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/Mishnah
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/Le Talmud de Jérusalem, traduit par Moise Schwab, 1878-1890 [fr].json
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"title": "Mishnah Niddah", | |
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"heTitle": "משנה נדה", | |
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"Shammaï dit<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Cf. (Eduyot 1, 1).</i>: il suffit à toutes les femmes de se prémunir (au point de vue de l’impureté) depuis l’instant où elles constatent l’arrivée des menstrues. Hillel dit: on compte depuis le dernier examen jusqu’à l’avant-dernier (où la femme était encore pure), y eut-il même plusieurs jours d’intervalle<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> Ce qu'elle a touché dans cet intervalle de temps devient impur par doute.</i>. Les autres docteurs n’admettent ni la première opinion ni la seconde; mais ils sont d’avis de réduire à un jour l’intervalle de temps entre un examen et l’autre; de même la journée, si les examens sont encore plus rapprochés, sera réduite de sorte que l’on comptera seulement du dernier examen<sup class=\"footnote-marker\">3</sup><i class=\"footnote\"> Soit par demi-journée si l'examen a lieu soir et matin.</i>, et non toute la durée de la journée (24 heures). Pour toute femme qui constate sa période régulière, il suffit de se prémunir depuis cette constatation. Si quae coitum passa sit per testes<sup class=\"footnote-marker\">4</sup><i class=\"footnote\"> C.-à-d. les draps quibus mulier se abstergit: 1° ante congressum cum marito, 2° postea.</i>, cela équivaut à un examen formel, et entraîne la diminution de la durée d’un jour complet<sup class=\"footnote-marker\">5</sup><i class=\"footnote\"> Voir ci-après, (2, 2.)</i>, ou bien celle-ci réduit l’intervalle qui s’est écoulé entre un examen et l’autre.", | |
"Sous quel rapport suffit-il à la femme de s’observer depuis l’instant de la constatation de son état? Si elle était p. ex. assise sur son lit occupée à tenir des objets purs, et après s’être levée elle remarque son état de menstruée, elle est désormais impure; mais les objets qu’elle a tenus jusque-là restent purs. Bien que l’on ait dit que (pour une femme non réglée) on compte en arrière un jour complet d’impureté, la femme ne compte ce jour que depuis l’instant où elle a vu.", | |
"R. Eliézer dit: en 4 cas, il suffit aux femmes de se prémunir depuis la constatation des menstrues: si une vierge, ou une femme enceinte, ou une nourrice, ou une femme âgée, a constaté l’apparition des menstrues, elle n’est impure (pour les choses sacrées) qu’à partir du moment de cette constatation. R. Josué dit: je n’ai entendu l’avis de R. Eliézer que pour la vierge. Cependant, comme règle on adopte l’avis de R. Eliézer.", | |
"On appelle vierge la femme qui n’a jamais vu de sang de sa vie, quoique mariée. Une femme est tenue pour enceinte à partir du moment où l’enfant se révèle, et elle est nourrice jusqu’à ce qu’elle sèvre l’enfant. Si la femme le fait allaiter par une nourrice, ou si elle le sèvre de bonne heure, ou si l’enfant meurt, selon R. Meir, elle rendra impur pendant un jour complet avant la vue; d’après les autres docteurs, elle ne rend impur qu’à partir du moment de la vue (non rétroactivement).", | |
"Une femme est considérée comme étant en retour d’âge, lorsque 3 époques successives se sont passées pour elle sans flux à un âge assez avancé; R. Eliézer dit: pour toute femme dont 3 époques ont passé sans résultat visible, il suffit de compter depuis la constatation. De même, dit R. Yossé, cela suffit, dans la même limite de temps, pour la femme enceinte et pour une nourrice.", | |
"Du reste, cette restriction dans la constatation se réfère seulement à la 1re fois; dès le 2e fois, on compte un jour complet d’impureté rétroactive. Mais si la 1re fois elle a vu par accident, la restriction se reporte à la 2e fois.", | |
"Malgré ce qui a été dit sur l’instant de la constatation, les femmes doivent en règle s’examiner, sauf la menstruée, ou celle qui attend le retour pur (Lv 12, 5). Femina coitura est coram testibus, sauf si elle attend le retour pur, ou la vierge dont le sang est pur. L’examen devra être fait deux fois par jour, le matin et vers le soir, outre une nouvelle inspection si coitura est. Les femmes des Cohanim se livrent de plus à cet examen lorsqu’elles doivent manger de l’oblation. Selon R. Juda, elles doivent encore s’examiner lorsqu’elles ont fini de manger l’oblation." | |
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"Plus une femme examine son état, plus elle est digne d’éloge; mais un homme qui examine souvent mérite d’avoir la main coupée. Les femmes sourdes-muettes, ou d’esprit borné, ou aveugles, ou sans réflexion, peuvent – si elles ont des compagnes intelligentes – être préparées à se trouver dans un état suffisant de pureté pour manger de l’oblation. Les filles d’Israélites se servent au lit de deux draps, l’un pour la femme, l’autre pour le mari; et les femmes prudentes se préparent un troisième drap en vue d’une purification préalable.", | |
"Si une impureté se trouve constatée sur le drap de l’homme, les deux époux sont déclarés impurs et soumis à l’obligation d’offrir un sacrifice expiatoire; si l’impureté est aussitôt, constatée sur le drap de la femme, ils sont également tous deux impurs et soumis à l’obligation d’offrir un sacrifice. Si le drap se trouve taché quelque temps après la cohabitation, ils sont par doute impurs, mais dispensés du sacrifice.", | |
"On appelle “quelque temps après” l’intervalle qui s’écoule depuis que la femme se lève du lit jusqu’à ce qu’elle se soit essuyée la face (inferiorem). Après ce délai, la tache constatée produit un effet rétroactif d’impureté pour 24 heures, mais elle ne contamine pas le mari; selon R. aqiba, le mari aussi devient alors impur. Les sages reconnaissent comme R. aqiba que si la femme voit une tache de sang elle contamine aussi le mari.", | |
"Toute femme est dans un présomption de pureté pour son mari, même s’il revient d’un long voyage. L’école de Shammaï, dit: il est bon d’avoir des témoins (draps) pour constater l’état de chaque cohabitation, à moins d’avoir des relations à la clarté d’une lampe: d’après l’école de Hillel, une seule constatation suffit pour toute la nuit.", | |
"Il y a dans les régions génito-urinaires de la femme un heder, chambre interne, un “prosodos”, une avant-cour (la vulve), et une aliyah, étage supérieur<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> L'utérus et le vagin, dit le Dr Rabbinowicz, qui suppose que l'auteur de la Mishna avait en vue des détails anatomiques.</i>. Le sang qui vient du heder est impur; le sang qui vient de l’aliyah est pur. Le sang qu’on trouve dans le prosodos est impur par doute (quoiqu’il ait pu venir de la vessie), car il est presque certain qu’il vient de source (de l’utérus).", | |
"Cinq sortes de sang sont impures pour la femme: celui qui est rouge, ou noir, ou a le brillant du safran, ou de la couleur de l’eau terreuse ou de vin coupé. Selon l’école de Shammaï, il en est de même du sang qui a la couleur du jus de fenouil, ou du jus de viande rôtie; l’école de Hillel déclare pure cette dernière sorte. Le sang de couleur jaune est déclaré pur selon Akabia b. Mahallel, et impur selon les autres sages. R. Meir dit: s’il ne suscite pas d’impureté à titre de tache, il la provoque comme liquide; selon R. Yossé, ce n’est tel à aucun titre.", | |
"On appelle rouge le sang semblable à celui qui surgit d’une blessure (ou d’une saignée); noir, s’il ressemble à de l’encre; s’il est de couleur plus foncée, le sang est impur; s’il est plus clair, il est pur. Parlant du safran, il s’agit de la feuille la plus claire qui soit. Par “l’eau terreuse”, on entend la terre qui descend de la vallée de Bet-Kerem, inondée d’eau. Enfin “le vin coupé” est celui de la plaine de Saron, composé de 2/3 d’eau et 1/3 de vin." | |
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"La femme qui met au monde un morceau de chair informe sera déclarée impure si cette chair est accompagnée de sang; à défaut de sang, la femme reste pure; selon R. Juda, elle est en tous cas impure.", | |
"La femme qui met au monde une sorte de pelure, ou de cheveux, ou de terre, ou de reptiles rouges, devra jeter cet objet à l’eau (tiède); si l’objet se dissout (est organique), elle sera impure. S'il ne se dissout pas, elle reste pure. La femme qui met au monde une sorte de poissons, ou de sauterelles, ou de reptiles, ou de vers, sera impure si la mise au monde est accompagnée de sang; sinon la femme reste pure. La femme qui met au monde une sorte de quadrupède, animal sauvage, ou oiseau, soit pur, soit impur, observera les jours de pureté selon le nombre exigible pour un mâle si c’est un mâle, ou autant de temps que pour une fille si c’est une fille; si le sexe n’est pas distinct, elle restera autant de temps qu’il faut pour une fille et pour un garçon (Lv 12, 2 &5). Tel est l’avis de R. Meir. Selon les autres docteurs, ce qui n’a pas forme humaine n’est pas un enfant.", | |
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"Celle qui met au monde un fœtus comme une sandale, ou une délivre, devra observer la double période de jours exigible pour un garçon et pour une fille. Si l’on trouve une délivre dans une maison, la maison entière sera impure de ce fait; non que la délivre soit un enfant, mais il n’y a pas d’enfant sans délivre. R. Simon dit: l’enfant a pu se dissoudre avant la sortie de la délivre.", | |
"Une femme qui met au monde un enfant sans sexe (ou organes bouchées), ou un androgyne, devra observer le nombre de jours exigible pour un garçon et pour une fille. Elle observera le même temps si elle met au monde un enfant bouché et un garçon, ou un androgyne et un garçon; mais si elle met au monde un enfant sans sexe et une fille, ou un androgyne et une fille, elle n’aura besoin d’observer que la période exigible pour une fille (assez longue pour englober le tout). Si le fœtus est sorti coupé ou renversé (présentation des pieds), il est considéré comme né s’il est sorti de plus de la moitié. Si le fœtus est sorti selon son habitude, il est considéré comme né aussitôt que la majeure partie de la tête est sortie; on entend par là le front sorti.", | |
"Pour le fœtus au sexe inconnu, la femme observe la période de jours pour garçon et fille; et lorsqu’on ignore même si c’était un enfant, elle observera en outre la période des menstrues.", | |
"Avant 40 jours, aucun fœtus n’est formé<sup class=\"footnote-marker\">1</sup><i class=\"footnote\"> Par suite, la femme n'a pas à s'en préoccuper.</i>; au commencement du 41e jour, le fœtus mâle ou femelle est déjà formé, et la femme qui met au monde à ce moment doit observer les 2 périodes pour garçon et fille, outre celle des menstrues. Selon R. Ismaël<sup class=\"footnote-marker\">2</sup><i class=\"footnote\"> En rapport avec la période biblique du (Lv 12, 4)-5. D'après la loi mosaïque concernant une gonorrhéenne ((Lv 15, 19)), il y a une distinction à faire entre le cas où l'écoulement est déterminé par l'accouchement ou non.</i>, un garçon est formé le 41e jour, et une fille le 81e." | |
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"Les Samaritaines sont impures comme menstruées dès le berceau, et les Samaritains propagent de l’impureté à la couche la plus basse autant qu’à la plus élevée, parce qu’ils cohabitent avec des menstruées, et leurs femmes se retirent pour tout sang vu (sans discerner lequel est impur). On n’est pas passible d’un sacrifice pour être entré au Temple couvert de leurs vêtements, et l’on ne brûle par l’oblation touchée par eux, car l’impureté dont ils sont toujours soupçonnés est douteuse.", | |
"Les Sadducéennes, qui se rattachent aux usages de leurs ancêtres, sont égales aux Samaritaines. Si clics se distinguent d’eux et observent formellement les usages des Israélites, on les considère do même.", | |
"Le sang vu par une païenne et l’écoulement sanguin pur d’une femme lépreuse restent purs, selon l‘école de Schammaï ; d'après l’écolo do Hillci, il équivaut à la salive de celle femme (est impur), ou à son urine. Le sang d'une accouchée qui n’a pas encore pris le bain de purification, selon l’école de Schammaï, équivaut à sa salive ou à son urine (impure) ; selon l'école de Hillel, il rend impur soit humide, soit sec. Ils reconnaissent tous que si la femme accoucho pendant qu’elle csL atteinte d’un flux de gonorrhée, elle rend impur ce qui est humide ou sec.", | |
"Si une femme a des pertes accompagnées de douleurs avant l’accouchement, et s’il y a rémission de ces douleurs pendant 24 heures entières avant l’accouchement, on doit admettre que la perle ne venait pas de l’accouchement, quoique la perte n'ait pas cessé; s’il n’y a pas de rémission de douleurs pendant 24 heures, les douleurs et la perte doivent être considérées comme déterminées par l'accouchement,", | |
"quand même elles auraient commencé 40 ou 50 jours avant l’accouchement ; c'est l'opinion de R. Meir. R. Juda dit qu'on ne peut attribuer à l’accouchement que les douleurs et la perto qui arrivent le 9° mois ; R. Yossé et R. Simon réduisent le terme à 2 semaines.", | |
"Si une femme a des douleurs avant que soit passé le 80\" jour après la naissance de sa fille, tout sang qu'elle verra sera pur jusqu'à la naissance d’un enfant. R. Eliézer le déclare impur. On objecta à R. Eliézer: si traitant avec sévérité le sang vu pendant le repos, l’on est moins sévère pour le sang vu durant les douleurs ; à plus forte raison on devra l’être si l’on est peu sévère pour le sang vu pendant le repos. C'est bien assez, répliqua-t-il, que ce qui est déduit d’une règle soit égal au principe. Or, on l’a allégé (déclaré pur) d’après l’impureté du flux, mais l’impureté par menstrues subsiste.", | |
"Pendant les onze jours d’intervalle entre une période et l’autre, la femme est dans un état présumé pur. Si elle a omis de s’examiner, soit par mégardc, soit par violence, ou volontairement, elle reste pure. Mais si le moment de ses époques arrive et quelle néglige de regarder, elle est supposée impure. R. Meir dit: si elle se trouvait dans une cachette lorsque arrive le moment de ses époques et que, par suite, elle n’ait pas pu s’examiner, elle reste pure, car la peur est une cause d’arrêt du sang. Pendant les 7 jours qu’observent le gonorrhéen ou la gonorrhéenne, ou pendant le moment que la femme attend d'un jour à l’autre, la présomption est qu’ils sont impurs." | |
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