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"Lorsque l’assemblée doctrinale a enseigné de transgresser l’une des prescriptions énoncées au Pentateuque, puis sur cette déclaration un particulier commet par erreur cette transgression, soit qu’il ait agi en même temps que les membres de ce tribunal, soit après eux, soit qu’il ait agi ainsi isolément sans eux, il est absous; car il a suivi ledit tribunal. Si après le faux enseignement professé par le tribunal, l’erreur a été reconnue par l’un de ses membres, ou par un disciple qui est apte à enseigner la doctrine religieuse, un particulier a commis par erreur cette transgression, soit qu’il ait agi en même temps qu’eux, soit après eux, soit isolément sans eux, il est coupable, puisque son erreur ne dépend plus alors du tribunal. Voici la règle: lorsqu’on est responsable de son erreur, on est coupable de l’avoir commise; mais lorsqu’elle dépend seulement du tribunal, on est absous.",
"Si après un tel enseignement le tribunal reconnaissant son erreur renonce à son premier avis, soit qu’il ait offert aussitôt le sacrifice d’expiation, soit qu’il ne l’ait pas encore offert, puis un particulier commet la transgression d’après la première sentence, selon R. Simon, celui-ci sera absous; selon R. Eliézer, il est en état de doute. En quoi consiste ce doute? Si à la suite de cet acte ledit particulier reste chez lui, il sera condamnable (tenu d’offrir le sacrifice de péché); s’il part pour un voyage d’outre-mer, il sera absous. —Je reconnais en ce cas, dit R. aqiba, que ce particulier est plutôt digne d’être absous que d’être condamné. —Pourquoi, demanda Ben-Azaï, cette distinction entre le voyageur et le sédentaire? Ce dernier, fut-il répondu, aurait pu apprendre la renonciation du tribunal à sa sentence, tandis que le voyageur ne pouvait pas l’apprendre.",
"Si un tel tribunal professe<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> V. (Yebamot 10, 2).</i> la renonciation à un précepte biblique fondamental, disant p. ex. qu’il n’est pas question de menstrues dans la Loi, ou pas du Shabat, ou pas d’idolâtrie, les membres sont absous (en raison de l’impossibilité d’induire en erreur). S’ils enseignent d’annuler certaines préceptes relatifs à ces sujets et d’en conserver d’autres, ils sont coupables. Ainsi, s’ils disent p. ex.; la règle au sujet des menstrues est dite dans la Loi, mais que celui qui cohabite avec une femme pendant qu’elle observe ses jours de pureté sera absous; ou bien la règle du Shabat est exprimée dans la Loi, celui qui transporte en ce jour un objet d’un domaine particulier dans un domaine public est absous, ou bien encore la défense de l’idolâtrie est énoncée dans la Loi, mais celui qui se prosterne devant une idole est absous; en ces cas, les membres dudit tribunal sont coupables. Or il est dit (Lv 4, 13): un fait leur a échappé; pour un fait de détail, il y a absolution, non pour une question fondamentale.",
"Si après l’enseignement erroné du tribunal, l’un des membre reconnaît l’erreur et dit aux autres qu’ils se sont trompés, ou si le plus élevé d’entre eux était absent, ou si l’un d’eux était soit un étranger, soit un bâtard, soit un descendant des tribus affiliées sous Josué, ou un vieillard sans enfant, ils sont absous, car le terme communauté est usité ici (ibid.) et ailleurs (Nb 35, 24); il y a donc similitude entre les deux, et dans toutes deux les membres devront être aptes à enseigner pour être responsables. Si le tribunal a pris une décision erronée et d’après elle tout le peuple a accompli la même faute, les juges devront offrir un taureau en expiation; si les membres de ce tribunal ont professé une transgression sciemment, que d’autres ont suivie par ignorance, ils devront offrir en expiation une brebis et une chèvre. S’ils ont professé une doctrine inexacte par erreur et d’autres l’ont adoptée sciemment, ils sont absous.",
"Si les membres de ce tribunal ont professé une doctrine, et d’après l’énoncé de cet avis la communauté ou la plupart de ses membres l’ont suivi en fait, les membres dudit tribunal sont tenus d’offrir un taureau; s’il s’agit d’idolâtrie, ils devront offrir un taureau et un bouc. Tel est l’avis de R. Meir. Selon R. Juda, les 12 tribus d’Israël offriront 12 taureaux, et s’il s’agit d’idolâtrie elles offriront 12 taureaux et 12 boucs. Selon R. Simon, elles offriront 13 taureaux, et s’il s’agit d’idolâtrie, 13 taureaux et 13 boucs, savoir un taureau et un bouc par chaque tribu et autant pour le tribunal –.<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> La Guemara sur ce est traduite au (Pessahim 7, 6).</i> Si à la suite de l’enseignement inexact professé par le tribunal, sept tribus ou la plupart des leurs ont exécuté cette transgression, les membres ou la plupart des leurs ont exécuté cette transgression, les membres de ce tribunal devront offrir un taureau, et s’il s’agit d’idolâtrie, ils offriront un taureau et un bouc. Tel est l’avis de R. Meir. Selon R. Juda, si sept tribus ont commis un péché, elles offriront sept taureaux et les autres tribus qui n’ont pas péché offriront pour elles ensemble un taureau, car même ceux qui n’ont pas péché doivent apporter une expiation pour les pécheurs. Selon R. Simon, elles offriront huit taureaux, et s’il s’agit d’idolâtrie huit taureaux et huit boucs, savoir un taureau et un bouc pour chaque tribu qui a péché, et autant pour le tribunal. Si le tribunal d’une tribu a professé un enseignement inexact, que d’après cet avis la dite tribu a suivi, cette tribu seule sera condamnable, non les autres tribus. Tel est l’avis de R. Juda. Les autres docteurs disent: on est seulement coupable pour fait accompli à la suite de l’enseignement doctrinal du tribunal supérieur (de Jérusalem); car il est dit (Lv 4, 13): si toute la communauté d’Israël a péché par inadvertance, etc., non si l’ensemble d’une seule tribu a péché."
],
[
"Lorsqu’un pontife oint a professé un enseignement inexact pour soi-même, si c’est par inadvertance et qu’il ait accompli le fait par mégarde, il offrira un taureau en expiation. S’il a pris la décision par mégarde et l’a exécutée volontairement, ou s’il l’a prise sciemment et l’a exécutée par mégarde, il sera absous; car la décision d’un pontife oint à son égard équivaut à l’enseignement professé par le tribunal pour le public.",
"S’il a pris une décision pour lui seul et l’a seul exécutée, il n’offrira aussi de sacrifice que pour lui seul. S’il a professé un avis pour le public et agi avec les autres, il recevra le pardon en même temps que la communauté (par le sacrifice commun); comme le tribunal n’est coupable que s’il enseigne d’annuler une partie de prescription religieuse et de maintenir le reste, il en est de même du pontife oint. Pour l’idolâtrie aussi, il y a seulement culpabilité lorsque l’enseignement d’annuler une partie et de conserver le reste.",
"Comme il y a seulement culpabilité en cas d’ignorance du fait et d’accomplissement par mégarde, il en est de même du pontife oint. Ainsi pour l’idolâtrie. Comme le tribunal n’est coupable que s’il enseigne une règle erronée dont l’exécution volontaire entraîne la peine du retranchement, et l’accomplissement par mégarde sera passible d’un sacrifice d’expiation, il en sera de même du pontife oint. Ainsi pour l’idolâtrie: il n’y aura culpabilité que si l’enseignement erroné vise un détail dont l’exécution volontaire entraîne la peine du retranchement, et l’accomplissement par mégarde est passible d’un sacrifice d’expiation. G.<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> La Guemara sur ce 4 est déjà traduite au (Yebamot 4, 15).</i>",
"Le dit tribunal n’est pas coupable pour avoir enseigné erronément une inexactitude, soit à l’égard d’un précepte affirmatif, soit à l’égard d’une défense relative au Temple. Il ne sera pas assujetti à l’offre du sacrifice douteux de péché, ni pour un précepte affirmatif, ni pour une défense concernant le Temple; mais il sera coupable si son enseignement inexact concerne un précepte ou une défense au sujet des menstrues, et il est passible d’un sacrifice douteux de péché pur un précepte affirmatif, ou pour une défense à ce sujet. Le précepte affirmatif à ce sujet consiste p. ex. à se tenir éloigné d’une femme menstruée, et comme défense négative il y a p. ex. la loi disant de ne pas s’approcher d’une telle femme.",
"Il n’est pas coupable si son enseignement inexact se réfère à une audition de voix<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> \"V. Siffra, section Wayyiqra, ch. 1 et 4; Cf. ci-après, (3, 3).\"</i>, ou à une énonciation de paroles, ou à une impureté concernant le Temple et ses saintetés. Il en est de même du Nassi (exilarque) qui aurait commis une erreur analogue. Tel est l’avis de R. Yossé le Galiléen. R. aqiba dit: le Nassi est coupable dans tous les cas, sauf s’il s’agit d’une audition, car le roi n’est pas juge<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> V. (Sanhedrin 2, 3).</i> et n’est pas jugé; il ne peut pas être témoin, et nul ne témoignera à son sujet.",
"Pour tout précepte religieux dont l’infraction volontaire est passible de la peine du retranchement, la transgression par mégarde est passible d’un sacrifice d’expiation. En ce cas, le particulier devra offrir une brebis ou une chèvre; le Nassi coupable offrira un bouc; le pontife oint ou le tribunal, qui s’est trompé, offrira un taureau. En cas d’idolâtrie, le particulier, ou le Nassi, ou le pontife oint offrira une chèvre; mais le tribunal coupable de l’enseignement erroné offrira un taureau et un bouc, savoir le taureau en holocauste et le bouc en sacrifice de péché.",
"Lorsque dans les cas de la même catégorie il y a doute, avec sacrifice du même genre, le Nassi et le particulier qui se sont trompés sont tenus de l’offrir; mais le pontife oint et le tribunal en sont dispensés. Lorsque dans les mêmes cas il y a lieu d’offrir le sacrifice de péché dû avec certitude, le particulier, le Nassi et le pontife oint sont astreints à l’offrir, mais les membres du tribunal en sont dispensés. Pour un enseignement erroné concernant l’audition de la voix, l’énoncé des lèvres, une impureté touchant le Temple et ses saintetés, le tribunal est dispensé, tandis que le particulier, le Nassi et le pontife oint sont tenus d’offrir le sacrifice, sauf que le grand prêtre n’y est pas soumis lorsqu’il s’agit d’impureté relative au Temple et à ses saintetés. Tel est l’avis de R. Simon. Quel sera ce dernier sacrifice? Le sacrifice proportionnel aux moyens. Selon R. Eliézer, le Nassi est tenu d’offrir un bouc."
],
[
"Si un pontife oint a péché, et avant qu’il ait offert le sacrifice d’expiation il a été remplacé dans sa dignité pontificale, ou de même si un Nassi ayant péché est remplacé dans ses fonctions avant l’offre du sacrifice dû, le premier devra offrir un taureau, et le second un bouc.",
"Si un pontife oint qui n’est plus en fonctions, ou un Nassi qui a cessé d’être chef a commis un péché, le premier devra offrir en sacrifice un taureau, et le second se réglera comme un simple particulier.<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> La Guemara sur ce est déjà traduite au (Sanhedrin 2, 1).</i>",
"S’ils ont péché avant leur nomination, le sacrifice dû ensuite par eux sera celui d’un simple particulier. Selon R. Simon, s’ils se sont rendu compte du péché, commis avant d’être nommés à leur fonctions, ils sont soumis au devoir du sacrifice; si c’est après, ils en sont dispensés. Par Nassi, on entend le roi, car il est dit (Lv 4, 22): s’il accomplit l’un de tous les préceptes de l’Eternel ton Dieu; or, le prince seul n’a au-dessus de lui que “l’Eternel son Dieu”.",
"Par pontife oint, on entend le grand prêtre consacré par l’huile d’onction, et non celui qui se distingue par la supériorité du nombre des vêtements (8 au lieu de 4). Entre le pontife oint et celui qui se distingue par la supériorité des vêtements, il n’y a d’autre différence que le sacrifice d’un taureau pour toute infraction aux préceptes religieux<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> V. (Megila 1, 9).</i>; entre le pontife en exercice et celui qui est retiré du service, il n’y a de différence que dans le sacrifice du taureau au jour du grand pardon; et dans l’offre du dixième quotidien d’epha (à la charge du premier). L’un et l’autre sont astreints au même service le jour du grand pardon; ils sont tenus de n’épouser que des vierges, avec défense de s’unir à une veuve; ils ne doivent pas se rendre impurs pour un de leurs parents morts, ni se découvrir la tête, ni se déchirer les vêtements (en signe de deuil), et au décès de l’un d’eux, l’homicide par mégarde quitte la ville de refuge et rentre chez lui.",
"Le grand prêtre, en cas de décès d’un de ses six parents les plus proches, déchirera ses vêtements d’en bas, à l’inverse d’un simple particulier qui en cas de deuil les déchire par le haut. Le grand prêtre en état d’Onan (jusqu’à l’enterrement d’un de ses proches qui est décédé) offrira les sacrifices qui lui incombent, mais ne devra pas manger de saintetés; tandis que le simple particulier ne devra en ce cas ni offrir de sacrifices, ni manger des saintetés.<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> La Guemara sur ce § est traduite au (Moed Qatan 3, 8). Cf. (Sanhedrin 2, 1).</i>",
"Tout objet fréquent passe avant celui qui l’est moins<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> \"Cf. Sheqalim 8, 6; (Suka 5, 6) fin; (Zevahim 10, 1).\"</i>, comme une sainteté supérieure passe avant l’inférieure. En présence du taureau offert par le pontife oint et de celui qu’offre une communauté fautive, le premier devra être traité avant le second en tous ses détails accessoires.",
"Si un homme et une femme ont tous les deux besoin d’être nourris, l’homme passe avant la femme; il en est de même si tous les deux ont perdu quelque chose, et qu’il s’agit de savoir s’il faut s’occuper de la chose perdue de l’homme, pour la lui rendre, ou de celle de la femme. Si un homme et une femme ont tous les deux besoins d’être vêtus, ou s’ils sont tous deux prisonniers et qu’il s’agisse de les racheter, la femme passe avant l’homme; si l’homme et la femme sont tous les deux exposés à être violés par l’ennemi, il faut racheter l’homme<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Le crime, dit M. Rabbinowicz, commis sur un homme par la pédérastie, est encore plus horrible que de violer une femme.</i> avant la femme.",
"Un cohen passe avant le lévite<sup class=\"footnote-marker\">6</sup><i class=\"footnote\"> Cf. (Gitin 5, 9).</i>, celui-ci passe avant d’autres Israélites; ceux-ci passent avant un bâtard. Le bâtard passe avant le nathin<sup class=\"footnote-marker\">7</sup><i class=\"footnote\"> Descendant des tribus soumises sous Josué au service du culte. V. Jos. Jacobs, Babylonian and oriental Record, t. 2, p. 256.</i>, celui-ci passe avant l’étranger prosélyte, lequel passe avant l’esclave affranchi. Toutes ces préférences se rapportent aux hommes qui ne se distinguent entre eux par aucune autre chose. Mais si le bâtard est un savant, et si le grand prêtre est un ignorant, le savant bâtard passe avant le grand prêtre ignorant."
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"Chapter",
"Mishnah"
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