione relative
al divieto di dissimulazione del viso mediante ulteriori eccezioni al divieto, in
particolare con riferimento a manifestazioni politiche, commerciali o pubblicitarie. Il
Tribunale federale accoglie parzialmente due ricorsi. In assenza di una
corrispondente censura, il Tribunale federale non ha esaminato la compatibilità delle
nuove normative con la libertà di religione.
I cittadini del Cantone Ticino hanno accettato nel 2013 l'iniziativa popolare
costituzionale "Vietare la dissimulazione del viso nei luoghi pubblici e aperti al pubblico".
Per l'attuazione della nuova disposizione costituzionale, il Gran Consiglio del Cantone
Ticino ha adottato la "legge sulla dissimulazione del volto negli spazi pubblici" ed ha
modificato la "legge sull'ordine pubblico". Due persone si sono aggravate contro le
stesse con ricorsi al Tribunale federale. Hanno chiesto l'annullamento totale,
rispettivamente parziale, delle nuove disposizioni.
Il Tribunale federale, sulla base della sua giurisprudenza, accoglie parzialmente i ricorsi
e rinvia gli atti al Gran Consiglio del Cantone Ticino. Esso dovrà completare le due
leggi, prevedendo ulteriori eccezioni al divieto di dissimulare il volto. Con quelle
esistenti, formulate in modo esaustivo, il divieto di dissimulazione del viso risulta
sproporzionato sotto il profilo della libertà di opinione e di riunione, nonché della libertà
economica. È quindi necessario un perfezionamento. Da una parte, ciò riguarda i
partecipanti a manifestazioni politiche che si mascherano senza tuttavia mettere in
pericolo gli obiettivi perseguiti con il divieto di dissimulare il volto. Dall'altra parte, si
tratta di mascheramenti nell'ambito di manifestazioni commerciali o pubblicitarie. Con i
corrispondenti completamenti delle leggi, il divieto di dissimulazione del viso è
compatibile con i diritti fondamentali in questione. Il Tribunale federale ha ritenuto
infondate le ulteriori censure dei ricorrenti, sollevate in relazione con altri diritti
fondamentali. Il divieto di dissimulazione del volto non era per contro contestato sotto il
profilo della libertà di religione. Questo tema non è quindi stato esaminato.
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1C_211_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
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Lausanne, 12. Oktober 2018
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Urteil vom 20. September 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Gesichtsverhüllungsverbot im Kanton Tessin: Beschwerden
teilweise gutgeheissen
Der Grosse Rat des Kantons Tessin muss die Ausführungsgesetze zum Verbot der
Gesichtsverhüllung um zusätzliche Ausnahmetatbestände ergänzen, insbesondere
bezüglich politischer Demonstrationen und gewerblicher oder werbender Veranstaltungen. Das Bundesgericht heisst zwei Beschwerden teilweise gut. Nicht geprüft hat
das Bundesgericht mangels einer entsprechenden Rüge die Vereinbarkeit der
Neuregelungen mit der Religionsfreiheit.
Die Stimmbevölkerung des Kantons Tessin hatte 2013 die kantonale Verfassungsinitiative "Verbot der Gesichtsverhüllung an öffentlichen und öffentlich zugänglichen
Orten" angenommen. Zur Umsetzung der neuen Verfassungsnorm erliess der Grosse
Rat des Kantons Tessin das "Gesetz über die Gesichtsverhüllung im öffentlichen Raum"
und ergänzte das "Gesetz über die öffentliche Ordnung" entsprechend. Zwei Personen
gelangten dagegen mit Beschwerden ans Bundesgericht. Sie verlangten die vollständige
beziehungsweise teilweise Aufhebung der neuen Bestimmungen.
Das Bundesgericht heisst die beiden Beschwerden gestützt auf seine bisherige
Rechtsprechung in diesem Bereich teilweise gut. Es weist die Sache zurück an den
Grossen Rat des Kantons Tessin. Dieser wird die beiden Gesetze um zusätzliche
Ausnahmetatbestände ergänzen müssen. Mit den bestehenden, abschliessend
formulierten Ausnahmen erweist sich das Gesichtsverhüllungsverbot hinsichtlich der
Versammlungs- und Meinungsfreiheit sowie der Wirtschaftsfreiheit als unverhältnismässig. Erforderlich ist deshalb eine Ergänzung. Dabei geht es einerseits um Teilnehmer von politischen Kundgebungen, die sich maskieren, ohne damit die mit dem
Verbot der Gesichtsverhüllung verfolgten Ziele zu gefährden. Andererseits geht es um
Verhüllungen des Gesichts bei gewerblichen oder werbenden Veranstaltungen. Mit
entsprechenden Ergänzungen der Gesetze ist das Verbot der Gesichtsverhüllung mit
den fraglichen Grundrechten vereinbar. Als unbegründet erachtet das Bundesgericht die
weiteren Rügen der Beschwerdeführer, welche diese im Zusammenhang mit anderen
Grundrechten erhoben hatten. Nicht bestritten wurde von ihnen das Verbot der
Gesichtsverhüllung im Hinblick auf die Religionsfreiheit. Diese Thematik ist deshalb im
Rahmen des vorliegenden Verfahrens ungeprüft geblieben.
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Interdiction de se dissimuler le visage dans le canton du Tessin :
recours partiellement admis
Le Grand Conseil du canton du Tessin doit compléter la législation d'application
relative à l'interdiction de se dissimuler le visage en prévoyant des exceptions
supplémentaires, en particulier s'agissant des manifestations politiques et des
événements commerciaux ou publicitaires. Le Tribunal fédéral admet partiellement
deux recours. A défaut de grief correspondant, le Tribunal fédéral n'a pas examiné la
compatibilité de la nouvelle règlementation avec la liberté religieuse.
En 2013, le corps électoral du canton du Tessin a adopté l'initiative constitutionnelle
cantonale portant sur l'interdiction de se dissimuler le visage dans les lieux publics et les
lieux accessibles au public. Le Grand Conseil du canton du Tessin a concrétisé cette
nouvelle norme constitutionnelle en édictant la loi sur la dissimulation du visage dans
les espaces publics et en modifiant la loi sur l'ordre public en conséquence. Deux
personnes ont recouru au Tribunal fédéral contre ces nouvelles dispositions, requérant
leur annulation complète, respectivement partielle.
Fondé sur sa jurisprudence antérieure développée dans ce domaine, le Tribunal fédéral
admet partiellement les recours. Il renvoie la cause au Grand Conseil du canton du
Tessin. Celui-ci devra compléter les deux lois en prévoyant des dérogations supplémentaires à l'interdiction de se dissimuler le visage. Avec les exceptions existantes,
formulées de manière exhaustive, cette interdiction apparaît, en l'état actuel, disproportionnée tant en matière de liberté de réunion, de liberté d'expression que de liberté
économique. Des adjonctions sont dès lors requises. Il s'agit, d'une part, du cas de
figure de participants à une manifestation politique portant un masque, sans toutefois
compromettre les objectifs poursuivis par l'interdiction de se dissimuler le visage.
D'autre part, est concernée la dissimulation du visage à l'occasion d'événements commerciaux ou publicitaires. Moyennant le complètement approprié des lois cantonales,
l'interdiction de se dissimuler le visage est compatible avec les droits fondamentaux en
cause. Le Tribunal fédéral considère en revanche infondés les griefs formulés en lien
avec d'autres droits fondamentaux. Comme les recourants ne contestaient enfin pas la
compatibilité de l'interdiction de se dissimuler le visage avec la liberté religieuse, cette
question n'avait pas à être traitée par le Tribunal fédéral, dans le cadre de la présente
procédure.
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Tribunale federale
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Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 20 settembre 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Divieto di dissimulazione del viso nel Cantone Ticino: ricorsi
parzialmente accolti
Il Gran Consiglio del Cantone Ticino deve completare le leggi di applicazione relative
al divieto di dissimulazione del viso mediante ulteriori eccezioni al divieto, in
particolare con riferimento a manifestazioni politiche, commerciali o pubblicitarie. Il
Tribunale federale accoglie parzialmente due ricorsi. In assenza di una
corrispondente censura, il Tribunale federale non ha esaminato la compatibilità delle
nuove normative con la libertà di religione.
I cittadini del Cantone Ticino hanno accettato nel 2013 l'iniziativa popolare
costituzionale "Vietare la dissimulazione del viso nei luoghi pubblici e aperti al pubblico".
Per l'attuazione della nuova disposizione costituzionale, il Gran Consiglio del Cantone
Ticino ha adottato la "legge sulla dissimulazione del volto negli spazi pubblici" ed ha
modificato la "legge sull'ordine pubblico". Due persone si sono aggravate contro le
stesse con ricorsi al Tribunale federale. Hanno chiesto l'annullamento totale,
rispettivamente parziale, delle nuove disposizioni.
Il Tribunale federale, sulla base della sua giurisprudenza, accoglie parzialmente i ricorsi
e rinvia gli atti al Gran Consiglio del Cantone Ticino. Esso dovrà completare le due
leggi, prevedendo ulteriori eccezioni al divieto di dissimulare il volto. Con quelle
esistenti, formulate in modo esaustivo, il divieto di dissimulazione del viso risulta
sproporzionato sotto il profilo della libertà di opinione e di riunione, nonché della libertà
economica. È quindi necessario un perfezionamento. Da una parte, ciò riguarda i
partecipanti a manifestazioni politiche che si mascherano senza tuttavia mettere in
pericolo gli obiettivi perseguiti con il divieto di dissimulare il volto. Dall'altra parte, si
tratta di mascheramenti nell'ambito di manifestazioni commerciali o pubblicitarie. Con i
corrispondenti completamenti delle leggi, il divieto di dissimulazione del viso è
compatibile con i diritti fondamentali in questione. Il Tribunale federale ha ritenuto
infondate le ulteriori censure dei ricorrenti, sollevate in relazione con altri diritti
fondamentali. Il divieto di dissimulazione del volto non era per contro contestato sotto il
profilo della libertà di religione. Questo tema non è quindi stato esaminato.
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1C_211_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 12. Oktober 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 20. September 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Gesichtsverhüllungsverbot im Kanton Tessin: Beschwerden
teilweise gutgeheissen
Der Grosse Rat des Kantons Tessin muss die Ausführungsgesetze zum Verbot der
Gesichtsverhüllung um zusätzliche Ausnahmetatbestände ergänzen, insbesondere
bezüglich politischer Demonstrationen und gewerblicher oder werbender Veranstaltungen. Das Bundesgericht heisst zwei Beschwerden teilweise gut. Nicht geprüft hat
das Bundesgericht mangels einer entsprechenden Rüge die Vereinbarkeit der
Neuregelungen mit der Religionsfreiheit.
Die Stimmbevölkerung des Kantons Tessin hatte 2013 die kantonale Verfassungsinitiative "Verbot der Gesichtsverhüllung an öffentlichen und öffentlich zugänglichen
Orten" angenommen. Zur Umsetzung der neuen Verfassungsnorm erliess der Grosse
Rat des Kantons Tessin das "Gesetz über die Gesichtsverhüllung im öffentlichen Raum"
und ergänzte das "Gesetz über die öffentliche Ordnung" entsprechend. Zwei Personen
gelangten dagegen mit Beschwerden ans Bundesgericht. Sie verlangten die vollständige
beziehungsweise teilweise Aufhebung der neuen Bestimmungen.
Das Bundesgericht heisst die beiden Beschwerden gestützt auf seine bisherige
Rechtsprechung in diesem Bereich teilweise gut. Es weist die Sache zurück an den
Grossen Rat des Kantons Tessin. Dieser wird die beiden Gesetze um zusätzliche
Ausnahmetatbestände ergänzen müssen. Mit den bestehenden, abschliessend
formulierten Ausnahmen erweist sich das Gesichtsverhüllungsverbot hinsichtlich der
Versammlungs- und Meinungsfreiheit sowie der Wirtschaftsfreiheit als unverhältnismässig. Erforderlich ist deshalb eine Ergänzung. Dabei geht es einerseits um Teilnehmer von politischen Kundgebungen, die sich maskieren, ohne damit die mit dem
Verbot der Gesichtsverhüllung verfolgten Ziele zu gefährden. Andererseits geht es um
Verhüllungen des Gesichts bei gewerblichen oder werbenden Veranstaltungen. Mit
entsprechenden Ergänzungen der Gesetze ist das Verbot der Gesichtsverhüllung mit
den fraglichen Grundrechten vereinbar. Als unbegründet erachtet das Bundesgericht die
weiteren Rügen der Beschwerdeführer, welche diese im Zusammenhang mit anderen
Grundrechten erhoben hatten. Nicht bestritten wurde von ihnen das Verbot der
Gesichtsverhüllung im Hinblick auf die Religionsfreiheit. Diese Thematik ist deshalb im
Rahmen des vorliegenden Verfahrens ungeprüft geblieben.
| Lausanne, le 12 octobre 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 20 septembre 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Interdiction de se dissimuler le visage dans le canton du Tessin :
recours partiellement admis
Le Grand Conseil du canton du Tessin doit compléter la législation d'application
relative à l'interdiction de se dissimuler le visage en prévoyant des exceptions
supplémentaires, en particulier s'agissant des manifestations politiques et des
événements commerciaux ou publicitaires. Le Tribunal fédéral admet partiellement
deux recours. A défaut de grief correspondant, le Tribunal fédéral n'a pas examiné la
compatibilité de la nouvelle règlementation avec la liberté religieuse.
En 2013, le corps électoral du canton du Tessin a adopté l'initiative constitutionnelle
cantonale portant sur l'interdiction de se dissimuler le visage dans les lieux publics et les
lieux accessibles au public. Le Grand Conseil du canton du Tessin a concrétisé cette
nouvelle norme constitutionnelle en édictant la loi sur la dissimulation du visage dans
les espaces publics et en modifiant la loi sur l'ordre public en conséquence. Deux
personnes ont recouru au Tribunal fédéral contre ces nouvelles dispositions, requérant
leur annulation complète, respectivement partielle.
Fondé sur sa jurisprudence antérieure développée dans ce domaine, le Tribunal fédéral
admet partiellement les recours. Il renvoie la cause au Grand Conseil du canton du
Tessin. Celui-ci devra compléter les deux lois en prévoyant des dérogations supplémentaires à l'interdiction de se dissimuler le visage. Avec les exceptions existantes,
formulées de manière exhaustive, cette interdiction apparaît, en l'état actuel, disproportionnée tant en matière de liberté de réunion, de liberté d'expression que de liberté
économique. Des adjonctions sont dès lors requises. Il s'agit, d'une part, du cas de
figure de participants à une manifestation politique portant un masque, sans toutefois
compromettre les objectifs poursuivis par l'interdiction de se dissimuler le visage.
D'autre part, est concernée la dissimulation du visage à l'occasion d'événements commerciaux ou publicitaires. Moyennant le complètement approprié des lois cantonales,
l'interdiction de se dissimuler le visage est compatible avec les droits fondamentaux en
cause. Le Tribunal fédéral considère en revanche infondés les griefs formulés en lien
avec d'autres droits fondamentaux. Comme les recourants ne contestaient enfin pas la
compatibilité de l'interdiction de se dissimuler le visage avec la liberté religieuse, cette
question n'avait pas à être traitée par le Tribunal fédéral, dans le cadre de la présente
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Sentenza del 20 settembre 2018 (1C_211/2016, 1C_212/2016)
Divieto di dissimulazione del viso nel Cantone Ticino: ricorsi
parzialmente accolti
Il Gran Consiglio del Cantone Ticino deve completare le leggi di applicazione relative
al divieto di dissimulazione del viso mediante ulteriori eccezioni al divieto, in
particolare con riferimento a manifestazioni politiche, commerciali o pubblicitarie. Il
Tribunale federale accoglie parzialmente due ricorsi. In assenza di una
corrispondente censura, il Tribunale federale non ha esaminato la compatibilità delle
nuove normative con la libertà di religione.
I cittadini del Cantone Ticino hanno accettato nel 2013 l'iniziativa popolare
costituzionale "Vietare la dissimulazione del viso nei luoghi pubblici e aperti al pubblico".
Per l'attuazione della nuova disposizione costituzionale, il Gran Consiglio del Cantone
Ticino ha adottato la "legge sulla dissimulazione del volto negli spazi pubblici" ed ha
modificato la "legge sull'ordine pubblico". Due persone si sono aggravate contro le
stesse con ricorsi al Tribunale federale. Hanno chiesto l'annullamento totale,
rispettivamente parziale, delle nuove disposizioni.
Il Tribunale federale, sulla base della sua giurisprudenza, accoglie parzialmente i ricorsi
e rinvia gli atti al Gran Consiglio del Cantone Ticino. Esso dovrà completare le due
leggi, prevedendo ulteriori eccezioni al divieto di dissimulare il volto. Con quelle
esistenti, formulate in modo esaustivo, il divieto di dissimulazione del viso risulta
sproporzionato sotto il profilo della libertà di opinione e di riunione, nonché della libertà
economica. È quindi necessario un perfezionamento. Da una parte, ciò riguarda i
partecipanti a manifestazioni politiche che si mascherano senza tuttavia mettere in
pericolo gli obiettivi perseguiti con il divieto di dissimulare il volto. Dall'altra parte, si
tratta di mascheramenti nell'ambito di manifestazioni commerciali o pubblicitarie. Con i
corrispondenti completamenti delle leggi, il divieto di dissimulazione del viso è
compatibile con i diritti fondamentali in questione. Il Tribunale federale ha ritenuto
infondate le ulteriori censure dei ricorrenti, sollevate in relazione con altri diritti
fondamentali. Il divieto di dissimulazione del volto non era per contro contestato sotto il
profilo della libertà di religione. Questo tema non è quindi stato esaminato.
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1C_216_2017_2018_08_28_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 28. August 2018
Embargo: 28. August 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. August 2018 (1C_216/2017)
Keine Entschädigung wegen Begrenzung von Zweitwohnungen
Die mit der Volksabstimmung vom 11. März 2012 in die Verfassung aufgenommene
Begrenzung des Baus von neuen Zweitwohnungen gibt Grundeigentümern in betroffenen Gemeinden in aller Regel keinen Anspruch auf eine Entschädigung. Das
Bundesgericht weist die Beschwerde einer Immobilienfirma aus dem Kanton Wallis
ab.
Die Firma hatte als Eigentümerin einer Parzelle in der Walliser Gemeinde Leytron im
Juni 2012 um die Bewilligung zum Bau eines Chalets mit vier Zweitwohnungen ersucht.
Die Baubewilligung wurde von der Gemeinde mit Blick auf die am 11. März 2012
angenommene Zweitwohnungs-Initiative verweigert ( Artikel 75b Bundesverfassung:
Beschränkung des Anteils von Zweitwohnungen in einer Gemeinde auf 20% des
Gesamtbestandes der Wohneinheiten und der für Wohnzwecke genutzten Bruttogeschossfläche). 2015 stellte das Unternehmen ein Begehren um eine Entschädigung
von rund 500'000 Franken durch die Gemeinde, weil das Verbot zum Bau von Zweitwohnungen einen schweren Eingriff in ihre Eigentumsfreiheit bedeute, der einer
materiellen Enteignung gleichkomme. Die Walliser Schätzungskommission für Enteignungen wies das Begehren ab, das Kantonsgericht bestätigte den Entscheid.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Firma ab. 2013 hat das Bundesgericht
entschieden, dass die Verfassungsbestimmung zur Beschränkung von Zweitwohnungen
direkt anwendbar ist. Übergangsrechtlich gilt sie für Baubewilligungen, die in erster
Instanz nach der Abstimmung vom 11. März 2012 erteilt wurden. Zuvor erteilte Baubewilligungen bleiben gültig (BGE 139 II 243).
Die Limitierung von Zweitwohnungen stellt keine Beschränkung des Eigentums dar, die
einen Anspruch auf Entschädigung für Enteignung auslösen könnte. Das Eigentum ist
nicht in unbeschränktem Umfang garantiert, sondern nur innerhalb der von der Rechtsordnung im öffentlichen Interesse gezogenen Grenzen. Die Regelung zur Beschränkung
von Zweitwohnungen bildet eine planungspolitische Massnahme auf Verfassungsstufe,
die direkt anwendbar ist und die Möglichkeiten zum Erstellen von Zweitwohnungen
schweizweit auf Gemeindeebene neu regelt. Wird der Umfang des Rechts auf Eigentum
neu umschrieben, so dass bisher bestehende Möglichkeiten der Eigentümer entfallen,
können Betroffene in aller Regel keine Entschädigung verlangen. Etwas anderes könnte
nur gelten, wenn der Übergang zum neuen Recht zu krassen Ungleichheiten führt, die
der Gesetzgeber nicht in Betracht gezogen hat und allzu harte Auswirkungen auf
einzelne Eigentümer entfaltet. Das ist hier nicht der Fall. Für die Firma war bereits vor
der Abstimmung über die Initiative erkennbar, dass ein nach ihrer allfälligen Annahme
eingereichtes Bauprojekt für Zweitwohnungen nicht bewilligt werden könnte. Die
Beschwerdeführerin zeigt sodann nicht auf, inwiefern sich ihre Situation von derjenigen
zahlreicher anderer betroffener Grundeigentümer unterscheiden würde. Der Eingriff ist
umso weniger schwer, als sie das Recht zur Bebauung ihrer Parzelle mit Erstwohnungen oder mit Wohnraum zur touristischen Nutzung behält.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 août 2018
Embargo : 28 août 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 août 2018 (1C_216/2017)
Pas d'indemnisation fondée sur la limitation des résidences
secondaires
La limitation constitutionnelle de la construction de nouvelles résidences secondaires, acceptée en votation populaire le 11 mars 2012, n'ouvre en principe pas le
droit à une indemnisation pour les propriétaires fonciers des communes concernées.
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'une société immobilière valaisanne.
Propriétaire d'une parcelle située dans la commune valaisanne de Leytron, une société
immobilière avait requis la délivrance d'une autorisation d'ériger un chalet comprenant
quatre résidences secondaires. Le permis de construire a été refusé par la commune en
raison de l'adoption par le peuple, le 11 mars 2012, de l'initiative « Pour en finir avec les
constructions envahissantes de résidences secondaires » (article 75b de la Constitution
fédérale : limitation de la part des résidences secondaires à 20 % du parc des logements et de la surface brute habitable de chaque commune ). En 2015, la société
propriétaire a réclamé à la commune une indemnité d'environ 500'000 francs, arguant
que la limitation des résidences secondaires portait une atteinte grave à son droit de
propriété, équivalant à une expropriation matérielle. La Commission cantonale d'estimation a rejeté la demande ; le Tribunal cantonal a confirmé cette décision.
Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par la société propriétaire. En 2013, le
Tribunal fédéral a jugé que la disposition constitutionnelle limitant les résidences
secondaires était directement applicable. Conformément au droit transitoire, celle-ci
s'applique aux autorisations de construire délivrées, en première instance, après la
votation populaire du 11 mars 2012. Les permis de construire accordés antérieurement
demeurent quant à eux valables (ATF 139 II 243).
La limitation des résidences secondaires ne constitue pas une restriction de la propriété
ouvrant le droit à une indemnisation pour expropriation matérielle. La propriété n'est pas
garantie de façon illimitée, mais seulement dans les limites tracées par l'ordre juridique
dans l'intérêt public. La réglementation sur les résidences secondaires est une mesure
de politique d'aménagement du territoire d'ordre constitutionnel directement applicable
redéfinissant, pour l'ensemble du territoire helvétique, au niveau communal, les possibilités d'ériger des résidences secondaires. Lorsque le contenu du droit de propriété
reçoit une nouvelle définition, supprimant des possibilités dont disposait jusqu'alors le
propriétaire, les personnes concernées ne peuvent en principe prétendre à aucune
indemnité. Il peut cependant en aller différemment si le passage de l'ancien au nouvel
ordre juridique introduit des inégalités crasses que le législateur n'a pas envisagées et
déploie des conséquences trop rigoureuses pour certains propriétaires particuliers. Une
telle hypothèse n'est en l'occurrence pas réalisée. Il était reconnaissable pour la société
propriétaire, déjà avant la votation, qu'un projet déposé, le cas échéant, après une
acceptation par le peuple, risquait d'être refusé. La société recourante ne démontre pas
que sa situation serait différente de celle des nombreux autres propriétaires touchés.
L'atteinte est d'autant moins rigoureuse que la recourante conserve la possibilité de
bâtir, sur sa parcelle, des résidences principales ou encore des logements affectés à la
résidence touristique.
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1C_216_2017_2018_08_28_T_{lang} | Lausanne, 28. August 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 6. August 2018 (1C_216/2017)
Keine Entschädigung wegen Begrenzung von Zweitwohnungen
Die mit der Volksabstimmung vom 11. März 2012 in die Verfassung aufgenommene
Begrenzung des Baus von neuen Zweitwohnungen gibt Grundeigentümern in betroffenen Gemeinden in aller Regel keinen Anspruch auf eine Entschädigung. Das
Bundesgericht weist die Beschwerde einer Immobilienfirma aus dem Kanton Wallis
ab.
Die Firma hatte als Eigentümerin einer Parzelle in der Walliser Gemeinde Leytron im
Juni 2012 um die Bewilligung zum Bau eines Chalets mit vier Zweitwohnungen ersucht.
Die Baubewilligung wurde von der Gemeinde mit Blick auf die am 11. März 2012
angenommene Zweitwohnungs-Initiative verweigert ( Artikel 75b Bundesverfassung:
Beschränkung des Anteils von Zweitwohnungen in einer Gemeinde auf 20% des
Gesamtbestandes der Wohneinheiten und der für Wohnzwecke genutzten Bruttogeschossfläche). 2015 stellte das Unternehmen ein Begehren um eine Entschädigung
von rund 500'000 Franken durch die Gemeinde, weil das Verbot zum Bau von Zweitwohnungen einen schweren Eingriff in ihre Eigentumsfreiheit bedeute, der einer
materiellen Enteignung gleichkomme. Die Walliser Schätzungskommission für Enteignungen wies das Begehren ab, das Kantonsgericht bestätigte den Entscheid.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Firma ab. 2013 hat das Bundesgericht
entschieden, dass die Verfassungsbestimmung zur Beschränkung von Zweitwohnungen
direkt anwendbar ist. Übergangsrechtlich gilt sie für Baubewilligungen, die in erster
Instanz nach der Abstimmung vom 11. März 2012 erteilt wurden. Zuvor erteilte Baubewilligungen bleiben gültig (BGE 139 II 243).
Die Limitierung von Zweitwohnungen stellt keine Beschränkung des Eigentums dar, die
einen Anspruch auf Entschädigung für Enteignung auslösen könnte. Das Eigentum ist
nicht in unbeschränktem Umfang garantiert, sondern nur innerhalb der von der Rechtsordnung im öffentlichen Interesse gezogenen Grenzen. Die Regelung zur Beschränkung
von Zweitwohnungen bildet eine planungspolitische Massnahme auf Verfassungsstufe,
die direkt anwendbar ist und die Möglichkeiten zum Erstellen von Zweitwohnungen
schweizweit auf Gemeindeebene neu regelt. Wird der Umfang des Rechts auf Eigentum
neu umschrieben, so dass bisher bestehende Möglichkeiten der Eigentümer entfallen,
können Betroffene in aller Regel keine Entschädigung verlangen. Etwas anderes könnte
nur gelten, wenn der Übergang zum neuen Recht zu krassen Ungleichheiten führt, die
der Gesetzgeber nicht in Betracht gezogen hat und allzu harte Auswirkungen auf
einzelne Eigentümer entfaltet. Das ist hier nicht der Fall. Für die Firma war bereits vor
der Abstimmung über die Initiative erkennbar, dass ein nach ihrer allfälligen Annahme
eingereichtes Bauprojekt für Zweitwohnungen nicht bewilligt werden könnte. Die
Beschwerdeführerin zeigt sodann nicht auf, inwiefern sich ihre Situation von derjenigen
zahlreicher anderer betroffener Grundeigentümer unterscheiden würde. Der Eingriff ist
umso weniger schwer, als sie das Recht zur Bebauung ihrer Parzelle mit Erstwohnungen oder mit Wohnraum zur touristischen Nutzung behält.
| Lausanne, le 28 août 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 6 août 2018 (1C_216/2017)
Pas d'indemnisation fondée sur la limitation des résidences
secondaires
La limitation constitutionnelle de la construction de nouvelles résidences secondaires, acceptée en votation populaire le 11 mars 2012, n'ouvre en principe pas le
droit à une indemnisation pour les propriétaires fonciers des communes concernées.
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'une société immobilière valaisanne.
Propriétaire d'une parcelle située dans la commune valaisanne de Leytron, une société
immobilière avait requis la délivrance d'une autorisation d'ériger un chalet comprenant
quatre résidences secondaires. Le permis de construire a été refusé par la commune en
raison de l'adoption par le peuple, le 11 mars 2012, de l'initiative « Pour en finir avec les
constructions envahissantes de résidences secondaires » (article 75b de la Constitution
fédérale : limitation de la part des résidences secondaires à 20 % du parc des logements et de la surface brute habitable de chaque commune ). En 2015, la société
propriétaire a réclamé à la commune une indemnité d'environ 500'000 francs, arguant
que la limitation des résidences secondaires portait une atteinte grave à son droit de
propriété, équivalant à une expropriation matérielle. La Commission cantonale d'estimation a rejeté la demande ; le Tribunal cantonal a confirmé cette décision.
Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par la société propriétaire. En 2013, le
Tribunal fédéral a jugé que la disposition constitutionnelle limitant les résidences
secondaires était directement applicable. Conformément au droit transitoire, celle-ci
s'applique aux autorisations de construire délivrées, en première instance, après la
votation populaire du 11 mars 2012. Les permis de construire accordés antérieurement
demeurent quant à eux valables (ATF 139 II 243).
La limitation des résidences secondaires ne constitue pas une restriction de la propriété
ouvrant le droit à une indemnisation pour expropriation matérielle. La propriété n'est pas
garantie de façon illimitée, mais seulement dans les limites tracées par l'ordre juridique
dans l'intérêt public. La réglementation sur les résidences secondaires est une mesure
de politique d'aménagement du territoire d'ordre constitutionnel directement applicable
redéfinissant, pour l'ensemble du territoire helvétique, au niveau communal, les possibilités d'ériger des résidences secondaires. Lorsque le contenu du droit de propriété
reçoit une nouvelle définition, supprimant des possibilités dont disposait jusqu'alors le
propriétaire, les personnes concernées ne peuvent en principe prétendre à aucune
indemnité. Il peut cependant en aller différemment si le passage de l'ancien au nouvel
ordre juridique introduit des inégalités crasses que le législateur n'a pas envisagées et
déploie des conséquences trop rigoureuses pour certains propriétaires particuliers. Une
telle hypothèse n'est en l'occurrence pas réalisée. Il était reconnaissable pour la société
propriétaire, déjà avant la votation, qu'un projet déposé, le cas échéant, après une
acceptation par le peuple, risquait d'être refusé. La société recourante ne démontre pas
que sa situation serait différente de celle des nombreux autres propriétaires touchés.
L'atteinte est d'autant moins rigoureuse que la recourante conserve la possibilité de
bâtir, sur sa parcelle, des résidences principales ou encore des logements affectés à la
résidence touristique.
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1C_216_2018_2018_12_21_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 21. Dezember 2018
Embargo: 21. Dezember 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 10. Dezember 2018 (1C_216/2018, 1C_276/2018)
Abstimmung über "Vollgeld-Initiative": Beschwerde abgewiesen
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen die eidgenössische
Volksabstimmung über die "Vollgeld-Initiative" ab. Eine von der Schweizerischen
Nationalbank vor der Abstimmung veröffentlichte Publikation ist nicht zu beanstanden. Eine Medienmitteilung der Konferenz der kantonalen Finanzdirektorinnen
und Finanzdirektoren war zwar nicht statthaft. Angesichts der begrenzten Bedeutung
der Medienmitteilung und des klaren Abstimmungsresultats fällt ein anderer Ausgang der Abstimmung allerdings ausser Betracht.
Im Vorfeld der eidgenössischen Volksabstimmung vom vergangenen 10. Juni über die
Volksinitiative "Für krisensicheres Geld; Geldschöpfung allein durch die Nationalbank
(Vollgeld-Initiative)" hatte die Schweizerische Nationalbank (SNB) auf ihrer Website die
Publikation "Die Argumente der SNB gegen die Vollgeldinitiative" veröffentlicht. Die
Konferenz der kantonalen Finanzdirektorinnen und Finanzdirektoren (FDK) publizierte
eine Medienmitteilung mit dem Titel "Die FDK empfiehlt die Vollgeld-Initiative zur
Ablehnung". Die Vorlage wurde nach vorläufigem amtlichem Endergebnis mit 75.7 %
Nein-Stimmen abgewiesen. Bereits vor der Abstimmung hatte eine Privatperson wegen
der Veröffentlichungen der SNB und der FDK beim Bundesgericht Beschwerde erhoben.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Die SNB untersteht den Grundsätzen für
behördliche Interventionen im Abstimmungskampf. Ihre Befugnis, sich zur VollgeldInitiative zu äussern, ergab sich aus ihrem gesetzlichen Auftrag zur regelmässigen
Orientierung der Öffentlichkeit über die Geld- und Währungspolitik und zur Bekanntmachung ihrer geldpolitischen Absichten. Zudem bestand aufgrund ihrer besonderen
Sachkunde für die Stimmberechtigten ein spezielles Interesse an ihrer Stellungnahme.
Die SNB hatte dabei die Abstimmungsfreiheit und insbesondere die für den Bundesrat
geltenden Informationsgrundsätze zu beachten. Die Ausführungen und Argumente in
der Publikation der SNB sind nachvollziehbar und erscheinen trotz allfälliger Vereinfachungen ausreichend sachlich und objektiv. Damit waren sie geeignet, zur offenen
Meinungsbildung beizutragen.
Was die Medienmitteilung der FDK betrifft, so sind gemäss neuer bundesgerichtlicher
Rechtsprechung je nach Ausmass der Betroffenheit nur die Kantonsregierungen oder
die Konferenz der Kantonsregierungen befugt, sich in einen eidgenössischen Abstimmungskampf einzuschalten. Die Intervention der FDK als Fachdirektorenkonferenz
erweist sich damit als nicht statthaft. Allerdings fällt ausser Betracht, dass angesichts
des sehr deutlichen Abstimmungsresultats und der begrenzten Bedeutung und Publizität
der Medienmitteilung der FDK das Ergebnis entscheidend hätte beeinflusst werden können. Der Antrag um Aufhebung des Abstimmungsergebnisses ist deshalb abzuweisen.
Auf eine weitere Beschwerde im Zusammenhang mit der fraglichen Abstimmung ist das
Bundesgericht nicht eingetreten.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 21 décembre 2018
Embargo : 21 décembre 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 10 décembre 2018 (1C_216/2018, 1C_276/2018)
Votation sur l'initiative « Monnaie pleine » : rejet du recours
Le Tribunal fédéral rejette un recours contre la votation populaire fédérale sur
l'initiative « Monnaie pleine ». Une publication de la Banque nationale suisse avant la
votation n'est pas critiquable. Un communiqué de presse de la Conférence des
directrices et des directeurs cantonaux des finances était inadmissible. Compte tenu
de l'importance limitée du communiqué de presse et du résultat clair de la votation,
une autre issue de la votation n'entre pas en considération.
Dans le contexte de la votation populaire fédérale du 10 juin dernier sur l'initiative
populaire « Pour une monnaie à l’abri des crises : émission monétaire uniquement par
la Banque nationale ! (Initiative Monnaie pleine) », la Banque nationale suisse (BNS)
avait publié sur son site Internet le document « Les arguments de la BNS contre
l'initiative Monnaie pleine ». La Conférence des directrices et des directeurs cantonaux
des finances (CDF) avait publié un communiqué de presse intitulé « La CDF recommande le rejet de l'initiative Monnaie pleine ». L'initiative a été rejetée par 75.7 % des
voix, d'après les résultats officiels provisoires. Déjà avant la votation, une personne
physique avait recouru contre les publications de la BNS et de la CDF auprès du
Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. La BNS est soumise aux principes relatifs à
l'intervention des autorités dans la campagne précédant une votation. Son pouvoir de
s'exprimer sur l'initiative Monnaie pleine est justifié par le mandat législatif qu'elle a reçu
d'orienter régulièrement le public sur la politique monétaire et de faire connaître sa
vision monétaire. De plus, les électeurs ont un intérêt important à sa prise de position,
en raison de ses compétences particulières. La BNS devait cependant respecter la
liberté de vote et notamment les principes d'information valables pour le Conseil fédéral.
Les arguments et explications dans la publication de la BNS sont compréhensibles et
paraissent, malgré des éventuelles simplifications, suffisamment objectifs. Les citoyens
étaient ainsi capables de se former librement une opinion.
En ce qui concerne le communiqué de presse de la CDF, selon la nouvelle jurisprudence du Tribunal fédéral, seuls les gouvernements cantonaux ou la conférence des
gouvernements cantonaux sont autorisés à intervenir dans le débat précédant une
votation fédérale lorsqu'ils sont particulièrement concernés. L'intervention de la CDF
comme conférence spécialisée des directeurs apparaît ainsi inadmissible. Cependant,
compte tenu du résultat très clair de la votation et de l'importance limitée du communiqué de presse de la CDF, le résultat de la votation n'a pas pu être influencé de
manière décisive. Il y a donc lieu de rejeter la demande d'annulation des résultats de la
votation. Par ailleurs, le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière sur un autre recours
en lien avec la votation litigieuse.
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1C_216_2018_2018_12_21_T_{lang} | Lausanne, 21. Dezember 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 10. Dezember 2018 (1C_216/2018, 1C_276/2018)
Abstimmung über "Vollgeld-Initiative": Beschwerde abgewiesen
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen die eidgenössische
Volksabstimmung über die "Vollgeld-Initiative" ab. Eine von der Schweizerischen
Nationalbank vor der Abstimmung veröffentlichte Publikation ist nicht zu beanstanden. Eine Medienmitteilung der Konferenz der kantonalen Finanzdirektorinnen
und Finanzdirektoren war zwar nicht statthaft. Angesichts der begrenzten Bedeutung
der Medienmitteilung und des klaren Abstimmungsresultats fällt ein anderer Ausgang der Abstimmung allerdings ausser Betracht.
Im Vorfeld der eidgenössischen Volksabstimmung vom vergangenen 10. Juni über die
Volksinitiative "Für krisensicheres Geld; Geldschöpfung allein durch die Nationalbank
(Vollgeld-Initiative)" hatte die Schweizerische Nationalbank (SNB) auf ihrer Website die
Publikation "Die Argumente der SNB gegen die Vollgeldinitiative" veröffentlicht. Die
Konferenz der kantonalen Finanzdirektorinnen und Finanzdirektoren (FDK) publizierte
eine Medienmitteilung mit dem Titel "Die FDK empfiehlt die Vollgeld-Initiative zur
Ablehnung". Die Vorlage wurde nach vorläufigem amtlichem Endergebnis mit 75.7 %
Nein-Stimmen abgewiesen. Bereits vor der Abstimmung hatte eine Privatperson wegen
der Veröffentlichungen der SNB und der FDK beim Bundesgericht Beschwerde erhoben.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Die SNB untersteht den Grundsätzen für
behördliche Interventionen im Abstimmungskampf. Ihre Befugnis, sich zur VollgeldInitiative zu äussern, ergab sich aus ihrem gesetzlichen Auftrag zur regelmässigen
Orientierung der Öffentlichkeit über die Geld- und Währungspolitik und zur Bekanntmachung ihrer geldpolitischen Absichten. Zudem bestand aufgrund ihrer besonderen
Sachkunde für die Stimmberechtigten ein spezielles Interesse an ihrer Stellungnahme.
Die SNB hatte dabei die Abstimmungsfreiheit und insbesondere die für den Bundesrat
geltenden Informationsgrundsätze zu beachten. Die Ausführungen und Argumente in
der Publikation der SNB sind nachvollziehbar und erscheinen trotz allfälliger Vereinfachungen ausreichend sachlich und objektiv. Damit waren sie geeignet, zur offenen
Meinungsbildung beizutragen.
Was die Medienmitteilung der FDK betrifft, so sind gemäss neuer bundesgerichtlicher
Rechtsprechung je nach Ausmass der Betroffenheit nur die Kantonsregierungen oder
die Konferenz der Kantonsregierungen befugt, sich in einen eidgenössischen Abstimmungskampf einzuschalten. Die Intervention der FDK als Fachdirektorenkonferenz
erweist sich damit als nicht statthaft. Allerdings fällt ausser Betracht, dass angesichts
des sehr deutlichen Abstimmungsresultats und der begrenzten Bedeutung und Publizität
der Medienmitteilung der FDK das Ergebnis entscheidend hätte beeinflusst werden können. Der Antrag um Aufhebung des Abstimmungsergebnisses ist deshalb abzuweisen.
Auf eine weitere Beschwerde im Zusammenhang mit der fraglichen Abstimmung ist das
Bundesgericht nicht eingetreten.
| Lausanne, le 21 décembre 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 10 décembre 2018 (1C_216/2018, 1C_276/2018)
Votation sur l'initiative « Monnaie pleine » : rejet du recours
Le Tribunal fédéral rejette un recours contre la votation populaire fédérale sur
l'initiative « Monnaie pleine ». Une publication de la Banque nationale suisse avant la
votation n'est pas critiquable. Un communiqué de presse de la Conférence des
directrices et des directeurs cantonaux des finances était inadmissible. Compte tenu
de l'importance limitée du communiqué de presse et du résultat clair de la votation,
une autre issue de la votation n'entre pas en considération.
Dans le contexte de la votation populaire fédérale du 10 juin dernier sur l'initiative
populaire « Pour une monnaie à l’abri des crises : émission monétaire uniquement par
la Banque nationale ! (Initiative Monnaie pleine) », la Banque nationale suisse (BNS)
avait publié sur son site Internet le document « Les arguments de la BNS contre
l'initiative Monnaie pleine ». La Conférence des directrices et des directeurs cantonaux
des finances (CDF) avait publié un communiqué de presse intitulé « La CDF recommande le rejet de l'initiative Monnaie pleine ». L'initiative a été rejetée par 75.7 % des
voix, d'après les résultats officiels provisoires. Déjà avant la votation, une personne
physique avait recouru contre les publications de la BNS et de la CDF auprès du
Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral rejette le recours. La BNS est soumise aux principes relatifs à
l'intervention des autorités dans la campagne précédant une votation. Son pouvoir de
s'exprimer sur l'initiative Monnaie pleine est justifié par le mandat législatif qu'elle a reçu
d'orienter régulièrement le public sur la politique monétaire et de faire connaître sa
vision monétaire. De plus, les électeurs ont un intérêt important à sa prise de position,
en raison de ses compétences particulières. La BNS devait cependant respecter la
liberté de vote et notamment les principes d'information valables pour le Conseil fédéral.
Les arguments et explications dans la publication de la BNS sont compréhensibles et
paraissent, malgré des éventuelles simplifications, suffisamment objectifs. Les citoyens
étaient ainsi capables de se former librement une opinion.
En ce qui concerne le communiqué de presse de la CDF, selon la nouvelle jurisprudence du Tribunal fédéral, seuls les gouvernements cantonaux ou la conférence des
gouvernements cantonaux sont autorisés à intervenir dans le débat précédant une
votation fédérale lorsqu'ils sont particulièrement concernés. L'intervention de la CDF
comme conférence spécialisée des directeurs apparaît ainsi inadmissible. Cependant,
compte tenu du résultat très clair de la votation et de l'importance limitée du communiqué de presse de la CDF, le résultat de la votation n'a pas pu être influencé de
manière décisive. Il y a donc lieu de rejeter la demande d'annulation des résultats de la
votation. Par ailleurs, le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière sur un autre recours
en lien avec la votation litigieuse.
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1C_221_2017_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 18. April 2018
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. April 2018 (1C_221/2017, 1C_223/2017)
Berner Volksinitiative "Keine Steuergelder für die Berner
Reithalle!": Beschwerden gegen Ungültigerklärung abgewiesen
Das Bundesgericht bestätigt die Ungültigerklärung der im Kanton Bern eingereichten
Volksinitiative "Keine Steuergelder für die Berner Reithalle!". Es weist die Beschwerden der Jungen SVP des Kantons Bern und von sieben Privatpersonen gegen
den Beschluss des Grossen Rates des Kantons Bern ab. Die Initiative verstösst
gegen übergeordnetes Recht, namentlich gegen die Gemeindeautonomie der Stadt
Bern und gegen das Gebot der Gleichbehandlung.
2016 wurde im Kanton Bern die Initiative "Keine Steuergelder für die Berner Reithalle!"
eingereicht. Die konkret vorgeschlagene Änderung des Gesetzes über den Finanz- und
Lastenausgleich sieht vor, dass bestimmte Leistungen aus dem kantonalen Finanzausgleich für Gemeinden massiv gekürzt werden, solange auf ihrem Gebiet Anlagen oder
Einrichtungen bestehen, von denen notorisch konkrete Gefahren für die öffentliche
Sicherheit und Ordnung ausgehen, deren Abwehr nur unter Einsatz beträchtlicher
Ressourcen vollumfänglich gewährleistet werden kann. In einem Anhang wird sodann
festgelegt, welche Anlagen und Einrichtungen betroffen sein sollen. Aufgeführt ist darin
einzig das Kulturzentrum Reitschule in der Stadt Bern. Mit Beschluss vom 21. März
2017 erklärte der Grosse Rat des Kantons Bern die Initiative wegen Verletzung von
übergeordnetem Recht für ungültig.
Das Bundesgericht weist an seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch die dagegen erhobenen Beschwerden der Jungen SVP des Kantons Bern sowie von sieben Privatpersonen ab. Gemäss der Berner Kantonsverfassung wird eine Initiative unter anderem
dann ganz oder teilweise für ungültig erklärt, wenn sie gegen übergeordnetes Recht
verstösst. Der Wortlaut der in Form eines ausgearbeiteten Entwurfs eingereichten
Initiative, ihr Titel und die auf dem Initiativbogen abgedruckte Begründung lassen einzig
die Auslegung zu, dass nur die Stadt Bern von entsprechenden Kürzungen betroffen
würde. Da im entsprechenden Anhang zur vorgeschlagenen Gesetzesänderung nur die
Reitschule aufgeführt wird, wären andere Gemeinden selbst dann nicht betroffen, wenn
auf ihrem Gebiet eine Einrichtung betrieben würde, von der Sicherheitsprobleme ausgingen. Solange die Reitschule im heutigen oder einem vergleichbaren Rahmen genutzt
wird, würden zudem Leistungskürzungen gegenüber der Stadt Bern unabhängig davon
zur Anwendung kommen, ob im Umfeld der Reitschule tatsächlich Sicherheitsprobleme
auftreten oder nicht. Die vorgeschlagene Regelung zielt darauf ab, die Stadt Bern unter
finanziellen Druck zu setzen, um auf diese Weise auf ihr Verhalten im Bereich der Kulturförderung Einfluss zu nehmen. Gemäss Berechnungen der Berner Finanzdirektion
hätten die neuen Bestimmungen eine Schlechterstellung der Stadt Bern in der Höhe von
mehr als 54 Millionen Franken pro Jahr zur Folge. Der Druck auf die Stadt Bern zur
Einstellung des Kulturbetriebs Reitschule wäre entsprechend gross. Damit würde die
Entscheidungsfreiheit der Stadt Bern im Bereich der Kulturförderung, welche ihr gemäss
dem kantonalen Verfassungs- und Gesetzesrecht zukommt, faktisch in unverhältnismässigem Ausmass eingeschränkt. Dies kommt einem ungerechtfertigten Eingriff in die
Gemeindeautonomie der Stadt Bern gleich. Die Initiative verstösst weiter gegen das
Gebot der Rechtsgleichheit, da die neuen Bestimmungen in sachlich nicht zu rechtfertigendem Umfang einzig auf die Kulturförderung der Stadt Bern Einfluss nehmen würden.
Dass die Initiative nur teilweise für ungültig erklärt werden könnte, wird von den
Beschwerdeführern nicht vorgebracht und ist auch nicht ersichtlich. Der Grosse Rat hat
die Initiative damit wegen Verletzung übergeordneten Rechts zu Recht für ungültig
erklärt, ohne die politischen Rechte der Stimmbürgerinnen und Stimmbürger zu verletzen.
Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf
der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles >
Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden
können.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 18 avril 2018
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 avril 2018 (1C_221/2017, 1C_223/2017)
Initiative populaire bernoise « La Reithalle ne doit pas profiter des
deniers des contribuables ! » : recours contre la décision
d'invalidation rejetés
Le Tribunal fédéral confirme la décision invalidant l'initiative populaire déposée dans
le canton de Berne « La Reithalle ne doit pas profiter des deniers des contribuables ! ». Il rejette les recours formés par les jeunes UDC bernois et sept particuliers contre la décision du Grand Conseil du canton de Berne. L'initiative viole le
droit supérieur, en particulier l'autonomie communale dont jouit la ville de Berne,
ainsi que le principe de l'égalité de traitement.
L’initiative « La Reithalle ne doit pas profiter des deniers des contribuables ! » a été
déposée en 2016, dans le canton de Berne. La proposition de modification de la loi sur
la péréquation financière et la compensation des charges prévoit que certaines prestations issues de la péréquation cantonale en faveur des communes soient massivement
réduites aussi longtemps que subsistent, sur leur territoire, des installations ou
équipements dont émanent notoirement des dangers concrets pour la sécurité et l'ordre
public ne pouvant être complétement écartés qu'au moyen de ressources considérables.
Une annexe définit les installations et équipements concernés ; seul le centre culturel de
la Reitschule, en ville de Berne, s'y trouve nommément mentionné. Par décision du
21 mars 2017, le Grand Conseil bernois a invalidé cette initiative au motif d'une violation
du droit supérieur.
Dans sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette les recours formés
contre cette décision par les jeunes UDC du canton de Berne et sept particuliers. Selon
la Constitution cantonale bernoise, une initiative populaire peut notamment être
invalidée lorsqu'elle contrevient au droit supérieur. Au regard du contenu de cette
initiative – présentée sous la forme d'un projet rédigé –, de son titre et des motifs
imprimés sur le formulaire de récolte des signatures, celle-ci ne peut être interprétée
que comme étant exclusivement dirigée contre la ville de Berne, seule affectée par les
réductions envisagées. Dès lors que l'annexe à la modification législative ne mentionne
que le centre culturel de la Reitschule, d'autres communes ne seraient pas atteintes,
même dans l'hypothèse où leur territoire renfermerait des installations ou équipements
dont émaneraient des dangers pour la sécurité. Tant que la Reitschule sera affectée à
l'utilisation actuelle ou à une utilisation comparable, des réductions de prestations
pourront être infligées à la ville de Berne, indépendamment de la survenance effective
de problèmes sécuritaires dans l'environnement de la Reitschule. La réglementation
proposée vise à mettre la ville de Berne sous une pression financière afin d'influer son
comportement en matière de promotion culturelle. Selon les calculs de la Direction des
finances bernoise, l'application des nouvelles dispositions se traduiraient, pour la ville
de Berne, par des coupes ou des charges supplémentaires qui dépasseraient
54 millions de francs, par année. La pression sur la ville de Berne pour la fermeture du
centre culturel de la Reitschule serait en conséquence forte. Il s'ensuivrait une limitation
disproportionnée de la liberté de décision dont jouit la ville de Berne – en vertu de la
constitution et de la loi – en matière de promotion culturelle ; il s'agirait d'une atteinte
injustifiée à son autonomie communale. L'initiative viole par ailleurs le principe de
l'égalité de traitement, dans la mesure où seule la promotion culturelle de la ville de
Berne serait affectée. Il n'apparaît enfin pas d'emblée que l'initiative pourrait n'être que
partiellement invalidée ; les recourants ne le soutiennent d'ailleurs pas. C'est ainsi à
juste titre, sans violer les droits politiques des citoyens, que le Grand Conseil bernois a
jugé l'initiative contraire au droit supérieur et a invalidé celle-ci.
Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son
site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique
" Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques ", et
pourront être téléchargées.
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1C_221_2017_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 18. April 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. April 2018 (1C_221/2017, 1C_223/2017)
Berner Volksinitiative "Keine Steuergelder für die Berner
Reithalle!": Beschwerden gegen Ungültigerklärung abgewiesen
Das Bundesgericht bestätigt die Ungültigerklärung der im Kanton Bern eingereichten
Volksinitiative "Keine Steuergelder für die Berner Reithalle!". Es weist die Beschwerden der Jungen SVP des Kantons Bern und von sieben Privatpersonen gegen
den Beschluss des Grossen Rates des Kantons Bern ab. Die Initiative verstösst
gegen übergeordnetes Recht, namentlich gegen die Gemeindeautonomie der Stadt
Bern und gegen das Gebot der Gleichbehandlung.
2016 wurde im Kanton Bern die Initiative "Keine Steuergelder für die Berner Reithalle!"
eingereicht. Die konkret vorgeschlagene Änderung des Gesetzes über den Finanz- und
Lastenausgleich sieht vor, dass bestimmte Leistungen aus dem kantonalen Finanzausgleich für Gemeinden massiv gekürzt werden, solange auf ihrem Gebiet Anlagen oder
Einrichtungen bestehen, von denen notorisch konkrete Gefahren für die öffentliche
Sicherheit und Ordnung ausgehen, deren Abwehr nur unter Einsatz beträchtlicher
Ressourcen vollumfänglich gewährleistet werden kann. In einem Anhang wird sodann
festgelegt, welche Anlagen und Einrichtungen betroffen sein sollen. Aufgeführt ist darin
einzig das Kulturzentrum Reitschule in der Stadt Bern. Mit Beschluss vom 21. März
2017 erklärte der Grosse Rat des Kantons Bern die Initiative wegen Verletzung von
übergeordnetem Recht für ungültig.
Das Bundesgericht weist an seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch die dagegen erhobenen Beschwerden der Jungen SVP des Kantons Bern sowie von sieben Privatpersonen ab. Gemäss der Berner Kantonsverfassung wird eine Initiative unter anderem
dann ganz oder teilweise für ungültig erklärt, wenn sie gegen übergeordnetes Recht
verstösst. Der Wortlaut der in Form eines ausgearbeiteten Entwurfs eingereichten
Initiative, ihr Titel und die auf dem Initiativbogen abgedruckte Begründung lassen einzig
die Auslegung zu, dass nur die Stadt Bern von entsprechenden Kürzungen betroffen
würde. Da im entsprechenden Anhang zur vorgeschlagenen Gesetzesänderung nur die
Reitschule aufgeführt wird, wären andere Gemeinden selbst dann nicht betroffen, wenn
auf ihrem Gebiet eine Einrichtung betrieben würde, von der Sicherheitsprobleme ausgingen. Solange die Reitschule im heutigen oder einem vergleichbaren Rahmen genutzt
wird, würden zudem Leistungskürzungen gegenüber der Stadt Bern unabhängig davon
zur Anwendung kommen, ob im Umfeld der Reitschule tatsächlich Sicherheitsprobleme
auftreten oder nicht. Die vorgeschlagene Regelung zielt darauf ab, die Stadt Bern unter
finanziellen Druck zu setzen, um auf diese Weise auf ihr Verhalten im Bereich der Kulturförderung Einfluss zu nehmen. Gemäss Berechnungen der Berner Finanzdirektion
hätten die neuen Bestimmungen eine Schlechterstellung der Stadt Bern in der Höhe von
mehr als 54 Millionen Franken pro Jahr zur Folge. Der Druck auf die Stadt Bern zur
Einstellung des Kulturbetriebs Reitschule wäre entsprechend gross. Damit würde die
Entscheidungsfreiheit der Stadt Bern im Bereich der Kulturförderung, welche ihr gemäss
dem kantonalen Verfassungs- und Gesetzesrecht zukommt, faktisch in unverhältnismässigem Ausmass eingeschränkt. Dies kommt einem ungerechtfertigten Eingriff in die
Gemeindeautonomie der Stadt Bern gleich. Die Initiative verstösst weiter gegen das
Gebot der Rechtsgleichheit, da die neuen Bestimmungen in sachlich nicht zu rechtfertigendem Umfang einzig auf die Kulturförderung der Stadt Bern Einfluss nehmen würden.
Dass die Initiative nur teilweise für ungültig erklärt werden könnte, wird von den
Beschwerdeführern nicht vorgebracht und ist auch nicht ersichtlich. Der Grosse Rat hat
die Initiative damit wegen Verletzung übergeordneten Rechts zu Recht für ungültig
erklärt, ohne die politischen Rechte der Stimmbürgerinnen und Stimmbürger zu verletzen.
Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf
der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles >
Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden
können.
| Lausanne, le 18 avril 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 avril 2018 (1C_221/2017, 1C_223/2017)
Initiative populaire bernoise « La Reithalle ne doit pas profiter des
deniers des contribuables ! » : recours contre la décision
d'invalidation rejetés
Le Tribunal fédéral confirme la décision invalidant l'initiative populaire déposée dans
le canton de Berne « La Reithalle ne doit pas profiter des deniers des contribuables ! ». Il rejette les recours formés par les jeunes UDC bernois et sept particuliers contre la décision du Grand Conseil du canton de Berne. L'initiative viole le
droit supérieur, en particulier l'autonomie communale dont jouit la ville de Berne,
ainsi que le principe de l'égalité de traitement.
L’initiative « La Reithalle ne doit pas profiter des deniers des contribuables ! » a été
déposée en 2016, dans le canton de Berne. La proposition de modification de la loi sur
la péréquation financière et la compensation des charges prévoit que certaines prestations issues de la péréquation cantonale en faveur des communes soient massivement
réduites aussi longtemps que subsistent, sur leur territoire, des installations ou
équipements dont émanent notoirement des dangers concrets pour la sécurité et l'ordre
public ne pouvant être complétement écartés qu'au moyen de ressources considérables.
Une annexe définit les installations et équipements concernés ; seul le centre culturel de
la Reitschule, en ville de Berne, s'y trouve nommément mentionné. Par décision du
21 mars 2017, le Grand Conseil bernois a invalidé cette initiative au motif d'une violation
du droit supérieur.
Dans sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette les recours formés
contre cette décision par les jeunes UDC du canton de Berne et sept particuliers. Selon
la Constitution cantonale bernoise, une initiative populaire peut notamment être
invalidée lorsqu'elle contrevient au droit supérieur. Au regard du contenu de cette
initiative – présentée sous la forme d'un projet rédigé –, de son titre et des motifs
imprimés sur le formulaire de récolte des signatures, celle-ci ne peut être interprétée
que comme étant exclusivement dirigée contre la ville de Berne, seule affectée par les
réductions envisagées. Dès lors que l'annexe à la modification législative ne mentionne
que le centre culturel de la Reitschule, d'autres communes ne seraient pas atteintes,
même dans l'hypothèse où leur territoire renfermerait des installations ou équipements
dont émaneraient des dangers pour la sécurité. Tant que la Reitschule sera affectée à
l'utilisation actuelle ou à une utilisation comparable, des réductions de prestations
pourront être infligées à la ville de Berne, indépendamment de la survenance effective
de problèmes sécuritaires dans l'environnement de la Reitschule. La réglementation
proposée vise à mettre la ville de Berne sous une pression financière afin d'influer son
comportement en matière de promotion culturelle. Selon les calculs de la Direction des
finances bernoise, l'application des nouvelles dispositions se traduiraient, pour la ville
de Berne, par des coupes ou des charges supplémentaires qui dépasseraient
54 millions de francs, par année. La pression sur la ville de Berne pour la fermeture du
centre culturel de la Reitschule serait en conséquence forte. Il s'ensuivrait une limitation
disproportionnée de la liberté de décision dont jouit la ville de Berne – en vertu de la
constitution et de la loi – en matière de promotion culturelle ; il s'agirait d'une atteinte
injustifiée à son autonomie communale. L'initiative viole par ailleurs le principe de
l'égalité de traitement, dans la mesure où seule la promotion culturelle de la ville de
Berne serait affectée. Il n'apparaît enfin pas d'emblée que l'initiative pourrait n'être que
partiellement invalidée ; les recourants ne le soutiennent d'ailleurs pas. C'est ainsi à
juste titre, sans violer les droits politiques des citoyens, que le Grand Conseil bernois a
jugé l'initiative contraire au droit supérieur et a invalidé celle-ci.
Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son
site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique
" Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques ", et
pourront être téléchargées.
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1C_222_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 5. Juli 2017
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. Juli 2017 (1C_222/2016)
Massnahmen zur tatsächlichen Überbauung von Bauland:
Freiburger Regelung genügt nicht
Die im Kanton Freiburg getroffene Regelung, um die tatsächliche Überbauung von
Bauland herbeizuführen, genügt den Anforderungen des revidierten Raumplanungsrechts des Bundes nicht. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde von vier Privatpersonen und einer Gemeinde teilweise gut. Der Freiburger Gesetzgeber wird eine
Lösung treffen müssen, welche die bundesrechtlichen Vorgaben erfüllt.
Am 1. Mai 2014 ist das revidierte Bundesgesetz über die Raumplanung (RPG) in Kraft
getreten. Es verpflichtet die Kantone unter anderem dazu, die Bauzonen so festzulegen,
dass sie dem voraussichtlichen Bedarf für 15 Jahre entsprechen (Artikel 15 RPG). Die
Kantone müssen in Zusammenarbeit mit den Gemeinden Massnahmen treffen, damit
das eingezonte Bauland auch tatsächlich überbaut wird. Dazu ist im kantonalen Recht
vorzusehen, dass die zuständige Behörde eine Frist für die Überbauung eines
Grundstücks ansetzen kann, soweit dies das öffentliche Interesse rechtfertigt. Falls die
Frist unbenutzt verstreicht, müssen bestimmte Massnahmen ergriffen werden können
(Artikel 15a RPG). Der Grosse Rat des Kantons Freiburg erliess zur Umsetzung dieser
Vorgaben 2016 eine entsprechende Norm im Gesetz zur Anpassung des kantonalen
Raumplanungs- und Baugesetzes. Demnach können Grundstücke, die sich in Arbeitszonen von kantonaler Bedeutung befinden und die nicht innert zehn Jahren ab Rechtskraft der Genehmigung der Zonenzuweisung überbaut wurden, vom Staat ganz oder
teilweise zum Verkehrswert erworben werden.
Das Bundesgericht heisst die von vier Privatpersonen sowie von der Gemeinde Villarssur-Glâne gegen die fragliche Bestimmung erhobene Beschwerde an seiner öffentlichen
Beratung vom Mittwoch teilweise gut. Es stellt fest, dass die angefochtene Regelung in
mehrfacher Hinsicht die bundesrechtlichen Vorgaben nicht zu erfüllen vermag. Der
Gesetzgeber des Kantons Freiburg wird eine Lösung treffen müssen, welche diesen
gerecht wird. Die angefochtene Bestimmung bleibt jedoch in Kraft, zumal das vorgesehene Kaufrecht des Kantons grundsätzlich als Massnahme erachtet werden kann, die
zu einer tatsächlichen Bebauung beiträgt. Allerdings vermag das auf Arbeitszonen
beschränkte Kaufrecht – auch zusammen mit weiteren, nach kantonalem Recht bereits
möglichen Instrumenten – die Anforderungen nicht zu erfüllen, welche das Bundesrecht
in Artikel 15a RPG aufstellt. Unzureichend ist auch, dass der zuständigen Behörde
keine Kompetenz eingeräumt wird, Grundbesitzern eine Frist zu setzen, innerhalb derer
eine Überbauung zu erfolgen hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 5 juillet 2017
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 juillet 2017 (1C_222/2016)
Mesures destinées à garantir la construction effective en zone à
bâtir ; la réglementation fribourgeoise est jugée insuffisante
La réglementation fribourgeoise destinée à encourager la construction effective des
zones à bâtir ne satisfait pas aux nouvelles exigences de la loi fédérale sur
l'aménagement du territoire. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours
déposé par des particuliers ainsi qu'une commune. Le législateur fribourgeois devra
trouver une solution conforme au droit fédéral.
Le 1er mai 2014 est entrée en vigueur la révision de la loi fédérale sur l'aménagement du
territoire (LAT). Celle-ci oblige notamment les cantons à définir la zone à bâtir de
manière qu'elle réponde aux besoins prévisibles pour 15 ans (article 15 LAT). Les
cantons doivent prendre des mesures, en collaboration avec les communes, afin que les
zones ainsi définies soient effectivement construites. Le droit cantonal doit prévoir que
l'autorité compétente peut fixer un délai pour construire. Si ce délai n'est pas utilisé,
certaines mesures doivent être prévues (article 15a LAT). Afin de satisfaire à ces
exigences, le Grand Conseil du canton de Fribourg a introduit en 2016, lors de la
révision de la loi cantonale sur l'aménagement du territoire et les constructions, une
disposition prévoyant que lorsque les terrains affectés en zones d'activité ne sont pas
construits dans les dix ans suivant l'entrée en force de la décision d'approbation, l'Etat
dispose d'un droit d'emption, à la valeur vénale, sur tout ou partie de la surface
concernée.
Au terme de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet partiellement le
recours formé contre cette disposition par quatre particuliers ainsi que par la commune
de Villars-sur-Glâne. Il constate que la disposition litigieuse est insuffisante à plusieurs
égards pour réaliser les exigences du droit fédéral ; le législateur cantonal va donc
devoir trouver une solution conforme à ces exigences. La disposition attaquée reste
néanmoins en vigueur dans la mesure où le droit d'emption reconnu au canton peut
constituer une mesure favorisant une construction effective. En l'état actuel du droit
fribourgeois, ce droit d'emption limité aux zones d'activité – même compte tenu des
autres instruments déjà prévus par le droit cantonal – ne suffit toutefois pas pour
satisfaire aux exigences de l'article 15a LAT. La législation attaquée est aussi lacunaire
dans la mesure où elle ne confère pas à l'autorité compétente le pouvoir d'exiger qu'une
construction soit réalisée dans un délai déterminé.
| 2 |
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1C_222_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 5. Juli 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. Juli 2017 (1C_222/2016)
Massnahmen zur tatsächlichen Überbauung von Bauland:
Freiburger Regelung genügt nicht
Die im Kanton Freiburg getroffene Regelung, um die tatsächliche Überbauung von
Bauland herbeizuführen, genügt den Anforderungen des revidierten Raumplanungsrechts des Bundes nicht. Das Bundesgericht heisst die Beschwerde von vier Privatpersonen und einer Gemeinde teilweise gut. Der Freiburger Gesetzgeber wird eine
Lösung treffen müssen, welche die bundesrechtlichen Vorgaben erfüllt.
Am 1. Mai 2014 ist das revidierte Bundesgesetz über die Raumplanung (RPG) in Kraft
getreten. Es verpflichtet die Kantone unter anderem dazu, die Bauzonen so festzulegen,
dass sie dem voraussichtlichen Bedarf für 15 Jahre entsprechen (Artikel 15 RPG). Die
Kantone müssen in Zusammenarbeit mit den Gemeinden Massnahmen treffen, damit
das eingezonte Bauland auch tatsächlich überbaut wird. Dazu ist im kantonalen Recht
vorzusehen, dass die zuständige Behörde eine Frist für die Überbauung eines
Grundstücks ansetzen kann, soweit dies das öffentliche Interesse rechtfertigt. Falls die
Frist unbenutzt verstreicht, müssen bestimmte Massnahmen ergriffen werden können
(Artikel 15a RPG). Der Grosse Rat des Kantons Freiburg erliess zur Umsetzung dieser
Vorgaben 2016 eine entsprechende Norm im Gesetz zur Anpassung des kantonalen
Raumplanungs- und Baugesetzes. Demnach können Grundstücke, die sich in Arbeitszonen von kantonaler Bedeutung befinden und die nicht innert zehn Jahren ab Rechtskraft der Genehmigung der Zonenzuweisung überbaut wurden, vom Staat ganz oder
teilweise zum Verkehrswert erworben werden.
Das Bundesgericht heisst die von vier Privatpersonen sowie von der Gemeinde Villarssur-Glâne gegen die fragliche Bestimmung erhobene Beschwerde an seiner öffentlichen
Beratung vom Mittwoch teilweise gut. Es stellt fest, dass die angefochtene Regelung in
mehrfacher Hinsicht die bundesrechtlichen Vorgaben nicht zu erfüllen vermag. Der
Gesetzgeber des Kantons Freiburg wird eine Lösung treffen müssen, welche diesen
gerecht wird. Die angefochtene Bestimmung bleibt jedoch in Kraft, zumal das vorgesehene Kaufrecht des Kantons grundsätzlich als Massnahme erachtet werden kann, die
zu einer tatsächlichen Bebauung beiträgt. Allerdings vermag das auf Arbeitszonen
beschränkte Kaufrecht – auch zusammen mit weiteren, nach kantonalem Recht bereits
möglichen Instrumenten – die Anforderungen nicht zu erfüllen, welche das Bundesrecht
in Artikel 15a RPG aufstellt. Unzureichend ist auch, dass der zuständigen Behörde
keine Kompetenz eingeräumt wird, Grundbesitzern eine Frist zu setzen, innerhalb derer
eine Überbauung zu erfolgen hat.
| Lausanne, le 5 juillet 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 juillet 2017 (1C_222/2016)
Mesures destinées à garantir la construction effective en zone à
bâtir ; la réglementation fribourgeoise est jugée insuffisante
La réglementation fribourgeoise destinée à encourager la construction effective des
zones à bâtir ne satisfait pas aux nouvelles exigences de la loi fédérale sur
l'aménagement du territoire. Le Tribunal fédéral admet partiellement le recours
déposé par des particuliers ainsi qu'une commune. Le législateur fribourgeois devra
trouver une solution conforme au droit fédéral.
Le 1er mai 2014 est entrée en vigueur la révision de la loi fédérale sur l'aménagement du
territoire (LAT). Celle-ci oblige notamment les cantons à définir la zone à bâtir de
manière qu'elle réponde aux besoins prévisibles pour 15 ans (article 15 LAT). Les
cantons doivent prendre des mesures, en collaboration avec les communes, afin que les
zones ainsi définies soient effectivement construites. Le droit cantonal doit prévoir que
l'autorité compétente peut fixer un délai pour construire. Si ce délai n'est pas utilisé,
certaines mesures doivent être prévues (article 15a LAT). Afin de satisfaire à ces
exigences, le Grand Conseil du canton de Fribourg a introduit en 2016, lors de la
révision de la loi cantonale sur l'aménagement du territoire et les constructions, une
disposition prévoyant que lorsque les terrains affectés en zones d'activité ne sont pas
construits dans les dix ans suivant l'entrée en force de la décision d'approbation, l'Etat
dispose d'un droit d'emption, à la valeur vénale, sur tout ou partie de la surface
concernée.
Au terme de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet partiellement le
recours formé contre cette disposition par quatre particuliers ainsi que par la commune
de Villars-sur-Glâne. Il constate que la disposition litigieuse est insuffisante à plusieurs
égards pour réaliser les exigences du droit fédéral ; le législateur cantonal va donc
devoir trouver une solution conforme à ces exigences. La disposition attaquée reste
néanmoins en vigueur dans la mesure où le droit d'emption reconnu au canton peut
constituer une mesure favorisant une construction effective. En l'état actuel du droit
fribourgeois, ce droit d'emption limité aux zones d'activité – même compte tenu des
autres instruments déjà prévus par le droit cantonal – ne suffit toutefois pas pour
satisfaire aux exigences de l'article 15a LAT. La législation attaquée est aussi lacunaire
dans la mesure où elle ne confère pas à l'autorité compétente le pouvoir d'exiger qu'une
construction soit réalisée dans un délai déterminé.
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1C_223_2015_2016_04_21_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 21. April 2016
Embargo: 21. April 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. März 2016 (1C_223/2015)
Altlastensanierung von Schiessplätzen: Keine erweiterte Kostentragungspflicht des Bundes
Die Eidgenossenschaft trifft keine erweiterte Kostentragungspflicht bei der Altlastensanierung von Schiessplätzen. Das Bundesgericht bestätigt seine Rechtsprechung,
wonach der Bund nicht als unmittelbarer Verursacher der Bleibelastung des Bodens
durch das ausserdienstliche Schiessen gilt. Es hebt das davon abweichende Urteil
des Verwaltungsgerichts des Kantons Zürich im Fall der Schiessanlage Hüntwangen
auf und heisst die Beschwerde der Eidgenossenschaft gut.
Die Gemeinde Hüntwangen hatte 2009 ihre Schiessanlage sanieren lassen. Das Amt für
Abfall, Wasser, Energie und Luft (AWEL) des Kantons Zürich verpflichtete die Eidgenossenschaft 2013, 30 Prozent der anrechenbaren Sanierungskosten von 188'522 Franken
zu übernehmen. Das AWEL ging dabei davon aus, dass der Bund als Mitverursacher
der Bleibelastung des Bodens zu gelten habe, die durch das ausserdienstliche Schiessen verursacht wurde. Das Verwaltungsgericht des Kantons Zürich bestätigte diese Auffassung und wies die Beschwerde der Eidgenossenschaft 2015 ab.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Eidgenossenschaft gut und hebt den Entscheid des Zürcher Verwaltungsgerichts auf. Gemäss bundesgerichtlicher Rechtsprechung gilt die Eidgenossenschaft bezüglich der ausserdienstlichen Schiesspflicht
nicht als unmittelbare Verursacherin der Umweltbelastung. Sie haftet damit nicht für allfällige Sanierungskosten. Zur Begründung führte das Bundesgericht in seinem
massgeblichen Urteil von 2005 aus, dass der Bund zwar die ausserdienstliche
Schiesspflicht vorschreibe, der Bau und der Betrieb der Schiessanlagen jedoch den
Kantonen, respektive den Gemeinden obliege. Diese hätten die Aufgabe, unzulässige
Umwelteinwirkungen zu vermeiden. Entgegen der Ansicht des Zürcher Verwaltungsgerichts bestehen keine ernsthaften und sachlichen Gründe, um von dieser Rechtsprechung abzuweichen. Hinzu kommt, dass im Anschluss an das fragliche Urteil von
2005 eine gesetzliche Grundlage für eine Beteiligung der Eidgenossenschaft an den
Kosten zur Sanierung von Schiess anlagen geschaffen wurde. Demnach erhalten die
Kantone einen pauschalen Beitrag aus dem Altlastenfonds des Bundes (VASA-Fonds).
Im konkreten Fall hat das Bundes amt für Umwelt 2011 eine entsprechende Abgeltung in
der Höhe von 40 Prozent der Sanierungskosten an den Kanton Zürich verfügt.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 21 avril 2016
Embargo : 21 avril 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 mars 2016 (1C_223/2015)
Assainissement des stands de tir : pas d'élargissement de l'obligation de la Confédération de participer aux coûts
L'obligation de la Confédération de participer aux frais d'assainissement des stands
de tir n'est pas élargie; le Tribunal fédéral confirme sa jurisprudence, selon laquelle
la Confédération n'est pas directement à l'origine de la pollution du sol par le plomb
résultant de la pratique du tir obligatoire hors service militaire. Dans le cas du stand
de tir de Hüntwangen, la Haute cour annule le jugement contraire du Tribunal
administratif du canton de Zurich et admet le recours de la Confédération.
En 2009, la Commune de Hüntwangen a fait procéder à l'assainissement de son stand
de tir. En 2013, l'office cantonal compétent (Amt für Abfall, Wasser, Energie und Luft
[AWEL]) a exigé de la Confédération une prise en charge partielle des coûts d'assainissement – se chiffrant à 188'522 francs – à hauteur de 30 pourcent. L'office cantonal a
estimé que la Confédération avait contribué à la pollution du site au travers des tirs obligatoires accomplis hors du service militaire. En 2015, le Tribunal administratif du canton
de Zurich a confirmé ce point de vue et a rejeté le recours formé par la Confédération.
Le Tribunal fédéral admet le recours de la Confédération et annule le jugement du Tribunal administratif zurichois. Selon la jurisprudence fédérale, la Confédération ne peut
pas être considérée comme perturbatrice directe pour la pollution par le plomb provoquée par la pratique du tir obligatoire hors service ; elle n'est dès lors pas astreinte à la
prise en charge des coûts d'assainissement. Se fondant sur son arrêt de principe de
2005, le Tribunal fédéral a rappelé que, si le tir obligatoire est certes prévu par le droit
fédéral, son organisation ainsi que la construction et l'exploitation des installations
incombent en revanche aux cantons, respectivement aux communes; il leur appartient
également de prévenir les atteintes inadmissibles à l'environnement. Contrairement à
l'opinion du Tribunal administratif zurichois, il n'existe pas de raisons sérieuses et objectives de revenir sur cette jurisprudence, d'autant moins qu'une base légale définissant la
participation de la Confédération aux frais d'assainissement a été adoptée à la suite de
l'arrêt rendu en 2005; les cantons perçoivent en conséquence une contribution forfaitaire émanant du fonds fédéral pour les sites contaminées (OTAS). Dans le cas concret,
une telle indemnité à hauteur de 40 pourcent des coûts d'assainissement a été versée
par l'Office fédéral de l'environnement au canton de Zurich en 2011.
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1C_223_2015_2016_04_21_T_{lang} | Lausanne, 21. April 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. März 2016 (1C_223/2015)
Altlastensanierung von Schiessplätzen: Keine erweiterte Kostentragungspflicht des Bundes
Die Eidgenossenschaft trifft keine erweiterte Kostentragungspflicht bei der Altlastensanierung von Schiessplätzen. Das Bundesgericht bestätigt seine Rechtsprechung,
wonach der Bund nicht als unmittelbarer Verursacher der Bleibelastung des Bodens
durch das ausserdienstliche Schiessen gilt. Es hebt das davon abweichende Urteil
des Verwaltungsgerichts des Kantons Zürich im Fall der Schiessanlage Hüntwangen
auf und heisst die Beschwerde der Eidgenossenschaft gut.
Die Gemeinde Hüntwangen hatte 2009 ihre Schiessanlage sanieren lassen. Das Amt für
Abfall, Wasser, Energie und Luft (AWEL) des Kantons Zürich verpflichtete die Eidgenossenschaft 2013, 30 Prozent der anrechenbaren Sanierungskosten von 188'522 Franken
zu übernehmen. Das AWEL ging dabei davon aus, dass der Bund als Mitverursacher
der Bleibelastung des Bodens zu gelten habe, die durch das ausserdienstliche Schiessen verursacht wurde. Das Verwaltungsgericht des Kantons Zürich bestätigte diese Auffassung und wies die Beschwerde der Eidgenossenschaft 2015 ab.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Eidgenossenschaft gut und hebt den Entscheid des Zürcher Verwaltungsgerichts auf. Gemäss bundesgerichtlicher Rechtsprechung gilt die Eidgenossenschaft bezüglich der ausserdienstlichen Schiesspflicht
nicht als unmittelbare Verursacherin der Umweltbelastung. Sie haftet damit nicht für allfällige Sanierungskosten. Zur Begründung führte das Bundesgericht in seinem
massgeblichen Urteil von 2005 aus, dass der Bund zwar die ausserdienstliche
Schiesspflicht vorschreibe, der Bau und der Betrieb der Schiessanlagen jedoch den
Kantonen, respektive den Gemeinden obliege. Diese hätten die Aufgabe, unzulässige
Umwelteinwirkungen zu vermeiden. Entgegen der Ansicht des Zürcher Verwaltungsgerichts bestehen keine ernsthaften und sachlichen Gründe, um von dieser Rechtsprechung abzuweichen. Hinzu kommt, dass im Anschluss an das fragliche Urteil von
2005 eine gesetzliche Grundlage für eine Beteiligung der Eidgenossenschaft an den
Kosten zur Sanierung von Schiess anlagen geschaffen wurde. Demnach erhalten die
Kantone einen pauschalen Beitrag aus dem Altlastenfonds des Bundes (VASA-Fonds).
Im konkreten Fall hat das Bundes amt für Umwelt 2011 eine entsprechende Abgeltung in
der Höhe von 40 Prozent der Sanierungskosten an den Kanton Zürich verfügt.
| Lausanne, le 21 avril 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 mars 2016 (1C_223/2015)
Assainissement des stands de tir : pas d'élargissement de l'obligation de la Confédération de participer aux coûts
L'obligation de la Confédération de participer aux frais d'assainissement des stands
de tir n'est pas élargie; le Tribunal fédéral confirme sa jurisprudence, selon laquelle
la Confédération n'est pas directement à l'origine de la pollution du sol par le plomb
résultant de la pratique du tir obligatoire hors service militaire. Dans le cas du stand
de tir de Hüntwangen, la Haute cour annule le jugement contraire du Tribunal
administratif du canton de Zurich et admet le recours de la Confédération.
En 2009, la Commune de Hüntwangen a fait procéder à l'assainissement de son stand
de tir. En 2013, l'office cantonal compétent (Amt für Abfall, Wasser, Energie und Luft
[AWEL]) a exigé de la Confédération une prise en charge partielle des coûts d'assainissement – se chiffrant à 188'522 francs – à hauteur de 30 pourcent. L'office cantonal a
estimé que la Confédération avait contribué à la pollution du site au travers des tirs obligatoires accomplis hors du service militaire. En 2015, le Tribunal administratif du canton
de Zurich a confirmé ce point de vue et a rejeté le recours formé par la Confédération.
Le Tribunal fédéral admet le recours de la Confédération et annule le jugement du Tribunal administratif zurichois. Selon la jurisprudence fédérale, la Confédération ne peut
pas être considérée comme perturbatrice directe pour la pollution par le plomb provoquée par la pratique du tir obligatoire hors service ; elle n'est dès lors pas astreinte à la
prise en charge des coûts d'assainissement. Se fondant sur son arrêt de principe de
2005, le Tribunal fédéral a rappelé que, si le tir obligatoire est certes prévu par le droit
fédéral, son organisation ainsi que la construction et l'exploitation des installations
incombent en revanche aux cantons, respectivement aux communes; il leur appartient
également de prévenir les atteintes inadmissibles à l'environnement. Contrairement à
l'opinion du Tribunal administratif zurichois, il n'existe pas de raisons sérieuses et objectives de revenir sur cette jurisprudence, d'autant moins qu'une base légale définissant la
participation de la Confédération aux frais d'assainissement a été adoptée à la suite de
l'arrêt rendu en 2005; les cantons perçoivent en conséquence une contribution forfaitaire émanant du fonds fédéral pour les sites contaminées (OTAS). Dans le cas concret,
une telle indemnité à hauteur de 40 pourcent des coûts d'assainissement a été versée
par l'Office fédéral de l'environnement au canton de Zurich en 2011.
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1C_225_2012_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 10. Juli 2013
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. Juli 2013 (1C_225/2012)
Das Bundesgericht heisst eine Beschwerde gegen das revidierte
Genfer Gesetz über Kundgebungen auf öffentlichem Grund
teilweise gut („Demonstrationen mit Gewaltpotential“)
Art. 10A des Gesetzes, der die Anordnung einer Sperrfrist von ein bis fünf Jahren
gegenüber den Organisatoren einer Demonstration zulässt, verstösst gegen die
Meinungs- und Versammlungsfreiheit und ist aufzuheben. Dagegen lassen sich die
übrigen angefochtenen Bestimmungen des Gesetzes verfassungskonform auslegen.
Am 9. Juni 2011 beschloss der Genfer Grosse Rat eine Revision des kantonalen
Gesetzes über Kundgebungen auf öffentlichem Grund („Loi sur les manifestations sur le
domaine public“; LMDPu), um den Risiken von „Demonstrationen mit Gewaltpotential“
vorzubeugen. Die Communauté genevoise d'action syndicale und sechs Mitbeteiligte
erhoben gegen vier der neuen Bestimmungen Beschwerde, unter Berufung insbesondere auf die Demonstrationsfreiheit (Art. 16 und 22 BV).
Das Bundesgericht ruft in seinem Urteil Tragweite und Grenzen dieses Grundrechts in
Erinnerung. Es kommt zum Ergebnis, dass sich drei der neuen Bestimmungen
verfassungskonform auslegen lassen, nämlich Art. 5 Abs. 4 und 5 (wonach die
Organisatoren einen Ordnungsdienst vorsehen müssen), Art. 8 Abs. 2 (der ein Rückgriffsrecht des Staates gegen Schadensverursacher und schuldhafte Organisatoren
vorsieht) und Art. 10 LMDPu (der eine Busse bis Fr. 100'000.-- bei nicht bewilligten
Demonstrationen oder bei Nichtbeachtung von Auflagen vorsieht).
Etwas anderes gilt jedoch für Art. 10A LMDPu. Diese Bestimmung sieht die Anordnung
einer Sperrfrist von ein bis fünf Jahren vor für Manifestationsgesuche gegenüber
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Korrespondenznummer 11.5.2/9_2013Organisatoren, welche bei einer früheren Demonstration Auflagen nicht respektiert
haben. Dies gilt namentlich, wenn sich bei einem solchen früheren Anlass auch ohne
Verschulden der Organisatoren schwere Personen- oder Sachschäden ereignet haben.
Diese Umstände werden jedoch bereits hinreichend und verhältnismässig durch Art. 5
des Manifestationsgesetzes abgedeckt. Wenn es die Interessen zum Schutz der
öffentlichen Ordnung verlangen, kann die Demonstrationsbewilligung gestützt auf eine
konkrete Abschätzung der Risiken für die jeweilige Veranstaltung verweigert werden.
Bei der Prüfung künftiger Gesuche sind auch allfällige schlechte Erfahrungen mit
Gesuchstellern zu berücksichtigen, die frühere Demonstrationsanlässe organisiert
haben, bei denen es zu einer Gefährdung der öffentlichen Ordnung kam.
Art. 10A LMDPu enhält eine Sperrfrist für künftige Demonstrationsgesuche. Eine solche
Frist verletzt die wichtigen Grundrechte der Meinungs- und Informationsfreiheit (Art. 16
BV) in Verbindung mit der Versammlungsfreiheit (Art. 22 BV). Sie weist in erheblichem
Mass einen verfassungswidrigen Strafcharakter auf und ist überdies unverhältnismässig.
Art. 10A LMDPu wird deshalb aufgehoben. Die Beschwerde wird teilweise gutgeheissen
und im Übrigen abgewiesen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 10 juillet 2013
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 juillet 2013 (1C_225/2012)
Le Tribunal fédéral admet partiellement un recours formé contre la
modification de la loi genevoise sur les manifestations sur le
domaine public ("manifestations à potentiel violent")
L'art. 10A de la loi, qui permet d'instaurer un délai de carence de un à cinq ans à
l'encontre des organisateurs, est contraire aux libertés d'opinion et de réunion et doit
être annulé. En revanche, les autres dispositions contestées se prêtent à une
interprétation conforme à la Constitution.
Le 9 juin 2011, le Grand Conseil genevois a modifié la loi cantonale sur les
manifestations sur le domaine public (LMDPu), afin de prévenir les risques liés aux
"manifestations à potentiel violent". La Communauté genevoise d'action syndicale et six
consorts ont formé recours contre quatre des nouvelles dispositions, en invoquant le
droit de manifester tel qu'il découle des art. 16 et 22 Cst. notamment.
Rappelant la portée et les limites de ce droit, le Tribunal fédéral considère que les
nouveaux articles 5 al. 4 et 5 (qui impose à l'organisateur la mise sur pied d'un service
d'ordre), 8 al. 2 (qui permet une action récursoire de l'Etat contre les auteurs des
dommages et les organisateurs fautifs) et 10 LMDPu (qui prévoit une amende jusqu'à
100'000 fr. en cas de manifestation sans autorisation ou d'irrespect des conditions
posées) sont susceptibles d'être interprétés conformément à la Constitution.
Il en va différemment de l'art. 10A LMDPu, qui permet d'instaurer un délai de carence de
un à cinq ans à l'encontre de l'organisateur qui ne respecte pas les conditions posées
dans une précédente autorisation, notamment lorsque, même sans faute des
organisateurs, une manifestation antérieure a donné lieu à des atteintes graves aux
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Dossier no 11.5.2/9_2013personnes ou aux biens. Ces circonstances sont toutefois déjà prises en compte, de
manière proportionnée, dans le cadre de l'art. 5 de la loi. Lorsque la protection de l'ordre
public l'exige, une autorisation de manifester peut être refusée sur la base d'une
évaluation concrète des risques. Dans l'examen des demandes futures d'autorisation de
manifester, il y a lieu de tenir compte des éventuelles mauvaises expériences avec des
organisateurs dont les précédentes manifestations ont mis en péril l'ordre public. En
revanche, l'art. 10A LMDPu, qui prévoit un délai de carence pour les manifestations
futures, porte atteinte aux droits fondamentaux que sont les libertés d'opinion et
d'information (art. 16 Cst.) en relation avec la liberté de réunion (art. 22 Cst.). Une telle
interdiction revêt en effet dans une large mesure un caractère répressif contraire à la
Constitution, de surcroît disproportionné.
L'art. 10A LMDPu est donc annulé. Le recours est partiellement admis sur ce point, et
rejeté pour le surplus.
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1C_225_2012_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 10. Juli 2013
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. Juli 2013 (1C_225/2012)
Das Bundesgericht heisst eine Beschwerde gegen das revidierte
Genfer Gesetz über Kundgebungen auf öffentlichem Grund
teilweise gut („Demonstrationen mit Gewaltpotential“)
Art. 10A des Gesetzes, der die Anordnung einer Sperrfrist von ein bis fünf Jahren
gegenüber den Organisatoren einer Demonstration zulässt, verstösst gegen die
Meinungs- und Versammlungsfreiheit und ist aufzuheben. Dagegen lassen sich die
übrigen angefochtenen Bestimmungen des Gesetzes verfassungskonform auslegen.
Am 9. Juni 2011 beschloss der Genfer Grosse Rat eine Revision des kantonalen
Gesetzes über Kundgebungen auf öffentlichem Grund („Loi sur les manifestations sur le
domaine public“; LMDPu), um den Risiken von „Demonstrationen mit Gewaltpotential“
vorzubeugen. Die Communauté genevoise d'action syndicale und sechs Mitbeteiligte
erhoben gegen vier der neuen Bestimmungen Beschwerde, unter Berufung insbesondere auf die Demonstrationsfreiheit (Art. 16 und 22 BV).
Das Bundesgericht ruft in seinem Urteil Tragweite und Grenzen dieses Grundrechts in
Erinnerung. Es kommt zum Ergebnis, dass sich drei der neuen Bestimmungen
verfassungskonform auslegen lassen, nämlich Art. 5 Abs. 4 und 5 (wonach die
Organisatoren einen Ordnungsdienst vorsehen müssen), Art. 8 Abs. 2 (der ein Rückgriffsrecht des Staates gegen Schadensverursacher und schuldhafte Organisatoren
vorsieht) und Art. 10 LMDPu (der eine Busse bis Fr. 100'000.-- bei nicht bewilligten
Demonstrationen oder bei Nichtbeachtung von Auflagen vorsieht).
Etwas anderes gilt jedoch für Art. 10A LMDPu. Diese Bestimmung sieht die Anordnung
einer Sperrfrist von ein bis fünf Jahren vor für Manifestationsgesuche gegenüber
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Korrespondenznummer 11.5.2/9_2013Organisatoren, welche bei einer früheren Demonstration Auflagen nicht respektiert
haben. Dies gilt namentlich, wenn sich bei einem solchen früheren Anlass auch ohne
Verschulden der Organisatoren schwere Personen- oder Sachschäden ereignet haben.
Diese Umstände werden jedoch bereits hinreichend und verhältnismässig durch Art. 5
des Manifestationsgesetzes abgedeckt. Wenn es die Interessen zum Schutz der
öffentlichen Ordnung verlangen, kann die Demonstrationsbewilligung gestützt auf eine
konkrete Abschätzung der Risiken für die jeweilige Veranstaltung verweigert werden.
Bei der Prüfung künftiger Gesuche sind auch allfällige schlechte Erfahrungen mit
Gesuchstellern zu berücksichtigen, die frühere Demonstrationsanlässe organisiert
haben, bei denen es zu einer Gefährdung der öffentlichen Ordnung kam.
Art. 10A LMDPu enhält eine Sperrfrist für künftige Demonstrationsgesuche. Eine solche
Frist verletzt die wichtigen Grundrechte der Meinungs- und Informationsfreiheit (Art. 16
BV) in Verbindung mit der Versammlungsfreiheit (Art. 22 BV). Sie weist in erheblichem
Mass einen verfassungswidrigen Strafcharakter auf und ist überdies unverhältnismässig.
Art. 10A LMDPu wird deshalb aufgehoben. Die Beschwerde wird teilweise gutgeheissen
und im Übrigen abgewiesen.
| Lausanne, le 10 juillet 2013
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 juillet 2013 (1C_225/2012)
Le Tribunal fédéral admet partiellement un recours formé contre la
modification de la loi genevoise sur les manifestations sur le
domaine public ("manifestations à potentiel violent")
L'art. 10A de la loi, qui permet d'instaurer un délai de carence de un à cinq ans à
l'encontre des organisateurs, est contraire aux libertés d'opinion et de réunion et doit
être annulé. En revanche, les autres dispositions contestées se prêtent à une
interprétation conforme à la Constitution.
Le 9 juin 2011, le Grand Conseil genevois a modifié la loi cantonale sur les
manifestations sur le domaine public (LMDPu), afin de prévenir les risques liés aux
"manifestations à potentiel violent". La Communauté genevoise d'action syndicale et six
consorts ont formé recours contre quatre des nouvelles dispositions, en invoquant le
droit de manifester tel qu'il découle des art. 16 et 22 Cst. notamment.
Rappelant la portée et les limites de ce droit, le Tribunal fédéral considère que les
nouveaux articles 5 al. 4 et 5 (qui impose à l'organisateur la mise sur pied d'un service
d'ordre), 8 al. 2 (qui permet une action récursoire de l'Etat contre les auteurs des
dommages et les organisateurs fautifs) et 10 LMDPu (qui prévoit une amende jusqu'à
100'000 fr. en cas de manifestation sans autorisation ou d'irrespect des conditions
posées) sont susceptibles d'être interprétés conformément à la Constitution.
Il en va différemment de l'art. 10A LMDPu, qui permet d'instaurer un délai de carence de
un à cinq ans à l'encontre de l'organisateur qui ne respecte pas les conditions posées
dans une précédente autorisation, notamment lorsque, même sans faute des
organisateurs, une manifestation antérieure a donné lieu à des atteintes graves aux
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
CH-1000 Lausanne 14
Dossier no 11.5.2/9_2013personnes ou aux biens. Ces circonstances sont toutefois déjà prises en compte, de
manière proportionnée, dans le cadre de l'art. 5 de la loi. Lorsque la protection de l'ordre
public l'exige, une autorisation de manifester peut être refusée sur la base d'une
évaluation concrète des risques. Dans l'examen des demandes futures d'autorisation de
manifester, il y a lieu de tenir compte des éventuelles mauvaises expériences avec des
organisateurs dont les précédentes manifestations ont mis en péril l'ordre public. En
revanche, l'art. 10A LMDPu, qui prévoit un délai de carence pour les manifestations
futures, porte atteinte aux droits fondamentaux que sont les libertés d'opinion et
d'information (art. 16 Cst.) en relation avec la liberté de réunion (art. 22 Cst.). Une telle
interdiction revêt en effet dans une large mesure un caractère répressif contraire à la
Constitution, de surcroît disproportionné.
L'art. 10A LMDPu est donc annulé. Le recours est partiellement admis sur ce point, et
rejeté pour le surplus.
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1C_225_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 14. Dezember 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Dezember 2016 (1C_225/2016)
Ungültigerklärung der Freiburger Initiative "Gegen die Eröffnung
eines Zentrums «Islam und Gesellschaft»" bestätigt
Die von der Schweizerischen Volkspartei (SVP) des Kantons Freiburg 2015
eingereichte kantonale Verfassungsinitiative "Gegen die Eröffnung eines Zentrums
«Islam und Gesellschaft» und eine staatliche Imam-Ausbildung an der Universität
Freiburg" ist vom Freiburger Grossen Rat zu Recht für ungültig erklärt worden. Die
Initiative verletzt das in der Bundesverfassung verankerte Diskriminierungsverbot.
Die Initiative "Gegen die Eröffnung eines Zentrums «Islam und Gesellschaft» und eine
staatliche Imam-Ausbildung an der Universität Freiburg" ist eine Verfassungsinitiative in
Form einer allgemeinen Anregung. Sie zielt auf eine Änderung der Verfassung des
Kantons Freiburg in dem Sinne, dass das Zentrum «Islam und Gesellschaft» und somit
jegliche staatliche Imam-Ausbildung an der Universität Freiburg verboten wird. Der
Grosse Rat des Kantons Freiburg erklärte die Initiative am 18. März 2016 für ungültig.
Das Bundesgericht weist an seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch die von der SVP
des Kantons Freiburg und von deren Präsidenten erhobene Beschwerde gegen die
Ungültigerklärung ab. Die Initiative begründet eine Ungleichbehandlung in vergleichbaren Situationen, weil das angestrebte Verbot nur eine einzige Religion betrifft. Es ist
diskriminierend, wenn das Verbot von Forschungs- und Ausbildungstätigkeiten nur auf
eine einzige der Religionen abzielt, denen im Kanton Freiburg die öffentlich-rechtliche
Anerkennung versagt ist.
Die Initiative kann auch nicht in einer verfassungskonformen Art und Weise interpretiert
werden, zumal sich ihr Titel und ihr Text ausdrücklich und ausschliesslich auf den Islam
beziehen und nicht auf alle vom Kanton Freiburg nicht anerkannten Glaubensgemeinschaften. Hinzu kommt, dass die Argumentation der Initianten ein überwiegendes
Gewicht auf Gründe legt, die sich gegen den Islam richten. Auch wenn die Initiative als
allgemeine Anregung ausgestaltet ist, kann sie deshalb nicht in einem weiteren Sinne
interpretiert werden, ohne dass damit der Wille der Unterzeichner missachtet würde.
Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf
der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles >
Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden
können.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 14 décembre 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 décembre 2016 (1C_225/2016)
Confirmation de l'invalidation de l'initiative fribourgeoise " Contre
l'ouverture d'un centre « Islam et société » à l'Université "
L'initiative constitutionnelle " Contre l'ouverture d'un centre « Islam et société » à
l'Université de Fribourg : non à une formation étatique d'imams ", lancée en 2015 par
le parti de l'Union démocratique du centre (UDC) du canton de Fribourg, a été
déclarée invalide à juste titre par le Grand Conseil fribourgeois. L'initiative viole le
principe de l'interdiction de la discrimination ancré dans la Constitution fédérale.
L'initiative " Contre l'ouverture d'un centre « Islam et société » à l'Université de
Fribourg : non à la formation étatique d'imams " est une initiative constitutionnelle
conçue en termes généraux. Elle vise à modifier la constitution cantonale afin d'interdire
la création d'un centre « Islam et société » et d'empêcher la formation étatique d'imams
à l'Université de Fribourg. Le Grand Conseil fribourgeois a invalidé cette initiative, le
18 mars 2016.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours déposé
par l'UDC du canton de Fribourg et son président contre l'invalidation de cette initiative.
L'initiative fonde une inégalité de traitement dans des situations comparables puisqu'elle
crée une interdiction liée à une seule religion. Il est en effet discriminatoire que
l'interdiction d'une activité de recherche et d'enseignement ne concerne qu'une seule
religion parmi toutes celles qui n'ont pas le statut de droit public dans le canton de
Fribourg.
De plus, l'initiative ne peut pas être interprétée de manière conforme à la Constitution,
dans la mesure où son intitulé et son texte font expressément référence à l'Islam et
seulement à cette religion et non pas à toutes les communautés religieuses non
reconnues par l'Etat de Fribourg. S'ajoute à cela que l'argumentaire des initiants
accorde un poids prépondérant aux motifs dirigés contre l'Islam. Par conséquent, même
si l'initiative est conçue en termes généraux, on ne peut lui prêter un sens plus large
que son texte, sans s'écarter de la volonté des signataires.
Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son
site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique
"Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques", et
pourront être téléchargées.
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1C_225_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 14. Dezember 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 14. Dezember 2016 (1C_225/2016)
Ungültigerklärung der Freiburger Initiative "Gegen die Eröffnung
eines Zentrums «Islam und Gesellschaft»" bestätigt
Die von der Schweizerischen Volkspartei (SVP) des Kantons Freiburg 2015
eingereichte kantonale Verfassungsinitiative "Gegen die Eröffnung eines Zentrums
«Islam und Gesellschaft» und eine staatliche Imam-Ausbildung an der Universität
Freiburg" ist vom Freiburger Grossen Rat zu Recht für ungültig erklärt worden. Die
Initiative verletzt das in der Bundesverfassung verankerte Diskriminierungsverbot.
Die Initiative "Gegen die Eröffnung eines Zentrums «Islam und Gesellschaft» und eine
staatliche Imam-Ausbildung an der Universität Freiburg" ist eine Verfassungsinitiative in
Form einer allgemeinen Anregung. Sie zielt auf eine Änderung der Verfassung des
Kantons Freiburg in dem Sinne, dass das Zentrum «Islam und Gesellschaft» und somit
jegliche staatliche Imam-Ausbildung an der Universität Freiburg verboten wird. Der
Grosse Rat des Kantons Freiburg erklärte die Initiative am 18. März 2016 für ungültig.
Das Bundesgericht weist an seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch die von der SVP
des Kantons Freiburg und von deren Präsidenten erhobene Beschwerde gegen die
Ungültigerklärung ab. Die Initiative begründet eine Ungleichbehandlung in vergleichbaren Situationen, weil das angestrebte Verbot nur eine einzige Religion betrifft. Es ist
diskriminierend, wenn das Verbot von Forschungs- und Ausbildungstätigkeiten nur auf
eine einzige der Religionen abzielt, denen im Kanton Freiburg die öffentlich-rechtliche
Anerkennung versagt ist.
Die Initiative kann auch nicht in einer verfassungskonformen Art und Weise interpretiert
werden, zumal sich ihr Titel und ihr Text ausdrücklich und ausschliesslich auf den Islam
beziehen und nicht auf alle vom Kanton Freiburg nicht anerkannten Glaubensgemeinschaften. Hinzu kommt, dass die Argumentation der Initianten ein überwiegendes
Gewicht auf Gründe legt, die sich gegen den Islam richten. Auch wenn die Initiative als
allgemeine Anregung ausgestaltet ist, kann sie deshalb nicht in einem weiteren Sinne
interpretiert werden, ohne dass damit der Wille der Unterzeichner missachtet würde.
Zur heutigen Beratung wird das Bundesgericht Filmaufnahmen veröffentlichen, die auf
der Homepage des Bundesgerichts (www.bger.ch) unter der Rubrik "Presse/Aktuelles >
Medienplattform > Filmaufnahmen von öffentlichen Sitzungen" heruntergeladen werden
können.
| Lausanne, le 14 décembre 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 14 décembre 2016 (1C_225/2016)
Confirmation de l'invalidation de l'initiative fribourgeoise " Contre
l'ouverture d'un centre « Islam et société » à l'Université "
L'initiative constitutionnelle " Contre l'ouverture d'un centre « Islam et société » à
l'Université de Fribourg : non à une formation étatique d'imams ", lancée en 2015 par
le parti de l'Union démocratique du centre (UDC) du canton de Fribourg, a été
déclarée invalide à juste titre par le Grand Conseil fribourgeois. L'initiative viole le
principe de l'interdiction de la discrimination ancré dans la Constitution fédérale.
L'initiative " Contre l'ouverture d'un centre « Islam et société » à l'Université de
Fribourg : non à la formation étatique d'imams " est une initiative constitutionnelle
conçue en termes généraux. Elle vise à modifier la constitution cantonale afin d'interdire
la création d'un centre « Islam et société » et d'empêcher la formation étatique d'imams
à l'Université de Fribourg. Le Grand Conseil fribourgeois a invalidé cette initiative, le
18 mars 2016.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours déposé
par l'UDC du canton de Fribourg et son président contre l'invalidation de cette initiative.
L'initiative fonde une inégalité de traitement dans des situations comparables puisqu'elle
crée une interdiction liée à une seule religion. Il est en effet discriminatoire que
l'interdiction d'une activité de recherche et d'enseignement ne concerne qu'une seule
religion parmi toutes celles qui n'ont pas le statut de droit public dans le canton de
Fribourg.
De plus, l'initiative ne peut pas être interprétée de manière conforme à la Constitution,
dans la mesure où son intitulé et son texte font expressément référence à l'Islam et
seulement à cette religion et non pas à toutes les communautés religieuses non
reconnues par l'Etat de Fribourg. S'ajoute à cela que l'argumentaire des initiants
accorde un poids prépondérant aux motifs dirigés contre l'Islam. Par conséquent, même
si l'initiative est conçue en termes généraux, on ne peut lui prêter un sens plus large
que son texte, sans s'écarter de la volonté des signataires.
Le Tribunal fédéral publiera des séquences filmées de la séance d’aujourd’hui sur son
site Internet (www.tribunal-federal.ch). Elles seront disponibles dans la rubrique
"Presse/Actualité > Plateforme des médias > Vidéos des séances publiques", et
pourront être téléchargées.
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1C_226_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 20. April 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 20. April 2016 (1C_226/2015, 1C_228/2015, 1C_230/2015)
Nachdemonstration vom 1. Mai 2011 in Zürich: Polizeieinsatz war
rechtmässig
Das Vorgehen der Polizei gegenüber drei potentiellen Teilnehmern an der sich
abzeichnenden Nachdemonstration vom 1. Mai 2011 in der Stadt Zürich war
rechtmässig. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der drei betroffenen
Personen ab. Sie waren im Rahmen der Einkesselung und beim nachfolgenden
Polizeigewahrsam zur Identitätsabklärung mehrere Stunden festgehalten und
anschliessend temporär weggewiesen worden.
Im Anschluss an den offiziell bewilligten Anlass zum "Tag der Arbeit" am 1. Mai 2011 in
der Stadt Zürich versammelte sich im Raum Kanzleiareal/Helvetiaplatz eine grössere
Menschenmenge. Die Stadt- und die Kantonspolizei bildeten um die Anwesenden einen
Kordon. Insgesamt 542 Personen wurden in Gewahrsam genommen und zur
Überprüfung in die Polizeikaserne überführt. Das Bezirksgericht Zürich stellte 2014 auf
Beschwerde von drei betroffenen Personen fest, dass das polizeiliche Vorgehen
rechtmässig gewesen sei. Sie waren bei der Einkesselung festgehalten und
anschliessend überprüft worden, ohne dass gegen sie in der Folge Anzeige erhoben
wurde. Die Festhaltung bei der Einkesselung dauerte zwischen einer und zweieinhalb
Stunden und bei der Überprüfung zwei bis dreieinhalb Stunden. Bei ihrer Entlassung
wurde den drei Betroffenen untersagt, während 24 Stunden bestimmte Gebiete der
Zürcher Innenstadt zu betreten. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte die
Entscheide des Bezirksgerichts im März 2015.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der drei Personen in seiner öffentlichen
Beratung vom Mittwoch ab. Die Festhaltung der Beschwerdeführer während der
Einkesselung und dem nachfolgenden Polizeigewahrsam sowie ihre temporäre
Wegweisung waren rechtmässig. Aufgrund der Umstände und der Erfahrung
vergangener Jahre durfte davon ausgegangen werden, dass am fraglichen Tag eine
unbewilligte Demonstration unmittelbar bevorstand und es wahrscheinlich zu
gewalttätigen Ausschreitungen gekommen wäre. Das Vorgehen der Polizei diente damit
der Aufrechterhaltung der öffentlichen Sicherheit und Ordnung, der Verhinderung von
Straftaten und der Abwehr unmittelbar drohender Gefahren und konnte sich auf die
entsprechenden Bestimmungen im Zürcher Polizeigesetz stützen. Die Festhaltung der
Betroffenen war unter den gegebenen Umständen auch verhältnismässig. Es ist nicht
ersichtlich, inwiefern die Polizei ebenso geeignete, aber weniger stark in die
Grundrechte der Beschwerdeführer eingreifende Massnahmen hätte anwenden können.
Personen, welche nicht als Demonstrationsteilnehmer in Frage kamen, durften das
Kanzleiareal ungehindert verlassen. Hätten sich auch potentielle Demonstrationsteilnehmer unmittelbar nach der Einkesselung entfernen können, wäre damit zu rechnen
gewesen, dass sie sich kurz darauf an einem anderen Ort an einer gewalttätigen
Demonstration beteiligt hätten. Auch wäre eine Überprüfung der vielen Anwesenden vor
Ort innert kürzerer Zeit kaum möglich gewesen. Dem Interesse der Beschwerdeführer,
sich frei bewegen und versammeln sowie ihre Meinung äussern zu können, standen
sehr erhebliche öffentliche Interessen entgegen. Die Erfahrungen der letzten Jahre
hatten gezeigt, dass es bei den Nachdemonstrationen vom 1. Mai regelmässig zu
schweren Ausschreitungen gekommen war, die bedeutende Sachbeschädigungen sowie
die Verletzung von Demonstranten, Polizeikräften und unbeteiligten Personen zur Folge
hatten. Schliesslich ist die Festhaltung der Beschwerdeführer auch unter dem
Blickwinkel der Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) nicht zu
beanstanden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 20 avril 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 20 avril 2016 (1C_226/2015, 1C_228/2015, 1C_230/2015)
Manifestation du 1er mai 2011 à Zurich : L'engagement de la police
était conforme au droit
L'action de la police à l'encontre de trois participants potentiels à une manifestation
suivant celle du 1 er mai 2011 en ville de Zurich, était conforme au droit. Le Tribunal
fédéral rejette les recours des trois personnes concernées, qui avaient été retenues
durant plusieurs heures par un cordon de police suivi d'un contrôle d'identité, puis
avaient temporairement fait l'objet d'une interdiction de périmètre.
A la suite de la manifestation autorisée de la « fête du travail » du 1er mai 2011 en ville
de Zurich, une foule s'est rassemblée dans le secteur Kanzleiareal/Helvetiaplatz. Les
polices de la ville et du canton ont formé un cordon autour des personnes présentes.
542 personnes ont été retenues et emmenées au poste de police pour contrôle
d'identité. Le Tribunal de district de Zurich avait considéré, sur recours des trois
intéressés, que l'intervention de la police était conforme au droit. Ils avaient été
encerclés puis contrôlés, sans qu'une accusation n'ait ensuite été formulée à leur
encontre. Leur maintien sur place avait duré entre une et deux heures et demie lors de
l'encerclement, puis entre deux heures et trois heures et demie lors du contrôle.
Lorsqu'ils ont été relâchés, l'accès à certains secteurs du centre ville leur a été interdit
durant 24 heures. En mars 2015, la Cour suprême du canton de Zurich a confirmé la
décision du Tribunal de district.
Dans sa délibération publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette les recours formés
par les trois personnes concernées. Le maintien des recourants durant l'encerclement
puis la garde policière, de même que l'interdiction de périmètre temporaire étaient
conformes au droit. Vu les circonstances et les expériences des dernières années, on
pouvait craindre durant cette journée la formation imminente d'une manifestation non
autorisée pouvant vraisemblablement donner lieu à des débordements violents. L'action
de la police a ainsi permis le maintien de la sécurité et de l'ordre public, empêché la
commission d'infractions et prévenu un danger imminent; elle pouvait ainsi se fonder sur
les dispositions correspondantes de la loi zurichoise sur la police. La rétention des
recourants apparaît aussi proportionnée compte tenu des circonstances. On ne voit pas
quelles autres mesures, aussi efficaces mais portant une atteinte moins grave aux droits
fondamentaux des recourants, auraient pu être adoptées. Les personnes qui ne
pouvaient être considérées comme participants à la manifestation avaient pu quitter
librement la Kanzleiareal. Si les participants potentiels à la manifestation avaient aussi
pu quitter les lieux immédiatement après l'encerclement, il aurait fallu compter avec la
possibilité qu'ils prennent part peu après à une manifestation violente en un autre
endroit. Il n'était guère possible de contrôler sur place les nombreuses personnes
présentes en temps utile. Des intérêts publics importants s'opposaient ainsi au droit des
recourants à se mouvoir et à se rassembler librement ainsi qu'à pouvoir exprimer leur
opinion. Selon les expériences des dernières années, les manifestations du 1 er mai
avaient régulièrement donné lieu à des débordements graves provoquant des
dommages matériels importants ainsi que des blessés tant chez les manifestants et les
forces de police que parmi des personnes non impliquées. Enfin, la rétention des
recourants n'apparaît pas non plus contraire à la Convention européenne des droits de
l'homme (CEDH).
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1C_226_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 20. April 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 20. April 2016 (1C_226/2015, 1C_228/2015, 1C_230/2015)
Nachdemonstration vom 1. Mai 2011 in Zürich: Polizeieinsatz war
rechtmässig
Das Vorgehen der Polizei gegenüber drei potentiellen Teilnehmern an der sich
abzeichnenden Nachdemonstration vom 1. Mai 2011 in der Stadt Zürich war
rechtmässig. Das Bundesgericht weist die Beschwerden der drei betroffenen
Personen ab. Sie waren im Rahmen der Einkesselung und beim nachfolgenden
Polizeigewahrsam zur Identitätsabklärung mehrere Stunden festgehalten und
anschliessend temporär weggewiesen worden.
Im Anschluss an den offiziell bewilligten Anlass zum "Tag der Arbeit" am 1. Mai 2011 in
der Stadt Zürich versammelte sich im Raum Kanzleiareal/Helvetiaplatz eine grössere
Menschenmenge. Die Stadt- und die Kantonspolizei bildeten um die Anwesenden einen
Kordon. Insgesamt 542 Personen wurden in Gewahrsam genommen und zur
Überprüfung in die Polizeikaserne überführt. Das Bezirksgericht Zürich stellte 2014 auf
Beschwerde von drei betroffenen Personen fest, dass das polizeiliche Vorgehen
rechtmässig gewesen sei. Sie waren bei der Einkesselung festgehalten und
anschliessend überprüft worden, ohne dass gegen sie in der Folge Anzeige erhoben
wurde. Die Festhaltung bei der Einkesselung dauerte zwischen einer und zweieinhalb
Stunden und bei der Überprüfung zwei bis dreieinhalb Stunden. Bei ihrer Entlassung
wurde den drei Betroffenen untersagt, während 24 Stunden bestimmte Gebiete der
Zürcher Innenstadt zu betreten. Das Obergericht des Kantons Zürich bestätigte die
Entscheide des Bezirksgerichts im März 2015.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden der drei Personen in seiner öffentlichen
Beratung vom Mittwoch ab. Die Festhaltung der Beschwerdeführer während der
Einkesselung und dem nachfolgenden Polizeigewahrsam sowie ihre temporäre
Wegweisung waren rechtmässig. Aufgrund der Umstände und der Erfahrung
vergangener Jahre durfte davon ausgegangen werden, dass am fraglichen Tag eine
unbewilligte Demonstration unmittelbar bevorstand und es wahrscheinlich zu
gewalttätigen Ausschreitungen gekommen wäre. Das Vorgehen der Polizei diente damit
der Aufrechterhaltung der öffentlichen Sicherheit und Ordnung, der Verhinderung von
Straftaten und der Abwehr unmittelbar drohender Gefahren und konnte sich auf die
entsprechenden Bestimmungen im Zürcher Polizeigesetz stützen. Die Festhaltung der
Betroffenen war unter den gegebenen Umständen auch verhältnismässig. Es ist nicht
ersichtlich, inwiefern die Polizei ebenso geeignete, aber weniger stark in die
Grundrechte der Beschwerdeführer eingreifende Massnahmen hätte anwenden können.
Personen, welche nicht als Demonstrationsteilnehmer in Frage kamen, durften das
Kanzleiareal ungehindert verlassen. Hätten sich auch potentielle Demonstrationsteilnehmer unmittelbar nach der Einkesselung entfernen können, wäre damit zu rechnen
gewesen, dass sie sich kurz darauf an einem anderen Ort an einer gewalttätigen
Demonstration beteiligt hätten. Auch wäre eine Überprüfung der vielen Anwesenden vor
Ort innert kürzerer Zeit kaum möglich gewesen. Dem Interesse der Beschwerdeführer,
sich frei bewegen und versammeln sowie ihre Meinung äussern zu können, standen
sehr erhebliche öffentliche Interessen entgegen. Die Erfahrungen der letzten Jahre
hatten gezeigt, dass es bei den Nachdemonstrationen vom 1. Mai regelmässig zu
schweren Ausschreitungen gekommen war, die bedeutende Sachbeschädigungen sowie
die Verletzung von Demonstranten, Polizeikräften und unbeteiligten Personen zur Folge
hatten. Schliesslich ist die Festhaltung der Beschwerdeführer auch unter dem
Blickwinkel der Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) nicht zu
beanstanden.
| Lausanne, le 20 avril 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 20 avril 2016 (1C_226/2015, 1C_228/2015, 1C_230/2015)
Manifestation du 1er mai 2011 à Zurich : L'engagement de la police
était conforme au droit
L'action de la police à l'encontre de trois participants potentiels à une manifestation
suivant celle du 1 er mai 2011 en ville de Zurich, était conforme au droit. Le Tribunal
fédéral rejette les recours des trois personnes concernées, qui avaient été retenues
durant plusieurs heures par un cordon de police suivi d'un contrôle d'identité, puis
avaient temporairement fait l'objet d'une interdiction de périmètre.
A la suite de la manifestation autorisée de la « fête du travail » du 1er mai 2011 en ville
de Zurich, une foule s'est rassemblée dans le secteur Kanzleiareal/Helvetiaplatz. Les
polices de la ville et du canton ont formé un cordon autour des personnes présentes.
542 personnes ont été retenues et emmenées au poste de police pour contrôle
d'identité. Le Tribunal de district de Zurich avait considéré, sur recours des trois
intéressés, que l'intervention de la police était conforme au droit. Ils avaient été
encerclés puis contrôlés, sans qu'une accusation n'ait ensuite été formulée à leur
encontre. Leur maintien sur place avait duré entre une et deux heures et demie lors de
l'encerclement, puis entre deux heures et trois heures et demie lors du contrôle.
Lorsqu'ils ont été relâchés, l'accès à certains secteurs du centre ville leur a été interdit
durant 24 heures. En mars 2015, la Cour suprême du canton de Zurich a confirmé la
décision du Tribunal de district.
Dans sa délibération publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette les recours formés
par les trois personnes concernées. Le maintien des recourants durant l'encerclement
puis la garde policière, de même que l'interdiction de périmètre temporaire étaient
conformes au droit. Vu les circonstances et les expériences des dernières années, on
pouvait craindre durant cette journée la formation imminente d'une manifestation non
autorisée pouvant vraisemblablement donner lieu à des débordements violents. L'action
de la police a ainsi permis le maintien de la sécurité et de l'ordre public, empêché la
commission d'infractions et prévenu un danger imminent; elle pouvait ainsi se fonder sur
les dispositions correspondantes de la loi zurichoise sur la police. La rétention des
recourants apparaît aussi proportionnée compte tenu des circonstances. On ne voit pas
quelles autres mesures, aussi efficaces mais portant une atteinte moins grave aux droits
fondamentaux des recourants, auraient pu être adoptées. Les personnes qui ne
pouvaient être considérées comme participants à la manifestation avaient pu quitter
librement la Kanzleiareal. Si les participants potentiels à la manifestation avaient aussi
pu quitter les lieux immédiatement après l'encerclement, il aurait fallu compter avec la
possibilité qu'ils prennent part peu après à une manifestation violente en un autre
endroit. Il n'était guère possible de contrôler sur place les nombreuses personnes
présentes en temps utile. Des intérêts publics importants s'opposaient ainsi au droit des
recourants à se mouvoir et à se rassembler librement ainsi qu'à pouvoir exprimer leur
opinion. Selon les expériences des dernières années, les manifestations du 1 er mai
avaient régulièrement donné lieu à des débordements graves provoquant des
dommages matériels importants ainsi que des blessés tant chez les manifestants et les
forces de police que parmi des personnes non impliquées. Enfin, la rétention des
recourants n'apparaît pas non plus contraire à la Convention européenne des droits de
l'homme (CEDH).
| 2 |
|
1C_231_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 23. November 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. November 2016 (1C_231/2015)
Beschwerde gegen Verweigerung der Bewilligungen zum Betrieb
eines Kleinwasserkraftwerks im Kanton Waadt gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde gegen die Aufhebung der Bewilligungen
zum Betrieb des geplanten Kleinwasserkraftwerks in der Schlucht von Covatanne im
Kanton Waadt gut. Dass das Kleinwasserkraftwerk nur relativ wenig Strom
produzieren würde, stellt aufgrund der geringen Auswirkungen der geplanten Anlage
auf Natur und Umwelt keinen ausreichenden Grund dar, um auf das Projekt zu
verzichten. Das Kantonsgericht des Kantons Waadt muss neu entscheiden und dabei
insbesondere ergänzend die Wirtschaftlichkeit des Projekts prüfen.
Das Projekt betrifft ein Kleinwasserkraftwerk am Bach Arnon zwischen den Gemeinden
Sainte-Croix und Vuiteboeuf. In der Schlucht von Covatanne ist die Erstellung der
Wasserfassung geplant. Über eine Druckleitung von rund 1300 Metern Länge soll das
Wasser zur Kraftwerkzentrale in Vuiteboeuf geleitet werden. Das Kleinwasserkraftwerk
soll jährlich rund 1,78 Gigawattstunden (GWh) Strom produzieren. Die Betreibergesellschaft Estia SA ersuchte 2012 um Erteilung der entsprechenden Konzession. Das
Departement für Sicherheit und Umwelt des Kantons Waadt erteilte 2013 die zum
Betrieb des Kleinwasserkraftwerks erforderlichen Bewilligungen. Das Kantonsgericht
des Kantons Waadt hiess 2015 die dagegen erhobene Beschwerde von fünf Umweltund Naturschutzorganisationen (Pro Natura, Pro Natura Vaud, WWF Schweiz, WWF
Vaud und Waadtländer Flussfischergesellschaft) gut und hob die Bewilligungen auf.
Seinen Entscheid begründete es im Wesentlichen mit dem geringen Stromproduktionspotenzial des geplanten Kleinwasserkraftwerks.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Betreibergesellschaft Estia SA an seiner
Beratung vom Mittwoch gut, hebt den Entscheid des Kantonsgerichts auf und schickt die
Sache zur Neubeurteilung an dieses zurück. Das Bundesgericht kommt in Anwendung
der aktuell geltenden Fassung des Bundesgesetzes über die Energie zum Schluss, dass
die vom Kantonsgericht vorgenommene Interessenabwägung dessen Entscheid nicht zu
rechtfertigen vermag. Die Bewilligung eines Kleinwasserkraftwerks hängt tatsächlich
nicht von einer minimalen Stromproduktionsmenge des fraglichen Projekts ab. Der
eidgenössische Gesetzgeber hat im geltenden Energiegesetz festgelegt, dass die
durchschnittliche Jahreserzeugung von Elektrizität aus Wasserkraft bis zum Jahr 2030
gegenüber dem Stand von 2000 um mindestens 2000 GWh zu erhöhen ist. Das
Beitragspotential von neuen Kleinwasserkraftwerken liegt bei rund der Hälfte bis zu zwei
Dritteln dieser Menge. Zur Erreichung des gesetzlichen Ziels sind Kleinwasserkraftwerke deshalb unverzichtbar. Dabei sind in jedem einzelnen Fall die unterschiedlichen
Interessen gegeneinander abzuwägen. Im konkreten Fall liegt die Leistung des fraglichen Kleinwasserkraftwerks nur geringfügig unter dem durchschnittlichen Stromproduktionswert der im Kanton Waadt gegenwärtig laufenden Projekte zur Erhöhung der
Stromproduktion aus Wasserkraft. Das öffentliche Interesse wird im Übrigen verstärkt
durch den Umstand, dass das geplante Kleinwasserkraftwerk im Gegensatz zur
Mehrzahl anderer Wasserkraftanlagen am meisten Strom im Winter liefern würde. Was
den Landschaftsschutz betrifft, sind die Auswirkungen des Projekts gering. Das
Kantonsgericht hat diesbezüglich selber die Ansicht vertreten, dass die Qualität der
Schlucht von Covatanne durch die Anlage nicht beeinträchtigt würde. Von untergeordneter Bedeutung ist auch der Einfluss des Kleinwasserkraftwerks auf die Fischereierträge, zumal der Fischbestand im fraglichen Gebiet von der Aussetzung von Jungfischen abhängt.
Bei der Neubeurteilung wird das Kantonsgericht allerdings insbesondere noch die
Wirtschaftlichkeit des geplanten Kleinwasserkraftwerks prüfen müssen. Die Bewilligung
eines finanziell nicht tragfähigen Projekts würde den Absichten des Gesetzgebers
widersprechen, selbst wenn dieses nur geringe Auswirkungen auf das ökologische
Gleichgewicht hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 23 novembre 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 novembre (1C_231/2015)
Admission d'un recours contre l'annulation des autorisations
nécessaires à l'exploitation d'une centrale hydroélectrique dans le
canton de Vaud
Le Tribunal fédéral admet le recours contre l'annulation des autorisations pour
l'exploitation d'une petite centrale hydroélectrique projetée dans les gorges de
Covatanne (VD). Vu l'incidence réduite du projet sur la nature et l'environnement, la
faible production d'électricité ne justifie pas la renonciation au projet. Le Tribunal
cantonal vaudois devra cependant statuer à nouveau après avoir examiné
notamment la rentabilité économique du projet.
Le projet concerne une petite centrale hydroélectrique sur le cours d'eau de l'Arnon,
entre Sainte-Croix et Vuiteboeuf. La prise d'eau doit être installée dans les gorges de
Covatanne. L'eau serait acheminée vers la centrale électrique située dans le village de
Vuiteboeuf par une conduite d'une longueur d'environ 1'300 m. La production annuelle
serait de 1,78 GWh. En 2012, Estia SA a déposé une demande de concession pour ce
projet. Le Département de la sécurité et de l'environnement de l'Etat de Vaud a accordé
les autorisations nécessaires à l'exploitation en 2013. En 2015, le Tribunal cantonal
vaudois a admis les recours interjetés par cinq associations de protection de la nature et
de l'environnement (Pro Natura, Pro Natura Vaud, WWF Suisse, WWF Vaud et la
Société vaudoise des pêcheurs en rivière) et annulé ces autorisations. Cette instance a
en substance considéré que la production d'énergie électrique de la centrale serait trop
faible.
Le Tribunal fédéral admet le recours de la société exploitante Estia SA lors de sa
séance de mercredi, annule l'arrêt du Tribunal cantonal et lui renvoie le dossier pour
complément d'instruction. Appliquant la loi fédérale sur l'énergie dans sa version
actuelle, le Tribunal fédéral constate que la pesée des intérêts en présence ne justifie
pas de renoncer à l'exploitation des eaux. L'octroi d'une telle autorisation ne dépend en
effet pas d'un seuil minimal fixe de production d'énergie. Dans le droit actuel, le
législateur fédéral a fixé comme objectif pour l'an 2030 une augmentation de la
production annuelle moyenne d'électricité dans les centrales hydrauliques de 2000 GWh
au moins par rapport à la production de l'an 2000. L'apport potentiel des nouvelles
petites centrales hydroélectriques représente entre la moitié et les deux tiers de cet
objectif d'augmentation. De telles installations apparaissent dès lors indispensables à la
poursuite de l'objectif légal. Dans chaque cas, les différents intérêts doivent être mis en
balance les uns avec les autres. En l'espèce, la production de la centrale litigieuse ne
serait que légèrement inférieure à la moyenne de production des projets en cours dans
le canton de Vaud contribuant à l'augmentation de la part de l'hydroélectrique. L'intérêt
public à la production énergétique du projet est en outre renforcé par le fait que la
centrale litigieuse, qui a un profil de production inversé par rapport à la plupart des
centrales, produirait du courant électrique principalement en hiver. En ce qui concerne
la protection du paysage, les atteintes portées par le projet seraient faibles. Le Tribunal
cantonal a lui-même constaté que la qualité paysagère des gorges de Covatanne ne
serait pas compromise par le projet. De même, l'incidence de la centrale sur le
rendement de la pêche, qui dépend dans le secteur en question de mesures de
repeuplement, est également de peu d'importance.
Lors de la reprise de l'instruction, le Tribunal cantonal doit encore examiner notamment
la rentabilité économique de la centrale. Autoriser un nouveau projet non viable sur le
plan économique irait en effet à l'encontre de la volonté du législateur, ce quand bien
même la centrale n'aurait qu'un faible impact sur l'équilibre écologique.
| 2 |
|
1C_231_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 23. November 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 23. November 2016 (1C_231/2015)
Beschwerde gegen Verweigerung der Bewilligungen zum Betrieb
eines Kleinwasserkraftwerks im Kanton Waadt gutgeheissen
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde gegen die Aufhebung der Bewilligungen
zum Betrieb des geplanten Kleinwasserkraftwerks in der Schlucht von Covatanne im
Kanton Waadt gut. Dass das Kleinwasserkraftwerk nur relativ wenig Strom
produzieren würde, stellt aufgrund der geringen Auswirkungen der geplanten Anlage
auf Natur und Umwelt keinen ausreichenden Grund dar, um auf das Projekt zu
verzichten. Das Kantonsgericht des Kantons Waadt muss neu entscheiden und dabei
insbesondere ergänzend die Wirtschaftlichkeit des Projekts prüfen.
Das Projekt betrifft ein Kleinwasserkraftwerk am Bach Arnon zwischen den Gemeinden
Sainte-Croix und Vuiteboeuf. In der Schlucht von Covatanne ist die Erstellung der
Wasserfassung geplant. Über eine Druckleitung von rund 1300 Metern Länge soll das
Wasser zur Kraftwerkzentrale in Vuiteboeuf geleitet werden. Das Kleinwasserkraftwerk
soll jährlich rund 1,78 Gigawattstunden (GWh) Strom produzieren. Die Betreibergesellschaft Estia SA ersuchte 2012 um Erteilung der entsprechenden Konzession. Das
Departement für Sicherheit und Umwelt des Kantons Waadt erteilte 2013 die zum
Betrieb des Kleinwasserkraftwerks erforderlichen Bewilligungen. Das Kantonsgericht
des Kantons Waadt hiess 2015 die dagegen erhobene Beschwerde von fünf Umweltund Naturschutzorganisationen (Pro Natura, Pro Natura Vaud, WWF Schweiz, WWF
Vaud und Waadtländer Flussfischergesellschaft) gut und hob die Bewilligungen auf.
Seinen Entscheid begründete es im Wesentlichen mit dem geringen Stromproduktionspotenzial des geplanten Kleinwasserkraftwerks.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Betreibergesellschaft Estia SA an seiner
Beratung vom Mittwoch gut, hebt den Entscheid des Kantonsgerichts auf und schickt die
Sache zur Neubeurteilung an dieses zurück. Das Bundesgericht kommt in Anwendung
der aktuell geltenden Fassung des Bundesgesetzes über die Energie zum Schluss, dass
die vom Kantonsgericht vorgenommene Interessenabwägung dessen Entscheid nicht zu
rechtfertigen vermag. Die Bewilligung eines Kleinwasserkraftwerks hängt tatsächlich
nicht von einer minimalen Stromproduktionsmenge des fraglichen Projekts ab. Der
eidgenössische Gesetzgeber hat im geltenden Energiegesetz festgelegt, dass die
durchschnittliche Jahreserzeugung von Elektrizität aus Wasserkraft bis zum Jahr 2030
gegenüber dem Stand von 2000 um mindestens 2000 GWh zu erhöhen ist. Das
Beitragspotential von neuen Kleinwasserkraftwerken liegt bei rund der Hälfte bis zu zwei
Dritteln dieser Menge. Zur Erreichung des gesetzlichen Ziels sind Kleinwasserkraftwerke deshalb unverzichtbar. Dabei sind in jedem einzelnen Fall die unterschiedlichen
Interessen gegeneinander abzuwägen. Im konkreten Fall liegt die Leistung des fraglichen Kleinwasserkraftwerks nur geringfügig unter dem durchschnittlichen Stromproduktionswert der im Kanton Waadt gegenwärtig laufenden Projekte zur Erhöhung der
Stromproduktion aus Wasserkraft. Das öffentliche Interesse wird im Übrigen verstärkt
durch den Umstand, dass das geplante Kleinwasserkraftwerk im Gegensatz zur
Mehrzahl anderer Wasserkraftanlagen am meisten Strom im Winter liefern würde. Was
den Landschaftsschutz betrifft, sind die Auswirkungen des Projekts gering. Das
Kantonsgericht hat diesbezüglich selber die Ansicht vertreten, dass die Qualität der
Schlucht von Covatanne durch die Anlage nicht beeinträchtigt würde. Von untergeordneter Bedeutung ist auch der Einfluss des Kleinwasserkraftwerks auf die Fischereierträge, zumal der Fischbestand im fraglichen Gebiet von der Aussetzung von Jungfischen abhängt.
Bei der Neubeurteilung wird das Kantonsgericht allerdings insbesondere noch die
Wirtschaftlichkeit des geplanten Kleinwasserkraftwerks prüfen müssen. Die Bewilligung
eines finanziell nicht tragfähigen Projekts würde den Absichten des Gesetzgebers
widersprechen, selbst wenn dieses nur geringe Auswirkungen auf das ökologische
Gleichgewicht hat.
| Lausanne, le 23 novembre 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 23 novembre (1C_231/2015)
Admission d'un recours contre l'annulation des autorisations
nécessaires à l'exploitation d'une centrale hydroélectrique dans le
canton de Vaud
Le Tribunal fédéral admet le recours contre l'annulation des autorisations pour
l'exploitation d'une petite centrale hydroélectrique projetée dans les gorges de
Covatanne (VD). Vu l'incidence réduite du projet sur la nature et l'environnement, la
faible production d'électricité ne justifie pas la renonciation au projet. Le Tribunal
cantonal vaudois devra cependant statuer à nouveau après avoir examiné
notamment la rentabilité économique du projet.
Le projet concerne une petite centrale hydroélectrique sur le cours d'eau de l'Arnon,
entre Sainte-Croix et Vuiteboeuf. La prise d'eau doit être installée dans les gorges de
Covatanne. L'eau serait acheminée vers la centrale électrique située dans le village de
Vuiteboeuf par une conduite d'une longueur d'environ 1'300 m. La production annuelle
serait de 1,78 GWh. En 2012, Estia SA a déposé une demande de concession pour ce
projet. Le Département de la sécurité et de l'environnement de l'Etat de Vaud a accordé
les autorisations nécessaires à l'exploitation en 2013. En 2015, le Tribunal cantonal
vaudois a admis les recours interjetés par cinq associations de protection de la nature et
de l'environnement (Pro Natura, Pro Natura Vaud, WWF Suisse, WWF Vaud et la
Société vaudoise des pêcheurs en rivière) et annulé ces autorisations. Cette instance a
en substance considéré que la production d'énergie électrique de la centrale serait trop
faible.
Le Tribunal fédéral admet le recours de la société exploitante Estia SA lors de sa
séance de mercredi, annule l'arrêt du Tribunal cantonal et lui renvoie le dossier pour
complément d'instruction. Appliquant la loi fédérale sur l'énergie dans sa version
actuelle, le Tribunal fédéral constate que la pesée des intérêts en présence ne justifie
pas de renoncer à l'exploitation des eaux. L'octroi d'une telle autorisation ne dépend en
effet pas d'un seuil minimal fixe de production d'énergie. Dans le droit actuel, le
législateur fédéral a fixé comme objectif pour l'an 2030 une augmentation de la
production annuelle moyenne d'électricité dans les centrales hydrauliques de 2000 GWh
au moins par rapport à la production de l'an 2000. L'apport potentiel des nouvelles
petites centrales hydroélectriques représente entre la moitié et les deux tiers de cet
objectif d'augmentation. De telles installations apparaissent dès lors indispensables à la
poursuite de l'objectif légal. Dans chaque cas, les différents intérêts doivent être mis en
balance les uns avec les autres. En l'espèce, la production de la centrale litigieuse ne
serait que légèrement inférieure à la moyenne de production des projets en cours dans
le canton de Vaud contribuant à l'augmentation de la part de l'hydroélectrique. L'intérêt
public à la production énergétique du projet est en outre renforcé par le fait que la
centrale litigieuse, qui a un profil de production inversé par rapport à la plupart des
centrales, produirait du courant électrique principalement en hiver. En ce qui concerne
la protection du paysage, les atteintes portées par le projet seraient faibles. Le Tribunal
cantonal a lui-même constaté que la qualité paysagère des gorges de Covatanne ne
serait pas compromise par le projet. De même, l'incidence de la centrale sur le
rendement de la pêche, qui dépend dans le secteur en question de mesures de
repeuplement, est également de peu d'importance.
Lors de la reprise de l'instruction, le Tribunal cantonal doit encore examiner notamment
la rentabilité économique de la centrale. Autoriser un nouveau projet non viable sur le
plan économique irait en effet à l'encontre de la volonté du législateur, ce quand bien
même la centrale n'aurait qu'un faible impact sur l'équilibre écologique.
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1C_232_2014_2016_04_07_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 7. April 2016
Embargo: 7. April 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. März 2016 (1C_232/2014)
Flughafen Zürich: Entschädigungsgrundsätze bei Südanflügen
Das Bundesgericht entscheidet in sechs Pilotfällen über Grundsätze zur Entschädigung von Grundeigentümern, deren Liegenschaften bei Südanflügen auf den
Flughafen Zürich direkt überflogen werden. Eine Entschädigung für den direkten
Überflug der Grundstücke in rund 350 Metern Höhe wurde zu Recht verwehrt. Für
eine Lärmentschädigung unabhängig vom direkten Überflug muss auch bei den
Südanflügen die Voraussetzung erfüllt sein, dass das Grundstück vor dem 1. Januar
1961 erworben wurde.
Im Oktober 2003 wurden die regelmässigen morgendlichen Südanflüge auf den
Flughafen Zürich eingeführt. Zahlreiche Grundeigentümer ersuchten in der Folge um
Entschädigung für den eingetretenen Minderwert ihrer Liegenschaften. Die Eidgenössische Schätzungskommission (ESchK) wählte sechs Fälle als Pilotverfahren aus, bei
denen die Grundstücke in rund 350 Metern Höhe direkt überflogen werden. Die ESchK
wies die Entschädigungsbegehren 2011 ab. Das Bundesverwaltungsgericht wies 2014
die dagegen erhobene Beschwerde eines Grundeigentümers ab, hiess diejenigen der
übrigen Betroffenen teilweise gut und wies die Sache in diesen Fällen zur Neubeurteilung an die ESchK zurück.
Das Bundesgericht weist die gemeinsam erhobene Beschwerde der Grundeigentümer
ab. Das Bundesverwaltungsgericht hat einen Anspruch auf Entschädigung wegen
direktem Überflug zu Recht verneint. Gemäss Rechtsprechung des Bundesgerichts setzt
ein entschädigungspflichtiger Eingriff in die Eigentumsrechte der Betroffenen durch
direkten Überflug spezielle, für den Überflug typische Beeinträchtigungen physischer
oder psychischer Art voraus; Fluglärm alleine reicht dazu nicht aus. Gestützt auf seinen
Augenschein durfte das Bundesverwaltungsgericht davon ausgehen, dass der Überflug
in 350 Metern Höhe keine besonders bedrohliche Wirkung hat. Nicht zu beanstanden ist
weiter, dass es auch dem Risiko herabfallender Gegenstände keine ausschlaggebende
Bedeutung beigemessen hat.
Für einen Anspruch auf Lärmentschädigung unabhängig vom direkten Überflug gilt auch
bei den von Südanflügen betroffenen Liegenschaften als Stichtag der 1. Januar 1961.
Wurde das Grundstück nach diesem Zeitpunkt erworben, fällt eine Lärmentschädigung
wegen Voraussehbarkeit der Lärmentwicklung ausser Betracht. Die Einstellung des
Militärflugbetriebs in Dübendorf, der zuvor die Möglichkeit von Südanflügen eingeschränkt hatte, rechtfertigt keine Abweichung vom fraglichen Stichdatum für die Gemeinden im Süden des Flughafens. Das Bundesgericht hat in der Vergangenheit mehrfach betont, dass es sich beim Stichdatum vom 1. Januar 1961 um eine allgemeingültige
Regel handelt. Daran hat es auch im Hinblick auf gewisse einschneidende Änderungen
des An- und Abflugbetriebs festgehalten.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 7 avril 2016
Embargo : 7 avril 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 mars 2016 (1C_232/2014)
Aéroport de Zurich: principes régissant l'octroi d'indemnités pour
survols lors d'approches par le sud
Le Tribunal fédéral statue dans six cas pilotes sur des principes relatifs à
l'indemnisation des propriétaires dont les biens-fonds sont survolés directement par
les appareils effectuant une approche de l'aéroport de Zurich par le sud. Une
indemnisation pour les survols directs de leurs bien-fonds à environ 350 mètres de
hauteur leur a été refusée à juste titre. Pour une indemnisation liée au bruit,
indépendamment d'un survol direct, la condition d'une acquisition du terrain avant le
1er janvier 1961 vaut également pour les vols approchant par le sud.
Les vols matinaux réguliers approchant l'aéroport de Zurich par le sud ont été introduits
en octobre 2003. De nombreux propriétaires ont par conséquent requis une indemnité
pour la moins-value en résultant pour leur bien-fonds. La Commission fédérale d'estimation (CFE) a choisi six cas pilotes dans lesquels les biens-fonds sont directement
survolés à une hauteur d'environ 350 mètres. Elle a rejeté les demandes d'indemnisation en 2011. En 2014, le Tribunal administratif fédéral a rejeté certains recours des
propriétaires et a partiellement admis les recours d'autres personnes intéressées,
renvoyant dans ces cas la cause à la CFE pour nouvelles décisions.
Le Tribunal fédéral rejette le recours conjoint des propriétaires. Le Tribunal administratif
fédéral a dénié à juste titre un droit à une indemnisation pour survol direct. Selon la
jurisprudence du Tribunal fédéral, une restriction au droit de propriété des intéressés
donnant lieu à indemnité pour survol direct présuppose une atteinte spécifique d'ordre
physique ou psychique, provoquée par l'intrusion des avions dans l'espace aérien du
bien-fonds; le seul bruit des avions ne suffit pas. Fondé sur l'inspection locale à laquelle
il y avait procédé, le Tribunal administratif fédéral pouvait considérer que les survols à
350 mètres de hauteur ne provoquent pas un tel effet. Qu'il n'ait pas accordé une
importance décisive au risque de chute d'objets n'est par ailleurs pas critiquable.
Pour un droit à une indemnité en raison du bruit, indépendante du survol direct, la date
du 1er janvier 1961 est aussi valable pour les biens-fonds concernés par les vols
effectuant une approche par le sud. Si le bien-fonds a été acquis après cette date,
l'indemnité n'entre pas en considération, faute de caractère imprévisible. La cessation
de l'exploitation de l'aéroport militaire à Dübendorf, qui empêchait auparavant la
possibilité d'une approche par le sud, ne justifie pas de s'écarter de la date décisive
pour les communes sises au sud de l'aéroport. Le Tribunal fédéral a insisté à de
multiples reprises sur le fait que le choix de la date du 1 er janvier 1961 constitue une
règle générale. Il a également toujours retenu cette date dans le cas de certaines
modifications cruciales des couloirs d'approche et de décollage.
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1C_232_2014_2016_04_07_T_{lang} | Lausanne, 7. April 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 18. März 2016 (1C_232/2014)
Flughafen Zürich: Entschädigungsgrundsätze bei Südanflügen
Das Bundesgericht entscheidet in sechs Pilotfällen über Grundsätze zur Entschädigung von Grundeigentümern, deren Liegenschaften bei Südanflügen auf den
Flughafen Zürich direkt überflogen werden. Eine Entschädigung für den direkten
Überflug der Grundstücke in rund 350 Metern Höhe wurde zu Recht verwehrt. Für
eine Lärmentschädigung unabhängig vom direkten Überflug muss auch bei den
Südanflügen die Voraussetzung erfüllt sein, dass das Grundstück vor dem 1. Januar
1961 erworben wurde.
Im Oktober 2003 wurden die regelmässigen morgendlichen Südanflüge auf den
Flughafen Zürich eingeführt. Zahlreiche Grundeigentümer ersuchten in der Folge um
Entschädigung für den eingetretenen Minderwert ihrer Liegenschaften. Die Eidgenössische Schätzungskommission (ESchK) wählte sechs Fälle als Pilotverfahren aus, bei
denen die Grundstücke in rund 350 Metern Höhe direkt überflogen werden. Die ESchK
wies die Entschädigungsbegehren 2011 ab. Das Bundesverwaltungsgericht wies 2014
die dagegen erhobene Beschwerde eines Grundeigentümers ab, hiess diejenigen der
übrigen Betroffenen teilweise gut und wies die Sache in diesen Fällen zur Neubeurteilung an die ESchK zurück.
Das Bundesgericht weist die gemeinsam erhobene Beschwerde der Grundeigentümer
ab. Das Bundesverwaltungsgericht hat einen Anspruch auf Entschädigung wegen
direktem Überflug zu Recht verneint. Gemäss Rechtsprechung des Bundesgerichts setzt
ein entschädigungspflichtiger Eingriff in die Eigentumsrechte der Betroffenen durch
direkten Überflug spezielle, für den Überflug typische Beeinträchtigungen physischer
oder psychischer Art voraus; Fluglärm alleine reicht dazu nicht aus. Gestützt auf seinen
Augenschein durfte das Bundesverwaltungsgericht davon ausgehen, dass der Überflug
in 350 Metern Höhe keine besonders bedrohliche Wirkung hat. Nicht zu beanstanden ist
weiter, dass es auch dem Risiko herabfallender Gegenstände keine ausschlaggebende
Bedeutung beigemessen hat.
Für einen Anspruch auf Lärmentschädigung unabhängig vom direkten Überflug gilt auch
bei den von Südanflügen betroffenen Liegenschaften als Stichtag der 1. Januar 1961.
Wurde das Grundstück nach diesem Zeitpunkt erworben, fällt eine Lärmentschädigung
wegen Voraussehbarkeit der Lärmentwicklung ausser Betracht. Die Einstellung des
Militärflugbetriebs in Dübendorf, der zuvor die Möglichkeit von Südanflügen eingeschränkt hatte, rechtfertigt keine Abweichung vom fraglichen Stichdatum für die Gemeinden im Süden des Flughafens. Das Bundesgericht hat in der Vergangenheit mehrfach betont, dass es sich beim Stichdatum vom 1. Januar 1961 um eine allgemeingültige
Regel handelt. Daran hat es auch im Hinblick auf gewisse einschneidende Änderungen
des An- und Abflugbetriebs festgehalten.
| Lausanne, le 7 avril 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 18 mars 2016 (1C_232/2014)
Aéroport de Zurich: principes régissant l'octroi d'indemnités pour
survols lors d'approches par le sud
Le Tribunal fédéral statue dans six cas pilotes sur des principes relatifs à
l'indemnisation des propriétaires dont les biens-fonds sont survolés directement par
les appareils effectuant une approche de l'aéroport de Zurich par le sud. Une
indemnisation pour les survols directs de leurs bien-fonds à environ 350 mètres de
hauteur leur a été refusée à juste titre. Pour une indemnisation liée au bruit,
indépendamment d'un survol direct, la condition d'une acquisition du terrain avant le
1er janvier 1961 vaut également pour les vols approchant par le sud.
Les vols matinaux réguliers approchant l'aéroport de Zurich par le sud ont été introduits
en octobre 2003. De nombreux propriétaires ont par conséquent requis une indemnité
pour la moins-value en résultant pour leur bien-fonds. La Commission fédérale d'estimation (CFE) a choisi six cas pilotes dans lesquels les biens-fonds sont directement
survolés à une hauteur d'environ 350 mètres. Elle a rejeté les demandes d'indemnisation en 2011. En 2014, le Tribunal administratif fédéral a rejeté certains recours des
propriétaires et a partiellement admis les recours d'autres personnes intéressées,
renvoyant dans ces cas la cause à la CFE pour nouvelles décisions.
Le Tribunal fédéral rejette le recours conjoint des propriétaires. Le Tribunal administratif
fédéral a dénié à juste titre un droit à une indemnisation pour survol direct. Selon la
jurisprudence du Tribunal fédéral, une restriction au droit de propriété des intéressés
donnant lieu à indemnité pour survol direct présuppose une atteinte spécifique d'ordre
physique ou psychique, provoquée par l'intrusion des avions dans l'espace aérien du
bien-fonds; le seul bruit des avions ne suffit pas. Fondé sur l'inspection locale à laquelle
il y avait procédé, le Tribunal administratif fédéral pouvait considérer que les survols à
350 mètres de hauteur ne provoquent pas un tel effet. Qu'il n'ait pas accordé une
importance décisive au risque de chute d'objets n'est par ailleurs pas critiquable.
Pour un droit à une indemnité en raison du bruit, indépendante du survol direct, la date
du 1er janvier 1961 est aussi valable pour les biens-fonds concernés par les vols
effectuant une approche par le sud. Si le bien-fonds a été acquis après cette date,
l'indemnité n'entre pas en considération, faute de caractère imprévisible. La cessation
de l'exploitation de l'aéroport militaire à Dübendorf, qui empêchait auparavant la
possibilité d'une approche par le sud, ne justifie pas de s'écarter de la date décisive
pour les communes sises au sud de l'aéroport. Le Tribunal fédéral a insisté à de
multiples reprises sur le fait que le choix de la date du 1 er janvier 1961 constitue une
règle générale. Il a également toujours retenu cette date dans le cas de certaines
modifications cruciales des couloirs d'approche et de décollage.
| 2 |
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1C_256_2014_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 17. März 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 17. März 2016 (1C_256/2014, 1C_257/2014, 1C_258/2014, 1C_259/2014,
1C_260/2014, 1C_261/2014, 1C_262/2014, 1C_263/2014)
Flughafen Zürich: Entschädigungsgrundsätze bei direktem Überflug
Das Bundesgericht entscheidet in acht Pilotfällen über Grundsatzfragen zur Entschädigung von Grundeigentümern, deren Liegenschaften bei Ostanflügen auf den Flughafen Zürich direkt überflogen werden. In der Regel ist der Minderwert des gesamten
Grundstücks zu entschädigen. Zur Berechnung des lärmbedingten Minderwerts von
Ertragsliegenschaften ist weiterhin das Modell der Eidgenössischen Schätzungskommission anzuwenden. Für die nicht lärmbedingten Beeinträchtigungen beim
Überflug ist ein Zuschlag zu gewähren.
Nach Einführung der "Ostanflüge" auf Piste 28 des Flughafens Zürich im Oktober 2001
ersuchten zahlreiche Grundeigentümer um Entschädigung für den eingetretenen
Minderwert ihrer Liegenschaften. 2011 entschied die Eidgenössische Schätzungskommission (ESchK) acht Pilotfälle zu Grundstücken in Kloten, die in geringer Höhe direkt
überflogen werden und sprach den Grundeigentümern eine Entschädigung zu. Das
Bundesverwaltungsgericht hiess die Beschwerden der Flughafen Zürich AG, des
Kantons Zürich sowie der Grundeigentümer im April 2014 teilweise gut und wies die
Verfahren zur Neubeurteilung zurück an die ESchK.
Die Flughafen Zürich AG und der Kanton Zürich gelangten ans Bundesgericht. Dieses
heisst die Beschwerden in seiner öffentlichen Beratung vom Donnerstag teilweise gut
und weist die Sache zur Neubeurteilung in verschiedenen Punkten zurück ans Bundesverwaltungsgericht. Dieses wird, soweit möglich, endgültig und ohne Rückweisung an
die ESchK zu entscheiden haben.
Das Bundesgericht bestätigt zunächst seine bisherige Rechtsprechung zu den grundsätzlichen Voraussetzungen für eine Lärmentschädigung bei direktem Überflug eines
Grundstücks. Demnach spielt es in solchen Fällen insbesondere keine Rolle, ob die
Lärmentwicklung beim Grundstückerwerb bereits voraussehbar war.
Bestätigt wird weiter die Auffassung des Bundesverwaltungsgerichts, dass bei einem
direkten Überflug in der Regel der Minderwert des gesamten Grundstücks zu entschädigen ist und nicht nur derjenige für den direkt überflogenen Teil. Allerdings ist einzuräumen, dass diese Praxis dann zu stossenden Ergebnissen führen kann, wenn es sich um
ungewöhnlich grosse und/oder mit mehreren Häusern bebaute Parzellen handelt, die
nur teilweise überflogen werden. Die Entschädigung ist in solchen Fällen nur für die tatsächlich überflogenen Bauten samt Umschwung zu gewähren. Bei drei Grundstücken ist
die Entschädigung entsprechend zu kürzen.
Zur Berechnung des lärmbedingten Minderwerts von Ertragsliegenschaften ist entgegen
der Ansicht des Bundesverwaltungsgerichts das Modell der ESchK beizubehalten. Dafür
sprechen unter anderem Gründe der Rechtssicherheit und der Rechtsgleichheit sowie
das Interesse der Betroffenen an einem baldigen Abschluss der Entschädigungsverfahren.
Was die nicht lärmbezogenen Auswirkungen des direkten Überflugs (u.a. Bedrohlichkeit,
Lichteinwirkung) betrifft, ist ein entsprechender Zuschlag auf die Entschädigung zu
gewähren. Die Höhe des Zuschlags ist durch Schätzungsermessen zu bestimmen,
wobei als grober Richtwert ein Minderwert von 5 Prozent angenommen werden kann.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 17 mars 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 17 mars 2016 (1C_256/2014, 1C_257/2014, 1C_258/2014, 1C_259/2014,
1C_260/2014, 1C_261/2014, 1C_262/2014, 1C_263/2014)
Aéroport de Zurich : principes régissant les indemnisations pour
survols directs
Le Tribunal fédéral statue dans huit cas pilotes sur des questions de principe relatives à l'indemnisation des propriétaires dont les terrains sont directement survolés
par les vols approchant l'aéroport de Zurich par l'est. En général, doit être compensée la moins-value pour l'ensemble du bien-fonds. Pour le calcul de la moins-value
d'immeubles locatifs liée au bruit, il y a toujours lieu d'appliquer le modèle de la
Commission fédérale d'estimation. Pour les perturbations résultant d'autres nuisances dues aux survols, un supplément doit être accordé.
A la suite de l'ouverture du couloir d'approche par l'est vers la piste 28 de l'aéroport de
Zurich en octobre 2001, de nombreux propriétaires fonciers ont requis une indemnité
pour la moins-value qu'il en résultait pour leurs parcelles. En 2011, la Commission fédérale d'estimation (CFE) statua sur huit cas pilote relatifs à des bien-fonds sis à Kloten
qui étaient directement survolés à faible altitude et alloua une indemnité aux propriétaires. En avril 2014, le Tribunal administratif fédéral a partiellement admis les recours
de l'aéroport de Zurich SA et du canton de Zurich d'une part, ainsi que des propriétaires
d'autre part, et renvoyé le dossier à la CFE pour nouvelle décision.
L'aéroport de Zurich SA et le canton de Zurich recourent auprès du Tribunal fédéral.
Celui-ci admet partiellement les recours dans sa séance publique de jeudi et retourne la
cause au Tribunal administratif fédéral pour nouvelle décision sur différents points.
Cette instance devrait dans la mesure du possible pouvoir trancher sans nouveau renvoi
à la CFE.
Le Tribunal fédéral confirme tout d'abord sa jurisprudence relative aux conditions de
base pour une indemnisation liée au bruit en cas de survol direct d'un bien-fonds. Dans
de tels cas, peu importe que l'évolution du bruit fût déjà prévisible lors de l'acquisition du
terrain.
L'arrêt de ce jour confirme également la conception du Tribunal administratif fédéral
selon laquelle, en cas de survol direct, la moins-value est indemnisée pour toute la parcelle et non uniquement pour la partie directement survolée. Il faut toutefois reconnaître
que cette pratique peut conduire à des résultats choquants lorsque des parcelles particulièrement grandes et/ou sur lesquelles sont érigées plusieurs bâtiments ne sont que
partiellement survolées. Dans de tels cas, l'indemnité ne doit être accordée que pour les
portions de terrains supportant des bâtiments effectivement survolés. L'indemnité doit
ainsi être réduite pour trois des bien-fonds concernés.
Contrairement à ce qu'a retenu le Tribunal administratif fédéral, le modèle de la CFE
doit s'appliquer pour le calcul des moins-values des immeubles locatifs à raison du bruit.
Plaident entre autres en faveur de cette solution des motifs de sécurité du droit et d'égalité de traitement, ainsi que l'intérêt des personnes concernées à une prompte procédure d'indemnisation.
En ce qui concerne les atteintes dues aux survols directs non liées au bruit (par
exemple les immissions lumineuses des avions et le caractère intrusif du passage de
ceux-ci à très basse altitude), il convient d'accorder une indemnité supplémentaire en
conséquence. Le montant de ce supplément doit être fixé selon une estimation au cas
par cas; une moins-value d'un ordre de grandeur d'approximativement 5 pourcent est
admissible.
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1C_256_2014_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 17. März 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 17. März 2016 (1C_256/2014, 1C_257/2014, 1C_258/2014, 1C_259/2014,
1C_260/2014, 1C_261/2014, 1C_262/2014, 1C_263/2014)
Flughafen Zürich: Entschädigungsgrundsätze bei direktem Überflug
Das Bundesgericht entscheidet in acht Pilotfällen über Grundsatzfragen zur Entschädigung von Grundeigentümern, deren Liegenschaften bei Ostanflügen auf den Flughafen Zürich direkt überflogen werden. In der Regel ist der Minderwert des gesamten
Grundstücks zu entschädigen. Zur Berechnung des lärmbedingten Minderwerts von
Ertragsliegenschaften ist weiterhin das Modell der Eidgenössischen Schätzungskommission anzuwenden. Für die nicht lärmbedingten Beeinträchtigungen beim
Überflug ist ein Zuschlag zu gewähren.
Nach Einführung der "Ostanflüge" auf Piste 28 des Flughafens Zürich im Oktober 2001
ersuchten zahlreiche Grundeigentümer um Entschädigung für den eingetretenen
Minderwert ihrer Liegenschaften. 2011 entschied die Eidgenössische Schätzungskommission (ESchK) acht Pilotfälle zu Grundstücken in Kloten, die in geringer Höhe direkt
überflogen werden und sprach den Grundeigentümern eine Entschädigung zu. Das
Bundesverwaltungsgericht hiess die Beschwerden der Flughafen Zürich AG, des
Kantons Zürich sowie der Grundeigentümer im April 2014 teilweise gut und wies die
Verfahren zur Neubeurteilung zurück an die ESchK.
Die Flughafen Zürich AG und der Kanton Zürich gelangten ans Bundesgericht. Dieses
heisst die Beschwerden in seiner öffentlichen Beratung vom Donnerstag teilweise gut
und weist die Sache zur Neubeurteilung in verschiedenen Punkten zurück ans Bundesverwaltungsgericht. Dieses wird, soweit möglich, endgültig und ohne Rückweisung an
die ESchK zu entscheiden haben.
Das Bundesgericht bestätigt zunächst seine bisherige Rechtsprechung zu den grundsätzlichen Voraussetzungen für eine Lärmentschädigung bei direktem Überflug eines
Grundstücks. Demnach spielt es in solchen Fällen insbesondere keine Rolle, ob die
Lärmentwicklung beim Grundstückerwerb bereits voraussehbar war.
Bestätigt wird weiter die Auffassung des Bundesverwaltungsgerichts, dass bei einem
direkten Überflug in der Regel der Minderwert des gesamten Grundstücks zu entschädigen ist und nicht nur derjenige für den direkt überflogenen Teil. Allerdings ist einzuräumen, dass diese Praxis dann zu stossenden Ergebnissen führen kann, wenn es sich um
ungewöhnlich grosse und/oder mit mehreren Häusern bebaute Parzellen handelt, die
nur teilweise überflogen werden. Die Entschädigung ist in solchen Fällen nur für die tatsächlich überflogenen Bauten samt Umschwung zu gewähren. Bei drei Grundstücken ist
die Entschädigung entsprechend zu kürzen.
Zur Berechnung des lärmbedingten Minderwerts von Ertragsliegenschaften ist entgegen
der Ansicht des Bundesverwaltungsgerichts das Modell der ESchK beizubehalten. Dafür
sprechen unter anderem Gründe der Rechtssicherheit und der Rechtsgleichheit sowie
das Interesse der Betroffenen an einem baldigen Abschluss der Entschädigungsverfahren.
Was die nicht lärmbezogenen Auswirkungen des direkten Überflugs (u.a. Bedrohlichkeit,
Lichteinwirkung) betrifft, ist ein entsprechender Zuschlag auf die Entschädigung zu
gewähren. Die Höhe des Zuschlags ist durch Schätzungsermessen zu bestimmen,
wobei als grober Richtwert ein Minderwert von 5 Prozent angenommen werden kann.
| Lausanne, le 17 mars 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 17 mars 2016 (1C_256/2014, 1C_257/2014, 1C_258/2014, 1C_259/2014,
1C_260/2014, 1C_261/2014, 1C_262/2014, 1C_263/2014)
Aéroport de Zurich : principes régissant les indemnisations pour
survols directs
Le Tribunal fédéral statue dans huit cas pilotes sur des questions de principe relatives à l'indemnisation des propriétaires dont les terrains sont directement survolés
par les vols approchant l'aéroport de Zurich par l'est. En général, doit être compensée la moins-value pour l'ensemble du bien-fonds. Pour le calcul de la moins-value
d'immeubles locatifs liée au bruit, il y a toujours lieu d'appliquer le modèle de la
Commission fédérale d'estimation. Pour les perturbations résultant d'autres nuisances dues aux survols, un supplément doit être accordé.
A la suite de l'ouverture du couloir d'approche par l'est vers la piste 28 de l'aéroport de
Zurich en octobre 2001, de nombreux propriétaires fonciers ont requis une indemnité
pour la moins-value qu'il en résultait pour leurs parcelles. En 2011, la Commission fédérale d'estimation (CFE) statua sur huit cas pilote relatifs à des bien-fonds sis à Kloten
qui étaient directement survolés à faible altitude et alloua une indemnité aux propriétaires. En avril 2014, le Tribunal administratif fédéral a partiellement admis les recours
de l'aéroport de Zurich SA et du canton de Zurich d'une part, ainsi que des propriétaires
d'autre part, et renvoyé le dossier à la CFE pour nouvelle décision.
L'aéroport de Zurich SA et le canton de Zurich recourent auprès du Tribunal fédéral.
Celui-ci admet partiellement les recours dans sa séance publique de jeudi et retourne la
cause au Tribunal administratif fédéral pour nouvelle décision sur différents points.
Cette instance devrait dans la mesure du possible pouvoir trancher sans nouveau renvoi
à la CFE.
Le Tribunal fédéral confirme tout d'abord sa jurisprudence relative aux conditions de
base pour une indemnisation liée au bruit en cas de survol direct d'un bien-fonds. Dans
de tels cas, peu importe que l'évolution du bruit fût déjà prévisible lors de l'acquisition du
terrain.
L'arrêt de ce jour confirme également la conception du Tribunal administratif fédéral
selon laquelle, en cas de survol direct, la moins-value est indemnisée pour toute la parcelle et non uniquement pour la partie directement survolée. Il faut toutefois reconnaître
que cette pratique peut conduire à des résultats choquants lorsque des parcelles particulièrement grandes et/ou sur lesquelles sont érigées plusieurs bâtiments ne sont que
partiellement survolées. Dans de tels cas, l'indemnité ne doit être accordée que pour les
portions de terrains supportant des bâtiments effectivement survolés. L'indemnité doit
ainsi être réduite pour trois des bien-fonds concernés.
Contrairement à ce qu'a retenu le Tribunal administratif fédéral, le modèle de la CFE
doit s'appliquer pour le calcul des moins-values des immeubles locatifs à raison du bruit.
Plaident entre autres en faveur de cette solution des motifs de sécurité du droit et d'égalité de traitement, ainsi que l'intérêt des personnes concernées à une prompte procédure d'indemnisation.
En ce qui concerne les atteintes dues aux survols directs non liées au bruit (par
exemple les immissions lumineuses des avions et le caractère intrusif du passage de
ceux-ci à très basse altitude), il convient d'accorder une indemnité supplémentaire en
conséquence. Le montant de ce supplément doit être fixé selon une estimation au cas
par cas; une moins-value d'un ordre de grandeur d'approximativement 5 pourcent est
admissible.
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1C_267_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 3. Mai 2017
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Mai 2017 (1C_267/2016)
Bündner Fremdspracheninitiative gültig – Beschwerde abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde gegen die Feststellung der Gültigkeit der
im Kanton Graubünden eingereichten Volksinitiative "Nur eine Fremdsprache in der
Primarschule" ab. Die als allgemeine Anregung formulierte Initiative lässt sich ohne
offensichtlichen Widerspruch zum übergeordneten Recht umsetzen.
Die kantonale Volksinitiative "Nur eine Fremdsprache in der Primarschule (Fremdspracheninitiative)" wurde 2013 in Form einer allgemeinen Anregung eingereicht.
Gemäss der Initiative soll das Gesetz für die Volksschulen des Kantons Graubünden in
dem Sinne abgeändert werden, dass kantonsweit in der Primarschule nur eine
Fremdsprache obligatorisch ist, je nach Sprachregion Deutsch oder Englisch. Umgesetzt werden soll dies so, dass Primarschüler aus den italienisch- und rätoromanischsprachigen Regionen einzig in Deutsch und die Primarschüler aus den
deutschsprachigen Regionen einzig in Englisch obligatorisch unterrichtet werden. Der
Grosse Rat des Kantons Graubünden erklärte die Initiative im April 2015 für ungültig.
Das Bündner Verwaltungsgericht hiess im März 2016 eine dagegen erhobene
Beschwerde gut und stellte die Gültigkeit der Initiative fest.
Das Bundesgericht weist die von mehreren Privatpersonen dagegen erhobene
Beschwerde an seiner öffentlichen Sitzung vom Mittwoch ab. Die Ungültigerklärung
einer in Form der allgemeinen Anregung eingereichten Initiative setzt im Kanton
Graubünden voraus, dass deren Umsetzung ohne offensichtlichen Widerspruch zum
übergeordneten Recht von vornherein als ausgeschlossen erscheint. Das ist bei der
Fremdspracheninitiative nicht der Fall. Zunächst ist kein offensichtlicher Verstoss gegen
das Gleichbehandlungsgebot und das Diskriminierungsverbot ersichtlich. Zwar ist nicht
gewährleistet, dass die Schüler aus den verschiedenen Sprachregionen bereits am
Ende der Primarschule über vergleichbare Kenntnisse in einer zweiten Landessprache
und in Englisch verfügen. Das Verwaltungsgericht hat allerdings zu Recht festgehalten,
dass die Initiative bei entsprechender Umsetzung eine gleichwertige Sprachausbildung
aller Schüler am Ende ihrer obligatorischen Schulzeit nicht ausschliesst, zumal eine
zweite Fremdsprache in der Oberstufe relativ effizient erlernt werden kann. Allfällige
Defizite nach der Primarschule können mit einem angepassten Angebot noch innerhalb
der obligatorischen Schulzeit ausgeglichen werden. Das Gleiche gilt auch mit Blick auf
das verfassungsmässige Recht auf ausreichenden Grundschulunterricht. Hinzu kommt,
dass das Initiativbegehren das Unterrichten einer zweiten Fremdsprache in der Primarschule auf freiwilliger Ebene nicht ausschliesst.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 3 mai 2017
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 mai 2017 (1C_267/2016)
Validation de l'initiative grisonne sur les langues étrangères – rejet
du recours
Le Tribunal fédéral rejette le recours contre la constatation de la validité de l'initiative
populaire « Une seule langue étrangère à l'école primaire », déposée dans le canton
des Grisons. L'initiative rédigée en termes généraux peut être concrétisée sans
violation manifeste du droit supérieur.
L’initiative populaire cantonale « Une seule langue étrangère à l'école primaire »
(Fremdspracheninitiative), rédigée en termes généraux, a été déposée en 2013. Selon
l'initiative, la loi sur les écoles publiques du canton des Grisons doit être modifiée en ce
sens que seule une langue étrangère est obligatoire à l'école primaire, soit l'allemand,
soit l'anglais, selon les régions linguistiques. Cela doit être concrétisé de manière à ce
que les élèves de l'école primaire des régions où sont parlés l'italien et le romanche
étudient uniquement l'allemand, alors que les élèves des régions germanophones
apprennent uniquement l'anglais. En avril 2015, le Grand Conseil du canton des Grisons
a déclaré l'initiative invalide. Le Tribunal administratif grison a admis un recours déposé
contre cette décision et a constaté la validité de l'initiative, en mars 2016.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette un recours déposé
par plusieurs personnes privées contre l'arrêt grison. Dans le canton des Grisons, une
initiative rédigée en termes généraux est déclarée invalide lorsque sa mise en oeuvre
apparaît exclue, sans violation manifeste du droit supérieur. Tel n'est pas le cas de
l'initiative « Une seule langue étrangère à l'école primaire ». En effet, il n'y a de violation
manifeste ni de l'égalité de traitement, ni de l'interdiction de discrimination : il n'y a pas
de garantie à ce que les élèves des différentes régions linguistiques disposent de
connaissances comparables dans une deuxième langue nationale et en anglais, déjà à
la fin de l'école primaire. Le Tribunal administratif a d'ailleurs constaté à bon droit que
l’initiative n'exclut pas, lors de sa concrétisation, une formation linguistique équivalente
des élèves à la fin de l'école obligatoire, ce d'autant moins qu'une deuxième langue
étrangère à l'école secondaire peut être apprise de manière relativement efficace.
Toutes les carences de l'école primaire peuvent ainsi être compensées par une offre
adaptée durant l'école obligatoire. Cela vaut aussi en lien avec le droit constitutionnel à
un enseignement de base, dans la mesure où l'initiative n'exclut pas l'enseignement
facultatif d'une deuxième langue étrangère à l'école primaire.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 3 maggio 2017
Nessun embargo
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 3 maggio 2017 (1C_267/2016)
L'iniziativa grigionese sulle lingue straniere è valida – Ricorso
respinto
Il Tribunale federale respinge il ricorso contro l'accertamento della validità
dell'iniziativa popolare presentata nel Cantone dei Grigioni "Solo una lingua straniera
nelle scuole elementari". L'iniziativa formulata in maniera generica può essere
attuata senza contrapposizione evidente con il diritto di rango superiore.
L'iniziativa cantonale "Solo una lingua straniera nelle scuole elementari (Iniziativa sulle
lingue straniere)" è stata depositata nel 2013 sotto forma di una proposta generica.
Secondo l'iniziativa, la legge per le scuole popolari del Cantone dei Grigioni dev'essere
modificata nel senso che nella scuola elementare in tutto il territorio cantonale è
obbligatorio l'insegnamento di una sola lingua straniera, tedesco o inglese a seconda
delle regioni linguistiche. Essa dev'essere attuata in modo che per gli allievi delle scuole
elementari delle regioni italofone e retoromance l'insegnamento avvenga obbligatoriamente soltanto in tedesco e per quelli delle regioni germanofone in inglese. Nell'aprile
2015 il Gran Consiglio del Cantone dei Grigioni aveva dichiarato nulla l'iniziativa. Nel
marzo del 2016 il Tribunale amministrativo grigionese, in accoglimento di un ricorso,
aveva accertato la validità della stessa.
Nella seduta pubblica di mercoledì il Tribunale federale ha respinto un ricorso
presentato contro quella decisione da diversi privati. Nel Cantone dei Grigioni, la
dichiarazione di nullità di un'iniziativa presentata nella forma generica, in assenza di una
contrapposizione evidente al diritto di rango superiore, presuppone che la sua
attuazione appaia esclusa fin dall'inizio. Ciò non è il caso dell'iniziativa sulle lingue
straniere. Innanzitutto non è ravvisabile una violazione manifesta del principio della
parità di trattamento e del divieto di discriminazione. È vero che non è garantito che già
alla fine della scuola elementare gli allievi delle differenti regioni linguistiche dispongano
di conoscenze equiparabili in inglese o in una seconda lingua cantonale. Il Tribunale
amministrativo ha tuttavia ritenuto che l'iniziativa, adeguatamente attuata, non esclude
una formazione linguistica equivalente di tutti gli allievi alla fine del loro obbligo
scolastico, soprattutto perché una seconda lingua straniera può ancora essere imparata
in maniera relativamente efficiente nelle scuole superiori. Eventuali lacune dopo la
scuola elementare possono poi essere compensate con un'offerta adeguata durante il
periodo della scuola obbligatoria. Ciò vale anche sotto il profilo del diritto costituzionale
a una sufficiente istruzione scolastica. La proposta di iniziativa non esclude inoltre
l'insegnamento di una seconda lingua straniera a livello di scuola elementare su base
volontaria.
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1C_267_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 3. Mai 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 3. Mai 2017 (1C_267/2016)
Bündner Fremdspracheninitiative gültig – Beschwerde abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde gegen die Feststellung der Gültigkeit der
im Kanton Graubünden eingereichten Volksinitiative "Nur eine Fremdsprache in der
Primarschule" ab. Die als allgemeine Anregung formulierte Initiative lässt sich ohne
offensichtlichen Widerspruch zum übergeordneten Recht umsetzen.
Die kantonale Volksinitiative "Nur eine Fremdsprache in der Primarschule (Fremdspracheninitiative)" wurde 2013 in Form einer allgemeinen Anregung eingereicht.
Gemäss der Initiative soll das Gesetz für die Volksschulen des Kantons Graubünden in
dem Sinne abgeändert werden, dass kantonsweit in der Primarschule nur eine
Fremdsprache obligatorisch ist, je nach Sprachregion Deutsch oder Englisch. Umgesetzt werden soll dies so, dass Primarschüler aus den italienisch- und rätoromanischsprachigen Regionen einzig in Deutsch und die Primarschüler aus den
deutschsprachigen Regionen einzig in Englisch obligatorisch unterrichtet werden. Der
Grosse Rat des Kantons Graubünden erklärte die Initiative im April 2015 für ungültig.
Das Bündner Verwaltungsgericht hiess im März 2016 eine dagegen erhobene
Beschwerde gut und stellte die Gültigkeit der Initiative fest.
Das Bundesgericht weist die von mehreren Privatpersonen dagegen erhobene
Beschwerde an seiner öffentlichen Sitzung vom Mittwoch ab. Die Ungültigerklärung
einer in Form der allgemeinen Anregung eingereichten Initiative setzt im Kanton
Graubünden voraus, dass deren Umsetzung ohne offensichtlichen Widerspruch zum
übergeordneten Recht von vornherein als ausgeschlossen erscheint. Das ist bei der
Fremdspracheninitiative nicht der Fall. Zunächst ist kein offensichtlicher Verstoss gegen
das Gleichbehandlungsgebot und das Diskriminierungsverbot ersichtlich. Zwar ist nicht
gewährleistet, dass die Schüler aus den verschiedenen Sprachregionen bereits am
Ende der Primarschule über vergleichbare Kenntnisse in einer zweiten Landessprache
und in Englisch verfügen. Das Verwaltungsgericht hat allerdings zu Recht festgehalten,
dass die Initiative bei entsprechender Umsetzung eine gleichwertige Sprachausbildung
aller Schüler am Ende ihrer obligatorischen Schulzeit nicht ausschliesst, zumal eine
zweite Fremdsprache in der Oberstufe relativ effizient erlernt werden kann. Allfällige
Defizite nach der Primarschule können mit einem angepassten Angebot noch innerhalb
der obligatorischen Schulzeit ausgeglichen werden. Das Gleiche gilt auch mit Blick auf
das verfassungsmässige Recht auf ausreichenden Grundschulunterricht. Hinzu kommt,
dass das Initiativbegehren das Unterrichten einer zweiten Fremdsprache in der Primarschule auf freiwilliger Ebene nicht ausschliesst.
| Lausanne, le 3 mai 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 3 mai 2017 (1C_267/2016)
Validation de l'initiative grisonne sur les langues étrangères – rejet
du recours
Le Tribunal fédéral rejette le recours contre la constatation de la validité de l'initiative
populaire « Une seule langue étrangère à l'école primaire », déposée dans le canton
des Grisons. L'initiative rédigée en termes généraux peut être concrétisée sans
violation manifeste du droit supérieur.
L’initiative populaire cantonale « Une seule langue étrangère à l'école primaire »
(Fremdspracheninitiative), rédigée en termes généraux, a été déposée en 2013. Selon
l'initiative, la loi sur les écoles publiques du canton des Grisons doit être modifiée en ce
sens que seule une langue étrangère est obligatoire à l'école primaire, soit l'allemand,
soit l'anglais, selon les régions linguistiques. Cela doit être concrétisé de manière à ce
que les élèves de l'école primaire des régions où sont parlés l'italien et le romanche
étudient uniquement l'allemand, alors que les élèves des régions germanophones
apprennent uniquement l'anglais. En avril 2015, le Grand Conseil du canton des Grisons
a déclaré l'initiative invalide. Le Tribunal administratif grison a admis un recours déposé
contre cette décision et a constaté la validité de l'initiative, en mars 2016.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette un recours déposé
par plusieurs personnes privées contre l'arrêt grison. Dans le canton des Grisons, une
initiative rédigée en termes généraux est déclarée invalide lorsque sa mise en oeuvre
apparaît exclue, sans violation manifeste du droit supérieur. Tel n'est pas le cas de
l'initiative « Une seule langue étrangère à l'école primaire ». En effet, il n'y a de violation
manifeste ni de l'égalité de traitement, ni de l'interdiction de discrimination : il n'y a pas
de garantie à ce que les élèves des différentes régions linguistiques disposent de
connaissances comparables dans une deuxième langue nationale et en anglais, déjà à
la fin de l'école primaire. Le Tribunal administratif a d'ailleurs constaté à bon droit que
l’initiative n'exclut pas, lors de sa concrétisation, une formation linguistique équivalente
des élèves à la fin de l'école obligatoire, ce d'autant moins qu'une deuxième langue
étrangère à l'école secondaire peut être apprise de manière relativement efficace.
Toutes les carences de l'école primaire peuvent ainsi être compensées par une offre
adaptée durant l'école obligatoire. Cela vaut aussi en lien avec le droit constitutionnel à
un enseignement de base, dans la mesure où l'initiative n'exclut pas l'enseignement
facultatif d'une deuxième langue étrangère à l'école primaire.
| Losanna, 3 maggio 2017
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 3 maggio 2017 (1C_267/2016)
L'iniziativa grigionese sulle lingue straniere è valida – Ricorso
respinto
Il Tribunale federale respinge il ricorso contro l'accertamento della validità
dell'iniziativa popolare presentata nel Cantone dei Grigioni "Solo una lingua straniera
nelle scuole elementari". L'iniziativa formulata in maniera generica può essere
attuata senza contrapposizione evidente con il diritto di rango superiore.
L'iniziativa cantonale "Solo una lingua straniera nelle scuole elementari (Iniziativa sulle
lingue straniere)" è stata depositata nel 2013 sotto forma di una proposta generica.
Secondo l'iniziativa, la legge per le scuole popolari del Cantone dei Grigioni dev'essere
modificata nel senso che nella scuola elementare in tutto il territorio cantonale è
obbligatorio l'insegnamento di una sola lingua straniera, tedesco o inglese a seconda
delle regioni linguistiche. Essa dev'essere attuata in modo che per gli allievi delle scuole
elementari delle regioni italofone e retoromance l'insegnamento avvenga obbligatoriamente soltanto in tedesco e per quelli delle regioni germanofone in inglese. Nell'aprile
2015 il Gran Consiglio del Cantone dei Grigioni aveva dichiarato nulla l'iniziativa. Nel
marzo del 2016 il Tribunale amministrativo grigionese, in accoglimento di un ricorso,
aveva accertato la validità della stessa.
Nella seduta pubblica di mercoledì il Tribunale federale ha respinto un ricorso
presentato contro quella decisione da diversi privati. Nel Cantone dei Grigioni, la
dichiarazione di nullità di un'iniziativa presentata nella forma generica, in assenza di una
contrapposizione evidente al diritto di rango superiore, presuppone che la sua
attuazione appaia esclusa fin dall'inizio. Ciò non è il caso dell'iniziativa sulle lingue
straniere. Innanzitutto non è ravvisabile una violazione manifesta del principio della
parità di trattamento e del divieto di discriminazione. È vero che non è garantito che già
alla fine della scuola elementare gli allievi delle differenti regioni linguistiche dispongano
di conoscenze equiparabili in inglese o in una seconda lingua cantonale. Il Tribunale
amministrativo ha tuttavia ritenuto che l'iniziativa, adeguatamente attuata, non esclude
una formazione linguistica equivalente di tutti gli allievi alla fine del loro obbligo
scolastico, soprattutto perché una seconda lingua straniera può ancora essere imparata
in maniera relativamente efficiente nelle scuole superiori. Eventuali lacune dopo la
scuola elementare possono poi essere compensate con un'offerta adeguata durante il
periodo della scuola obbligatoria. Ciò vale anche sotto il profilo del diritto costituzionale
a una sufficiente istruzione scolastica. La proposta di iniziativa non esclude inoltre
l'insegnamento di una seconda lingua straniera a livello di scuola elementare su base
volontaria.
| 3 |
1C_283_2012_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 2. April 2014
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 2. April 2014 (1C_283/2012)
Bundesgericht beurteilt Konzession für Kleinwasserkraftwerk in
Obergoms
Die Kraftwerke Obergoms AG darf für ihr geplantes Kleinwasserkraftwerk nur einen
von zwei Bergbächen im südlichen Gemeindegebiet nutzen. Das Bundesgericht hat
am Mittwoch gestützt auf eine umfassende Interessenabwägung entschieden, dass
sich eine Wasserentnahme beim unberührten Gonerliwasser angesichts des geringen Beitrags des Kraftwerks zur Schweizer Energieversorgung nicht rechtfertigen
lässt.
Die Kraftwerke Obergoms AG plant auf dem Gemeindegebiet von Obergoms ein
Kleinwasserkraftwerk mit einer Bruttoleistung von 4.2 Megawatt. Dazu sollen die beiden
Bergbäche Gerewasser und Gonerliwasser gefasst werden. Gegen die Erteilung der
Wasserrechtskonzession gelangten drei Umweltverbände ans Bundesgericht. Es heisst
ihre Beschwerde in seiner öffentlichen Urteilsberatung vom Mittwoch teilweise gut und
entscheidet, dass auf die Fassung des Gonerliwassers zur Stromproduktion zu verzichten ist. Ob und inwiefern das Projekt angepasst werden kann, wird die Kraftwerke
Obergoms AG entscheiden müssen.
Das Bundesgericht kommt zunächst zum Schluss, dass entgegen der Ansicht der
Beschwerdeführer nicht für jedes kleine Kraftwerk eine Grundlage im kantonalen Richtplan erforderlich ist. Bundesrechtlich bedarf die Erteilung einer Wasserrechtskonzession
einer umfassenden Interessenabwägung. Dabei sind insbesondere der Beitrag an die
schweizerische Stromproduktion aus erneuerbaren Energien zu berücksichtigen sowie
die wirtschaftlichen Interessen des Wasserherkunftsgebiets und der Kraftwerkbetreiberin. Gemäss Energiegesetz ist die jährliche Energieproduktion massiv zu erhöhen.
Der Bund fördert deshalb die Erzeugung erneuerbarer Energien mit der kostendeckenden Einspeisevergütung (KEV).
Das Bundesgericht misst den öffentlichen und privaten Interessen an der Nutzung erneuerbarer Energien sehr grosses Gewicht zu. Diese haben aber nicht immer absoluten
Vorrang. Gemäss der Energiestrategie des Bundesrates sollen nicht sämtliche noch
freien Standorte in Schutzgebieten verbaut werden. Vielmehr sollen vor allem Anlagen
realisiert werden, die mit möglichst geringen Eingriffen den grösstmöglichen Nutzen für
die Stromproduktion entfalten.
Das geplante Kraftwerk würde den Strombedarf von rund 4'200 Personen decken und
damit einen kleinen Beitrag an das schweizerische Produktionsziel leisten. Das Kraftwerk wäre nur dank der KEV finanziell tragbar und nicht auf Strombedarfsspitzen ausgerichtet. Elektrizität würde vor allem im Sommerhalbjahr produziert. In dieser Zeit
übertrifft jedoch die schweizerische Stromproduktion den Inlandbedarf deutlich.
Im vorliegenden Fall weist vor allem das Gonerliwasser hervorragende schutzwürdige
Landschaftselemente auf. Es liegt in einem bis heute völlig unberührten kleinen Seitental und ist von weit her sichtbar. Mit seinen zahlreichen kleinen Wasserfällen und dem
aus der Ferne hörbaren Rauschen bietet es ein eindrückliches Naturschauspiel. Eine
Abwägung aller Interessen ergibt, dass die Fassung des Gonerliwassers angesichts des
geringen Nutzens des Kraftwerks für die Schweizer Energieversorgung einen Landschaftseingriff darstellen würde, der nicht zu rechtfertigen ist.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 2 avril 2014
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 2 avril 2014 (1C_283/2012)
Le Tribunal fédéral se prononce sur une concession pour une
petite centrale hydroélectrique à Obergoms
Pour la construction d'une petite centrale hydroélectrique, la société Kraftwerke
Obergoms AG ne peut utiliser que l'un des deux torrents situés au sud du territoire
communal. Le Tribunal fédéral a décidé mercredi, au terme d'une pesée globale des
intérêts en présence, que compte tenu de l'apport limité de la centrale à la production électrique suisse, il ne se justifiait pas de procéder au captage du torrent
Gonerli, encore intact.
Kraftwerke Obergoms AG prévoit la construction d'une petite centrale hydroélectrique
d'une puissance de 4,2 mégawatts dans la commune d'Obergoms, nécessitant le captage de deux torrents, Gere et Gonerli. Trois associations de protection de l'environnement ont recouru au Tribunal fédéral contre l'octroi de la concession de droits d'eau.
Dans sa délibération publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet partiellement ce
recours et décide qu'il y a lieu de renoncer au captage du torrent Gonerli pour la production d'électricité. Il appartiendra à Kraftwerke Obergoms AG de décider si et dans quelle
mesure le projet doit être adapté.
Le Tribunal fédéral considère d'abord que, contrairement à la thèse des recourants, tout
projet de petite centrale ne doit pas trouver son fondement dans le plan directeur. L'octroi d'une concession de droits d'eau nécessite, selon le droit fédéral, une pesée globale
des intérêts en présence, tenant compte en particulier de l'apport à la production suisse
d'électricité provenant des énergies renouvelables, ainsi que des intérêts écono miques
de la région concernée et de l'exploitant. Selon la loi sur l'énergie, la production
annuelle d'électricité doit être fortement augmentée. La Confédération encourage donc
la production d'énergies renouvelables par la rétribution à prix coûtant du courant injecté
(RPC).
Le Tribunal fédéral accorde une grande importance aux intérêts publics et privés liés à
l'utilisation d'énergies renouvelables. Ceux-ci ne bénéficient toutefois pas toujours d'une
priorité absolue. Selon la stratégie énergétique développée par le Conseil fédéral, tous
les emplacements encore disponibles dans les zones protégées ne doivent pas être
construits. Au contraire, doivent prioritairement être réalisées les installations permettant d'obtenir la production de courant la plus élevée pour le moins d'atteintes possibles.
L'installation prévue devrait couvrir les besoins en électricité d'environ 4'200 personnes,
ce qui ne représente qu'un petit apport à l'objectif de production suisse. La centrale litigieuse ne pourrait être assumée financièrement que grâce à la RPC, sans pouvoir satisfaire aux pics de demande de courant. L'électricité serait surtout produite pendant le
semestre d'été, période durant laquelle la production électrique suisse est nettement
supérieure aux besoins nationaux.
En l'occurrence, le torrent Gonerli représente un élément paysager particulièrement
digne de protection. Il se situe sur un petit versant jusqu'à présent complètement préservé, visible de loin. Avec ses nombreuses petites cascades audibles à distance, il
constitue un spectacle naturel marquant. Au terme de la pesée de tous les intérêts, il
apparaît que, compte tenu de l'apport modeste de l'installation pour l'approvisionnement
énergétique de la Suisse, le captage du torrent Gonerli constituerait une atteinte injustifiée au paysage.
| 2 |
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1C_283_2012_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 2. April 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 2. April 2014 (1C_283/2012)
Bundesgericht beurteilt Konzession für Kleinwasserkraftwerk in
Obergoms
Die Kraftwerke Obergoms AG darf für ihr geplantes Kleinwasserkraftwerk nur einen
von zwei Bergbächen im südlichen Gemeindegebiet nutzen. Das Bundesgericht hat
am Mittwoch gestützt auf eine umfassende Interessenabwägung entschieden, dass
sich eine Wasserentnahme beim unberührten Gonerliwasser angesichts des geringen Beitrags des Kraftwerks zur Schweizer Energieversorgung nicht rechtfertigen
lässt.
Die Kraftwerke Obergoms AG plant auf dem Gemeindegebiet von Obergoms ein
Kleinwasserkraftwerk mit einer Bruttoleistung von 4.2 Megawatt. Dazu sollen die beiden
Bergbäche Gerewasser und Gonerliwasser gefasst werden. Gegen die Erteilung der
Wasserrechtskonzession gelangten drei Umweltverbände ans Bundesgericht. Es heisst
ihre Beschwerde in seiner öffentlichen Urteilsberatung vom Mittwoch teilweise gut und
entscheidet, dass auf die Fassung des Gonerliwassers zur Stromproduktion zu verzichten ist. Ob und inwiefern das Projekt angepasst werden kann, wird die Kraftwerke
Obergoms AG entscheiden müssen.
Das Bundesgericht kommt zunächst zum Schluss, dass entgegen der Ansicht der
Beschwerdeführer nicht für jedes kleine Kraftwerk eine Grundlage im kantonalen Richtplan erforderlich ist. Bundesrechtlich bedarf die Erteilung einer Wasserrechtskonzession
einer umfassenden Interessenabwägung. Dabei sind insbesondere der Beitrag an die
schweizerische Stromproduktion aus erneuerbaren Energien zu berücksichtigen sowie
die wirtschaftlichen Interessen des Wasserherkunftsgebiets und der Kraftwerkbetreiberin. Gemäss Energiegesetz ist die jährliche Energieproduktion massiv zu erhöhen.
Der Bund fördert deshalb die Erzeugung erneuerbarer Energien mit der kostendeckenden Einspeisevergütung (KEV).
Das Bundesgericht misst den öffentlichen und privaten Interessen an der Nutzung erneuerbarer Energien sehr grosses Gewicht zu. Diese haben aber nicht immer absoluten
Vorrang. Gemäss der Energiestrategie des Bundesrates sollen nicht sämtliche noch
freien Standorte in Schutzgebieten verbaut werden. Vielmehr sollen vor allem Anlagen
realisiert werden, die mit möglichst geringen Eingriffen den grösstmöglichen Nutzen für
die Stromproduktion entfalten.
Das geplante Kraftwerk würde den Strombedarf von rund 4'200 Personen decken und
damit einen kleinen Beitrag an das schweizerische Produktionsziel leisten. Das Kraftwerk wäre nur dank der KEV finanziell tragbar und nicht auf Strombedarfsspitzen ausgerichtet. Elektrizität würde vor allem im Sommerhalbjahr produziert. In dieser Zeit
übertrifft jedoch die schweizerische Stromproduktion den Inlandbedarf deutlich.
Im vorliegenden Fall weist vor allem das Gonerliwasser hervorragende schutzwürdige
Landschaftselemente auf. Es liegt in einem bis heute völlig unberührten kleinen Seitental und ist von weit her sichtbar. Mit seinen zahlreichen kleinen Wasserfällen und dem
aus der Ferne hörbaren Rauschen bietet es ein eindrückliches Naturschauspiel. Eine
Abwägung aller Interessen ergibt, dass die Fassung des Gonerliwassers angesichts des
geringen Nutzens des Kraftwerks für die Schweizer Energieversorgung einen Landschaftseingriff darstellen würde, der nicht zu rechtfertigen ist.
| Lausanne, le 2 avril 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 2 avril 2014 (1C_283/2012)
Le Tribunal fédéral se prononce sur une concession pour une
petite centrale hydroélectrique à Obergoms
Pour la construction d'une petite centrale hydroélectrique, la société Kraftwerke
Obergoms AG ne peut utiliser que l'un des deux torrents situés au sud du territoire
communal. Le Tribunal fédéral a décidé mercredi, au terme d'une pesée globale des
intérêts en présence, que compte tenu de l'apport limité de la centrale à la production électrique suisse, il ne se justifiait pas de procéder au captage du torrent
Gonerli, encore intact.
Kraftwerke Obergoms AG prévoit la construction d'une petite centrale hydroélectrique
d'une puissance de 4,2 mégawatts dans la commune d'Obergoms, nécessitant le captage de deux torrents, Gere et Gonerli. Trois associations de protection de l'environnement ont recouru au Tribunal fédéral contre l'octroi de la concession de droits d'eau.
Dans sa délibération publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet partiellement ce
recours et décide qu'il y a lieu de renoncer au captage du torrent Gonerli pour la production d'électricité. Il appartiendra à Kraftwerke Obergoms AG de décider si et dans quelle
mesure le projet doit être adapté.
Le Tribunal fédéral considère d'abord que, contrairement à la thèse des recourants, tout
projet de petite centrale ne doit pas trouver son fondement dans le plan directeur. L'octroi d'une concession de droits d'eau nécessite, selon le droit fédéral, une pesée globale
des intérêts en présence, tenant compte en particulier de l'apport à la production suisse
d'électricité provenant des énergies renouvelables, ainsi que des intérêts écono miques
de la région concernée et de l'exploitant. Selon la loi sur l'énergie, la production
annuelle d'électricité doit être fortement augmentée. La Confédération encourage donc
la production d'énergies renouvelables par la rétribution à prix coûtant du courant injecté
(RPC).
Le Tribunal fédéral accorde une grande importance aux intérêts publics et privés liés à
l'utilisation d'énergies renouvelables. Ceux-ci ne bénéficient toutefois pas toujours d'une
priorité absolue. Selon la stratégie énergétique développée par le Conseil fédéral, tous
les emplacements encore disponibles dans les zones protégées ne doivent pas être
construits. Au contraire, doivent prioritairement être réalisées les installations permettant d'obtenir la production de courant la plus élevée pour le moins d'atteintes possibles.
L'installation prévue devrait couvrir les besoins en électricité d'environ 4'200 personnes,
ce qui ne représente qu'un petit apport à l'objectif de production suisse. La centrale litigieuse ne pourrait être assumée financièrement que grâce à la RPC, sans pouvoir satisfaire aux pics de demande de courant. L'électricité serait surtout produite pendant le
semestre d'été, période durant laquelle la production électrique suisse est nettement
supérieure aux besoins nationaux.
En l'occurrence, le torrent Gonerli représente un élément paysager particulièrement
digne de protection. Il se situe sur un petit versant jusqu'à présent complètement préservé, visible de loin. Avec ses nombreuses petites cascades audibles à distance, il
constitue un spectacle naturel marquant. Au terme de la pesée de tous les intérêts, il
apparaît que, compte tenu de l'apport modeste de l'installation pour l'approvisionnement
énergétique de la Suisse, le captage du torrent Gonerli constituerait une atteinte injustifiée au paysage.
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1C_312_2014_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 27. Mai 2015
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. Mai 2015 (1C_312/2014)
Zürcher Kulturlandinitiative mangelhaft umgesetzt
Der Zürcher Kantonsrat hat die von den Stimmberechtigten des Kantons Zürich 2012
angenommene Kulturlandinitiative nicht korrekt umgesetzt. Das Bundesgericht
heisst eine Beschwerde der Grünen Kanton Zürich sowie einer Privatperson gut,
soweit es darauf eintritt.
Die Stimmberechtigten des Kantons Zürich hatten am 17. Juni 2012 die ihnen in der
Form der allgemeinen Anregung unterbreitete kantonale Volksinitiative zum Erhalt der
landwirtschaftlich und ökologisch wertvollen Flächen (Kulturlandinitiative) angenommen.
Zur Umsetzung der Initiative arbeitete der Regierungsrat des Kantons Zürich in der
Folge einen Entwurf zur Revision des kantonalen Planungs- und Baugesetzes aus. Er
unterbreitete die Vorlage dem Zürcher Kantonsrat, beantragte allerdings gleichzeitig ihre
Ablehnung, da die Forderungen der Kulturlandinitiative auch mit dem Instrument des
kantonalen Richtplans erfüllt werden könnten. Der Kantonsrat setzte daraufhin zunächst
den revidierten kantonalen Richtplan fest. Wenig später beschloss er, auf die ihm vom
Regierungsrat unterbreitete Umsetzungsvorlage zur Revision des Planungs- und
Baugesetzes nicht einzutreten.
Das Bundesgericht heisst eine von den Grünen Kanton Zürich sowie einer Privatperson
erhobene Beschwerde in seiner Sitzung vom Mittwoch gut – soweit es darauf eintritt –
und hebt den Beschluss des Kantonsrats auf.
Das Gericht kommt einerseits zum Schluss, dass die Umsetzung der Initiative bloss mit
einer Revision des kantonalen Richtplans mit dem kantonalen Verfassungsrecht nicht
vereinbar ist, weil sie keinem der Instrumente entspricht, die für Volksinitiativen in der
Zürcher Kantonsverfassung vorgesehen sind.
Andererseits wurde die Kulturlandinitiative auch inhaltlich nicht korrekt umgesetzt. Zwar
kommt dem Kantonsrat als Umsetzungsorgan eine gewisse Gestaltungskompetenz zu.
Er hat aber eine Regelung zu treffen, die den in der Initiative zum Ausdruck gebrachten
Vorstellungen entspricht. Eine inhaltlich korrekte Umsetzung der Kulturlandinitiative
setzt voraus, dass die wertvollen Landwirtschaftsflächen in ihrem Bestand besser
geschützt werden, als dies gemäss dem revidierten Richtplan der Fall ist. Kein
wirksamer Schutz im Sinne der Initiative besteht namentlich für diejenigen wertvollen
Landwirtschaftsflächen, die innerhalb des festgesetzten Siedlungsgebiets liegen und für
deren Zuweisung zur Bauzone im kantonalen Recht keine Kompensationspflicht
vorgesehen ist.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 27 mai 2015
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 mai 2015 (1C_312/2014)
Initiative zurichoise concernant les terres cultivables
(« Kulturlandinitiative »): mise en œuvre défectueuse
Le parlement zurichois (Kantonsrat) n'a pas correctement mis en œuvre l'initiative
cantonale concernant les terres cultivables (« Kulturlandinitiative »), acceptée par les
citoyens du canton de Zurich en 2012. Le Tribunal fédéral admet un recours interjeté
par les Verts du canton de Zurich et une personne privée.
Le 17 juin 2012, les citoyens du canton de Zurich ont accepté l'initiative populaire
cantonale rédigée en termes généraux pour le maintien des surfaces agricoles et d'une
grande valeur écologique (« Kulturlandinitiative »). Pour la mise en œuvre, le Conseil
d'Etat du canton de Zurich a par la suite préparé un projet de révision de la loi cantonale
sur l'aménagement du territoire et les constructions. Il a transmis le projet au parlement
cantonal, tout en lui recommandant de le rejeter: le Conseil d'Etat considérait que les
conséquences de l'initiative pourraient aussi être remplies avec l'instrument du plan
directeur cantonal. Le parlement cantonal a ensuite adopté le plan directeur cantonal
révisé. Peu après, il décidait de ne pas entrer en matière sur le projet de révision de la
loi sur l'aménagement du territoire et les constructions élaboré par le Conseil d'Etat pour
la mise en œuvre de l'initiative.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet – dans la mesure de
sa recevabilité – le recours interjeté par les Verts du canton de Zurich et par une
personne privée et annule la décision du parlement cantonal.
D'une part, le Tribunal fédéral considère que la mise en œuvre de l'initiative simplement
par le biais d'une révision du plan directeur cantonal n'est pas conforme au droit
constitutionnel cantonal, car elle ne correspond pas à l'un des instruments de l'initiative
populaire prévu par le droit constitutionnel zurichois.
D'autre part, l'initiative n'a pas été mise en œuvre correctement. Le parlement cantonal,
en tant qu'organe de mise en œuvre, bénéficie certes d'une certaine marge
d'appréciation. Il doit toutefois préparer et adopter une réglementation qui correspond à
l'initiative. Une mise en œuvre matérielle correcte de l'initiative doit prévoir que les
surfaces agricoles de grande valeur soient mieux protégées dans leur état que ce qui
est prévu par la révision du plan directeur. Les surfaces agricoles de valeur, qui se
situent en territoire destiné à la zone à bâtir ne sont pas protégées efficacement au sens
de l'initiative, parce que le droit cantonal ne prévoit pas, en l'état, une obligation de
compensation.
| 2 |
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1C_312_2014_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 27. Mai 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. Mai 2015 (1C_312/2014)
Zürcher Kulturlandinitiative mangelhaft umgesetzt
Der Zürcher Kantonsrat hat die von den Stimmberechtigten des Kantons Zürich 2012
angenommene Kulturlandinitiative nicht korrekt umgesetzt. Das Bundesgericht
heisst eine Beschwerde der Grünen Kanton Zürich sowie einer Privatperson gut,
soweit es darauf eintritt.
Die Stimmberechtigten des Kantons Zürich hatten am 17. Juni 2012 die ihnen in der
Form der allgemeinen Anregung unterbreitete kantonale Volksinitiative zum Erhalt der
landwirtschaftlich und ökologisch wertvollen Flächen (Kulturlandinitiative) angenommen.
Zur Umsetzung der Initiative arbeitete der Regierungsrat des Kantons Zürich in der
Folge einen Entwurf zur Revision des kantonalen Planungs- und Baugesetzes aus. Er
unterbreitete die Vorlage dem Zürcher Kantonsrat, beantragte allerdings gleichzeitig ihre
Ablehnung, da die Forderungen der Kulturlandinitiative auch mit dem Instrument des
kantonalen Richtplans erfüllt werden könnten. Der Kantonsrat setzte daraufhin zunächst
den revidierten kantonalen Richtplan fest. Wenig später beschloss er, auf die ihm vom
Regierungsrat unterbreitete Umsetzungsvorlage zur Revision des Planungs- und
Baugesetzes nicht einzutreten.
Das Bundesgericht heisst eine von den Grünen Kanton Zürich sowie einer Privatperson
erhobene Beschwerde in seiner Sitzung vom Mittwoch gut – soweit es darauf eintritt –
und hebt den Beschluss des Kantonsrats auf.
Das Gericht kommt einerseits zum Schluss, dass die Umsetzung der Initiative bloss mit
einer Revision des kantonalen Richtplans mit dem kantonalen Verfassungsrecht nicht
vereinbar ist, weil sie keinem der Instrumente entspricht, die für Volksinitiativen in der
Zürcher Kantonsverfassung vorgesehen sind.
Andererseits wurde die Kulturlandinitiative auch inhaltlich nicht korrekt umgesetzt. Zwar
kommt dem Kantonsrat als Umsetzungsorgan eine gewisse Gestaltungskompetenz zu.
Er hat aber eine Regelung zu treffen, die den in der Initiative zum Ausdruck gebrachten
Vorstellungen entspricht. Eine inhaltlich korrekte Umsetzung der Kulturlandinitiative
setzt voraus, dass die wertvollen Landwirtschaftsflächen in ihrem Bestand besser
geschützt werden, als dies gemäss dem revidierten Richtplan der Fall ist. Kein
wirksamer Schutz im Sinne der Initiative besteht namentlich für diejenigen wertvollen
Landwirtschaftsflächen, die innerhalb des festgesetzten Siedlungsgebiets liegen und für
deren Zuweisung zur Bauzone im kantonalen Recht keine Kompensationspflicht
vorgesehen ist.
| Lausanne, le 27 mai 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 mai 2015 (1C_312/2014)
Initiative zurichoise concernant les terres cultivables
(« Kulturlandinitiative »): mise en œuvre défectueuse
Le parlement zurichois (Kantonsrat) n'a pas correctement mis en œuvre l'initiative
cantonale concernant les terres cultivables (« Kulturlandinitiative »), acceptée par les
citoyens du canton de Zurich en 2012. Le Tribunal fédéral admet un recours interjeté
par les Verts du canton de Zurich et une personne privée.
Le 17 juin 2012, les citoyens du canton de Zurich ont accepté l'initiative populaire
cantonale rédigée en termes généraux pour le maintien des surfaces agricoles et d'une
grande valeur écologique (« Kulturlandinitiative »). Pour la mise en œuvre, le Conseil
d'Etat du canton de Zurich a par la suite préparé un projet de révision de la loi cantonale
sur l'aménagement du territoire et les constructions. Il a transmis le projet au parlement
cantonal, tout en lui recommandant de le rejeter: le Conseil d'Etat considérait que les
conséquences de l'initiative pourraient aussi être remplies avec l'instrument du plan
directeur cantonal. Le parlement cantonal a ensuite adopté le plan directeur cantonal
révisé. Peu après, il décidait de ne pas entrer en matière sur le projet de révision de la
loi sur l'aménagement du territoire et les constructions élaboré par le Conseil d'Etat pour
la mise en œuvre de l'initiative.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet – dans la mesure de
sa recevabilité – le recours interjeté par les Verts du canton de Zurich et par une
personne privée et annule la décision du parlement cantonal.
D'une part, le Tribunal fédéral considère que la mise en œuvre de l'initiative simplement
par le biais d'une révision du plan directeur cantonal n'est pas conforme au droit
constitutionnel cantonal, car elle ne correspond pas à l'un des instruments de l'initiative
populaire prévu par le droit constitutionnel zurichois.
D'autre part, l'initiative n'a pas été mise en œuvre correctement. Le parlement cantonal,
en tant qu'organe de mise en œuvre, bénéficie certes d'une certaine marge
d'appréciation. Il doit toutefois préparer et adopter une réglementation qui correspond à
l'initiative. Une mise en œuvre matérielle correcte de l'initiative doit prévoir que les
surfaces agricoles de grande valeur soient mieux protégées dans leur état que ce qui
est prévu par la révision du plan directeur. Les surfaces agricoles de valeur, qui se
situent en territoire destiné à la zone à bâtir ne sont pas protégées efficacement au sens
de l'initiative, parce que le droit cantonal ne prévoit pas, en l'état, une obligation de
compensation.
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1C_312_2017_2018_03_08_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 8. März 2018
Embargo: 8. März 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 12. Februar 2018 (1C_312/2017)
Verbandsbeschwerde gegen Bewilligungen für Pflanzenschutzmittel zulässig
Die Stiftung WWF Schweiz erhält im Verfahren zur Überprüfung der Bewilligung
eines Pflanzenschutzmittels Parteistellung und kann gegen die entsprechenden Verfügungen Beschwerde erheben. Zur Ausübung des Verbandsbeschwerderechts in
diesem Bereich ist es nicht erforderlich, dass sich die fragliche Verfügung auf einen
bestimmten Ort bezieht. Das Bundesgericht weist eine Beschwerde des Eidgenössischen Departements für Wirtschaft, Bildung und Forschung ab und bestätigt
den Entscheid des Bundesverwaltungsgerichts.
Das Bundesamt für Landwirtschaft (BLW) überprüft die Bewilligungen von Pflanzenschutzmitteln, wenn Anzeichen dafür bestehen, dass diese gewisse Voraussetzungen
nicht mehr erfüllen. 2015 erfuhr der WWF Schweiz von der Homepage des BLW, dass
das Bundesamt ein solches Überprüfungsverfahren zu Pflanzenschutzmitteln führt, die
den Wirkstoff "Quinoclamine" enthalten. Der WWF ersuchte in der Folge darum, ihn zu
den Verfahren beizuladen. Zur Begründung führte der WWF aus, dass der Wirkstoff
"Quinoclamine" für Wildbienen sowie für andere Insekten hochgiftig sei und die einheimische Tierwelt sowie die biologische Vielfalt gefährde. Das BLW lehnte den Antrag
des WWF auf Beiladung zum Verfahren ab. Das Bundesverwaltungsgericht hiess die
dagegen erhobene Beschwerde des WWF 2017 gut. Es war zum Schluss gekommen,
die ideelle Verbandsbeschwerde im Bereich des Natur- und Heimatschutzes setze beim
Vorliegen einer Bundesaufgabe entgegen der Ansicht des BLW nicht voraus, dass sich
die entsprechende Verfügung auf ein bestimmtes räumliches Gebiet beziehe.
Das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde des Eidgenössischen
Departements für Wirtschaft, Bildung und Forschung (WBF) ab. Artikel 12 des Naturund Heimatschutzgesetzes (NHG) regelt das Beschwerderecht und damit die Parteistellung von Organisationen im Bereich des Natur- und Heimatschutzes. Die sogenannte
ideelle Verbandsbeschwerde steht Verbänden demnach bei Entscheiden offen, welche
die Erfüllung einer Bundesaufgabe mit Bezug zum Natur- und Heimatschutz betreffen.
Weder der Wortlaut der fraglichen Norm, noch ihre Entstehungsgeschichte oder deren
Sinn und Zweck ergeben dabei Hinweise auf eine Beschränkung des Beschwerderechts
auf raumbezogene Verfügungen. Gerade der vorliegende Fall belegt, dass kein Grund
ersichtlich ist, das Verbandsbeschwerderecht bei Verfügungen auszuschliessen, die
keinen Bezug zu einem bestimmten, lokal begrenzten Raum aufweisen: Da ein zugelassenes Pflanzenschutzmittel vom Käufer ohne weitere Bewilligung eingesetzt werden
kann, müssen dessen potentielle Auswirkungen auf schützenswerte Tier- und Pflanzenarten, auf die biologische Vielfalt und auf das Ökosystem bereits im Zulassungsverfahren geprüft und vorsorglich begrenzt werden können. Die Auswirkungen zugelassener Pflanzenschutzmittel beschränken sich nicht von vornherein auf bestimmte
Gebiete. Vielmehr können Böden, Gewässer und Lebensräume in der ganzen Schweiz
betroffen sein, wobei der Schutz von Tieren und Pflanzen gegen Giftstoffe bei der
Schädlingsbekämpfung zu den zentralen Anliegen des NHG gehört. Der Ausschluss der
Verbandsbeschwerde bei der Zulassungsprüfung von Pflanzenschutzmitteln würde
damit der Absicht des Gesetzgebers klar widersprechen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 8 mars 2018
Embargo : 8 mars 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 12 février 2018 (1C_312/2017)
Recours d’associations contre les mises en circulation de produits
phytosanitaires
Dans la procédure de réexamen d’autorisations de mise en circulation de produits
phytosanitaires, la fondation WWF Suisse dispose de la qualité de partie et peut
former recours contre la décision qui s’y rapporte. Pour l’exercice du droit de
recours des associations, il n’est pas nécessaire que la décision en question se
réfère à un périmètre géographique déterminé. Le Tribunal fédéral rejette un recours
du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche et confirme
l’arrêt du Tribunal administratif fédéral.
L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) réexamine les autorisations de mise en
circulation de produits phytosanitaires lorsqu’il existe des indices que les conditions à
leur octroi ne sont plus réunies. En 2015, le WWF Suisse a appris par le site internet de
l’OFAG que celui-ci menait une telle procédure de réexamen pour le principe actif
« Quinoclamine ». Le WWF a alors tenté de prendre part à la procédure. Il justifiait cela
par le fait que la substance active « Quinoclamine » était hautement toxique pour les
abeilles sauvages ainsi que d’autres insectes et qu’elle menaçait la faune indigène ainsi
que la diversité biologique. L’OFAG a rejeté la demande du WWF de prendre part à la
procédure. Le Tribunal administratif fédéral a admis le recours formé en 2017 par le
WWF contre cette décision. Il est parvenu à la conclusion que, contrairement à l’avis de
l’OFAG, dans le cadre de l’exécution de tâches fédérales, le droit de recours des
associations à but idéal actives dans le domaine de la protection de la nature et du
patrimoine ne présuppose pas que la décision en question se réfère à un territoire
particulier.
Le Tribunal fédéral rejette le recours interjeté contre cette décision par le Département
fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche. L’article 12 de la loi sur la
protection de la nature et du patrimoine (LPN) réglemente le droit de recours et la
qualité pour agir des organisations actives dans le domaine de la protection de la nature
et du patrimoine. Le recours des associations à but idéal est ouvert aux associations
contre les décisions qui concernent l’accomplissement d’une tâche fédérale en lien avec
la protection de la nature et du patrimoine. Ni la lettre de la disposition litigieuse, ni
l’historique de son élaboration, ni encore ses sens et but ne font référence à une
limitation du droit de recours aux décisions visant un territoire déterminé. Il apparaît en
l’espèce qu’il n’existe aucun motif d’exclure le droit de recours des associations pour les
décisions sans lien avec un lieu déterminé : dès lors qu’un produit phytosanitaire
particulier peut être mis à la disposition de l’acheteur sans autre autorisation, les effets
potentiels de ce produit sur les espèces animales et végétales dignes de protection, sur
la diversité biologique et sur l’écosystème doivent déjà pouvoir être examinés dans la
procédure d’homologation et limités préventivement. Les effets d’un produit phytosanitaire ne se limitent de prime abord pas à un lieu déterminé. Au contraire, les sols,
les eaux et les milieux naturels de toute la Suisse peuvent être concernés. À ce titre, la
protection de la faune et de la flore contre les substances toxiques dans le cadre de la
lutte contre les parasites fait partie des préoccupations essentielles de la LPN.
L’exclusion du droit de recours des associations dans les procédures de réexamen de
produits phytosanitaires irait ainsi clairement à l’encontre de l’intention du législateur.
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1C_312_2017_2018_03_08_T_{lang} | Lausanne, 8. März 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 12. Februar 2018 (1C_312/2017)
Verbandsbeschwerde gegen Bewilligungen für Pflanzenschutzmittel zulässig
Die Stiftung WWF Schweiz erhält im Verfahren zur Überprüfung der Bewilligung
eines Pflanzenschutzmittels Parteistellung und kann gegen die entsprechenden Verfügungen Beschwerde erheben. Zur Ausübung des Verbandsbeschwerderechts in
diesem Bereich ist es nicht erforderlich, dass sich die fragliche Verfügung auf einen
bestimmten Ort bezieht. Das Bundesgericht weist eine Beschwerde des Eidgenössischen Departements für Wirtschaft, Bildung und Forschung ab und bestätigt
den Entscheid des Bundesverwaltungsgerichts.
Das Bundesamt für Landwirtschaft (BLW) überprüft die Bewilligungen von Pflanzenschutzmitteln, wenn Anzeichen dafür bestehen, dass diese gewisse Voraussetzungen
nicht mehr erfüllen. 2015 erfuhr der WWF Schweiz von der Homepage des BLW, dass
das Bundesamt ein solches Überprüfungsverfahren zu Pflanzenschutzmitteln führt, die
den Wirkstoff "Quinoclamine" enthalten. Der WWF ersuchte in der Folge darum, ihn zu
den Verfahren beizuladen. Zur Begründung führte der WWF aus, dass der Wirkstoff
"Quinoclamine" für Wildbienen sowie für andere Insekten hochgiftig sei und die einheimische Tierwelt sowie die biologische Vielfalt gefährde. Das BLW lehnte den Antrag
des WWF auf Beiladung zum Verfahren ab. Das Bundesverwaltungsgericht hiess die
dagegen erhobene Beschwerde des WWF 2017 gut. Es war zum Schluss gekommen,
die ideelle Verbandsbeschwerde im Bereich des Natur- und Heimatschutzes setze beim
Vorliegen einer Bundesaufgabe entgegen der Ansicht des BLW nicht voraus, dass sich
die entsprechende Verfügung auf ein bestimmtes räumliches Gebiet beziehe.
Das Bundesgericht weist die dagegen erhobene Beschwerde des Eidgenössischen
Departements für Wirtschaft, Bildung und Forschung (WBF) ab. Artikel 12 des Naturund Heimatschutzgesetzes (NHG) regelt das Beschwerderecht und damit die Parteistellung von Organisationen im Bereich des Natur- und Heimatschutzes. Die sogenannte
ideelle Verbandsbeschwerde steht Verbänden demnach bei Entscheiden offen, welche
die Erfüllung einer Bundesaufgabe mit Bezug zum Natur- und Heimatschutz betreffen.
Weder der Wortlaut der fraglichen Norm, noch ihre Entstehungsgeschichte oder deren
Sinn und Zweck ergeben dabei Hinweise auf eine Beschränkung des Beschwerderechts
auf raumbezogene Verfügungen. Gerade der vorliegende Fall belegt, dass kein Grund
ersichtlich ist, das Verbandsbeschwerderecht bei Verfügungen auszuschliessen, die
keinen Bezug zu einem bestimmten, lokal begrenzten Raum aufweisen: Da ein zugelassenes Pflanzenschutzmittel vom Käufer ohne weitere Bewilligung eingesetzt werden
kann, müssen dessen potentielle Auswirkungen auf schützenswerte Tier- und Pflanzenarten, auf die biologische Vielfalt und auf das Ökosystem bereits im Zulassungsverfahren geprüft und vorsorglich begrenzt werden können. Die Auswirkungen zugelassener Pflanzenschutzmittel beschränken sich nicht von vornherein auf bestimmte
Gebiete. Vielmehr können Böden, Gewässer und Lebensräume in der ganzen Schweiz
betroffen sein, wobei der Schutz von Tieren und Pflanzen gegen Giftstoffe bei der
Schädlingsbekämpfung zu den zentralen Anliegen des NHG gehört. Der Ausschluss der
Verbandsbeschwerde bei der Zulassungsprüfung von Pflanzenschutzmitteln würde
damit der Absicht des Gesetzgebers klar widersprechen.
| Lausanne, le 8 mars 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 12 février 2018 (1C_312/2017)
Recours d’associations contre les mises en circulation de produits
phytosanitaires
Dans la procédure de réexamen d’autorisations de mise en circulation de produits
phytosanitaires, la fondation WWF Suisse dispose de la qualité de partie et peut
former recours contre la décision qui s’y rapporte. Pour l’exercice du droit de
recours des associations, il n’est pas nécessaire que la décision en question se
réfère à un périmètre géographique déterminé. Le Tribunal fédéral rejette un recours
du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche et confirme
l’arrêt du Tribunal administratif fédéral.
L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) réexamine les autorisations de mise en
circulation de produits phytosanitaires lorsqu’il existe des indices que les conditions à
leur octroi ne sont plus réunies. En 2015, le WWF Suisse a appris par le site internet de
l’OFAG que celui-ci menait une telle procédure de réexamen pour le principe actif
« Quinoclamine ». Le WWF a alors tenté de prendre part à la procédure. Il justifiait cela
par le fait que la substance active « Quinoclamine » était hautement toxique pour les
abeilles sauvages ainsi que d’autres insectes et qu’elle menaçait la faune indigène ainsi
que la diversité biologique. L’OFAG a rejeté la demande du WWF de prendre part à la
procédure. Le Tribunal administratif fédéral a admis le recours formé en 2017 par le
WWF contre cette décision. Il est parvenu à la conclusion que, contrairement à l’avis de
l’OFAG, dans le cadre de l’exécution de tâches fédérales, le droit de recours des
associations à but idéal actives dans le domaine de la protection de la nature et du
patrimoine ne présuppose pas que la décision en question se réfère à un territoire
particulier.
Le Tribunal fédéral rejette le recours interjeté contre cette décision par le Département
fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche. L’article 12 de la loi sur la
protection de la nature et du patrimoine (LPN) réglemente le droit de recours et la
qualité pour agir des organisations actives dans le domaine de la protection de la nature
et du patrimoine. Le recours des associations à but idéal est ouvert aux associations
contre les décisions qui concernent l’accomplissement d’une tâche fédérale en lien avec
la protection de la nature et du patrimoine. Ni la lettre de la disposition litigieuse, ni
l’historique de son élaboration, ni encore ses sens et but ne font référence à une
limitation du droit de recours aux décisions visant un territoire déterminé. Il apparaît en
l’espèce qu’il n’existe aucun motif d’exclure le droit de recours des associations pour les
décisions sans lien avec un lieu déterminé : dès lors qu’un produit phytosanitaire
particulier peut être mis à la disposition de l’acheteur sans autre autorisation, les effets
potentiels de ce produit sur les espèces animales et végétales dignes de protection, sur
la diversité biologique et sur l’écosystème doivent déjà pouvoir être examinés dans la
procédure d’homologation et limités préventivement. Les effets d’un produit phytosanitaire ne se limitent de prime abord pas à un lieu déterminé. Au contraire, les sols,
les eaux et les milieux naturels de toute la Suisse peuvent être concernés. À ce titre, la
protection de la faune et de la flore contre les substances toxiques dans le cadre de la
lutte contre les parasites fait partie des préoccupations essentielles de la LPN.
L’exclusion du droit de recours des associations dans les procédures de réexamen de
produits phytosanitaires irait ainsi clairement à l’encontre de l’intention du législateur.
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1C_313_2015_2016_08_26_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 26. August 2016
Embargo: 26. August 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. August 2016 (1C_313/2015, 1C_317/2015)
Baubewilligung für Siedlung "Ringling" in Zürich-Höngg aufgehoben
Das Bundesgericht verweigert dem Bauprojekt "Ringling" im Zürcher Stadtteil Höngg
die Baubewilligung. Als Arealüberbauung, die von erheblichen Privilegien bezüglich
Geschosszahl und Ausnützungsziffer profitiert, wird das Projekt den gesetzlichen
Anforderungen an eine "besonders gute" Gestaltung nicht gerecht. Insbesondere
fehlt es an einer Eingliederung in die bauliche und landschaftliche Umgebung.
Am Rande von Zürich Höngg ist auf einer rund 30'000 Quadratmeter grossen Parzelle
der Bau einer ringförmigen Wohnsiedlung mit Innenhof geplant. Das als "Ringling"
bezeichnete Gebäude soll eine ununterbrochene Fassadenlänge von rund 650 Metern
und eine Höhe von 18 bis 25 Metern aufweisen. Es sollen 277 Wohnungen entstehen.
2013 erteilte die Bausektion der Stadt Zürich der Baugesuchstellerin die Baubewilligung.
Das Baurekursgericht des Kantons Zürich wies die dagegen erhobenen Rekurse ab, das
kantonale Verwaltungsgericht bestätigte diesen Entscheid.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerden von zwei Vorsorgestiftungen und zahlreichen Einzelpersonen gut und hebt die Baubewilligung auf. Beim Bauprojekt handelt es
sich um eine "Arealüberbauung" im Sinne des kantonalen Baugesetzes. Als solche darf
sie im Vergleich mit der Regelbauweise eine höhere Geschosszahl und eine höhere
Ausnützungsziffer aufweisen. Im Gegenzug zu dieser Privilegierung stellt das Baugesetz
an Arealüberbauungen besondere, höhere Anforderungen bezüglich Gestaltung.
Bauten, Anlagen und Umschwung einer Arealüberbauung müssen demnach "besonders
gut gestaltet" werden. Diese erhöhten Gestaltungsanforderungen erfassen insbesondere
die Beziehung der Arealüberbauung zum Ortsbild sowie zur baulichen und landschaftlichen Umgebung. Die geplante Siedlung "Ringling" fällt klar aus dem Rahmen dessen,
was in der Umgebung üblich ist. Sie tritt in keiner Weise in eine Beziehung zum Ortsbild
oder zur landschaftlichen Umgebung. Vielmehr fehlt es vollständig an einer Eingliederung in die bauliche Umgebung und an einer Rücksichtnahme auf diese. Die kantonalen
Instanzen gehen selbst nicht davon aus, dass das Projekt in eine Beziehung zum
Ortsbild sowie zur baulichen und landschaftlichen Umgebung tritt und legen auch nicht
dar, inwiefern es besonders gut gestaltet sein sollte. Das Baurekursgericht hat es als
vertretbar erachtet, das Projekt "nicht als Störfaktor" zu betrachten. Daraus ergibt sich
ohne weiteres, dass das Vorhaben nicht als "besonders gut gestaltet" gelten kann.
Indem sich das Projekt "Ringling" in einen bewussten Gegensatz zum vorbestehenden
Ortsbild setzt und die kleinteilige und offene Bauweise der Umgebung ignoriert, erfüllt es
die Anforderungen des kantonalen Baugesetzes an eine Arealüberbauung offensichtlich
nicht. Die gegenteilige Auffassung des Zürcher Verwaltungsgerichts ist nicht haltbar.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 26 août 2016
Embargo : 26 août 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 août 2016 (1C_313/2015, 1C_317/2015)
Refus du permis de construire pour la réalisation du lotissement
« Ringling » à Zurich-Höngg
Le Tribunal fédéral refuse d'autoriser le projet de construction « Ringling » prévu
dans le quartier de Zurich-Höngg. Ce projet, en sa qualité de construction
dérogatoire spéciale (« Arealüberbauung ») ne répond en effet pas aux exigences
légales imposant qu'il soit d'une « conception particulièrement réussie ». Il ne peut
dès lors bénéficier des privilèges substantiels accordés, dans cette hypothèse, par le
droit cantonal en matière de nombre d'étages et de densité des constructions. Le
projet souffre en particulier d'un manque d'intégration dans le paysage et le milieu
bâti environnant.
La réalisation d'un complexe d'habitation de forme circulaire, avec une cour intérieure,
est projetée sur une parcelle d'environ 30'000 m2 située en périphérie du quartier de
Zurich-Höngg. Ce projet, dénommé « Ringling », présente une façade ininterrompue
d'environ 650 mètres et atteignant une hauteur comprise entre 18 et 25 mètres. Ce
projet prévoit 277 logements. En 2013, la Section des constructions de la ville de Zurich
a délivré le permis de construire. Le Tribunal de première instance a rejeté les recours
formés contre cette autorisation ; ce jugement a été confirmé par le Tribunal
administratif.
Le Tribunal fédéral admet les recours formés par deux fondations de prévoyance, ainsi
que par de nombreux particuliers, et annule l'autorisation de construire. Le projet –
dérogeant aux règles de la zone à bâtir – a été conçu autour de la notion
d'« Arealüberbauung » prévue par le droit cantonal. Ce dernier accorde à de telles
constructions dérogatoires spéciales, pour autant qu'elles répondent à des exigences
élevées en matière de conception, des privilèges autorisant un nombre d'étages et un
indice d'utilisation du sol supérieurs à ceux prévus par le régime ordinaire. Ces
exigences conceptuelles élevées portent en particulier sur la relation entre la
construction dérogatoire, le site construit et le paysage dans lesquels celle-ci s'insère.
Le projet de lotissement « Ringling » dépasse manifestement le cadre de ce qui est
usuel dans les environs ; il ne s'inscrit en aucune manière dans le site construit et le
paysage environnant. Au contraire, le projet souffre d'une absence complète
d'intégration dans le milieu bâti existant duquel il ne tient pas compte. Les instances
cantonales n'affirment d'ailleurs pas que cette réalisation se trouverait dans une relation
harmonieuse avec l'image du site, les constructions existantes et le paysage. Dans son
jugement, le Tribunal de première instance a relevé que le projet ne constituait pas un
« élément perturbateur ». Il en résulte d'emblée que la conception du projet ne peut pas
être considérée comme "particulièrement réussie". Dans la mesure où il ignore
consciemment l'image préexistante du site, les dimensions plus modestes des
constructions voisines, ainsi que leur caractère ouvert, le projet « Ringling » ne répond
manifestement pas aux critères arrêtés par le droit cantonal pour la réalisation d'une
construction dérogatoire (Arealüberbauung). Le point de vue contraire du Tribunal
administratif zurichois n'est pas soutenable.
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1C_313_2015_2016_08_26_T_{lang} | Lausanne, 26. August 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 10. August 2016 (1C_313/2015, 1C_317/2015)
Baubewilligung für Siedlung "Ringling" in Zürich-Höngg aufgehoben
Das Bundesgericht verweigert dem Bauprojekt "Ringling" im Zürcher Stadtteil Höngg
die Baubewilligung. Als Arealüberbauung, die von erheblichen Privilegien bezüglich
Geschosszahl und Ausnützungsziffer profitiert, wird das Projekt den gesetzlichen
Anforderungen an eine "besonders gute" Gestaltung nicht gerecht. Insbesondere
fehlt es an einer Eingliederung in die bauliche und landschaftliche Umgebung.
Am Rande von Zürich Höngg ist auf einer rund 30'000 Quadratmeter grossen Parzelle
der Bau einer ringförmigen Wohnsiedlung mit Innenhof geplant. Das als "Ringling"
bezeichnete Gebäude soll eine ununterbrochene Fassadenlänge von rund 650 Metern
und eine Höhe von 18 bis 25 Metern aufweisen. Es sollen 277 Wohnungen entstehen.
2013 erteilte die Bausektion der Stadt Zürich der Baugesuchstellerin die Baubewilligung.
Das Baurekursgericht des Kantons Zürich wies die dagegen erhobenen Rekurse ab, das
kantonale Verwaltungsgericht bestätigte diesen Entscheid.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerden von zwei Vorsorgestiftungen und zahlreichen Einzelpersonen gut und hebt die Baubewilligung auf. Beim Bauprojekt handelt es
sich um eine "Arealüberbauung" im Sinne des kantonalen Baugesetzes. Als solche darf
sie im Vergleich mit der Regelbauweise eine höhere Geschosszahl und eine höhere
Ausnützungsziffer aufweisen. Im Gegenzug zu dieser Privilegierung stellt das Baugesetz
an Arealüberbauungen besondere, höhere Anforderungen bezüglich Gestaltung.
Bauten, Anlagen und Umschwung einer Arealüberbauung müssen demnach "besonders
gut gestaltet" werden. Diese erhöhten Gestaltungsanforderungen erfassen insbesondere
die Beziehung der Arealüberbauung zum Ortsbild sowie zur baulichen und landschaftlichen Umgebung. Die geplante Siedlung "Ringling" fällt klar aus dem Rahmen dessen,
was in der Umgebung üblich ist. Sie tritt in keiner Weise in eine Beziehung zum Ortsbild
oder zur landschaftlichen Umgebung. Vielmehr fehlt es vollständig an einer Eingliederung in die bauliche Umgebung und an einer Rücksichtnahme auf diese. Die kantonalen
Instanzen gehen selbst nicht davon aus, dass das Projekt in eine Beziehung zum
Ortsbild sowie zur baulichen und landschaftlichen Umgebung tritt und legen auch nicht
dar, inwiefern es besonders gut gestaltet sein sollte. Das Baurekursgericht hat es als
vertretbar erachtet, das Projekt "nicht als Störfaktor" zu betrachten. Daraus ergibt sich
ohne weiteres, dass das Vorhaben nicht als "besonders gut gestaltet" gelten kann.
Indem sich das Projekt "Ringling" in einen bewussten Gegensatz zum vorbestehenden
Ortsbild setzt und die kleinteilige und offene Bauweise der Umgebung ignoriert, erfüllt es
die Anforderungen des kantonalen Baugesetzes an eine Arealüberbauung offensichtlich
nicht. Die gegenteilige Auffassung des Zürcher Verwaltungsgerichts ist nicht haltbar.
| Lausanne, le 26 août 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 10 août 2016 (1C_313/2015, 1C_317/2015)
Refus du permis de construire pour la réalisation du lotissement
« Ringling » à Zurich-Höngg
Le Tribunal fédéral refuse d'autoriser le projet de construction « Ringling » prévu
dans le quartier de Zurich-Höngg. Ce projet, en sa qualité de construction
dérogatoire spéciale (« Arealüberbauung ») ne répond en effet pas aux exigences
légales imposant qu'il soit d'une « conception particulièrement réussie ». Il ne peut
dès lors bénéficier des privilèges substantiels accordés, dans cette hypothèse, par le
droit cantonal en matière de nombre d'étages et de densité des constructions. Le
projet souffre en particulier d'un manque d'intégration dans le paysage et le milieu
bâti environnant.
La réalisation d'un complexe d'habitation de forme circulaire, avec une cour intérieure,
est projetée sur une parcelle d'environ 30'000 m2 située en périphérie du quartier de
Zurich-Höngg. Ce projet, dénommé « Ringling », présente une façade ininterrompue
d'environ 650 mètres et atteignant une hauteur comprise entre 18 et 25 mètres. Ce
projet prévoit 277 logements. En 2013, la Section des constructions de la ville de Zurich
a délivré le permis de construire. Le Tribunal de première instance a rejeté les recours
formés contre cette autorisation ; ce jugement a été confirmé par le Tribunal
administratif.
Le Tribunal fédéral admet les recours formés par deux fondations de prévoyance, ainsi
que par de nombreux particuliers, et annule l'autorisation de construire. Le projet –
dérogeant aux règles de la zone à bâtir – a été conçu autour de la notion
d'« Arealüberbauung » prévue par le droit cantonal. Ce dernier accorde à de telles
constructions dérogatoires spéciales, pour autant qu'elles répondent à des exigences
élevées en matière de conception, des privilèges autorisant un nombre d'étages et un
indice d'utilisation du sol supérieurs à ceux prévus par le régime ordinaire. Ces
exigences conceptuelles élevées portent en particulier sur la relation entre la
construction dérogatoire, le site construit et le paysage dans lesquels celle-ci s'insère.
Le projet de lotissement « Ringling » dépasse manifestement le cadre de ce qui est
usuel dans les environs ; il ne s'inscrit en aucune manière dans le site construit et le
paysage environnant. Au contraire, le projet souffre d'une absence complète
d'intégration dans le milieu bâti existant duquel il ne tient pas compte. Les instances
cantonales n'affirment d'ailleurs pas que cette réalisation se trouverait dans une relation
harmonieuse avec l'image du site, les constructions existantes et le paysage. Dans son
jugement, le Tribunal de première instance a relevé que le projet ne constituait pas un
« élément perturbateur ». Il en résulte d'emblée que la conception du projet ne peut pas
être considérée comme "particulièrement réussie". Dans la mesure où il ignore
consciemment l'image préexistante du site, les dimensions plus modestes des
constructions voisines, ainsi que leur caractère ouvert, le projet « Ringling » ne répond
manifestement pas aux critères arrêtés par le droit cantonal pour la réalisation d'une
construction dérogatoire (Arealüberbauung). Le point de vue contraire du Tribunal
administratif zurichois n'est pas soutenable.
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1C_315_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 24. August 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 24. August 2016 (1C_315/2015, 1C_321/2015)
Neueinzonungen von Bauland: Beschwerderecht für Natur- und
Heimatschutzorganisationen
Gesamtschweizerische Natur- und Heimatschutzorganisationen sind berechtigt,
gegen die Neueinzonung von Bauland Einsprache und Beschwerde zu erheben. Mit
der jüngsten Revision des Raumplanungsrechts hat der Eidgenössische
Gesetzgeber eine detaillierte Neuregelung der Ausweitung von Bauzonen
vorgenommen. Das Bundesgericht stellt wie das zuständige Bundesamt fest, dass
damit die Schaffung neuer Bauzonen nunmehr als Bundesaufgabe angesehen
werden muss, was die Beschwerdebefugnis von Natur- und Heimatschutzorganisationen zur Folge hat. Im konkreten Fall heisst das Bundesgericht die
Beschwerde der Stiftung Landschaftsschutz Schweiz gegen die Neueinzonungen in
der Luzerner Gemeinde Adligenswil gut und weist die Sache zu neuer Prüfung an
den Regierungsrat des Kantons Luzern zurück.
Die Gemeindeversammlung von Adligenswil hatte 2014 eine Gesamtrevision der
Ortsplanung beschlossen. Dabei wurden überwiegend zu Wohnzwecken Neueinzonungen vorgenommen. Der Regierungsrat des Kantons Luzern genehmigte die Ortsplanung
mit gewissen Ausnahmen. Eine von der Stiftung Landschaftsschutz Schweiz (SL) gegen
die Einzonungen erhobene Beschwerde wies er ab. Die SL gelangte dagegen ans
Kantonsgericht. Dieses sprach der SL für die meisten Einzonungen in Adligenswil die
Beschwerdebefugnis ab. Einzig betreffend einer Parzelle hiess es die Beschwerde der
SL gut und hob die Einzonung auf, weil bei diesem Grundstück Fragen des Biotopschutzes streitig seien, womit eine Beschwerdeberechtigung der SL bestehe.
Das Bundesgericht heisst in seiner Beratung vom Mittwoch die Beschwerde der SL gut,
hebt den Entscheid des Kantonsgerichts auf und schickt die Sache zur neuen
Beurteilung an den Regierungsrat zurück. Dieser wird die Genehmigungsfähigkeit der
Einzonungen unter Berücksichtigung des inzwischen vom Bundesrat genehmigten
revidierten Richtplans des Kantons Luzern und der Einwände der SL neu beurteilen
müssen. Das Bundesgericht bejaht die Beschwerdelegitimation von Natur- und Heimatschutzorganisationen bezüglich der Ausweitung von Bauzonen gemäss Artikel 15 des
Raumplanungsgesetzes (RPG). Bisher waren die gesamtschweizerischen Natur- und
Heimatschutzorganisationen in diesem Bereich nur in besonderen Fällen zur Beschwerde berechtigt. Am 1. Mai 2014 ist die Revision des RPG in Kraft getreten.
Aufgrund der detaillierten Neuregelung der Begrenzung der Bauzonen durch den
Eidgenössischen Gesetzgeber liegt in diesem Bereich nunmehr eine Bundesaufgabe
vor. Davon geht auch das Bundesamt für Raumentwicklung aus. Zur Durchsetzung einer
solchen Bundesaufgabe mit Bezug zum Landschaftsschutz ist nach der Rechtsprechung
zu Artikel 12 des Bundesgesetzes über den Natur- und Heimatschutz die Beschwerde
der Natur- und Heimatschutzorganisationen bis vor Bundesgericht zuzulassen. Mit der
RPG-Revision wollte der Eidgenössische Gesetzgeber die Zersiedelung eindämmen
und den Kulturlandverlust stoppen. Der revidierte Artikel 15 RPG ist die zentrale
Bestimmung zur Begrenzung der Bauzonengrössen und damit zur Sicherstellung der
Trennung von Bauland und Nichtbauland als fundamentaler Grund satz des
Raumplanungsrechts des Bundes und des Schutzes von Natur und Landschaft.
Entscheidend für die Qualifizierung als Bundesaufgabe ist, dass Artikel 15 RPG und
seine Ausführungsbestimmungen eine unmittelbar von den Planungsbehörden in der
Richt- und Nutzungsplanung umzusetzende bundesrecht liche Regelung darstellen. Es
wird eine bundesweite Vereinheitlichung der bisher unterschiedlichen kantonalen
Praxen beim Bauzonenbedarf angestrebt.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 24 août 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 24 août 2016 (1C_315/2015, 1C_321/2015)
Création de nouvelles zones à bâtir : qualité pour recourir des
organisations vouées à la protection de la nature et du paysage
Les organisations de protection de la nature et du paysage, actives au niveau
national, sont légitimées à former opposition et recours à l'encontre de la création de
nouvelles zones à bâtir. Avec la dernière révision de la législation fédérale sur
l'aménagement du territoire le législateur a créé une nouvelle réglementation
détaillée définissant l'extension des zones à bâtir. Dès lors, le Tribunal fédéral
constate comme l'office fédéral compétent que la création de zones à bâtir nouvelles
relève dorénavant d'une tâche de la Confédération, dont découle la qualité pour agir
des organisations de protection de la nature et du paysage. Dans le cas concret, le
Tribunal fédéral admet le recours de la Fondation suisse pour la protection et
l'aménagement du paysage dirigé contre le classement de terrains en zone à bâtir
situés dans la commune lucernoise d'Adligenswil ; il renvoie la cause au Conseil
d'Etat du canton de Lucerne pour nouvel examen.
En 2014, l'Assemblée communale d'Adligenswil a adopté une révision générale de sa
planification locale. Dans ce cadre, ont principalement été effectués des classements en
zone à bâtir à des fins résidentielles. Le Conseil d'Etat du canton de Lucerne a
approuvé cette planification, l'assortissant de quelques réserves. Il a en revanche rejeté
le recours formé contre celle-ci par la Fondation suisse pour la protection et
l'aménagement du paysage (FP). Cette dernière s'est pourvue devant le Tribunal
cantonal, qui lui a nié la qualité pour recourir contre la plupart des classements en zone
à bâtir envisagés à Adligenswil. Le recours a cependant été partiellement admis et le
classement d'une parcelle, qui soulevait des questions liées à la protection des
biotopes, annulé, la fondation jouissant de la qualité pour agir dans ce domaine.
Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours formé par la FP ; il
annule en conséquence l'arrêt cantonal et retourne la cause au Conseil d'Etat pour
nouvelle décision. Ce dernier devra examiner la conformité des classements en zone
constructible au plan directeur cantonal révisé et approuvé, dans l'intervalle, par le
Conseil fédéral et tenir compte des griefs soulevés par la FP. Le Tribunal fédéral
reconnaît aux organisations vouées à la protection de la nature et du paysage la qualité
pour recourir dans le cadre de l'extension de la zone à bâtir au sens de l'article 15 de la
loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT). Jusqu'alors les organisations de
protection de la nature et du paysage actives au niveau national n'étaient légitimées à
agir, dans ce domaine, que dans certains cas particuliers. La révision de la loi fédérale
sur l'aménagement du territoire est entrée en vigueur le 1 er mai 2014. En raison du
caractère détaillé de la nouvelle réglementation relative à la délimitation de la zone à
bâtir adoptée par le législateur fédéral, cette matière relève dorénavant d'une tâche de
la Confédération. Cet avis est partagé par l'office fédéral du développement territorial.
D'après la jurisprudence concernant l'article 12 de la loi fédérale sur la protection de la
nature et du paysage, lorsqu'il s'agit de garantir l'application d'une tâche fédérale en lien
avec la protection de la nature et du paysage, la qualité pour former opposition et
recourir des organisations actives dans ce domaine doit être admise. Avec la révision de
la LAT, le législateur fédéral a entendu mettre un frein au mitage du territoire et à la
diminution des surfaces agricoles. Dans sa version révisée, l'article 15 LAT constitue la
disposition centrale en matière de délimitation des zones constructibles; à ce titre, il est
également le garant du respect de la séparation du territoire bâti et non bâti, principe
fondamental du droit fédéral de l'aménagement du territoire et de la protection de la
nature et du paysage. La qualification de tâche fédérale découle du caractère
directement applicable de la réglementation prévue par l'article 15 LAT et ses
dispositions d'exécution ; celle-ci s'impose aux autorités lors de l'établissement des
planifications directrices et d'affectation. Cette réglementation vise également à
l'uniformisation des pratiques cantonales variables en matière de détermination des
besoins prévisibles en zones à bâtir.
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1C_315_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 24. August 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 24. August 2016 (1C_315/2015, 1C_321/2015)
Neueinzonungen von Bauland: Beschwerderecht für Natur- und
Heimatschutzorganisationen
Gesamtschweizerische Natur- und Heimatschutzorganisationen sind berechtigt,
gegen die Neueinzonung von Bauland Einsprache und Beschwerde zu erheben. Mit
der jüngsten Revision des Raumplanungsrechts hat der Eidgenössische
Gesetzgeber eine detaillierte Neuregelung der Ausweitung von Bauzonen
vorgenommen. Das Bundesgericht stellt wie das zuständige Bundesamt fest, dass
damit die Schaffung neuer Bauzonen nunmehr als Bundesaufgabe angesehen
werden muss, was die Beschwerdebefugnis von Natur- und Heimatschutzorganisationen zur Folge hat. Im konkreten Fall heisst das Bundesgericht die
Beschwerde der Stiftung Landschaftsschutz Schweiz gegen die Neueinzonungen in
der Luzerner Gemeinde Adligenswil gut und weist die Sache zu neuer Prüfung an
den Regierungsrat des Kantons Luzern zurück.
Die Gemeindeversammlung von Adligenswil hatte 2014 eine Gesamtrevision der
Ortsplanung beschlossen. Dabei wurden überwiegend zu Wohnzwecken Neueinzonungen vorgenommen. Der Regierungsrat des Kantons Luzern genehmigte die Ortsplanung
mit gewissen Ausnahmen. Eine von der Stiftung Landschaftsschutz Schweiz (SL) gegen
die Einzonungen erhobene Beschwerde wies er ab. Die SL gelangte dagegen ans
Kantonsgericht. Dieses sprach der SL für die meisten Einzonungen in Adligenswil die
Beschwerdebefugnis ab. Einzig betreffend einer Parzelle hiess es die Beschwerde der
SL gut und hob die Einzonung auf, weil bei diesem Grundstück Fragen des Biotopschutzes streitig seien, womit eine Beschwerdeberechtigung der SL bestehe.
Das Bundesgericht heisst in seiner Beratung vom Mittwoch die Beschwerde der SL gut,
hebt den Entscheid des Kantonsgerichts auf und schickt die Sache zur neuen
Beurteilung an den Regierungsrat zurück. Dieser wird die Genehmigungsfähigkeit der
Einzonungen unter Berücksichtigung des inzwischen vom Bundesrat genehmigten
revidierten Richtplans des Kantons Luzern und der Einwände der SL neu beurteilen
müssen. Das Bundesgericht bejaht die Beschwerdelegitimation von Natur- und Heimatschutzorganisationen bezüglich der Ausweitung von Bauzonen gemäss Artikel 15 des
Raumplanungsgesetzes (RPG). Bisher waren die gesamtschweizerischen Natur- und
Heimatschutzorganisationen in diesem Bereich nur in besonderen Fällen zur Beschwerde berechtigt. Am 1. Mai 2014 ist die Revision des RPG in Kraft getreten.
Aufgrund der detaillierten Neuregelung der Begrenzung der Bauzonen durch den
Eidgenössischen Gesetzgeber liegt in diesem Bereich nunmehr eine Bundesaufgabe
vor. Davon geht auch das Bundesamt für Raumentwicklung aus. Zur Durchsetzung einer
solchen Bundesaufgabe mit Bezug zum Landschaftsschutz ist nach der Rechtsprechung
zu Artikel 12 des Bundesgesetzes über den Natur- und Heimatschutz die Beschwerde
der Natur- und Heimatschutzorganisationen bis vor Bundesgericht zuzulassen. Mit der
RPG-Revision wollte der Eidgenössische Gesetzgeber die Zersiedelung eindämmen
und den Kulturlandverlust stoppen. Der revidierte Artikel 15 RPG ist die zentrale
Bestimmung zur Begrenzung der Bauzonengrössen und damit zur Sicherstellung der
Trennung von Bauland und Nichtbauland als fundamentaler Grund satz des
Raumplanungsrechts des Bundes und des Schutzes von Natur und Landschaft.
Entscheidend für die Qualifizierung als Bundesaufgabe ist, dass Artikel 15 RPG und
seine Ausführungsbestimmungen eine unmittelbar von den Planungsbehörden in der
Richt- und Nutzungsplanung umzusetzende bundesrecht liche Regelung darstellen. Es
wird eine bundesweite Vereinheitlichung der bisher unterschiedlichen kantonalen
Praxen beim Bauzonenbedarf angestrebt.
| Lausanne, le 24 août 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 24 août 2016 (1C_315/2015, 1C_321/2015)
Création de nouvelles zones à bâtir : qualité pour recourir des
organisations vouées à la protection de la nature et du paysage
Les organisations de protection de la nature et du paysage, actives au niveau
national, sont légitimées à former opposition et recours à l'encontre de la création de
nouvelles zones à bâtir. Avec la dernière révision de la législation fédérale sur
l'aménagement du territoire le législateur a créé une nouvelle réglementation
détaillée définissant l'extension des zones à bâtir. Dès lors, le Tribunal fédéral
constate comme l'office fédéral compétent que la création de zones à bâtir nouvelles
relève dorénavant d'une tâche de la Confédération, dont découle la qualité pour agir
des organisations de protection de la nature et du paysage. Dans le cas concret, le
Tribunal fédéral admet le recours de la Fondation suisse pour la protection et
l'aménagement du paysage dirigé contre le classement de terrains en zone à bâtir
situés dans la commune lucernoise d'Adligenswil ; il renvoie la cause au Conseil
d'Etat du canton de Lucerne pour nouvel examen.
En 2014, l'Assemblée communale d'Adligenswil a adopté une révision générale de sa
planification locale. Dans ce cadre, ont principalement été effectués des classements en
zone à bâtir à des fins résidentielles. Le Conseil d'Etat du canton de Lucerne a
approuvé cette planification, l'assortissant de quelques réserves. Il a en revanche rejeté
le recours formé contre celle-ci par la Fondation suisse pour la protection et
l'aménagement du paysage (FP). Cette dernière s'est pourvue devant le Tribunal
cantonal, qui lui a nié la qualité pour recourir contre la plupart des classements en zone
à bâtir envisagés à Adligenswil. Le recours a cependant été partiellement admis et le
classement d'une parcelle, qui soulevait des questions liées à la protection des
biotopes, annulé, la fondation jouissant de la qualité pour agir dans ce domaine.
Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours formé par la FP ; il
annule en conséquence l'arrêt cantonal et retourne la cause au Conseil d'Etat pour
nouvelle décision. Ce dernier devra examiner la conformité des classements en zone
constructible au plan directeur cantonal révisé et approuvé, dans l'intervalle, par le
Conseil fédéral et tenir compte des griefs soulevés par la FP. Le Tribunal fédéral
reconnaît aux organisations vouées à la protection de la nature et du paysage la qualité
pour recourir dans le cadre de l'extension de la zone à bâtir au sens de l'article 15 de la
loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT). Jusqu'alors les organisations de
protection de la nature et du paysage actives au niveau national n'étaient légitimées à
agir, dans ce domaine, que dans certains cas particuliers. La révision de la loi fédérale
sur l'aménagement du territoire est entrée en vigueur le 1 er mai 2014. En raison du
caractère détaillé de la nouvelle réglementation relative à la délimitation de la zone à
bâtir adoptée par le législateur fédéral, cette matière relève dorénavant d'une tâche de
la Confédération. Cet avis est partagé par l'office fédéral du développement territorial.
D'après la jurisprudence concernant l'article 12 de la loi fédérale sur la protection de la
nature et du paysage, lorsqu'il s'agit de garantir l'application d'une tâche fédérale en lien
avec la protection de la nature et du paysage, la qualité pour former opposition et
recourir des organisations actives dans ce domaine doit être admise. Avec la révision de
la LAT, le législateur fédéral a entendu mettre un frein au mitage du territoire et à la
diminution des surfaces agricoles. Dans sa version révisée, l'article 15 LAT constitue la
disposition centrale en matière de délimitation des zones constructibles; à ce titre, il est
également le garant du respect de la séparation du territoire bâti et non bâti, principe
fondamental du droit fédéral de l'aménagement du territoire et de la protection de la
nature et du paysage. La qualification de tâche fédérale découle du caractère
directement applicable de la réglementation prévue par l'article 15 LAT et ses
dispositions d'exécution ; celle-ci s'impose aux autorités lors de l'établissement des
planifications directrices et d'affectation. Cette réglementation vise également à
l'uniformisation des pratiques cantonales variables en matière de détermination des
besoins prévisibles en zones à bâtir.
| 2 |
|
1C_315_2018_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 10. April 2019
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 10. April 2019 (1C_315/2018, 1C_316/2018, 1C_329/2018, 1C_331/2018,
1C_335/2018, 1C_337/2018, 1C_338/2018, 1C_339/2018, 1C_347/2018)
Volksinitiative "Für Ehe und Familie – gegen die Heiratsstrafe":
Abstimmung aufgehoben
Das Bundesgericht hebt die Abstimmung von 2016 über die Volksinitiative "Für Ehe
und Familie – gegen die Heiratsstrafe" auf. Die unvollständigen und intransparenten
Informationen des Bundesrates haben die Abstimmungsfreiheit der Stimmberechtigten verletzt. Angesichts der knappen Ablehnung der Vorlage und der Schwere
der Unregelmässigkeiten ist es möglich, dass das Abstimmungsresultat anders hätte
ausfallen können.
Am 28. Februar 2016 fand die Volksabstimmung zur eidgenössischen Initiative "Für Ehe
und Familie – gegen die Heiratsstrafe" statt. Die Initiative wurde von 50,8 % der
Abstimmenden verworfen (1'664'224 Nein-Stimmen gegen 1'609'152 Ja-Stimmen) und
von einer grossen Mehrheit der Kantone angenommen (durch 15 Kantone und 3
Kantone mit einer halben Standesstimme). Mit Erwahrungsbeschluss vom 19. April 2016
stellte der Bundesrat fest, dass die Vorlage somit abgelehnt worden sei. Aus den vom
Bundesrat zur Verfügung gestellten und von den politischen Akteuren sowie von den
Medien vor der Abstimmung aufgenommenen Informationen ging unter anderem hervor,
dass rund 80'000 Zweiverdiener-Ehepaare und zahlreiche Rentner-Ehepaare bei der
direkten Bundessteuer von der als "Heiratsstrafe" bezeichneten Schlechterstellung
gegenüber unverheirateten Paaren betroffen seien. 2018 informierte der Bundesrat mit
einer Medienmitteilung, dass aufgrund korrigierter Schätzungen rund 454'000 Zweiverdiener-Ehepaare (anstatt 80'000) betroffen seien. Mehrere Privatpersonen gelangten
wegen Verletzung der politischen Rechte in der Folge zunächst an ihre jeweilige
Kantonsregierung und anschliessend ans Bundesgericht. Sie verlangten insbesondere
die Aufhebung der Abstimmung.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerden an seiner öffentlichen Beratung vom
Mittwoch gut und hebt die Abstimmung vom 28. Februar 2016 auf. Die Stimmbürgerinnen und Stimmbürger wurden im Vorfeld der Abstimmung in mehreren Punkten
fehler- und lückenhaft informiert. Zunächst hatten sie keine Kenntnis darüber, dass die
genannte Zahl von 80'000 betroffenen Zweiverdiener-Ehepaaren auf einer Schätzung
beruhte. Die Zahl wurde denn auch nie in Frage gestellt, weder in den verschiedenen
offiziellen Medienmitteilungen des Bundesrates oder des Parlaments, noch in den
parlamentarischen Debatten oder in den Medien anlässlich der öffentlichen Diskussion
vor der Abstimmung. Die Stimmbürger konnten sich auf jeden Fall nicht vorstellen, dass
allenfalls über fünfmal mehr Zweiverdiener-Ehepaare von der "Heiratsstrafe" betroffen
würden als die angekündigten 80'000. Weiter wurde die Stimmbevölkerung nie darüber
informiert, dass die Eidgenossenschaft über keine Statistiken zur Zahl der von der
"Heiratsstrafe" betroffenen verheirateten Zweiverdiener verfügt. Schliesslich wussten die
Stimmberechtigten nicht, dass die Zahl von 80'000 betroffenen Zweiverdiener-Ehepaaren auf Daten aus dem Jahr 2001 beruhte und dass diese nicht aktualisiert worden
waren. Damit wurde das Recht der Bürgerinnen und Bürger auf objektive und transparente Information verletzt; ihnen wurden wichtige Elemente vorenthalten, so dass sie
ihre Meinung nicht korrekt bilden und ausdrücken konnten. Demzufolge ist von einer
Verletzung der Abstimmungsfreiheit gemäss Artikel 34 Absatz 2 der Bundesverfassung
auszugehen.
Die festgestellten Unregelmässigkeiten waren geeignet, das Abstimmungsresultat zu
beeinflussen. Mit einem Mehr von 50,8 % für die Abweisung der Vorlage ist der Unterschied zwischen den Nein-Stimmen und den Ja-Stimmen gering ausgefallen. Die
Initiative wurde zudem von einer grossen Mehrheit der Kantone angenommen. Hinzu
kommt, dass die Unregelmässigkeiten als sehr schwer zu qualifizieren sind, da die Zahl
der betroffenen Zweiverdiener-Ehepaare mehr als fünfmal höher liegen könnte. Es ist
deshalb möglich, dass die festgestellten Unregelmässigkeiten einen Einfluss auf den
Ausgang der Abstimmung gehabt haben. Schliesslich hat die Abweisung der Vorlage zu
keiner Veränderung der Situation geführt, die nun nicht mehr rückgängig gemacht
werden könnte. Die Rechtssicherheit steht einer Aufhebung der Abstimmung damit nicht
entgegen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 10 avril 2019
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 10 avril 2019 (1C_315/2018, 1C_316/2018, 1C_329/2018, 1C_331/2018,
1C_335/2018, 1C_337/2018, 1C_338/2018, 1C_339/2018, 1C_347/2018)
Initiative populaire « Pour le couple et la famille – Non à la
pénalisation du mariage » : votation annulée
Le Tribunal fédéral annule la votation de 2016 sur l'initiative populaire « Pour le
couple et la famille – Non à la pénalisation du mariage ». Le caractère incomplet et le
manque de transparence des informations fournies par le Conseil fédéral violent la
liberté de vote des citoyens. Compte tenu de l'issue serrée du scrutin et de la gravité
des irrégularités, il est possible que le résultat de la votation ait été différent.
Le 28 février 2016 a eu lieu la votation fédérale sur l'initiative populaire « Pour le couple
et la famille – Non à la pénalisation du mariage ». L'initiative a été rejetée par 50.8 %
des votants (1'664'224 non contre 1'609'152 oui) et acceptée par une large majorité des
cantons (par 15 cantons et 3 cantons disposant d'une demi-voix). Par arrêté du 19 avril
2016, le Conseil fédéral a constaté que l'initiative avait ainsi été rejetée. Il ressortait des
informations fournies par le Conseil fédéral et reprises par les acteurs politiques et les
médias avant la votation, qu'environ 80'000 couples mariés à deux revenus et de
nombreux retraités mariés continuaient de subir, en matière d'impôt fédéral direct, une
charge supplémentaire (d'où le terme de « pénalisation du mariage ») par rapport aux
couples non mariés. En 2018, le Conseil fédéral a informé, par le biais d'un communiqué de presse, que, selon les estimations corrigées, quelque 454'000 (au lieu de
80'000) couples mariés à deux revenus étaient concernés. Plusieurs personnes privées
ont formé un recours pour violation des droits politiques auprès de leur gouvernement
cantonal respectif, puis auprès du Tribunal fédéral. Elles ont notamment demandé
l'annulation de la votation.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet les recours et annule
la votation du 28 février 2016. Les citoyens ont été informés avant la votation de
manière erronée et lacunaire sur différents points. Les citoyens n'ont d'abord pas eu
connaissance de ce que le nombre de 80'000 couples mariés à deux revenus concernés
résultait d'une estimation. Ce chiffre n'a d'ailleurs jamais été remis en question, ni dans
les différents communiqués de presse officiels du Conseil fédéral et du Parlement
fédéral, ni lors des débats parlementaires, ni encore dans les différents médias lors du
débat public précédant la votation. Les citoyens ne pouvaient en tout cas pas imaginer
que le nombre de couples touchés par la pénalisation fiscale du mariage pourrait être
plus de 5 fois plus élevé que les 80'000 couples annoncés. Les citoyens n'ont ensuite
jamais été informés de ce que la Confédération ne disposait pas de statistiques au sujet
des couples mariés à deux revenus touchés par la pénalisation fiscale du mariage.
Enfin, le corps électoral n'a jamais su que le nombre de 80'000 se fondait sur des
données datant de 2001 et que celles-ci n'avaient pas été actualisées. Le droit des
citoyens à une information objective et transparente a ainsi été violé ; des éléments
importants ont fait défaut, de sorte qu'ils ne pouvaient pas former et exprimer leur
opinion de manière correcte. Il y a par conséquent une violation de l'article 34 alinéa 2
de la Constitution fédérale.
Les irrégularités constatées étaient aptes à avoir une incidence sur l'issue du scrutin.
Avec une majorité de 50.8 % pour le rejet de l'initiative, l'écart des voix entre les oui et
les non apparaît serré. L'initiative a de plus été acceptée par une large majorité des
cantons. S'y ajoute que l'irrégularité doit être qualifiée de très grave, dans la mesure où
le nombre de couples mariés à deux revenus concernés a été multiplié par un facteur
qui pourrait être supérieur à cinq. Il est par conséquent possible que les irrégularités
constatées aient exercé une influence sur l'issue du vote. Enfin, la votation en question
n'a rien introduit qui ne pourrait être annulé, de sorte que la sécurité du droit ne
s'oppose pas à une annulation de la votation.
| 2 |
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1C_315_2018_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 10. April 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 10. April 2019 (1C_315/2018, 1C_316/2018, 1C_329/2018, 1C_331/2018,
1C_335/2018, 1C_337/2018, 1C_338/2018, 1C_339/2018, 1C_347/2018)
Volksinitiative "Für Ehe und Familie – gegen die Heiratsstrafe":
Abstimmung aufgehoben
Das Bundesgericht hebt die Abstimmung von 2016 über die Volksinitiative "Für Ehe
und Familie – gegen die Heiratsstrafe" auf. Die unvollständigen und intransparenten
Informationen des Bundesrates haben die Abstimmungsfreiheit der Stimmberechtigten verletzt. Angesichts der knappen Ablehnung der Vorlage und der Schwere
der Unregelmässigkeiten ist es möglich, dass das Abstimmungsresultat anders hätte
ausfallen können.
Am 28. Februar 2016 fand die Volksabstimmung zur eidgenössischen Initiative "Für Ehe
und Familie – gegen die Heiratsstrafe" statt. Die Initiative wurde von 50,8 % der
Abstimmenden verworfen (1'664'224 Nein-Stimmen gegen 1'609'152 Ja-Stimmen) und
von einer grossen Mehrheit der Kantone angenommen (durch 15 Kantone und 3
Kantone mit einer halben Standesstimme). Mit Erwahrungsbeschluss vom 19. April 2016
stellte der Bundesrat fest, dass die Vorlage somit abgelehnt worden sei. Aus den vom
Bundesrat zur Verfügung gestellten und von den politischen Akteuren sowie von den
Medien vor der Abstimmung aufgenommenen Informationen ging unter anderem hervor,
dass rund 80'000 Zweiverdiener-Ehepaare und zahlreiche Rentner-Ehepaare bei der
direkten Bundessteuer von der als "Heiratsstrafe" bezeichneten Schlechterstellung
gegenüber unverheirateten Paaren betroffen seien. 2018 informierte der Bundesrat mit
einer Medienmitteilung, dass aufgrund korrigierter Schätzungen rund 454'000 Zweiverdiener-Ehepaare (anstatt 80'000) betroffen seien. Mehrere Privatpersonen gelangten
wegen Verletzung der politischen Rechte in der Folge zunächst an ihre jeweilige
Kantonsregierung und anschliessend ans Bundesgericht. Sie verlangten insbesondere
die Aufhebung der Abstimmung.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerden an seiner öffentlichen Beratung vom
Mittwoch gut und hebt die Abstimmung vom 28. Februar 2016 auf. Die Stimmbürgerinnen und Stimmbürger wurden im Vorfeld der Abstimmung in mehreren Punkten
fehler- und lückenhaft informiert. Zunächst hatten sie keine Kenntnis darüber, dass die
genannte Zahl von 80'000 betroffenen Zweiverdiener-Ehepaaren auf einer Schätzung
beruhte. Die Zahl wurde denn auch nie in Frage gestellt, weder in den verschiedenen
offiziellen Medienmitteilungen des Bundesrates oder des Parlaments, noch in den
parlamentarischen Debatten oder in den Medien anlässlich der öffentlichen Diskussion
vor der Abstimmung. Die Stimmbürger konnten sich auf jeden Fall nicht vorstellen, dass
allenfalls über fünfmal mehr Zweiverdiener-Ehepaare von der "Heiratsstrafe" betroffen
würden als die angekündigten 80'000. Weiter wurde die Stimmbevölkerung nie darüber
informiert, dass die Eidgenossenschaft über keine Statistiken zur Zahl der von der
"Heiratsstrafe" betroffenen verheirateten Zweiverdiener verfügt. Schliesslich wussten die
Stimmberechtigten nicht, dass die Zahl von 80'000 betroffenen Zweiverdiener-Ehepaaren auf Daten aus dem Jahr 2001 beruhte und dass diese nicht aktualisiert worden
waren. Damit wurde das Recht der Bürgerinnen und Bürger auf objektive und transparente Information verletzt; ihnen wurden wichtige Elemente vorenthalten, so dass sie
ihre Meinung nicht korrekt bilden und ausdrücken konnten. Demzufolge ist von einer
Verletzung der Abstimmungsfreiheit gemäss Artikel 34 Absatz 2 der Bundesverfassung
auszugehen.
Die festgestellten Unregelmässigkeiten waren geeignet, das Abstimmungsresultat zu
beeinflussen. Mit einem Mehr von 50,8 % für die Abweisung der Vorlage ist der Unterschied zwischen den Nein-Stimmen und den Ja-Stimmen gering ausgefallen. Die
Initiative wurde zudem von einer grossen Mehrheit der Kantone angenommen. Hinzu
kommt, dass die Unregelmässigkeiten als sehr schwer zu qualifizieren sind, da die Zahl
der betroffenen Zweiverdiener-Ehepaare mehr als fünfmal höher liegen könnte. Es ist
deshalb möglich, dass die festgestellten Unregelmässigkeiten einen Einfluss auf den
Ausgang der Abstimmung gehabt haben. Schliesslich hat die Abweisung der Vorlage zu
keiner Veränderung der Situation geführt, die nun nicht mehr rückgängig gemacht
werden könnte. Die Rechtssicherheit steht einer Aufhebung der Abstimmung damit nicht
entgegen.
| Lausanne, le 10 avril 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêts du 10 avril 2019 (1C_315/2018, 1C_316/2018, 1C_329/2018, 1C_331/2018,
1C_335/2018, 1C_337/2018, 1C_338/2018, 1C_339/2018, 1C_347/2018)
Initiative populaire « Pour le couple et la famille – Non à la
pénalisation du mariage » : votation annulée
Le Tribunal fédéral annule la votation de 2016 sur l'initiative populaire « Pour le
couple et la famille – Non à la pénalisation du mariage ». Le caractère incomplet et le
manque de transparence des informations fournies par le Conseil fédéral violent la
liberté de vote des citoyens. Compte tenu de l'issue serrée du scrutin et de la gravité
des irrégularités, il est possible que le résultat de la votation ait été différent.
Le 28 février 2016 a eu lieu la votation fédérale sur l'initiative populaire « Pour le couple
et la famille – Non à la pénalisation du mariage ». L'initiative a été rejetée par 50.8 %
des votants (1'664'224 non contre 1'609'152 oui) et acceptée par une large majorité des
cantons (par 15 cantons et 3 cantons disposant d'une demi-voix). Par arrêté du 19 avril
2016, le Conseil fédéral a constaté que l'initiative avait ainsi été rejetée. Il ressortait des
informations fournies par le Conseil fédéral et reprises par les acteurs politiques et les
médias avant la votation, qu'environ 80'000 couples mariés à deux revenus et de
nombreux retraités mariés continuaient de subir, en matière d'impôt fédéral direct, une
charge supplémentaire (d'où le terme de « pénalisation du mariage ») par rapport aux
couples non mariés. En 2018, le Conseil fédéral a informé, par le biais d'un communiqué de presse, que, selon les estimations corrigées, quelque 454'000 (au lieu de
80'000) couples mariés à deux revenus étaient concernés. Plusieurs personnes privées
ont formé un recours pour violation des droits politiques auprès de leur gouvernement
cantonal respectif, puis auprès du Tribunal fédéral. Elles ont notamment demandé
l'annulation de la votation.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet les recours et annule
la votation du 28 février 2016. Les citoyens ont été informés avant la votation de
manière erronée et lacunaire sur différents points. Les citoyens n'ont d'abord pas eu
connaissance de ce que le nombre de 80'000 couples mariés à deux revenus concernés
résultait d'une estimation. Ce chiffre n'a d'ailleurs jamais été remis en question, ni dans
les différents communiqués de presse officiels du Conseil fédéral et du Parlement
fédéral, ni lors des débats parlementaires, ni encore dans les différents médias lors du
débat public précédant la votation. Les citoyens ne pouvaient en tout cas pas imaginer
que le nombre de couples touchés par la pénalisation fiscale du mariage pourrait être
plus de 5 fois plus élevé que les 80'000 couples annoncés. Les citoyens n'ont ensuite
jamais été informés de ce que la Confédération ne disposait pas de statistiques au sujet
des couples mariés à deux revenus touchés par la pénalisation fiscale du mariage.
Enfin, le corps électoral n'a jamais su que le nombre de 80'000 se fondait sur des
données datant de 2001 et que celles-ci n'avaient pas été actualisées. Le droit des
citoyens à une information objective et transparente a ainsi été violé ; des éléments
importants ont fait défaut, de sorte qu'ils ne pouvaient pas former et exprimer leur
opinion de manière correcte. Il y a par conséquent une violation de l'article 34 alinéa 2
de la Constitution fédérale.
Les irrégularités constatées étaient aptes à avoir une incidence sur l'issue du scrutin.
Avec une majorité de 50.8 % pour le rejet de l'initiative, l'écart des voix entre les oui et
les non apparaît serré. L'initiative a de plus été acceptée par une large majorité des
cantons. S'y ajoute que l'irrégularité doit être qualifiée de très grave, dans la mesure où
le nombre de couples mariés à deux revenus concernés a été multiplié par un facteur
qui pourrait être supérieur à cinq. Il est par conséquent possible que les irrégularités
constatées aient exercé une influence sur l'issue du vote. Enfin, la votation en question
n'a rien introduit qui ne pourrait être annulé, de sorte que la sécurité du droit ne
s'oppose pas à une annulation de la votation.
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1C_322_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 19. August 2015
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 19. August 2015 (1C_322/2015)
Beschwerde gegen Wahlsystem für Nationalrat abgewiesen
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen das System für die Wahl des
Nationalrats ab. Das in der Bundesverfassung und im Bundesgesetz über die
politischen Rechte geregelte Proporzverfahren ist mit den Garantien des Internationalen Pakts über bürgerliche und politische Rechte vereinbar.
Der Betroffene hatte gegen die Gesamterneuerungswahl des Nationalrates vom
18. Oktober 2015 zunächst beim Regierungsrat des Kantons Zug und anschliessend
beim Bundesgericht Beschwerde erhoben. Er macht geltend, dass die Sitzzuteilung im
einfachen Proporzverfahren bei den Nationalratswahlen gegen den Internationalen Pakt
über bürgerliche und politische Rechte (UNO-Pakt II) verstosse. Um im Kanton Zug
einen der drei zu vergebenden Nationalratssitze zu erlangen, sei ein Stimmenanteil von
mindestens 25 Prozent erforderlich. Im Kanton Zürich liege dieses natürliche Quorum
mit 2,86 Prozent fast zehn Mal tiefer.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner Sitzung vom Mittwoch ab, soweit es
darauf eintritt. Die Nationalratswahlen sind in der Bundesverfassung im Grundsatz und
im Bundesgesetz über die politischen Rechte im Detail geregelt. Daran ist das Bundesgericht gebunden. Der vom Betroffenen als verletzt gerügte Artikel 25 des UNO-Paktes
II garantiert zwar, dass allen Stimmen das gleiche Gewicht zukommen muss. Allerdings
geht der Schutz der politischen Rechte gemäss dem UNO-Pakt II weniger weit als
derjenige des nationalen Rechts und schreibt insbesondere kein bestimmtes Wahlsystem vor.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 19 août 2015
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 19 août 2015 (1C_322/2015)
Rejet d'un recours contre le système d'élection au Conseil national
Le Tribunal fédéral rejette un recours dirigé contre le système d'élection au Conseil
national. Le système proportionnel prévu par la Constitution fédérale et la loi
fédérale sur les droits politiques est conforme aux garanties découlant du Pacte
international relatif aux droits civils et politiques.
L'intéressé avait recouru d'abord au Conseil d'Etat du canton de Zoug puis au Tribunal
fédéral contre l'élection au Conseil national (renouvellement intégral) du 18 octobre
2015. Il faisait valoir que l'attribution des sièges selon le système proportionnel simple
violait le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Pacte ONU II). Pour
obtenir l'un des trois sièges au Conseil national attribués au canton de Zoug, il fallait
obtenir 25% des votes au minimum. Dans le canton de Zurich, ce quorum naturel était
de 2,86%, soit presque dix fois moins.
Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours dans la mesure où il
est recevable. Les élections au Conseil national sont réglées dans la Constitution pour
ce qui concerne les principes, et dans la loi fédérale sur les droits politiques pour les
détails. Cette réglementation lie le Tribunal fédéral. L'article 25 du Pacte ONU II invoqué
par le recourant garantit certes l'égalité des voix. Toutefois, la protection des droits
politiques selon le Pacte ONU II va moins loin que celle qui découle du droit national, et
n'impose notamment pas un système électoral particulier.
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1C_322_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 19. August 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 19. August 2015 (1C_322/2015)
Beschwerde gegen Wahlsystem für Nationalrat abgewiesen
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen das System für die Wahl des
Nationalrats ab. Das in der Bundesverfassung und im Bundesgesetz über die
politischen Rechte geregelte Proporzverfahren ist mit den Garantien des Internationalen Pakts über bürgerliche und politische Rechte vereinbar.
Der Betroffene hatte gegen die Gesamterneuerungswahl des Nationalrates vom
18. Oktober 2015 zunächst beim Regierungsrat des Kantons Zug und anschliessend
beim Bundesgericht Beschwerde erhoben. Er macht geltend, dass die Sitzzuteilung im
einfachen Proporzverfahren bei den Nationalratswahlen gegen den Internationalen Pakt
über bürgerliche und politische Rechte (UNO-Pakt II) verstosse. Um im Kanton Zug
einen der drei zu vergebenden Nationalratssitze zu erlangen, sei ein Stimmenanteil von
mindestens 25 Prozent erforderlich. Im Kanton Zürich liege dieses natürliche Quorum
mit 2,86 Prozent fast zehn Mal tiefer.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner Sitzung vom Mittwoch ab, soweit es
darauf eintritt. Die Nationalratswahlen sind in der Bundesverfassung im Grundsatz und
im Bundesgesetz über die politischen Rechte im Detail geregelt. Daran ist das Bundesgericht gebunden. Der vom Betroffenen als verletzt gerügte Artikel 25 des UNO-Paktes
II garantiert zwar, dass allen Stimmen das gleiche Gewicht zukommen muss. Allerdings
geht der Schutz der politischen Rechte gemäss dem UNO-Pakt II weniger weit als
derjenige des nationalen Rechts und schreibt insbesondere kein bestimmtes Wahlsystem vor.
| Lausanne, le 19 août 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 19 août 2015 (1C_322/2015)
Rejet d'un recours contre le système d'élection au Conseil national
Le Tribunal fédéral rejette un recours dirigé contre le système d'élection au Conseil
national. Le système proportionnel prévu par la Constitution fédérale et la loi
fédérale sur les droits politiques est conforme aux garanties découlant du Pacte
international relatif aux droits civils et politiques.
L'intéressé avait recouru d'abord au Conseil d'Etat du canton de Zoug puis au Tribunal
fédéral contre l'élection au Conseil national (renouvellement intégral) du 18 octobre
2015. Il faisait valoir que l'attribution des sièges selon le système proportionnel simple
violait le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Pacte ONU II). Pour
obtenir l'un des trois sièges au Conseil national attribués au canton de Zoug, il fallait
obtenir 25% des votes au minimum. Dans le canton de Zurich, ce quorum naturel était
de 2,86%, soit presque dix fois moins.
Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours dans la mesure où il
est recevable. Les élections au Conseil national sont réglées dans la Constitution pour
ce qui concerne les principes, et dans la loi fédérale sur les droits politiques pour les
détails. Cette réglementation lie le Tribunal fédéral. L'article 25 du Pacte ONU II invoqué
par le recourant garantit certes l'égalité des voix. Toutefois, la protection des droits
politiques selon le Pacte ONU II va moins loin que celle qui découle du droit national, et
n'impose notamment pas un système électoral particulier.
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1C_323_2019_2019_06_28_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 28. Juni 2019
Embargo: 28. Juni 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 24. Juni 2019 (1C_323/2019, 1C_324/2019)
Abstimmung über Vorlage "Steuerreform und AHVFinanzierung": Bundesgericht weist zwei Beschwerden ab
Das Bundesgericht weist zwei Beschwerden gegen die eidgenössische Volksabstimmung vom vergangenen 19. Mai über die Gesetzesvorlage "Steuerreform und
AHV-Finanzierung" ab. Gemäss Bundesverfassung können Akte des eidgenössischen Parlaments nicht vor Bundesgericht angefochten werden.
Die Bundesversammlung hatte 2018 das Bundesgesetz über die Steuerreform und die
AHV-Finanzierung (STAF) verabschiedet, gegen die mit Erfolg das Referendum ergriffen wurde. Bei der Abstimmung vom vergangenen 19. Mai wurde die Vorlage angenommen. In der Folge erhoben mehrere Privatpersonen aus den Kantonen Waadt und
Neuenburg Beschwerde an die jeweiligen Kantonsregierungen und anschliessend ans
Bundesgericht. Sie machten geltend, dass die vom Bundesparlament verabschiedete
STAF-Vorlage mehrere unterschiedliche und voneinander unabhängige Regelungen
verbinde und so den Grundsatz der Einheit der Materie verletze.
Das Bundesgericht weist die beiden Beschwerden ab. Gemäss Artikel 189 Absatz 4 der
Bundesverfassung können Akte der Bundesversammlung und des Bundesrates nicht
beim Bundesgericht angefochten werden, ausser ein Bundesgesetz sehe etwas anderes
vor. Der Bundesgesetzgeber hat indessen kein Rechtsmittel gegen Akte der Bundesversammlung und des Bundesrates im Zusammenhang mit eidgenössischen Wahlen und
Abstimmungen vorgesehen. Der Entscheid des Bundesparlaments, mehrere gesetzgeberische Akte in einem Gesetz zu bündeln und so zur Abstimmung vorzulegen, kann
deshalb vor Bundesgericht nicht angefochten werden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 juin 2019
Embargo : 28 juin 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 24 juin 2019 (1C_323/2019, 1C_324/2019)
Votation fédérale du 19 mai 2019 sur la loi fédérale relative à la
réforme fiscale et au financement de l'AVS : le Tribunal fédéral
rejette deux recours
Le Tribunal fédéral rejette deux recours déposés contre la votation fédérale du
19 mai 2019 sur la loi fédérale relative à la réforme fiscale et au financement de l'AVS.
La Constitution fédérale ne permet pas d'attaquer devant le Tribunal fédéral un acte
du Parlement fédéral.
En 2018, l'Assemblée fédérale a adopté la loi fédérale relative à la réforme fiscale et au
financement de l'AVS (RFFA), contre laquelle un référendum a abouti. Lors de la
votation du 19 mai 2019, le projet de loi fut accepté. Plusieurs citoyens des cantons de
Vaud et de Neuchâtel ont déposé un recours contre cette votation fédérale auprès des
gouvernements cantonaux concernés, puis auprès du Tribunal fédéral. Ils ont fait valoir
que la loi fédérale RFFA adoptée par le Parlement fédéral, qui contenait plusieurs
normes distinctes et sans rapport intrinsèque entre elles, ne respectait pas le principe
de l'unité de la matière.
Le Tribunal fédéral rejette les recours. En effet, en vertu de l'article 189 alinéa 4 de la
Constitution fédérale, les actes de l'Assemblée fédérale et du Conseil fédéral ne
peuvent pas être portés devant le Tribunal fédéral, sauf si une loi fédérale le prévoit. Or
le législateur fédéral n'a pas prévu de moyen de droit contre les actes de l'Assemblée
fédérale et du Conseil fédéral en lien avec les votations et les élections fédérales. Par
conséquent, la décision du Parlement fédéral de lier plusieurs modifications d'actes
législatifs, en les intégrant dans une seule loi soumise à votation, ne peut être attaquée
devant le Tribunal fédéral.
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1C_323_2019_2019_06_28_T_{lang} | Lausanne, 28. Juni 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 24. Juni 2019 (1C_323/2019, 1C_324/2019)
Abstimmung über Vorlage "Steuerreform und AHVFinanzierung": Bundesgericht weist zwei Beschwerden ab
Das Bundesgericht weist zwei Beschwerden gegen die eidgenössische Volksabstimmung vom vergangenen 19. Mai über die Gesetzesvorlage "Steuerreform und
AHV-Finanzierung" ab. Gemäss Bundesverfassung können Akte des eidgenössischen Parlaments nicht vor Bundesgericht angefochten werden.
Die Bundesversammlung hatte 2018 das Bundesgesetz über die Steuerreform und die
AHV-Finanzierung (STAF) verabschiedet, gegen die mit Erfolg das Referendum ergriffen wurde. Bei der Abstimmung vom vergangenen 19. Mai wurde die Vorlage angenommen. In der Folge erhoben mehrere Privatpersonen aus den Kantonen Waadt und
Neuenburg Beschwerde an die jeweiligen Kantonsregierungen und anschliessend ans
Bundesgericht. Sie machten geltend, dass die vom Bundesparlament verabschiedete
STAF-Vorlage mehrere unterschiedliche und voneinander unabhängige Regelungen
verbinde und so den Grundsatz der Einheit der Materie verletze.
Das Bundesgericht weist die beiden Beschwerden ab. Gemäss Artikel 189 Absatz 4 der
Bundesverfassung können Akte der Bundesversammlung und des Bundesrates nicht
beim Bundesgericht angefochten werden, ausser ein Bundesgesetz sehe etwas anderes
vor. Der Bundesgesetzgeber hat indessen kein Rechtsmittel gegen Akte der Bundesversammlung und des Bundesrates im Zusammenhang mit eidgenössischen Wahlen und
Abstimmungen vorgesehen. Der Entscheid des Bundesparlaments, mehrere gesetzgeberische Akte in einem Gesetz zu bündeln und so zur Abstimmung vorzulegen, kann
deshalb vor Bundesgericht nicht angefochten werden.
| Lausanne, le 28 juin 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 24 juin 2019 (1C_323/2019, 1C_324/2019)
Votation fédérale du 19 mai 2019 sur la loi fédérale relative à la
réforme fiscale et au financement de l'AVS : le Tribunal fédéral
rejette deux recours
Le Tribunal fédéral rejette deux recours déposés contre la votation fédérale du
19 mai 2019 sur la loi fédérale relative à la réforme fiscale et au financement de l'AVS.
La Constitution fédérale ne permet pas d'attaquer devant le Tribunal fédéral un acte
du Parlement fédéral.
En 2018, l'Assemblée fédérale a adopté la loi fédérale relative à la réforme fiscale et au
financement de l'AVS (RFFA), contre laquelle un référendum a abouti. Lors de la
votation du 19 mai 2019, le projet de loi fut accepté. Plusieurs citoyens des cantons de
Vaud et de Neuchâtel ont déposé un recours contre cette votation fédérale auprès des
gouvernements cantonaux concernés, puis auprès du Tribunal fédéral. Ils ont fait valoir
que la loi fédérale RFFA adoptée par le Parlement fédéral, qui contenait plusieurs
normes distinctes et sans rapport intrinsèque entre elles, ne respectait pas le principe
de l'unité de la matière.
Le Tribunal fédéral rejette les recours. En effet, en vertu de l'article 189 alinéa 4 de la
Constitution fédérale, les actes de l'Assemblée fédérale et du Conseil fédéral ne
peuvent pas être portés devant le Tribunal fédéral, sauf si une loi fédérale le prévoit. Or
le législateur fédéral n'a pas prévu de moyen de droit contre les actes de l'Assemblée
fédérale et du Conseil fédéral en lien avec les votations et les élections fédérales. Par
conséquent, la décision du Parlement fédéral de lier plusieurs modifications d'actes
législatifs, en les intégrant dans une seule loi soumise à votation, ne peut être attaquée
devant le Tribunal fédéral.
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1C_337_2019_2019_12_05_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 5. Dezember 2019
Embargo: 5. Dezember 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. November 2019 (1C_337/2019)
Neues Bürgerrechtsgesetz des Kantons Basel-Stadt:
Beschwerde der Bürgergemeinden abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Bürgergemeinden Basel-Stadt, Riehen
und Bettingen gegen eine Bestimmung im neuen kantonalen Bürgerrechtsgesetz ab.
Gemäss der fraglichen Norm gilt bei Einbürgerungsbewerbern als nachgewiesen,
dass sie über Grundkenntnisse der geografischen, historischen, politischen und
gesellschaftlichen Verhältnisse in Bund, Kanton und Gemeinde verfügen, wenn sie
die obligatorische Schule in der Schweiz, davon die gesamte Sekundarstufe I im
Kanton Basel-Stadt besucht haben.
Der Grosse Rat des Kantons Basel-Stadt hatte 2017 ein neues kantonales Bürgerrechtsgesetz (BüRG/BS) erlassen. Dessen Paragraf 11 hält fest, dass Bewerberinnen
und Bewerber unter anderem dann mit den schweizerischen und örtlichen Lebensverhältnissen als vertraut gelten, wenn sie über Grundkenntnisse der geografischen,
historischen, politischen und gesellschaftlichen Verhältnisse in Bund, Kanton und
Gemeinde verfügen (Absatz 1). Der Nachweis dieser Kenntnisse gilt als erbracht, wenn
die betroffene Person die obligatorische Schule in der Schweiz, davon die gesamte
Sekundarstufe I im Kanton Basel-Stadt besucht hat (Absatz 2). Das kantonale Appellationsgericht als Verfassungsgericht wies die von den Bürgergemeinden Basel-Stadt,
Riehen und Bettingen gegen Absatz 2 von Paragraf 11 BüRG/BS erhobene Beschwerde
im Mai 2019 ab.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der drei Bürgergemeinden ab, mit der sie eine
Aufhebung des strittigen Absatzes 2 verlangt hatten. Die fragliche Regelung lässt sich
im Einklang mit höherrangigem Recht auslegen und anwenden. Der Bundesgesetzgeber
erlässt verbindliche Mindestvorschriften für die Einbürgerung von Ausländerinnen und
Ausländern durch die Kantone. Im Kanton Basel-Stadt liegt der Entscheid über die Verleihung des Gemeindebürgerrechts bei den Bürgergemeinden, die Regelung des
Verfahrens beim Kanton. Das BüRG führt die bisherige Zuständigkeit der Bürgergemeinden für die Prüfung der materiellen Einbürgerungsvoraussetzungen grundsätzlich
fort. Die strittige Bestimmung erlässt lediglich eine gesetzliche Vermutung dafür, dass
ein einziges Einbürgerungskriterium erfüllt ist. Es handelt sich in diesem Sinne um eine
prozessuale Beweisregel. Wo sich der Bund nicht weiter zu prozessualen Regeln im
Einbürgerungsverfahren äussert, überlässt er es den Kantonen, zu regeln, wie das
Prüfverfahren ablaufen soll. Im Rahmen seiner Zuständigkeit ist dem Kanton BaselStadt erlaubt, schematische Beweisregeln für einzelne Einbürgerungsvoraussetzungen
vorzusehen, solange dies auf ernsthaften und sachlichen Gründen beruht, keine sachfremden Ungleichheiten schafft und insgesamt eine Einzelfallprüfung gewährleistet
bleibt. Die grundsätzliche Kompetenz der Bürgergemeinden zur Erteilung des Gemeindebürgerrechts wird durch die Norm nicht in Frage gestellt oder unterlaufen. Die Vorinstanzen (Gesetzgeber und Verfassungsgericht) durften davon ausgehen, dass sich
Schulbildung für den Erwerb der geforderten Kenntnisse eignet. Nicht sachfremd
erscheint auch die Annahme, dass die für die Einbürgerung geforderten Grundkenntnisse in der obligatorischen Schulzeit vermittelt und von den Schülerinnen und Schülern
ausreichend erworben werden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 5 décembre 2019
Embargo : 5 décembre 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 novembre 2019 (1C_337/2019)
Nouvelle loi sur le droit de cité du canton de Bâle-Ville : rejet du
recours des communes bourgeoises
Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par les communes bourgeoises de BâleVille, Riehen et Bettingen contre une disposition de la nouvelle loi sur le droit de cité
cantonal. Selon la norme en question, les candidats à la naturalisation qui ont
fréquenté l'école obligatoire en Suisse, dont l'ensemble du degré secondaire I dans
le canton de Bâle-Ville, sont réputés posséder une connaissance élémentaire des
particularités géographiques, historiques, politiques et sociales aux niveaux fédéral,
cantonal et communal.
Le Grand Conseil du canton de Bâle-Ville a adopté en 2017 une nouvelle loi sur le droit
de cité cantonal (BüRG/BS). Selon son paragraphe 11, les candidats se sont familiarisés avec les conditions de vie suisses et locales notamment lorsqu'ils possèdent une
connaissance élémentaire des particularités géographiques, historiques, politiques et
sociales aux niveaux fédéral, cantonal et communal (alinéa 1). La preuve de cette
connaissance est réputée fournie lorsque la personne concernée a fréquenté l'école
obligatoire en Suisse, dont l'ensemble du degré secondaire I dans le canton de BâleVille (alinéa 2). La Cour d'appel cantonale, en tant que cour constitutionnelle, a rejeté le
recours formé par les communes bourgeoises de Bâle-Ville, Riehen et Bettingen contre
l'alinéa 2 du paragraphe 11 BüRG/BS en mai 2019.
Le Tribunal fédéral rejette le recours des trois communes bourgeoises qui demandaient
l'annulation de l'alinéa 2 litigieux. La réglementation en cause se prête à une interprétation et à une application conformes au droit supérieur. Le législateur fédéral édicte des
dispositions minimales contraignantes sur la naturalisation des étrangers par les
cantons. Dans le canton de Bâle-Ville, les communes bourgeoises confèrent le droit de
cité communal, tandis que le canton règle la procédure. La BüRG réaffirme en principe
l'attribution aux communes bourgeoises de la compétence d'examiner les conditions
matérielles de la naturalisation. A cet égard, la disposition litigieuse introduit uniquement
une présomption légale portant sur la réalisation d'un seul critère de la naturalisation. Il
s'agit en ce sens d'une règle de preuve de nature procédurale. Dans ce domaine,
lorsque la Confédération s'abstient de se prononcer plus avant sur les règles de
procédure, il appartient aux cantons de réglementer les modalités de la procédure
d'examen de la naturalisation. Dans les limites de sa compétence, le canton de BâleVille est en droit d'introduire des règles formelles de preuve concernant les conditions
individuelles de naturalisation, pour autant qu'elles reposent sur des motifs sérieux et
objectifs, qu'elles n'opèrent pas de distinctions qui ne sont pas justifiées par les
circonstances du cas particulier et qu'elles garantissent un examen individuel dans
chaque cas d'espèce. La compétence de principe attribuée aux communes bourgeoises
de conférer le droit de cité communal n'est ni remise en cause ni éludée par la norme. A
ce sujet, les instances précédentes (le législateur et la cour constitutionnelle) étaient en
droit de présumer que l'enseignement scolaire permet d'acquérir les connaissances
requises. Admettre que les connaissances élémentaires requises pour la naturalisation
sont transmises pendant la scolarité obligatoire et acquises de manière suffisante par
les élèves, n'apparaît également pas dénué de pertinence.
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1C_337_2019_2019_12_05_T_{lang} | Lausanne, 5. Dezember 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. November 2019 (1C_337/2019)
Neues Bürgerrechtsgesetz des Kantons Basel-Stadt:
Beschwerde der Bürgergemeinden abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Bürgergemeinden Basel-Stadt, Riehen
und Bettingen gegen eine Bestimmung im neuen kantonalen Bürgerrechtsgesetz ab.
Gemäss der fraglichen Norm gilt bei Einbürgerungsbewerbern als nachgewiesen,
dass sie über Grundkenntnisse der geografischen, historischen, politischen und
gesellschaftlichen Verhältnisse in Bund, Kanton und Gemeinde verfügen, wenn sie
die obligatorische Schule in der Schweiz, davon die gesamte Sekundarstufe I im
Kanton Basel-Stadt besucht haben.
Der Grosse Rat des Kantons Basel-Stadt hatte 2017 ein neues kantonales Bürgerrechtsgesetz (BüRG/BS) erlassen. Dessen Paragraf 11 hält fest, dass Bewerberinnen
und Bewerber unter anderem dann mit den schweizerischen und örtlichen Lebensverhältnissen als vertraut gelten, wenn sie über Grundkenntnisse der geografischen,
historischen, politischen und gesellschaftlichen Verhältnisse in Bund, Kanton und
Gemeinde verfügen (Absatz 1). Der Nachweis dieser Kenntnisse gilt als erbracht, wenn
die betroffene Person die obligatorische Schule in der Schweiz, davon die gesamte
Sekundarstufe I im Kanton Basel-Stadt besucht hat (Absatz 2). Das kantonale Appellationsgericht als Verfassungsgericht wies die von den Bürgergemeinden Basel-Stadt,
Riehen und Bettingen gegen Absatz 2 von Paragraf 11 BüRG/BS erhobene Beschwerde
im Mai 2019 ab.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der drei Bürgergemeinden ab, mit der sie eine
Aufhebung des strittigen Absatzes 2 verlangt hatten. Die fragliche Regelung lässt sich
im Einklang mit höherrangigem Recht auslegen und anwenden. Der Bundesgesetzgeber
erlässt verbindliche Mindestvorschriften für die Einbürgerung von Ausländerinnen und
Ausländern durch die Kantone. Im Kanton Basel-Stadt liegt der Entscheid über die Verleihung des Gemeindebürgerrechts bei den Bürgergemeinden, die Regelung des
Verfahrens beim Kanton. Das BüRG führt die bisherige Zuständigkeit der Bürgergemeinden für die Prüfung der materiellen Einbürgerungsvoraussetzungen grundsätzlich
fort. Die strittige Bestimmung erlässt lediglich eine gesetzliche Vermutung dafür, dass
ein einziges Einbürgerungskriterium erfüllt ist. Es handelt sich in diesem Sinne um eine
prozessuale Beweisregel. Wo sich der Bund nicht weiter zu prozessualen Regeln im
Einbürgerungsverfahren äussert, überlässt er es den Kantonen, zu regeln, wie das
Prüfverfahren ablaufen soll. Im Rahmen seiner Zuständigkeit ist dem Kanton BaselStadt erlaubt, schematische Beweisregeln für einzelne Einbürgerungsvoraussetzungen
vorzusehen, solange dies auf ernsthaften und sachlichen Gründen beruht, keine sachfremden Ungleichheiten schafft und insgesamt eine Einzelfallprüfung gewährleistet
bleibt. Die grundsätzliche Kompetenz der Bürgergemeinden zur Erteilung des Gemeindebürgerrechts wird durch die Norm nicht in Frage gestellt oder unterlaufen. Die Vorinstanzen (Gesetzgeber und Verfassungsgericht) durften davon ausgehen, dass sich
Schulbildung für den Erwerb der geforderten Kenntnisse eignet. Nicht sachfremd
erscheint auch die Annahme, dass die für die Einbürgerung geforderten Grundkenntnisse in der obligatorischen Schulzeit vermittelt und von den Schülerinnen und Schülern
ausreichend erworben werden.
| Lausanne, le 5 décembre 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 novembre 2019 (1C_337/2019)
Nouvelle loi sur le droit de cité du canton de Bâle-Ville : rejet du
recours des communes bourgeoises
Le Tribunal fédéral rejette le recours formé par les communes bourgeoises de BâleVille, Riehen et Bettingen contre une disposition de la nouvelle loi sur le droit de cité
cantonal. Selon la norme en question, les candidats à la naturalisation qui ont
fréquenté l'école obligatoire en Suisse, dont l'ensemble du degré secondaire I dans
le canton de Bâle-Ville, sont réputés posséder une connaissance élémentaire des
particularités géographiques, historiques, politiques et sociales aux niveaux fédéral,
cantonal et communal.
Le Grand Conseil du canton de Bâle-Ville a adopté en 2017 une nouvelle loi sur le droit
de cité cantonal (BüRG/BS). Selon son paragraphe 11, les candidats se sont familiarisés avec les conditions de vie suisses et locales notamment lorsqu'ils possèdent une
connaissance élémentaire des particularités géographiques, historiques, politiques et
sociales aux niveaux fédéral, cantonal et communal (alinéa 1). La preuve de cette
connaissance est réputée fournie lorsque la personne concernée a fréquenté l'école
obligatoire en Suisse, dont l'ensemble du degré secondaire I dans le canton de BâleVille (alinéa 2). La Cour d'appel cantonale, en tant que cour constitutionnelle, a rejeté le
recours formé par les communes bourgeoises de Bâle-Ville, Riehen et Bettingen contre
l'alinéa 2 du paragraphe 11 BüRG/BS en mai 2019.
Le Tribunal fédéral rejette le recours des trois communes bourgeoises qui demandaient
l'annulation de l'alinéa 2 litigieux. La réglementation en cause se prête à une interprétation et à une application conformes au droit supérieur. Le législateur fédéral édicte des
dispositions minimales contraignantes sur la naturalisation des étrangers par les
cantons. Dans le canton de Bâle-Ville, les communes bourgeoises confèrent le droit de
cité communal, tandis que le canton règle la procédure. La BüRG réaffirme en principe
l'attribution aux communes bourgeoises de la compétence d'examiner les conditions
matérielles de la naturalisation. A cet égard, la disposition litigieuse introduit uniquement
une présomption légale portant sur la réalisation d'un seul critère de la naturalisation. Il
s'agit en ce sens d'une règle de preuve de nature procédurale. Dans ce domaine,
lorsque la Confédération s'abstient de se prononcer plus avant sur les règles de
procédure, il appartient aux cantons de réglementer les modalités de la procédure
d'examen de la naturalisation. Dans les limites de sa compétence, le canton de BâleVille est en droit d'introduire des règles formelles de preuve concernant les conditions
individuelles de naturalisation, pour autant qu'elles reposent sur des motifs sérieux et
objectifs, qu'elles n'opèrent pas de distinctions qui ne sont pas justifiées par les
circonstances du cas particulier et qu'elles garantissent un examen individuel dans
chaque cas d'espèce. La compétence de principe attribuée aux communes bourgeoises
de conférer le droit de cité communal n'est ni remise en cause ni éludée par la norme. A
ce sujet, les instances précédentes (le législateur et la cour constitutionnelle) étaient en
droit de présumer que l'enseignement scolaire permet d'acquérir les connaissances
requises. Admettre que les connaissances élémentaires requises pour la naturalisation
sont transmises pendant la scolarité obligatoire et acquises de manière suffisante par
les élèves, n'apparaît également pas dénué de pertinence.
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1C_346_2014_2016_11_11_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 11. November 2016
Embargo: 11. November 2016, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 26. Oktober 2016 (1C_346/2014)
Windpark-Projekt Schwyberg: Beschwerde von Natur- und Um weltschutzorganisationen gutgeheissen
Die vorgesehene Spezialzone für das Windpark-Projekt auf dem Schwyberg im Kanton Freiburg erfüllt die bundesrechtlichen Anforderungen nicht. Das Bundesgericht
heisst die Beschwerde von vier Natur- und Umweltschutzorganisationen gegen den
Entscheid des Kantonsgerichts des Kantons Freiburg gut und schickt die Sache zur
neuen Beurteilung zurück. Im Rahmen einer gesamthaften Interessenabwägung sind
die Eignung des Standorts Schwyberg sowie mögliche Varianten und Alternativen
vertieft zu prüfen. Verstärkt miteinzubeziehen sind dabei auch die Interessen des
Landschafts-, Biotop- und Artenschutzes.
Die Schwyberg Energie AG plant auf dem Schwyberg im Gebiet der Freiburger Gemeinden Plaffeien und Plasselb einen Windpark mit neun rund 140 Meter hohen Windenergieanlagen. Die beiden betroffenen Gemeinden schieden dazu eine Spezialzone aus.
Die Raumplanungs-, Umwelt- und Baudirektion des Kantons Freiburg (RUBD) wies die
gegen die Zonenplanänderung erhobenen Beschwerden von vier Natur- und Umweltschutzorganisationen (Mountain Wilderness Schweiz, Pro Natura, Stiftung Landschaftsschutz Schweiz, Association suisse pour la protection des oiseaux ASPO/BirdLife
Suisse) 2012 ab. Gleichzeitig genehmigte sie die Planänderung unter Bedingungen und
Auflagen. Das Kantonsgericht Freiburg wies die Beschwerde der vier Natur- und
Umweltschutzorganisationen 2014 ab.
Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerde gut, hebt den Entscheid des Kantonsgerichts
auf und schickt die Sache zur neuen Beurteilung zurück. Der Windpark Schwyberg bedarf aufgrund seiner gewichtigen Auswirkungen auf Raum und Umwelt einer Grundlage
im aktuellen kantonalen Richtplan. Der Kanton Freiburg hat zwar in seiner Richtplanung
mehrere mögliche Standorte für Windkraftanlagen geprüft und entsprechende Kriterien
definiert. Eine ausreichende Standortevaluation hat jedoch nicht stattgefunden; insbesondere wurde nicht aufgezeigt, inwiefern der Standort Schwyberg den aufgestellten
Kriterien entsprechen würde. Unter diesen Voraussetzungen hätte die Spezialzone
Schwyberg nicht genehmigt werden dürfen. Die Revision des Nutzungsplans der beiden
Gemeinden setzt eine umfassende Interessenabwägung voraus, in der auch Alternativen und Varianten zu prüfen sind. Eine solche hat das Kantonsgericht nur in unzureichender Weise vorgenommen. Im weiteren Verfahren wird auch sicherzustellen sein,
dass die bundesrechtlichen Vorgaben zum Biotop- und Artenschutz eingehalten sind.
Die diesbezüglich von der RUBD angeordneten Bedingungen und Auflagen zum Schutz
von Vögeln und Fledermäusen sind teilweise ungenügend. In die gesamthafte Interessenabwägung hat schliesslich vermehrt auch das Interesse des Landschaftsschutzes
einzufliessen. Zu berücksichtigen ist dabei insbesondere, dass es sich bei dem im
Regionalen Naturpark Gantrisch liegenden Schwyberg um ein kulturlandschaftlich
besonders wertvolles Gebiet handelt, der Bau des Windparks in seiner Art einen
Ersteingriff darstellen würde und der Windpark in der kleinräumigen Landschaft des
freiburgischen Voralpengebiets als auffälliger Fremdkörper in Erscheinung treten würde.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 11 novembre 2016
Embargo : 11 novembre 2016, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 26 octobre 2016 (1C_346/2014)
Projet de parc éolien du Schwyberg : le recours des organisa tions
de protection de la nature et de l'environnement est admis
La zone d'aménagement spéciale prévue pour le projet de parc éolien au Schwyberg
ne satisfait pas aux exigences du droit fédéral. Le Tribunal fédéral admet le recours
formé par quatre organisations de protection de la nature et de l'environnement
contre la décision du Tribunal cantonal fribourgeois et renvoie la cause pour nouveau jugement. Dans le cadre d'une pesée globale des intérêts, il y a lieu d'examiner
de manière plus approfondie si l'emplacement du Schwyberg est adéquat et si des
variantes et alternatives sont possibles. Il s'agit aussi de mieux tenir compte des
intérêts du paysage, des biotopes et de la protection des espèces.
La société Schwyberg Energie SA prévoit d'implanter sur le Schwyberg, sur le territoire
des communes fribourgeoises de Plaffeien et Plasselb, un parc éolien comprenant neuf
éoliennes d'environ 140m de hauteur. Les deux communes ont créé à cet effet une zone
d'aménagement spéciale. En 2012, la Direction de l'aménagement, de l'environnement
et des constructions du canton de Fribourg (DAEC) a rejeté les recours formé contre ce
changement d'affectation par quatre organisations de protection de la nature et de
l'environnement (Mountain Wilderness Suisse, Pro Natura, Fondation suisse pour la
protection et l'aménagement du paysage, Association suisse pour la protection des
oiseaux ASPO/BirdLife Suisse). Simultanément, elle a approuvé la modification de zone
sous diverses charges et conditions. Le Tribunal cantonal fribourgeois a rejeté le
recours des quatre organisations en 2014.
Le Tribunal fédéral admet le recours, annule la décision du Tribunal cantonal et renvoie
l'affaire pour nouveau jugement. Compte tenu de ses incidences importantes sur
l'espace et l'environnement, le parc éolien du Schwyberg doit avoir un fondement dans
l'actuel plan directeur cantonal. Dans sa planification directrice cantonale, le canton de
Fribourg a certes examiné plusieurs emplacements possibles et défini des critères pour
la construction d'éoliennes. L'implantation n'a toutefois pas fait l'objet d'une évaluation
suffisante ; il n'est en particulier pas démontré que l'emplacement du Schwyberg satisferait aux critères définis. Dans ces conditions, la zone d'aménagement spéciale du
Schwyberg ne pouvait être adoptée. La révision du plan d'affectation des deux communes suppose une pesée globale des intérêts en présence avec l'examen de variantes
et d'alternatives. Cela n'a été fait que de manière insuffisante par le Tribunal cantonal.
Dans la suite de la procédure, il conviendra de s'assurer que les exigences du droit
fédéral sur la protection des espèces et des biotopes soient respectées. Les charges et
conditions formulées à cet égard par la DAEC pour la protection des oiseaux et
chauves-souris apparaissent en partie insuffisantes. Enfin, dans le cadre de la pesée
globale des intérêts, la protection du paysage devrait faire l'objet d'une attention accrue,
en tenant compte notamment du fait que la région du Schwyberg, située dans le parc
naturel régional du Gantrich, présente un paysage de cultures d'une valeur particulière ;
la construction du parc éolien porterait une première atteinte de ce genre; dans le
paysage des préalpes fribourgeoises il apparaîtrait manifestement comme un corps
étranger.
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1C_346_2014_2016_11_11_T_{lang} | Lausanne, 11. November 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 26. Oktober 2016 (1C_346/2014)
Windpark-Projekt Schwyberg: Beschwerde von Natur- und Um weltschutzorganisationen gutgeheissen
Die vorgesehene Spezialzone für das Windpark-Projekt auf dem Schwyberg im Kanton Freiburg erfüllt die bundesrechtlichen Anforderungen nicht. Das Bundesgericht
heisst die Beschwerde von vier Natur- und Umweltschutzorganisationen gegen den
Entscheid des Kantonsgerichts des Kantons Freiburg gut und schickt die Sache zur
neuen Beurteilung zurück. Im Rahmen einer gesamthaften Interessenabwägung sind
die Eignung des Standorts Schwyberg sowie mögliche Varianten und Alternativen
vertieft zu prüfen. Verstärkt miteinzubeziehen sind dabei auch die Interessen des
Landschafts-, Biotop- und Artenschutzes.
Die Schwyberg Energie AG plant auf dem Schwyberg im Gebiet der Freiburger Gemeinden Plaffeien und Plasselb einen Windpark mit neun rund 140 Meter hohen Windenergieanlagen. Die beiden betroffenen Gemeinden schieden dazu eine Spezialzone aus.
Die Raumplanungs-, Umwelt- und Baudirektion des Kantons Freiburg (RUBD) wies die
gegen die Zonenplanänderung erhobenen Beschwerden von vier Natur- und Umweltschutzorganisationen (Mountain Wilderness Schweiz, Pro Natura, Stiftung Landschaftsschutz Schweiz, Association suisse pour la protection des oiseaux ASPO/BirdLife
Suisse) 2012 ab. Gleichzeitig genehmigte sie die Planänderung unter Bedingungen und
Auflagen. Das Kantonsgericht Freiburg wies die Beschwerde der vier Natur- und
Umweltschutzorganisationen 2014 ab.
Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerde gut, hebt den Entscheid des Kantonsgerichts
auf und schickt die Sache zur neuen Beurteilung zurück. Der Windpark Schwyberg bedarf aufgrund seiner gewichtigen Auswirkungen auf Raum und Umwelt einer Grundlage
im aktuellen kantonalen Richtplan. Der Kanton Freiburg hat zwar in seiner Richtplanung
mehrere mögliche Standorte für Windkraftanlagen geprüft und entsprechende Kriterien
definiert. Eine ausreichende Standortevaluation hat jedoch nicht stattgefunden; insbesondere wurde nicht aufgezeigt, inwiefern der Standort Schwyberg den aufgestellten
Kriterien entsprechen würde. Unter diesen Voraussetzungen hätte die Spezialzone
Schwyberg nicht genehmigt werden dürfen. Die Revision des Nutzungsplans der beiden
Gemeinden setzt eine umfassende Interessenabwägung voraus, in der auch Alternativen und Varianten zu prüfen sind. Eine solche hat das Kantonsgericht nur in unzureichender Weise vorgenommen. Im weiteren Verfahren wird auch sicherzustellen sein,
dass die bundesrechtlichen Vorgaben zum Biotop- und Artenschutz eingehalten sind.
Die diesbezüglich von der RUBD angeordneten Bedingungen und Auflagen zum Schutz
von Vögeln und Fledermäusen sind teilweise ungenügend. In die gesamthafte Interessenabwägung hat schliesslich vermehrt auch das Interesse des Landschaftsschutzes
einzufliessen. Zu berücksichtigen ist dabei insbesondere, dass es sich bei dem im
Regionalen Naturpark Gantrisch liegenden Schwyberg um ein kulturlandschaftlich
besonders wertvolles Gebiet handelt, der Bau des Windparks in seiner Art einen
Ersteingriff darstellen würde und der Windpark in der kleinräumigen Landschaft des
freiburgischen Voralpengebiets als auffälliger Fremdkörper in Erscheinung treten würde.
| Lausanne, le 11 novembre 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 26 octobre 2016 (1C_346/2014)
Projet de parc éolien du Schwyberg : le recours des organisa tions
de protection de la nature et de l'environnement est admis
La zone d'aménagement spéciale prévue pour le projet de parc éolien au Schwyberg
ne satisfait pas aux exigences du droit fédéral. Le Tribunal fédéral admet le recours
formé par quatre organisations de protection de la nature et de l'environnement
contre la décision du Tribunal cantonal fribourgeois et renvoie la cause pour nouveau jugement. Dans le cadre d'une pesée globale des intérêts, il y a lieu d'examiner
de manière plus approfondie si l'emplacement du Schwyberg est adéquat et si des
variantes et alternatives sont possibles. Il s'agit aussi de mieux tenir compte des
intérêts du paysage, des biotopes et de la protection des espèces.
La société Schwyberg Energie SA prévoit d'implanter sur le Schwyberg, sur le territoire
des communes fribourgeoises de Plaffeien et Plasselb, un parc éolien comprenant neuf
éoliennes d'environ 140m de hauteur. Les deux communes ont créé à cet effet une zone
d'aménagement spéciale. En 2012, la Direction de l'aménagement, de l'environnement
et des constructions du canton de Fribourg (DAEC) a rejeté les recours formé contre ce
changement d'affectation par quatre organisations de protection de la nature et de
l'environnement (Mountain Wilderness Suisse, Pro Natura, Fondation suisse pour la
protection et l'aménagement du paysage, Association suisse pour la protection des
oiseaux ASPO/BirdLife Suisse). Simultanément, elle a approuvé la modification de zone
sous diverses charges et conditions. Le Tribunal cantonal fribourgeois a rejeté le
recours des quatre organisations en 2014.
Le Tribunal fédéral admet le recours, annule la décision du Tribunal cantonal et renvoie
l'affaire pour nouveau jugement. Compte tenu de ses incidences importantes sur
l'espace et l'environnement, le parc éolien du Schwyberg doit avoir un fondement dans
l'actuel plan directeur cantonal. Dans sa planification directrice cantonale, le canton de
Fribourg a certes examiné plusieurs emplacements possibles et défini des critères pour
la construction d'éoliennes. L'implantation n'a toutefois pas fait l'objet d'une évaluation
suffisante ; il n'est en particulier pas démontré que l'emplacement du Schwyberg satisferait aux critères définis. Dans ces conditions, la zone d'aménagement spéciale du
Schwyberg ne pouvait être adoptée. La révision du plan d'affectation des deux communes suppose une pesée globale des intérêts en présence avec l'examen de variantes
et d'alternatives. Cela n'a été fait que de manière insuffisante par le Tribunal cantonal.
Dans la suite de la procédure, il conviendra de s'assurer que les exigences du droit
fédéral sur la protection des espèces et des biotopes soient respectées. Les charges et
conditions formulées à cet égard par la DAEC pour la protection des oiseaux et
chauves-souris apparaissent en partie insuffisantes. Enfin, dans le cadre de la pesée
globale des intérêts, la protection du paysage devrait faire l'objet d'une attention accrue,
en tenant compte notamment du fait que la région du Schwyberg, située dans le parc
naturel régional du Gantrich, présente un paysage de cultures d'une valeur particulière ;
la construction du parc éolien porterait une première atteinte de ce genre; dans le
paysage des préalpes fribourgeoises il apparaîtrait manifestement comme un corps
étranger.
| 2 |
|
1C_348_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 19. August 2015
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 19. August 2015 (1C_348/2015, 1C_350/2015, 1C_356/2015, 1C_360/2015)
Keine Nachzählung zu RTVG-Abstimmung
Das Ergebnis der eidgenössischen Volksabstimmung vom 14. Juni 2015 über die
Änderung des Radio- und Fernsehgesetzes (RTVG) wird nicht nachgezählt. Das
Bundesgericht weist die Beschwerden von vier Personen ab.
Die Stimmberechtigten der Schweiz hatten in der Volksabstimmung vom 14. Juni 2015
mehrere Änderungen des RTVG angenommen. Gemäss dem vorläufigen amtlichen
Endergebnis erfolgte dies bei 1'128'369 Ja-Stimmen und 1'124'673 Nein-Stimmen mit
einem Unterschied von 3696 Stimmen. In ihren Beschwerden an das Bundesgericht
beantragten vier Personen im Wesentlichen die Anordnung einer schweizweiten,
beziehungsweise auf den Kanton Zürich beschränkten Nachzählung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden in seiner öffentlichen Sitzung vom Mittwoch
ab, soweit es darauf eintritt. Zwar hat das Bundesgericht in einem Urteil von 2009
ausgeführt, dass bei eidgenössischen Abstimmungen ein Anspruch auf Nachzählung
sehr knapper Resultate auch dann besteht, wenn keine Anhaltspunkte auf eine nicht
korrekte Auszählung vorliegen (BGE 136 II 132). Diesen Anspruch leitete das Bundesgericht aus einer zeitgemässen Auslegung von Artikel 77 des Bundesgesetzes über die
politischen Rechte (BPR) ab. Im übrigen führte das Bundesgericht aus, dass es Sache
des Gesetzgebers sei, darüber zu entscheiden, ob und wie die Frage der Nachzählung
gesetzlich geregelt werden solle.
An der 2009 erfolgten Auslegung von Artikel 77 BPR kann nicht festgehalten werden.
Eine besondere Bedeutung kommt diesbezüglich dem Willen des Gesetzgebers bei der
mittlerweile erfolgten Teilrevision des BPR zu, die im kommenden November in Kraft
treten wird. Im Rahmen dieser Teilrevision haben die eidgenössischen Räte beschlossen, dass auch ein sehr knappes Abstimmungsergebnis nur dann eine Nachzählung
erfordert, wenn Unregelmässigkeiten glaubhaft gemacht werden. Die fragliche
Bestimmung ist zwar noch nicht anwendbar. Es ist aber zu berücksichtigen, dass damit
eine Rückkehr zur früheren Praxis im Umgang mit Nachzählungen bezweckt ist, die
keinen unbedingten Anspruch auf Nachzählung bei einem knappen Ausgang kannte.
Der aktuelle Artikel 77 BPR ist deshalb nunmehr so auszulegen, dass ein Anspruch auf
Nachzählung äusserst knapper Resultate bei eidgenössischen Abstimmungen nur dann
besteht, wenn zusätzlich konkrete Anhaltspunkte darauf hinweisen, dass nicht korrekt
ausgezählt worden ist. Bei der RTVG-Abstimmung bestehen weder schweizweit noch im
Kanton Zürich konkrete Anzeichen auf Unregelmässigkeiten, die nach Art oder Umfang
geeignet wären, das Resultat zu beeinflussen. Die von den Beschwerdeführern
genannten Ungereimtheiten sind marginal, kommen in ähnlicher Art und Weise bei jeder
eidgenössischen Abstimmung vor und wurden rechtzeitig korrigiert.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 19 août 2015
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 9 août 2015 (1C_348/2015, 1C_350/2015, 1C_356/2015, 1C_360/2015)
Pas de nouveau décompte du vote sur la LRTV
Le résultat de la votation populaire fédérale du 14 juin 2015 sur la modification de la
loi sur la radio et la télévision (LRTV) ne sera pas recompté. Le Tribunal fédéral
rejette les recours déposés séparément par quatre personnes.
Les électeurs suisses ont accepté plusieurs modifications de la LRTV lors de la votation
populaire du 14 juin 2015. Selon les résultats finaux officiels provisoires, les
modifications législatives ont été acceptées par 1'128'369 voix contre 1'124'673, soit
une différence de 3696 voix. Dans leurs recours au Tribunal fédéral, quatre personnes
demandent en substance un nouveau décompte soit sur le plan fédéral, soit dans le
canton de Zurich.
Le Tribunal fédéral rejette les recours, dans la mesure de leur recevabilité, lors de sa
séance publique de mercredi. Il est vrai que le Tribunal fédéral avait retenu dans un
arrêt de 2009 que lors de votations fédérales il existait en principe un droit à un nouveau
décompte des bulletins de vote en cas de résultats très serrés, indépendamment
d'indices d'irrégularités dans le décompte (ATF 136 II 132). Le Tribunal fédéral tirait ce
droit d'une interprétation évolutive de l'art. 77 de la loi fédérale sur les droits politiques
(LDP). Finalement, le Tribunal fédéral invitait le législateur fédéral de décider si et
comment la question du " recomptage " devait être réglée dans la loi.
Le Tribunal fédéral renonce à l'interprétation de l'art. 77 LDP opérée en 2009. En effet,
une importance particulière doit désormais être accordée à la volonté que le législateur
a manifestée lors de la révision partielle de la LDP adoptée en 2014 et qui entrera en
vigueur en novembre prochain. Dans le cadre de cette révision partielle, le parlement a
décidé qu'un nouveau décompte des voix en cas de résultat très serré à l'occasion
d'une votation n'était exigible qu'en présence d'indices probants d'irrégularités. Cette
disposition n'est toutefois pas encore en vigueur. Il y a lieu cependant de considérer que
le législateur souhaite un retour à la pratique antérieure en ce sens que le droit au
recomptage automatique en cas de résultat serré n'était pas reconnu. L'actuel article 77
LDP doit désormais s'interpréter comme n'accordant un droit à un nouveau décompte
des voix en cas de résultats très serrés lors de votations fédérales qu'en présence
d'indices concrets supplémentaires de décompte erroné. Lors de la votation sur la
LRTV, il n'y avait pas d'indices concrets d'irrégularités qui auraient pu influencer le
résultat de la votation ni dans le canton de Zurich, ni au niveau de la Suisse. Les
irrégularités dénoncées par les recourants sont marginales, surviennent d'une manière
ou d'une autre lors de chaque votation fédérale et furent corrigées à temps.
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1C_348_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 19. August 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 19. August 2015 (1C_348/2015, 1C_350/2015, 1C_356/2015, 1C_360/2015)
Keine Nachzählung zu RTVG-Abstimmung
Das Ergebnis der eidgenössischen Volksabstimmung vom 14. Juni 2015 über die
Änderung des Radio- und Fernsehgesetzes (RTVG) wird nicht nachgezählt. Das
Bundesgericht weist die Beschwerden von vier Personen ab.
Die Stimmberechtigten der Schweiz hatten in der Volksabstimmung vom 14. Juni 2015
mehrere Änderungen des RTVG angenommen. Gemäss dem vorläufigen amtlichen
Endergebnis erfolgte dies bei 1'128'369 Ja-Stimmen und 1'124'673 Nein-Stimmen mit
einem Unterschied von 3696 Stimmen. In ihren Beschwerden an das Bundesgericht
beantragten vier Personen im Wesentlichen die Anordnung einer schweizweiten,
beziehungsweise auf den Kanton Zürich beschränkten Nachzählung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerden in seiner öffentlichen Sitzung vom Mittwoch
ab, soweit es darauf eintritt. Zwar hat das Bundesgericht in einem Urteil von 2009
ausgeführt, dass bei eidgenössischen Abstimmungen ein Anspruch auf Nachzählung
sehr knapper Resultate auch dann besteht, wenn keine Anhaltspunkte auf eine nicht
korrekte Auszählung vorliegen (BGE 136 II 132). Diesen Anspruch leitete das Bundesgericht aus einer zeitgemässen Auslegung von Artikel 77 des Bundesgesetzes über die
politischen Rechte (BPR) ab. Im übrigen führte das Bundesgericht aus, dass es Sache
des Gesetzgebers sei, darüber zu entscheiden, ob und wie die Frage der Nachzählung
gesetzlich geregelt werden solle.
An der 2009 erfolgten Auslegung von Artikel 77 BPR kann nicht festgehalten werden.
Eine besondere Bedeutung kommt diesbezüglich dem Willen des Gesetzgebers bei der
mittlerweile erfolgten Teilrevision des BPR zu, die im kommenden November in Kraft
treten wird. Im Rahmen dieser Teilrevision haben die eidgenössischen Räte beschlossen, dass auch ein sehr knappes Abstimmungsergebnis nur dann eine Nachzählung
erfordert, wenn Unregelmässigkeiten glaubhaft gemacht werden. Die fragliche
Bestimmung ist zwar noch nicht anwendbar. Es ist aber zu berücksichtigen, dass damit
eine Rückkehr zur früheren Praxis im Umgang mit Nachzählungen bezweckt ist, die
keinen unbedingten Anspruch auf Nachzählung bei einem knappen Ausgang kannte.
Der aktuelle Artikel 77 BPR ist deshalb nunmehr so auszulegen, dass ein Anspruch auf
Nachzählung äusserst knapper Resultate bei eidgenössischen Abstimmungen nur dann
besteht, wenn zusätzlich konkrete Anhaltspunkte darauf hinweisen, dass nicht korrekt
ausgezählt worden ist. Bei der RTVG-Abstimmung bestehen weder schweizweit noch im
Kanton Zürich konkrete Anzeichen auf Unregelmässigkeiten, die nach Art oder Umfang
geeignet wären, das Resultat zu beeinflussen. Die von den Beschwerdeführern
genannten Ungereimtheiten sind marginal, kommen in ähnlicher Art und Weise bei jeder
eidgenössischen Abstimmung vor und wurden rechtzeitig korrigiert.
| Lausanne, le 19 août 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 9 août 2015 (1C_348/2015, 1C_350/2015, 1C_356/2015, 1C_360/2015)
Pas de nouveau décompte du vote sur la LRTV
Le résultat de la votation populaire fédérale du 14 juin 2015 sur la modification de la
loi sur la radio et la télévision (LRTV) ne sera pas recompté. Le Tribunal fédéral
rejette les recours déposés séparément par quatre personnes.
Les électeurs suisses ont accepté plusieurs modifications de la LRTV lors de la votation
populaire du 14 juin 2015. Selon les résultats finaux officiels provisoires, les
modifications législatives ont été acceptées par 1'128'369 voix contre 1'124'673, soit
une différence de 3696 voix. Dans leurs recours au Tribunal fédéral, quatre personnes
demandent en substance un nouveau décompte soit sur le plan fédéral, soit dans le
canton de Zurich.
Le Tribunal fédéral rejette les recours, dans la mesure de leur recevabilité, lors de sa
séance publique de mercredi. Il est vrai que le Tribunal fédéral avait retenu dans un
arrêt de 2009 que lors de votations fédérales il existait en principe un droit à un nouveau
décompte des bulletins de vote en cas de résultats très serrés, indépendamment
d'indices d'irrégularités dans le décompte (ATF 136 II 132). Le Tribunal fédéral tirait ce
droit d'une interprétation évolutive de l'art. 77 de la loi fédérale sur les droits politiques
(LDP). Finalement, le Tribunal fédéral invitait le législateur fédéral de décider si et
comment la question du " recomptage " devait être réglée dans la loi.
Le Tribunal fédéral renonce à l'interprétation de l'art. 77 LDP opérée en 2009. En effet,
une importance particulière doit désormais être accordée à la volonté que le législateur
a manifestée lors de la révision partielle de la LDP adoptée en 2014 et qui entrera en
vigueur en novembre prochain. Dans le cadre de cette révision partielle, le parlement a
décidé qu'un nouveau décompte des voix en cas de résultat très serré à l'occasion
d'une votation n'était exigible qu'en présence d'indices probants d'irrégularités. Cette
disposition n'est toutefois pas encore en vigueur. Il y a lieu cependant de considérer que
le législateur souhaite un retour à la pratique antérieure en ce sens que le droit au
recomptage automatique en cas de résultat serré n'était pas reconnu. L'actuel article 77
LDP doit désormais s'interpréter comme n'accordant un droit à un nouveau décompte
des voix en cas de résultats très serrés lors de votations fédérales qu'en présence
d'indices concrets supplémentaires de décompte erroné. Lors de la votation sur la
LRTV, il n'y avait pas d'indices concrets d'irrégularités qui auraient pu influencer le
résultat de la votation ni dans le canton de Zurich, ni au niveau de la Suisse. Les
irrégularités dénoncées par les recourants sont marginales, surviennent d'une manière
ou d'une autre lors de chaque votation fédérale et furent corrigées à temps.
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1C_350_2013_2014_01_30_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 30. Januar 2014
Embargo: 30. Januar 2014, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 22. Januar 2014 (1C_350/2013, 1C_352/2013, 1C_354/2013)
Der Freiheitsentzug zur Verhinderung einer unbewilligten
Demonstration muss von einem Richter überprüft werden
Personen, die von der Polizei während mehrerer Stunden festgenommen werden, um
unbewilligte Demonstrationen nach einer 1. Mai-Feier zu verhindern, haben Anspruch
auf unmittelbare Anrufung eines Richters. Das Bundesgericht heisst Beschwerden
von drei betroffenen Personen teilweise gut und überweist die Angelegenheit an das
Zwangsmassnahmengericht zur materiellen Beurteilung.
Am Nachmittag nach den Feierlichkeiten zum 1. Mai 2011 in Zürich wurden über 500
Personen auf dem Kanzleiareal/Helvetiaplatz von der Polizei umzingelt und dort bis zu
2½ Stunden festgehalten. Danach wurden sie mit gefesselten Händen in einem
Gefangenentransport zur sicherheitspolizeilichen Überprüfung ins Kasernenareal verbracht, wo sie vorübergehend in einer Zelle eingeschlossen waren. Dieser polizeiliche
Gewahrsam dauerte je nach Person bis zu 3½ Stunden. Im Laufe des Abends des
1. Mai 2011 wurden die Betroffenen entlassen mit der Auflage, ein näher bezeichnetes
Gebiet in der Zürcher Innenstadt (im Wesentlichen die Stadtkreise 1, 4 und 5) während
24 Stunden nicht zu betreten.
Die Sicherheitsdirektion und das Verwaltungsgericht des Kantons Zürich bestätigten die
Rechtmässigkeit des Freiheitsentzugs und der übrigen Anordnungen der Polizei. Das
Bundesgericht ruft auf Beschwerden von drei Betroffenen hin in Erinnerung, dass bei
einem Freiheitsentzug von Verfassungs wegen ein Anspruch auf direkte Beurteilung
durch einen Richter besteht (Art. 31 Abs. 4 BV; BGE 136 I 87 E. 6.5.2 S. 107 f.
betreffend das Polizeigesetz des Kantons Zürich). Die Einkesselung auf dem Kanzleiareal/Helvetiaplatz stellt für sich allein noch keinen solchen Freiheitsentzug dar. Die
weitere sicherheitspolizeiliche Überprüfung ist hingegen wegen der Dauer und der
polizeilichen Behandlung (Fesselung, Gefangenentransport und Einsperrung in eine
Zelle) ein derart einschneidender Eingriff in die persönliche Freiheit, dass ein Freiheitsentzug im Sinne von Art. 31 Abs. 4 BV zu bejahen ist. Dieser muss vom Zwangsmassnahmengericht, das nach kantonalem Recht zuständig ist, so rasch als möglich
überprüft werden.
Das Bundesgericht überweist zwei Beschwerden an das Zwangsmassnahmengericht,
damit es den massgebenden Sachverhalt in einem gerichtlichen Verfahren feststellen
kann und die Rechtmässigkeit der polizeilichen Behandlung so rasch wie möglich materiell beurteilt. Die Beschwerde eines weiteren Betroffenen (Verfahren 1C_354/2013)
führt zu einer Überweisung an das Obergericht des Kantons Zürich, damit diese Angelegenheit mit einem dort in gleicher Sache hängigen Verfahren vereinigt werden kann.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 30 janvier 2014
Embargo : 30 janvier 2014, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 22 janvier 2014 (1C_350/2013, 1C_352/2013, 1C_354/2013)
Une privation de liberté afin d'empêcher une manifestation
non-autorisée doit faire l'objet d'un contrôle par un juge
Les personnes arrêtées pendant plusieurs heures par la police afin d'empêcher une
manifestation non-autorisée à l'occasion de la fête du 1er mai, ont le droit de s'en
plaindre directement auprès d'un juge. Le Tribunal fédéral admet partiellement les
recours de trois justiciables et renvoie les causes devant le Tribunal des mesures de
contrainte pour jugement sur le fond.
Dans l'après-midi suivant les festivités du 1er mai 2011 à Zurich, plus de 500 personnes
ont été encerclées par la police sur l'Helvetiaplatz/Kanzleiareal et maintenues sur place
durant deux heures et demie. Elles ont ensuite été emmenées, mains attachées, par
convoi aux casernes de police, afin d'y être soumises à un contrôle de sécurité. Elles
ont été placées en cellules. Pour certains, la détention a duré près de trois heures et
demie. Dans la soirée du 1er mai 2011, les personnes concernées ont été remises en
liberté avec l'interdiction de se rendre dans le centre-ville de Zurich (soit les arrondissements 1, 4 et 5) pendant vingt-quatre heures.
La Direction de la sécurité et le Tribunal administratif du canton de Zurich ont confirmé
la légalité des mesures de privation de liberté et des autres dispositions prises par la
police. Saisi de trois recours, le Tribunal fédéral rappelle que la Constitution prévoit le
droit de saisir directement un juge afin qu'il se prononce sur la légalité d'une mesure de
privation de liberté (art. 31 al. 4 Cst., cf. ATF 136 I 87 consid. 6.5.2 p. 107 ss, concernant déjà la loi zurichoise sur la police). La mise en place d'un cordon sur l'Helvetiaplatz/Kanzleiareal ne saurait être considérée à elle-seule comme une privation de
liberté. En revanche, le contrôle de sécurité, compte tenu de la durée et des mesures
prises par la police (mains attachées, transport sécurisé, détention en cellule), constitue
une atteinte grave à la liberté personnelle et doit être qualifiée de privation de liberté au
sens de l'art. 31 al. 4 Cst. Elle doit faire l'objet d'un examen dans les plus brefs délais
par le Tribunal des mesures de contrainte, compétent selon le droit cantonal.
Le Tribunal fédéral renvoie deux recours au Tribunal des mesures de contrainte, afin
que l'état de fait déterminant soit établi dans une procédure judiciaire et que cette autorité puisse se prononcer matériellement sur la légalité des mesures prises par la police.
Le troisième recours (procédure 1C_354/2013) donne lieu à un renvoi au Tribunal
cantonal du canton de Zurich, en vue d'une jonction avec une procédure encore pendante concernant la même affaire.
| 2 |
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1C_350_2013_2014_01_30_T_{lang} | Lausanne, 30. Januar 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteile vom 22. Januar 2014 (1C_350/2013, 1C_352/2013, 1C_354/2013)
Der Freiheitsentzug zur Verhinderung einer unbewilligten
Demonstration muss von einem Richter überprüft werden
Personen, die von der Polizei während mehrerer Stunden festgenommen werden, um
unbewilligte Demonstrationen nach einer 1. Mai-Feier zu verhindern, haben Anspruch
auf unmittelbare Anrufung eines Richters. Das Bundesgericht heisst Beschwerden
von drei betroffenen Personen teilweise gut und überweist die Angelegenheit an das
Zwangsmassnahmengericht zur materiellen Beurteilung.
Am Nachmittag nach den Feierlichkeiten zum 1. Mai 2011 in Zürich wurden über 500
Personen auf dem Kanzleiareal/Helvetiaplatz von der Polizei umzingelt und dort bis zu
2½ Stunden festgehalten. Danach wurden sie mit gefesselten Händen in einem
Gefangenentransport zur sicherheitspolizeilichen Überprüfung ins Kasernenareal verbracht, wo sie vorübergehend in einer Zelle eingeschlossen waren. Dieser polizeiliche
Gewahrsam dauerte je nach Person bis zu 3½ Stunden. Im Laufe des Abends des
1. Mai 2011 wurden die Betroffenen entlassen mit der Auflage, ein näher bezeichnetes
Gebiet in der Zürcher Innenstadt (im Wesentlichen die Stadtkreise 1, 4 und 5) während
24 Stunden nicht zu betreten.
Die Sicherheitsdirektion und das Verwaltungsgericht des Kantons Zürich bestätigten die
Rechtmässigkeit des Freiheitsentzugs und der übrigen Anordnungen der Polizei. Das
Bundesgericht ruft auf Beschwerden von drei Betroffenen hin in Erinnerung, dass bei
einem Freiheitsentzug von Verfassungs wegen ein Anspruch auf direkte Beurteilung
durch einen Richter besteht (Art. 31 Abs. 4 BV; BGE 136 I 87 E. 6.5.2 S. 107 f.
betreffend das Polizeigesetz des Kantons Zürich). Die Einkesselung auf dem Kanzleiareal/Helvetiaplatz stellt für sich allein noch keinen solchen Freiheitsentzug dar. Die
weitere sicherheitspolizeiliche Überprüfung ist hingegen wegen der Dauer und der
polizeilichen Behandlung (Fesselung, Gefangenentransport und Einsperrung in eine
Zelle) ein derart einschneidender Eingriff in die persönliche Freiheit, dass ein Freiheitsentzug im Sinne von Art. 31 Abs. 4 BV zu bejahen ist. Dieser muss vom Zwangsmassnahmengericht, das nach kantonalem Recht zuständig ist, so rasch als möglich
überprüft werden.
Das Bundesgericht überweist zwei Beschwerden an das Zwangsmassnahmengericht,
damit es den massgebenden Sachverhalt in einem gerichtlichen Verfahren feststellen
kann und die Rechtmässigkeit der polizeilichen Behandlung so rasch wie möglich materiell beurteilt. Die Beschwerde eines weiteren Betroffenen (Verfahren 1C_354/2013)
führt zu einer Überweisung an das Obergericht des Kantons Zürich, damit diese Angelegenheit mit einem dort in gleicher Sache hängigen Verfahren vereinigt werden kann.
| Lausanne, le 30 janvier 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêts du 22 janvier 2014 (1C_350/2013, 1C_352/2013, 1C_354/2013)
Une privation de liberté afin d'empêcher une manifestation
non-autorisée doit faire l'objet d'un contrôle par un juge
Les personnes arrêtées pendant plusieurs heures par la police afin d'empêcher une
manifestation non-autorisée à l'occasion de la fête du 1er mai, ont le droit de s'en
plaindre directement auprès d'un juge. Le Tribunal fédéral admet partiellement les
recours de trois justiciables et renvoie les causes devant le Tribunal des mesures de
contrainte pour jugement sur le fond.
Dans l'après-midi suivant les festivités du 1er mai 2011 à Zurich, plus de 500 personnes
ont été encerclées par la police sur l'Helvetiaplatz/Kanzleiareal et maintenues sur place
durant deux heures et demie. Elles ont ensuite été emmenées, mains attachées, par
convoi aux casernes de police, afin d'y être soumises à un contrôle de sécurité. Elles
ont été placées en cellules. Pour certains, la détention a duré près de trois heures et
demie. Dans la soirée du 1er mai 2011, les personnes concernées ont été remises en
liberté avec l'interdiction de se rendre dans le centre-ville de Zurich (soit les arrondissements 1, 4 et 5) pendant vingt-quatre heures.
La Direction de la sécurité et le Tribunal administratif du canton de Zurich ont confirmé
la légalité des mesures de privation de liberté et des autres dispositions prises par la
police. Saisi de trois recours, le Tribunal fédéral rappelle que la Constitution prévoit le
droit de saisir directement un juge afin qu'il se prononce sur la légalité d'une mesure de
privation de liberté (art. 31 al. 4 Cst., cf. ATF 136 I 87 consid. 6.5.2 p. 107 ss, concernant déjà la loi zurichoise sur la police). La mise en place d'un cordon sur l'Helvetiaplatz/Kanzleiareal ne saurait être considérée à elle-seule comme une privation de
liberté. En revanche, le contrôle de sécurité, compte tenu de la durée et des mesures
prises par la police (mains attachées, transport sécurisé, détention en cellule), constitue
une atteinte grave à la liberté personnelle et doit être qualifiée de privation de liberté au
sens de l'art. 31 al. 4 Cst. Elle doit faire l'objet d'un examen dans les plus brefs délais
par le Tribunal des mesures de contrainte, compétent selon le droit cantonal.
Le Tribunal fédéral renvoie deux recours au Tribunal des mesures de contrainte, afin
que l'état de fait déterminant soit établi dans une procédure judiciaire et que cette autorité puisse se prononcer matériellement sur la légalité des mesures prises par la police.
Le troisième recours (procédure 1C_354/2013) donne lieu à un renvoi au Tribunal
cantonal du canton de Zurich, en vue d'une jonction avec une procédure encore pendante concernant la même affaire.
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1C_358_2017_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 5. September 2018
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. September 2018 (1C_358/2017)
Zürcher Verwaltungsgericht: Überhöhte Gerichtsgebühr in
Bausache
Das Bundesgericht erachtet die vom Zürcher Verwaltungsgericht in einer Bausache
von der Gemeinde Meilen als unterlegener Partei erhobene Gerichtsgebühr von
13'000 Franken als übermässig und mit dem Äquivalenzprinzip nicht mehr vereinbar.
Es reduziert den Betrag wie von der Gemeinde beantragt auf 8'000 Franken.
Die Gemeinde Meilen hatte 2016 die Bewilligung zum Bau von zwei Mehrfamilienhäusern verwehrt. Das Baurekursgericht des Kantons Zürich hob den Entscheid auf, da
sich die geplanten Bauten entgegen der Meinung der Baubehörden von Meilen
zureichend einordnen würden. Die Gemeinde gelangte dagegen ans Verwaltungsgericht
des Kantons Zürich, das ihre Beschwerde abwies. Das Verwaltungsgericht erhob für
seinen Entscheid eine Gerichtsgebühr von 13'000 Franken.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Gemeinde Meilen in Bezug auf die Höhe
der Gerichtsgebühr in seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch gut und weist sie im
Übrigen ab. Es reduziert die Gebühr gemäss dem Antrag der Gemeinde Meilen auf
8'000 Franken. Bei Gerichtskosten handelt es sich um Kausalabgaben für die
Inanspruchnahme einer staatlichen Leistung. Gemäss dem Äquivalenzprinzip muss die
Gebühr dabei in einem vernünftigen Verhältnis zum objektiven Wert der Leistung
stehen. Für Baustreitigkeiten wie hier reicht der Gebührenrahmen im Kanton Zürich von
1'000 bis 50'000 Franken. Die Festlegung eines Gebührenrahmens entbindet die
Behörden nicht, im Einzelfall die grundsätzlichen Prinzipien zur Bemessung zu
beachten. Das gilt umso mehr, wenn der Gebührenrahmen wie im Kanton Zürich im
Vergleich zu anderen Kantonen oder zum Bundesgericht sehr weit und die Obergrenze
ausserordentlich hoch ist. Mit einer solch grossen Spanne ist die Rechtssicherheit nicht
mehr per se gewährleistet. Der konkrete Fall kann baurechtlich als von durchschnittlicher Schwierigkeit erachtet werden. Dem Verwaltungsgericht wurde kein ausserordentlicher Arbeitsaufwand verursacht. Bereits aufgrund dieser Umstände erscheint die
Gebühr von 13'000 Franken als übermässig. Mit Blick auf das Äquivalenzprinzip ist
zudem zu beachten, dass die Parteientschädigung an die Gegenpartei rund vier mal
tiefer ausgefallen ist als die Gerichtsgebühr für die Gemeinde Meilen und dass das
Baurekursgericht, welches mehr Arbeitsaufwand hatte, nur eine Gerichtsgebühr von
8'000 Franken festgesetzt hatte.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 5 septembre 2018
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 septembre 2018 (1C_358/2017)
Tribunal administratif de Zurich : frais judiciaires excessifs en
matière de construction
Le Tribunal fédéral considère que l'émolument judiciaire de 13'000 francs mis, par le
Tribunal administratif zurichois, à la charge de la Commune de Meilen en tant que
partie qui succombe était excessif et n'était plus compatible avec le principe
d'équivalence. Il en réduit le montant à 8'000 francs, conformément à la conclusion
de la Commune.
La Commune de Meilen avait refusé en 2016 l'autorisation de construire deux
immeubles d'habitation. Le Tribunal de première instance en matière de construction a
annulé cette décision au motif que les constructions projetées, contrairement à l'avis de
la Commune de Meilen, étaient suffisamment intégrées au site. Le recours formé contre
cette décision par la Commune a été rejeté par le Tribunal administratif zurichois. Celuici a arrêté l'émolument judiciaire à 13'000 francs pour sa décision.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours de la
Commune en ce qui concerne le montant des frais judiciaires et le rejette pour le
surplus. Il réduit ces frais, conformément à la conclusion chiffrée de la Commune de
Meilen, à 8'000 francs. Les frais judiciaires constituent des contributions causales
représentant la contrepartie d'une prestation étatique. Selon le principe d'équivalence,
les frais de justice doivent être dans un rapport raisonnable avec la valeur objective de
la prestation fournie. Pour les litiges relevant du droit de la construction dans le canton
de Zurich, comme en l'espèce, le cadre tarifaire de l'émolument judiciaire s'étend de
1'000 à 50'000 francs. L'existence d'un cadre tarifaire ne dispense cependant pas les
autorités de l'obligation d'observer les principes fondamentaux dans chaque cas
concret. Cela vaut d'autant plus si le cadre tarifaire est large et la limite maximale
particulièrement élevée, comme c'est le cas dans le canton de Zurich, en comparaison
avec d'autres cantons ou avec le Tribunal fédéral. Avec une fourchette si large, la
sécurité du droit n'est en soi plus garantie. En l'occurrence, la présente cause relevant
du droit des constructions était d'une difficulté moyenne. Cette affaire n'a pas entraîné
une charge de travail considérable pour le Tribunal administratif. Déjà en raison de ces
circonstances, l'émolument de 13'000 francs apparaît excessif. En outre, en ce qui
concerne le principe d'équivalence, il convient de relever, d'une part, que l'émolument
judiciaire contesté correspond presque au quadruple de l'indemnité mise à la charge de
la Commune pour les frais d'avocat de la partie qui a obtenu gain de cause, et d'autre
part, que le Tribunal de première instance en matière de construction, qui a eu plus de
travail que le Tribunal administratif, a fixé l'émolument à seulement 8'000 francs.
| 2 |
|
1C_358_2017_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 5. September 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. September 2018 (1C_358/2017)
Zürcher Verwaltungsgericht: Überhöhte Gerichtsgebühr in
Bausache
Das Bundesgericht erachtet die vom Zürcher Verwaltungsgericht in einer Bausache
von der Gemeinde Meilen als unterlegener Partei erhobene Gerichtsgebühr von
13'000 Franken als übermässig und mit dem Äquivalenzprinzip nicht mehr vereinbar.
Es reduziert den Betrag wie von der Gemeinde beantragt auf 8'000 Franken.
Die Gemeinde Meilen hatte 2016 die Bewilligung zum Bau von zwei Mehrfamilienhäusern verwehrt. Das Baurekursgericht des Kantons Zürich hob den Entscheid auf, da
sich die geplanten Bauten entgegen der Meinung der Baubehörden von Meilen
zureichend einordnen würden. Die Gemeinde gelangte dagegen ans Verwaltungsgericht
des Kantons Zürich, das ihre Beschwerde abwies. Das Verwaltungsgericht erhob für
seinen Entscheid eine Gerichtsgebühr von 13'000 Franken.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde der Gemeinde Meilen in Bezug auf die Höhe
der Gerichtsgebühr in seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch gut und weist sie im
Übrigen ab. Es reduziert die Gebühr gemäss dem Antrag der Gemeinde Meilen auf
8'000 Franken. Bei Gerichtskosten handelt es sich um Kausalabgaben für die
Inanspruchnahme einer staatlichen Leistung. Gemäss dem Äquivalenzprinzip muss die
Gebühr dabei in einem vernünftigen Verhältnis zum objektiven Wert der Leistung
stehen. Für Baustreitigkeiten wie hier reicht der Gebührenrahmen im Kanton Zürich von
1'000 bis 50'000 Franken. Die Festlegung eines Gebührenrahmens entbindet die
Behörden nicht, im Einzelfall die grundsätzlichen Prinzipien zur Bemessung zu
beachten. Das gilt umso mehr, wenn der Gebührenrahmen wie im Kanton Zürich im
Vergleich zu anderen Kantonen oder zum Bundesgericht sehr weit und die Obergrenze
ausserordentlich hoch ist. Mit einer solch grossen Spanne ist die Rechtssicherheit nicht
mehr per se gewährleistet. Der konkrete Fall kann baurechtlich als von durchschnittlicher Schwierigkeit erachtet werden. Dem Verwaltungsgericht wurde kein ausserordentlicher Arbeitsaufwand verursacht. Bereits aufgrund dieser Umstände erscheint die
Gebühr von 13'000 Franken als übermässig. Mit Blick auf das Äquivalenzprinzip ist
zudem zu beachten, dass die Parteientschädigung an die Gegenpartei rund vier mal
tiefer ausgefallen ist als die Gerichtsgebühr für die Gemeinde Meilen und dass das
Baurekursgericht, welches mehr Arbeitsaufwand hatte, nur eine Gerichtsgebühr von
8'000 Franken festgesetzt hatte.
| Lausanne, le 5 septembre 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 septembre 2018 (1C_358/2017)
Tribunal administratif de Zurich : frais judiciaires excessifs en
matière de construction
Le Tribunal fédéral considère que l'émolument judiciaire de 13'000 francs mis, par le
Tribunal administratif zurichois, à la charge de la Commune de Meilen en tant que
partie qui succombe était excessif et n'était plus compatible avec le principe
d'équivalence. Il en réduit le montant à 8'000 francs, conformément à la conclusion
de la Commune.
La Commune de Meilen avait refusé en 2016 l'autorisation de construire deux
immeubles d'habitation. Le Tribunal de première instance en matière de construction a
annulé cette décision au motif que les constructions projetées, contrairement à l'avis de
la Commune de Meilen, étaient suffisamment intégrées au site. Le recours formé contre
cette décision par la Commune a été rejeté par le Tribunal administratif zurichois. Celuici a arrêté l'émolument judiciaire à 13'000 francs pour sa décision.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours de la
Commune en ce qui concerne le montant des frais judiciaires et le rejette pour le
surplus. Il réduit ces frais, conformément à la conclusion chiffrée de la Commune de
Meilen, à 8'000 francs. Les frais judiciaires constituent des contributions causales
représentant la contrepartie d'une prestation étatique. Selon le principe d'équivalence,
les frais de justice doivent être dans un rapport raisonnable avec la valeur objective de
la prestation fournie. Pour les litiges relevant du droit de la construction dans le canton
de Zurich, comme en l'espèce, le cadre tarifaire de l'émolument judiciaire s'étend de
1'000 à 50'000 francs. L'existence d'un cadre tarifaire ne dispense cependant pas les
autorités de l'obligation d'observer les principes fondamentaux dans chaque cas
concret. Cela vaut d'autant plus si le cadre tarifaire est large et la limite maximale
particulièrement élevée, comme c'est le cas dans le canton de Zurich, en comparaison
avec d'autres cantons ou avec le Tribunal fédéral. Avec une fourchette si large, la
sécurité du droit n'est en soi plus garantie. En l'occurrence, la présente cause relevant
du droit des constructions était d'une difficulté moyenne. Cette affaire n'a pas entraîné
une charge de travail considérable pour le Tribunal administratif. Déjà en raison de ces
circonstances, l'émolument de 13'000 francs apparaît excessif. En outre, en ce qui
concerne le principe d'équivalence, il convient de relever, d'une part, que l'émolument
judiciaire contesté correspond presque au quadruple de l'indemnité mise à la charge de
la Commune pour les frais d'avocat de la partie qui a obtenu gain de cause, et d'autre
part, que le Tribunal de première instance en matière de construction, qui a eu plus de
travail que le Tribunal administratif, a fixé l'émolument à seulement 8'000 francs.
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1C_35_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 28. Oktober 2015
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. Oktober 2015 (1C_35/2015)
IZRS-Jahreskonferenz 2014 zu Unrecht verboten
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Islamischen Zentralrats Schweiz
(IZRS) gegen das vom Kantonsgericht des Kantons Freiburg bestätigte Verbot zur
Durchführung der IZRS-Jahreskonferenz im November 2014 gut. Das Versammlungsverbot lässt sich weder auf das kantonale Gesetz über die öffentlichen Gaststätten
noch die polizeiliche Generalklausel stützen.
Der IZRS hatte im Juni 2014 um die Bewilligung für die Jahreskonferenz am
29. November 2014 im Forum Freiburg ersucht. Der Oberamtmann des Saanebezirks
wies das Gesuch ab, da in erster Linie die Voraussetzungen für die Erteilung des
Patents K (zum entgeltlichen Ausschank von Speisen und Getränken) gemäss dem
kantonalen Gesetz über die öffentlichen Gaststätten (ÖGG) nicht erfüllt seien. Das
Kantonsgericht des Kantons Freiburg wies die Beschwerde des IZRS am 25. November
2014 ab und bestätigte das Versammlungsverbot.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des IZRS an seiner öffentlichen Sitzung vom
Mittwoch gut und stellt fest, dass das Kantonsgericht die Bewilligung zu Unrecht
verweigert hat. Bei der Durchführung der IZRS-Jahreskonferenz geht es um eine
Versammlung auf privatem Grund. Versammlungen auf privatem Grund dürfen gemäss
bundesgerichtlicher Praxis grundsätzlich nicht vom Einholen einer vorgängigen Bewilligung abhängig gemacht werden und nur aus besonders schwerwiegenden Gründen
verboten werden. Die Auffassung des Kantonsgerichts, Versammlungen auf privatem
Grund unterstünden generell einer Bewilligungspflicht, widerspricht der in der Bundesverfassung garantierten Versammlungsfreiheit und ist weder mit der Freiburger Kantonsverfassung noch mit der bundesgerichtlichen Rechtsprechung vereinbar. Zur Begründung des Verbots stützt sich das Kantonsgericht auf das ÖGG und hilfsweise auf die
polizeiliche Generalklausel. Mit der Verweigerung des Patents K konnte dem IZRS
jedoch formell nur untersagt werden, bei seiner Veranstaltung Teilnehmer gegen Entgelt
zu bewirten. Ein Versammlungsverbot lässt sich indessen nicht auf das ÖGG stützen.
Die polizeiliche Generalklausel kann zwar selbst schwerwiegende Eingriffe in die Grundrechte rechtfertigen. Voraussetzung dazu ist, dass die öffentliche Ordnung und fundamentale Rechtsgüter gegen schwere und unmittelbare Gefahren zu schützen sind, die
nicht anders abgewehrt werden können. Im konkreten Fall ist nicht erstellt, dass von der
Durchführung der Jahreskonferenz des IZRS ein erhebliches, von der Kantonspolizei mit
verhältnismässigen Mitteln kaum beherrschbares Risiko für eine schwere Verletzung der
öffentlichen Sicherheit und Ordnung ausgegangen wäre. Das ausgesprochene Versammlungsverbot erweist sich in dieser Hinsicht als unverhältnismässig.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 octobre 2015
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 octobre 2015 (1C_35/2015)
La conférence annuelle 2014 du Conseil central islamique suisse
interdite à tort
Le Tribunal fédéral admet le recours interjeté par le Conseil central islamique suisse
(CCIS) contre le jugement du Tribunal cantonal fribourgeois confirmant l'interdiction
de la tenue de sa conférence annuelle de novembre 2014. L'interdiction de réunion
ne se justifie ni au regard de la loi cantonale sur les établissements publics ni sur la
base de la clause générale de police.
En juin 2014, le CCIS a requis de pouvoir organiser sa conférence annuelle le
29 novembre 2014 au Forum Fribourg. Le Préfet du district de la Sarine a refusé la
délivrance de l'autorisation sollicitée au motif que les conditions définies par la loi
cantonale sur les établissements publics pour l'octroi d'une patente K (vente et service
de mets et boissons) n'étaient pas réalisées. Par arrêt du 25 novembre 2014, le Tribunal
cantonal fribourgeois à écarté le recours formé par le CCIS et a confirmé l'interdiction
décidée par le Préfet.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours du CCIS
jugeant que la cour cantonale avait injustement refusé l'octroi de l'autorisation requise.
La tenue de cette conférence relève de la question de la liberté de réunion sur le
domaine privé. D'après la jurisprudence, les réunions dans un lieu privé ne sont pas
soumises au régime de l'autorisation préalable et ne peuvent être interdites qu'en
présence de motifs particulièrement graves. Soumettre, de façon générale,
l'organisation de réunions sur le domaine privé à un régime d'autorisation est non
seulement incompatible avec la garantie de la liberté de réunion consacrée par la
Constitution fédérale mais également contraire à la constitution cantonale et à la
jurisprudence du Tribunal fédéral. Le refus du Tribunal cantonal se base sur la loi
cantonale sur les établissements publics, respectivement sur la clause générale de
police. Le refus de la délivrance d'une patente K consacre toutefois uniquement
l'interdiction pour le CCIS de servir aux participants de la conférence des mets et
boissons contre rémunération; en ce sens, la loi cantonale ne peut fonder une
interdiction de réunions. La clause générale de police permet en principe de justifier des
atteintes graves aux droits fondamentaux; cela suppose néanmoins que l'ordre public et
des biens juridiquement protégés soient menacés de façon grave et imminente et que
seules de telles atteintes soient propres à écarter le danger. En l'espèce, il n'est pas
établi que la tenue de la conférence annuelle du CCIS aurait engendré un risque
considérable pour l'ordre et la sécurité publics, que la police cantonale n'aurait pas été à
même de contrôler par la mise en oeuvre de moyens adéquats. L'interdiction s'avère
dès lors comme disproportionnée.
| 2 |
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1C_35_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 28. Oktober 2015
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. Oktober 2015 (1C_35/2015)
IZRS-Jahreskonferenz 2014 zu Unrecht verboten
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Islamischen Zentralrats Schweiz
(IZRS) gegen das vom Kantonsgericht des Kantons Freiburg bestätigte Verbot zur
Durchführung der IZRS-Jahreskonferenz im November 2014 gut. Das Versammlungsverbot lässt sich weder auf das kantonale Gesetz über die öffentlichen Gaststätten
noch die polizeiliche Generalklausel stützen.
Der IZRS hatte im Juni 2014 um die Bewilligung für die Jahreskonferenz am
29. November 2014 im Forum Freiburg ersucht. Der Oberamtmann des Saanebezirks
wies das Gesuch ab, da in erster Linie die Voraussetzungen für die Erteilung des
Patents K (zum entgeltlichen Ausschank von Speisen und Getränken) gemäss dem
kantonalen Gesetz über die öffentlichen Gaststätten (ÖGG) nicht erfüllt seien. Das
Kantonsgericht des Kantons Freiburg wies die Beschwerde des IZRS am 25. November
2014 ab und bestätigte das Versammlungsverbot.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des IZRS an seiner öffentlichen Sitzung vom
Mittwoch gut und stellt fest, dass das Kantonsgericht die Bewilligung zu Unrecht
verweigert hat. Bei der Durchführung der IZRS-Jahreskonferenz geht es um eine
Versammlung auf privatem Grund. Versammlungen auf privatem Grund dürfen gemäss
bundesgerichtlicher Praxis grundsätzlich nicht vom Einholen einer vorgängigen Bewilligung abhängig gemacht werden und nur aus besonders schwerwiegenden Gründen
verboten werden. Die Auffassung des Kantonsgerichts, Versammlungen auf privatem
Grund unterstünden generell einer Bewilligungspflicht, widerspricht der in der Bundesverfassung garantierten Versammlungsfreiheit und ist weder mit der Freiburger Kantonsverfassung noch mit der bundesgerichtlichen Rechtsprechung vereinbar. Zur Begründung des Verbots stützt sich das Kantonsgericht auf das ÖGG und hilfsweise auf die
polizeiliche Generalklausel. Mit der Verweigerung des Patents K konnte dem IZRS
jedoch formell nur untersagt werden, bei seiner Veranstaltung Teilnehmer gegen Entgelt
zu bewirten. Ein Versammlungsverbot lässt sich indessen nicht auf das ÖGG stützen.
Die polizeiliche Generalklausel kann zwar selbst schwerwiegende Eingriffe in die Grundrechte rechtfertigen. Voraussetzung dazu ist, dass die öffentliche Ordnung und fundamentale Rechtsgüter gegen schwere und unmittelbare Gefahren zu schützen sind, die
nicht anders abgewehrt werden können. Im konkreten Fall ist nicht erstellt, dass von der
Durchführung der Jahreskonferenz des IZRS ein erhebliches, von der Kantonspolizei mit
verhältnismässigen Mitteln kaum beherrschbares Risiko für eine schwere Verletzung der
öffentlichen Sicherheit und Ordnung ausgegangen wäre. Das ausgesprochene Versammlungsverbot erweist sich in dieser Hinsicht als unverhältnismässig.
| Lausanne, le 28 octobre 2015
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 octobre 2015 (1C_35/2015)
La conférence annuelle 2014 du Conseil central islamique suisse
interdite à tort
Le Tribunal fédéral admet le recours interjeté par le Conseil central islamique suisse
(CCIS) contre le jugement du Tribunal cantonal fribourgeois confirmant l'interdiction
de la tenue de sa conférence annuelle de novembre 2014. L'interdiction de réunion
ne se justifie ni au regard de la loi cantonale sur les établissements publics ni sur la
base de la clause générale de police.
En juin 2014, le CCIS a requis de pouvoir organiser sa conférence annuelle le
29 novembre 2014 au Forum Fribourg. Le Préfet du district de la Sarine a refusé la
délivrance de l'autorisation sollicitée au motif que les conditions définies par la loi
cantonale sur les établissements publics pour l'octroi d'une patente K (vente et service
de mets et boissons) n'étaient pas réalisées. Par arrêt du 25 novembre 2014, le Tribunal
cantonal fribourgeois à écarté le recours formé par le CCIS et a confirmé l'interdiction
décidée par le Préfet.
Lors de sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours du CCIS
jugeant que la cour cantonale avait injustement refusé l'octroi de l'autorisation requise.
La tenue de cette conférence relève de la question de la liberté de réunion sur le
domaine privé. D'après la jurisprudence, les réunions dans un lieu privé ne sont pas
soumises au régime de l'autorisation préalable et ne peuvent être interdites qu'en
présence de motifs particulièrement graves. Soumettre, de façon générale,
l'organisation de réunions sur le domaine privé à un régime d'autorisation est non
seulement incompatible avec la garantie de la liberté de réunion consacrée par la
Constitution fédérale mais également contraire à la constitution cantonale et à la
jurisprudence du Tribunal fédéral. Le refus du Tribunal cantonal se base sur la loi
cantonale sur les établissements publics, respectivement sur la clause générale de
police. Le refus de la délivrance d'une patente K consacre toutefois uniquement
l'interdiction pour le CCIS de servir aux participants de la conférence des mets et
boissons contre rémunération; en ce sens, la loi cantonale ne peut fonder une
interdiction de réunions. La clause générale de police permet en principe de justifier des
atteintes graves aux droits fondamentaux; cela suppose néanmoins que l'ordre public et
des biens juridiquement protégés soient menacés de façon grave et imminente et que
seules de telles atteintes soient propres à écarter le danger. En l'espèce, il n'est pas
établi que la tenue de la conférence annuelle du CCIS aurait engendré un risque
considérable pour l'ordre et la sécurité publics, que la police cantonale n'aurait pas été à
même de contrôler par la mise en oeuvre de moyens adéquats. L'interdiction s'avère
dès lors comme disproportionnée.
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1C_369_2014_2014_12_17_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 17. Dezember 2014
Embargo: 17. Dezember 2014, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. November 2014 (1C_369/2014)
Quorum für Stadtzürcher Gemeinderatswahlen ist verfassungskonform
Das gesetzliche Quorum von 5 Prozent der Stimmen zur Berücksichtigung von
Parteien bei der Sitzverteilung im Gemeinderat (Parlament) der Stadt Zürich verstösst
nicht gegen die Bundesverfassung. Die getroffene Regelung erscheint insgesamt
noch als massvoll und die mit dem Quorum verbundene Einschränkung der
Wahlrechtsgleichheit ist sachlich haltbar.
Die Gemeindeordnung der Stadt Zürich sieht vor, dass Parteien beziehungsweise
Listengruppen bei den Gemeinderatswahlen mindestens in einem der 9 Wahlkreise
einen Stimmenanteil von 5 Prozent erreichen müssen, um an der Verteilung der 125
Sitze teilnehmen zu können. In seiner Beschwerde ans Bundesgericht machte ein
Stimmbürger geltend, dass dieses Quorum gegen die in der Bundesverfassung (BV)
verankerte Wahlrechtsgleichheit (Artikel 8 und 34 BV) verstosse und willkürlich sei.
Jedenfalls auf kommunaler Ebene sei ein Quorum von 5 Prozent nicht gerechtfertigt,
zumal eine allfällige Parteienzersplitterung die Funktionsfähigkeit des Stadt- und des
Gemeinderates nicht gefährden würde.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Das gesetzliche Quorum hat zwar zur
Folge, dass sämtliche Stimmen für Listengruppen gewichtslos bleiben, deren Listen in
keinem Wahlkreis mindestens 5 Prozent der Stimmen erhalten. Diese Einschränkung
der Wahlrechtsgleichheit lässt sich aber sachlich rechtfertigen. Ein legitimes Interesse
an der Verhinderung einer allzu grossen Zersplitterung der politischen Kräfte im
Parlament besteht in der Schweiz grundsätzlich auch für Parlamente auf Gemeindeebene. Gemäss Praxis des Bundesgerichts liegt die maximal zulässige Höhe für Quoren
bei 10 Prozent. Die in der Stadt Zürich festgelegte Grenze liegt deutlich darunter.
Abgeschwächt wird die getroffene Regelung dadurch, dass das Quorum nur in einem
der Wahlkreise erreicht werden muss, damit eine Partei an der Sitzverteilung im ganzen
Wahlgebiet teilnehmen kann. Angesichts seiner Ausgestaltung sowie der übrigen
Umstände erweist sich das Quorum insgesamt noch als massvoll.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 17 décembre 2014
Embargo : 17 décembre 2014, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 novembre 2014 (1C_369/2014)
Le quorum pour l'élection du parlement communal de la Ville de
Zurich est conforme à la Constitution
Le quorum légal de 5 % des voix, permettant aux partis de prendre part à la
répartition des sièges du parlement communal de la Ville de Zurich ne viole pas la
Constitution fédérale. Le règlement litigieux apparaît dans son ensemble encore
mesuré et la restriction de l'égalité de droit en matière d'élection liée au quorum est
admissible.
Le règlement communal de la Ville de Zurich prévoit que pour les élections du parlement
communal les partis ou les groupes de listes apparentées doivent atteindre une
participation de 5 % des voix dans au moins une des 9 circonscriptions électorales, pour
pouvoir participer à la répartition des 125 sièges. Dans son recours au Tribunal fédéral, un
citoyen a fait valoir que ce quorum violait l'égalité de droit en matière d'élection garantie par
la Constitution fédérale (art. 8 et 34 Cst.) et était arbitraire; dans tous les cas, sur le plan
communal, un quorum de 5 % ne se justifiait pas, ce d'autant moins qu'un morcellement
éventuel des partis ne compromettrait pas la capacité de fonctionnement des autorités
communales.
Le Tribunal fédéral a rejeté le recours. Le quorum légal a certes pour conséquence que
toutes les voix obtenues par des groupes de listes - dont les listes ne récoltent dans aucune
circonscription électorale au moins 5% des voix - ne sont pas prises en compte. Cette
restriction de l'égalité de droit en matière d'élection se justifie objectivement. En effet, un
intérêt légitime à empêcher un morcellement trop important des forces politiques au sein
des législatifs existe en Suisse aussi pour les parlements communaux. Selon la pratique du
Tribunal fédéral, un quorum de 10% constitue la limite maximale admissible. Le quorum
prévu par la Ville de Zurich est clairement inférieur à cette limite. La rigueur de la
réglementation litigieuse est en outre atténuée par le fait que le quorum doit être atteint
seulement dans une circonscription électorale pour qu'un parti puisse participer à la
répartition des sièges dans tout le territoire où a lieu l'élection. Compte tenu de ses
modalités et des autres circonstances, le quorum litigieux s'avère dans son ensemble
encore mesuré.
| 2 |
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1C_369_2014_2014_12_17_T_{lang} | Lausanne, 17. Dezember 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 28. November 2014 (1C_369/2014)
Quorum für Stadtzürcher Gemeinderatswahlen ist verfassungskonform
Das gesetzliche Quorum von 5 Prozent der Stimmen zur Berücksichtigung von
Parteien bei der Sitzverteilung im Gemeinderat (Parlament) der Stadt Zürich verstösst
nicht gegen die Bundesverfassung. Die getroffene Regelung erscheint insgesamt
noch als massvoll und die mit dem Quorum verbundene Einschränkung der
Wahlrechtsgleichheit ist sachlich haltbar.
Die Gemeindeordnung der Stadt Zürich sieht vor, dass Parteien beziehungsweise
Listengruppen bei den Gemeinderatswahlen mindestens in einem der 9 Wahlkreise
einen Stimmenanteil von 5 Prozent erreichen müssen, um an der Verteilung der 125
Sitze teilnehmen zu können. In seiner Beschwerde ans Bundesgericht machte ein
Stimmbürger geltend, dass dieses Quorum gegen die in der Bundesverfassung (BV)
verankerte Wahlrechtsgleichheit (Artikel 8 und 34 BV) verstosse und willkürlich sei.
Jedenfalls auf kommunaler Ebene sei ein Quorum von 5 Prozent nicht gerechtfertigt,
zumal eine allfällige Parteienzersplitterung die Funktionsfähigkeit des Stadt- und des
Gemeinderates nicht gefährden würde.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde ab. Das gesetzliche Quorum hat zwar zur
Folge, dass sämtliche Stimmen für Listengruppen gewichtslos bleiben, deren Listen in
keinem Wahlkreis mindestens 5 Prozent der Stimmen erhalten. Diese Einschränkung
der Wahlrechtsgleichheit lässt sich aber sachlich rechtfertigen. Ein legitimes Interesse
an der Verhinderung einer allzu grossen Zersplitterung der politischen Kräfte im
Parlament besteht in der Schweiz grundsätzlich auch für Parlamente auf Gemeindeebene. Gemäss Praxis des Bundesgerichts liegt die maximal zulässige Höhe für Quoren
bei 10 Prozent. Die in der Stadt Zürich festgelegte Grenze liegt deutlich darunter.
Abgeschwächt wird die getroffene Regelung dadurch, dass das Quorum nur in einem
der Wahlkreise erreicht werden muss, damit eine Partei an der Sitzverteilung im ganzen
Wahlgebiet teilnehmen kann. Angesichts seiner Ausgestaltung sowie der übrigen
Umstände erweist sich das Quorum insgesamt noch als massvoll.
| Lausanne, le 17 décembre 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 28 novembre 2014 (1C_369/2014)
Le quorum pour l'élection du parlement communal de la Ville de
Zurich est conforme à la Constitution
Le quorum légal de 5 % des voix, permettant aux partis de prendre part à la
répartition des sièges du parlement communal de la Ville de Zurich ne viole pas la
Constitution fédérale. Le règlement litigieux apparaît dans son ensemble encore
mesuré et la restriction de l'égalité de droit en matière d'élection liée au quorum est
admissible.
Le règlement communal de la Ville de Zurich prévoit que pour les élections du parlement
communal les partis ou les groupes de listes apparentées doivent atteindre une
participation de 5 % des voix dans au moins une des 9 circonscriptions électorales, pour
pouvoir participer à la répartition des 125 sièges. Dans son recours au Tribunal fédéral, un
citoyen a fait valoir que ce quorum violait l'égalité de droit en matière d'élection garantie par
la Constitution fédérale (art. 8 et 34 Cst.) et était arbitraire; dans tous les cas, sur le plan
communal, un quorum de 5 % ne se justifiait pas, ce d'autant moins qu'un morcellement
éventuel des partis ne compromettrait pas la capacité de fonctionnement des autorités
communales.
Le Tribunal fédéral a rejeté le recours. Le quorum légal a certes pour conséquence que
toutes les voix obtenues par des groupes de listes - dont les listes ne récoltent dans aucune
circonscription électorale au moins 5% des voix - ne sont pas prises en compte. Cette
restriction de l'égalité de droit en matière d'élection se justifie objectivement. En effet, un
intérêt légitime à empêcher un morcellement trop important des forces politiques au sein
des législatifs existe en Suisse aussi pour les parlements communaux. Selon la pratique du
Tribunal fédéral, un quorum de 10% constitue la limite maximale admissible. Le quorum
prévu par la Ville de Zurich est clairement inférieur à cette limite. La rigueur de la
réglementation litigieuse est en outre atténuée par le fait que le quorum doit être atteint
seulement dans une circonscription électorale pour qu'un parti puisse participer à la
répartition des sièges dans tout le territoire où a lieu l'élection. Compte tenu de ses
modalités et des autres circonstances, le quorum litigieux s'avère dans son ensemble
encore mesuré.
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1C_372_2014_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 8. September 2014
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. September 2014 (1C_372/2014, 1C_373/2014)
Einheitskasse: Beschwerden gegen Beiträge in KrankenkassenPublikationen abgewiesen
Die Äusserungen zur Einheitskasse in den Kundenmagazinen von mehreren grossen
Krankenversicherungen erscheinen nicht geeignet, das Resultat der Abstimmung
vom kommenden 28. September über die Initiative "Für eine öffentliche Krankenkasse" wesentlich zu beeinflussen. Das Bundesgericht weist die Stimmrechtsbeschwerden von zwei Personen ab.
Sieben grosse Krankenkassen haben in ihren Kundenmagazinen und Newslettern von
Januar bis Juni 2014 mit Artikeln und Interviews über die Initiative "Für eine öffentliche
Krankenkasse" informiert. Zwei Personen aus den Kantonen Basel-Stadt und Bern
haben dagegen Beschwerde beim Bundesgericht eingereicht. Sie machen geltend, dass
die Krankenkassen mit einseitigen Informationen die Abstimmungsfreiheit verletzen
würden.
Das Bundesgericht weist die beiden Stimmrechtsbeschwerden ab, soweit es darauf
eintritt. Gemäss dem Urteil nehmen Krankenkassen im Bereich der obligatorischen
Krankenpflegeversicherung staatliche Aufgaben wahr. Sie müssen deshalb bei Interventionen im Vorfeld von Abstimmungen die gleichen Regeln beachten wie Behörden
und sind damit an die Grundsätze der Sachlichkeit, der Transparenz und der Verhältnismässigkeit gebunden. Letzteres bedeutet insbesondere, dass sie sich Zurückhaltung
auferlegen und nicht als bestimmender Akteur einer Kampagne auftreten dürfen. Weil
die Abstimmung über die Einheitskasse die Krankenkassen in qualifizierter Weise betrifft, sind sie allerdings nicht zu politischer Neutralität verpflichtet. Vielmehr dürfen sie
im Abstimmungskampf mit sachlichen Argumenten ihren eigenen Standpunkt vertreten.
In seinen Erwägungen weist das Bundesgericht zwar darauf hin, dass jedenfalls ein
Dossier zu einseitig war und sich über die Sachlichkeit weiterer Beiträge in den
angefochtenen Publikationen streiten lässt. Diese sind jedoch klar als Stellungnahmen
von Organisationen zu erkennen, die von der Initiative betroffen sind. Angesichts der
intensiv geführten Diskussion um die Einheitskasse, in der auch einflussreiche
Befürworter der Initiative zu Wort kommen, erscheinen die beanstandeten Äusserungen
weder für sich allein noch zusammen genommen geeignet, das Resultat der
Abstimmung wesentlich zu beeinflussen. Den Befürwortern der Einheitskasse blieb
genügend Zeit, um gewisse Verzerrungen oder einseitige Argumentationen aus ihrer
Sicht zu kommentieren oder richtigzustellen.
Das Bundesgericht betont, dass sich seine Beurteilung im konkreten Fall einzig auf
Einwände bezieht, die von den Beschwerdeführern in genügender Weise begründet
wurden. Mangels ausreichender Begründung ist es auf die Beschwerde zu einem
erheblichen Teil nicht eingetreten.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 8 septembre 2014
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 septembre 2014 (1C_372/2014, 1C_373/2014)
Caisse unique : rejet des recours contre des articles parus dans
des publications de caisses-maladie
Les propos au sujet de la caisse unique contenus dans les magazines de plusieurs
grandes compagnies d'assurance-maladie destinés à leurs membres ne sont pas de
nature à influencer le résultat de la votation du 28 septembre 2014 sur l'initiative
« Pour une caisse publique d'assurance-maladie ». Le Tribunal fédéral rejette les
recours pour violation des droits politiques de deux particuliers.
Sept grandes caisses-maladie ont consacré des articles et des interviews concernant
l'initiative « Pour une caisse publique d'assurance-maladie », parus entre janvier et juin
2014 dans les magazines et newsletters destinés à leurs membres. Deux particuliers
des cantons de Bâle-Ville et de Berne ont déposé un recours auprès du Tribunal fédéral
en faisant valoir que les caisses-maladie avaient violé la liberté de vote par des
informations peu objectives.
Le Tribunal fédéral rejette les deux recours dans la mesure où ils sont recevables. Selon
cet arrêt, les caisses-maladie assument des tâches étatiques dans le domaine de
l'assurance obligatoire des soins. C'est pourquoi elles doivent observer les mêmes
règles que les autorités lorsqu'elles interviennent avant des votations et respecter les
principes d'objectivité, de transparence et de proportionnalité. Cela ne signifie pas pour
autant qu'elles doivent faire preuve de retenue et qu'elles ne puissent pas prendre part
comme acteur déterminant à la campagne précédant le scrutin. Etant donné que la
votation sur la caisse unique les touche plus particulièrement, les caisses-maladie ne
sont pas tenues à une neutralité politique. Elles peuvent au contraire défendre leur point
de vue avec des arguments objectifs dans la campagne précédant la votation.
Dans ses considérants, le Tribunal fédéral concède qu'une publication était trop partiale
et que l'on peut discuter de l'objectivité de certaines autres. Ces articles sont toutefois
clairement reconnaissables en tant que prises de position d'organisations qui sont
touchées par l'initiative. Au regard du débat nourri qui a lieu autour de la caisse unique
et auquel participent également des acteurs politiques importants favorables à
l'initiative, les propos litigieux, pris isolément ou dans leur ensemble, ne sont pas de
nature à influencer de manière essentielle le résultat de la votation. Les partisans de la
caisse unique disposaient de suffisamment de temps pour commenter ou rectifier les
propos qu'ils considèrent comme erronés ou peu objectifs.
Le Tribunal fédéral souligne que son arrêt traite uniquement des critiques qui ont été
suffisamment motivées par les recourants et qu'il n'est pas entré en matière sur celles
qui ne l'étaient pas.
| 2 |
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1C_372_2014_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 8. September 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 4. September 2014 (1C_372/2014, 1C_373/2014)
Einheitskasse: Beschwerden gegen Beiträge in KrankenkassenPublikationen abgewiesen
Die Äusserungen zur Einheitskasse in den Kundenmagazinen von mehreren grossen
Krankenversicherungen erscheinen nicht geeignet, das Resultat der Abstimmung
vom kommenden 28. September über die Initiative "Für eine öffentliche Krankenkasse" wesentlich zu beeinflussen. Das Bundesgericht weist die Stimmrechtsbeschwerden von zwei Personen ab.
Sieben grosse Krankenkassen haben in ihren Kundenmagazinen und Newslettern von
Januar bis Juni 2014 mit Artikeln und Interviews über die Initiative "Für eine öffentliche
Krankenkasse" informiert. Zwei Personen aus den Kantonen Basel-Stadt und Bern
haben dagegen Beschwerde beim Bundesgericht eingereicht. Sie machen geltend, dass
die Krankenkassen mit einseitigen Informationen die Abstimmungsfreiheit verletzen
würden.
Das Bundesgericht weist die beiden Stimmrechtsbeschwerden ab, soweit es darauf
eintritt. Gemäss dem Urteil nehmen Krankenkassen im Bereich der obligatorischen
Krankenpflegeversicherung staatliche Aufgaben wahr. Sie müssen deshalb bei Interventionen im Vorfeld von Abstimmungen die gleichen Regeln beachten wie Behörden
und sind damit an die Grundsätze der Sachlichkeit, der Transparenz und der Verhältnismässigkeit gebunden. Letzteres bedeutet insbesondere, dass sie sich Zurückhaltung
auferlegen und nicht als bestimmender Akteur einer Kampagne auftreten dürfen. Weil
die Abstimmung über die Einheitskasse die Krankenkassen in qualifizierter Weise betrifft, sind sie allerdings nicht zu politischer Neutralität verpflichtet. Vielmehr dürfen sie
im Abstimmungskampf mit sachlichen Argumenten ihren eigenen Standpunkt vertreten.
In seinen Erwägungen weist das Bundesgericht zwar darauf hin, dass jedenfalls ein
Dossier zu einseitig war und sich über die Sachlichkeit weiterer Beiträge in den
angefochtenen Publikationen streiten lässt. Diese sind jedoch klar als Stellungnahmen
von Organisationen zu erkennen, die von der Initiative betroffen sind. Angesichts der
intensiv geführten Diskussion um die Einheitskasse, in der auch einflussreiche
Befürworter der Initiative zu Wort kommen, erscheinen die beanstandeten Äusserungen
weder für sich allein noch zusammen genommen geeignet, das Resultat der
Abstimmung wesentlich zu beeinflussen. Den Befürwortern der Einheitskasse blieb
genügend Zeit, um gewisse Verzerrungen oder einseitige Argumentationen aus ihrer
Sicht zu kommentieren oder richtigzustellen.
Das Bundesgericht betont, dass sich seine Beurteilung im konkreten Fall einzig auf
Einwände bezieht, die von den Beschwerdeführern in genügender Weise begründet
wurden. Mangels ausreichender Begründung ist es auf die Beschwerde zu einem
erheblichen Teil nicht eingetreten.
| Lausanne, le 8 septembre 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 4 septembre 2014 (1C_372/2014, 1C_373/2014)
Caisse unique : rejet des recours contre des articles parus dans
des publications de caisses-maladie
Les propos au sujet de la caisse unique contenus dans les magazines de plusieurs
grandes compagnies d'assurance-maladie destinés à leurs membres ne sont pas de
nature à influencer le résultat de la votation du 28 septembre 2014 sur l'initiative
« Pour une caisse publique d'assurance-maladie ». Le Tribunal fédéral rejette les
recours pour violation des droits politiques de deux particuliers.
Sept grandes caisses-maladie ont consacré des articles et des interviews concernant
l'initiative « Pour une caisse publique d'assurance-maladie », parus entre janvier et juin
2014 dans les magazines et newsletters destinés à leurs membres. Deux particuliers
des cantons de Bâle-Ville et de Berne ont déposé un recours auprès du Tribunal fédéral
en faisant valoir que les caisses-maladie avaient violé la liberté de vote par des
informations peu objectives.
Le Tribunal fédéral rejette les deux recours dans la mesure où ils sont recevables. Selon
cet arrêt, les caisses-maladie assument des tâches étatiques dans le domaine de
l'assurance obligatoire des soins. C'est pourquoi elles doivent observer les mêmes
règles que les autorités lorsqu'elles interviennent avant des votations et respecter les
principes d'objectivité, de transparence et de proportionnalité. Cela ne signifie pas pour
autant qu'elles doivent faire preuve de retenue et qu'elles ne puissent pas prendre part
comme acteur déterminant à la campagne précédant le scrutin. Etant donné que la
votation sur la caisse unique les touche plus particulièrement, les caisses-maladie ne
sont pas tenues à une neutralité politique. Elles peuvent au contraire défendre leur point
de vue avec des arguments objectifs dans la campagne précédant la votation.
Dans ses considérants, le Tribunal fédéral concède qu'une publication était trop partiale
et que l'on peut discuter de l'objectivité de certaines autres. Ces articles sont toutefois
clairement reconnaissables en tant que prises de position d'organisations qui sont
touchées par l'initiative. Au regard du débat nourri qui a lieu autour de la caisse unique
et auquel participent également des acteurs politiques importants favorables à
l'initiative, les propos litigieux, pris isolément ou dans leur ensemble, ne sont pas de
nature à influencer de manière essentielle le résultat de la votation. Les partisans de la
caisse unique disposaient de suffisamment de temps pour commenter ou rectifier les
propos qu'ils considèrent comme erronés ou peu objectifs.
Le Tribunal fédéral souligne que son arrêt traite uniquement des critiques qui ont été
suffisamment motivées par les recourants et qu'il n'est pas entré en matière sur celles
qui ne l'étaient pas.
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1C_37_2019_2020_05_20_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 20. Mai 2020
Embargo: 20. Mai 2020, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. Mai 2020 (1C_37/2019)
Beschwerde der KlimaSeniorinnen abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Vereins KlimaSeniorinnen Schweiz und
mehrerer Seniorinnen ab. Das Eidgenössische Departement für Umwelt, Ver kehr,
Energie und Kommunikation ist 2017 zu Recht nicht auf ihr Gesuch eingetreten, mit
dem sie Unterlassungen im Bereich des Klimaschutzes gerügt und eine Ver schärfung
der Massnahmen zum Erreichen der Ziele des Pariser Klimaüberein kommens
gefordert hatten.
Der Verein KlimaSeniorinnen Schweiz und mehrere Seniorinnen waren 2016 mit Gesuchen an den Bundesrat, das Departement für Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation (UVEK), das Bundesamt für Umwelt und das Bundesamt für Energie gelangt. Sie
rügten verschiedene Unterlassungen im Bereich des Klimaschutzes und ersuchten die
Adressaten um Erlass einer Verfügung zur Einstellung der gerügten Unterlassungen in
ihrem jeweiligen Verantwortungsbereich. Zudem hätten sie alle Handlungen zu veranlassen, die bis zum Jahr 2030 erforderlich seien, damit die Schweiz ihren Beitrag an das
Ziel des Pariser Klimaübereinkommens leiste, die Erderwärmung auf deutlich unter 2
Grad Celsius zu begrenzen. Das UVEK trat 2017 auf das Gesuch für sämtliche angeschriebenen Behörden nicht ein. Das Bundesverwaltungsgericht wies das dagegen
erhobene Rechtsmittel Ende 2018 ab.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Vereins KlimaSeniorinnen Schweiz und
mehrerer Einzelpersonen ab. Gemäss dem Bundesgesetz über das Verwaltungsverfahren (VwVG) können Bürgerinnen und Bürger von Behörden unter bestimmten Voraussetzungen verlangen, dass diese widerrechtliche Handlungen unterlassen (Artikel 25a
VwVG). Auch behördliches Unterlassen kann gerügt und namentlich die Vornahme
bestimmter Handlungen verlangt werden. Das Vorgehen nach Artikel 25a VwVG bietet
keine Grundlage für eine Popularbeschwerde, sondern dient dem individuellen Rechtsschutz. Deshalb wird verlangt, dass Gesuchsteller durch behördliche Handlungen oder
Unterlassungen in ihren eigenen Rechten in hinreichendem Mass berührt werden.
Im vorliegenden Fall werden die Beschwerdeführerinnen nicht mit der erforderlichen
Intensität in ihren (Grund-) Rechten berührt, um sich mittels Artikel 25a VwVG zur Wehr
setzen zu können. Gemäss dem Pariser Klimaübereinkommen soll die Erderwärmung
auf "deutlich unter 2 Grad" begrenzt werden. Dieser Wert würde selbst ohne weitere
Massnahmen erst in mittlerer bis fernerer Zukunft erreicht. Davon gehen sowohl das
Pariser Klimaübereinkommen und das darauf beruhende internationale Klimaschutzregime aus, als auch der Weltklimarat in einem Sonderbericht von 2018. Die gleiche
Annahme liegt auch der geplanten Umsetzung des Pariser Klimaübereinkommens im
Schweizer Recht zugrunde; die Beschwerdeführerinnen selber gehen in ihrem Gesuch
an die Behörden ebenfalls von einem derartigen Zeitraum aus.
Gemäss den wissenschaftlichen Erkenntnissen kann die Erderwärmung durch geeignete
Massnahmen zumindest verlangsamt werden. Unter diesen Umständen sind die
Beschwerdeführerinnen in ihren Grundrechten auf Leben und auf Achtung des Privatund Familienlebens im heutigen Zeitpunkt nicht in einem Ausmass berührt, um sich auf
Artikel 25a VwVG berufen zu können. Das von ihnen gestellte Gesuch zielt darauf ab,
die auf Bundesebene bestehenden und bis zum Jahr 2030 geplanten Klimaschutzziele
überprüfen und indirekt die Verschärfung dieser Massnahmen in die Wege leiten zu
lassen. Diese Anliegen der Beschwerdeführerinnen sind nicht auf dem Rechtsweg,
sondern mit politischen Mitteln durchzusetzen. Das schweizerische System mit seinen
demokratischen Instrumenten bietet dazu hinreichende Möglichkeiten. Im Ergebnis ist
somit nicht zu beanstanden, wenn das Bundesverwaltungsgericht den Nichteintretensentscheid des UVEK geschützt hat.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 20 mai 2020
Embargo : 20 mai 2020, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 mai 2020 (1C_37/2019)
Recours des Aînées pour la protection du climat rejeté
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'association « Aînées pour la protection du
climat » et de plusieurs de ses membres. C'est à bon droit que le Département
fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication n'est
pas entré en matière sur leur requête par laquelle elles s'étaient plaintes d'omissions
dans le domaine de la protection du climat et avaient exigé un renforcement des
mesures pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
En 2016, l'association « Aînées pour la protection du climat » et plusieurs de ses
membres avaient adressé des requêtes au Conseil fédéral, au Département fédéral de
l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), à l'Office
fédéral de l'environnement et à l'Office fédéral de l'énergie. Elles se plaignaient de
nombreuses omissions dans le domaine de la protection du climat et leur demandaient
de remédier à celles-ci. En outre, les autorités visées devaient prendre toutes les
mesures nécessaires jusqu'en 2030 pour que la Suisse apporte sa contribution à
l'objectif de l'Accord de Paris sur le climat, qui consiste à limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius. En 2017, le DETEC n'est pas entré
en matière sur cette requête. Le Tribunal administratif fédéral a rejeté le recours introduit
contre cette décision fin 2018.
Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours de l'association « Aînées pour la protection du climat » et de plusieurs de ses membres. Selon la Loi fédérale sur la procédure
administrative (PA), les citoyens peuvent, sous certaines conditions, exiger des autori tés
qu'elles s'abstiennent d'actes illicites (article 25a PA). Les omissions des autorités
peuvent également être contestées et, en particulier, l'exécution d'actes déterminés peut
être exigée. La procédure selon l'article 25a PA n'est cependant pas une base pour une
action populaire, mais sert à la protection juridique individuelle. Il est donc néces saire
que les demanderesses soient suffisamment affectées dans leurs propres droits par des
actes ou des omissions officiels.
Dans le cas présent, les recourantes ne sont pas touchées avec l'intensité requise dans
leurs droits (fondamentaux) pour s'y opposer par le biais de l'article 25a PA. Selon
l'Accord de Paris sur le climat, le réchauffement climatique devrait être limité à un
niveau « bien inférieur à 2 degrés ». Même sans que des mesures supplémentaires ne
soient prises, cette valeur ne serait atteinte qu'à moyen ou long terme. L'Accord de
Paris sur le climat adhère à ce principe. Il en va de même du Conseil mondial du climat
dans son rapport spécial de 2018. La mise en œuvre dans le droit suisse de l'Accord de
Paris sur le climat repose sur la même idée et les recourantes elles-même prennent en
compte une telle période dans leur requête aux autorités.
Selon les connaissances scientifiques, le réchauffement climatique peut au moins être
ralenti par des mesures appropriées. Dans ces conditions, les recourantes ne sont
actuellement pas touchées dans leurs droits fondamentaux à la vie et au respect de la
vie privée et familiale dans une intensité qui justifierait d'invoquer l'article 25a PA. Leur
requête a pour objet de faire vérifier les objectifs de protection du climat existants ou
prévus jusqu'à l'année 2030 au niveau de la Confédération et indirectement d'initier le
renforcement de ces mesures. Les revendications des recourantes ne sauraient dès lors
être traitées par la voie judiciaire, mais plutôt par des moyens politiques. Le système
suisse, avec ses instruments démocratiques, offre suffisamment de possibilités pour
cela. Il résulte de ce qui précède, que le Tribunal fédéral administratif a à bon droit
confirmé la décision du DETEC de ne pas entrer en matière sur la requête.
| 2 |
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1C_37_2019_2020_05_20_T_{lang} | Lausanne, 20. Mai 2020
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 5. Mai 2020 (1C_37/2019)
Beschwerde der KlimaSeniorinnen abgewiesen
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Vereins KlimaSeniorinnen Schweiz und
mehrerer Seniorinnen ab. Das Eidgenössische Departement für Umwelt, Ver kehr,
Energie und Kommunikation ist 2017 zu Recht nicht auf ihr Gesuch eingetreten, mit
dem sie Unterlassungen im Bereich des Klimaschutzes gerügt und eine Ver schärfung
der Massnahmen zum Erreichen der Ziele des Pariser Klimaüberein kommens
gefordert hatten.
Der Verein KlimaSeniorinnen Schweiz und mehrere Seniorinnen waren 2016 mit Gesuchen an den Bundesrat, das Departement für Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation (UVEK), das Bundesamt für Umwelt und das Bundesamt für Energie gelangt. Sie
rügten verschiedene Unterlassungen im Bereich des Klimaschutzes und ersuchten die
Adressaten um Erlass einer Verfügung zur Einstellung der gerügten Unterlassungen in
ihrem jeweiligen Verantwortungsbereich. Zudem hätten sie alle Handlungen zu veranlassen, die bis zum Jahr 2030 erforderlich seien, damit die Schweiz ihren Beitrag an das
Ziel des Pariser Klimaübereinkommens leiste, die Erderwärmung auf deutlich unter 2
Grad Celsius zu begrenzen. Das UVEK trat 2017 auf das Gesuch für sämtliche angeschriebenen Behörden nicht ein. Das Bundesverwaltungsgericht wies das dagegen
erhobene Rechtsmittel Ende 2018 ab.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Vereins KlimaSeniorinnen Schweiz und
mehrerer Einzelpersonen ab. Gemäss dem Bundesgesetz über das Verwaltungsverfahren (VwVG) können Bürgerinnen und Bürger von Behörden unter bestimmten Voraussetzungen verlangen, dass diese widerrechtliche Handlungen unterlassen (Artikel 25a
VwVG). Auch behördliches Unterlassen kann gerügt und namentlich die Vornahme
bestimmter Handlungen verlangt werden. Das Vorgehen nach Artikel 25a VwVG bietet
keine Grundlage für eine Popularbeschwerde, sondern dient dem individuellen Rechtsschutz. Deshalb wird verlangt, dass Gesuchsteller durch behördliche Handlungen oder
Unterlassungen in ihren eigenen Rechten in hinreichendem Mass berührt werden.
Im vorliegenden Fall werden die Beschwerdeführerinnen nicht mit der erforderlichen
Intensität in ihren (Grund-) Rechten berührt, um sich mittels Artikel 25a VwVG zur Wehr
setzen zu können. Gemäss dem Pariser Klimaübereinkommen soll die Erderwärmung
auf "deutlich unter 2 Grad" begrenzt werden. Dieser Wert würde selbst ohne weitere
Massnahmen erst in mittlerer bis fernerer Zukunft erreicht. Davon gehen sowohl das
Pariser Klimaübereinkommen und das darauf beruhende internationale Klimaschutzregime aus, als auch der Weltklimarat in einem Sonderbericht von 2018. Die gleiche
Annahme liegt auch der geplanten Umsetzung des Pariser Klimaübereinkommens im
Schweizer Recht zugrunde; die Beschwerdeführerinnen selber gehen in ihrem Gesuch
an die Behörden ebenfalls von einem derartigen Zeitraum aus.
Gemäss den wissenschaftlichen Erkenntnissen kann die Erderwärmung durch geeignete
Massnahmen zumindest verlangsamt werden. Unter diesen Umständen sind die
Beschwerdeführerinnen in ihren Grundrechten auf Leben und auf Achtung des Privatund Familienlebens im heutigen Zeitpunkt nicht in einem Ausmass berührt, um sich auf
Artikel 25a VwVG berufen zu können. Das von ihnen gestellte Gesuch zielt darauf ab,
die auf Bundesebene bestehenden und bis zum Jahr 2030 geplanten Klimaschutzziele
überprüfen und indirekt die Verschärfung dieser Massnahmen in die Wege leiten zu
lassen. Diese Anliegen der Beschwerdeführerinnen sind nicht auf dem Rechtsweg,
sondern mit politischen Mitteln durchzusetzen. Das schweizerische System mit seinen
demokratischen Instrumenten bietet dazu hinreichende Möglichkeiten. Im Ergebnis ist
somit nicht zu beanstanden, wenn das Bundesverwaltungsgericht den Nichteintretensentscheid des UVEK geschützt hat.
| Lausanne, le 20 mai 2020
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 5 mai 2020 (1C_37/2019)
Recours des Aînées pour la protection du climat rejeté
Le Tribunal fédéral rejette le recours de l'association « Aînées pour la protection du
climat » et de plusieurs de ses membres. C'est à bon droit que le Département
fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication n'est
pas entré en matière sur leur requête par laquelle elles s'étaient plaintes d'omissions
dans le domaine de la protection du climat et avaient exigé un renforcement des
mesures pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
En 2016, l'association « Aînées pour la protection du climat » et plusieurs de ses
membres avaient adressé des requêtes au Conseil fédéral, au Département fédéral de
l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), à l'Office
fédéral de l'environnement et à l'Office fédéral de l'énergie. Elles se plaignaient de
nombreuses omissions dans le domaine de la protection du climat et leur demandaient
de remédier à celles-ci. En outre, les autorités visées devaient prendre toutes les
mesures nécessaires jusqu'en 2030 pour que la Suisse apporte sa contribution à
l'objectif de l'Accord de Paris sur le climat, qui consiste à limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius. En 2017, le DETEC n'est pas entré
en matière sur cette requête. Le Tribunal administratif fédéral a rejeté le recours introduit
contre cette décision fin 2018.
Le Tribunal fédéral rejette à son tour le recours de l'association « Aînées pour la protection du climat » et de plusieurs de ses membres. Selon la Loi fédérale sur la procédure
administrative (PA), les citoyens peuvent, sous certaines conditions, exiger des autori tés
qu'elles s'abstiennent d'actes illicites (article 25a PA). Les omissions des autorités
peuvent également être contestées et, en particulier, l'exécution d'actes déterminés peut
être exigée. La procédure selon l'article 25a PA n'est cependant pas une base pour une
action populaire, mais sert à la protection juridique individuelle. Il est donc néces saire
que les demanderesses soient suffisamment affectées dans leurs propres droits par des
actes ou des omissions officiels.
Dans le cas présent, les recourantes ne sont pas touchées avec l'intensité requise dans
leurs droits (fondamentaux) pour s'y opposer par le biais de l'article 25a PA. Selon
l'Accord de Paris sur le climat, le réchauffement climatique devrait être limité à un
niveau « bien inférieur à 2 degrés ». Même sans que des mesures supplémentaires ne
soient prises, cette valeur ne serait atteinte qu'à moyen ou long terme. L'Accord de
Paris sur le climat adhère à ce principe. Il en va de même du Conseil mondial du climat
dans son rapport spécial de 2018. La mise en œuvre dans le droit suisse de l'Accord de
Paris sur le climat repose sur la même idée et les recourantes elles-même prennent en
compte une telle période dans leur requête aux autorités.
Selon les connaissances scientifiques, le réchauffement climatique peut au moins être
ralenti par des mesures appropriées. Dans ces conditions, les recourantes ne sont
actuellement pas touchées dans leurs droits fondamentaux à la vie et au respect de la
vie privée et familiale dans une intensité qui justifierait d'invoquer l'article 25a PA. Leur
requête a pour objet de faire vérifier les objectifs de protection du climat existants ou
prévus jusqu'à l'année 2030 au niveau de la Confédération et indirectement d'initier le
renforcement de ces mesures. Les revendications des recourantes ne sauraient dès lors
être traitées par la voie judiciaire, mais plutôt par des moyens politiques. Le système
suisse, avec ses instruments démocratiques, offre suffisamment de possibilités pour
cela. Il résulte de ce qui précède, que le Tribunal fédéral administratif a à bon droit
confirmé la décision du DETEC de ne pas entrer en matière sur la requête.
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1C_383_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 13. Dezember 2017
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. Dezember 2017 (1C_383/2016, 1C_409/2016)
Viertelstunden-Glockenschlag der evangelisch-reformierten Kirche
in Wädenswil: Nächtliche Einstellung nicht gerechtfertigt
Die viertelstündlichen Glockenschläge der evangelisch-reformierten Kirche in
Wädenswil (ZH) müssen während der Nacht nicht eingestellt werden. Die Massnahme
ist angesichts ihrer beschränkten Wirkung in Bezug auf den Lärmschutz und dem in
Wädenswil fest verwurzelten nächtlichen Glockenschlag nicht gerechtfertigt. Das
Bundesgericht heisst die Beschwerden der Stadt Wädenswil und der evangelischreformierten Kirchgemeinde Wädenswil gegen den Entscheid des Verwaltungsgerichts des Kantons Zürich gut.
Ein Ehepaar, das in der Umgebung der evangelisch-reformierten Kirche in Wädenswil
wohnt, gelangte 2014 an den Stadtrat Wädenswil. Es ersuchte darum, die stündlichen
und viertelstündlichen Glockenschläge der Kirche in der Nacht zwischen 22.00 Uhr und
07.00 Uhr einzustellen und das Frühgeläut von 06.00 Uhr auf 07.00 Uhr zu verlegen.
Nachdem das Frühgeläut mit Beschluss der Kirchenpflege entsprechend verschoben
worden war, lehnte der Stadtrat den Lärmschutzantrag ab. Das kantonale Baurekursgericht verfügte auf Rekurs des Ehepaars 2015 eine Einstellung der Viertelstundenschläge zwischen 22.00 Uhr und 07.00 Uhr, unter Beibehaltung der Stundenschläge.
Das Verwaltungsgericht des Kantons Zürich wies die dagegen erhobenen Beschwerden
der Stadt Wädenswil und der evangelisch-reformierten Kirchgemeinde Wädenswil ab.
Diese gelangten ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerden an seiner öffentlichen Beratung vom
Mittwoch gut und hebt den Entscheid zur nächtlichen Einstellung der Viertelstundenschläge auf. Das Läuten von Kirchenglocken unterliegt grundsätzlich den Lärmvorschriften des Umweltschutzgesetzes. Nachdem der Bundesrat keine Lärmgrenzwerte
für Glockengeläut festgelegt hat, ist über eine allfällige Beschränkung der Betriebszeiten
– im Sinne einer vorsorglichen Emissionsbegrenzung – anhand einer im Einzelfall
vorzunehmenden Interessenabwägung zu entscheiden. Dabei stehen sich das Ruhebedürfnis der Bevölkerung und das Interesse am Läuten der Glocken gegenüber. Bei
ihrem Entscheid zur nächtlichen Einstellung der Viertelstundenschläge haben sich die
Vorinstanzen unter anderem auf eine Studie der ETH von 2011 gestützt, welche sich
erstmals zur spezifischen Störwirkung von Kirchenglocken äussert. Es ist zu bezweifeln,
ob diese Studie den aktuellen Stand der Wissenschaft in diesem Bereich wiedergibt.
Konkret sind die Vorinstanzen davon ausgegangen, dass sich bei einem nächtlichen
Verzicht auf den Viertelstundenschlag die vom Glockengeläut verursachten Aufwachreaktionen pro Nacht von knapp 2 auf rund 1,5 reduzieren würden (bei gekippten
Fenstern). Es ist deshalb nicht davon auszugehen, dass sich durch die Einstellung der
Viertelstundenschläge in der Nacht eine nennenswerte Verbesserung für die betroffenen
Personen ergeben würde. Zu berücksichtigen ist umgekehrt, dass der nächtliche
Glockenschlag in Wädenswil fest verwurzelt ist und eine lokale Tradition darstellt, sich
mehr als 2000 Personen aus Wädenswil in einer Petition für die Beibehaltung der
Viertelstundenschläge ausgesprochen haben und die Autonomie der Gemeinde in
einem Bereich tangiert wird, für den das Bundesrecht keine Lärmgrenzwerte vorsieht.
Insgesamt spricht die Interessenabwägung damit gegen die nächtliche Einschränkung
der Viertelstundenschläge.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 13 décembre 2017
Pas d'embargo
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 décembre 2017 (1C_383/2016, 1C_409/2016)
Tintement des cloches de l'église évangélique réformée de
Wädenswil : l'interruption nocturne des sonneries aux quarts
d'heure ne se justifie pas
Les sonneries aux quarts d'heure des cloches de l'église évangélique réformée de
Wädenswil (ZH) ne doivent pas être interrompues durant la nuit. Cette mesure ne
s'impose pas en raison de ses effets limités sur la protection contre le bruit et de la
tradition des sonneries nocturnes des cloches bien ancrée à Wädenswil. Le Tribunal
fédéral admet les recours de la Commune de Wädenswil et de la Paroisse
évangélique réformée de Wädenswil contre la décision du Tribunal administratif du
canton de Zurich.
En 2014, un couple habitant à proximité de l'église évangélique réformée de Wädenswil
a demandé au Conseil exécutif d'interrompre les sonneries des cloches aux heures et
aux quarts d'heure durant la nuit entre 22.00 heures et 07.00 heures et de reporter la
première sonnerie matinale de 06.00 heures à 07.00 heures. Après que la sonnerie
matinale des cloches a été repoussée d'une heure par décision du synode, le Conseil
exécutif a rejeté la requête. Statuant en 2015 sur recours des époux, la commission
cantonale de recours a décidé d'interdire les sonneries aux quarts d'heure entre 22.00
heures et 07.00 heures et de maintenir les sonneries à l'heure. Le Tribunal administratif
du canton de Zurich a rejeté les recours déposés contre cette décision par la Commune
de Wädenswil et la Paroisse évangélique réformée de Wädenswil. Ces dernières ont
saisi le Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral admet leurs recours lors de la séance publique de mercredi et
annule l'arrêt qui ordonne l'interruption. Le tintement des cloches de l'église est soumis
aux normes sur le bruit de la loi sur la protection de l'environnement, même si le Conseil
fédéral n'a pas fixé de valeurs limites pour ce type de bruit. La question de savoir si et
dans quelle mesure, les heures de sonnerie des cloches doivent être restreintes à titre
de limitation préventive des émissions doit être examinée dans chaque cas, sur la base
d'une pesée des intérêts en présence. Doivent être pris en compte le besoin de repos
de la population et l'intérêt au tintement des cloches. Dans leurs décisions, les autorités
précédentes se sont notamment fondées sur une étude des EPF de 2011 qui s'exprime
pour la première fois sur les immissions spécifiques aux cloches d'église. La question
de savoir si cette étude correspond à l'état actuel de la science dans ce domaine est
douteuse. Les instances précédentes ont retenu qu'en cas de renonciation nocturne aux
sonneries aux quarts d'heures, les réactions de réveil supplémentaires pouvaient être
réduites d'environ 2 à 1,5 par nuit (en cas de fenêtres ouvertes en imposte). C'est
pourquoi il n'y a pas lieu d'attendre de l'interruption des sonneries aux quarts d'heure
durant le nuit une amélioration appréciable de la situation des personnes concernées. A
l'inverse, il convient de tenir compte du fait que la sonnerie des cloches durant la nuit à
Wädenswil est solidement ancrée et correspond à une tradition locale, que plus de
2'000 personnes habitant la commune ont signé une pétition en faveur du maintien des
sonneries aux quarts d'heure et que la cause touche un domaine où la commune
bénéficie d'une autonomie dans la mesure où le droit fédéral ne fixe pas de valeurs
limites de bruit. Tout bien considéré, la pesée des intérêts va à l'encontre de l'interruption nocturne des sonneries de cloches aux quarts d'heure.
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1C_383_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 13. Dezember 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. Dezember 2017 (1C_383/2016, 1C_409/2016)
Viertelstunden-Glockenschlag der evangelisch-reformierten Kirche
in Wädenswil: Nächtliche Einstellung nicht gerechtfertigt
Die viertelstündlichen Glockenschläge der evangelisch-reformierten Kirche in
Wädenswil (ZH) müssen während der Nacht nicht eingestellt werden. Die Massnahme
ist angesichts ihrer beschränkten Wirkung in Bezug auf den Lärmschutz und dem in
Wädenswil fest verwurzelten nächtlichen Glockenschlag nicht gerechtfertigt. Das
Bundesgericht heisst die Beschwerden der Stadt Wädenswil und der evangelischreformierten Kirchgemeinde Wädenswil gegen den Entscheid des Verwaltungsgerichts des Kantons Zürich gut.
Ein Ehepaar, das in der Umgebung der evangelisch-reformierten Kirche in Wädenswil
wohnt, gelangte 2014 an den Stadtrat Wädenswil. Es ersuchte darum, die stündlichen
und viertelstündlichen Glockenschläge der Kirche in der Nacht zwischen 22.00 Uhr und
07.00 Uhr einzustellen und das Frühgeläut von 06.00 Uhr auf 07.00 Uhr zu verlegen.
Nachdem das Frühgeläut mit Beschluss der Kirchenpflege entsprechend verschoben
worden war, lehnte der Stadtrat den Lärmschutzantrag ab. Das kantonale Baurekursgericht verfügte auf Rekurs des Ehepaars 2015 eine Einstellung der Viertelstundenschläge zwischen 22.00 Uhr und 07.00 Uhr, unter Beibehaltung der Stundenschläge.
Das Verwaltungsgericht des Kantons Zürich wies die dagegen erhobenen Beschwerden
der Stadt Wädenswil und der evangelisch-reformierten Kirchgemeinde Wädenswil ab.
Diese gelangten ans Bundesgericht.
Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerden an seiner öffentlichen Beratung vom
Mittwoch gut und hebt den Entscheid zur nächtlichen Einstellung der Viertelstundenschläge auf. Das Läuten von Kirchenglocken unterliegt grundsätzlich den Lärmvorschriften des Umweltschutzgesetzes. Nachdem der Bundesrat keine Lärmgrenzwerte
für Glockengeläut festgelegt hat, ist über eine allfällige Beschränkung der Betriebszeiten
– im Sinne einer vorsorglichen Emissionsbegrenzung – anhand einer im Einzelfall
vorzunehmenden Interessenabwägung zu entscheiden. Dabei stehen sich das Ruhebedürfnis der Bevölkerung und das Interesse am Läuten der Glocken gegenüber. Bei
ihrem Entscheid zur nächtlichen Einstellung der Viertelstundenschläge haben sich die
Vorinstanzen unter anderem auf eine Studie der ETH von 2011 gestützt, welche sich
erstmals zur spezifischen Störwirkung von Kirchenglocken äussert. Es ist zu bezweifeln,
ob diese Studie den aktuellen Stand der Wissenschaft in diesem Bereich wiedergibt.
Konkret sind die Vorinstanzen davon ausgegangen, dass sich bei einem nächtlichen
Verzicht auf den Viertelstundenschlag die vom Glockengeläut verursachten Aufwachreaktionen pro Nacht von knapp 2 auf rund 1,5 reduzieren würden (bei gekippten
Fenstern). Es ist deshalb nicht davon auszugehen, dass sich durch die Einstellung der
Viertelstundenschläge in der Nacht eine nennenswerte Verbesserung für die betroffenen
Personen ergeben würde. Zu berücksichtigen ist umgekehrt, dass der nächtliche
Glockenschlag in Wädenswil fest verwurzelt ist und eine lokale Tradition darstellt, sich
mehr als 2000 Personen aus Wädenswil in einer Petition für die Beibehaltung der
Viertelstundenschläge ausgesprochen haben und die Autonomie der Gemeinde in
einem Bereich tangiert wird, für den das Bundesrecht keine Lärmgrenzwerte vorsieht.
Insgesamt spricht die Interessenabwägung damit gegen die nächtliche Einschränkung
der Viertelstundenschläge.
| Lausanne, le 13 décembre 2017
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 décembre 2017 (1C_383/2016, 1C_409/2016)
Tintement des cloches de l'église évangélique réformée de
Wädenswil : l'interruption nocturne des sonneries aux quarts
d'heure ne se justifie pas
Les sonneries aux quarts d'heure des cloches de l'église évangélique réformée de
Wädenswil (ZH) ne doivent pas être interrompues durant la nuit. Cette mesure ne
s'impose pas en raison de ses effets limités sur la protection contre le bruit et de la
tradition des sonneries nocturnes des cloches bien ancrée à Wädenswil. Le Tribunal
fédéral admet les recours de la Commune de Wädenswil et de la Paroisse
évangélique réformée de Wädenswil contre la décision du Tribunal administratif du
canton de Zurich.
En 2014, un couple habitant à proximité de l'église évangélique réformée de Wädenswil
a demandé au Conseil exécutif d'interrompre les sonneries des cloches aux heures et
aux quarts d'heure durant la nuit entre 22.00 heures et 07.00 heures et de reporter la
première sonnerie matinale de 06.00 heures à 07.00 heures. Après que la sonnerie
matinale des cloches a été repoussée d'une heure par décision du synode, le Conseil
exécutif a rejeté la requête. Statuant en 2015 sur recours des époux, la commission
cantonale de recours a décidé d'interdire les sonneries aux quarts d'heure entre 22.00
heures et 07.00 heures et de maintenir les sonneries à l'heure. Le Tribunal administratif
du canton de Zurich a rejeté les recours déposés contre cette décision par la Commune
de Wädenswil et la Paroisse évangélique réformée de Wädenswil. Ces dernières ont
saisi le Tribunal fédéral.
Le Tribunal fédéral admet leurs recours lors de la séance publique de mercredi et
annule l'arrêt qui ordonne l'interruption. Le tintement des cloches de l'église est soumis
aux normes sur le bruit de la loi sur la protection de l'environnement, même si le Conseil
fédéral n'a pas fixé de valeurs limites pour ce type de bruit. La question de savoir si et
dans quelle mesure, les heures de sonnerie des cloches doivent être restreintes à titre
de limitation préventive des émissions doit être examinée dans chaque cas, sur la base
d'une pesée des intérêts en présence. Doivent être pris en compte le besoin de repos
de la population et l'intérêt au tintement des cloches. Dans leurs décisions, les autorités
précédentes se sont notamment fondées sur une étude des EPF de 2011 qui s'exprime
pour la première fois sur les immissions spécifiques aux cloches d'église. La question
de savoir si cette étude correspond à l'état actuel de la science dans ce domaine est
douteuse. Les instances précédentes ont retenu qu'en cas de renonciation nocturne aux
sonneries aux quarts d'heures, les réactions de réveil supplémentaires pouvaient être
réduites d'environ 2 à 1,5 par nuit (en cas de fenêtres ouvertes en imposte). C'est
pourquoi il n'y a pas lieu d'attendre de l'interruption des sonneries aux quarts d'heure
durant le nuit une amélioration appréciable de la situation des personnes concernées. A
l'inverse, il convient de tenir compte du fait que la sonnerie des cloches durant la nuit à
Wädenswil est solidement ancrée et correspond à une tradition locale, que plus de
2'000 personnes habitant la commune ont signé une pétition en faveur du maintien des
sonneries aux quarts d'heure et que la cause touche un domaine où la commune
bénéficie d'une autonomie dans la mesure où le droit fédéral ne fixe pas de valeurs
limites de bruit. Tout bien considéré, la pesée des intérêts va à l'encontre de l'interruption nocturne des sonneries de cloches aux quarts d'heure.
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1C_389_2018_2019_08_28_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 28. August 2019
Embargo: 28. August 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 8. August 2019 (1C_389/2018, 1C_543/2018, 1C_649/2018)
Abstimmung zur Überwachung von Versicherten: Beschwerde
abgewiesen
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde des Vereins "Referendum gegen Versicherungsspitzelei" im Zusammenhang mit der eidgenössischen Abstimmung zur
Überwachung von Versicherten ab. Zu beurteilen waren zwei im Vorfeld der Abstimmung veröffentlichte Dokumente des Bundesamtes für Sozialversicherungen (BSV)
und der Schweizerischen Unfallversicherungsanstalt (Suva).
Die Bundesversammlung hatte 2018 eine Änderung des Bundesgesetzes über den
Allgemeinen Teil des Sozialversicherungsrechts (ATSG) unter dem Titel "Gesetzliche
Grundlage für die Überwachung von Versicherten" beschlossen. Dagegen erhob der
Verein "Referendum gegen Versicherungsspitzelei" erfolgreich das Referendum. Im
Vorfeld der Abstimmung veröffentlichte das BSV auf seiner Website ein Dokument mit
dem Titel "Fragen und Antworten: Gesetzliche Grundlagen für die Überwachung von
Versicherten". Die Suva publizierte auf ihrer Website ein Dokument mit dem Titel
"Faktencheck zum Observationsgesetz". Die Vorlage wurde bei der eidgenössischen
Volksabstimmung vom 25. November 2018 mit einem Anteil von 64,7 Prozent JaStimmen angenommen. Der Verein "Referendum gegen Versicherungsspitzelei" hatte
bereits vor der Abstimmung zwei Beschwerden beim Bundesgericht erhoben und reichte
nach der Abstimmung eine weitere ein. Beantragt wurde unter anderem die Aufhebung
der Abstimmung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde betreffend die Dokumente des BSV und der
Suva ab und tritt auf die weiteren Beschwerden nicht ein. Aus Artikel 34 Absatz 2 der
Bundesverfassung ergibt sich namentlich eine Verpflichtung der Behörden auf korrekte
und zurückhaltende Information im Vorfeld von Abstimmungen. Einschränkungen ergeben sich daraus auch für Unternehmen, die wie die Suva direkt oder indirekt unter dem
bestimmenden Einfluss eines Gemeinwesens stehen. Das BSV hat in seinem Dokument
"Fragen und Antworten" die interessierten Stimmberechtigten in sachlich gehaltener
Form und Sprache informiert. Jedenfalls unter Berücksichtigung der weiteren auf seiner
Internetseite veröffentlichten Informationen stellt das Dokument keine unzulässige
Intervention in den Abstimmungskampf dar. Die Suva war als von der Abstimmung besonders betroffene öffentlich-rechtliche Anstalt des Bundes unter Beachtung der gebotenen Zurückhaltung grundsätzlich zu einer Stellungnahme berechtigt. Zur Wahrung der
politischen Neutralität war sie als besonders betroffenes Unternehmen nicht verpflichtet.
Gesamthaft betrachtet hat die Suva ihre Interessen mit dem Dokument "Faktencheck"
trotz des gewählten Titels und der gewählten Form im Wesentlichen in objektiver und
sachlicher Weise vertreten. Selbst wenn man zum Schluss käme, dass das Dokument
der Suva dem Grundsatz der Sachlichkeit nicht genüge, würde ein anderer Ausgang der
Abstimmung angesichts des deutlichen Ergebnisses nicht ernsthaft in Betracht fallen.
Nicht eingetreten ist das Bundesgericht auf die Beschwerden bezüglich der bundesrätlichen Erläuterungen. Diese können beim Bundesgericht nicht direkt angefochten
werden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 28 août 2019
Embargo : 28 août 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 8 août 2019 (1C_389/2018, 1C_543/2018, 1C_649/2018)
Votation sur la surveillance des assurés : recours rejeté
Le Tribunal fédéral a rejeté un recours de l'association « Référendum contre les
espions des assurances » ("Referendum gegen Versicherungsspitzelei") en lien avec
la votation fédérale sur la surveillance des assurés. Il s'agissait de juger deux
documents publiés avant la votation par l'Office des assurances sociales (OFAS) et
par la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (Suva).
En 2018, l'Assemblée fédérale a décidé de modifier la loi fédérale sur la partie générale
du droit des assurances sociales (LPGA) sous le titre « Base légale pour la surveillance
des assurés ». L'association « Référendum contre les espions des assurances » a lancé
avec succès un référendum contre cette modification légale. Dans le contexte de la
votation, l'OFAS a publié sur son site Internet un document intitulé « Questions et
réponses : Base légale pour la surveillance des assurés ». La Suva a mis en ligne sur
son site Internet un document intitulé « Clarification des faits concernant la base légale
pour la surveillance des assurés ». Le 25 novembre 2018, le projet de loi a été accepté
en votation populaire par 64,7 % des voix. L'association « Référendum contre les
espions des assurances » ("Referendum gegen Versicherungsspitzelei") a déposé, déjà
avant la votation, deux recours au Tribunal fédéral et en a interjeté un troisième après la
votation. Elle a demandé en particulier l'annulation de la votation.
Le Tribunal fédéral rejette le recours concernant les documents de l'OFAS et de la Suva
et n'entre pas en matière sur les autres. Il découle de l'article 34 alinéa 2 de la
Constitution fédérale un devoir pour les autorités de fournir aux citoyens des
informations correctes et de faire preuve d’une certaine retenue, dans le contexte d’une
votation. Il existe aussi de telles limitations pour des entreprises qui, comme la Suva, se
trouvent directement ou indirectement sous l'influence déterminante d'une collectivité
publique. Dans son document « Questions et réponses », l'OFAS a informé les citoyens
intéressés avec retenue, compte tenu de la forme et des termes utilisés. En tout cas, du
point de vue des informations supplémentaires publiées sur son site Internet, le
document ne représente pas une intervention inadmissible dans la campagne
référendaire. La Suva était habilitée à prendre position avec la retenue exigée en tant
qu'établissement de droit public de la Confédération particulièrement touché par la
votation. En tant qu'entreprise particulièrement touchée, elle n'était pas tenue de
garantir la neutralité politique. Pour l'essentiel, la Suva a représenté de manière
objective ses intérêts dans le document « Clarification des faits » pris dans son
ensemble, malgré le titre et la forme choisis. Même si l'on était arrivé à la conclusion
que le document de la Suva n'était pas conforme au principe de l'objectivité, une autre
issue du scrutin n'aurait pas sérieusement pu être prise en compte, vu le résultat clair.
Le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière sur les recours en lien avec le message
explicatif du Conseil fédéral. En effet, celui-ci ne peut pas faire directement l'objet d'un
recours au Tribunal fédéral.
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1C_389_2018_2019_08_28_T_{lang} | Lausanne, 28. August 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 8. August 2019 (1C_389/2018, 1C_543/2018, 1C_649/2018)
Abstimmung zur Überwachung von Versicherten: Beschwerde
abgewiesen
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde des Vereins "Referendum gegen Versicherungsspitzelei" im Zusammenhang mit der eidgenössischen Abstimmung zur
Überwachung von Versicherten ab. Zu beurteilen waren zwei im Vorfeld der Abstimmung veröffentlichte Dokumente des Bundesamtes für Sozialversicherungen (BSV)
und der Schweizerischen Unfallversicherungsanstalt (Suva).
Die Bundesversammlung hatte 2018 eine Änderung des Bundesgesetzes über den
Allgemeinen Teil des Sozialversicherungsrechts (ATSG) unter dem Titel "Gesetzliche
Grundlage für die Überwachung von Versicherten" beschlossen. Dagegen erhob der
Verein "Referendum gegen Versicherungsspitzelei" erfolgreich das Referendum. Im
Vorfeld der Abstimmung veröffentlichte das BSV auf seiner Website ein Dokument mit
dem Titel "Fragen und Antworten: Gesetzliche Grundlagen für die Überwachung von
Versicherten". Die Suva publizierte auf ihrer Website ein Dokument mit dem Titel
"Faktencheck zum Observationsgesetz". Die Vorlage wurde bei der eidgenössischen
Volksabstimmung vom 25. November 2018 mit einem Anteil von 64,7 Prozent JaStimmen angenommen. Der Verein "Referendum gegen Versicherungsspitzelei" hatte
bereits vor der Abstimmung zwei Beschwerden beim Bundesgericht erhoben und reichte
nach der Abstimmung eine weitere ein. Beantragt wurde unter anderem die Aufhebung
der Abstimmung.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde betreffend die Dokumente des BSV und der
Suva ab und tritt auf die weiteren Beschwerden nicht ein. Aus Artikel 34 Absatz 2 der
Bundesverfassung ergibt sich namentlich eine Verpflichtung der Behörden auf korrekte
und zurückhaltende Information im Vorfeld von Abstimmungen. Einschränkungen ergeben sich daraus auch für Unternehmen, die wie die Suva direkt oder indirekt unter dem
bestimmenden Einfluss eines Gemeinwesens stehen. Das BSV hat in seinem Dokument
"Fragen und Antworten" die interessierten Stimmberechtigten in sachlich gehaltener
Form und Sprache informiert. Jedenfalls unter Berücksichtigung der weiteren auf seiner
Internetseite veröffentlichten Informationen stellt das Dokument keine unzulässige
Intervention in den Abstimmungskampf dar. Die Suva war als von der Abstimmung besonders betroffene öffentlich-rechtliche Anstalt des Bundes unter Beachtung der gebotenen Zurückhaltung grundsätzlich zu einer Stellungnahme berechtigt. Zur Wahrung der
politischen Neutralität war sie als besonders betroffenes Unternehmen nicht verpflichtet.
Gesamthaft betrachtet hat die Suva ihre Interessen mit dem Dokument "Faktencheck"
trotz des gewählten Titels und der gewählten Form im Wesentlichen in objektiver und
sachlicher Weise vertreten. Selbst wenn man zum Schluss käme, dass das Dokument
der Suva dem Grundsatz der Sachlichkeit nicht genüge, würde ein anderer Ausgang der
Abstimmung angesichts des deutlichen Ergebnisses nicht ernsthaft in Betracht fallen.
Nicht eingetreten ist das Bundesgericht auf die Beschwerden bezüglich der bundesrätlichen Erläuterungen. Diese können beim Bundesgericht nicht direkt angefochten
werden.
| Lausanne, le 28 août 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 8 août 2019 (1C_389/2018, 1C_543/2018, 1C_649/2018)
Votation sur la surveillance des assurés : recours rejeté
Le Tribunal fédéral a rejeté un recours de l'association « Référendum contre les
espions des assurances » ("Referendum gegen Versicherungsspitzelei") en lien avec
la votation fédérale sur la surveillance des assurés. Il s'agissait de juger deux
documents publiés avant la votation par l'Office des assurances sociales (OFAS) et
par la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (Suva).
En 2018, l'Assemblée fédérale a décidé de modifier la loi fédérale sur la partie générale
du droit des assurances sociales (LPGA) sous le titre « Base légale pour la surveillance
des assurés ». L'association « Référendum contre les espions des assurances » a lancé
avec succès un référendum contre cette modification légale. Dans le contexte de la
votation, l'OFAS a publié sur son site Internet un document intitulé « Questions et
réponses : Base légale pour la surveillance des assurés ». La Suva a mis en ligne sur
son site Internet un document intitulé « Clarification des faits concernant la base légale
pour la surveillance des assurés ». Le 25 novembre 2018, le projet de loi a été accepté
en votation populaire par 64,7 % des voix. L'association « Référendum contre les
espions des assurances » ("Referendum gegen Versicherungsspitzelei") a déposé, déjà
avant la votation, deux recours au Tribunal fédéral et en a interjeté un troisième après la
votation. Elle a demandé en particulier l'annulation de la votation.
Le Tribunal fédéral rejette le recours concernant les documents de l'OFAS et de la Suva
et n'entre pas en matière sur les autres. Il découle de l'article 34 alinéa 2 de la
Constitution fédérale un devoir pour les autorités de fournir aux citoyens des
informations correctes et de faire preuve d’une certaine retenue, dans le contexte d’une
votation. Il existe aussi de telles limitations pour des entreprises qui, comme la Suva, se
trouvent directement ou indirectement sous l'influence déterminante d'une collectivité
publique. Dans son document « Questions et réponses », l'OFAS a informé les citoyens
intéressés avec retenue, compte tenu de la forme et des termes utilisés. En tout cas, du
point de vue des informations supplémentaires publiées sur son site Internet, le
document ne représente pas une intervention inadmissible dans la campagne
référendaire. La Suva était habilitée à prendre position avec la retenue exigée en tant
qu'établissement de droit public de la Confédération particulièrement touché par la
votation. En tant qu'entreprise particulièrement touchée, elle n'était pas tenue de
garantir la neutralité politique. Pour l'essentiel, la Suva a représenté de manière
objective ses intérêts dans le document « Clarification des faits » pris dans son
ensemble, malgré le titre et la forme choisis. Même si l'on était arrivé à la conclusion
que le document de la Suva n'était pas conforme au principe de l'objectivité, une autre
issue du scrutin n'aurait pas sérieusement pu être prise en compte, vu le résultat clair.
Le Tribunal fédéral n'est pas entré en matière sur les recours en lien avec le message
explicatif du Conseil fédéral. En effet, celui-ci ne peut pas faire directement l'objet d'un
recours au Tribunal fédéral.
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1C_394_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 27. September 2017
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. September 2017 (1C_394/2016)
Kernkraftwerk Leibstadt muss Messdaten über radioaktive Stoffe
in seiner Abluft bekanntgeben
Das Eidgenössische Nuklearsicherheitsinspektorat hat die Messdaten der vom
Kernkraftwerk Leibstadt an die Luft abgegebenen radioaktiven Stoffe von diesem
herauszuverlangen und zugänglich zu machen. Das Bundesgericht heisst die
Beschwerde von Greenpeace Schweiz gut. Das öffentliche Interesse an der Bekanntgabe der Daten ist höher zu gewichten als das private Interesse an einer Zugangsverweigerung.
Im Juni 2016 hatte das Bundesverwaltungsgericht eine Beschwerde des Kernkraftwerks
Leibstadt (KKL) gegen eine Verfügung des Eidgenössischen Nuklearsicherheitsinspektorats (ENSI) als Atomaufsichtsbehörde gutgeheissen. Die Verfügung des ENSI
hatte das KKL verpflichtet, die Abluftdaten am Kamin (sog. EMI-Daten) einzureichen,
damit Greenpeace Schweiz (nachfolgend Greenpeace) der Zugang dazu gewährt
werden könne. Diese Daten beinhalten Angaben zu Edelgasen, Aerosolen und Jod im
Normalbetrieb und zu Edelgasen bei Störfällen. Es handelt sich um Emissionsmesswerte der radioaktiven Stoffe in der Abluft des KKL. Das Bundesverwaltungsgericht
kam in seinem Entscheid zum Schluss, dass das öffentliche Interesse an der
Bekanntgabe der Daten geringer einzustufen sei als das private Interesse an ihrer
Geheimhaltung.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde von Greenpeace an seiner öffentlichen
Beratung vom Mittwoch gut und hebt den Entscheid des Bundesverwaltungsgerichts
insoweit auf, als damit der Zugang zu den Abluftdaten am Kamin des KKL aus dem Zeitraum vom 1. Januar 2013 bis 1. November 2014 verweigert wurde. Bei den EMI-Daten
handelt es sich gemäss Artikel 5 Absatz 1 des Bundesgesetzes über das Öffentlichkeitsprinzip (BGÖ) um ein amtliches Dokument, weshalb gestützt auf Artikel 6 BGÖ ein
grundsätzlicher Anspruch auf Zugang besteht. Ein Ausnahmegrund für die Verweigerung des Anspruchs, wie namentlich die Wahrung von Geschäftsgeheimnissen oder
eine Gefährdung der inneren oder äusseren Sicherheit der Schweiz, liegt nicht vor. Da
es sich bei den fraglichen Daten um Personendaten handelt und eine Anonymisierung
faktisch nicht möglich ist, ist eine Interessenabwägung gemäss Artikel 19 Absatz 1 bis des
Bundesgesetzes über den Datenschutz (DSG) vorzunehmen. Das Bundesgericht hält
diesbezüglich fest, dass an der Bekanntgabe der Abluftdaten ein erhebliches öffentliches Interesse besteht, zumal gasförmige radioaktive Emissionen eines Kernkraftwerks
sich auf die Umwelt und den Menschen auswirken können. Dem Zugangsinteresse
kommt in diesen Fällen ein besonderes Gewicht zu. Das durch das Öffentlichkeitsprinzip
statuierte Transparenzinteresse an den nachgesuchten EMI-Daten ist daher höher zu
gewichten als die geltend gemachten privaten Interessen an einer Zugangsverweigerung, weshalb Greenpeace der Zugang zu den EMI-Daten des KKL für den Zeitraum
vom 1. Januar 2013 bis 1. November 2014 zu gewähren ist.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 27 septembre 2017
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 septembre 2017 (1C_394/2016)
La centrale nucléaire de Leibstadt doit rendre publiques ses
données sur la teneur en substances radioactives de ses rejets de
vapeur dans l'atmosphère
L'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire doit se faire remettre, puis rendre
accessibles, les données relatives à la teneur en substances radioactives des
vapeurs rejetées par la centrale nucléaire de Leibstadt. Le Tribunal fédéral admet le
recours de Greenpeace Suisse. L'intérêt public à faire connaître les données est plus
important que l'intérêt privé à ne pas les divulguer.
En juin 2016, le Tribunal administratif fédéral avait admis le recours de la Centrale
nucléaire de Leibstadt contre une décision de l'Inspection fédérale de la sécurité
nucléaire (IFSN) en tant qu'autorité de surveillance en la matière. La décision de l'IFSN
avait imposé à la centrale de remettre les données (« données EMI ») relatives aux
vapeurs rejetées par la cheminée de la centrale, de sorte que Greenpeace Suisse
puisse y avoir un accès. Ces données informent sur les gaz rares, les aérosols et l'iode
en temps d'activité normale et sur les gaz rares en cas d'incident nucléaire. Il s'agit des
valeurs d'émission des substances radioactives dans les rejets de vapeur de la centrale.
Le Tribunal administratif fédéral avait jugé que l'intérêt public à la divulgation de ces
données était plus faible que l'intérêt privé à leur confidentialité.
Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours de Greenpeace et
annule l'arrêt du Tribunal administratif fédéral dans la mesure où celui-ci déniait l'accès
aux données concernant les émissions de vapeurs de la cheminée de la centrale
nucléaire pour la période du 1 er janvier 2013 au 1 er novembre 2014. Les données EMI
sont des documents officiels au sens de l'article 5 alinéa 1 de la loi fédérale sur le
principe de la transparence dans l'administration (LTrans), pour lesquels il existe en
principe un droit d'accès en vertu de l'article 6 LTrans. Aucun motif ne justifierait à titre
d'exception le refus de ce droit, comme par exemple la garantie de la protection du
secret d'affaires ou le risque de compromettre la sûreté intérieure ou extérieure de la
Suisse. Dès lors que les données litigieuses sont des données personnelles et qu'une
anonymisation n'est de facto pas possible, il y a lieu de procéder à une pesée des
intérêts conformément à l'article 19 alinéa 1 bis de la loi fédérale sur la protection des
données (LPD). Le Tribunal fédéral constate à cet égard que la connais sance des
données concernant les rejets d'émissions gazeuses constitue un intérêt public
considérable, ce d'autant que les émissions de gaz radioactives d'une centrale nucléaire
peuvent avoir un impact sur l'environnement et la population. Dans ce cas, il y a lieu
d'accorder un poids particulier à l'intérêt à l'accès à ces informations. À l'intérêt public à
la transparence des données EMI doit ainsi être accordé un plus grand poids qu'aux
intérêts privés à la confidentialité. Greenpeace doit dès lors se voir garantir un accès
aux données EMI de la Centrale nucléaire de Leibstadt pour la période du 1 er janvier
2013 au 1er novembre 2014.
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1C_394_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 27. September 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. September 2017 (1C_394/2016)
Kernkraftwerk Leibstadt muss Messdaten über radioaktive Stoffe
in seiner Abluft bekanntgeben
Das Eidgenössische Nuklearsicherheitsinspektorat hat die Messdaten der vom
Kernkraftwerk Leibstadt an die Luft abgegebenen radioaktiven Stoffe von diesem
herauszuverlangen und zugänglich zu machen. Das Bundesgericht heisst die
Beschwerde von Greenpeace Schweiz gut. Das öffentliche Interesse an der Bekanntgabe der Daten ist höher zu gewichten als das private Interesse an einer Zugangsverweigerung.
Im Juni 2016 hatte das Bundesverwaltungsgericht eine Beschwerde des Kernkraftwerks
Leibstadt (KKL) gegen eine Verfügung des Eidgenössischen Nuklearsicherheitsinspektorats (ENSI) als Atomaufsichtsbehörde gutgeheissen. Die Verfügung des ENSI
hatte das KKL verpflichtet, die Abluftdaten am Kamin (sog. EMI-Daten) einzureichen,
damit Greenpeace Schweiz (nachfolgend Greenpeace) der Zugang dazu gewährt
werden könne. Diese Daten beinhalten Angaben zu Edelgasen, Aerosolen und Jod im
Normalbetrieb und zu Edelgasen bei Störfällen. Es handelt sich um Emissionsmesswerte der radioaktiven Stoffe in der Abluft des KKL. Das Bundesverwaltungsgericht
kam in seinem Entscheid zum Schluss, dass das öffentliche Interesse an der
Bekanntgabe der Daten geringer einzustufen sei als das private Interesse an ihrer
Geheimhaltung.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde von Greenpeace an seiner öffentlichen
Beratung vom Mittwoch gut und hebt den Entscheid des Bundesverwaltungsgerichts
insoweit auf, als damit der Zugang zu den Abluftdaten am Kamin des KKL aus dem Zeitraum vom 1. Januar 2013 bis 1. November 2014 verweigert wurde. Bei den EMI-Daten
handelt es sich gemäss Artikel 5 Absatz 1 des Bundesgesetzes über das Öffentlichkeitsprinzip (BGÖ) um ein amtliches Dokument, weshalb gestützt auf Artikel 6 BGÖ ein
grundsätzlicher Anspruch auf Zugang besteht. Ein Ausnahmegrund für die Verweigerung des Anspruchs, wie namentlich die Wahrung von Geschäftsgeheimnissen oder
eine Gefährdung der inneren oder äusseren Sicherheit der Schweiz, liegt nicht vor. Da
es sich bei den fraglichen Daten um Personendaten handelt und eine Anonymisierung
faktisch nicht möglich ist, ist eine Interessenabwägung gemäss Artikel 19 Absatz 1 bis des
Bundesgesetzes über den Datenschutz (DSG) vorzunehmen. Das Bundesgericht hält
diesbezüglich fest, dass an der Bekanntgabe der Abluftdaten ein erhebliches öffentliches Interesse besteht, zumal gasförmige radioaktive Emissionen eines Kernkraftwerks
sich auf die Umwelt und den Menschen auswirken können. Dem Zugangsinteresse
kommt in diesen Fällen ein besonderes Gewicht zu. Das durch das Öffentlichkeitsprinzip
statuierte Transparenzinteresse an den nachgesuchten EMI-Daten ist daher höher zu
gewichten als die geltend gemachten privaten Interessen an einer Zugangsverweigerung, weshalb Greenpeace der Zugang zu den EMI-Daten des KKL für den Zeitraum
vom 1. Januar 2013 bis 1. November 2014 zu gewähren ist.
| Lausanne, le 27 septembre 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 septembre 2017 (1C_394/2016)
La centrale nucléaire de Leibstadt doit rendre publiques ses
données sur la teneur en substances radioactives de ses rejets de
vapeur dans l'atmosphère
L'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire doit se faire remettre, puis rendre
accessibles, les données relatives à la teneur en substances radioactives des
vapeurs rejetées par la centrale nucléaire de Leibstadt. Le Tribunal fédéral admet le
recours de Greenpeace Suisse. L'intérêt public à faire connaître les données est plus
important que l'intérêt privé à ne pas les divulguer.
En juin 2016, le Tribunal administratif fédéral avait admis le recours de la Centrale
nucléaire de Leibstadt contre une décision de l'Inspection fédérale de la sécurité
nucléaire (IFSN) en tant qu'autorité de surveillance en la matière. La décision de l'IFSN
avait imposé à la centrale de remettre les données (« données EMI ») relatives aux
vapeurs rejetées par la cheminée de la centrale, de sorte que Greenpeace Suisse
puisse y avoir un accès. Ces données informent sur les gaz rares, les aérosols et l'iode
en temps d'activité normale et sur les gaz rares en cas d'incident nucléaire. Il s'agit des
valeurs d'émission des substances radioactives dans les rejets de vapeur de la centrale.
Le Tribunal administratif fédéral avait jugé que l'intérêt public à la divulgation de ces
données était plus faible que l'intérêt privé à leur confidentialité.
Dans sa séance de mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours de Greenpeace et
annule l'arrêt du Tribunal administratif fédéral dans la mesure où celui-ci déniait l'accès
aux données concernant les émissions de vapeurs de la cheminée de la centrale
nucléaire pour la période du 1 er janvier 2013 au 1 er novembre 2014. Les données EMI
sont des documents officiels au sens de l'article 5 alinéa 1 de la loi fédérale sur le
principe de la transparence dans l'administration (LTrans), pour lesquels il existe en
principe un droit d'accès en vertu de l'article 6 LTrans. Aucun motif ne justifierait à titre
d'exception le refus de ce droit, comme par exemple la garantie de la protection du
secret d'affaires ou le risque de compromettre la sûreté intérieure ou extérieure de la
Suisse. Dès lors que les données litigieuses sont des données personnelles et qu'une
anonymisation n'est de facto pas possible, il y a lieu de procéder à une pesée des
intérêts conformément à l'article 19 alinéa 1 bis de la loi fédérale sur la protection des
données (LPD). Le Tribunal fédéral constate à cet égard que la connais sance des
données concernant les rejets d'émissions gazeuses constitue un intérêt public
considérable, ce d'autant que les émissions de gaz radioactives d'une centrale nucléaire
peuvent avoir un impact sur l'environnement et la population. Dans ce cas, il y a lieu
d'accorder un poids particulier à l'intérêt à l'accès à ces informations. À l'intérêt public à
la transparence des données EMI doit ainsi être accordé un plus grand poids qu'aux
intérêts privés à la confidentialité. Greenpeace doit dès lors se voir garantir un accès
aux données EMI de la Centrale nucléaire de Leibstadt pour la période du 1 er janvier
2013 au 1er novembre 2014.
| 2 |
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1C_397_2014_2014_12_23_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 23. Dezember 2014
Embargo: 23. Dezember 2014, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 20. November 2014 (1C_397/2014)
Raser-Delikte: Keine Risiko-Beurteilung im Einzelfall
Die neuen Tatbestände zu Raser-Delikten gelten strikt. Wer die signalisierte Höchstgeschwindigkeit um das gesetzlich festgelegte Mass überschreitet, macht sich einer
als Verbrechen strafbaren Verkehrsregelverletzung schuldig. Für eine einzelfallweise
Risikobeurteilung zu Gunsten des Lenkers ist kein Platz. Das Bundesgericht heisst
eine Beschwerde des Bundesamtes für Strassen gut.
Im Rahmen des Strassensicherheitsprogramms "Via sicura" wurden per 1. Januar 2013
im Strassenverkehrsgesetz (SVG) neue Tatbestände zu Raser-Delikten eingeführt
(Artikel 90 Absätze 3 und 4 SVG). Demnach liegt eine als Verbrechen strafbare qualifiziert grobe Verletzung der Verkehrsregeln vor, wenn die zulässige Höchstgeschwindigkeit um ein bestimmtes Mass überschritten wird (um 40 km/h bei Höchstgeschwindigkeit
30 km/h, um 50 km/h bei Höchstgeschwindigkeit 50 km/h, um 60 km/h bei Höchstgeschwindigkeit 80 km/h und um 80 km/h bei Höchstgeschwindigkeit über 80 km/h). Die
Dauer des Führerausweisentzuges beträgt in diesen Fällen im Minimum zwei Jahre und
die strafrechtliche Sanktion mindestens ein Jahr Freiheitsstrafe.
Ein Autolenker hatte im Januar 2013 bei einer Verzweigungsrampe auf der Autobahn
die signalisierte Höchstgeschwindigkeit von 80 Stundenkilometern um netto 64
Stundenkilometer überschritten. Das Solothurner Verwaltungsgericht setzte den Warnentzug des Führerausweises auf 5 Monate fest, da im konkreten Fall keine qualifiziert
grobe Verkehrsregelverletzung vorliege. Die Tempoüberschreitung sei auf einem gut
ausgebauten mehrspurigen Autobahnabschnitt erfolgt und habe kein hohes Risiko für
einen schweren Unfall geschaffen. Die Überschreitung der erlaubten Maximalgeschwindigkeit 80 um mehr als 60 Stundenkilometer sei auf richtungsgetrennten Autobahnen weniger risikoreich als auf einer Strecke ausserorts.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Bundesamtes für Strassen gut. Der
Gesetzgeber hat entschieden, dass jeder Lenker als "Raser" einzustufen ist, der die
zulässige Höchstgeschwindigkeit um das festgelegte Mass überschreitet. Es besteht
kein Spielraum, solche Geschwindigkeitsüberschreitungen aufgrund einer einzelfallweisen Risikobeurteilung zu einem blossen Vergehen herabzustufen. Fällt eine
Geschwindigkeitsüberschreitung unter den Rasertatbestand, so ist von Gesetzes wegen
davon auszugehen, dass sie das hohe Risiko eines schweren Verkehrsunfalls mit
Schwerverletzten und Toten geschaffen hat. Dass durch das relativ grobe Schema im
Gesetz Geschwindigkeitsexzesse auf der Autobahn möglicherweise strenger geahndet
werden als auf Hauptstrassen, liegt im gesetzgeberischen Ermessen und ist
hinzunehmen. Fest steht zudem, dass mit "zulässiger" Höchstgeschwindigkeit die
signalisierte Geschwindigkeit gemeint ist und nicht die allgemeine Höchstgeschwindigkeit nach Strassenart. Beim betroffenen Lenker ist nun die Dauer des Führerausweisentzuges zu korrigieren. Dagegen ist die strafrechtliche Verurteilung des Betroffenen zu
einer bedingten Geldstrafe und einer Busse unangefochten geblieben.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 23 décembre 2014
Embargo : 23 décembre 2014, 12:00 heures
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 20 novembre 2014 (1C_397/2014)
Délit de chauffard: pas d'estimation du risque concret
Les nouvelles dispositions sur les délits de chauffard sont strictes. Celui qui
dépasse la vitesse maximale signalisée selon le barème fixé par la loi commet une
violation des règles de la circulation qualifiée de crime au sens du droit pénal. Il n'y a
pas de place pour une évaluation concrète du risque encouru, en faveur du
conducteur. Le Tribunal fédéral admet un recours de l'Office fédéral des routes.
Dans le cadre du programme de sécurité routière "Via sicura", les nouvelles dispositions
sur les délits de chauffard ont été introduites au 1 er janvier 2013 dans la loi fédérale sur
la circulation routière (LCR). L'art. 90 al. 3 et 4 LCR prévoit désormais qu'il y a violation
grave qualifiée des règles de circulation routière, constitutive d'un crime, lorsque la
vitesse maximale autorisée est dépassée dans une mesure définie (40 km/h pour une
vitesse limitée à 30 km/h, 50 km/h pour une limitation à 50 km/h, 60 km/h pour une
limitation à 80 km/h et 80 km/h pour une limitation à plus de 80 km/h). Dans ces cas, la
durée du retrait de permis est de deux ans au minimum et la sanction pénale d'au moins
une année de privation de liberté.
En janvier 2013, un automobiliste avait dépassé de 64 km/h la vitesse signalisée de
80 km/h sur un échangeur autoroutier. Le Tribunal administratif soleurois avait fixé à
5 mois le retrait de permis, estimant qu'il n'y avait pas de violation grave qualifiée des
règles de la circulation routière. Le dépassement de vitesse avait eu lieu sur un tronçon
autoroutier bien aménagé à plusieurs voies et ne présentait pas de risque élevé
d'accident grave. Un dépassement de plus de 60 km/h pour une vitesse autorités de
80 km/h présentait moins de risque sur une autoroute dont les chaussées sont séparées
pour chaque sens de circulation que sur un autre tronçon routier.
Le Tribunal fédéral admet le recours formé par l'Office fédéral des routes. Le législateur
a décidé que tout conducteur dépassant la vitesse autorisée, dans la mesure prévue par
la loi, doit être considéré comme "chauffard". Il n'y a pas de marge d'appréciation
permettant, sur la base d'une appréciation du risque concret, de faire passer ces excès
de vitesse pour de simples délits. Lorsqu'un dépassement de vitesse correspond à
l'infraction de chauffard, il représente de par la loi un danger élevé d'accident grave
avec des blessés graves et des morts. Si, en raison du caractère schématique de la liste
fixée dans la loi, les excès de vitesse commis sur autoroute peuvent être réprimés plus
sévèrement que sur les routes principales, il s'agit d'un choix du législateur auquel il faut
se plier. Le Tribunal fédéral relève encore que par vitesse maximale "autorisée", il faut
entendre la vitesse signalisée et non pas les vitesses générales applicables à chaque
type de route. En l'occurrence, il y a donc lieu de corriger la durée du retrait de permis
infligé au conducteur en question. En revanche, la sanction pénale – une peine
pécuniaire avec sursis et une amende – n'a pas fait l'objet d'un recours et demeure
inchangée.
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1C_397_2014_2014_12_23_T_{lang} | Lausanne, 23. Dezember 2014
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 20. November 2014 (1C_397/2014)
Raser-Delikte: Keine Risiko-Beurteilung im Einzelfall
Die neuen Tatbestände zu Raser-Delikten gelten strikt. Wer die signalisierte Höchstgeschwindigkeit um das gesetzlich festgelegte Mass überschreitet, macht sich einer
als Verbrechen strafbaren Verkehrsregelverletzung schuldig. Für eine einzelfallweise
Risikobeurteilung zu Gunsten des Lenkers ist kein Platz. Das Bundesgericht heisst
eine Beschwerde des Bundesamtes für Strassen gut.
Im Rahmen des Strassensicherheitsprogramms "Via sicura" wurden per 1. Januar 2013
im Strassenverkehrsgesetz (SVG) neue Tatbestände zu Raser-Delikten eingeführt
(Artikel 90 Absätze 3 und 4 SVG). Demnach liegt eine als Verbrechen strafbare qualifiziert grobe Verletzung der Verkehrsregeln vor, wenn die zulässige Höchstgeschwindigkeit um ein bestimmtes Mass überschritten wird (um 40 km/h bei Höchstgeschwindigkeit
30 km/h, um 50 km/h bei Höchstgeschwindigkeit 50 km/h, um 60 km/h bei Höchstgeschwindigkeit 80 km/h und um 80 km/h bei Höchstgeschwindigkeit über 80 km/h). Die
Dauer des Führerausweisentzuges beträgt in diesen Fällen im Minimum zwei Jahre und
die strafrechtliche Sanktion mindestens ein Jahr Freiheitsstrafe.
Ein Autolenker hatte im Januar 2013 bei einer Verzweigungsrampe auf der Autobahn
die signalisierte Höchstgeschwindigkeit von 80 Stundenkilometern um netto 64
Stundenkilometer überschritten. Das Solothurner Verwaltungsgericht setzte den Warnentzug des Führerausweises auf 5 Monate fest, da im konkreten Fall keine qualifiziert
grobe Verkehrsregelverletzung vorliege. Die Tempoüberschreitung sei auf einem gut
ausgebauten mehrspurigen Autobahnabschnitt erfolgt und habe kein hohes Risiko für
einen schweren Unfall geschaffen. Die Überschreitung der erlaubten Maximalgeschwindigkeit 80 um mehr als 60 Stundenkilometer sei auf richtungsgetrennten Autobahnen weniger risikoreich als auf einer Strecke ausserorts.
Das Bundesgericht heisst die Beschwerde des Bundesamtes für Strassen gut. Der
Gesetzgeber hat entschieden, dass jeder Lenker als "Raser" einzustufen ist, der die
zulässige Höchstgeschwindigkeit um das festgelegte Mass überschreitet. Es besteht
kein Spielraum, solche Geschwindigkeitsüberschreitungen aufgrund einer einzelfallweisen Risikobeurteilung zu einem blossen Vergehen herabzustufen. Fällt eine
Geschwindigkeitsüberschreitung unter den Rasertatbestand, so ist von Gesetzes wegen
davon auszugehen, dass sie das hohe Risiko eines schweren Verkehrsunfalls mit
Schwerverletzten und Toten geschaffen hat. Dass durch das relativ grobe Schema im
Gesetz Geschwindigkeitsexzesse auf der Autobahn möglicherweise strenger geahndet
werden als auf Hauptstrassen, liegt im gesetzgeberischen Ermessen und ist
hinzunehmen. Fest steht zudem, dass mit "zulässiger" Höchstgeschwindigkeit die
signalisierte Geschwindigkeit gemeint ist und nicht die allgemeine Höchstgeschwindigkeit nach Strassenart. Beim betroffenen Lenker ist nun die Dauer des Führerausweisentzuges zu korrigieren. Dagegen ist die strafrechtliche Verurteilung des Betroffenen zu
einer bedingten Geldstrafe und einer Busse unangefochten geblieben.
| Lausanne, le 23 décembre 2014
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 20 novembre 2014 (1C_397/2014)
Délit de chauffard: pas d'estimation du risque concret
Les nouvelles dispositions sur les délits de chauffard sont strictes. Celui qui
dépasse la vitesse maximale signalisée selon le barème fixé par la loi commet une
violation des règles de la circulation qualifiée de crime au sens du droit pénal. Il n'y a
pas de place pour une évaluation concrète du risque encouru, en faveur du
conducteur. Le Tribunal fédéral admet un recours de l'Office fédéral des routes.
Dans le cadre du programme de sécurité routière "Via sicura", les nouvelles dispositions
sur les délits de chauffard ont été introduites au 1 er janvier 2013 dans la loi fédérale sur
la circulation routière (LCR). L'art. 90 al. 3 et 4 LCR prévoit désormais qu'il y a violation
grave qualifiée des règles de circulation routière, constitutive d'un crime, lorsque la
vitesse maximale autorisée est dépassée dans une mesure définie (40 km/h pour une
vitesse limitée à 30 km/h, 50 km/h pour une limitation à 50 km/h, 60 km/h pour une
limitation à 80 km/h et 80 km/h pour une limitation à plus de 80 km/h). Dans ces cas, la
durée du retrait de permis est de deux ans au minimum et la sanction pénale d'au moins
une année de privation de liberté.
En janvier 2013, un automobiliste avait dépassé de 64 km/h la vitesse signalisée de
80 km/h sur un échangeur autoroutier. Le Tribunal administratif soleurois avait fixé à
5 mois le retrait de permis, estimant qu'il n'y avait pas de violation grave qualifiée des
règles de la circulation routière. Le dépassement de vitesse avait eu lieu sur un tronçon
autoroutier bien aménagé à plusieurs voies et ne présentait pas de risque élevé
d'accident grave. Un dépassement de plus de 60 km/h pour une vitesse autorités de
80 km/h présentait moins de risque sur une autoroute dont les chaussées sont séparées
pour chaque sens de circulation que sur un autre tronçon routier.
Le Tribunal fédéral admet le recours formé par l'Office fédéral des routes. Le législateur
a décidé que tout conducteur dépassant la vitesse autorisée, dans la mesure prévue par
la loi, doit être considéré comme "chauffard". Il n'y a pas de marge d'appréciation
permettant, sur la base d'une appréciation du risque concret, de faire passer ces excès
de vitesse pour de simples délits. Lorsqu'un dépassement de vitesse correspond à
l'infraction de chauffard, il représente de par la loi un danger élevé d'accident grave
avec des blessés graves et des morts. Si, en raison du caractère schématique de la liste
fixée dans la loi, les excès de vitesse commis sur autoroute peuvent être réprimés plus
sévèrement que sur les routes principales, il s'agit d'un choix du législateur auquel il faut
se plier. Le Tribunal fédéral relève encore que par vitesse maximale "autorisée", il faut
entendre la vitesse signalisée et non pas les vitesses générales applicables à chaque
type de route. En l'occurrence, il y a donc lieu de corriger la durée du retrait de permis
infligé au conducteur en question. En revanche, la sanction pénale – une peine
pécuniaire avec sursis et une amende – n'a pas fait l'objet d'un recours et demeure
inchangée.
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1C_415_2015_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 27. April 2016
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. April 2016 (1C_415/2015)
Flugplatzareal Dübendorf: Richtplanänderung unterliegt nicht dem
Referendum
Die vom Zürcher Kantonsrat im Hinblick auf die künftige Nutzung des Flugplatzareals
Dübendorf beschlossene Änderung des kantonalen Richtplans muss nicht dem
fakultativen Referendum unterstellt werden. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des "Forum Flugplatz Dübendorf" und einer Privatperson ab.
Der Bundesrat hatte im September 2014 entschieden, dass der Militärflugplatz
Dübendorf künftig als ziviles Flugfeld mit Bundesbasis weitergenutzt wird. Auf einem bis
zu 70 Hektaren grossen Teil des insgesamt 230 Hektaren umfassenden Areals soll die
Errichtung eines nationalen Innovationsparks durch den Kanton Zürich ermöglicht
werden. Der Zürcher Regierungsrat hatte bereits kurz zuvor Antrag auf eine entsprechende Teilrevision des kantonalen Richtplans gestellt, die vom Kantonsrat im vergangenen Juni beschlossen wurde. Erfolglos war dabei ein Antrag der Fraktion der
Schweizerischen Volkspartei (SVP) geblieben, dass die Änderung des Richtplans dem
Zürcher Stimmvolk zur Abstimmung zu unterbreiten sei. Das "Forum Flugplatz
Dübendorf" und eine Privatperson erhoben gegen den Kantonsratsbeschluss Stimmrechtsbeschwerde beim Bundesgericht. Sie verlangen, die Richtplanänderung dem
fakultativen Referendum zu unterstellen.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch
ab. Gemäss der Verfassung des Kantons Zürich sind Beschlüsse des Kantonsrats unter
anderem dann auf Verlangen dem Volk zur Abstimmung zu unterbreiten, wenn sie von
grundlegender Bedeutung sind und langfristige Auswirkungen auf die allgemeinen
Lebensgrundlagen haben. Als mögliche Anwendungsfälle dieses "Ökologiereferendums"
wurden vom Zürcher Verfassungsrat etwa Atomanlagen oder gewagte Forschungsprogramme genannt. Die fragliche Verfassungsbestimmung wurde jedoch in keinen Zusammenhang mit Änderungen des Richtplans gebracht. Auch der Zürcher Regierungsrat
ging in einem früheren Entscheid davon aus, dass Richtpläne und Richtplanänderungen
weder dem obligatorischen noch dem fakultativen Referendum unterstehen würden,
zumal der Richtplan ein blosses Führungsinstrument für die Behörden darstelle und
keine rechtsverbindliche Wirkung für Private entfalte. Die gleiche Ansicht vertritt das
Zürcher Verwaltungsgericht in seiner Rechtsprechung. Das Bundesgericht seinerseits
hat im kürzlich gefällten Urteil zur Zürcher "Kulturlandinitiative“ festgehalten, dass Beschlüsse des Kantonsrates zur Festsetzung des Richtplans nicht dem Referendum
unterliegen würden. Insgesamt ergibt sich somit, dass im Kanton Zürich Richtplanbeschlüsse des Kantonsrates generell vom fakultativen Referendum ausgenommen sind.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 27 avril 2016
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 avril 2016 (1C_415/2015)
Base aérienne de Dübendorf : la modification du plan directeur
n'est pas soumise au référendum
La modification par le parlement zurichois du plan directeur cantonal portant sur
l'utilisation future de la base aérienne de Dübendorf ne doit pas être soumise au
référendum facultatif. Le Tribunal fédéral rejette le recours du « Forum Flugplatz
Dübendorf » et d'une personne privée.
Le Conseil fédéral a décidé en septembre 2014 que la base aérienne militaire de
Dübendorf serait utilisée à l'avenir comme un champ d'aviation civil sur une base
fédérale. Le canton de Zurich devait dès lors rendre possible la construction d'un parc
national d'innovation sur environ 70 des 230 hectares que contient ce périmètre. A cet
effet, le Conseil d'Etat zurichois a proposé une révision partielle du plan directeur
cantonal du périmètre concerné, révision que le parlement cantonal a acceptée en juin
2015. La proposition du groupe parlementaire de l'Union démocratique du centre (UDC)
de soumettre la modification du plan directeur à la votation du peuple zurichois n'avait
pas été suivie par le Grand Conseil. Le « Forum Flugplatz Dübendorf » et une personne
privée ont déposé un recours en matière de droits politiques contre la décision du
parlement cantonal. Ils ont demandé de soumettre au référendum facultatif la modification du plan directeur cantonal.
Le Tribunal fédéral rejette le recours lors de sa séance publique de mercredi. Selon la
Constitution du canton de Zurich, les arrêtés du parlement cantonal sont soumis au
référendum facultatif, lorsqu'ils sont d'importance fondamentale et lorsqu'ils ont des
conséquences à long terme sur les conditions de vie en général. L'assemblée
constituante zurichoise a cité comme cas d'application possibles de ce « référendum
écologique » les installations nucléaires et les programmes de recherche scientifique
présentant des risques. La disposition constitutionnelle litigieuse n'a jamais été utilisée
en lien avec des modifications du plan directeur. Le Conseil d'Etat zurichois, dans une
décision antérieure, est parti de l'idée que le plan directeur et ses modifications n'étaient
soumis ni au référendum obligatoire ni au référendum facultatif, car il s'agit d'un simple
instrument de conduite pour les autorités, qui n'a pas d'effet contraignant pour les
citoyens. Le Tribunal administratif zurichois partage la même vision dans sa jurisprudence. Quant au Tribunal fédéral, il a récemment constaté dans son arrêt sur
l'initiative zurichoise « Kulturlandinitiative » que les arrêtés du parlement cantonal
relatifs au plan directeur n'étaient pas soumis au référendum. Il s'ensuit que les arrêtés
du parlement cantonal relatifs au plan directeur dans le canton de Zurich sont en
principe exclus du référendum facultatif.
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1C_415_2015_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 27. April 2016
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. April 2016 (1C_415/2015)
Flugplatzareal Dübendorf: Richtplanänderung unterliegt nicht dem
Referendum
Die vom Zürcher Kantonsrat im Hinblick auf die künftige Nutzung des Flugplatzareals
Dübendorf beschlossene Änderung des kantonalen Richtplans muss nicht dem
fakultativen Referendum unterstellt werden. Das Bundesgericht weist die Beschwerde des "Forum Flugplatz Dübendorf" und einer Privatperson ab.
Der Bundesrat hatte im September 2014 entschieden, dass der Militärflugplatz
Dübendorf künftig als ziviles Flugfeld mit Bundesbasis weitergenutzt wird. Auf einem bis
zu 70 Hektaren grossen Teil des insgesamt 230 Hektaren umfassenden Areals soll die
Errichtung eines nationalen Innovationsparks durch den Kanton Zürich ermöglicht
werden. Der Zürcher Regierungsrat hatte bereits kurz zuvor Antrag auf eine entsprechende Teilrevision des kantonalen Richtplans gestellt, die vom Kantonsrat im vergangenen Juni beschlossen wurde. Erfolglos war dabei ein Antrag der Fraktion der
Schweizerischen Volkspartei (SVP) geblieben, dass die Änderung des Richtplans dem
Zürcher Stimmvolk zur Abstimmung zu unterbreiten sei. Das "Forum Flugplatz
Dübendorf" und eine Privatperson erhoben gegen den Kantonsratsbeschluss Stimmrechtsbeschwerde beim Bundesgericht. Sie verlangen, die Richtplanänderung dem
fakultativen Referendum zu unterstellen.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde in seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch
ab. Gemäss der Verfassung des Kantons Zürich sind Beschlüsse des Kantonsrats unter
anderem dann auf Verlangen dem Volk zur Abstimmung zu unterbreiten, wenn sie von
grundlegender Bedeutung sind und langfristige Auswirkungen auf die allgemeinen
Lebensgrundlagen haben. Als mögliche Anwendungsfälle dieses "Ökologiereferendums"
wurden vom Zürcher Verfassungsrat etwa Atomanlagen oder gewagte Forschungsprogramme genannt. Die fragliche Verfassungsbestimmung wurde jedoch in keinen Zusammenhang mit Änderungen des Richtplans gebracht. Auch der Zürcher Regierungsrat
ging in einem früheren Entscheid davon aus, dass Richtpläne und Richtplanänderungen
weder dem obligatorischen noch dem fakultativen Referendum unterstehen würden,
zumal der Richtplan ein blosses Führungsinstrument für die Behörden darstelle und
keine rechtsverbindliche Wirkung für Private entfalte. Die gleiche Ansicht vertritt das
Zürcher Verwaltungsgericht in seiner Rechtsprechung. Das Bundesgericht seinerseits
hat im kürzlich gefällten Urteil zur Zürcher "Kulturlandinitiative“ festgehalten, dass Beschlüsse des Kantonsrates zur Festsetzung des Richtplans nicht dem Referendum
unterliegen würden. Insgesamt ergibt sich somit, dass im Kanton Zürich Richtplanbeschlüsse des Kantonsrates generell vom fakultativen Referendum ausgenommen sind.
| Lausanne, le 27 avril 2016
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 avril 2016 (1C_415/2015)
Base aérienne de Dübendorf : la modification du plan directeur
n'est pas soumise au référendum
La modification par le parlement zurichois du plan directeur cantonal portant sur
l'utilisation future de la base aérienne de Dübendorf ne doit pas être soumise au
référendum facultatif. Le Tribunal fédéral rejette le recours du « Forum Flugplatz
Dübendorf » et d'une personne privée.
Le Conseil fédéral a décidé en septembre 2014 que la base aérienne militaire de
Dübendorf serait utilisée à l'avenir comme un champ d'aviation civil sur une base
fédérale. Le canton de Zurich devait dès lors rendre possible la construction d'un parc
national d'innovation sur environ 70 des 230 hectares que contient ce périmètre. A cet
effet, le Conseil d'Etat zurichois a proposé une révision partielle du plan directeur
cantonal du périmètre concerné, révision que le parlement cantonal a acceptée en juin
2015. La proposition du groupe parlementaire de l'Union démocratique du centre (UDC)
de soumettre la modification du plan directeur à la votation du peuple zurichois n'avait
pas été suivie par le Grand Conseil. Le « Forum Flugplatz Dübendorf » et une personne
privée ont déposé un recours en matière de droits politiques contre la décision du
parlement cantonal. Ils ont demandé de soumettre au référendum facultatif la modification du plan directeur cantonal.
Le Tribunal fédéral rejette le recours lors de sa séance publique de mercredi. Selon la
Constitution du canton de Zurich, les arrêtés du parlement cantonal sont soumis au
référendum facultatif, lorsqu'ils sont d'importance fondamentale et lorsqu'ils ont des
conséquences à long terme sur les conditions de vie en général. L'assemblée
constituante zurichoise a cité comme cas d'application possibles de ce « référendum
écologique » les installations nucléaires et les programmes de recherche scientifique
présentant des risques. La disposition constitutionnelle litigieuse n'a jamais été utilisée
en lien avec des modifications du plan directeur. Le Conseil d'Etat zurichois, dans une
décision antérieure, est parti de l'idée que le plan directeur et ses modifications n'étaient
soumis ni au référendum obligatoire ni au référendum facultatif, car il s'agit d'un simple
instrument de conduite pour les autorités, qui n'a pas d'effet contraignant pour les
citoyens. Le Tribunal administratif zurichois partage la même vision dans sa jurisprudence. Quant au Tribunal fédéral, il a récemment constaté dans son arrêt sur
l'initiative zurichoise « Kulturlandinitiative » que les arrêtés du parlement cantonal
relatifs au plan directeur n'étaient pas soumis au référendum. Il s'ensuit que les arrêtés
du parlement cantonal relatifs au plan directeur dans le canton de Zurich sont en
principe exclus du référendum facultatif.
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1C_428_2016_yyyy_mm_dd_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 27. September 2017
Kein Embargo
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. September 2017 (1C_428/2016)
Öffentlichkeitsprinzip: Zugang zu Gefährdungs- und Störungsmeldungen der Schweizer Transportunternehmen ist zu gewähren
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Eidgenössischen Departements für
Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation gegen den Entscheid des Bundesverwaltungsgerichts ab, mit dem dieses den Zugang zu den in der Neuen Ereignisdatenbank enthaltenen Gefährdungen und Störungen der 26 wichtigsten Schweizer
Transportunternehmen gewährt hatte. Das durch das Öffentlichkeitsprinzip statuierte
Transparenzinteresse überwiegt die geltend gemachten Interessen an einer Zugangsverweigerung.
2013 ersuchte ein Journalist das Bundesamt für Verkehr (BAV) um Einsicht in die
vollständigen und nicht anonymisierten Einträge der 26 wichtigsten Transportunternehmen der Schweiz in der Neuen Ereignisdatenbank (NEDB). Das Bundesamt wies
das Gesuch in Bezug auf die Einsicht in die erfassten Gefährdungen und Störungen ab.
Das Bundesverwaltungsgericht hiess eine dagegen erhobene Beschwerde des Journalisten gut.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Eidgenössischen Departements für
Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation (UVEK), vertreten durch das BAV, an
seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch ab. Das Bundesgesetz über das Öffentlichkeitsprinzip (BGÖ) stellt eine Vermutung des freien Zugangs zu amtlichen Dokumenten
auf. Vorliegend liegt kein Ausnahmegrund gemäss Artikel 7 Absatz 1 litera b BGÖ für
den Zugang vor: Entgegen der Auffassung des Beschwerdeführers ist nicht ersichtlich,
inwiefern durch die Offenlegung der erfassten Gefährdungen und Störungen die Durchführung bzw. der Erfolg einer aufsichtsrechtlichen Massnahme, mit der die Sicherheit im
öffentlichen Verkehr sichergestellt werden soll, ernsthaft gefährdet werden könnte.
Eine wirksame Kontrolle der staatlichen Behörde, die das Öffentlichkeitsprinzip durch
die Schaffung von Transparenz zu ermöglichen bezweckt, ist nur gewährleistet, wenn
offen gelegt wird, bei welchen Transportunternehmen es zu wie vielen und zu welchen
Zwischenfällen auf welchen Strecken gekommen ist. Eine Anonymisierung der Namen
der Transportunternehmen käme einer Verweigerung des Zugangs gleich. Aufgrund
dessen ist gemäss Artikel 19 Absatz 1 bis des Bundesgesetzes über den Datenschutz
(DSG) eine Interessenabwägung vorzunehmen, wobei auch der Bekanntgabe zuwiderlaufende öffentliche Interessen in die Abwägung miteinzubeziehen sind, soweit sie von
einer gewissen Erheblichkeit sind. Das Argument des Beschwerdeführers, eine Offenlegung der Gefährdungen und Störungen könne sich negativ auf den Geschäftserfolg der
Transportunternehmen auswirken, vermag nicht zu überzeugen, zumal für die meisten
Strecken im öffentlichen Verkehr ohnehin kein wirkliches Alternativangebot besteht.
Das durch das Öffentlichkeitsprinzip statuierte Transparenzinteresse hat vorliegend ein
besonderes Gewicht, weil an der Offenlegung von Zwischenfällen im öffentlichen Verkehr ein erhebliches öffentliches Interesse besteht. Es überwiegt die geltend gemachten
Interessen an einer Zugangsverweigerung zu den gemeldeten Gefährdungen und Störungen der 26 wichtigsten Schweizer Transportunternehmen.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 27 septembre 2017
Pas d'embargo
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 septembre 2017 (1C_428/2016)
Principe de la transparence : l'accès aux données relatives aux
atteintes à la sécurité et pannes des entreprises de transport
suisses doit être garanti
Le Tribunal fédéral rejette le recours du Département fédéral de l'environnement, des
transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) contre la décision du
Tribunal administratif fédéral par laquelle l'accès aux informations relatives aux
atteintes à la sécurité et pannes des 26 plus importantes entreprises de transport
suisses répertoriées dans la nouvelle base de données d'événements (NEDB) avait
été garanti. L'intérêt à la transparence est prépondérant par rapport aux intérêts qui
justifieraient un refus de l'accès à ces données.
En 2013, un journaliste a demandé à l'Office fédéral des transports (OFT) l'accès à la
nouvelle base de données d'événements complète et non anonymisée des 26 plus
importantes entreprises de transport en Suisse. L'office a rejeté cette demande s'agissant des atteintes à la sécurité et des pannes. Le Tribunal administratif fédéral a admis
le recours du journaliste contre cette décision.
Dans sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours du DETEC,
représenté par l'OFT. La loi fédérale sur le principe de la transparence dans l'administration (LTrans) pose le principe d'un libre accès aux documents officiels. Il n'y a dans le
cas présent pas de motif exceptionnel justifiant un refus en vertu de l'article 7 alinéa 1
lettre b LTrans : contrairement à l'avis du recourant, il n'est pas manifeste que la divulgation des atteintes à la sécurité et pannes répertoriées pourrait sérieusement mettre en
péril la mise en oeuvre, respectivement l'accomplissement, d'une mesure de surveillance tendant à améliorer la sécurité des transports publics.
Un contrôle efficace des autorités par le biais du principe de la transparence n'est
possible que lorsqu'il est porté à la connaissance du public de quelles entreprises de
transports, de combien et de quels types d'incidents il s'agit et sur quels trajets. Une
anonymisation des noms des entreprises de transport équivaudrait à un refus d'accès
aux données. Sur la base de ces considérations, il y a lieu de procéder à une pesée des
intérêts conformément à l'article 19 alinéa 1 bis de la loi fédérale sur la protection des
données (LPD). Dans ce cadre, les intérêts publics à la divulgation des données doivent
également être pris en considération, dès lors qu'ils revêtent une certaine importance.
L'argument du recourant selon lequel les informations sur les mises en danger et
pannes des transporteurs pourraient avoir une incidence négative sur le succès commercial des entreprises ne convainc pas, ce d'autant que, pour la plupart des trajets, il
n'existe pas véritablement d'offre alternative en transports publics.
Le principe de la transparence est en l'espèce particulièrement important, car il existe
un intérêt public considérable à la divulgation des incidents en matière de transports
publics. Cet intérêt est prépondérant par rapport aux intérêts allégués en faveur de la
confidentialité des données s'agissant des mises en danger et pannes répertoriées des
26 plus importantes entreprises de transport de Suisse.
| 2 |
|
1C_428_2016_yyyy_mm_dd_T_{lang} | Lausanne, 27. September 2017
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 27. September 2017 (1C_428/2016)
Öffentlichkeitsprinzip: Zugang zu Gefährdungs- und Störungsmeldungen der Schweizer Transportunternehmen ist zu gewähren
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Eidgenössischen Departements für
Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation gegen den Entscheid des Bundesverwaltungsgerichts ab, mit dem dieses den Zugang zu den in der Neuen Ereignisdatenbank enthaltenen Gefährdungen und Störungen der 26 wichtigsten Schweizer
Transportunternehmen gewährt hatte. Das durch das Öffentlichkeitsprinzip statuierte
Transparenzinteresse überwiegt die geltend gemachten Interessen an einer Zugangsverweigerung.
2013 ersuchte ein Journalist das Bundesamt für Verkehr (BAV) um Einsicht in die
vollständigen und nicht anonymisierten Einträge der 26 wichtigsten Transportunternehmen der Schweiz in der Neuen Ereignisdatenbank (NEDB). Das Bundesamt wies
das Gesuch in Bezug auf die Einsicht in die erfassten Gefährdungen und Störungen ab.
Das Bundesverwaltungsgericht hiess eine dagegen erhobene Beschwerde des Journalisten gut.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde des Eidgenössischen Departements für
Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation (UVEK), vertreten durch das BAV, an
seiner öffentlichen Beratung vom Mittwoch ab. Das Bundesgesetz über das Öffentlichkeitsprinzip (BGÖ) stellt eine Vermutung des freien Zugangs zu amtlichen Dokumenten
auf. Vorliegend liegt kein Ausnahmegrund gemäss Artikel 7 Absatz 1 litera b BGÖ für
den Zugang vor: Entgegen der Auffassung des Beschwerdeführers ist nicht ersichtlich,
inwiefern durch die Offenlegung der erfassten Gefährdungen und Störungen die Durchführung bzw. der Erfolg einer aufsichtsrechtlichen Massnahme, mit der die Sicherheit im
öffentlichen Verkehr sichergestellt werden soll, ernsthaft gefährdet werden könnte.
Eine wirksame Kontrolle der staatlichen Behörde, die das Öffentlichkeitsprinzip durch
die Schaffung von Transparenz zu ermöglichen bezweckt, ist nur gewährleistet, wenn
offen gelegt wird, bei welchen Transportunternehmen es zu wie vielen und zu welchen
Zwischenfällen auf welchen Strecken gekommen ist. Eine Anonymisierung der Namen
der Transportunternehmen käme einer Verweigerung des Zugangs gleich. Aufgrund
dessen ist gemäss Artikel 19 Absatz 1 bis des Bundesgesetzes über den Datenschutz
(DSG) eine Interessenabwägung vorzunehmen, wobei auch der Bekanntgabe zuwiderlaufende öffentliche Interessen in die Abwägung miteinzubeziehen sind, soweit sie von
einer gewissen Erheblichkeit sind. Das Argument des Beschwerdeführers, eine Offenlegung der Gefährdungen und Störungen könne sich negativ auf den Geschäftserfolg der
Transportunternehmen auswirken, vermag nicht zu überzeugen, zumal für die meisten
Strecken im öffentlichen Verkehr ohnehin kein wirkliches Alternativangebot besteht.
Das durch das Öffentlichkeitsprinzip statuierte Transparenzinteresse hat vorliegend ein
besonderes Gewicht, weil an der Offenlegung von Zwischenfällen im öffentlichen Verkehr ein erhebliches öffentliches Interesse besteht. Es überwiegt die geltend gemachten
Interessen an einer Zugangsverweigerung zu den gemeldeten Gefährdungen und Störungen der 26 wichtigsten Schweizer Transportunternehmen.
| Lausanne, le 27 septembre 2017
Communiqué aux médias du Tribunal fédéral
Arrêt du 27 septembre 2017 (1C_428/2016)
Principe de la transparence : l'accès aux données relatives aux
atteintes à la sécurité et pannes des entreprises de transport
suisses doit être garanti
Le Tribunal fédéral rejette le recours du Département fédéral de l'environnement, des
transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) contre la décision du
Tribunal administratif fédéral par laquelle l'accès aux informations relatives aux
atteintes à la sécurité et pannes des 26 plus importantes entreprises de transport
suisses répertoriées dans la nouvelle base de données d'événements (NEDB) avait
été garanti. L'intérêt à la transparence est prépondérant par rapport aux intérêts qui
justifieraient un refus de l'accès à ces données.
En 2013, un journaliste a demandé à l'Office fédéral des transports (OFT) l'accès à la
nouvelle base de données d'événements complète et non anonymisée des 26 plus
importantes entreprises de transport en Suisse. L'office a rejeté cette demande s'agissant des atteintes à la sécurité et des pannes. Le Tribunal administratif fédéral a admis
le recours du journaliste contre cette décision.
Dans sa séance publique de mercredi, le Tribunal fédéral rejette le recours du DETEC,
représenté par l'OFT. La loi fédérale sur le principe de la transparence dans l'administration (LTrans) pose le principe d'un libre accès aux documents officiels. Il n'y a dans le
cas présent pas de motif exceptionnel justifiant un refus en vertu de l'article 7 alinéa 1
lettre b LTrans : contrairement à l'avis du recourant, il n'est pas manifeste que la divulgation des atteintes à la sécurité et pannes répertoriées pourrait sérieusement mettre en
péril la mise en oeuvre, respectivement l'accomplissement, d'une mesure de surveillance tendant à améliorer la sécurité des transports publics.
Un contrôle efficace des autorités par le biais du principe de la transparence n'est
possible que lorsqu'il est porté à la connaissance du public de quelles entreprises de
transports, de combien et de quels types d'incidents il s'agit et sur quels trajets. Une
anonymisation des noms des entreprises de transport équivaudrait à un refus d'accès
aux données. Sur la base de ces considérations, il y a lieu de procéder à une pesée des
intérêts conformément à l'article 19 alinéa 1 bis de la loi fédérale sur la protection des
données (LPD). Dans ce cadre, les intérêts publics à la divulgation des données doivent
également être pris en considération, dès lors qu'ils revêtent une certaine importance.
L'argument du recourant selon lequel les informations sur les mises en danger et
pannes des transporteurs pourraient avoir une incidence négative sur le succès commercial des entreprises ne convainc pas, ce d'autant que, pour la plupart des trajets, il
n'existe pas véritablement d'offre alternative en transports publics.
Le principe de la transparence est en l'espèce particulièrement important, car il existe
un intérêt public considérable à la divulgation des incidents en matière de transports
publics. Cet intérêt est prépondérant par rapport aux intérêts allégués en faveur de la
confidentialité des données s'agissant des mises en danger et pannes répertoriées des
26 plus importantes entreprises de transport de Suisse.
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1C_435_2018_2019_06_11_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 11. Juni 2019
Embargo: 11. Juni 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 15. Mai 2019 (1C_435/2018)
Keine Entschädigung für Eigentümer der Nachbarliegenschaft
von Asylzentrum
Die von einem Asylzentrum im Kanton St. Gallen verursachten Immissionen erreichten nicht die Intensität, um einen Anspruch auf Entschädigung wegen Enteignung der Eigentümer der Nachbarliegenschaft zu begründen. Die von diesen geltend
gemachten materiellen und ideellen Immissionen sind zwar nicht als geringfügig zu
erachten, überschritten aber nicht das Mass des Zumutbaren.
Das Haus liegt in der Landwirtschaftszone einer St. Galler Gemeinde. In einem zuvor
als Schule genutzten Gebäude auf der gegenüberliegenden Strassenseite wurde von
Februar 2016 bis Ende 2018 ein Asylzentrum betrieben (seit 2019 ist es ein Ausreiseund Nothilfezentrum). Die Eigentümer des Nachbarhauses forderten 2016 wegen den
von ihnen gerügten materiellen Immissionen aus dem Betrieb des Asylzentrums (u.a.
nächtlicher Lärm, Mehrverkehr, Betreten ihres Grundstücks, Abfall, Küchengerüche) und
ideellen Immissionen (u.a. "Herumlungern" von Asylbewerbern, Verlust der Privatsphäre) eine Entschädigung wegen Enteignung nachbarrechtlicher Abwehransprüche.
Die Schätzungskommission wies das Begehren ab, was vom Verwaltungsgericht des
Kantons St. Gallen bestätigt wurde.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Eigentümer ab. Ein Anspruch auf Entschädigung wegen Enteignung zivilrechtlicher Abwehransprüche gegen die Einwirkungen aus dem Betrieb eines öffentlichen Werks wie dem Asylzentrum setzt unter
anderem voraus, dass diese den Grundeigentümer in spezieller Weise treffen ("Spezialität"). Diese Voraussetzung ist erfüllt, wenn die Immissionen eine Intensität erreichen, die das Mass des Üblichen und Zumutbaren übersteigen. Ideelle Immissionen
— also Einwirkungen, die das seelische Empfinden verletzen oder unangenehme psychische Eindrücke wie Angst verursachen — können als übermässig gelten, wenn sie
bei objektiver Betrachtung ein erhebliches, ständig fühlbares Unbehagen verursachen.
Im konkreten Fall gingen mit dem Betrieb des Asylzentrums unbestritten gewisse
materielle Immissionen einher ( der heutige Betrieb des Ausreise- und Nothilfezentrums
ist nicht Gegenstand des Verfahrens ). Wie auch die Betroffenen einräumen, haben die
Leitung des Asylzentrums und das Migrationsamt Bemühungen unternommen, um diese
zu begrenzen. Es ist weder dargetan noch ersichtlich, dass sie das Mass des Zumutbaren überschritten hätten, zumal in der Landwirtschaftszone gewisse Immissionen
hinzunehmen sind. Solche gingen auch von der vorher betriebenen Schule aus. Was
ideelle Immissionen betrifft, ist zu berücksichtigen, dass kantonale Konzepte zur Betreuung und Beschulung der Asylsuchenden sowie zum Betrieb des Zentrums und zur
Sicherheit zu beachten waren. Die Betroffenen kritisieren zwar die Umsetzung dieser
Konzepte, machen aber nicht geltend, dass es zu bedrohlichen Situationen oder Übergriffen auf Anwohner gekommen wäre, dass die Kriminalität zugenommen hätte oder
dass die Sicherheit der Nachbarschaft nicht mehr gewährleistet gewesen wäre. Bezüglich des beanstandeten "Herumlungerns" kann ihren vagen Ausführungen nichts
über Häufigkeit, Dauer und Umstände entnommen werden. Dass der Aufenthalt der
Asylsuchenden ausserhalb des Asylzentrums oder auf der am Wohnhaus vorbeiführenden Strasse in Umfang oder Art übertrieben gewesen wäre, geht daraus nicht
hervor. Dem beschriebenen "unguten" Gefühl, beziehungsweise dem Gefühl des Bedrohtseins lagen demnach keine objektiven Gründe von hinreichendem Gewicht zu
Grunde. Insgesamt erscheint die Gesamtbelastung zwar nicht als geringfügig, sie erreichte aber nicht eine Intensität, die das Mass des Zumutbaren überschritten hätte.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 11 juin 2019
Embargo : 11 juin 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 15 mai 2019 (1C_435/2018)
Pas d'indemnisation pour les propriétaires de biens fonciers
voisins d'un centre pour requérants d'asile
Les immissions d'un centre pour requérants d'asile du canton de Saint-Gall
n'atteignent pas une intensité permettant de fonder un droit à une indemnité pour
expropriation des propriétaires voisins. Les atteintes matérielles et immatérielles
dont ceux-ci se prévalent ne sont certes pas insignifiantes, mais elles ne dépassent
pas le seuil du tolérable.
Le bâtiment se trouve en zone agricole d'une commune saint-galloise. Un centre pour
requérants d'asile a été exploité de février 2016 à fin 2018 (depuis 2019, il s'agit d'un
centre de départ et d'aide d'urgence) dans une ancienne école située de l'autre côté de
la route. En 2016, les propriétaires de la maison voisine ont requis une indemnité pour
expropriation des droits de voisinage en raison d'atteintes alléguées matérielles (entre
autres: bruit nocturne, augmentation du trafic, pénétrations sur leurs biens-fonds,
déchets, odeurs de cuisine) et immatérielles (entre autres : requérants d'asile « rôdant »
alentour, diminution de leur sphère privée) qu'aurait générées l'exploitation du centre.
La Commission d'estimation a rejeté la requête, ce qui a été confirmé par le Tribunal
administratif du canton de Saint-Gall.
Le Tribunal fédéral rejette le recours des propriétaires. Un droit à indemnité pour
expropriation des droits civils en raison des immissions dues à l'exploitation d'un
bâtiment public tel que le centre pour requérants d'asile suppose entre autres que ces
propriétaires se trouvent dans une situation particulière (condition de la « spécialité »).
Cette condition est remplie lorsque les immissions atteignent une intensité qui dépasse
le seuil de l'ordinaire et de l'acceptable. Les atteintes immatérielles — comme celles qui
heurtent le ressenti psychique ou causent une sensation psychique incommodante telle
que la peur — peuvent être excessives lorsqu'elles provoquent, d'un point de vue
objectif, une importante gêne continue.
En l'espèce, il est établi que l'exploitation du centre pour requérants d'asile a impliqué
certaines atteintes matérielles ( l'exploitation actuelle du centre de retour et d'aide
d'urgence ne fait pas l'objet de la procédure ). Comme l'admettent aussi les intéressés,
la direction du centre pour requérants d'asile et l'Office des migrations ont pris des
mesures pour contenir ces immissions. Il n'est ni démontré ni manifeste que ces
dernières aient dépassé le seuil du tolérable, ce d'autant que de telles immissions
doivent être supportées en zone agricole. Celles-ci résultaient déjà de l'école autrefois
en fonction. En ce qui concerne les atteintes immatérielles, il y a lieu de tenir compte du
fait que les tâches cantonales de prise en charge et scolarisation des requérants d'asile
ainsi que de l'exploitation du centre doivent être respectées au même titre que celle de
la sécurité. Les intéressés critiquent certes la mise en œuvre de ces tâches, mais ils ne
font pas valoir que la situation serait devenue menaçante, qu'il y aurait eu des abus
envers les habitants, que la criminalité aurait augmenté ou que la sécurité du voisinage
n'aurait plus été garantie. S'agissant de la critique des recourants portant sur les
« rôdeurs », leurs vagues explications ne permettent de déduire ni la fréquence, ni la
durée, ni les circonstances de ces déambulations. Il n'en ressort pas que la présence de
requérants d'asile hors du centre ou sur la route le long de l'habitation ait été outrancière sur le plan quantitatif ou qualitatif. Le sentiment de malaise décrit, respectivement
le sentiment de situation menaçante, ne reposait par conséquent sur aucun fondement
objectif d'un poids suffisant. Dans l'ensemble, il apparaît que la gêne générale n'était
certes pas négligeable, mais qu'elle n'a pas atteint une intensité qui aurait dépassé le
seuil de l'acceptable.
| 2 |
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1C_435_2018_2019_06_11_T_{lang} | Lausanne, 11. Juni 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 15. Mai 2019 (1C_435/2018)
Keine Entschädigung für Eigentümer der Nachbarliegenschaft
von Asylzentrum
Die von einem Asylzentrum im Kanton St. Gallen verursachten Immissionen erreichten nicht die Intensität, um einen Anspruch auf Entschädigung wegen Enteignung der Eigentümer der Nachbarliegenschaft zu begründen. Die von diesen geltend
gemachten materiellen und ideellen Immissionen sind zwar nicht als geringfügig zu
erachten, überschritten aber nicht das Mass des Zumutbaren.
Das Haus liegt in der Landwirtschaftszone einer St. Galler Gemeinde. In einem zuvor
als Schule genutzten Gebäude auf der gegenüberliegenden Strassenseite wurde von
Februar 2016 bis Ende 2018 ein Asylzentrum betrieben (seit 2019 ist es ein Ausreiseund Nothilfezentrum). Die Eigentümer des Nachbarhauses forderten 2016 wegen den
von ihnen gerügten materiellen Immissionen aus dem Betrieb des Asylzentrums (u.a.
nächtlicher Lärm, Mehrverkehr, Betreten ihres Grundstücks, Abfall, Küchengerüche) und
ideellen Immissionen (u.a. "Herumlungern" von Asylbewerbern, Verlust der Privatsphäre) eine Entschädigung wegen Enteignung nachbarrechtlicher Abwehransprüche.
Die Schätzungskommission wies das Begehren ab, was vom Verwaltungsgericht des
Kantons St. Gallen bestätigt wurde.
Das Bundesgericht weist die Beschwerde der Eigentümer ab. Ein Anspruch auf Entschädigung wegen Enteignung zivilrechtlicher Abwehransprüche gegen die Einwirkungen aus dem Betrieb eines öffentlichen Werks wie dem Asylzentrum setzt unter
anderem voraus, dass diese den Grundeigentümer in spezieller Weise treffen ("Spezialität"). Diese Voraussetzung ist erfüllt, wenn die Immissionen eine Intensität erreichen, die das Mass des Üblichen und Zumutbaren übersteigen. Ideelle Immissionen
— also Einwirkungen, die das seelische Empfinden verletzen oder unangenehme psychische Eindrücke wie Angst verursachen — können als übermässig gelten, wenn sie
bei objektiver Betrachtung ein erhebliches, ständig fühlbares Unbehagen verursachen.
Im konkreten Fall gingen mit dem Betrieb des Asylzentrums unbestritten gewisse
materielle Immissionen einher ( der heutige Betrieb des Ausreise- und Nothilfezentrums
ist nicht Gegenstand des Verfahrens ). Wie auch die Betroffenen einräumen, haben die
Leitung des Asylzentrums und das Migrationsamt Bemühungen unternommen, um diese
zu begrenzen. Es ist weder dargetan noch ersichtlich, dass sie das Mass des Zumutbaren überschritten hätten, zumal in der Landwirtschaftszone gewisse Immissionen
hinzunehmen sind. Solche gingen auch von der vorher betriebenen Schule aus. Was
ideelle Immissionen betrifft, ist zu berücksichtigen, dass kantonale Konzepte zur Betreuung und Beschulung der Asylsuchenden sowie zum Betrieb des Zentrums und zur
Sicherheit zu beachten waren. Die Betroffenen kritisieren zwar die Umsetzung dieser
Konzepte, machen aber nicht geltend, dass es zu bedrohlichen Situationen oder Übergriffen auf Anwohner gekommen wäre, dass die Kriminalität zugenommen hätte oder
dass die Sicherheit der Nachbarschaft nicht mehr gewährleistet gewesen wäre. Bezüglich des beanstandeten "Herumlungerns" kann ihren vagen Ausführungen nichts
über Häufigkeit, Dauer und Umstände entnommen werden. Dass der Aufenthalt der
Asylsuchenden ausserhalb des Asylzentrums oder auf der am Wohnhaus vorbeiführenden Strasse in Umfang oder Art übertrieben gewesen wäre, geht daraus nicht
hervor. Dem beschriebenen "unguten" Gefühl, beziehungsweise dem Gefühl des Bedrohtseins lagen demnach keine objektiven Gründe von hinreichendem Gewicht zu
Grunde. Insgesamt erscheint die Gesamtbelastung zwar nicht als geringfügig, sie erreichte aber nicht eine Intensität, die das Mass des Zumutbaren überschritten hätte.
| Lausanne, le 11 juin 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 15 mai 2019 (1C_435/2018)
Pas d'indemnisation pour les propriétaires de biens fonciers
voisins d'un centre pour requérants d'asile
Les immissions d'un centre pour requérants d'asile du canton de Saint-Gall
n'atteignent pas une intensité permettant de fonder un droit à une indemnité pour
expropriation des propriétaires voisins. Les atteintes matérielles et immatérielles
dont ceux-ci se prévalent ne sont certes pas insignifiantes, mais elles ne dépassent
pas le seuil du tolérable.
Le bâtiment se trouve en zone agricole d'une commune saint-galloise. Un centre pour
requérants d'asile a été exploité de février 2016 à fin 2018 (depuis 2019, il s'agit d'un
centre de départ et d'aide d'urgence) dans une ancienne école située de l'autre côté de
la route. En 2016, les propriétaires de la maison voisine ont requis une indemnité pour
expropriation des droits de voisinage en raison d'atteintes alléguées matérielles (entre
autres: bruit nocturne, augmentation du trafic, pénétrations sur leurs biens-fonds,
déchets, odeurs de cuisine) et immatérielles (entre autres : requérants d'asile « rôdant »
alentour, diminution de leur sphère privée) qu'aurait générées l'exploitation du centre.
La Commission d'estimation a rejeté la requête, ce qui a été confirmé par le Tribunal
administratif du canton de Saint-Gall.
Le Tribunal fédéral rejette le recours des propriétaires. Un droit à indemnité pour
expropriation des droits civils en raison des immissions dues à l'exploitation d'un
bâtiment public tel que le centre pour requérants d'asile suppose entre autres que ces
propriétaires se trouvent dans une situation particulière (condition de la « spécialité »).
Cette condition est remplie lorsque les immissions atteignent une intensité qui dépasse
le seuil de l'ordinaire et de l'acceptable. Les atteintes immatérielles — comme celles qui
heurtent le ressenti psychique ou causent une sensation psychique incommodante telle
que la peur — peuvent être excessives lorsqu'elles provoquent, d'un point de vue
objectif, une importante gêne continue.
En l'espèce, il est établi que l'exploitation du centre pour requérants d'asile a impliqué
certaines atteintes matérielles ( l'exploitation actuelle du centre de retour et d'aide
d'urgence ne fait pas l'objet de la procédure ). Comme l'admettent aussi les intéressés,
la direction du centre pour requérants d'asile et l'Office des migrations ont pris des
mesures pour contenir ces immissions. Il n'est ni démontré ni manifeste que ces
dernières aient dépassé le seuil du tolérable, ce d'autant que de telles immissions
doivent être supportées en zone agricole. Celles-ci résultaient déjà de l'école autrefois
en fonction. En ce qui concerne les atteintes immatérielles, il y a lieu de tenir compte du
fait que les tâches cantonales de prise en charge et scolarisation des requérants d'asile
ainsi que de l'exploitation du centre doivent être respectées au même titre que celle de
la sécurité. Les intéressés critiquent certes la mise en œuvre de ces tâches, mais ils ne
font pas valoir que la situation serait devenue menaçante, qu'il y aurait eu des abus
envers les habitants, que la criminalité aurait augmenté ou que la sécurité du voisinage
n'aurait plus été garantie. S'agissant de la critique des recourants portant sur les
« rôdeurs », leurs vagues explications ne permettent de déduire ni la fréquence, ni la
durée, ni les circonstances de ces déambulations. Il n'en ressort pas que la présence de
requérants d'asile hors du centre ou sur la route le long de l'habitation ait été outrancière sur le plan quantitatif ou qualitatif. Le sentiment de malaise décrit, respectivement
le sentiment de situation menaçante, ne reposait par conséquent sur aucun fondement
objectif d'un poids suffisant. Dans l'ensemble, il apparaît que la gêne générale n'était
certes pas négligeable, mais qu'elle n'a pas atteint une intensité qui aurait dépassé le
seuil de l'acceptable.
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1C_443_2017_2018_10_04_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 4. Oktober 2018
Embargo: 4. Oktober 2018, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. August 2018 (1C_443/2017)
Bettelverbot im Kanton Waadt: Bundesgericht weist Beschwerde
ab
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen das Bettelverbot im Kanton Waadt
ab und bestätigt damit die zu diesem Thema im Kanton Genf ergangenen Urteile.
Im September 2016 hat der Grosse Rat des Kantons Waadt einer Initiative für ein
Bettelverbot im ganzen Kanton zugestimmt und in Artikel 23 des kantonalen Strafgesetzbuches das Betteln unter Strafe gestellt. Die dagegen erhobene Beschwerde wies
der Verfassungsgerichtshof des Kantons Waadt im Mai 2017 ab. Mehrere Personen
gelangten gegen den Entscheid ans Bundesgericht und verlangten die Aufhebung der
fraglichen Bestimmung. Dieses gewährte der Beschwerde die aufschiebende Wirkung.
Das Bundesgericht weist nun die Beschwerde ab. Es verweist nebst anderen auf das
2008 ergangene Urteil zum Genfer Bettelverbot (BGE 134 I 214). Das Gericht bestätigt,
dass die mit dem Verbot verbundenen Einschränkungen der persönlichen Freiheit
(Artikel 10 Bundesverfassung, BV), und namentlich dem Anspruch auf Achtung des
Privat- und Familienlebens sowie der Menschenwürde (Artikel 7 BV) und dem Recht auf
Hilfe in Notlagen (Artikel 12 BV) verfassungs- und konventionsrechtlich zulässig sind.
Das Verbot bezweckt den Schutz der Betroffenen vor Ausbeutung im Rahmen von
Netzwerken und dient der Wahrung der öffentlichen Ordnung, Ruhe und Sicherheit.
Gemäss bundesgerichtlicher Rechtsprechung würde eine räumliche oder zeitliche
Begrenzung des Bettelns das Problem nur verschieben. Auch eine Bewilligungspflicht
erscheint nicht als geeignetes milderes Mittel, um der Problematik entgegen zu wirken.
Das Bundesgericht führt weiter aus, dass das Betteln nicht in den Schutzbereich der
Wirtschaftsfreiheit gemäss Artikel 27 BV fällt. Die Beschwerdeführer können sich
ebensowenig auf die in Artikel 16 BV verankerte Meinungs- und Informationsfreiheit
berufen, zumal das Ziel des Bettelns in erster Linie dem Erhalt einer Spende, meistens
in Form von Geld, dient und nicht der Kundgabe einer Meinung. Im Weiteren hält das
Bundesgericht fest, dass das Verbot nicht diskriminierend im Sinne von Artikel 8 BV und
Artikel 14 der Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) ist, da es sich gegen
alle Bettler richtet und nicht nur gegen eine bestimmte Gemeinschaft.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 4 octobre 2018
Embargo : 4 octobre 2018, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 août 2018 (1C_443/2017)
Interdiction de la mendicité dans le canton de Vaud : le Tribunal
fédéral rejette le recours
Le Tribunal fédéral rejette un recours formé contre l'interdiction de la mendicité dans
le canton de Vaud et confirme ainsi la jurisprudence rendue à ce sujet concernant le
canton de Genève.
Au mois de septembre 2016, faisant suite à une initiative populaire pour l'interdiction de
la mendicité dans tout le canton, le Grand Conseil vaudois a modifié l'article 23 de la loi
pénale cantonale en punissant la mendicité d'une amende. La Cour constitutionnelle
vaudoise a rejeté la requête formée contre cette loi au mois de mai 2017. Plusieurs
personnes se sont alors adressées au Tribunal fédéral en demandant l'annulation de la
disposition litigieuse. L'effet suspensif a été accordé.
Le Tribunal fédéral rejette le recours en se référant notamment à un arrêt de 2008
concernant l'interdiction de la mendicité dans le canton de Genève (ATF 134 I 214). Le
Tribunal fédéral confirme que les atteintes à la liberté personnelle (article 10 de la
Constitution fédérale – Cst.), en particulier le droit au respect de la vie privée et
familiale, ainsi qu'à la dignité humaine (article 7 Cst.) et au droit d'obtenir de l'aide dans
les situations de détresse (article 12 Cst.) sont admissibles au regard du droit constitutionnel et conventionnel. L'interdiction de la mendicité sert à prévenir l'exploitation des
mendiants par le biais de réseaux et tend à préserver l'ordre, la tranquillité et la sécurité
publics. Selon la jurisprudence fédérale, des limitations temporelles ou géographiques
ne feraient que déplacer le problème ; un régime d'autorisation ne permettrait pas non
plus de le résoudre. Le Tribunal fédéral considère en outre que la mendicité ne tombe
pas dans le champ de protection de la liberté économique reconnue à l'article 27 Cst.
Les recourants ne peuvent pas non plus se prévaloir de la liberté d'opinion et
d'information consacrée à l'article 16 Cst., dans la mesure où la mendicité tend en
premier lieu à l'obtention d'une prestation – le plus souvent en argent – et non à
l'expression d'une opinion. Enfin, le Tribunal fédéral retient que l'interdiction ne cause
pas de discrimination prohibée par les articles 8 Cst. et 13 de la Convention européenne
des droits de l'homme (CEDH), puisqu'elle vise la mendicité dans son ensemble et non
une communauté en particulier.
| 2 |
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1C_443_2017_2018_10_04_T_{lang} | Lausanne, 4. Oktober 2018
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 29. August 2018 (1C_443/2017)
Bettelverbot im Kanton Waadt: Bundesgericht weist Beschwerde
ab
Das Bundesgericht weist eine Beschwerde gegen das Bettelverbot im Kanton Waadt
ab und bestätigt damit die zu diesem Thema im Kanton Genf ergangenen Urteile.
Im September 2016 hat der Grosse Rat des Kantons Waadt einer Initiative für ein
Bettelverbot im ganzen Kanton zugestimmt und in Artikel 23 des kantonalen Strafgesetzbuches das Betteln unter Strafe gestellt. Die dagegen erhobene Beschwerde wies
der Verfassungsgerichtshof des Kantons Waadt im Mai 2017 ab. Mehrere Personen
gelangten gegen den Entscheid ans Bundesgericht und verlangten die Aufhebung der
fraglichen Bestimmung. Dieses gewährte der Beschwerde die aufschiebende Wirkung.
Das Bundesgericht weist nun die Beschwerde ab. Es verweist nebst anderen auf das
2008 ergangene Urteil zum Genfer Bettelverbot (BGE 134 I 214). Das Gericht bestätigt,
dass die mit dem Verbot verbundenen Einschränkungen der persönlichen Freiheit
(Artikel 10 Bundesverfassung, BV), und namentlich dem Anspruch auf Achtung des
Privat- und Familienlebens sowie der Menschenwürde (Artikel 7 BV) und dem Recht auf
Hilfe in Notlagen (Artikel 12 BV) verfassungs- und konventionsrechtlich zulässig sind.
Das Verbot bezweckt den Schutz der Betroffenen vor Ausbeutung im Rahmen von
Netzwerken und dient der Wahrung der öffentlichen Ordnung, Ruhe und Sicherheit.
Gemäss bundesgerichtlicher Rechtsprechung würde eine räumliche oder zeitliche
Begrenzung des Bettelns das Problem nur verschieben. Auch eine Bewilligungspflicht
erscheint nicht als geeignetes milderes Mittel, um der Problematik entgegen zu wirken.
Das Bundesgericht führt weiter aus, dass das Betteln nicht in den Schutzbereich der
Wirtschaftsfreiheit gemäss Artikel 27 BV fällt. Die Beschwerdeführer können sich
ebensowenig auf die in Artikel 16 BV verankerte Meinungs- und Informationsfreiheit
berufen, zumal das Ziel des Bettelns in erster Linie dem Erhalt einer Spende, meistens
in Form von Geld, dient und nicht der Kundgabe einer Meinung. Im Weiteren hält das
Bundesgericht fest, dass das Verbot nicht diskriminierend im Sinne von Artikel 8 BV und
Artikel 14 der Europäischen Menschenrechtskonvention (EMRK) ist, da es sich gegen
alle Bettler richtet und nicht nur gegen eine bestimmte Gemeinschaft.
| Lausanne, le 4 octobre 2018
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 29 août 2018 (1C_443/2017)
Interdiction de la mendicité dans le canton de Vaud : le Tribunal
fédéral rejette le recours
Le Tribunal fédéral rejette un recours formé contre l'interdiction de la mendicité dans
le canton de Vaud et confirme ainsi la jurisprudence rendue à ce sujet concernant le
canton de Genève.
Au mois de septembre 2016, faisant suite à une initiative populaire pour l'interdiction de
la mendicité dans tout le canton, le Grand Conseil vaudois a modifié l'article 23 de la loi
pénale cantonale en punissant la mendicité d'une amende. La Cour constitutionnelle
vaudoise a rejeté la requête formée contre cette loi au mois de mai 2017. Plusieurs
personnes se sont alors adressées au Tribunal fédéral en demandant l'annulation de la
disposition litigieuse. L'effet suspensif a été accordé.
Le Tribunal fédéral rejette le recours en se référant notamment à un arrêt de 2008
concernant l'interdiction de la mendicité dans le canton de Genève (ATF 134 I 214). Le
Tribunal fédéral confirme que les atteintes à la liberté personnelle (article 10 de la
Constitution fédérale – Cst.), en particulier le droit au respect de la vie privée et
familiale, ainsi qu'à la dignité humaine (article 7 Cst.) et au droit d'obtenir de l'aide dans
les situations de détresse (article 12 Cst.) sont admissibles au regard du droit constitutionnel et conventionnel. L'interdiction de la mendicité sert à prévenir l'exploitation des
mendiants par le biais de réseaux et tend à préserver l'ordre, la tranquillité et la sécurité
publics. Selon la jurisprudence fédérale, des limitations temporelles ou géographiques
ne feraient que déplacer le problème ; un régime d'autorisation ne permettrait pas non
plus de le résoudre. Le Tribunal fédéral considère en outre que la mendicité ne tombe
pas dans le champ de protection de la liberté économique reconnue à l'article 27 Cst.
Les recourants ne peuvent pas non plus se prévaloir de la liberté d'opinion et
d'information consacrée à l'article 16 Cst., dans la mesure où la mendicité tend en
premier lieu à l'obtention d'une prestation – le plus souvent en argent – et non à
l'expression d'une opinion. Enfin, le Tribunal fédéral retient que l'interdiction ne cause
pas de discrimination prohibée par les articles 8 Cst. et 13 de la Convention européenne
des droits de l'homme (CEDH), puisqu'elle vise la mendicité dans son ensemble et non
une communauté en particulier.
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1C_447_2018_2019_05_29_J_{lang} | An alle akkreditierten Journalisten
des Bundesgerichts
Lausanne, 29. Mai 2019
Embargo: 29. Mai 2019, 12:00 Uhr
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. Mai 2019 (1C_447/2018)
"Porträt der Isabella d'Este": Voraussetzung für rechtshilfeweise
Herausgabe an Italien nicht erfüllt
Dem italienischen Rechtshilfeersuchen um Herausgabe zur Einziehung des Bildes
"Porträt der Isabella d'Este" kann nicht entsprochen werden. Es fehlt an der Voraussetzung, dass die von der italienischen Justiz geahndete Ausfuhr des Werks durch
die rechtmässige Eigentümerin unter Beachtung internationalen Rechts und zwischenstaatlicher Vereinbarungen mit Italien auch in der Schweiz strafbar wäre. Das
Bundesgericht heisst eine Beschwerde gegen das Urteil des Bundesstrafgerichts
gut.
Die Staatsanwaltschaft des Gerichts in Pesaro (Italien) hatte die Schweiz 2015 im
Rahmen eines laufenden Strafverfahrens mit einem Rechtshilfebegehren um Beschlagnahme des Bildes "Porträt der Isabella d'Este" ersucht, das von Leonardo da Vinci
stammen könnte und jedenfalls aus dem 16. Jahrhundert datiert. Das Werk wurde in der
Folge von der Tessiner Kantonspolizei im Februar 2015 in einem Schliessfach in
Lugano sichergestellt. 2017 verurteilte das Gericht in Pesaro die rechtmässige Eigentümerin des Bildes, welche das fragliche Schliessfach in Lugano gemietet hatte, wegen
Ausfuhr des Bildes in die Schweiz ohne die nach italienischem Recht erforderliche
Bewilligung zu einer Freiheitsstrafe von einem Jahr und zwei Monaten. Zudem ordnete
es die Beschlagnahme des Werks an. Verurteilt wurden auch zwei Mitangeklagte. Das
italienische Urteil wurde Ende Januar 2018 rechtskräftig. Auf Basis eines ergänzenden
Ersuchens der Staatsanwaltschaft des Gerichts in Pesaro ordnete die Staatsanwaltschaft des Kantons Tessin am 30. März 2018 die Herausgabe des Gemäldes an Italien
an. Das Bundesstrafgericht wies im vergangenen September die dagegen erhobene
Beschwerde der rechtmässigen Eigentümerin ab.
Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerde gut und hebt den Entscheid des
Bundesstrafgerichts auf. Die Sache wird zur Abweisung des Gesuchs um internationale
Rechtshilfe und zur Aufhebung der Beschlagnahme des Bildes an das Bundesstrafgericht zurückgewiesen. Nach den internationalen und nationalen Regelungen zur
internationalen Rechtshilfe in Strafsachen setzt deren Leistung voraus, dass der dem
ausländischen Ersuchen zu Grunde liegende Sachverhalt auch in der Schweiz strafbar
wäre ("beidseitige Strafbarkeit"). Diese Voraussetzung ist im konkreten Fall nicht erfüllt.
Nicht direkt anwendbar sind die Bestimmungen des UNESCO-Übereinkommens über
Massnahmen zum Verbot und zur Verhütung der rechtswidrigen Einfuhr, Ausfuhr und
Übereignung von Kulturgut. Was die Vereinbarung zwischen dem Schweizerischen
Bundesrat und der Regierung der Republik Italien über die Einfuhr und die Rückführung
von Kulturgut betrifft, so werden Bilder davon nicht erfasst. In der Schweiz ist die Strafbarkeit in Anwendung des Bundesgesetzes über den internationalen Kulturgütertransfer
(KGTG) zu prüfen, das in Nachachtung des UNESCO-Übereinkommens 2003 erlassen
wurde. Gemäss dem KGTG ist die rechtswidrige Ausfuhr eines Kulturgutes dann strafbar, wenn dieses im Bundesverzeichnis aufgeführt ist, beziehungsweise im konkreten
Fall in einem entsprechenden italienischen Inventar aufgeführt wäre. Das ist nicht der
Fall. Was sodann die Strafbarkeit der rechtswidrigen Einfuhr eines Kulturgutes betrifft,
setzt das KGTG voraus, dass der Import des Werks gegen eine zwischenstaatliche
Vereinbarung verstossen würde, was ebenfalls nicht zutrifft. Nicht massgebend ist das
interne Recht Italiens. Unter Vorbehalt anderslautender internationaler Vereinbarungen
ist kein Staat gehalten, innerhalb seiner Grenzen ausländisches öffentliches Recht anzuwenden.
| A tous les journalistes accrédités auprès
du Tribunal fédéral
Lausanne, le 29 mai 2019
Embargo : 29 mai 2019, 12h00
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 mai 2019 (1C_447/2018)
« Portrait d’Isabelle d’Este » : condition d'une remise à l’Italie,
dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire, non réalisée
Il ne peut être accédé à la demande d’entraide judiciaire portant sur la remise de la
toile « Portrait d’Isabelle d’Este », en vue de confiscation, au motif que l'exportation
de l’œuvre par sa propriétaire légitime, sanctionnée par la justice italienne, ne serait
pas punissable en Suisse au regard du droit international et des engagements intergouvernementaux convenus avec l'Italie. Le Tribunal fédéral admet un recours dirigé
contre le jugement du Tribunal pénal fédéral.
En 2015, dans le cadre d'une procédure pénale en cours, le Ministère public du Tribunal
de Pesaro (Italie) a adressé à la Suisse une demande d'entraide judiciaire portant sur la
saisie du tableau « Isabelle d'Este », datant du XVIe siècle, et qui pourrait être l’œuvre
de Léonard de Vinci. Par la suite, en février 2015, le tableau a été séquestré, dans un
coffre-fort à Lugano, par la police cantonale du Tessin. En 2017, le Tribunal de Pesaro a
condamné la propriétaire légitime de l’œuvre, locataire du coffre-fort, à une peine
privative de liberté d'un an et deux mois, pour avoir exporté la toile vers la Suisse, sans
bénéficier de l'autorisation requise par la loi italienne. Le séquestre de l’œuvre a par
ailleurs été ordonné. Deux co-prévenus ont également été condamnés. Le jugement
italien est devenu définitif et exécutoire à la fin du mois de janvier 2018. Sur la base
d'une demande complémentaire du Ministère public du Tribunal de Pesaro, le Ministère
public du canton du Tessin a ordonné, le 30 mars 2018, la remise du tableau à l'Italie.
En septembre dernier, le Tribunal pénal fédéral a rejeté le recours formé contre cette
décision par la propriétaire légitime.
Le Tribunal fédéral admet le recours de cette dernière et casse la décision du Tribunal
pénal fédéral. La cause lui est renvoyée pour qu'il rejette la demande d'entraide
judiciaire internationale et lève le séquestre frappant le tableau. Selon les règles
internationales et nationales en matière d'entraide pénale internationale, la mise en
œuvre de cette assistance suppose que les faits de la demande d'entraide soient
également punissables en Suisse (« double incrimination »). Cette condition n'est en
l'occurrence pas réalisée, les dispositions de la Convention de l'UNESCO concernant
les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le
transfert de propriété illicites de biens culturels n'étant pas directement applicables.
Quant à l'Accord entre le Conseil fédéral et le Gouvernement de la République italienne
concernant l'importation et le retour de biens culturels, il n'englobe pas une telle œuvre
picturale. En Suisse, la punissabilité est examinée en fonction de la loi fédérale sur le
transfert international de biens culturels (LTBC), adoptée en conformité avec la
Convention de l'UNESCO de 2003. Selon la LTBC, l'exportation illégale d'un bien
culturel n'est réprimée que pour autant que l'objet en question soit inscrit à l'inventaire
fédéral, respectivement et dans le cas particulier, dans un inventaire italien correspondant. Ce qui n'est pas le cas. En ce qui concerne la punissabilité de l'importation illégale
d'un objet culturel, la LTBC présuppose que cette opération enfreigne un accord
intergouvernemental, ce qui n'est ici pas le cas non plus. Le droit interne italien n'est
pas déterminant ; sous réserve d'accords internationaux contraires, aucun Etat n'est
tenu d'appliquer le droit public étranger à l'intérieur de ses frontières.
| A tutti i giornalisti accreditati presso il
Tribunale federale
Losanna, 29 maggio 2019
Embargo: 29 maggio 2019, ore 12:00
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 13 maggio 2019 (1C_447/2018)
"Ritratto di Isabella d'Este": condizione per la consegna all'Italia
nell'ambito dell'assistenza giudiziaria non adempiuta
La domanda italiana di assistenza giudiziaria volta alla consegna a scopo di confisca
del dipinto "Ritratto di Isabella d'Este" non può essere accolta. Fa difetto la
condizione che l'esportazione dell'opera da parte della legittima proprietaria, punibile
secondo la giustizia italiana, nel rispetto degli obblighi imposti dal diritto
internazionale e dall'Accordo bilaterale concluso con l'Italia, lo sarebbe anche in
Svizzera. Il Tribunale federale accoglie un ricorso avverso la sentenza del Tribunale
penale federale.
Nell'ambito di un procedimento penale in corso, nel 2015 la Procura della Repubblica
presso il Tribunale di Pesaro (Italia) aveva presentato alla Svizzera una domanda di
assistenza giudiziaria con la quale chiedeva il sequestro del dipinto "Ritratto di Isabella
d'Este", che potrebbe essere attribuibile a Leonardo da Vinci e comunque opera
pittorica risalente al XVI secolo. In seguito, nel febbraio 2015, l'opera è stata
sequestrata dalla polizia cantonale in una cassetta di sicurezza a Lugano. Nel 2017 il
Tribunale di Pesaro ha condannato la legittima proprietaria del dipinto, che aveva locato
la cassetta di sicurezza a Lugano, a una pena di un anno e due mesi di reclusione per
averlo trasferito in Svizzera senza la licenza di esportazione, necessaria secondo il
diritto italiano. Ha ordinato inoltre la confisca del dipinto. Ha condannato anche due
coimputati. La sentenza italiana è passata in giudicato alla fine di gennaio 2018. Sulla
base di un complemento rogatoriale della citata Procura estera, il 30 marzo 2018 il
Ministero pubblico del Cantone Ticino ha ordinato la consegna del dipinto all’Italia. Nel
settembre scorso, il Tribunale penale federale ha respinto un ricorso della legittima
proprietaria del dipinto.
Il Tribunale federale accoglie il suo ricorso e annulla la sentenza del Tribunale penale
federale. La causa viene rinviata al Tribunale penale federale affinché rifiuti la domanda
di assistenza giudiziaria internazionale e ordini il dissequestro del dipinto. Secondo le
normative internazionali e nazionali sull’assistenza internazionale in materia penale, la
sua concessione presuppone che i fatti posti a fondamento della domanda estera
sarebbero punibili anche in Svizzera (“doppia punibilità”). Questa condizione non è
adempiuta in concreto. Le norme della Convenzione UNESCO concernente le misure da
adottare per interdire e impedire l’illecita importazione, esportazione e trasferimento di
proprietà dei beni culturali non sono direttamente applicabili. L'Accordo tra il Consiglio
federale svizzero e il Governo della Repubblica Italiana sull’importazione e il rimpatrio di
beni culturali non include i dipinti. In Svizzera la punibilità dev'essere esaminata in
applicazione della legge federale sul trasferimento internazionale dei beni culturali
(LTBC), emanata nel 2003 in trasposizione della Convenzione UNESCO. Secondo la
LTBC, l’esportazione illecita di un bene culturale è punibile qualora questo sia iscritto
nell’Elenco federale, rispettivamente nel caso di specie se lo fosse in un corrispondente
inventario italiano. Ciò non è il caso in concreto. Per quando concerne poi la punibilità
dell’importazione illecita di un bene culturale, la LTBC presuppone che la sua
importazione violerebbe un Accordo bilaterale, ciò che pure non si realizza nella
fattispecie. Il diritto interno italiano non è determinante. Salvo disposizione diversa di
Accordi internazionali, nessuno Stato è tenuto ad applicare il diritto pubblico estero
all’interno delle sue frontiere.
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1C_447_2018_2019_05_29_T_{lang} | Lausanne, 29. Mai 2019
Medienmitteilung des Bundesgerichts
Urteil vom 13. Mai 2019 (1C_447/2018)
"Porträt der Isabella d'Este": Voraussetzung für rechtshilfeweise
Herausgabe an Italien nicht erfüllt
Dem italienischen Rechtshilfeersuchen um Herausgabe zur Einziehung des Bildes
"Porträt der Isabella d'Este" kann nicht entsprochen werden. Es fehlt an der Voraussetzung, dass die von der italienischen Justiz geahndete Ausfuhr des Werks durch
die rechtmässige Eigentümerin unter Beachtung internationalen Rechts und zwischenstaatlicher Vereinbarungen mit Italien auch in der Schweiz strafbar wäre. Das
Bundesgericht heisst eine Beschwerde gegen das Urteil des Bundesstrafgerichts
gut.
Die Staatsanwaltschaft des Gerichts in Pesaro (Italien) hatte die Schweiz 2015 im
Rahmen eines laufenden Strafverfahrens mit einem Rechtshilfebegehren um Beschlagnahme des Bildes "Porträt der Isabella d'Este" ersucht, das von Leonardo da Vinci
stammen könnte und jedenfalls aus dem 16. Jahrhundert datiert. Das Werk wurde in der
Folge von der Tessiner Kantonspolizei im Februar 2015 in einem Schliessfach in
Lugano sichergestellt. 2017 verurteilte das Gericht in Pesaro die rechtmässige Eigentümerin des Bildes, welche das fragliche Schliessfach in Lugano gemietet hatte, wegen
Ausfuhr des Bildes in die Schweiz ohne die nach italienischem Recht erforderliche
Bewilligung zu einer Freiheitsstrafe von einem Jahr und zwei Monaten. Zudem ordnete
es die Beschlagnahme des Werks an. Verurteilt wurden auch zwei Mitangeklagte. Das
italienische Urteil wurde Ende Januar 2018 rechtskräftig. Auf Basis eines ergänzenden
Ersuchens der Staatsanwaltschaft des Gerichts in Pesaro ordnete die Staatsanwaltschaft des Kantons Tessin am 30. März 2018 die Herausgabe des Gemäldes an Italien
an. Das Bundesstrafgericht wies im vergangenen September die dagegen erhobene
Beschwerde der rechtmässigen Eigentümerin ab.
Das Bundesgericht heisst ihre Beschwerde gut und hebt den Entscheid des
Bundesstrafgerichts auf. Die Sache wird zur Abweisung des Gesuchs um internationale
Rechtshilfe und zur Aufhebung der Beschlagnahme des Bildes an das Bundesstrafgericht zurückgewiesen. Nach den internationalen und nationalen Regelungen zur
internationalen Rechtshilfe in Strafsachen setzt deren Leistung voraus, dass der dem
ausländischen Ersuchen zu Grunde liegende Sachverhalt auch in der Schweiz strafbar
wäre ("beidseitige Strafbarkeit"). Diese Voraussetzung ist im konkreten Fall nicht erfüllt.
Nicht direkt anwendbar sind die Bestimmungen des UNESCO-Übereinkommens über
Massnahmen zum Verbot und zur Verhütung der rechtswidrigen Einfuhr, Ausfuhr und
Übereignung von Kulturgut. Was die Vereinbarung zwischen dem Schweizerischen
Bundesrat und der Regierung der Republik Italien über die Einfuhr und die Rückführung
von Kulturgut betrifft, so werden Bilder davon nicht erfasst. In der Schweiz ist die Strafbarkeit in Anwendung des Bundesgesetzes über den internationalen Kulturgütertransfer
(KGTG) zu prüfen, das in Nachachtung des UNESCO-Übereinkommens 2003 erlassen
wurde. Gemäss dem KGTG ist die rechtswidrige Ausfuhr eines Kulturgutes dann strafbar, wenn dieses im Bundesverzeichnis aufgeführt ist, beziehungsweise im konkreten
Fall in einem entsprechenden italienischen Inventar aufgeführt wäre. Das ist nicht der
Fall. Was sodann die Strafbarkeit der rechtswidrigen Einfuhr eines Kulturgutes betrifft,
setzt das KGTG voraus, dass der Import des Werks gegen eine zwischenstaatliche
Vereinbarung verstossen würde, was ebenfalls nicht zutrifft. Nicht massgebend ist das
interne Recht Italiens. Unter Vorbehalt anderslautender internationaler Vereinbarungen
ist kein Staat gehalten, innerhalb seiner Grenzen ausländisches öffentliches Recht anzuwenden.
| Lausanne, le 29 mai 2019
Communiqué de presse du Tribunal fédéral
Arrêt du 13 mai 2019 (1C_447/2018)
« Portrait d’Isabelle d’Este » : condition d'une remise à l’Italie,
dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire, non réalisée
Il ne peut être accédé à la demande d’entraide judiciaire portant sur la remise de la
toile « Portrait d’Isabelle d’Este », en vue de confiscation, au motif que l'exportation
de l’œuvre par sa propriétaire légitime, sanctionnée par la justice italienne, ne serait
pas punissable en Suisse au regard du droit international et des engagements intergouvernementaux convenus avec l'Italie. Le Tribunal fédéral admet un recours dirigé
contre le jugement du Tribunal pénal fédéral.
En 2015, dans le cadre d'une procédure pénale en cours, le Ministère public du Tribunal
de Pesaro (Italie) a adressé à la Suisse une demande d'entraide judiciaire portant sur la
saisie du tableau « Isabelle d'Este », datant du XVIe siècle, et qui pourrait être l’œuvre
de Léonard de Vinci. Par la suite, en février 2015, le tableau a été séquestré, dans un
coffre-fort à Lugano, par la police cantonale du Tessin. En 2017, le Tribunal de Pesaro a
condamné la propriétaire légitime de l’œuvre, locataire du coffre-fort, à une peine
privative de liberté d'un an et deux mois, pour avoir exporté la toile vers la Suisse, sans
bénéficier de l'autorisation requise par la loi italienne. Le séquestre de l’œuvre a par
ailleurs été ordonné. Deux co-prévenus ont également été condamnés. Le jugement
italien est devenu définitif et exécutoire à la fin du mois de janvier 2018. Sur la base
d'une demande complémentaire du Ministère public du Tribunal de Pesaro, le Ministère
public du canton du Tessin a ordonné, le 30 mars 2018, la remise du tableau à l'Italie.
En septembre dernier, le Tribunal pénal fédéral a rejeté le recours formé contre cette
décision par la propriétaire légitime.
Le Tribunal fédéral admet le recours de cette dernière et casse la décision du Tribunal
pénal fédéral. La cause lui est renvoyée pour qu'il rejette la demande d'entraide
judiciaire internationale et lève le séquestre frappant le tableau. Selon les règles
internationales et nationales en matière d'entraide pénale internationale, la mise en
œuvre de cette assistance suppose que les faits de la demande d'entraide soient
également punissables en Suisse (« double incrimination »). Cette condition n'est en
l'occurrence pas réalisée, les dispositions de la Convention de l'UNESCO concernant
les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le
transfert de propriété illicites de biens culturels n'étant pas directement applicables.
Quant à l'Accord entre le Conseil fédéral et le Gouvernement de la République italienne
concernant l'importation et le retour de biens culturels, il n'englobe pas une telle œuvre
picturale. En Suisse, la punissabilité est examinée en fonction de la loi fédérale sur le
transfert international de biens culturels (LTBC), adoptée en conformité avec la
Convention de l'UNESCO de 2003. Selon la LTBC, l'exportation illégale d'un bien
culturel n'est réprimée que pour autant que l'objet en question soit inscrit à l'inventaire
fédéral, respectivement et dans le cas particulier, dans un inventaire italien correspondant. Ce qui n'est pas le cas. En ce qui concerne la punissabilité de l'importation illégale
d'un objet culturel, la LTBC présuppose que cette opération enfreigne un accord
intergouvernemental, ce qui n'est ici pas le cas non plus. Le droit interne italien n'est
pas déterminant ; sous réserve d'accords internationaux contraires, aucun Etat n'est
tenu d'appliquer le droit public étranger à l'intérieur de ses frontières.
| Losanna, 29 maggio 2019
Comunicato stampa del Tribunale federale
Sentenza del 13 maggio 2019 (1C_447/2018)
"Ritratto di Isabella d'Este": condizione per la consegna all'Italia
nell'ambito dell'assistenza giudiziaria non adempiuta
La domanda italiana di assistenza giudiziaria volta alla consegna a scopo di confisca
del dipinto "Ritratto di Isabella d'Este" non può essere accolta. Fa difetto la
condizione che l'esportazione dell'opera da parte della legittima proprietaria, punibile
secondo la giustizia italiana, nel rispetto degli obblighi imposti dal diritto
internazionale e dall'Accordo bilaterale concluso con l'Italia, lo sarebbe anche in
Svizzera. Il Tribunale federale accoglie un ricorso avverso la sentenza del Tribunale
penale federale.
Nell'ambito di un procedimento penale in corso, nel 2015 la Procura della Repubblica
presso il Tribunale di Pesaro (Italia) aveva presentato alla Svizzera una domanda di
assistenza giudiziaria con la quale chiedeva il sequestro del dipinto "Ritratto di Isabella
d'Este", che potrebbe essere attribuibile a Leonardo da Vinci e comunque opera
pittorica risalente al XVI secolo. In seguito, nel febbraio 2015, l'opera è stata
sequestrata dalla polizia cantonale in una cassetta di sicurezza a Lugano. Nel 2017 il
Tribunale di Pesaro ha condannato la legittima proprietaria del dipinto, che aveva locato
la cassetta di sicurezza a Lugano, a una pena di un anno e due mesi di reclusione per
averlo trasferito in Svizzera senza la licenza di esportazione, necessaria secondo il
diritto italiano. Ha ordinato inoltre la confisca del dipinto. Ha condannato anche due
coimputati. La sentenza italiana è passata in giudicato alla fine di gennaio 2018. Sulla
base di un complemento rogatoriale della citata Procura estera, il 30 marzo 2018 il
Ministero pubblico del Cantone Ticino ha ordinato la consegna del dipinto all’Italia. Nel
settembre scorso, il Tribunale penale federale ha respinto un ricorso della legittima
proprietaria del dipinto.
Il Tribunale federale accoglie il suo ricorso e annulla la sentenza del Tribunale penale
federale. La causa viene rinviata al Tribunale penale federale affinché rifiuti la domanda
di assistenza giudiziaria internazionale e ordini il dissequestro del dipinto. Secondo le
normative internazionali e nazionali sull’assistenza internazionale in materia penale, la
sua concessione presuppone che i fatti posti a fondamento della domanda estera
sarebbero punibili anche in Svizzera (“doppia punibilità”). Questa condizione non è
adempiuta in concreto. Le norme della Convenzione UNESCO concernente le misure da
adottare per interdire e impedire l’illecita importazione, esportazione e trasferimento di
proprietà dei beni culturali non sono direttamente applicabili. L'Accordo tra il Consiglio
federale svizzero e il Governo della Repubblica Italiana sull’importazione e il rimpatrio di
beni culturali non include i dipinti. In Svizzera la punibilità dev'essere esaminata in
applicazione della legge federale sul trasferimento internazionale dei beni culturali
(LTBC), emanata nel 2003 in trasposizione della Convenzione UNESCO. Secondo la
LTBC, l’esportazione illecita di un bene culturale è punibile qualora questo sia iscritto
nell’Elenco federale, rispettivamente nel caso di specie se lo fosse in un corrispondente
inventario italiano. Ciò non è il caso in concreto. Per quando concerne poi la punibilità
dell’importazione illecita di un bene culturale, la LTBC presuppone che la sua
importazione violerebbe un Accordo bilaterale, ciò che pure non si realizza nella
fattispecie. Il diritto interno italiano non è determinante. Salvo disposizione diversa di
Accordi internazionali, nessuno Stato è tenuto ad applicare il diritto pubblico estero
all’interno delle sue frontiere.
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