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de la civilisation musulmane. Aussi, la richesse des villes musulmanes leur permet-elle de développer des aménagements perfectionnés, notamment en ce qui concerne la maitrise de l'eau - les villes musulmanes se caractérisent ainsi par la présence de nombreux bains publics et de splendides jardins et resplendissent d'un raffinement alors inconnu en occident.
Cette richesse se traduit également par un dynamisme intellectuel remarquable. Savants et érudits se font les héritiers de la Perse, de l'Inde et de l'Antiquité gréco-latine.
La civilisation musulmane doit également une partie de son dynamisme à la présence de nombreuses minorités juives et chrétiennes qui, contre le paiement d'un tribut, obtiennent un statut de protégé (dhimmi) et conservent la liberté de pratiquer leur religion.
c. Les divisions du monde musulman
Au xiie siècle, le monde musulman, immense territoire disparate, est fragmenté politiquement et religieusement.
Rencontres
Ces trois mondes ne sont, bien entendu, pas cloisonnés les uns des autres. Les contacts sont nombreux et ne se limitent pas à des relations conflictuelles : de multiples circulations commerciales, intellectuelles, culturelles animent la Médi | fr | histoire_français.md |
terranée médiévale. : de multiples circulations commerciales, intellectuelles, culturelles animent la Méditerranée médiévale. Marchands et savants de toutes les rives voyagent, se rencontrent, échangent dans tous les ports méditerranéens, Italiennes accaparant rapidement le commerce maritime et devenant les traits d'union entre les mondes. Aussi, les « zones contacts » ou « frontières » sont des carrefours qui profitent largement de la cohabitation de plusieurs cultures. C'est particulièrement le cas de la Sicile et de la péninsule Ibérique.
Cependant, les antagonismes sont toujours présents en toile de fond et la guerre, par les ruptures qu'elle impose, restent le moteur de cette histoire méditerranéenne, notamment à mesure que l'Occident s'éveille et que la chrétienté latine se fait conquérante.
Affrontements et échanges en Méditerranée (xi e-xiii e s.)
Les croisades et la Reconquista
a. La première croisade
Au xi e siècle, l'avancée des Turcs au Proche Orient, très fréquenté par les pèlerins d'Occident, déclenche la première croisade. Prêchée par le pape Urbain II lors du concile de Clermont en 1095, elle est un appel pour libérer les lieux saints, en particulier Jérusalem | fr | histoire_français.md |
et le tombeau du Christ, occupés depuis 1078.
Mais cette « croisade populaire » est anéantie par les Turcs en 1096.
Puis, une expédition militaire encadrée par de grands seigneurs féodaux, permet de prendre Jérusalem le 15 juillet 1099. Dans les années qui suivent, d'autres conquêtes en Syrie-Palestine permettent de mettre en place quatre États latins d'Orient : le royaume de Jérusalem, la principauté d'Antioche, les comtés d'Édesse et de Tripoli.
Insufflée par l'Église, menée à bien par les Seigneurs et les chevaliers, épaulée par les marines des cités italiennes, la croisade représente ainsi les énergies nouvelles qui animent le monde occidental.
b. Une rupture durable entre l'Orient et l'Occident
Mais l'irruption des chrétiens d'Occident au Proche-Orient est la source de multiples tensions.
Les musulmans réagissent dès le début du xii e siècle en multipliant les appels au djihad, la « guerre sainte » contre les infidèles
Dans la seconde moitié du xii e siècle, la lutte contre les chrétiens réunifie le monde musulman : le sultan Saladin parvient à réunir la Syrie et l'Égypte fatimide, où il impose le sunnisme, et, fort de cette position remporte en 1187 la bataille décisiv | fr | histoire_français.md |
e de Hattin, puis à reprend Jérusalem.
Une quatrième croisade est alors organisée pour soutenir des États latins déliquescents mais elle est détournée en 1204 par les Vénitiens sur Constantinople qui est prise et pillée.
Plus encore que le schisme de 1054, 1204 marque ainsi une rupture profonde dans les relations entre l'Orient et l'Occident qui se tournent définitivement le dos.
D'autres croisades (il y en a huit au total) sont organisées pour épauler, en vain, les États latins d'Orient qui disparaissent progressivement entre le xiii e et le xiv e siècle.
c. La Reconquista
Dans la péninsule Ibérique, la Reconquista amorcée dès le viii e est menée par les souverains de Castille et d'Aragon, les comtes de Barcelone mais également par des chevaliers venus de tout l'Occident appuyés par les moines de Cluny.
En 1212, la victoire chrétienne à la bataille de Las Navas de Tolosa entraîne la dislocation de l'Empire Almohade et la reconquête rapide d'une grande partie de la péninsule : à la fin du xiii e siècle, les musulmans d'Espagne sont acculés à la région de Grenade.
Le commerce méditerranéen aux mains des italiens
a. Anciennes relations, nouvelle domination
Les relations bell | fr | histoire_français.md |
iqueuses qui ensanglantent la Méditerranée n'ont en rien entravé le commerce. Le monde musulman anime un vaste réseau d'échanges entre l'est et l'ouest de la Méditerranée.
Le monde byzantin, lui, contrôle, jusqu'en 1204, le passage entre la Méditerranée et la mer Noire.
La grande nouveauté des xi e et xii e siècles est la place croissante des Occidentaux dans les échanges méditerranéens et notamment des Italiens qui dominent rapidement le commerce maritime.
Dans ce commerce, les marchands italiens, par leur position d'intermédiaire idéale entre les foires de Champagne et la Méditerranée ainsi qu'entre les bassins oriental et occidental de la mer, jouent un grand rôle et déjà ancien, à l'exemple d'Amalfi qui depuis le x e siècle s'affirme dans les échanges avec l'Orient.
b. Le triomphe du commerce italien
Dès 1082, Venise - qui vient alors de gagner son indépendance de Byzance - obtient des privilèges considérables dans l'Empire byzantin, et particulièrement à Constantinople, où un quartier de la ville leur est attribué. Les villes marchandes italiennes acquièrent bientôt les mêmes avantages : en 1111 pour les Pisans, en 1160 pour les Génois.
Parce qu'ils transportent les croi | fr | histoire_français.md |
sés vers la Terre sainte, ils reçoivent des quartiers réservés dans les ports des États latins et ne paient pas de taxes douanières.
Ainsi, les croisades permettent aux marchands italiens de contrôler l'ensemble de la Méditerranée.
Parallèlement, les villes marchandes italiennes s'équipent de flottes de guerre, et deviennent expansionnistes.
Au xiii e siècle l'échelle d'action des Italiens s'étend encore : les nouveaux comptoirs de la mer Noire, ouverte après la prise de Constantinople en 1204, leur ouvre les portes de l'Asie que parcourt alors le Vénitien Marco Polo.
c. De multiples innovations
À la faveur de l'hégémonie qu'ils exercent sur le commerce méditerranéen, les marchands italiens réalisent d'importants progrès en matière de navigation et de commerce (la galère, la nef, l'astrolabe, les premières boussoles, le portulan).
De plus, pour faire face aux lourds investissements que nécessite le grand commerce méditerranéen, les négociants italiens se réunissent dans des sociétés commerciales fondées par contrat. À Venise, des contrats de commenda ou de colleganza associent le capital d'un marchand sédentaire et d'un marchand itinérant avec partage des bénéfices.
Les gran | fr | histoire_français.md |
des cités marchandes italiennes sont les principales bénéficiaires du développement du commerce méditerranéen qui renforce aussi l'essor de l'Occident.
Des contacts culturels limités
a. La Sicile normande, la synthèse des mondes
Après avoir été byzantine puis musulmane, la Sicile, conquise par les Normands à la fin du xi e siècle, devient le carrefour des civilisations méditerranéennes. Installés à Palerme, les rois normands Roger II (1130-1154), Guillaume Ier (1154-1166) et Guillaume II (1166-1189) maintiennent l'appareil administratif en place au moment de la conquête. Les minorités musulmane, orthodoxe ou juive bénéficient d'une large tolérance et peuvent participer à l'administration du royaume. Passeurs éclairés des savoirs, les rois normands font traduire des uvres de l'Antiquité et de la civilisation musulmane.
Plan de Tolède au xii e s.
b. Cohabitation dans l'Espagne de la reconquista
L'Espagne musulmane est une terre de tolérance pour les minorités juives et chrétiennes.
Les musulmans qui vivent sous domination chrétienne, appelés mudéjars, conservent leurs biens, les mosquées sont préservées et l'islam peut être librement pratiquée.
La ville de Tolède illustre par | fr | histoire_français.md |
faitement cette conviviencia (« cohabitation ») et, au xii e siècle, la ville devient un centre de traduction majeur.
c. Autres rives, autres réalités
La Sicile et l'Espagne constituent cependant des exceptions notables. Sur les autres rivages de la Méditerranée, chrétiens et musulmans se considèrent comme des infidèles à convertir ou à éliminer. Notons enfin l'asymétrie des échanges entre l'Occident et l'Orient. Philosophie, mathématiques, médecine : les arabes et autres peuples d'Orient, passeurs et incubateurs de culture, ont permis à l'Occident une véritable renaissance intellectuelle au xii e siècle qui se concrétise par le développement des universités, notamment dans les zones de contacts (Salamanque par exemple en Espagne). Mais de leurs contacts avec les Occidentaux - contacts dans ce sens surtout belliqueux - les Musulmans et les Byzantins ne retirent que peu de bénéfices.
Glossaire
Acropole : Partie haute et souvent fortifiée d'une cité grecque qui contient également les principaux temples.
Aéropage : Colline d'Athènes dédiée à Arès, le dieu de la guerre, et nom du plus ancien tribunal qui y siège. Formé par les anciens archontes, il perd progressivement à partir du | fr | histoire_français.md |
vi e siècle de son pouvoir judiciaire pour devenir un vénérable institution, un conseil de sages.
Archonte : Dirigeant politique.
Archonte : Titre de certains magistrats dans diverses cités grecques anciennes. À Athènes, les archontes sont les dirigeants politiques de la Cité.
Ban : Pouvoir de commandement et de jugement du seigneur
Boulé : Organe législatif dédié à l'élaboration des lois formé par 500 membres, 50 par tribus, tirés au sort.
Croisade : Nom donné aux expéditions militaires entreprises du xi e au xiii e s. par les chrétiens d'Occident à l'instigation de la papauté qui leur fixa pour but la délivrance des Lieux saints occupés par les musulmans.
Crucifixion : Supplice du Christ sur la croix.
Démagogie : Action de flatter les aspirations à la facilité et les passions des masses populaires pour obtenir ou conserver le pouvoir ou pour accroître sa popularité.
Démocratie : Régime politique dans lequel les citoyens ont le pouvoir.
Doge : Premier magistrat de la République de Venise, généralement issu des grandes familles patriciennes, élu à vie par les membres du Grand Conseil. Il décide la guerre et la paix, commande les armées, nommer les fonctionnaires civiles e | fr | histoire_français.md |
t ecclésiastiques, préside le sénat.
Dogme : Point fondamental et considéré comme incontestable d'une doctrine religieuse ou philosophique, l'ensemble de ces points constituant une doctrine.
Ecclésia : Assemblée réunissant l'ensemble des citoyens (jusqu'à 6000 en même temps) réunis sur la colline de la Pnyx afin de discuter et de voter les lois.
Féodalité : Régime politique et social en vigueur au Moyen Âge caractérisé par l'existence de fiefs et de seigneurs.
Fondouk : Dans les pays arabes, entrepôt et hôtellerie de marchands (caravansérails) réservés aux commerçants étrangers.
Grand conseil : Organe politique le plus important de la République, dont les membres, issus des grandes familles patriciennes, élisent le doge et disposent de la souveraineté politique sur toutes les questions.
Guerre du Péloponnèse : Guerre qui oppose Athènes et Sparte ainsi que leurs alliés respectifs de 431 à 404 av. J.-C. et qui se solde par la défaite d'Athènes.
Guerre médique : Guerre qui oppose à deux reprises, en 490 et 480 av. J.-C., l'Empire perse aux cités grecques unies, Athènes jouant à chaque fois un rôle décisif dans la victoire des Grecs. Si les Perses ne menacent plus le monde grec | fr | histoire_français.md |
après 480 av. J.-C., la paix n'est signée qu'en 449 av. J.-C.
Isonomie : le fait d'être soumis à la même loi, c'est-à-dire l'égalité de droits politiques des citoyens.
Lagune : Étendue d'eau séparée de la terre par un cordon littoral.
Ligue de Délos : Association de cités de la mer Égée commandée par Athènes et formée dans le but de préparer leur défense contre la menace perse.
Métropolitain : Titre attribué à l'archevêque placé à la tête d'une province ecclésiastique et ayant autorité sur d'autres diocèses.
Municipe : Cité italienne conquise par Rome, mais qui a conservé son autonomie municipale tout en participant plus ou moins aux droits et devoirs de la cité romaine.
Nicolaïsme : Pratiques de ceux qui, aux x e et xi e s., n'admettaient pas le célibat ecclésiastique.
Oligarchie : Système politique dans lequel le pouvoir appartient à un petit nombre d'individus constituant soit l'élite intellectuelle (aristocratie), soit la minorité possédante (ploutocratie).
Ostracisme : bannissement d'un citoyen jugé dangereux pour la cité ou ses institutions pour une durée de 10 ans, durant lesquels le citoyen perd tous ses droits mais pas ses biens.
Ostracisme : Procédure lancée par | fr | histoire_français.md |
l'Ecclésia afin de bannir, pour une dizaine d'année, une personne jugée dangereuse pour la cité.
Patricien : Personne appartenant à une classe sociale aisée et privilégiée.
Pèlerinage : Voyage fait par dévotion à un lieu consacré.
Ploutocratie : système de gouvernement où la richesse constitue la base principale du pouvoir politique
Reconquista : Terme utilisé par les historiens pour désigner la reconquête de l'Espagne par les chrétiens sur les musulmans au cours du Moyen Âge.
République : Mode de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercée par des personnes élues
Sabbat : Jour de repos hebdomadaire consacré à Dieu, dont la loi mosaïque (de Moïse) fait une stricte obligation.
Simonie : Trafic des choses saintes ; vente ou achat de biens spirituels, de charges ecclésiastiques.
Stratège : Principal magistrat athénien chargé de la conduite de l'armée et de la diplomatie.
Syncisme : Réunion de plusieurs villages en une cité
Thalassocratie : État dont la puissance réside dans la suprématie qu'il possède sur les mers.
Savoirs et savoir-faire
séquence 4 - territoires, populations et développement : quels défis ?
Chapitre 1 : Des trajectoires démographiques différenciées : | fr | histoire_français.md |
le défi du nombre et du vieillissement
En 2018, la Terre compte plus de 7,6 milliards d'habitants. Cependant, la planète est inégalement peuplée. En effet, près de 72 % de la population mondiale est concentrée sur 12 % de la surface des continents. Une dizaine de foyers de peuplement rassemblent la plus grande partie de la population mondiale. Ces foyers sont séparés par de vastes étendues vides ou comptant de très faibles densités de population.
Les habitants de la Terre privilégient les plaines et les basses vallées, les façades maritimes et les littoraux. Près de la moitié de la population mondiale est désormais urbaine. L'urbanisation croissante se traduit par des mutations importantes des paysages, et par l'étalement des villes. Les grands foyers de peuplement échappent aux principales contraintes climatiques ou du relief, bénéficient certes de conditions naturelles favorables, mais aussi de processus cumulatifs qui expliquent de fortes différences de densités parmi des milieux physiques équivalents : l'histoire du peuplement, les caractéristiques démographiques des populations, leurs migrations, les mutations économiques et les niveaux de développement des États. Les espac | fr | histoire_français.md |
es qualifiés de « déserts humains » ne le sont que relativement : l'homme parcourt ces espaces et s'y implante parfois ponctuellement (présence de sociétés traditionnelles adaptées à leur milieu de vie, fronts pionniers, bases militaires, scientifiques et météorologiques). Il n'existe plus de zones qui échappent à l'influence humaine, tous les milieux sont anthropisés.
Inégalement répartie, la population mondiale continue d'augmenter. Le nombre d'habitants sur la Terre pourrait atteindre 10 milliards vers 2100. C'est en Afrique que l'augmentation sera la plus forte, grâce aux nombreuses naissances et à la diminution de la mortalité. La population africaine, qui habite de plus en plus dans des villes, sera aussi la plus jeune du monde. Plus généralement, l'augmentation de la population urbaine se poursuit à un rythme élevé, notamment en Asie et en Afrique, tandis que les pays les plus développés sont confrontés à un autre défi, celui du vieillissement de la population.
Problématique
Quels sont les défis auxquels sont confrontés les pays concernés par le vieillissement de leur population ? Quels sont les défis de ceux qui doivent gérer l'augmentation rapide du nombre de leurs habi | fr | histoire_français.md |
tants ?
Un peuplement inégal de la Terre : des évolutions démographiques différenciées
L'inégal peuplement de la Terre
La répartition de la population mondiale
Les contraintes physiques ont un impact sur la localisation des populations.
Ces contraintes naturelles, mais aussi la faiblesse des ressources dans ces mêmes espaces, sont de véritables obstacles à l'implantation humaine, ou du moins engendrent une difficulté considérable à l'installation.
Les facteurs physiques ne suffisent pas à expliquer les inégalités de peuplement. Il faut aussi évoquer les facteurs humains : de fait, l'essor des activités économiques a joué un rôle très important. Plus généralement, les régions les plus fertiles connaissent de fortes densités de population.
De plus, le développement économique de ces espaces fortement peuplés, par le biais de la métropolisation et de la mise en réseau des territoires, va entraîner une augmentation des migrations, et donc des densités.
Les évolutions démographiques dans le monde
Évolution de la population mondiale par État depuis 2000
Évolution de la natalité et de la mortalité
Cette répartition de la population a donc évolué avec le temps. Deux phénomènes o | fr | histoire_français.md |
nt été principalement à l'origine de la densification du peuplement dans certaines régions :
-
La croissance démographique, qui est très contrastée à l'échelle de la planète.
En effet, pour plus de la moitié de l'humanité les taux de fécondité sont inférieurs à 2,1 enfants par femme, soit juste le taux nécessaire pour le remplacement des générations.
-
Les mouvements migratoires ont par le passé eu un impact considérable sur la répartition du peuplement de la planète.
La transition démographique désigne le passage d'un régime traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s'équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s'équilibrent également (définition de l'INED, Institut National des Études Démographiques). Pendant la transition entre les deux régimes, la natalité diminue moins vite que la mortalité, ce qui provoque un fort accroissement naturel (différence entre les naissances et les décès) de la population. Ce phénomène a débuté dans les pays d'Europe occidentale à partir de la fin du xviii e siècle, puis sur l'ensemble des autres pays au cours des siècles suivants, au fur et à mesure de leur développement.
Les pays du | fr | histoire_français.md |
Nord, les plus développés sont entrés dans la phase de post-transition démographique, qui se caractérise par des taux de natalité et de mortalité faibles, une fécondité réduite. L'accroissement naturel y est faible, parfois négatif du fait du trop faible nombre de naissances, ce qui entraîne une faible augmentation de la population, parfois une diminution, avec comme corollaire principal le vieillissement de la population.
Ce sont ces constats qui permettent d'établir des projections de l'évolution de la population mondiales dans les décennies à venir. La plupart des études démographiques prédisent ainsi que la population de la planète devrait atteindre 8 milliards d'habitants en 2025, 9 milliards vers 2050, puis se stabiliser autour de 10 milliards vers 2100.
Quels sont les défis du vieillissement ?
Les défis du vieillissement en Europe
L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
Source : ec.europa.eu/
L'évolution de la structure par âge dans les pays de l'Union européenne 2017-2080
Structure de la population, par grande tranche d'âge, UE-28, 2017-2080 (en % de la population t | fr | histoire_français.md |
otale)
Le vieillissement caractérise la démographie européenne depuis longtemps et fait de la population de notre continent l'une des plus âgées de la planète.
Un autre aspect du vieillissement démographique réside dans le vieillissement progressif de la population âgée elle-même, l'importance relative des personnes très âgées progressant à un rythme plus rapide que n'importe quel autre groupe.
Les enjeux du vieillissement sont multiples. Il y a celui de la prise en charge de la dépendance d'une population de plus en plus âgée. Se pose aussi la question du retour à la hausse de la fécondité, qui nécessiterait des politiques natalistes permettant d'améliorer les conditions de vie des jeunes couples et celles des femmes soucieuses de ne plus sacrifier leur vie professionnelle au profit de leur vie familiale. Sur le plan économique, le vieillissement de la population confronte également les pays européens à la question de l'âge de départ à la retraite.
Un phénomène qui s'accélère à l'échelle mondiale
Le vieillissement de la population mondiale s'accélère à un rythme sans précédent, avec une espérance de vie à la naissance qui devrait augmenter de près de huit ans pour passer de 6 | fr | histoire_français.md |
8,6 ans aujourd'hui à 76,2 ans en 2050.
Un vieillissement qui devrait s'accélérer
La part des 60 ans et plus dans la population en 2014
La part des 60 ans et plus dans la population en 2050
Quels sont les défis du nombre ?
Les défis du nombre en Afrique
L'Afrique connaît une forte augmentation de sa population, qui va se poursuivre dans les prochaines décennies, grâce aux nombreuses naissances et à la diminution de la mortalité. La population africaine, qui habite de plus en plus dans des villes, est aussi la plus jeune du monde.
L'évolution démographique par continent 2017-2100
Les défis du nombre dans les villes des pays en développement
En 2008, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, plus de la moitié de la population vivait en milieu urbain.
On assiste aujourd'hui à une véritable explosion urbaine. Les villes des pays en développement semblent cristalliser les déséquilibres économiques, sociaux et environnementaux. La majorité des villes multimillionnaires se trouvent désormais dans les pays en développement. Ces mégapoles sont marquées par une forte ségrégation socio-spatiale.
La multiplication des bidonvilles et des habitations précaires, où l'on voit | fr | histoire_français.md |
des populations survivre dans des conditions extrêmement difficiles, symbolise la précarité de l'urbanisation des pays en développement.
Conclusion
La croissance démographique mondiale et les défis qu'elle génère sont au cur de multiples débats. Débats qui opposent pour l'essentiel les tenants d'un discours alarmiste qui s'inquiète notamment d'un nombre d'habitants trop élevé par rapport aux ressources de la planète, à ceux qui réfutent ces analyses, les considérant comme très exagérées.
Les thèses alarmistes s'inscrivent dans la continuité de la théorie développée par Thomas Malthus, pasteur anglais qui affirmait au début du xix e siècle que la croissance de la population devait être restreinte pour garantir la disponibilité alimentaire pour les habitants de la planète. Les scientifiques et les intellectuels qui s'inspirent de cette pensée réaffirment que la croissance démographique actuelle menace la biodiversité et les ressources naturelles, jugées comme insuffisantes, contribue au changement climatique et aux conflits politiques alors que la limitation du nombre d'habitants faciliterait le partage des terres et des ressources.
Les adversaires de cette théorie réfutent nota | fr | histoire_français.md |
mment le déterminisme démographique. Ils rappellent que les défis sont davantage ceux du niveau de développement, de la production de richesses, de l'évolution des modes de consommation et de production, des innovations technologiques. Ils rappellent par exemple que la question de la malnutrition n'est pas liée à un manque de ressources mais à une inégalité de leur répartition. Ils précisent également que le nombre d'habitants n'explique pas de façon absolu le changement climatique, car les perturbations atmosphériques sont d'abord liées à un mode de vie.
Chapitre 2 : Développement et inégalités
Les pays riches et les pays pauvres ont longtemps été comparés selon leur PIB, qui mesure leur production totale de biens et de services. Mais si le PIB est une mesure globale de la santé économique d'un pays, il ne rend pas compte du niveau de développement, c'est-à-dire des conditions de vie de la population, des inégalités de revenus, qui peuvent n'augmenter que pour une minorité, des progrès dans l'accès à la santé, du niveau de scolarisation des enfants. L'indicateur de développement humain (IDH), calculé par l'ONU sur une période de deux ans, est l'indicateur du niveau de développem | fr | histoire_français.md |
ent d'un pays. Il est calculé à partir de trois critères : le PIB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et l'accès à l'éducation (mesuré par le taux de scolarisation dans le primaire, le secondaire et le supérieur et par le taux d'alphabétisation des adultes, c'est-à-dire le pourcentage de personnes âgés de 15 ans et plus sachant écrire et comprendre un texte simple et cours traitant de la vie quotidienne). L'IDH mesure ainsi non seulement les progrès économiques d'un pays mais aussi l'amélioration des conditions de vie des populations.
Les « pays pauvres » ont longtemps étaient qualifiés de « pays sous-développés ». La notion de « sous-développement » concernerait les pays dans lesquels les besoins de la population ne sont pas satisfaits : la difficulté est alors de définir quels sont les besoins qui doivent être satisfaits. Il en existe certains universels qui peuvent être retenus : assurer sa survie par un accès suffisant à l'eau et à la nourriture, se reproduire, avoir accès aux soins sont des besoins vitaux, au même titre que la maîtrise de la lecture ou de l'écriture sont des droits absolus. Certains critères sont par contre davantage culturels : le sentiment qu'un | fr | histoire_français.md |
e population bénéficie de conditions de vie optimum est variable selon le mode de vie des individus, dont les besoins ne s'inscrivent pas dans un standard universel.
Le niveau de développement des pays amène à distinguer désormais quatre catégories selon que leur IDH est « faible », « moyen », « élevé » ou « très élevé ». Traditionnellement, le monde était divisé entre les pays « du Nord » et les pays « du Sud », du fait qu'au sud de l'équateur se trouvait la majorité des pays pauvres, les pays riches étant surtout au nord. Ce découpage du monde entre « Nord » et « Sud » demeure, mais s'est complexifié, de telle sorte que l'on peut dorénavant évoquer « des Nords » et « des Suds ». Le « Nord » n'est en effet pas un ensemble homogène : la richesse et les pouvoirs de décisions sont concentrés dans les pays de la Triade, formée des États-Unis et du Canada, du Japon et de l'Union Européenne, mais des pays européens ont des PIB très bas. Au « Suds », les situations sont également très diverses : les pays émergents constituent de nouveaux foyers de richesse, qui offrent parfois des conditions de vie satisfaisantes à leurs habitants, tandis que d'autres parmi lesquels les PMA (pays les mo | fr | histoire_français.md |
ins avancés) subissent toujours une extrême pauvreté.
Problématique
Quelles sont les inégalités de développement dans le monde ? Quelles sont les trajectoires de développement économique qui expliquent ces différences entre États ? Quelles sont celles qu'empruntent les pays en difficultés pour tenter d'y remédier ?
Quelles sont les inégalités de développement dans le monde ?
Des IDH très variables
Les inégalités de développement dans le monde (IDH 2016)
Source : Banque mondiale
Les inégalités de l'espérance de vie dans le monde (2016)
Source : Banque mondiale
L'alphabétisation des adultes dans le monde (2015)
Source : Banque mondiale
Le Revenu National Brut par habitant (2015)
Source : Banque mondiale Les inégalités de richesse entre les pays
Plusieurs indicateurs permettent de mesurer le niveau de richesse des pays : le PIB des pays, c'est-à-dire les richesses produites, mais il ne rend pas compte des inégalités sociales et spatiales au sein des États ; Le RNB/habitant, une moyenne qui permet de mieux mesurer le pouvoir d'achat des habitants de la planète : la moyenne produite par un pays est divisée par le nombre d'habitants.
Les inégalités de l'espérance de dans | fr | histoire_français.md |
le monde
Dans les pays d'Asie et surtout d'Afrique qui ont un faible IDH, l'espérance de vie à la naissance est réduite.
Ce constat alarmant est lié à des problèmes de sous-nutrition ou de malnutrition, au manque d'eau potable, à la diffusion plus rapide des épidémies, au manque de médecins ou de médicaments. Dans les pays peu développés qui manquent d'eau, la concurrence est forte entre l'agriculture irriguée et la consommation urbaine qui augmente rapidement car de plus en plus de personnes s'installent dans les villes.
Les inégalités de la scolarisation dans le monde
Dans les pays les moins développés, de plus en plus d'enfants vont à l'école primaire, mais 61 millions en sont toujours exclus, selon un rapport de l'UNESCO (2016), dont plus de 32 millions en Afrique Subsaharienne. Les filles constituent la majorité de ces enfants, même si de nombreux pays ont fait des progrès.
Une intégration différenciée à la mondialisation
La Mondialisation se caractérise par une intensification des flux de marchandises, des capitaux, des migrations de population à l'échelle mondiale. Cette mise en relations des États peut permettre des accords et partenariats, créer des liens de solidar | fr | histoire_français.md |
ité, mais elle contribue également au renforcement de la hiérarchisation des territoires. Certains de ces territoires concentrent les pouvoirs qui leur permettent de dominer les échanges, d'autres constituent des périphéries dont le dynamisme et le niveau d'intégration présentent d'importantes disparités.
a. Les pays de la Triade dominent
L'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie du Sud-Est sont les trois territoires qui constituent la Triade et s'affirment comme les principales aires de puissances et les centres d'impulsion du monde.
Les principaux centres d'impulsion du monde
b. L'affirmation des puissances émergentes
Les pays émergents sont d'anciens « pays en développement » qui bénéficient d'une augmentation rapide de leur Produit National Brut, permise par la modernisation de leur économie.
Les pays émergents ont une économie très ouverte sur le monde. Des entreprises transnationales des pays riches y créent des usines pour bénéficier d'une main d'uvre bon marché. Les produits fabriqués sont ensuite exportés dans le monde entier. Certaines entreprises des pays émergents investissent aussi dans le monde et parviennent à conquérir des marchés face à la concurrence des sociét | fr | histoire_français.md |
és américaines, japonaises ou européennes.
Les principales puissances émergentes
Les progrès économiques s'accompagnent de la création d'une classe moyenne qui voit ses conditions de vie s'améliorer et constitue une nouvelle société de consommation. Pourtant, des millions de personnes ne bénéficient pas des progrès économiques et vivent encore avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté.
c. Les PMA sont les pays dont le niveau de développement est le plus faible
La majorité des pays africains, en particulier ceux de la zone subsaharienne ont un IDH encore faible. Ces pays produisent des richesses limitées et leur population souffrent d'une espérance de vie réduite, d'un niveau de scolarisation le plus souvent insuffisant, de difficultés d'accès à l'eau potable, aux services de santé.
Des trajectoires de développement économique différenciées
Des choix de politique économique différents
La mondialisation de l'économie qui s'opère alors se fait par la libéralisation des échanges. Cette dernière a pour conséquence de renforcer la domination des pays les plus développés, au détriment des pays en développement. Ces pays sont nombreux à prendre part à cette libération des éch | fr | histoire_français.md |
anges à partir des années 1980-1990, en particulier suite à la création de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC, créée en 1995), dont le but est de favoriser la coopération internationale et la libéralisation des échanges dans le monde.
a. Le commerce mondial dominé par les aires de puissances est fondé sur le libre-échange et l'économie de marché
Les nouveaux pays issus de la décolonisation ont adopté deux modèles différents de développement Ces États, devenus indépendants dans les années 1950-1970, partent avec un lourd retard de développement.
Deux modèles de développement sont dès lors adoptés par les gouvernements de ces nouveaux États. Le premier modèle est celui du capitalisme, tourné vers les exportations
Le second modèle est dit socialiste. Il consiste en la propriété collective des moyens de production et le dirigisme économique de l'État, sans ouverture au commerce mondial.
Quels que soient les choix opérés, on observe des difficultés communes à de nombreux pays comme le surendettement, le manque de production.
b. Les FTN des pays les plus puissants sont les acteurs dominants du libre-échange
L'implantation des 100 premières firmes transnationales
Les firmes | fr | histoire_français.md |
transnationales désignent des entités présentes dans plusieurs pays et dégageant un chiffre d'affaires d'au moins 500 millions de dollars.
Elles réalisent en 2015 le tiers du commerce mondial d'exportation et emploient plus de 80 millions de salariés. Leurs investissements directs à l'étranger sont passés de 6 % à plus de 20 % du PIB mondial entre 1980 et 2015. Leur poids économique, financier, industriel et technologique repose sur deux piliers. D'une part, le faible coût des transports et le développement des technologies de la communication permettent aux transnationales de choisir des sous-traitants dans le monde entier. D'autre part, un pouvoir d'influence accru, auprès de leurs gouvernements respectifs et des organismes économiques internationaux, qui leur permet de faire fructifier leurs intérêts.
La division internationale du travail cristallise les inégalités
L'IPod, une production inscrite dans le processus de Division International du Travail
Les politiques de développement durable doivent permettre de réduire les inégalités
Conclusion
La majorité des échanges mondiaux ont lieu entre les trois pôles de la Triade : les États-Unis et le Canada, l'Union européenne, l' | fr | histoire_français.md |
Asie orientale avec le Japon, Singapour, Hong-Kong, Taiwan, et la Corée du Sud. Ces pays sont désormais rejoints par des puissances émergentes qui bénéficient d'une augmentation rapide de leur Produit National Brut, permise par la modernisation de leur économie. La Chine, l'Inde le Brésil compte parmi les fleurons de ces pays émergents, dont l'IDH progresse régulièrement, bien que les inégalités de conditions de vie de leurs habitants demeurent importantes. La majorité des pays africains, en particulier ceux de la zone subsaharienne ont à l'inverse un IDH encore faible. Ces pays produisent des richesses limitées et leurs populations souffrent d'une espérance de vie réduite, d'un niveau de scolarisation insuffisant, de crises alimentaires, de difficultés d'accès à l'eau potable, aux services de santé. Leur vulnérabilité aux aléas climatiques est élevée.
La mondialisation de l'économie qui s'opère dans la seconde moitié du xx e siècle avec comme fondement la libéralisation des échanges n'a pas permis de réguler ces contrastes. Elle a souvent contribué au renforcement de la domination des pays les plus développés, au détriment des pays en développement. Ces derniers ont certes tenté | fr | histoire_français.md |
de s'intégrer à la mondialisation, mais ont ainsi le plus souvent subi un accroissement de leur dépendance vis-à-vis des principales aires de puissance, en particulier du fait de la Division Internationale du Travail.
Face à ce constat, les Nations Unies ont élaboré dès 2000 un programme de développement pour le Millénaire, qui devait permettre d'améliorer le niveau de développement des plus démunis. En 2015, de nouveaux objectifs sont définis dans la perspective de 2030 dans le cadre du programme pour un développement durable. Les ambitions sont non seulement d'améliorer les conditions de vie des plus démunis, mais aussi d'encourager les pays à adopter des modèles de développement plus soucieux de la préservation de l'environnement et de la nécessité de lutter contre les risques du réchauffement climatique.
Chapitre 3 : La France : dynamiques démographiques, inégalités socio-économiques
Au 1er janvier 2019, le nombre de personnes habitant en France s'élève à 67 993 000, dont 2 181 000 dans les Départements et Régions d'Outre-mer. La France est le deuxième pays le plus peuplé de l'Union européenne, derrière l'Allemagne (81.2 millions d'habitants), le troisième en Europe si l'on | fr | histoire_français.md |
y intègre la Russie (146,3 millions d'habitants). La France se caractérise encore en Europe par une densité proche de la moyenne européenne. La densité moyenne est d'environ 115 habitants au km². Cette densité est néanmoins peu élevée comparée à celle d'autres États européens tels les Pays-Bas (400 hab. /km²), le Royaume-Uni (245 hab. /km²) ou l'Allemagne (230 hab. /km²).
Le peuplement du territoire national présente de forts contrastes : 75 % de la population française se concentrent sur 20 % du territoire, tandis que certains départements ont une densité moyenne inférieure à 30 habitants au km. Cette répartition de la population est en perpétuelle mutation, avec de nouvelles dynamiques, tant démographiques (la natalité, la mortalité, la fécondité varient selon les régions) que spatiales (la mobilité des habitants s'est accrue).
Ces contrastes de répartition de la population et de dynamiques démographiques ont des explications liées à des facteurs non seulement physiques (contraintes imposées par le climat ou le relief), mais aussi historiques, économiques. On observe ainsi que les espaces les plus peuplés ou ceux qui attirent de nouveaux habitants sont aussi les plus dynamiques | fr | histoire_français.md |
en termes de création de richesses, d'emplois.
Ce chapitre sera donc d'abord consacré à l'étude de la répartition des populations sur le territoire national, dont nous analyserons les contrastes à plusieurs échelles, puis les dynamiques actuelles, que nous appréhenderons par l'analyse des bilans démographiques et des mobilités de la population. Nous étudierons ensuite les contrastes de dynamisme économique sur le territoire national, contrastes que les politiques d'aménagement françaises et européennes tentent de réduire.
Problématique
Quels sont les traits majeurs et les dynamiques spatiales du peuplement de la France ?
Quels sont les espaces les plus dynamiques pour le développement d'activités et d'emplois ?
Quelles sont les dynamiques démographiques en France ?
Le territoire est marqué par la diversité du peuplement
a.
Des « vides » et des « pleins »
Les densités de peuplement dans les 13 régions métropolitaines
L'Île-de-France est la région la plus densément peuplée (1 français sur 5), loin devant les douze autres régions métropolitaines.
b. La population est fortement urbanisée
Les 7 aires urbaines les plus peuplées sont Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux | fr | histoire_français.md |
, Lille, Nice. Elles se situent le long des littoraux ou des vallées fluviales, tandis que les autres aires urbaines se répartissent sur l'ensemble du territoire.
Les 10 aires urbaines les plus peuplées du territoire et l'évolution de leur population 2000-2015 (Insee 2018)
c. Les espaces ruraux redeviennent cependant plus attractifs.
d. Le peuplement est lié à de multiples facteurs
Le réseau de transports en France © LBonnet
-Les contraintes et ressources liees au relief sur le territoire
e Principalesagglomerations -Les espaces productifs dynamiques carte synthese
Des espaces productifs au dynamisme inegal
Des axes de transport qui participent a la hierarchisation du territoire
Principaux axes de transport ---Axes secondaires ------Ouverture sur !'Europe -La metropolisation du territoire
Les métropoles sont les villes qui concentrent les habitants et des activités diversifiée : la croissance démographique y est inséparable de la concentration sans cesse accrue des emplois et des productions de richesses.
La France est confrontée au vieillissement de la population
a. Une population qui augmente moins vite avec le solde naturel
L'augmentation de la population française | fr | histoire_français.md |
est principalement due au solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès. Depuis 2006, ce solde naturel tend à baisser légèrement chaque année, plus fortement en 2017, en raison d'un plus grand nombre de décès et d'un recul plus net des naissances.
La France reste néanmoins le pays de l'UE dont la fécondité est la plus élevée.
Mais le vieillissement de la population française se poursuit : au 1er janvier 2018, les personnes de 65 ans ou plus représentent 19,6 % de la population contre 15,5 % de la population en 1997. Les régions du Nord et de l'Est ont une population plus jeune, par conséquent avec une fécondité plus forte.
b. Une population qui vieillit
Le vieillissement de la population a deux causes principales : d'une part, l'allongement de la durée de vie, qui augmente le nombre des personnes âgées, et, d'autre part, la faible natalité, qui a fait diminuer la part des jeunes.
Le territoire est marqué par la diversité des soldes migratoires
a. La mobilité des habitants s'accroit
Cette mobilité est constatée à toutes les échelles : interrégionales, au sein des régions, entre les aires urbaines, au sein même des aires urbaines.
Les populations les p | fr | histoire_français.md |
lus mobiles sont les cadres et les professions libérales, à l'inverse des exploitants agricoles, des artisans, des commerçants et des chefs d'entreprise.
Les populations qui réalisent ces déplacements sont à la recherche d'un emploi ou d'un lieu pour vivre leur retraite ; elles privilégient autant que possible les régions ensoleillées (héliotropisme), qui favorise les régions côtières du Sud et de l'Ouest (littoralisation), également favorisées par le dynamisme économique (industrialisation de ces littoraux, qui profitent également du commerce maritime, de l'essor du tourisme).
Les migrations intrarégionales sont les plus fréquentes. Les trois quarts des déménagements le sont pour des raisons liées au logement : accès à la propriété, recherche d'un logement plus récent, plus spacieux b. Des regions perdent des habitants, d'autres Les accueillent -Le solde migratoire des regions franc;:aise
c. Des mobilités se multiplient à plus grande échelle, entre les aires urbaines et au sein des aires urbaines
Les espaces périurbains, d'abord territoires à vocation uniquement résidentielle, sont désormais le cadre de développement de zones d'activités qui occupent de vastes espaces, jusqu'a | fr | histoire_français.md |
lors laissés libres au milieu des zones résidentielles, souvent à proximité des grands axes routiers ou autoroutiers. Les zones commerciales autour des hypermarchés sont ainsi devenues de nouveaux pôles pour les habitants de toute l'aire urbaine.
La multiplication de ces aménagements a pour corollaire la diversification des déplacements quotidiens des périurbains, devenus multidirectionnels.
Ces déplacements se font de plus en plus par un réseau d'autoroutes et de voies rapides, dont les réseaux se sont densifiés. Dès lors que les distances sont supérieures à un kilomètre, 80 % des déplacements des périurbains se font par voiture.
Quelles sont les inégalités socio-économiques sur le territoire national ?
Des inégalités de revenus caractérisent les territoires de la métropole et de l'Outre-mer
Les inégalités de dynamisme économique des territoires entraînent des inégalités sociales, de revenus entre les habitants.
Les inégalités de revenus en France métropolitaine
Source : Les inégalités de revenus, fiche de l'observatoire des territoires 2017
Les inégalités de revenus, fiche de l'observatoire des territoires 2017
Des politiques d'aménagement françaises et européennes tente | fr | histoire_français.md |
nt de réduire les inégalités territoriales
a.
Une volonté de renforcer les régions dynamiques et de soutenir celles en difficultés
Le soutien de l'État aux régions dynamiques et l'aide aux régions en difficultés
Depuis la seconde moitié du xx e siècle, les politiques d'aménagement des territoires visent à rééquilibrer le développement et l'organisation du territoire national d'une part, et à renforcer la compétitivité des territoires dans la mondialisation.
À partir des années 1980, les politiques d'aménagement évoluent. Il s'agit de passer d'une priorité de rééquilibrage visant l'égalité des conditions en tout point du territoire national, à une idée de compétitivité passant par le renforcement des pôles les plus dynamiques, dans un contexte de mondialisation. Favoriser le métropolisation du territoire doit par exemple permettre aux villes françaises, dont Paris, de concurrencer celles européennes et de s'intégrer à l'archipel des principales métropoles européennes et mondiales.
b. Une volonté de promouvoir le développement durable
Le programme européen mis en uvre pour la période 2007-2013 avait défini trois objectifs dans le cadre de sa politique de cohésion : la converge | fr | histoire_français.md |
nce (soutien aux régions les plus en difficultés pour réduire les écarts de développement au sein de l'Union européenne), la compétitivité (soutien aux régions les plus dynamiques pour les renforcer face à la concurrence mondiale) et la coopération (soutien aux projets de coopération transfrontalière).
Le programme 2014-2020 maintient l'objectif de coopération territoriale mais substitue aux objectifs de convergence et de compétitivité la volonté de renforcer l'investissement dans la croissance et au service de l'emploi afin de renforcer la compétitivité des régions les plus développées ainsi que de celles dites en transition.
Les politiques de développement durable favorisent la revalorisation du centre-ville pour limiter l'étalement des aires urbaines.
Les aires urbaines qui se sont dotées d'Agenda 21 locaux y intègrent tout particulièrement la nécessité de protéger la biodiversité au sein de l'espace urbanisé et tentent de préserver des espaces ruraux menacés par la pression foncière exercée par la densification du bâti immobilier autant que par son étalement
Conclusion
L'organisation du territoire se caractérise donc par la prédominance des métropoles. Paris est le centre | fr | histoire_français.md |
politique, économique et culturel du pays. Elle est aussi une métropole mondiale. La métropolisation du territoire concerne non seulement Paris, mais aussi les métropoles régionales, qui concentrent les habitants, les richesses, les activités, les emplois. Les villes les plus dynamiques sont celles reliées aux grands axes de transports (autoroutiers et lignes à grande vitesse).
L'organisation du territoire se caractérise également par des inégalités qui s'amenuisent, tandis que d'autres se creusent. Ainsi, le contraste Est-Ouest s'estompe. L'opposition Est-Ouest était fondée sur le découpage du territoire en deux moitiés séparées par une ligne reliant Le Havre à Marseille. À l'est de cette ligne, le territoire est marqué par une industrialisation qui a débuté au xix e siècle. Aujourd'hui, de nombreuses anciennes industries situées à l'Est ont fermé, tandis que l'industrialisation de l'Ouest a été favorisée par des créations d'entreprises qui ont été aidées financièrement par l'État ou qui ont voulu profiter de la mondialisation des échanges en s'installant à proximité du littoral atlantique. D'autres contrastes s'affirment, tels ceux entre les espaces périphériques et ceux situés | fr | histoire_français.md |
plus à l'intérieur du territoire national, qui se sont amplifiés avec la littoralisation des activités et l'ouverture des frontières avec les pays voisins de l'Union européenne. Les espaces les moins dynamiques sont des espaces ruraux peu peuplés, ayant subi un solde migratoire négatif dû notamment à l'exode des jeunes ; cet exode a eu pour conséquence le vieillissement de la population. De plus, ces régions ont pris du retard à cause de leur enclavement.
Des aménagements pour réduire les inégalités sont entrepris depuis les années 1960. L'État est considéré comme le premier responsable de la réduction des inégalités entre les territoires. Parmi ses priorités, on peut noter l'aide aux régions rurales défavorisées et les quartiers difficiles des aires urbaines. Depuis une dizaine d'années, il privilégie aussi la compétitivité des territoires, c'est-à-dire le renforcement des espaces les plus dynamiques pour les rendre attractif à l'échelle mondiale et en faire des espaces moteurs du territoire national. Aux échelles régionales et locales, les collectivités territoriales et notamment la Région, depuis les lois de décentralisation de 1982 et 2004, ont acquis davantage de pouvoirs. De | fr | histoire_français.md |
s Contrats de projets État-Région ont été élaborés pour encourager la coopération entre l'État et les régions.
L'Union européenne mène une également une « politique de cohésion économique et sociale des territoires ». Cette politique a deux principaux objectifs : tout d'abord renforcer le dynamisme et la compétitivité des espaces déjà dynamiques mais confrontés à la concurrence d'autres pays mondialisation, ensuite rattraper le retard de développement des territoires les plus en difficultés.
Synthèse de la séquence
Glossaire
Agenda 21 : programme lancé en 1992 lors du sommet de la Terre de Rio (qui réunit les États membres de Nations Unies, désireux de mener des actions pour améliorer la protection de l'Environnement et le développement durable dans le monde), qui peut se décliner à l'échelle nationale ou locale par des actions qui visent le développement durable d'un territoire.
Aire de puissance : espace géographique constitué d'un ensemble d'États ou de régions qui, par son poids, par son rôle d'impulsion de l'économie mondiale, éventuellement par son poids démographique, son influence politique, militaire ou culturelle, occupe une place prépondérante dans l'organisation gé | fr | histoire_français.md |
ographique du Monde.
Aire urbaine : pour mesurer l'urbanisation du pays, l'Insee élabore en 1995 le concept d'aire urbaine. Une aire urbaine est un ensemble de communes. Elle se compose d'un pôle urbain et d'une couronne périurbaine. Le pôle urbain est une ville (au moins 2000 habitants sur une surface bâtie continue), qui comprend au moins 1 500 emplois. Ce pôle comprend une ville-centre et ses banlieues. La couronne rassemble les communes dont au moins 40 % de la population travaille dans le pôle urbain.
Alphabétisation : le taux d'alphabétisation est le pourcentage de personnes ayant appris à lire et à écrire.
Bidonvilisation : Transformation en bidonville de zones urbaines.
Bidonville : Ensemble hétéroclite d'habitations de fortune construites à la périphérie de certaines grandes villes dans des zones réputées impropres à l'urbanisation et où vit une population sans ressources.
Centre d'impulsion : espace de décision qui concentre les pouvoirs économiques, politiques et culturels, à l'échelle mondiale.
Croissance démographique : Appelée aussi accroissement démographique, il s'agit de l'évolution de la taille d'une population pour un territoire donné. Il correspond à la va | fr | histoire_français.md |
riation de la population au cours d'une période de temps et s'exprime généralement en pourcentage du nombre d'individus dans la population.
Développement durable : Développement qui permet de répondre aux besoins actuels sans empêcher les générations à venir d'en faire de même.
Économie de marché : économie qui repose sur un système dans lequel les décisions économiques sont entièrement déterminées par les échanges des ménages et des entreprises d'un pays, avec une intervention limitée du gouvernement.
Espérance de vie : durée de vie moyenne des habitants d'un pays.
Fécondité : La fécondité désigne la capacité de reproduction d'un individu, d'un couple, d'un groupe ou d'une population. En démographie, le taux de fécondité désigne le rapport entre le nombre de naissances sur une année et l'ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur cette année).
Foyer de peuplement : Aussi appelé foyer de population, c'est une zone géographique de forte densité humaine à l'échelle du globe
G : groupe de discussion et de partenariat économique de sept pays réputés être les plus grandes puissances avancées du monde qui détiennent environ les | fr | histoire_français.md |
2/3 de la richesse nette mondiale.
IDH (Indice de Développement Humain) : permet de comparer le niveau de développement des pays à partir de trois critères, les richesses produites, l'espérance de vie et le niveau d'alphabétisation des habitants.
Libre-échange : Système dans lequel les échanges commerciaux entre États sont libres grâce à la suppression des droits de douanes et des règlementations nationales sur les importations et les exportations.
Mégalopole : Espace urbanisé formé de plusieurs agglomérations dont les banlieues et couronnes périurbaines s'étendent tellement qu'elles finissent par se rejoindre, et cela sur de longues distances.
RNB/Hab. : ensemble des richesses produites par un État, divisé par le nombre d'habitants. Permet d'avoir une évaluation du revenu moyen des habitants d'un pays.
Taux de mortalité infantile : C'est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
Taux de natalité : C'est le rapport entre le nombre annuel de naissances et la population totale moyenne sur cette année. Il s'exprime souvent en pour mille ().
Savoirs et savoir-faire
SÉQUENCE 5 - XVe-XVIe SIÈCLE : UN NOUVEAU RAPPORT AU MO | fr | histoire_français.md |
NDE, UN TEMPS DE MUTATION INTELLECTUELLE
Dans cette séquence, il s'agira de comprendre comment un nouveau rapport au monde et un temps de mutation intellectuelle se fait aux 15e et 16e siècles.
En effet, après 1453, date à laquelle Constantinople est prise par les Ottomans, et 1492, date à laquelle Christophe Colomb découvre les Antilles, les échanges basculent de la Méditerranée vers l'Atlantique et une première forme de mondialisation économique et culturelle se développe.
Conjointement, et se nourrissant de ces découvertes, une effervescence intellectuelle, artistique et religieuse aboutit à une rupture avec le « Moyen-Âge » et à un retour vers la grandeur de l'Antiquité, c'est ce qu'on appelle la Renaissance.
Chapitre 1 : L'ouverture atlantique : les conséquences de la découverte du nouveau monde
Au 15e siècle, l'empire ottoman est en pleine expansion : ainsi les Turcs ont pris Constantinople, capitale de l'empire chrétien byzantin, en 1453. Cela engendre un ralentissement des échanges économiques pour les Européens, désormais dépendants pour leur approvisionnement en soierie et épices des Ottomans et des Vénitiens qui ont passé des contrats avec eux. C'est l'une des raiso | fr | histoire_français.md |
ns pour lesquelles, dès la seconde moitié du 15e siècle, des expéditions maritimes sont lancées à partir des ports espagnols et portugais vers des terres inconnues, engendrant les « Grandes découvertes ».
Cette poussée à l'ouest, donnant un nouveau rôle de l'Atlantique, et aboutissant à une « capture de l'Amérique » (C. Grataloup) a donné naissance à la première mondialisation, assurant pour des siècles la domination de l'Europe sur le monde. Nous verrons comment l'ouverture atlantique a permis à l'Europe de devenir la première puissance mondiale au 16e siècle.
A. L'ouverture des Européens au monde 1. Des progrès techniques permettant la navigation hauturière
Jusqu'au milieu du 15e siècle, les Européens pratiquent le cabotage, c'est-à-dire une navigation proche des côtes. Mais, à partir de cette date, de nouveaux instruments permettent aux hommes de s'éloigner des côtes et de faire ainsi de la navigation hauturière (en haute mer). De longues expéditions en mer sont désormais possibles, notamment grâce à la caravelle.
2. Les motivations des premiers explorateurs
Motivations économiques
Les Turcs contrôlent les routes terrestres vers l'Asie, ce qui provoque un ralentissement de | fr | histoire_français.md |
s échanges pour les Européens. Les explorateurs cherchent donc une nouvelle route vers les Indes et veulent s'enrichir notamment en découvrant de I'or.
Motivations politiques et religieuses
L'Espagne et le Portugal veulent agrandir leurs territoires et évangéliser des peuples considérés comme infidèles, dans le prolongement de la Reconquista espagnole.
3. Les premiers voyages portugais et espagnols
Les navigateurs portugais franchissent l'équateur en 1472, et Bartolomé Diaz atteint le Cap de Bonne Espérance en 1487. Vasco de Gama, lui aussi à la recherche de l'Asie, atteint l'Inde en 1498 après avoir contourné l'Afrique.
Christophe Colomb est né à Gênes, en Italie, mais s'installe à Lisbonne, au Portugal, en 1477. C'est à cette époque qu'il mûrit son projet : rejoindre la Chine par l'ouest. Christophe Colomb, parti vers l'ouest en août 1492, arrive à Hispaniola (Haïti) à la fin de l'année.
B. La constitution de vastes empires coloniaux 1. La constitution d'un empire commercial maritime éclaté par les Portugais
Après avoir contourné l'Afrique (cap de Bonne Espérance), les Portugais progressent en Asie. Après l'Inde (1498), ils gagnent la Chine (1513) puis le Japon (1542-1543) | fr | histoire_français.md |
. Ils installent le long de cette route des places fortifiées appelées comptoirs (Mozambique, Goa, Malacca, Ormuz, Colombo). Leur empire comprend le Brésil, dont les côtes sont découvertes en 1500 par Pedro Alvares Cabral et qui est colonisé à partir des années 1530.
2. La constitution d'un empire continental par les Espagnols
Les Espagnols colonisent l'Amérique en quatre temps :
-
La colonisation des Antilles : A son arrivée, Christophe Colomb et ses hommes construisent un fortin à Hispaniola : Navidad. D'autres îles antillaises sont découvertes et la colonisation commence rapidement. En 1496 est fondée Saint-Domingue.
-
Entre 1519 et 1540, le conquistador Hernan Cortés conquiert le Mexique tout en détruisant l'empire aztèque.
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Entre 1531 et 1550, Francisco Pizarro conquiert la Bolivie et le Pérou.
-
Puis le Chili, la Colombie, le Venezuela, l'Argentine sont conquis.
L'empire est alors divisé en deux vice-royautés dépendantes de Madrid : la Nouvelle-Espagne (les Antilles et le Mexique) et la Nouvelle-Castille qui correspond à l'Amérique du Sud.
Enfin, l'empire espagnol comprend aussi les Indes orientales : ce sont les Philippines, archipel de 7000 îles découvertes par | fr | histoire_français.md |
Magellan en 1521.
Le traité de Tordesillas, signé en 1494 par l'Espagne et le Portugal sous l'égide de la papauté, organise la répartition des terres découvertes de part et d'autre d'un méridien qui passe à 370 lieues à l'est du Cap Vert. Malgré ce traité, les Français, les Anglais et les Hollandais se lancent au 17e siècle dans la compétition coloniale et s'implantent en Amérique du nord et dans les Antilles.
La destruction de l'empire aztèque
La cité de Tenochtitlan est le centre de la civilisation aztèque-mexica. La conquête fulgurante menée par les conquistadors d'Hernan Cortés va entraîner sa disparition.
Comment les Espagnols ont-ils pu réduire à néant l'empire aztèque ?
Dans la première moitié du xiv e siècle, des nomades venus du nord, appelés Aztèques fondent au milieu du lac Texcoco, au Mexique, la ville de Tenochtitlan. À la veille de la conquête espagnole, on estime sa population entre 150 et 300 000 habitants. Elle est la capitale d'un empire de 10 à 15 millions d'habitants et dirigé en 1519 par l'empereur Moctezuma.
Hernan Cortés est né en Espagne en 1485, et s'est installé à Saint-Domingue en 1504, puis à Cuba. Il vient pour faire fortune.
Il débarque en avri | fr | histoire_français.md |
l 1519 au Mexique et fonde Vera Cruz.
Il rencontre en novembre 1519, l'empereur Moctezuma, dans Tenochtitlan, qui se soumet sans combat. Les conquistadors et leurs alliés profitent de leur position pour massacrer, en mai 1520, l'essentiel de la noblesse Mexicas (10 000 victimes).
La chute de Tenochtitlan entraîne l'écroulement de l'Empire aztèque. Cortès devient en 1522 gouverneur et capitaine général de la Nouvelle-Espagne dont la capitale est désormais appelée Mexico.
Moctezuma II, souverain aztèque, s'adresse à Cortés
« Quelques-uns nous ont assuré que vous étiez des dieux, que des bêtes farouches vous obéissaient, que vous teniez les foudres entre vos mains et que vous étiez assoiffés d'or. Cependant, je reconnais que vous êtes des hommes comme nous. Ces bêtes qui vous obéissent sont, à mon avis, de grands cerfs que vous avez apprivoisés. Ces armes qui ressemblent à la foudre sont des tuyaux d'un métal que nous ne connaissons pas, dont l'effet est pareil à celui de nos sarbacanes. Nous savons que le prince à qui vous obéissez descend de notre dieu Quetzalcoatl. Une prophétie dit qu'il est allé conquérir de nouvelles terres à l'est et qu'il a promis que ses descendants revie | fr | histoire_français.md |
ndraient. »
Hernan Cortés, La conquête du Mexique (série de lettres envoyées par Cortés au roi et à la reine d'Espagne), traduit en 1896 par Désiré Charnay, La Découverte, Paris, 2007
C. Une première mondialisation économique et culturelle au service des Européens 1. La mise en place d'une circulation économique mondiale
Les premiers empires européens aux xvi e-xvii e siècle.
Les Européens créent à leur profit au 16e siècle un réseau d'échanges commerciaux couvrant presque toute la Terre.
-
En Asie, le commerce des épices au sens le plus large du terme est la principale activité des Européens (Espagnols et Portugais d'abord, puis Hollandais et Britanniques). Les marchandises sont acheminées par des jonques de la Chine à Manille, puis transportées par le galion de Manille à partir de 1565 (navire espagnol qui traverse une ou deux fois par an l'océan Pacifique, entre Manille et Acapulco).
-
En Amérique, les Européens exploitent les matières premières précieuses. Les Européens découvrent en Amérique des nouveaux produits agricoles : tabac, tomate, café, maïs, pomme de terre, canne à sucre.
Aux Antilles et dans les îles portugaises, ils mettent en place une économie sucrière. | fr | histoire_français.md |
La croissance rapide de la demande en sucre en Europe, produit de luxe, engendre l'apparition d'une monoculture dans ces colonies où les conditions naturelles sont favorables. Des plantations s'y développent, systèmes productifs intégrés associant maîtres, esclaves africains et outils de transformation.
Le moulin à sucre de Pernambouc (Nordeste) au Brésil entre 1630 et 1654, Frans Post, détail de gravure pour la carte de George Markgraf
2. L'exploitation des Amérindiens entraîne la généralisation de la traite des Africains
La conquête espagnole a détruit une immense partie de la population autochtone en moins d'une génération.
Les colons, menacés d'une pénurie de main d'uvre après la controverse de Valladolid, accélèrent l'importation d'esclaves africains, qui avait commencé dès 1503, date à laquelle le premier bateau acheminant des captifs africains accoste à Hispaniola.
Les Antilles, dépeuplées radicalement, sont la première destination de cette déportation de main d'uvre, puis ce sont l'Amérique du sud et centrale et le Brésil, qui accueille à lui seul 4 millions d'esclaves. Les esclaves africains ont principalement servi de main d'uvre dans les plantations de canne à sucre | fr | histoire_français.md |
, dont la culture est la plus pénible, du fait des travaux de nuit imposés durant la récolte.
Ainsi la conquête de l'Amérique entraîne-t-elle un double phénomène démographique : effondrement de la population indienne au 16e siècle et déportation de plus de 12 millions d'Africains jusqu'au 19e siècle.
3. La naissance d'une nouvelle société métissée en Amérique
La destruction des cultures indiennes et l'évangélisation
Les Espagnols, une fois vainqueurs, mettent en place la colonisation : il faut d'abord faire disparaître les traces des civilisations amérindiennes. À partir de 1525, des missionnaires franciscains et dominicains arrivent d'Espagne pour lutter contre la religion aztèque et convertir, souvent de force, les populations au Christianisme.
Une nouvelle société américaine naît au 16e siècle, hiérarchisée en fonction de la couleur de peau.
Les blancs européens dominent la société. Au 16e siècle, 140 000 Européens viennent coloniser l'Amérique - ce qui est peu. La population blanche des colonies est très diverse. Malgré ces différences de statuts, la population blanche fait front contre les esclaves et les gens de couleur.
Viennent ensuite les créoles, mulâtres, quartero | fr | histoire_français.md |
ns. Un créole est une personne née aux Antilles, par opposition à celles nées en Europe et en Afrique. Un mulâtre est un métis né d'un blanc et d'une noire, très rarement l'inverse. Un quarteron est un individu qui a un quart de « sang noir ».
Parmi ces créoles, mulâtres et quarterons, certains sont esclaves et d'autres non.
Enfin, tout en bas de la pyramide sociale, l'on trouve les esclaves noirs.
Conclusion
Synthese du chapitre
Titre : Au XVI' siecle, les Europeens dominent le monde
i.
Les Europeens se lancent a la decouverte du monde a la fin du XV' siecle.
Menace ottomane
Route des lndes decouverte par Vasco de Gama (1 voyage: 1497-149
Decouverte des Antilles par Christophe Colomb en 1492 J ) J
ii.
La constitution de vastes empires coloniaux
Possessions coloniales portugaises D , comptoirs [!J
Possessions coloniales espagnoles (L'Espagne de Charles Quint devient la premiere puissance mondiale)I I
Effondrement de l'empire azteque (chute de Tenochtitlan [!] )
Ill. Une premiere mondialisation economique et culturelle au service des Europeens
La mise en place d'une circulation economique entre l'Amerique, l'Europe, l'Afrique et l'Asie
Flux de marchandises vers I'A | fr | histoire_français.md |
frique I a, I
Des mutations demographiques et deplacements de population
Flux d'esclaves
Flux de colons
Chapitre 2 : Renaissance, humanisme et réformes religieuses : les mutations intellectuelles en Europe
A. Les conditions du renouveau intellectuel 1. L'essor de villes puissantes qui entrent en compétition
À la fin du 14e siècle, les villes européennes et notamment italiennes connaissent un grand développement. L'Italie est particulièrement touchée par cette croissance et ce dynamisme urbains. Au début du 15e siècle, Florence compte 40 000 habitants ; en 1500, Milan et Venise ont au moins 100 000 habitants et sont, dans une Italie du Nord prospère et peuplée, les cités les plus importantes. D'autre part, les villes italiennes sont riches. Dans ces cités, de puissantes et riches familles sont en compétition pour l'exercice du pouvoir. À Florence, Cosme de Médicis (1389-1464), banquier et homme d'État, est le fondateur d'une dynastie qui règne sur la ville pendant toute la période de la Renaissance.
2. La redécouverte de l'Antiquité
La redécouverte de l'Antiquité commence en Italie où l'héritage romain est visible partout. On redécouvre des uvres de l'Antiquité en fouillant | fr | histoire_français.md |
les bibliothèques, on se passionne pour les langues anciennes (latin et grec) et leur enseignement.
Par exemple, l'uvre de Platon, philosophe grec, n'était que peu connue avant le 15e siècle. Sa découverte suscite un immense intérêt.
De même, l'hébreu, langue ancienne de la bible, n'était pas maîtrisée par les philosophes et moines, qui travaillaient à partir d'une traduction latine faite par saint Jérôme autour de 400. Des versions nouvelles de la bible naissent alors en Europe.
3. La naissance de l'imprimerie
« Inventées » à Mayence, les techniques de l'imprimerie se diffusent au milieu du 15e siècle. La Bible de Gutenberg est le premier livre publié en Europe en 1455. Le livre devient alors un produit de consommation courante parmi les élites. D'autre part, avec l'ouverture atlantique, la connaissance du monde a considérablement progressé.
B. La naissance d'une nouvelle façon de penser : l'humanisme
L'essor des villes et d'une société urbaine aisée, la naissance de l'imprimerie et la redécouverte de l'antiquité entraînent la naissance d'une nouvelle pensée, l'humanisme.
1. Une nouvelle pensée centrée sur l'homme et les valeurs humaines
L'humanisme marque une rupture avec | fr | histoire_français.md |
la pensée médiévale qui était uniquement centrée sur Dieu. Les humanistes sont des esprits religieux préoccupés d'accorder leur vision nouvelle de l'homme avec la religion chrétienne. Ils privilégient ainsi le Dieu d'amour et la douceur du message évangélique.
Philosophe et humaniste italien, protégé de Laurent de Médicis, Jean Pic de La Mirandole (1463-1494) est considéré comme le « prince des érudits ».
« Lorsque Son uvre fut achevée, l'Artisan voulut une créature capable de concevoir le plan d'une si grande création, d'aimer sa beauté et d'admirer sa grandeur. Donc, lorsque tout fut achevé [..], le Grand Artisan décida que l'homme, auquel Il ne pouvait rien donner qui n'appartînt qu'à lui, partagerait toutes les qualités qui étaient particulières à chacune des autres créatures. Donc, Il conçut l'homme comme une créature de nature indéterminée et, le plaçant au milieu de l'univers, Il lui dit : Je ne t'ai donné, ô Adam, aucune place ni aucune forme n'appartenant qu'à toi seul, ni aucune fonction particulière et, pour cette raison, afin que tu puisses avoir et posséder, selon ton désir et ton jugement, la place, la forme et les fonctions que tu désireras, [..] Je t'ai placé au | fr | histoire_français.md |
centre du monde, de sorte que là tu puisses plus aisément observer ce qui est dans le monde. Tu ne participes ni des cieux ni de la terre, tu n'es ni mortel ni immortel, afin que, te façonnant toi-même plus librement, tu puisses prendre la forme que tu préféreras. »
Jean Pic de La Mirandole, De la dignité de l'homme, vers 1488.
L'humanisme naît en Italie et se propage dans toute l'Europe. Les débats d'idées sont intenses entre les humanistes qui communiquent entre eux par courrier et organisent des rencontres. Les humanistes sont liés aux imprimeurs qui diffusent leurs écrits.
Érasme est un des grands humanistes de la Renaissance.
2. qui se décline dans les arts et les sciences
La peinture, l'architecture, la sculpture s'inspirent également de l'Antiquité gréco-romaine. Les uvres expriment une nouvelle conception de l'homme et une vision réaliste de la nature. La beauté des corps nus est représentée. Les artistes sont financés par des mécènes (des princes, des papes), pour lesquels ils réalisent des uvres grandioses.
Michel-Ange, né en 1475, a travaillé pour les Médicis à Florence et pour plusieurs papes à Rome. Il est sculpteur (il a fait des statues pour le tombeau du pape | fr | histoire_français.md |
Jules II, à la gloire de l'homme), architecte (il dirige un temps la construction de la basilique Saint Pierre de Rome), peintre. Sa grande uvre picturale est le plafond de la chapelle Sixtine au Vatican, peinte en 4 ans, mesurant 40 m de long et 13 m de large. En effet, en 1508, le pape Jules II le charge d'orner l'immense plafond de la chapelle Sixtine du Vatican avec des scènes de la Genèse, premier livre de la Bible. Travailleur acharné et solitaire, Michel-Ange met trois ans à achever son uvre. Il réalise ensuite entre 1536 et 1541 la fresque du jugement dernier derrière l'autel, sur un mur.
Michel-Ange, la création d'Adam, fresque, 570 sur 280 cm, détail, 1508-1511, Rome, Vatican, Chapelle Sixtine
Michel-Ange, le jugement dernier, fresque, 1370 sur 1220 cm-1541, Rome, Vatican, Chapelle Sixtine
La Renaissance touche aussi les sciences. La médecine progresse (André Vésale (1514-1564), Ambroise Paré (1510-1590)). En astronomie, la théorie de l'héliocentrisme, mise au point par Nicolas Copernic, est prouvée par l'italien Galilée qui observe les étoiles grâce à sa lunette astronomique.
C. Des bouleversements religieux divisent la Chrétienté
Les bouleversements culturels que c | fr | histoire_français.md |
onnaît l'Europe et l'apparition de l'imprimerie permettent le développement d'un nouveau discours religieux dans un contexte de crise de l'Église catholique et d'angoisse eschatologique.
1. Un contexte propice à l'émergence d'un nouveau discours religieux - La crise de l'Église catholique
L'Église est en pleine tourmente au xv e siècle : le clergé, il est discrédité, les prêtres sont souvent ignorants et incapables de rassurer les fidèles sur leur salut. Des hommes d'Église sont accusés de cumuler les bénéfices, de mener des vies dissolues et de ne plus respecter les règles religieuses.
- Le scandale des Indulgences
On pouvait ainsi acheter, à Wittenberg et ailleurs, une indulgence, c'est-à-dire une rémission complète de toutes les peines qui devaient être purgées au purgatoire.
- Une fièvre apocalyptique
La fin du Moyen Âge se caractérise par un climat d'inquiétude religieuse. Celui-ci s'explique par la succession de malheurs qui ont frappé l'Europe depuis le xiv e siècle : la peste, les guerres et les famines 2. Les réformes protestantes La réforme luthérienne
Martin Luther est né en 1483, dans le Saint-Empire romain germanique. En 1517, il s'indigne que le pape propose d | fr | histoire_français.md |
es indulgences pour la construction de la basilique Saint Pierre de Rome. Il publie alors 95 thèses pour réformer l'Église. Celles-ci vont rapidement se diffuser grâce à l'imprimerie. Il dirige alors les premières communautés luthériennes. Celles-ci se répandent au nord du Saint Empire Germanique dans les États des princes qui l'adoptent et dans de nombreuses villes.
La diffusion du Protestantisme en Europe
D'autres réformes
D'autres mouvements de réformes suivent la réforme luthérienne, celui de J. Calvin qui s'implante à Genève, ou celui de U. Zwingli à Zurich.
En 1534, afin de pouvoir divorcer de Catherine d'Aragon, Henri VIII d'Angleterre rompt avec le pape et se déclare chef de l'Église d'Angleterre.
Pour ramener la paix religieuse en Angleterre, sa seconde fille la reine Elisabeth fait adopter par le Parlement l'acte d'uniformité (1559). Il s'agit de trouver un compromis entre luthéranisme et catholicisme.
3. La réaction catholique
Après la condamnation de Luther par le pape, les évêques font comparaître devant eux tous ceux qui propagent ces idées nouvelles. En Espagne, le tribunal religieux de l'Inquisition fait envoyer au bûcher les Luthériens, mais aussi des human | fr | histoire_français.md |
istes. Le pouvoir politique prend aussi part à la répression. La peine de mort est ainsi appliquée dans ces pays pour punir les atteintes à la foi catholique.
Parallèlement, des réformes sont entreprises dans l'Église catholique. Devant la gravité de la situation, le pape Paul III décide de la réunion d'un concile cuménique en 1545, dans la ville italienne de Trente.
Conclusion
La période de la Renaissance est une véritable « big bang culturel » (Elizabeth Crouzet-Pavan, l'Histoire juin 2009), dont nous sommes les héritiers. Une nouvelle vision du monde se développe, portant sur la place de l'homme dans le monde, sur son rapport à Dieu. Véritable foisonnement d'intelligence et de beauté, cette révolution n'est que partielle car elle ne touche que les catégories de population urbaines les plus aisées qui ont accès à l'éducation et aux livres. Elle engendre cependant des bouleversements religieux, avec la naissance dans la première moitié du 16e siècle des religions protestantes, qui touchent de nombreux Européens et divisent le continent.
Synthèse de la séquence
Glossaire
Apocalypse : Mot d'origine grecque signifiant « révélation ». Pour le christianisme, l'apocalypse est le n | fr | histoire_français.md |
om du dernier livre du Nouveau testament, qui contient les révélations faites à son auteur, saint Jean l'Évangéliste, au sujet de la fin du monde.
Cabotage : Navigation marchande à peu de distance des côtes.
Caravelle : Navire à voiles à hauts bords inventé par les Portugais au xv e siècle pour les voyages d'exploration au long cours
Clergé : Ensemble du personnel de l'Église.
Colonisation : Le fait pour un État, d'annexer un territoire, de se l'approprier et de le peupler.
Comptoir : Établissement de commerce, de banque, etc., fondé jadis par une nation ou par des particuliers dans les pays éloignés
Concile : Assemblée d'évêques chargée de régler les questions de doctrine et d'organisation de l'Église.
Conciles : Réunion d'évêques, régulièrement convoquée
Conquistador : Colon espagnol uvrant à la conquête de l'Amérique et à l'exploitation des terres conquises.
Conquistador : Nom donné aux conquérants espagnols de l'Amérique centrale et du Sud.
Controverse : Discussion suivie sur une question, motivée par des opinions ou des interprétations divergentes.
Culte des saints : Les catholiques croient que certains personnages saints sont des intercesseurs, intermédiaires, entr | fr | histoire_français.md |
e eux et Dieu. C'est pourquoi ils les vénèrent.
Écriture : La Bible
Encomienda : Système regroupant les Indiens dans des villages sous la direction d'encomenderos. Les Indiens y étaient évangélisés, souvent de force, et soumis à des travaux théoriquement rémunérés. D'abord institution visant à protéger les Indiens, elle est vite devenue la cellule de base de leur exploitation.
Eschatologie : Ensemble de doctrines et de croyances portant sur le sort ultime de l'homme après sa mort (eschatologie individuelle) et sur celui de l'univers après sa disparition (eschatologie universelle).
Évangélisation : Processus de conversion, doux ou forcé, à la religion catholique.
Excommunication : Mise au ban de l'Église catholique.
Grâce : Selon Luther, radicalement pécheur, l'homme ne peut se sauver par lui-même, par des uvres méritoires ou par des mortifications. Il est pardonné, donc sauvé, uniquement par la grâce de Dieu
Hauturier, -ière : Se dit de la zone maritime éloignée des côtes, hors des eaux territoriales, de lanavigation et de la pêche qui s'y pratiquent.
Héliocentrisme : Théorie physique qui s'oppose au géocentrisme en plaçant le soleil au centre de l'Univers.
Humanisme : Mou | fr | histoire_français.md |
vement intellectuel européen du xvi e siècle qui place l'Homme au centre de sa réflexion. Il vise l'épanouissement de l'être humain par la connaissance, en particulier des textes et uvres de l'antiquité gréco-romaine.
Humaniste : Homme de lettres qui, au xvi e siècle, redécouvre les textes antiques et remet l'homme au centre du monde.
Jugement dernier : Jour où Dieu juge les pensées et les actes des fidèles : certains sont damnés et vont en enfer, d'autres sont sauvés et vont au paradis.
Leyes Nuevas : « Nouvelles lois », lois édictées de 1542 à 1545 par Charles Quint en Amérique espagnole rt interdisant en théorie le travail forcé des Indiens.
Luthéranisme : Doctrine théologique issue de la pensée de Luther.
Mécène : Personne qui, par goût et sans contreparties, encourage financièrement les sciences, les lettres et les arts.
Moine : Membre du clergé vivant à l'écart des laïcs, en général en communauté
Mondialisation : Ouverture des économies nationales à l'échelle de la planète qui s'accompagne d'échanges culturels ou scientifiques.
uvres : Actions, efforts, menés par le chrétien pour obtenir le salut de son âme.
Ottomans : Nom donné aux Turcs qui conquièrent l'Empire byz | fr | histoire_français.md |
antin (vient du fondateur de la dynastie, Osman 1er).
Pontife : Pape
Prédestination : Croyance selon laquelle Dieu aurait choisi dès l'origine la destination finale de chaque homme : l'enfer ou le paradis.
Prédication : Action de prêcher une doctrine religieuse.
Protestantisme : Ensemble des doctrines religieuses et des Églises issues de la Réforme.
Purgatoire : Lieu où après la mort, les âmes des défunts se purifient avant d'entrer au paradis.
Purgatoire : Pour les catholiques, lieu où les âmes expient leurs péchés avant d'accéder au paradis
Réforme catholique : Réforme de l'Église à partir du Concile de Trente pour lutter contre 'extension du protestantisme.
Réforme protestante : Mouvement souhaitant un retour aux sources du christianisme.
Réforme : Mouvement protestant du xvi e siècle qui souhaite réformer l'Église.
Renaissance : Période de renouveau artistique et culturel qui commence en Italie au xv e siècle avant de se répandre en Europe au xvi e siècle. Elle comprend, notamment, l'humanisme mais s'élargit à d'autres aspects (artistiques, religieux,..)
Repartimiento : Système de travail forcé imposé à la population autochtone d'Amérique latine et des Philippines pa | fr | histoire_français.md |
r les colons espagnols. Les indigènes étaient obligés d'effectuer un travail peu rémunéré ou non rémunéré pendant un certain nombre de semaines ou de mois dans des fermes, des mines, des ateliers (obrajes) et des projets publics appartenant à des espagnols.
Sainte Communion : Il s'agit du sacrement de l'eucharistie, célébration du sacrifice du corps et du sang de Jésus Christ présent sous les espèces du pain et du vin. Chez les catholiques, l'évêque ou le prêtre sont les célébrants de l'Eucharistie, tandis que pain est partagé par tous les communiants, eux seuls boivent le vin.
Saint-Empire romain germanique : Regroupement politique de terres d'Europe centrale et occidentale, dirigé par l'empereur, qui se considérait comme le continuateur des Carolingiens et de l'empire romain.
Salut : Fait d'être sauvé et de pouvoir accéder au paradis
Salut : v e et bonheur éternels promis au chrétien après sa mort.
Traite négrière : Commerce des esclaves venus d'Afrique noire et utilisés dans les mines et les plantations d'Amérique.
Savoirs et savoir-faire
Notions abordées :
Colonisation / Empire colonial
Conquistador
Missionnaire
Mondialisation / Economie-monde
Métissage
Traite
Ren | fr | histoire_français.md |
aissance
Humanisme
Réforme
Compétences mises en uvre :
Identifier, nommer les périodes historiques, les ruptures et les continuités
Identifier et expliciter des dates et acteurs clés de grands événements
Contextualiser : mettre un événement ou une figure en perspective, mettre en relation des faits ou événements de nature, période, localisation différentes.
Savoir lire, comprendre et apprécier une carte, un croquis, un document iconographique
Transposer un texte en croquis
S'approprier un questionnement historique
Justifier des choix, une interprétation
séquence 6 - des mobilités généralisées
Chapitre 1 : Les migrations internationales
Selon les Nations Unies, le nombre des migrants dans le monde est estimé à plus de 200 millions (257 millions de personnes en 2017). Les flux migratoires sont en croissance rapide (77 millions de personnes en 1965, 111 millions en 1990). Si le phénomène est donc massif, il ne concerne toutefois qu'une minorité des habitants de la Terre : environ 3 % de l'humanité.
Les mobilités des migrants constituent l'un des aspects majeurs de la mondialisation. Ces migrations reflètent les liens d'interdépendances entre les États, les inégalités de | fr | histoire_français.md |
développement, la fragilité de certains territoires soumis à des conflits ou à des risques majeurs. Elles révèlent la mobilité grandissante des personnes, permise par la densification des réseaux transnationaux. La plupart des régions du monde sont concernées, soit par le départ, soit par l'accueil, soit par le transit des migrants : longtemps marquées par des flux Suds-Nords, elles se caractérisent désormais par l'importance des flux intracontinentaux et des flux Suds-Suds.
Nous étudierons d'abord les motivations des migrants, la majorité subissant un départ forcé de leur pays d'origine, puis la diversité des flux migratoires et leur impact tant pour les territoires et les sociétés qui accueillent les migrants que pour les pays d'émigration.
Problématique
Quels sont les principaux flux migratoires dans le monde ? Dans quelle mesure révèlent-ils l'interconnexion du monde et reflètent-ils les inégalités qui existent entre les territoires et les populations ?
Les motivations des migrants sont variées
Des flux mondialisés, qui se diversifient
Les principales régions d'arrivées des migrants en 2000 et 2017 (en millions de migrants)
Les principales régions de départ des migrants | fr | histoire_français.md |
en 2017 (en millions de migrants)
En 2017, l'Asie est à la fois la première région de départ et la première destination des migrants. L'Afrique est le principal continent de départ après l'Asie
Les flux migratoires ont augmenté depuis 2000 d'environ 50 %.
L'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord connaissent les plus fortes augmentations en millions de migrants accueillis, mais c'est sur le continent africain que l'augmentation est la plus forte en pourcentage Les migrations de proximité sont de plus en plus nombreuses : les migrations régionales expliquent tout particulièrement la forte augmentation des arrivées de migrants en Afrique : la plupart des migrants qui s'installent dans un pays africain sont originaires d'un pays africain voisin.
Les migrations forcées
Les populations contraintes aux migrations sont les réfugiés politiques qui sont victimes de guerres ou de l'oppression de régimes totalitaires et les réfugiés climatiques victimes de séismes, d'inondations, de tempêtes.
Le nombre de réfugiés politiques a fortement augmenté. Les victimes les plus nombreuses sont actuellement celles touchées par les confits qui sévissent en Syrie, en Érythrée, en Afghanistan. Les réfug | fr | histoire_français.md |
iés climatiques ont été victimes d'une catastrophe naturelle.
Les migrations économiques
Les migrations économiques dans le monde
Les flux migratoires ne se limitent plus à des mouvements de populations fuyant une vie difficile dans des pays pauvres pour rejoindre des pays riches.
Si plus de trois quarts des déplacements internationaux visent une installation dans un pays dont le niveau de développement social et économique est supérieur à celui du pays d'origine, plus de la moitié des migrants originaires d'un pays pauvre s'installe dans un autre pays pauvre : les migrants quittant un pays du Sud pour vivre dans un pays du Sud sont désormais plus nombreux que ceux qui migrent vers un pays du Nord. Plusieurs facteurs ont contribué à augmenter les mouvements de population : les populations de ces régions sont le plus touchées par les catastrophes naturelles, et trouvent refuge dans des territoires proches ; de nombreuses migrations de populations qui fuient la pauvreté s'arrêtent avant d'arriver dans les pays les plus riches parce que les pays les plus riches ont mené une politique plus stricte de fermeture de leurs frontières ; le développement de pays émergents du Sud (Chine, | fr | histoire_français.md |
Inde, Brésil) est une autre explication : ces pays deviennent les nouveaux eldorados pour des populations qui cherchent les conditions d'une vie matérielle meilleure.
Les migrations Nord-Sud ont longtemps été très réduites, et souvent minimisées. Elles sont pourtant multiples et tendent à augmenter.
Il s'agit d'une part de salariés qui quittent les pays les plus riches et qui rejoignent une entreprise installée dans un pays émergent, ou qui y investissent. Les FTN sollicitent ainsi les mutations au sein de leur réseau d'entreprises, favorisées par une législation assouplie de la part de nombreux États, qui facilitent l'obtention de permis de séjour à partir d'un certain niveau de qualification.
Les migrations Nord-Nord se multiplient également. De plus en plus d'étudiants réalisent une partie de leur formation dans un pays étrangers (en 2015, plus d'un million et demi d'étudiants ont obtenu un permis de séjour pour leurs études à l'étranger).
D'autre part, depuis plusieurs années, les pays riches ont mis en place des systèmes « d'immigration choisie », qui consiste à favoriser l'installation de personnes très diplômés. L'exode « des cerveaux » ou « Brain Drain » a pris de l'amp | fr | histoire_français.md |
leur avec la quatrième révolution industrielle, celle des hautes technologies.
Une autre tendance concerne des personnes qualifiées, issues des pays des Suds, qui rejoignent leur pays d'origine dès lors qu'ils ont terminé leurs études en Amérique ou en Europe
Les flux migratoires et leurs effets sur les territoires concernés
Les migrations ont des impacts contrastés sur les pays de départ
De plus en plus de migrants quittent désormais les pays pauvres avec une véritable qualification, qui peut être d'un niveau élevé. C'est notamment le cas de personnels de santé (médecins, infirmiers), qui, une fois diplômés, vont exercer leur métier en Europe, aux États-Unis ou au Japon, qui les accueillent souvent pour combler un manque de personnels.
L'instabilité politique et les guerres civiles poussent d'abord ceux qui ont les moyens de partir.
Pourtant, en dépit de cette situation, certains Africains formés en Occident et attirés par les nouvelles opportunités qu'offre le continent ainsi que les difficultés rencontrées dans l'obtention des permis de travail, optent pour un retour au pays natal.
Il revient donc aux différents gouvernements de créer l'environnement et les conditions fav | fr | histoire_français.md |
orables pour les accueillir et convaincre les autres d'en faire autant.
Les envois de fonds représentent dans certains cas une part majoritaire du Produit Intérieur Brut affiché par le pays d'origine. Ils contribuent donc à atténuer le niveau et la gravité de la pauvreté, permettant des dépenses accrues de santé et d'éducation, un meilleur accès aux technologies de l'information et de la communication, une hausse des investissements des petites entreprises, la réduction du travail des enfants, les progrès de leur scolarisation.
Les migrations entraînent des réactions contradictoires dans les pays d'accueil
Des frontières se referment en Europe
-
Aux États-Unis comme dans les pays de l'Union européenne la tendance est au durcissement de la politique de lutte contre les migrations. Les politiques en matière de délivrance de visas sont plus dures.
-
L'Union européenne a adopté, depuis 2014, des mesures de rétablissement des contrôles aux frontières qui se multiplient au sein de l'espace Schengen (par ailleurs, la sécurisation des frontières en bordure extérieure de l'espace Schengen a été renforcée, avec un triplement du budget de l'agence européenne Frontex en deux ans).
Les | fr | histoire_français.md |
routes de l'immigration en provenance de l'Afrique subsaharienne et en direction de l'Union Européenne aboutissent ainsi souvent à d'étroits territoires érigés en points de contrôle ultra-sécurisés.
-
Les politiques de contrôle et de régulation mises en place par les États sont différemment perçues par les opinions publiques. Dans tous les pays concernés, une partie de la population se satisfait de ces mesures. D'autres citoyens les condamnent au nom du respect des libertés individuelles et du principe de solidarité entre les peuples, principe fondamentale de la Déclaration Universel des droits de l'homme (1948).
Conclusion
Si le poids démographique des migrants dans la population mondiale totale reste très faible (environ 3 %), les flux migratoires concernent des peuples du monde entier et totalisent plus de 200 millions de personnes, avec une tendance à l'accélération sous l'effet de la libéralisation des échanges et de la connexion des territoires, qui caractérisent la mondialisation.
Ces dynamiques migratoires révèlent en grande partie les inégalités de développement entre les régions du monde. Les migrations internationales continuent donc pour la grande majorité des migr | fr | histoire_français.md |
ants une réponse aux aspirations à une vie matérielle meilleure, à la volonté de pouvoir se loger, nourrir sa famille, se soigner, fuir les risques naturels ou les conflits militaires. Les principales aires de puissance sont ainsi les principales régions d'immigration. L'Amérique du Nord, l'Europe et les pays du Golfe sont les principales régions d'immigration. Les principales zones d'émigration sont l'Amérique centrale et du Sud, l'Afrique, le sous-continent indien, l'Asie du Sud-Est.
Pour autant, les flux migratoires sont diversifiés. Les migrants quittant un pays du Sud pour vivre dans un pays du Sud sont plus nombreux que ceux qui migrent vers un pays du Nord. Les migrations Nord-Nord concernent surtout des étudiants et des travailleurs qualifiés. Les migrations régionales sont les plus nombreuses (3/4 des flux). Plus globalement, on peut observer que ce ne sont ni les États, ni les régions, ni les familles les plus défavorisées qui animent ces flux de départ : l'émigration nécessite un capital de ressources économiques, éducatives, professionnelles qui écarte la partie de l'humanité la plus démunie. Le xxi e siècle se caractérise ainsi de plus en plus par l'émergence d'étudia | fr | histoire_français.md |
nts, de personnes qualifiées, d'entrepreneurs parmi les acteurs de ces migrations mondiales, qui peuvent dès lors fragilisés les territoires en retard de développement qui perdent une partie importante de leur capital humain.
Les réfugiés constituent une proportion limitée du nombre total de migrants. Leurs conditions d'exil et leur accueil sont une préoccupation des pays dans lesquels ils s'installent. Les actions humanitaires s'opposent souvent à la volonté des dirigeants de limiter les flux clandestins (surveillance, construction de frontières renforcées). Les flux migratoires se heurtent en effet de plus en plus à un protectionnisme migratoire, au renforcement des barrières douanières et au durcissement des politiques sécuritaires.
Chapitre 2 : Les mobilités touristiques internationales
L'augmentation de l'activité touristique est rapide depuis les années 1950. Les touristes sont toujours plus nombreux, dans leur propre pays comme à l'étranger. Les touristes internationaux sont aujourd'hui plus d'un milliard. Le tourisme national (lorsque des habitants font du tourisme dans leur pays) concerne trois à quatre milliards d'individus.
Les touristes sont essentiellement originai | fr | histoire_français.md |
res des pays les plus riches, mais les habitants des pays émergents sont de plus en plus nombreux, car l'espace touristique se mondialise, malgré des inégalités dans la répartition des touristes. Trois grands ensembles dominent : l'Europe qui concentre environ 50 % du total, l'Asie / Pacifique, et les Amériques (15 % à 20 % du total). L'activité touristique augmente désormais fortement en Asie, tandis que les pays occident connaissent un léger recul.
L'essor du tourisme marque les territoires. Les littoraux et les montagnes sont les espaces privilégiés du tourisme. L'essor de l'activité touristique a nécessité la création de stations balnéaires et des stations de sport d'hiver. La construction de voies de transport rapides a été indispensable à la gestion des flux.
L'essor de l'activité touristique a permis de créer de nombreux emplois, dans des régions parfois peu dynamiques. Le tourisme est donc créateur de richesses, il participe au recul de la pauvreté. Pourtant, l'essor de l'activité touristique peut menacer l'environnement (la construction des stations entraîne la dégradation des paysages, la fréquentation massive des sites est source de pollutions et menace la biodiversité | fr | histoire_français.md |
) et se développe parfois au détriment des populations locales de pays à plus faible niveau de développement (dont les habitants sont souvent employés dans les complexes touristiques pour exercer des emplois précaires et peu rémunérés). En conséquence, des projets se multiplient désormais pour développer un tourisme durable, plus respectueux de la nature et soucieux de préserver les intérêts des populations qui participent à l'accueil des touristes.
Problématique
Quels sont les principaux flux touristiques mondiaux ? Quels sont les principaux espaces touristiques dans le monde ? Quels sont les impacts de l'essor du tourisme sur le territoire ?
Les mobilités touristiques se mondialisent
Les flux touristiques augmentent rapidement
L'évolution du nombre de touristes (en millions) dans le monde (1995-2017) © LBONNET
banquemondiale.org/
Les principales régions touristiques sont L'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie (en particulier les pays du Golfe) À plus grande échelle, les principales régions touristiques sont l'Europe du Sud et le pourtour méditerranéen, l'Asie du Nord-Est et l'Amérique du Nord.
On peut observer une augmentation régulière du nombre de touristes, qui a plus | fr | histoire_français.md |
que doublé entre 1995 et 2017. La France, l'Espagne et l'Italie concentrent plus du tiers des touristes étrangers présents en Europe. La Chine accueille la moitié des touristes en Asie du Nord-Est et les États-Unis plus de 40 % de ceux qui viennent dans les Amériques.
Les principales régions touristiques sont également celles dont les habitants sont ceux qui font le plus de tourisme, en priorité sur leur territoire national. Les Occidentaux (Européens et américains) représentent encore la moitié des touristes nationaux. Leur taux de départ en vacances varie entre 60 % et 80 %.
Les principaux sites touristiques historiques profitent de la massification du tourisme
L'Europe est toujours la région du monde qui reçoit le plus de touristes internationaux. La moitié environ de ces touristes se rendent dans un pays européen.
La France demeure néanmoins la première destination mondiale. Avec plus de 80 millions de touristes internationaux (venus surtout d'Europe et des États-Unis, et de plus en plus des pays émergents d'Asie) et français, la France bénéficie de nombreux atouts liés à son territoire (montagnes, littoraux) ou à son histoire (musées, monuments historiques), que le pays a | fr | histoire_français.md |
valorisés par la création d'aménagements indispensables à l'essor d'un tourisme de masse.
Cependant, la France n'est qu'en quatrième position en termes de recettes touristiques derrière les États-Unis, l'Espagne et la Chine.
Cet écart s'explique notamment en raison de la position géographique centrale de la France en Europe de l'Ouest. Elle représente une destination de proximité pour de nombreux européens, qui effectuent des séjours courts et dépensent peu.
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Le tourisme transforme les paysages des littoraux. L'accueil des touristes est assuré par les hôtels ou résidences secondaires, dont les plus prisés sont au bord du littoral. Les plages sont de plus en plus aménagées : des digues sont construites, du sable est souvent rapporté, les équipements de confort se multiplient. Des ports de plaisance ont été réaménagés ou construits totalement artificiellement.
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Le tourisme de masse a fortement modifié les espaces montagnards. Le tourisme de sports d'hiver bénéficie de conditions naturelles favorables dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif Central, le Jura ou les Vosges. Les montagnes françaises sont dès lors parsemées d'infrastructures touristiques.
Des nouveaux espaces tou | fr | histoire_français.md |
ristiques émergent
Les villes les plus visitées du monde (2017)
Certaines études estiment que la Chine pourrait dépasser la France comme première destination mondiale des touristes vers 2030, profitant notamment de la croissance de la classe moyenne en Asie. La Chine met progressivement en uvre une politique d'assouplissement des restrictions en matière de visas et multiplient les investissements pour améliorer ses infrastructures (le pays a par exemple prévu de doubler le nombre de ses aéroports d'ici 2035, pour devenir le premier marché mondial du transport aérien).
L'essor du tourisme a un impact important sur les territoires
Des mobilités qui nécessitent des infrastructures de transport
Les grands aéroports et les principaux flux aériens dans le monde
Le transport aérien de passagers a explosé depuis les années 1990 en 2015, on dénombre plus de 3 milliards de passagers ayant pris l'avion, contre environ 1 milliard en 1990. La croissance du trafic aérien est dépendante de la croissance économique, favorable à la consommation et aux déplacements des touristes, qui caractérisent particulièrement les pays émergents.
Les grands axes de transport terrestres favorables au touri | fr | histoire_français.md |
sme en Europe
Le réseau autoroutier européen favorise les déplacements de touristes entre pays européens. L'intégration du réseau autoroutier français aux grands axes européens concerne essentiellement les autoroutes du nord et de l'est de la France, qui sont reliées à la dorsale européenne (région qui s'étend de Londres à Milan, se caractérisant par la concentration des métropoles européennes, des axes de circulation et des pouvoirs de commandement).
La constitution du réseau transeuropéen de transport décidé par la Commission européenne en 1994 pour la densification des lignes européennes a également permis les déplacements de touristes entre pays européens. Le tunnel sous la Manche favorise les relations entre la France et la Grande-Bretagne. La mise en relation des territoires au sein de l'espace européen est amplifiée par le transport aérien avec la mise en place d'un système de hubs et de spokes. Les premiers sont les aéroports principaux qui sont dans l'aire urbaine des principales métropoles et qui polarisent les flux internationaux majeurs. Les spokes sont au centre de réseaux secondaires, reliés aux hubs, mais aussi carrefours des lignes nationales ou régionales.
Le to | fr | histoire_français.md |
urisme est un facteur de développement économique
Le tourisme, secteur clé de l'économie française
Avec près de 90 millions de touristes attendus en France en 2018, souligne le rapport du Conseil Mondial du Voyage et du Tourisme, la France demeure la première destination touristique mondiale, et son économie du tourisme occupe le huitième rang mondial. Une fréquentation croissante puisqu'il est prévu que la France accueille plus de 118 millions de touristes en 2028. [..] En 2017, 10 % des emplois salaries sont lies au secteur du voyage et du tourisme (soit 2,8 millions d'emplois). Un poids dans l'emploi total qui ne cessera de progresser, puisque le rapport prévoit que d'ici 10 ans le tourisme représentera 11.2 % de l'emploi total (soit plus de 3,3 millions d'emplois).
Les touristes en France ont dépensé 44.3 milliards d'euros en 2017. [..] Au total, sur l'année 2017, le secteur a contribué à l'économie française à hauteur de 204,3 milliards d'euros. Cela signifie que 8,9 % du PIB de la France dépend d'une manière ou d'une autre du secteur du voyage et du tourisme. En 2028, ce poids va continuer à croitre pour atteindre près de 10 % du PIB (9,4 %).
À l'échelle mondiale, l'année | fr | histoire_français.md |
2017 a été l'une des années de plus forte croissance du PIB depuis une décennie. Un emploi sur 10 sur la planète est désormais lié au secteur du voyage et du tourisme (10 % du PIB mondial), 20 % des emplois créés dans le monde l'ont été dans le secteur du voyage et du tourisme ces 10 dernières années (soit 313 millions d'emplois dans le monde).
D'après un article paru le 3 mai 2018 sur le site Le quotidien du tourisme.com http://www.quotidiendutourisme.com/
Des projets visent la nécessaire mise en uvre d'un tourisme plus durable
Conclusion
Le tourisme de masse se développe dans le monde et se mondialise. Les principales régions de départ et d'accueil des touristes se situent dans les pays riches : en Europe (dans des villes comme Paris, dans des stations balnéaires ou de sport d'hiver), en Amérique du Nord (à Hawaii par exemple), mais aussi en Asie du Sud-Est, dans les pays émergents (principalement en Chine) mais aussi dans de nouveaux pays (comme le Cambodge). Les flux internationaux se multiplient mais les mobilités touristiques au sein d'un même pays demeurent les plus importantes.
Ce développement du tourisme de masse transforme les territoires. Les littoraux et les mont | fr | histoire_français.md |
agnes sont les espaces les plus fréquentés par les touristes. L'essor de l'activité touristique y a nécessité la création de stations balnéaires et de stations de sport d'hiver. Pour leur création, il a fallu faire de nombreuses constructions qui ont dégradé les paysages. Les littoraux et les massifs montagneux les plus fréquentés sont marqués par la construction de nombreux hôtels. La fréquentation touristique est source de nouvelles pollutions qui contribuent à la fragilisation de l'environnement. Ce tourisme de masse se fait aussi souvent dans les pays à plus faible niveau de développement au détriment des populations locales, qui sont expulsées de leurs lieux de vie pour la construction de complexes touristiques, dans lesquelles elles sont employées dans des conditions souvent précaires.
La valorisation d'un tourisme plus durable, promu par les grandes institutions mondiales, doit par conséquent permettre le maintien d'une activité touristique prospère mais plus soucieuse de la préservation des écosystèmes et de l'amélioration des conditions de vie des populations qui accueillent les touristes.
Chapitre 3 : La France : mobilités, transports et enjeux d'aménagement
Au 1er jan | fr | histoire_français.md |
vier 2018, le nombre de personnes habitant en France s'élève à 67 187 000, dont 2 169 000 dans les Départements et Régions d'Outre-mer (la population française a ainsi augmenté de 233 000 personnes en un an). La France est le deuxième pays le plus peuplé de l'Union européenne, derrière l'Allemagne (81.2 millions d'habitants), le troisième en Europe si l'on y intègre la Russie (146,3 millions d'habitants).
La France se caractérise par une densité (115 habitants au km²) proche de la moyenne européenne, avec un peuplement marqué par de forts contrastes : 75 % de la population française se concentrent sur 20 % du territoire, tandis que certains départements ont une densité moyenne inférieure à 30 habitants au km. Cette répartition de la population est en perpétuelle mutation, avec de nouvelles dynamiques, tant démographiques (la natalité, la mortalité, la fécondité varient selon les régions) que spatiales (la mobilité des habitants est accrue).
Ces contrastes ont des explications liées à des facteurs non seulement physiques (contraintes imposées par le climat ou le relief), mais aussi historiques, économiques. Ils rendent compte d'inégalités de dynamisme au sein du territoire nationa | fr | histoire_français.md |
l, inégalités que les réseaux de transport ne comblent que partiellement. Les espaces les plus dynamiques sont aussi les mieux connectés, non seulement à l'ensemble du territoire national, mais aussi aux territoires européen et parfois mondial. À l'inverse, les espaces les moins dynamiques sont pénalisés par leur isolement, leur enclavement, que les politiques d'aménagement du territoire, soucieuses de maintenir une continuité territoriale, tentent de réduire.
Problématique
Quels sont les espaces les plus attractifs du territoire, qui bénéficient de la mobilité des habitants ? Comment les réseaux de transports participent-ils à la hiérarchisation du territoire ? Comment les politiques d'aménagement du territoire tentent-elles d'améliorer la continuité territoriale ?
Les mobilités en France métropolitaine et ultramarine sont multiples
Des mobilités quotidiennes, saisonnières ou ponctuelles
Cette mobilité est constatée à toutes les échelles : interrégionales, au sein des régions, entre les aires urbaines, au sein même des aires urbaines. Elles peuvent être définitives (lorsqu'une famille déménage) ou quotidiennes (mobilités entre le domicile et le travail).
Ces mobilités sont à | fr | histoire_français.md |
la fois une cause de peuplement (les déménagements modifient le peuplement) ou une conséquence (la périurbanisation accentue la mobilité quotidienne des habitants).
L'étude de la répartition de la population à l'échelle du territoire national fait apparaître que les zones urbaines autour de Paris et des grandes agglomérations sont les espaces les plus densément peuplés.
De manière générale, on peut observer sur tout le territoire national que les espaces de forte densité correspondent aux villes.
Ces pôles de forte densité sont entourés d'espaces dont les densités sont ensuite moins élevées, puis de plus en plus faibles. Ceci s'explique par le phénomène de périurbanisation, lié à l'étalement de ces villes devenues des aires urbaines.
Les régions les moins densément peuplées ont une densité inférieure à 50 hab. /km².
Le solde migratoire des régions françaises
Les densités les plus faibles sont inférieures à 30 hab. /km². Ce sont notamment les espaces ruraux qui se situent à distance des aires urbaines (ces espaces représentent encore près de 60 % de la superficie du territoire et regroupent 15 % de la population, environ 10 millions de personnes).
Les régions les plus attrac | fr | histoire_français.md |
tives sont celles du Sud et de l'Ouest, tandis que les régions du Nord du territoire perdent des habitants.
La région Ile-de-France est la plus touchée par les flux migratoires interrégionaux : elle concentre 40 % des migrations.
Des mobilités qui rendent compte d'inégalités socioéconomiques et territoriales
Le peuplement et les mobilités des habitants sont fortement liés au dynamisme des espaces productifs.
Mobilités et espaces productifs sur le territoire métropolitain
Peu d'emplois sont créés dans les territoires qui ne sont pas métropolitains. En trente ans, L'Île-de-France a capté un tiers des créations d'emplois et les grandes métropoles de province 40 %. Les quinze premières communes concentrent 82 % des créations d'emplois.
Paris est la seule métropole mondiale. Lille et Lyon ont le statut de métropoles européennes, dont le rayonnement dépasse les frontières nationales.
Le mouvement migratoire en faveur des régions littorales du Sud et de l'Ouest est une dynamique de fond, inscrite dans la durée. Ce processus appelé littoralisation (il s'agit d'un phénomène observable à l'échelle mondiale) est lié à une multitude de facteurs :
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Les conditions naturelles
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Les fa | fr | histoire_français.md |
cteurs culturels sont primordiaux
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Les facteurs économiques sont multiples également.
Les frontières deviennent également des espaces privilégiés. Les frontières du Nord et du Nord-Est, proches de la dorsale européenne, sont les plus dynamiques car elles profitent des activités de la mégalopole européenne.
Les réseaux de transport contribuent à la hiérarchisation des territoires
Les infrastructures de transport sont variées en France. Elles participent à la hiérarchisation de l'espace. Les infrastructures de transport renforcent la polarisation du territoire autour de Paris, puis les phénomènes de métropolisation et de littoralisation. Elles traduisent également l'ouverture du territoire français sur l'Europe et sa participation à la mondialisation.
Le réseau autoroutier est celui qui assure le mieux la continuité territoriale
La construction du réseau autoroutier en France
La mégalopole européenne s'étend du bassin de Londres à la plaine du Pô (Nord de l'Italie). Elle est un territoire très peuplé. Les richesses produites y sont nombreuses, avec des espaces productifs industriels, des quartiers des affaires dans plusieurs métropoles, les ports les plus modernes et dynamiq | fr | histoire_français.md |
ues d'Europe qui constituent la Northern Range, deuxième façade maritime du monde. On y trouve les villes où siègent les institutions de l'Union européenne.
L'intégration du réseau autoroutier national aux grands axes européens concerne essentiellement les autoroutes du nord et de l'est de la France, qui sont reliées à la dorsale européenne (région qui s'étend de Londres à Milan, se caractérisant par la concentration des métropoles européennes, des axes de circulation et des pouvoirs de commandement)
Le réseau des LGV accentue les inégalités
Le réseau ferré des lignes à grande vitesse en France
Une grande partie du territoire est desservie par les lignes à grande vitesse, avec quelques grandes caractéristiques :
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la principale est l'organisation du réseau en étoile, avec une forte polarisation autour de Paris, dont le statut de métropole nationale, européenne et mondiale a été renforcée par la construction des LGV.
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la priorité est donnée à la mise en relation des principales aires urbaines du pays, d'abord reliées à Paris.
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la volonté actuelle est de multiplier les LGV qui relient les métropoles régionales entre elles.
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la volonté de relier le territoire national a | fr | histoire_français.md |
ux pays voisins.
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le manque d'équipement des régions du centre du territoire, qui s'explique, entre autres facteurs, par les contraintes liées au relief et par le plus faible peuplement de ces territoires.
Désormais, les usagers ne raisonnent plus en distance métrique mais en « distance-horaire » ou en espace-temps : Lyon est à deux heures de Paris (et non plus à 500 kilomètres).
Les lignes à grande vitesse peuvent modifier les habitudes des habitants qui résident dans des villes connectées au réseau des LGV. Certaines de ces villes sont par exemple situé à plus de 100 km de la capitale, mais à moins d'une heure de transport en TGV. Dès lors, certains décident de quitter l'aire urbaine parisienne pour s'installer dans ces villes plus éloignées, dans lesquelles ils trouvent des conditions de logement plus favorables, un cadre de vie considéré comme plus calme et choisissent de réaliser leur déplacement travail-domicile quotidien en TGV plutôt qu'en voiture pour un temps de parcours similaire (« Effet banlieue »).
Les politiques d'aménagement des territoires visent la réduction des inégalités et l'insertion européenne du territoire national
Une volonté de réduire les inégalité | fr | histoire_français.md |
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a. Une étude de cas : mobilité et aménagement du territoire à La Réunion
Les difficultés de circulation à la Réunion
Laère: Depuis quand La Réunion connaît-elle des embouteillages?
Cela fait plus de 27 ans qu'il y a des embouteillages à La Réunion. Il est difficile de construire de nouvelles routes, car la géographie de l'île entre terre et montagne n'est pas favorable. Tout le monde se retrouve en même temps dans les embouteillages à Saint-Denis. Entre 6h et 9h et 16h et 18h, ça ne roule pas et maintenant, cela démarre parfois plus tôt et se termine plus tard.
Est-ce qu'il y a trop de voitures à La Réunion?
Certaines familles n'ont pas de voitures. Ce qu'il manque, c'est un vrai réseau de transport en commun avec des bus qui partent et arrivent à l'heure. S'il y avait un tel réseau, je n'aurais plus de travail. Si on enlève 10-20 % du trafic, il n'y a plus d'embouteillages. Dans les années 60, on avait un réseau ferroviaire à La Réunion qui a été supprimé en 1963. On est passé au tout-voiture.
Que pensez-vous du projet de nouvelle route du littoral?
Quand on a construit la route des Tamarins, on a gagné en rapidité. Là, c'est une question de sécurité. Dès qu'il pleut, c' | fr | histoire_français.md |
est infernal. Moi qui ai vu de nombreuses chutes de pierres et assisté à de trop nombreux drames dus à ces éboulements, je pense qu'il faut de la sécurité. Je pense que cette nouvelle route du littoral est une nécessité.
D'après une interview parue sur le site de La 1re, le 17 novembre 2015
b. L'aménagement du territoire national au service de la continuité territoriale
L'aménagement du territoire français : carte de synthèse
Une volonté de renforcer l'insertion européenne du territoire national
Pour réduire les inégalités, l'Union européenne met en place des aides au développement dans le cadre d'une politique de cohésion des territoires. Ainsi, le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) alloue des aides financières aux régions en retard afin d'y favoriser le progrès économique et l'amélioration des conditions de vie. Les territoires français qui en bénéficient sont les espaces peu peuplés, les espaces en crise industrielle, les espaces ruraux, les territoires ultrapériphériques.
Toutes les régions françaises reçoivent une aide financière des fonds européens. Les allocations distribuées dans le cadre du plan 2014-2020 ont été décidées avant la réforme territoriale q | fr | histoire_français.md |
ui a réduit le nombre de régions françaises.
Les régions françaises se situent pour l'essentiel dans la catégorie des territoires les plus développés, pour certaines dans celle des territoires en transition. Seules les régions ultramarines sont considérées comme en retard dans leur développement.
Conclusion
L'organisation du territoire se caractérise donc par la prédominance des métropoles, qui concentrent les richesses et les activités. Les villes les plus dynamiques sont celles reliées aux grands axes de transports (autoroutiers et lignes à grande vitesse). Elles polarisent les principaux flux de mobilité des habitants en concentrant les emplois. Ces flux sont également nombreux en direction des espaces littoraux et frontaliers, au détriment des espaces moins dynamiques du centre du territoire, espaces ruraux plus enclavés, moins connectés aux grands axes de transports rapides et moins bien insérés aux réseaux européens. Les politiques d'aménagement du territoire financées tant par l'État français que par l'Union européenne tente de réduire les inégalités régionales, pour favoriser la continuité territoriale. Des travaux pour réduire les inégalités sont entrepris depuis les an | fr | histoire_français.md |
nées 1960. Parmi les priorités, on peut noter l'aide aux régions rurales défavorisées et les quartiers difficiles des aires urbaines. Depuis une dizaine d'années, il privilégie aussi la compétitivité des territoires, c'est-à-dire le renforcement des espaces les plus dynamiques pour les rendre attractif à l'échelle mondiale et en faire des espaces moteurs du territoire national. L'Union européenne mène une également une « politique de cohésion économique et sociale ». Cette politique a deux principaux objectifs : tout d'abord renforcer le dynamisme et la compétitivité des espaces déjà dynamiques mais confrontés à la concurrence d'autres pays mondialisation, ensuite rattraper le retard de développement des territoires les plus en difficultés.
Synthèse de la séquence
Glossaire
touriste international: selon l'OMT, un touriste international est « une personne voyageant dans un pays autre que son lieu de résidence habituel pour une période [supérieure à 24 heures et] inférieure à douze mois et dont le motif principal de visite est autre que celui d'exercer une activité rémunérée permanente dans le pays visité ».
Tourisme de masse: tourisme qui concerne plusieurs millions de personnes | fr | histoire_français.md |
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Continuité territoriale: principe de service public qui se donne pour objectif de renforcer la cohésion entre différents territoires d'un même État, en compensant les handicaps liés à leur éloignement, un enclavement ou un accès difficile.
Savoirs et savoir-faire
séquence 7 - l'état à l'époque moderne : france et angleterre
A la fin de la guerre de Cent Ans (années 1350 à années 1450) qui marque communément la fin du Moyen-Âge, une nouvelle entité politique, l'État, s'affirme. Il désigne un pouvoir souverain unique. Il s'oppose à la façon de gouverner qui prévalait au Moyen-Âge où chaque communauté était représentée par une institution qui lui était propre (Seigneuries, villes libres, états provinciaux) et où l'unicité du peuple n'était assurée que par l'Église catholique, symbolisée par la papauté.
Il s'agit de comprendre comment se met en place l'État dans 3 pays différents : la France, l'Angleterre et les États-Unis.
En France, l'État prend la forme d'une monarchie absolue de droit divin qui cherche à contrôler la vie politique mais aussi religieuse, économique et sociale.
Au contraire, en Angleterre, la mise en place progressive d'une monarchie parlementaire s'accompag | fr | histoire_français.md |
ne d'une grande liberté dans le domaine économique, religieux et social. Ces valeurs de liberté sont notamment défendues par les philosophes anglais des Lumières (Enlightment).
Ces valeurs sont reprises dans les 13 colonies anglaises d'Amérique du Nord qui proclament leur indépendance le 4 juillet 1776 et mettent en place pour la première fois une République sur un vaste territoire.
Il s'agit donc de comprendre les caractéristiques des trois formes de l'État moderne et la façon dont elles se sont mises en place.
Dans ce chapitre, nous allons essayer de comprendre sous quelle forme l'État s'impose en France et en Angleterre.
Chapitre 1 : L'affirmation de l'État dans le royaume de France
Le renforcement de l'autorité royale
Développement de l'administration centralisée sous le règne de François Ier (15151547) : l'ordonnance de VillersCotterêts, 1539
François Ier, sacré roi de France le 25 janvier 1515, fut surtout un roi législateur. Il a avant tout essayé d'unifier son royaume, notamment avec la promulgation de l'ordonnance royale de Villers-Cotterêts. Cette ordonnance, que l'on appelle également édit (ou loi), modifie les règles de la procédure criminelle. Elle précise les d | fr | histoire_français.md |