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Tribunal judiciaire de Paris
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6ème chambre 2ème section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 6ème chambre 2ème section N° RG 14/13358 - N° Portalis 352J-W-B66-CDQ62 N° MINUTE : Assignation du : 25 août 2014 JUGEMENT rendu le 15 décembre 2023 DEMANDERESSES Société W40 ARCHITEKTEN [Adresse 24] [Localité 19] (ALLEMAGNE) Société W40 INTERIORS GMBH [Adresse 24] [Localité 19] (ALLEMAGNE) représentées par Maître Antoine TIREL de la SELAS LARRIEU ET ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #J0073 DÉFENDERESSES Société AXA FRANCE IARD [Adresse 4] [Localité 17] Société INSIDE REALISATIONS [Adresse 5] [Localité 15] représentées par Maître Sandrine DRAGHI ALONSO de la SELARL CABINET DRAGHI-ALONSO, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #D1922 Société SOGETEC [Adresse 20] [Localité 9] S.A. Société MMA IARD [Adresse 2] [Localité 8] représentées par Maître Virginie FRENKIAN SAMPIC, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #A0693 SELARL GARNIER & GUILLOUET en qualité de liquidateur judiciaire de la société TAM [Adresse 7] [Localité 10] La SCP CONTANT ET CARDON, mandataire judiciaire, sise [Adresse 13] - [Localité 11] en qualité de mandataire judiciaire de la société TAM dont le siège social est située [Adresse 3] à [Localité 23]. non représentées S.A. MAAF ASSURANCES ès qualités d’assureur de la société TAM suivant police 177073655 [Adresse 18] [Localité 12] représentée par Maître Jeanne BAECHLIN de la SCP SCP Jeanne BAECHLIN, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #L0034 S.A.R.L. SOPROTECH [Adresse 14] [Localité 6] représentée par Maître Coralie GAFFINEL de la SELARL ACCORDANCE AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #A0624 Société AVIVA [Adresse 1] [Localité 16] représentée par Maître Sandra MOUSSAFIR, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C1845 COMPOSITION DU TRIBUNAL Nadja GRENARD, Vice-présidente Marion BORDEAU, Juge Stéphanie VIAUD, Juge assistées de Audrey BABA, greffier, lors des débats et de Catherine DEHIER, greffier lors de la mise à disposition. Décision du 15 décembre 2023 6ème chambre 2ème section N° RG 14/13358 - N° Portalis 352J-W-B66-CDQ62 DÉBATS A l’audience du 12 octobre 2023 tenue en audience publique devant Marion BORDEAU, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Réputé contradictoire en premier ressort Prononcé par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Signé par Nadja GRENARD, président et par Catherine DEHIER greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. ************* EXPOSÉ DU LITIGE La société LEGO a souhaité aménager un magasin situé à Disney Village à [Localité 22]. Sont notamment intervenues à l'opération : - les sociétés W40 ARCHITEKTEN (architecture d'intérieure) et W40 INTERIORS (aménagement de la boutique) ; - la société INSIDE REALISATIONS, au titre d'une mission de maîtrise d’œuvre complète, assurée auprès de la société AXA FRANCE IARD ; - la société SOGETEC, titulaire du lot électricité, assurée auprès des sociétés MMA ; - la société TAM, titulaire du lot menuiseries intérieures, assurée auprès de la MAAF ; - la société SOPROTECH, titulaire du lot faux-plafonds. Le 11 septembre 2013, en cours de chantier, le faux-plafond s'est effondré et les travaux ont été interrompus. Aux mois d’août et septembre 2014, la société de droit allemand W40 Architekten a assigné devant le tribunal de grande instance de Paris : - la S.A. AXA France I.A.R.D en qualité d'assureur de la société INSIDE REALISATIONS - la S.A.R.L. SOGETEC et son assureur la S.A. M.M.A. I.A.R.D., - la S.A.R.L. SOPROTECH et son assureur la S.A. AVIVA Assurances, - la société TAM et son assureur la S.A. M.A.A.F. Assurances. Le 21 mai 2015, la société de droit allemand W 40 Intériors Gmbh a assigné devant le tribunal judiciaire de Paris la S.A.R.L. INSIDE RÉALISATIONS. Les instances ont été jointes. Le 10 février 2017, le juge de la mise en état a désigné Monsieur [P] [I] en qualité d'expert judiciaire. Le 15 mars 2019, le juge de la mise en état a ordonné le sursis à statuer sur toutes les demandes des parties jusqu'au dépôt du rapport d'expertise. L'expert a déposé son rapport le 15 mai 2020. POSITION DES PARTIES Suivant conclusions récapitulatives signifiées par RPVA le 12 septembre 2022, les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH sollicitent du tribunal de : « JUGER recevables les demandes formées par les société W40I et W40A ; JUGER que les Sociétés INSIDE REALISATIONS et AXA ne versent pas aux débats les éléments de fait permettant de prononcer la nullité du rapport d’expertise judiciaire déposé par Monsieur [I] ; En conséquence, Les DEBOUTER, ainsi que toutes autres parties qui pourraient former pareille demande, de leurs demandes tendant à voir dire nul le rapport d’expertise judiciaire de Monsieur [I] ; Subsidiairement, COMMETTRE de nouveau Monsieur [I] en qualité d’expert judiciaire afin qu’il complète sa mission ; JUGER que la société INSIDE REALISATIONS, assurée auprès d’AXA FRANCE IARD, la société TAM, assurée auprès de la MAAF, la société SOGETEC, assurée auprès de la MMA, la société SOPROTECH, assurée auprès d’AVIVA, ont commis des fautes dans la réalisation des travaux qui leur ont été confiés, à l’origine de l’effondrement du faux-plafond ; JUGER que cet effondrement a provoqué un préjudice pour les Sociétés W40 A et W40 I, dont les constructeurs et leurs assureurs doivent réparation ; En conséquence, CONDAMNER la société INSIDE REALISATIONS et son assureur AXA FRANCE IARD, la société TAM et son assureur, la MAAF, la société SOGETEC et son assureur, la MMA, et la société SOPROTECH et son assureur AVIVA, à verser aux Sociétés W40 A et W40 I, la somme de 213.887 € au titre du surcoût lié aux travaux, outre 32.166 € au titre des frais annexes ; CONDAMNER les mêmes à leur verser la somme de 40.000 € au titre des frais irrépétibles, à parfaire ; DEBOUTER Toutes les parties de leurs demandes fins et conclusions telles que formées à l’encontre des concluantes ; CONDAMNER les mêmes aux dépens, lesquels pourront directement être recouvrés par Maître Antoine TIREL de la SELAS LARRIEU & Associés, avocat aux offres de droit, conformément aux dispositions de l’article 699 du Code de Procédure Civile. ORDONNER l'exécution provisoire. Suivant conclusions récapitulatives signifiées par RPVA le 1er juin 2022, la société INSIDE REALISATIONS et son assureur la société AXA FRANCE IARD sollicitent du tribunal de: IN LIMINE LITIS : JUGER irrecevables les demandes formées par W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS à l’encontre des sociétés INSIDE RÉALISATIONS et AXA FRANCE IARD, En conséquence : REJETER purement et simplement les demandes dirigées à l’encontre de la société INSIDE RÉALISATIONS et d’AXA FRANCE IARD, par l’une quelconque des parties, qu’elles soient formées à titre principal, en garantie ou à titre accessoire ; À TITRE PRINCIPAL : PRONONCER la nullité du rapport d’expertise judiciaire établi par Monsieur [I], En conséquence : ORDONNER la mise hors de cause pure et simple de la société INSIDE RÉALISATIONS et de son assureur AXA FRANCE IARD, les demandes formées par les parties à leur encontre étant fondées sur ce rapport d’expertise, À TITRE SUBSIDIAIRE : DÉBOUTER les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS de l’ensemble de leurs demandes indemnitaires à l’encontre de la société INSIDE RÉALISATIONS et de son assureur AXA FRANCE IARD, REJETER les appels en garantie formés par l’une quelconque des parties à l’encontre de la société INSIDE RÉALISATIONS et de son assureur de responsabilité AXA FRANCE IARD, À TITRE PLUS SUBSIDIAIRE : LIMITER la condamnation de la société INSIDE RÉALISATIONS à de plus justes proportions et en tout état de cause, à hauteur de 10 %, En conséquence : REJETER toutes demandes formées au principal ou d’appel en garantie, par l’une quelconque des parties, à l’encontre de la société INSIDE RÉALISATIONS et son assureur de responsabilité AXA FRANCE IARD pour le surplus, REJETER les demandes indemnitaires des sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS pour les préjudices non justifiés, LIMITER les préjudices à la somme validée par l’Expert judiciaire, JUGER AXA FRANCE IARD bien fondée à opposer les limites contractuelles de ses garanties et notamment l’application de la franchise contractuelle CONDAMNER in solidum la société W40 ARCHITEKTEN et la société W40 INTERIORS, la société SOPROTECH et son assureur AVIVA, la société SOGETEC et ses assureurs MMA IARD et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES ainsi que la MAAF assureur de TAM, à relever et garantir indemne la société INSIDE RÉALISATIONS et son assureur AXA FRANCE IARD de toutes condamnations qui seraient prononcées à leur encontre, REJETER l’exécution provisoire, EN TOUT ÉTAT DE CAUSE, CONDAMNER in solidum la société W40 ARCHITEKTEN et la société W40 INTERIORS ou tout succombant à payer à la société INSIDE RÉALISATIONS et AXA FRANCE IARD une indemnité de 7.000 euros au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile, ainsi qu’aux entiers dépens de l’instance au profit de Maître Sandrine DRAGHI ALONSO, Avocat aux offres de droit. Suivant conclusions récapitulatives signifiées par RPVA le 24 novembre 2021, la société AVIVA ASSURANCES sollicite du tribunal de : A titre principal - JUGER irrecevables les demandes formées par les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS à l’encontre de la compagnie AVIVA A titre subsidiaire - REJETER les demandes de condamnation et d’appel en garantie formées à l’encontre de la compagnie AVIVA - REJETER la demande de condamnation à lui verser 150.000 euros de dommages et intérêts formée par la société SOPROTECH A titre infiniment subsidiaire - METTRE HORS DE CAUSE la société SOPROTECH et la compagnie AVIVA En tout état de cause, - CONSTATER que les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS ne justifient pas avoir réglé les sommes dont elles sollicitent le remboursement En conséquence - REJETER la demande de condamnation formée par les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS à l’encontre des sociétés AXA FRANCE, INSIDE REALISATIONS, SOGETEC, MMA, TAM, MAAF SOPROTECH et AVIVA à hauteur de 213.887 euros au titre du surcoût lié aux travaux et 32.166 eu titre des frais annexes - CONDAMNER toute partie succombant à verser à la compagnie AVIVA la somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile - CONDAMNER toute partie succombant à verser à la compagnie AVIVA les entiers dépens au titre de l’article en vertu de l’article 699 du Code de procédure civile. Suivant conclusions récapitulatives signifiées par RPVA le 8 octobre 2021, la société SOGETEC et ses assureurs les sociétés MMA IARD et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES sollicitent du tribunal de : RECEVOIR les sociétés SOGETEC, MMA IARD SA et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES en leurs écritures et les dire bien fondées ; DECLARER prescrite l’action menée par la société W40 INTERIORS GMBH à l’encontre des sociétés SOGETEC, MMA IARD SA et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, DECLARER irrecevables pour défaut de qualité et d’intérêt à agir les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH, DEBOUTER in solidum les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH et toute autre partie de l’ensemble de ses demandes formulées à l’encontre de la société MMA IARD et de la société SOGETEC. Subsidiairement, CONDAMNER in solidum la société INSIDE REALISATIONS et son assureur AXA France, la société SOPROTECH et son assureur AVIVA, MAAF ASSURANCES assureur de la société TAM à relever indemne et à garantir la société SOGETEC et les MMA IARD SA et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES de toutes condamnations. LIMITER le quantum des réclamations des sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH à la somme de 156.137€ HT. CONDAMNER les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH, INSIDE REALISATIONS et son assureur AXA France, la société SOPROTECH et son assureur AVIVA, MAAF ASSURANCES assureur de la société TAM à payer à la société MMA IARD la somme de 5.000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de Procédure Civile. CONDAMNER les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH, INSIDE REALISATIONS et son assureur AXA France, la société SOPROTECH et son assureur AVIVA, MAAF ASSURANCES assureur de la société TAM en tous les dépens, dont distraction au profit de la SELARL FRENKIAN AVOCATS , Avocat aux offres de droit. Suivant conclusions récapitulatives signifiées par RPVA le 17 juin 2021, la société MAAF ASSURANCES en qualité d'assureur de la société TAM sollicite du tribunal de : « Déclarer irrecevables les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH, Déclarer prescrite W40 INTERIORS GMBH Les Débouter de leurs demandes, Plus généralement débouter toutes parties de toutes demandes formées contre TAM Très subsidiairement, Condamner in solidum la société INSIDE REALISATIONS et son assureur AXA France, la société SOPROTECH et son assureur AVIVA SOGETEC et les MMA IARD SA et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES à relever indemne et à garantir la société TAM de toutes condamnations. Limiter le quantum des réclamations des sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH à la somme de 156.137 € HT. Juger la MAAF bien fondée à opposer les limites contractuelles de ses garanties et notamment l’application de la franchise contractuelle Condamner les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH, ou tout succombant à payer à la MAAF la somme de 5.000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de Procédure Civile et les condamner aux dépens qui comprendront les frais d’expertise en tous les dépens qui seront recouvrés par la SCP Jeanne BAECHLIN dans les conditions de l’article 699 du code de procédure civile. Suivant conclusions récapitulatives signifiées par RPVA le 29 avril 2021, la SARL SOPROTECH sollicite du tribunal de : A TITRE PRINCIPAL - DECLARER W40 ARCHITEKTEN et la société W40 INTERIORS GMBH irrecevables en leur action A TITRE SUBSIDIAIRE - DECLARER W40 ARCHITEKTEN et la société W40 INTERIORS GMBH mal fondées en leur action - DEBOUTER in solidum les societes W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH et toute autre partie de l’ensemble de ses demandes formulees a` l’encontre de la societe SOPROTECH A TITRE INFINIMENT SUBSIDIAIRE - RAMENER le taux de responsabilité imputable à la SARL SOPROTECH à de plus justes proportions - DIRE ET JUGER que W40 ARCHITEKTEN et la société W40 INTERIORS GMBH ne justifient pas de la réalité et du quantum exact de leur préjudice. - DONNER ACTE a` la demanderesse de ce qu’elle sollicite la condamnation d’AVIVA en sa qualite d’assureur de la societe SOPROTECH - La condamner à payer la somme de 150 000 euros, à parfaire, à la SARL SOPROTECH - A tout le moins, condamner AVIVA a` garantir la societe SOPROTECH de l’ensemble des condamnations à intervenir - DÉBOUTER la Socie te SOGETEC de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions, plus amples et contraires - CONDAMNER les parties en cause, à savoir W40 ARCHITEKTEN, W40 INTERIORS, INSIDE RÉALISATION, AXA, La société SOGETEC, La société MMA IARD SA, La MAAF ASSURANCES es qualite d’assureur de la Societe TAM à garantir la SARL SOPROTECH de l’ensemble des condamnations a` intervenir - EN TOUT ÉTAT DE CAUSE, CONDAMNER la société W40 INTERIORS à verser à la SARL SOPROTECH la somme de 41 984 euros au titre des factures impayées - CONDAMNER les parties succombantes à verser à la SARL SOPROTECH la somme de 3000 euros en application des dispositions de l’article 700 du Code de Proce dure Civile - LES CONDAMNER aux entiers depens de l’instance dont distraction au profit de Maître Coralie Gaffinel, Avocat aux offres de droit. La société TAM, régulièrement assignée à personne morale n'a pas constitué avocat. La décision rendue en premier ressort sera réputée contradictoire en application des dispositions de l'article 473 du code de procédure civile. L'ordonnance de clôture a été rendue le 3 novembre 2022 et l'affaire a été fixée à l'audience du 12 octobre 2023. MOTIFS DE LA DECISION I.Sur la recevabilité de l'action des sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH L'ensemble des parties défenderesses soutiennent que les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH sont dépourvues de qualité et d'intérêt à agir dans le cadre de la présente instance. Les défendeurs soutiennent qu'il est réclamé le remboursement des sommes que les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS auraient été amenées à verser à la société LEGO alors que les sociétés demanderesses ne justifient pas avoir supporté ces frais ni précisé à quel titre elles auraient dû les prendre en charge (elles ne démontrent pas avoir subi un préjudice en lien avec le désordre). Par ailleurs, les défendeurs font valoir que si la société W40 INTERIORS GMBH expose être intervenue en qualité de maître d’ouvrage délégué, elle n’en justifie pas. De même, les défendeurs soutiennent que si la société W40 ARCHITEKTEN se présente comme un maître d’œuvre de conception elle ne justifie pas de son existence légale (elle ne semble pas inscrite au RCS). Les sociétés défenderesses soulignent également que dans son rapport Monsieur [I] déplore à plusieurs reprises le manque de justificatifs et vient même relever en page 43 qu’il ne dispose d’aucun contrat. Il est également fait valoir que le juge de la mise en état dans son ordonnance du 10 février 2017 a invité les demanderesses à produire les pièces nécessaires à rapporter la preuve de leur qualité et intérêt à agir, ce qui n'a jamais été effectué, les pièces produites étant insuffisantes pour en justifier. En réponse, la société W40 INTERIORS GMBH soutient qu'elle bien contractante de la société INSIDE REALISATIONS et qu'elle est intervenue en qualité de contractant général et de maître de l’ouvrage délégué de la société LEGO. La société W40 INTERIORS GMBH ajoute qu'à ce titre elle doit répondre des travaux qui lui ont été confiés par LEGO, celle-ci étant tenue d’une obligation de résultat. Les demanderesses soutiennent en outre que lorsque l'effondrement du faux plafond est survenu, aucune partie n’a remis en cause la qualité de maître de l’ouvrage délégué de la société INTERIORS GMBH, pas plus qu’elles ne l’ont fait lors des constats opérés sur place par huissier ou dans le cadre de l’expertise judiciaire. Par ailleurs, la société W40 INTERIORS GMBH soutient qu'elle se doit également de veiller à son image auprès de son contractant LEGO avec lequel elle collabore depuis plusieurs années et qui lui confie l’aménagement des boutiques LEGO dans le monde entier. Enfin, il est indiqué que la société W40 ARCHITEKTEN W40, laquelle est intervenue pour certains aspects architecturaux a intérêt et qualité à agir pour obtenir réparation de ses préjudices, mais également pour préserver l’exercice de ses recours. * Selon l’article 122 du code de procédure civile constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l’adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d’agir, tel le défaut de qualité, le défaut d’intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. Selon l’article 31 du code de procédure civile, l'action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d'une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d'agir aux seules personnes qu'elle qualifie pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé. Il convient de rappeler que les sociétés demanderesses ont saisi le tribunal judiciaire de Paris, sur le fondement des dispositions des articles 1134 et 1147 du Code Civil (ancienne rédaction) pour solliciter la condamnation in solidum des intervenants à l'acte de construire ainsi que leurs assureurs à leur verser la somme de 213.887 € au titre des travaux de reprise suite à l'effondrement du plafond de la boutique LEGO à [Localité 21] survenu le 11 septembre 2013, outre 32.166€ au titre des frais annexes. A titre liminaire, il convient de rappeler que les sociétés de droit allemand W40 ARCHITEKTEN et W 40 INTÉRIORS GMBH n’étant pas propriétaire des lieux, elles doivent justifier de leur intérêt et qualité à agir dans le cadre du présent litige. A) concernant la société W40 ARCHITEKTEN La société W40 ARCHITEKTEN soutient dans un premier temps avoir qualité et intérêt à agir en ce qu'elle est intervenue en qualité d'architecte « pour certains aspects architecturaux », tel que cela ressort notamment des documents graphiques remis à l’expert judiciaire. Elle serait à ce titre, bien fondée à rechercher la condamnation des constructeurs et de leurs assureurs, pour obtenir réparation de ses préjudices. En l'espèce, il convient de relever que la société W40 ARCHITEKTEN ne verse aux débats aucune pièce de nature à justifier de son intérêt ou de sa qualité à agir dans le cadre du présent litige. S'il est fait état de documents graphiques qui auraient été remis à l'expert, ils ne figurent pas dans le bordereau de pièces ni dans le rapport d'expertise, de sorte que le tribunal ne dispose d'aucun élément pour caractériser l'intérêt et la qualité à agir de la dite société dans le cadre du présent litige. Enfin, la société W40 ARCHITEKTEN ne justifie pas non plus avoir supporté les coûts dont elle sollicite pourtant le remboursement. La fin de non recevoir sera accueillie et les demandes de la société W40 ARCHITEKTEN seront jugées irrecevables. B) concernant la société W40 INTERIORS GMBH En l'espèce, la société W40 INTERIORS GMBH soutient qu'elle a intérêt à agir en qualité d'entreprise générale chargée de “l’aménagement des travaux du magasin LEGO”. À ce titre, la société W40 INTERIORS GMBH se fonde sur sa pièce n°1 intitulée « Contrat de maîtrise d'œuvre confié à la société INSIDE ». Il convient de relever que la pièce n°1 du demandeur est en langue anglaise, non traduite et est incomplète (la dernière page est numérotée 2/7). En outre, il ressort de la première page que le contrat aurait été conclu par la société W40 sans qu'il ne soit possible d'identifier s'il s'agit de la société W40 ARCHITEKTEN ou de la société W40 INTERIORS GMBH. Par conséquent cette pièce ne permet aucunement au tribunal de comprendre dans quel cadre la dite société est intervenue dans le chantier litigieux et encore moins son intérêt à agir dans le cadre de la présente procédure. Au surplus, le seul fait d'avoir été contractant de la société INSIDE REALISATION ne saurait suffire à justifier d'un intérêt à agir en remboursement des sommes versées pour le compte de la société LEGO en raison de l'effondrement du plafond survenu en septembre 2013. En outre, pour justifier de son intérêt et de sa qualité à agir, la société W40 INTERIORS GMBH verse aux débats une pièce n°25 intitulée « attestation émanant de la société LEGO ». Or, l'attestation, rédigée pour moitié en anglais et moitié en français, très brève, indique les seuls éléments suivants : « 1/1/2022 - RE: W40 Architecture Commission of Work To whom it may concern: The LEGO Store Disneyland Paris project was commissioned in relation to the framework agreement of 11 March 2013. Le projet LEGO Store Disneyland Paris a été commandé dans le cadre de l'accord-cadre du 11 mars 2013. Thank you! » Il convient de relever d'une part que l'attestation mentionne la société W40 Architecture (et non la société W40 INTERIORS GMBH) et d'autre part que le contrat cadre du 11 mars 2013 dont il est fait référence n'est pas produit aux débats de sorte que cette simple attestation est insuffisante pour établir les liens contractuels existants entre les sociétés demanderesses et la société LEGO. Enfin, la société W40 INTERIORS GMBH soutient avoir également un intérêt à agir en qualité de maître d'ouvrage délégué rappelant qu'il ressort des compte-rendus de chantier qu'elle serait intervenue en cette qualité. Il convient de relever à la lecture du bordereau de pièces du demandeur qu'aucun compte-rendu de chantier n'est produit aux débats par les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH. Toutefois, si la société INSIDE REALISATION produit en pièce n°4 et 5 deux comptes-rendu de chantier en date des 9 et 23 juillet 2013, la seule mention de la sociétéW40 en qualité de maître d'ouvrage, ne suffit pas à établir le lien juridique existant entre la société LEGO et la dite société étant précisé qu'elle ne justifie pas non plus avoir supporté les coûts dont elle sollicite pourtant le remboursement. La fin de non recevoir sera accueillie et les demandes de la société W40 INTERIORS GMBH seront jugées irrecevables. Il sera relevé qu'à de nombreuses reprises au cours de la mise en état, le juge de la mise en état a enjoint dans ses bulletins de mise en état aux parties demanderesses de produire aux débats les pièces justifiant de leur intervention dans le cadre du chantier litigieux et de leurs rapports entre elles (en langue française). Or, il résulte des éléments susvisés que les pièces versées aux débats ne permettent pas de savoir à quel titre les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH sont intervenues dans le chantier litigieux, ni même du règlement des sommes dont elles sollicitent la condamnation des défendeurs. II.Sur les demandes accessoires En application de l'article 696 du code de procédure civile, les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH succombant, les dépens seront mis à leur charge. Condamnées aux dépens, les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH seront condamnées au titre de l'article 700 du code de procédure civile à verser la somme de 1.000 euros à chacune des parties suivantes : - la société AXA FRANCE IARD - la société SOGETEC et son assureur la société MMA IARD - la société MAAF ASSURANCES - la S.A.R.L. SOPROTECH - la société AVIVA - la société INSIDE REALISATION. En raison de la nature de la décision, il n'y a pas lieu d'ordonner le prononcé de l'exécution provisoire. PAR CES MOTIFS Statuant par jugement réputé contradictoire rendu par voie de mise à disposition au greffe et en premier ressort : DÉCLARE les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH les demandes formées par les sociétés irrecevables faute de démontrer d'un intérêt et une qualité à agir ; CONDAMNE les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH à verser à une somme de 1.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile à chacune des parties suivantes : - la société AXA FRANCE IARD - la société SOGETEC et son assureur la société MMA IARD - la société MAAF ASSURANCES - la S.A.R.L. SOPROTECH - la société AVIVA - la société INSIDE REALISATION. CONDAMNE les sociétés W40 ARCHITEKTEN et W40 INTERIORS GMBH aux entiers dépens ; DIT que les dépens seront recouvrés conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile ; DIT n'y avoir lieu à ordonner l'exécution provisoire du jugement ; Fait et jugé à Paris le 15 décembre 2023 Le GreffierLe Président
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{ "motivations": [ { "start": 4735, "end": 9304 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9304, "end": 10434 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 973, "end": 4735 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 973 } ] }
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Tribunal judiciaire
[ "22/02927" ]
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Autre
2023-12-15
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22/02927
Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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TECH SEC. SOC: MP
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2024-03-20
89A
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 1] 04.86.94.91.74 JUGEMENT N°23/05151 DU 15 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 22/02927 - N° Portalis DBW3-W-B7G-2VMF Ancien numéro de recours: AFFAIRE : DEMANDEUR Monsieur [V] [F] [U] né le 08 Novembre 1983 à [Localité 6] (PORTUGAL) [Adresse 4] [Localité 3] comparant en personne assisté de Me Muriel FASSIE, avocat au barreau de MARSEILLE C/ DEFENDERESSE Organisme CPAM 13 [Localité 2] comparante en personne DÉBATS : A l'audience Publique du 14 Novembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : FRAYSSINET Marie-Claude Assesseurs : DEODATI Corinne DICHRI Rendi Greffier lors des débats : LAINE Aurélie, A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 15 Décembre 2023 NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE : Monsieur [V] [U], né le 8 novembre 1983, exerçant la profession de ravaleur façadier, a déclaré le 21 juin 2019 une maladie professionnelle objectivée par une IRM du 29 novembre 2018 consistant en : “coiffe des rotateurs : tendinopathie chronique non rompue non calcifiante droite” inscrite au tableau 57 A des maladies professionnelles. Le certificat médical initial du 11 juin 2019 mentionne une “tendinopathie du supra épineux de l’épaule droite confirmée par IRM”. La consolidation des lésions est intervenue le 27 décembre 2020 par décision du médecin conseil de la Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône. Les conséquences de cet accident de travail ont été prises en charge au titre de la législation sur les risques professionnels. Par notification en date du 16 décembre 2020, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône ayant conclu, sur les séquelles présentées par Monsieur [V] [U] à la date de consolidation de ses lésions : “séquelles indemnisables d’une tendinopathie chronique non rompue non calcifiante de l’épaule droite traitée médicalement chez un assuré droitier : limitation légère de tous les mouvements de l’épaule du côté dominant” a fixé à 8 % le taux d’incapacité permanente partielle de Monsieur [V] [U] à la date de consolidation. Monsieur [V] [U] a exercé un recours concernant ce taux devant la Commission médicale de recours amiable qui par décision du 21 juin 2022, a élevé son taux médical d’incapacité permanente partielle à 10% auquel a été ajouté un taux socio professionnel de 1%. Par lettre en date du 7 novembre 2022, Monsieur [V] [U] a contesté devant le Pôle social du Tribunal judiciaire de Marseille, la décision fixant son taux d’incapacité permanente partielle à 11 % (tenant compte du coefficient socio professionnel).. Le juge du Pôle Social a ordonné une consultation clinique à la date du 10 juillet 2023. confiée au Docteur [N], médecin consultant, avec pour mission de donner son avis sur le taux médical d’incapacité permanente partielle à la date de consolidation des lésions de Monsieur [V] [U], au vu des lésions constatées par le médecin conseil de la Caisse et en regard du guide barème en vigueur. Après la consultation médicale faite en présence du Docteur [T], médecin conseil de la Caisse, le Docteur [N] a établi un rapport écrit qui a été communiqué par lettre recommandée avec accusé de réception à toutes les parties. Aux termes de ce rapport, le Docteur [N] a évalué le taux médical d’incapacité permanente partielle de Monsieur [V] [U] à 10%, tenant compte de l’état antérieur. Les parties ont été convoquées dans les formes et délais légaux à l’audience qui s’est tenue le 14 novembre 2023. Monsieur [V] [U] a comparu à l’audience, assisté de son avocat. Il a demandé que ses séquelles soient évaluées à un taux médical de 15% avec, en outre, un coefficient socio professionnel de 15%. Il a également sollicité la condamnation de la Caisse primaire d’assurance maladie à lui verser la somme de 1.500 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône représentée par Madame [D], inspectrice juridique, a demandé que le taux médical d’incapacité permanente partielle soit maintenu à 10% avec en outre un coefficient socio professionnel de 1%. La Caisse primaire d’assurance maladie a également sollicité la condamnation de Monsieur [V] [U] à lui verser la somme de 1.000 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Les parties n’ayant pas d’autres observations à formuler, elles ont été avisées que le jugement serait rendu le 15 décembre 2023, date à laquelle il sera mis à disposition au greffe et leur sera notifié. MOTIFS DE LA DECISION : VU l’article 221 de la loi 2017-86 du 27 janvier 2017 et le décret n° 2018-928 du 29 octobre 2018 ; VU l’article R-142-10 -5 du Code de la Sécurité Sociale ; VU l’article L 434-2 du Code de la Sécurité Sociale : Le taux de l'incapacité permanente est déterminé d'après la nature de l'infirmité, l'état général, l'âge, les facultés physiques et mentales de la victime ainsi que d'après ses aptitudes et sa qualification professionnelle, compte tenu d'un barème indicatif d'invalidité. Le barème indicatif d’invalidité de l’UCANSS a vocation à indemniser « la diminution de validité qui résulte de la perte ou l’altération des organes des fonctions du corps humain », à l’exclusion de tout autre préjudice, tels que les préjudices moral ou d’agrément, ainsi que de toutes douleurs, hormis celle reconnues comme indemnisables par ledit barème d’invalidité. Sur le taux médical d’incapacité permanente partielle Il résulte des conclusions du Docteur [N], médecin consultant, que Monsieur [V] [U] a présenté une tendinopathie fissuraire non rompue du supra épineux sur un état antérieur dégénératif à savoir une arthropathie acromio claviculaire fragilisant la coiffe des rotateurs pour laquelle une résection arthroplastique a été réalisée le 26 octobre 2020 puis le 5 avril 2022, chez un assuré de 40 ans, droitier. Le médecin consultant propose, en regard du barème en son chapitre 1.1.2, pour des séquelles consistant en une limitation légère de tous les mouvements de l’épaule dominante, un taux médical d’incapacité permanente partielle de 10% pour la persistance de douleurs et la gêne fonctionnelle discrètes. Selon le guide barème en son chapitre 1.1.2, la limitation légère de tous les mouvements de l’épaule dominante justifie un taux d'incapacité permanente partielle compris entre 10 et 15%. Le barème expose dans son chapitre préliminaire, sur le mode de calcul du taux médical, qu’il convient d’apprécier les séquelles en partant du taux moyen proposé par le barème, éventuellement modifié par les estimations en plus ou en moins résultant, dans le cas de Monsieur [V] [U], de son état antérieur dégénératif. Le taux moyen proposé par le barème est de 12,5% (taux compris entre 10 et 15%). Compte tenu de son état antérieur médicalement constaté, consistant en une pathologie dégénérative, qui minore le taux d'incapacité permanente partielle, il convient de fixer ce taux à 10% conformément aux conclusions du Docteur [N] que le tribunal adopte. Sur le coefficient socio professionnel Monsieur [V] [U], âgé de 37 ans lors de la consolidation de ses lésions, qui a été licencié pour des motifs autres que ceux liés à la maladie professionnelle, avant la date de consolidation du 27 décembre 2020, est toujours au chômage à la date de l’audience. Il explique que depuis qu’il est au chômage, il a perdu 350 € par mois. Par ailleurs, compte tenu de la nature de ses séquelles, il ne pourra plus exercer le métier de ravaleur façadier qu’il exerçait depuis 2015. Un avis de la médecine du travail en date du 18 décembre 2020 précise : “Aptitude à un poste de façadier enduiseur semble difficilement envisageable, de même que tout poste en production BTP. Pas de manutentions manuelles lourdes et postures avec bras en élévation.” Monsieur [V] [U] devra donc se reconvertir professionnellement, reconversion qui apparaît difficile alors qu’il a toujours exercé des métiers manuels. Il explique à l’audience qu’il suit une formation pour obtenir le permis poids lourd. Cependant, il n’est pas certain que cette formation débouche sur un emploi puisqu’il ne peut pas travailler avec les bras en élévation. En réparation de son préjudice professionnel largement imputable aux conséquences de l’accident du travail, il lui est attribué un coefficient socio professionnel de 3%. En conséquence, son taux global d'incapacité permanente partielle est fixé à 13%. Sur l’article 700 du code de procédure civile et sur les dépens : Il apparaît équitable d’allouer à Monsieur [V] [U] la somme de 750€ au titre des frais irrépétibles qu’il a engagés en la présente instance, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. En revanche, l’équité n’impose pas d’alouer une indemnité sur ce même fondement au profit de la Caisse primaire d’assurance maladie. Enfin, en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, les dépens seront supportés, y compris les frais de la consultation ordonnée par le Tribunal, par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône, partie succombante. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, réuni en audience publique à Marseille, le 14 novembre 2023, statuant par jugement contradictoire mis à la disposition des parties au greffe le 15 décembre 2023 ; EN LA FORME déclare recevable le recours de Monsieur [V] [U]; FIXE le taux global d'incapacité permanente partielle, résultant de la maladie professionnelle objectivée le 29 novembre 2018 et déclarée le le 21 juin 2019 dont Monsieur [V] [U] a été victime, à 13 % dont un coefficient socio professionnel de 3% à la date de consolidation du 27 décembre 2020 ; CONDAMNE la Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône à verser à Monsieur [V] [U] la somme de 750 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; DÉBOUTE la Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône de sa demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile; CONDAMNE la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône aux dépens ; DIT QUE la présente décision peut être immédiatement frappée d’appel dans le mois de la réception de sa notification, à peine de forclusion. L’agent du greffeLa Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/00167" ]
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Autre
2023-12-15
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23/00167
Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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2024-03-20T10:33:35.098000
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2024-03-20
89A
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 2] [XXXXXXXX01] JUGEMENT N°23/05146 DU 15 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 23/00167 - N° Portalis DBW3-W-B7H-26PZ Ancien numéro de recours: AFFAIRE : DEMANDEUR Monsieur [G] [Z] [Adresse 6] ADOMA - LOGEMENT A205 [Localité 3] comparant en personne C/ DEFENDERESSE Organisme CPAM 13 * [Localité 4] comparante en personne Appelé(s) en la cause: DÉBATS : A l'audience Publique du 14 Novembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : FRAYSSINET Marie-Claude Assesseurs : DEODATI Corinne DICHRI Rendi Greffier lors des débats : LAINE Aurélie, A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 15 Décembre 2023 NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE : Le 13 septembre 2019, Monsieur [G] [Z], né le 23 janvier 1969, exerçant la profession de pisciniste au moment des faits, a été victime d’un accident du travail (il a chuté au sol). Selon le certificat médical initial en date du 19 septembre 2019 puis le certificat médical mentionnant une lésion nouvelle en date du 12 décembre 2019, il a présenté une lombalgie aigue ainsi qu’une hernie discale L4 L5 gauche et une lombocruralgie. Les conséquences de cet accident de travail ont été prises en charge au titre de la législation sur les risques professionnels. Cet accident du travail a été considéré comme guéri le 17 février 2021. Le 22 mars 2021, il a déclaré une rechute. Selon le certificat médical de rechute, il a présenté une aggravation de la lombocruralgie bilatérale suite à l’hernie discale gauche L4 L5 avec sténose sévère L4 L5 et L3 L4. Les lésions résultant de la rechute ont été considérées comme consolidées par le médecin conseil de la Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône le 2 septembre 2022. Par notification en date du 6 septembre 2022, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône a conclu que les séquelles présentées par Monsieur [G] [Z] à la date de consolidation de ses blessures résultant de la rechute fixée au 2 septembre 2022 consistaient en : “Lombosciatique gauche sur état antérieur majeur qui relève du risque maladie, sans amyotrophie ni trouble neurologique” . Elle a fixé à 5 % le taux d’incapacité permanente partielle de Monsieur [G] [Z] à la date de consolidation. Monsieur [G] [Z] a, le 14 septembre 2022, exercé un recours concernant ce taux devant la Commission médicale de recours amiable qui a rendu une décision explicite le 21 avril 2023, en maintenant son taux d’incapacité permanente partielle à 5%. Par lettres en date des 18 janvier 2023 et 7 juillet 2023, Monsieur [G] [Z] a contesté devant le Pôle social du Tribunal judiciaire de Marseille, la décision implicite et la décision explicite de la commission médicale de recours amiable maintenant son taux d’incapacité permanente partielle à 5 %. Ces deux recours ont été enregistrés au tribunal sous les numéros de Répertoire Général 23/00167 et 23/02543. Le juge du Pôle Social a ordonné, dans les deux dossiers, une consultation clinique à la date du 10 juillet 2023. confiée au Docteur [N], médecin consultant, avec pour mission de donner son avis sur le taux d’incapacité permanente partielle à la date de consolidation des blessures, au vu des lésions constatées par le médecin conseil de la Caisse et en regard du guide barème en vigueur. Après la consultation médicale faite en présence du Docteur [Y], médecin conseil de la Caisse, le Docteur [N] a établi un rapport écrit qui a été communiqué par lettre recommandée avec accusé de réception à toutes les parties. Aux termes de ce rapport, le Docteur [N] a évalué le taux d’incapacité permanente partielle de Monsieur [G] [Z] à 5% pour des séquelles douloureuses sur un important état antérieur dégénératif qui évolue pour son propre compte. Les parties ont été convoquées dans les formes et délais légaux à l’audience qui s’est tenue le 14 novembre 2023. Monsieur [G] [Z] a comparu à l’audience au cours de laquelle il a demandé que son taux médical d’incapacité permanente partielle soit fixé à 20% en contestant l’état antérieur retenu. Il a également sollicité un coefficient socio professionnel de 10% en faisant valoir qu’il avait été licencié en décembre 2022, à l’âge de 53 ans pour inaptitude après un avis d’inaptitude à tout poste dans son entreprise de la médecine du travail en date du 7 novembre 2022 ; qu’il avait été placé en invalidité de 2ème catégorie le 1er octobre 2022 et percevait une pension d’invalidité de 2ème catégorie d’un montant brut mensuel de 659 € ; que ce montant était très inférieur au montant du salaire qu’il percevait lorsqu’il travaillait et qui était d’un montant égal au SMIC, si bien qu’il avait subi une importante baisse de revenus, avant qu’il ne parte à la retraite. La Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône représentée par Madame [E], inspectrice juridique, a demandé que le taux d'incapacité permanente partielle de Monsieur [G] [Z] soit fixé à 5% conformément à l’évaluation faite par le Docteur [N] et a demandé que le coefficient socio professionnel sollicité soit rejeté alors qu’une pension d’invalidité de 2ème catégorie est versée à Monsieur [G] [Z] pour le même préjudice. Les parties n’ayant pas d’autres observations à formuler, elles ont été avisées que le jugement serait rendu le 15 décembre 2023, date à laquelle il sera mis à disposition au greffe et leur sera notifié. MOTIFS DE LA DECISION : Sur la jonction des procédures Il convient, pour une bonne administration de la justice, de prononcer la jonction des deux dossiers enregistrés au tribunal sous les numéros de Répertoire Général 23/00167 et 23/02543 qui concernent la même affaire. L’instance sera désormais poursuivie sous le numéro de de Répertoire Général 23/00167. Sur le taux d’incapacité permanente partielle de Monsieur [G] [Z] VU l’article 221 de la loi 2017-86 du 27 janvier 2017 et le décret n° 2018-928 du 29 octobre 2018 ; VU l’article R-142-10 -5 du Code de la Sécurité Sociale ; VU l’article L 434-2 du Code de la Sécurité Sociale : Le taux de l'incapacité permanente est déterminé d'après la nature de l'infirmité, l'état général, l'âge, les facultés physiques et mentales de la victime ainsi que d'après ses aptitudes et sa qualification professionnelle, compte tenu d'un barème indicatif d'invalidité. Le barème indicatif d’invalidité de l’UCANSS a vocation à indemniser « la diminution de validité qui résulte de la perte ou l’altération des organes des fonctions du corps humain », à l’exclusion de tout autre préjudice, tels que les préjudices moral ou d’agrément, ainsi que de toutes douleurs, hormis celle reconnues comme indemnisables par ledit barème d’invalidité. Sur le taux médical d’incapacité permanente partielle Il résulte des conclusions du Docteur [N], médecin consultant, que Monsieur [G] [Z] présente une lombosciatique gauche persistante chez un homme de 54 ans, invalide de la sécurité sociale de 2ème catégorie pour la même pathologie vertébrale intriquée avec un net état antérieur dégénératif pour lequel une arthrodèse L4 L5 a été réalisée ; que Monsieur [G] [Z] présente également un enraidissement du rachis lombaire et des paresthésies du membre inférieur gauche mais sans déficit moteur. Le médecin consultant conclut en proposant un taux d’incapacité permanente partielle de 5%, pour des séquelles douloureuses sur un important état antérieur dégénératif qui évolue pour son propre compte, taux évalué selon le barème 3.2. Le médecin consultant précise que l’état antérieur présenté par Monsieur [G] [Z] était connu et médicalement constaté avant l’accident, que cet état antérieur qui a été aggravé par celui-ci, consistait en une sténose arthrosique sévère en L4 L5 et en L3 L4 ainsi qu’en une discopathie lombaire constituant un état pathologique. Cependant Monsieur [G] [Z] indique qu’avant l’accident du travail (mais non avant la rechute), il n’avait jamais souffert de douleurs au dos et n’avait aucun traitement. Selon le barème en son chapitre 3.2, “la persistance de douleurs notamment et la gêne fonctionnelle” résultant d’atteintes au rachis dorso lombaire, justifient un taux d'incapacité permanente partielle compris entre 5 et 15% lorsqu’elles sont qualifiées de “discrètes”, un taux compris entre 15 et 25% lorsqu’elles sont qualifiées “d’importantes” et d’un taux compris entre 25 et 40% lorsqu’elles sont qualifiées de “très importantes”. En l’espèce, les séquelles subies par Monsieur [G] [Z] peuvent être qualifiées d’importantes. En effet, le médecin consultant indique dans son rapport médical, chapitre “examen médical et description des séquelles” que Monsieur [G] [Z] “se présente comme très handicapé, il marche avec une canne anglaise penché vers l’avant ; attitude antalgique ++ ; examen très limité douloureux, rachis contracté douloureux ..., marche aux trois modes et appui unipodal non réalisés”. Le barème expose dans son chapitre préliminaire, sur le mode de calcul du taux médical, qu’il convient d’apprécier les séquelles en partant du taux moyen proposé par le barème, éventuellement modifié par les estimations en plus ou en moins résultant, dans le cas de Monsieur [G] [Z], de son état antérieur important, aggravé par les séquelles résultant de l’accident du travail. Le taux moyen proposé par le barème est de 20% (taux compris entre 15 et 25%). Compte tenu de son état antérieur important, le tribunal fixe le taux médical d’incapacité de Monsieur [G] [Z] à 10% à la date de consolidation du 2 septembre 2022. Sur le coefficient socio professionnel Par ailleurs, Monsieur [G] [Z] âgé de 53 ans lors de la consolidation de son état de santé au 2 septembre 2022, indique qu’il a été licencié en décembre 2022 mais ne produit pas aux débats la lettre de licenciement le concernant. Il produit l’avis d’inaptitude établi le 7 novembre 2022 par le médecin du travail qui indique que “tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé” et conclut à une “inaptitude de Monsieur [G] [Z] à tout poste dans son entreprise”. Monsieur [G] [Z] n’a depuis jamais retrouvé de travail. Il perçoit une pension d’invalidité de 2ème catégorie d’un montant de 7.918,05 € par an (soit 659 € par mois) alors que ses salaires s’élevaient entre 1653 € par mois et 1.357 € par mois lorsqu’il était en activité si bien qu’il peut être constaté qu’il a subi une chute importante de revenus. Sa reconversion professionnelle, alors qu’il était un travail manuel, sera très difficile voire illusoire. Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, le tribunal lui alloue un coefficient socio professionnel au taux de 3% après avoir pris en compte le fait qu’une pension d’invalidité de 2ème catégorie lui est versée pour, en partie, les mêmes pathologies. En conséquence, le Tribunal décide de porter le taux d'incapacité permanente partielle global de Monsieur [G] [Z] à 13% dont un coefficient socioprofessionnel de 3% . Sur les dépens : En application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, les dépens seront supportés, y compris les frais de la consultation ordonnée par le Tribunal, par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône, partie succombante. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, réuni en audience publique à Marseille, le 14 novembre 2023, statuant par jugement contradictoire mis à la disposition des parties au greffe le 15 décembre 2023 ; PRONONCE la jonction des deux instances enregistrées sous les numéros de Répertoire Général 23/00167 et 23/02543 et dit que la procédure se poursuivra sous le numéro de Répertoire Général 23/00167 ; FAIT partiellement DROIT à la demande de Monsieur [G] [Z] et dit que le taux d'incapacité permanente partielle, résultant de la rechute déclarée le 22 mars 2021 de l’accident du travail du 19 septembre 2019, est porté à taux de 13% dont un coefficient socioprofessionnel de 3 % à la date de consolidation du 2 septembre 2022 ; CONDAMNE la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône aux dépens ; RAPPELLE QUE la présente décision peut être immédiatement frappée d’appel dans le mois de la réception de sa notification, à peine de forclusion. L’agent du greffeLa Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/02413" ]
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Autre
2023-12-15
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23/02413
Tribunal judiciaire de Marseille
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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CTX AIDE SOCIALE
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65ea131b4fe60d50212513b8
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2024-03-20
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Contentieux de la sécurité sociale et de l’aide sociale [4] [Adresse 6] [Localité 2] JUGEMENT N°23/05153 DU 15 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 23/02413 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3UJW AFFAIRE : DEMANDERESSE Madame [X] [R] [Adresse 1] [Localité 2] comparante en personne C/ DEFENDERESSE Organisme CPAM 13 ** [Localité 3] comparante en personne DÉBATS : A l'audience Publique du 14 Novembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : FRAYSSINET Marie-Claude, Vice-Présidente Assesseurs : DEODATI Corinne DICHRI Rendi L’agent du greffe lors des débats : LAINE Aurélie, A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 15 Décembre 2023 NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES : Madame [X] [R] a sollicité, le 8 février 2023, auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône le bénéfice de la Complémentaire Santé Solidaire à titre gratuit. Par décision notifiée le 13 mars 2023, la Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône a accepté la demande de Complémentaire Santé Solidaire formée par Madame [X] [R] mais sous réserve d’une participation financière d’un montant de 168 € par an compte tenu du montant de ses ressources pendant la période de référence. Contestant devoir acquitter une participation financière, Madame [X] [R] a saisi la Commission de Recours Amiable d’un recours contre la décision de la Caisse primaire d’assurance maladie laquelle n’a pas répondu, faisant ainsi naître une décision implicite de rejet. Le 30 juin 2023, Madame [X] [R] a saisi le Pôle Social du tribunal judiciaire de Marseille d’un recours à l’encontre de la décision implicite de rejet émanant de la Commission. L’affaire a été appelée à l’audience du Pôle Social du 14 novembre 2023. Madame [X] [R] a comparu à l’audience. Elle a indiqué qu’elle avait interjeté un recours car la décision initiale qui lui avait été notifiée indiquait que ses revenus, pendant la période de référence, s’étaient élevés à 9.853,22 € alors qu’en réalité, ils s’étaient élevés à 9.239 € ; qu’elle n’avait pu obtenir aucune information sur le montant retenu par la Caisse primaire d’assurance maladie ; que ce n’était que le 10 novembre 2023, en recevant les conclusions de la Caisse pour la présente audience, qu’elle avait compris qu’à son salaire, avait été ajouté le “forfait logement” constitué de l’aide au logement versée pendant la période de référence. Elle a précisé qu’elle ne contestait plus le montant de ses revenus tels que retenus par la Caisse mais a demandé au tribunal de décaler la période de validité de la décision prise par la Caisse primaire d’assurance maladie en la faisant courir à compter du jour de l’audience et pendant 12 mois. Elle a également sollicité des délais de paiement au vu de la modicité de ses revenus, demandant à pouvoir payer la somme de 168 € en trois fois. La Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône représentée par un inspecteur juridique a fait valoir à l’audience que les ressources de Madame [X] [R] retenues pendant la période de référence allant du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2022, pour calculer la participation financière dont elle était redevable, se décomposaient comme suit : Montant des salaires ou des traitements : 9.011,60 € Montant du forfait logement : 841,62 € Total : 9.853,42 € La Caisse a précisé que, pour un foyer composé d’une seule personne, le plafond de ressources à ne pas dépasser pour avoir droit à la [5] sans participation financière s’élevait à 9.571€ (au 1er juillet 2022) et le plafond de ressources à ne pas dépasser pour avoir droit à la Complémentaire Santé Solidaire avec participation financière s’élevait à 12.921 € ; que c’était donc à juste titre que la Complémentaire Santé Solidaire avait été accordée à Madame [X] [R] avec une participation financière alors que ses revenus s’étaient élevés à 9.853,42 € pendant la période de référence. Par ailleurs, la Caisse a indiqué que le tribunal ne disposait d’aucun pouvoir pour décaler la période de validité de la décision prise ni pour accorder des délais de paiement. Le tribunal a fait connaître que le jugement serait rendu le 15 décembre 2023, date à laquelle il sera mis à disposition au Greffe et sera notifié aux parties par lettre recommandée avec accusé de réception. MOTIFS DE LA DÉCISION : Madame [X] [R] ne discute plus le montant de ses ressources, retenues par apprécier son droit à la Complémentaire Santé Solidaire à titre gratuit et le fait qu’elle devait une participation financière pour avoir droit à la Complémentaire Santé Solidaire qu’elle avait sollicitée le 8 février 2023. Par ailleurs la somme de 168 € qui lui est réclamée pour un an (soit 14 € par mois) est conforme à l’arrêté du 21 juin 2019 qui fixe le montant mensuel de la participation financière selon l’âge de l’assuré. Par ailleurs, le tribunal ne peut faire droit à ses demandes accessoires alors qu’il ne dispose pas de pouvoirs pour changer la période de validité de la Complémentaire Santé Solidaire accordée ou pour accorder des délais de paiement. Il appartiendra à Madame [X] [R] de formuler de telles demandes directement auprès de l’organisme gestionnaire de sa Complémentaire Santé Solidaire. Il convient simplement de rappeler que s’agissant de la date d'effet d’une Complémentaire Santé Solidaire avec participation financière, cette prestation prend effet, selon l’article L 861-5 du code de la sécurité sociale, le premier jour du mois suivant la date de la décision, sous réserve que l’assuré ait transmis les éléments nécessaires au paiement de la participation (transmission du bulletin d'adhésion et du moyen de paiement à l'organisme gestionnaire de son contrat) que dans le cas contraire, la prise en charge prend effet au premier jour du mois qui suit la réception de ces éléments ; que d’autre part, lorsque la Complémentaire Santé Solidaire se met en place, normallement, l’assuré doit payer la participation financière réclamée par mensualités. Enfin, les éventuels dépens de l’instance seront, en application de l’article 699 du code de procédure civile, mis à la charge de Madame [X] [R] qui succombe. PAR CES MOTIFS Le Pôle Social du tribunal judiciaire de Marseille statuant publiquement, par jugement mise à disposition au greffe, rendu contradictoirement et en premier ressort à la date du 15 décembre 2023 : -Déboute Madame [X] [R] de son recours interjeté à l’encontre de la décision de la Caisse primaire d’assurance maladie des Bouches du Rhône qui lui a été notifiée le 13 mars 2023 lui accordant le bénéfice de la Complémentaire Santé Solidaire mais avec particiption financière et à l’encontre de la décision implicite de rejet de son recours émanant de la Commission de Recours Amiable ; -Rappelle que le tribunal ne dispose d’aucun pouvoir pour modifier la période de validité de la décision prise par la Caisse primaire d’assurance maladie et pour accorder à Madame [X] [R] des délais de paiement ; déboute en conséquence Madame [X] [R] de toutes ses autres demandes ; -Condamne Madame [X] [R] aux éventuels dépens ; - Rappelle que la présente décision peut être immédiatement frappée d’appel dans le mois de la réception de sa notification, à peine de forclusion. L’Agent du Greffe du Pôle Social La Présidente, Mme. Aurélie LAINÉ Mme.Marie-Claude FRAYSSINET Notifié le
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Tribunal judiciaire
[ "23/04008" ]
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Autre
2023-12-15
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23/04008
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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J.L.D.
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2024-03-20
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Juge des libertés et de la détention N° RG 23/04008 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3RNT ORDONNANCE SUR LE CONTROLE DE LA REGULARITE D’UNE DECISION DE PLACEMENT EN RETENTION ET DEMANDE DE PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.614-1 et suivants et L.744-1 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Madame Anne-Elisabeth AUDIT, vice-présidente au tribunal judiciaire de Paris chargée des fonctions de juge des libertés et de la détention, assistée de Mme Mélissa MARCHAL, greffier ; En présence de Monsieur [O] [R] interprète en langue arabe, serment prêté ; Vu les dispositions des articles L614-1, L. 742-1-1 et suivants et R743-1 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L.744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’arrêté préfectoral d’expulsion en date du 21 juin 2021 notifié à l’intéressé le 28 juin 2021 ; Vu les dispositions de l’article L.614-1 et suivants du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Vu la décision écrite motivée en date du 13 décembre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 13 décembre 2023 à 18h28 ; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 15 Décembre 2023 à 18h28 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 15 Décembre 2023 . Après dépôt d’une requête en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 14 décembre 2023 à 15h25 par le conseil de l’intéressé, jointe au dossier, et évoquée en présence de toutes les parties déjà convoquées pour la présente audience ; Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [G] [E] se disant [W] [D] né le 02 Septembre 1986 à [Localité 3] de nationalité AlgérienneC/ M. [S] [C] [Adresse 2] Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de Maître Laura BASSALER son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après avoir entendu le représentant de la PREFECTURE DE POLICE DE [Localité 5] Me FLORET pour le cabinet TOMASI et le conseil de l’intéressé sur le fond ; L’intéressé a déclaré : Je confirme mon identité. J’aimerais être libéré j’ai une amende à payer, je ne souhaite pas aller en prison. Attendu que les deux requêtes ont été jointes en application de l'article L614-7 du CESEDA et en vue d'une bonne administration de la justice. SUR LA REQUÊTE EN CONTESTATION DE LA DÉCISION DU PLACEMENT EN RÉTENTION : Attendu qu'il ne peut être reproché à la décision préfectorale de ne pas être motivé en droit et en fait au regard des éléments dont il disposait au jour de sa décision, d'être entaché d'une erreur d'appréciation et d'être disproportionné eu égard à la situation de l'intéressé dès lors que l'arrêté précise que [E] ne justifie pas être entré régulièrement sur le territoire français, n'a entamé aucune démarche en vue de régulariser sa situation administrative, ne dispose pas de documents d'identité et transfrontière en cours de validité, ne justifie pas d'une résidence effective ou permanente, s'est soustrait à une précédente mesure d'éloignement (datée du 28 juin 2021) et ne prouve pas disposer de ressources suffisantes en vue d'organiser lui-même son voyage. Il résulte des pièces de la procédure a déclaré aux forces de police se nommer [W] [D], mais est connu de la police, sous divers alias rappelés dans la décision préfectorale d'expulsion du 28 juin 2021 ; que cette dernière décision indique que l'intéressé a pu revendiquer de nationalité (algérienne et tunisienne) ; que dans sa requête, [G] [E] déclare avoir déjà été placé au centre de rétention à trois reprises (2008, 2020, 2022) ce dont il se déduit qu'il a parfaitement connaissance de la nécessité pour lui de quitter le territoire français ; qu’il allègue à l’audience être père d’une fille ( ce qui ne figure nullement dans la requête particulièrement fournie qu’il a fait parvenir à la juridiction) ; Que, dans ces conditions, seul le placement en rétention était de nature à s'assurer de l'effectivité de la mesure d'éloignement, la décision retenant des éléments relatifs à la situation personnelle de l'intéressé telle qu'elle était connue du préfet au moment de l'interpellation et étant proportionnée. SUR LA REQUÊTE EN PROLONGATION DE LA RÉTENTION ADMINISTRATIVE : Attendu que M. [E], qui est connu des autorités de police françaises auprès desquelles il a fait état de divers alias, ne justifie pas être entré légalement être entré sur le territoire français, s'est soustrait à l'exécution d'une précédente mesure d'éloignement datée du 28 juin 2021, ne peut pas présenter de documents de voyage ou d'identité en cours de validité, qu'il n'a pas rapporté la preuve d'une résidence stable et permanente sur le territoire français, dès lors qu'il se contente d'alléguer un hébergement par un ami; qu'ainsi il ne présente pas de garanties suffisantes et ne remplit pas les conditions préalables nécessaires pour pouvoir prétendre à une assignation à résidence ; qu’enfin, la circonstance qu’il est convoqué devant un juge de l’application des peines ne peut valablement être invoqué pour mettre en échec la procédure de rétention administrative ; qu'il importe de permettre à l'autorité administrative d'effectuer toutes démarches utiles auprès des autorités consulaires compétentes de façon à mettre en œuvre la décision d'éloignement ; Qu'en conséquence il sera fait droit à la requête du préfet. PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - DÉCLARONS recevable la requête en contestation de la légalité du placement en rétention - ORDONNONS la jonction des deux procédures - REJETONS la requête en contestation de la décision du placement en rétention - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [G] [E] se disant [W] [D] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de vingt huit jours, soit jusqu’au 12 janvier 2024 Fait à Paris, le 15 Décembre 2023, à 11h43 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : [XXXXXXXX01], et dont le courriel est [Courriel 4]. L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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Tribunal judiciaire
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Autre
2023-12-15
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23/04002
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ J.L.D. N° RG 23/04002 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3RME ORDONNANCE SUR DEMANDE DE DEUXIÈME PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.742-4 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Madame Anne-Elisabeth AUDIT, vice-présidente au tribunal judiciaire de Paris chargée des fonctions de juge des libertés et de la détention, assistée de Mme Mélissa MARCHAL, greffier ; En présence de Monsieur [N] [P] interprète en langue arabe, serment prêté ; Vu les dispositions des articles L. 742-4 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L. 744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’obligation de quitter le territoire français assortie d’une interdiction de retour pour une durée de 36 mois en date du 15 novembre 2023, notifiée le 15 novembre 2023 à l’intéressé ; Vu la décision écrite motivée en date du 15 novembre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 15 novembre 2023 à 11h18 ; Attendu que par décision écrite motivée en date du 17 novembre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 15 Décembre 2023; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 15 Décembre 2023 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 15 Décembre 2023 . Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [M] [O] né le 22 Avril 1995 à [Localité 3] de nationalité Marocaine, demeurant Sans domicile connu Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de Me Elsa HUG son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé; Après avoir entendu le représentant de la PREFECTURE DE POLICE DE [Localité 4] Me FLORET et le conseil de l’intéressé sur le fond ; Mentionnons que l’interprète refuse d’assister le retenu suite à un incident survenu lors de l’entretien avocat au ZARA ce jour. L’intéressé a déclaré : Je refuse l’assistance d’un interprète. Je confirme mon identité, l’interprète est un menteur, je comprend un petit peu le français. Cela fait 28 jours que je dors en centre de rétention administrative. Sur le fond: L’article L742-4 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile dispose : “Le juge des libertés et de la détention peut, dans les mêmes conditions qu’à l’article L. 742-1, être à nouveau saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de trente jours, dans les cas suivants: 1° En cas d’urgence absolue ou de menace d’une particulière gravité pour l’ordre public ; 2° Lorsque l’impossibilité d’exécuter la décision d’éloignement résulte de la perte ou de la destruction des documents de voyage de l’intéressé, de la dissimulation par celui-ci de son identité ou de l’obstruction volontaire faite à son éloignement ; 3° Lorsque la décision d’éloignement n’a pu être exécutée en raison : a) du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé ou lorsque la délivrance des documents de voyage est intervenue trop tardivement pour procéder à l’exécution de la décision d’éloignement ; b) de l’absence de moyens de transport. L’étranger peut être maintenu à disposition de la justice dans les conditions prévues à l’article L. 742-2. Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l’expiration de la précédente période de rétention et pour une nouvelle période d’une durée maximale de trente jours. La durée maximale de la rétention n’excède alors pas soixante jours.” Si l'une des circonstances mentionnées aux 1°, 2° ou 3° survient au cours de la prolongation exceptionnelle ordonnée en application du huitième alinéa, elle peut être renouvelée une fois, dans les mêmes conditions. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas quatre-vingt-dix jours. En l’espèce, [M] [O] est placé en centre de rétention administrative depuis le l5 novembre 2023; la rétention a été prolongée par le juge des libertés et de la détention le 17 novembre 2023. Une audition consulaire a été programmée pour le 17 janvier 2024. Il résulte de ces constatations que l’impossibilité d’exécuter la décision d’éloignement résulte de la perte ou de la destruction des documents de voyage de l’intéressé et que l'autorité préfectorale justifie avoir effectué des démarches nécessaires pour établir l'identité et la nationalité exactes de [M] [O] et pour obtenir laissez-passer à l'effet de mettre à exécution la décision d'éloignement. Il n'est pas dans le pouvoir de l'administration d'adresser des injonctions aux autorités étrangères et donc d'obtenir une date d'audition consulaire plus proche dans le temps. En conséquence, il sera fait droit à la requête de l’administration. PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [M] [O] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 30 jours, soit jusqu’au 14 janvier 2024 Fait à Paris, le 15 Décembre 2023, à 11h39 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : [XXXXXXXX01], et dont le courriel est [Courriel 2] L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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Tribunal judiciaire
[ "23/02502" ]
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2023-12-15
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23/02502
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Désigne un expert ou un autre technicien
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REFERES 2ème Section
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54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/02502 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YRCK 8 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le15/12/2023 àla SCP CORNILLE-FOUCHET-MANETTI SOCIETE D’AVOCATS INTER BARREAUX la SELARL DGD AVOCATS la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU la SCP LEX ALLIANCE la SARL TGS FRANCE AVOCATS COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le QUINZE DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 11 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Jacqueline DESCOUT, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier RG n°23/2502 DEMANDERESSES La société civile immobilière (SCI) HERITIERS [H] [M] [J] dont le siège social est : [Adresse 4] [Localité 13] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Madame [H] [J] née le 19 Avril 1955 à [Localité 18] [Adresse 14] [Localité 6] Toutes deux représentées par Maître Luc MANETTI de la SCP CORNILLE-FOUCHET-MANETTI SOCIETE D’AVOCATS INTER BARREAUX, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE La SCI [Adresse 17] dont le siège social est : [Adresse 19] [Localité 10] anciennement et actuellement [Adresse 3] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Xavier LAYDEKER de la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU, avocats au barreau de BORDEAUX, Maître Florence COULANGES de la SCP LEX ALLIANCE, avocats au barreau d’AGEN INTERVENANTE VOLONTAIRE EASY HOME SARL dont le siège social est : [Adresse 19] [Localité 10] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Xavier LAYDEKER de la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU, avocats au barreau de BORDEAUX, Maître Florence COULANGES de la SCP LEX ALLIANCE, avocats au barreau d’AGEN RG n°23/2561 DEMANDERESSES EASY HOME SARL dont le siège social est : [Adresse 19] [Localité 10] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège [Adresse 17] SCI dont le siège social est : [Adresse 19] [Localité 10] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Toutes deux représentées par Maître Xavier LAYDEKER de la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU, avocats au barreau de BORDEAUX, Maître Florence COULANGES de la SCP LEX ALLIANCE, avocats au barreau D’AGEN DEFENDERESSEs S.A.S. NGE FONDATIONS dont le siège social est : [Adresse 5] [Localité 12] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Wilfried MEZIANE de la SARL TGS FRANCE AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX La SARL CONSULT INVEST dont le siège social est : [Adresse 15] [Localité 7] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Fabrice DELAVOYE de la SELARL DGD AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSE DU LITIGE Excipant de la non conformité au permis de construire de travaux réalisés par la SCI [Adresse 17], la SCI Héritiers [H] [M] [J] et Madame [J] craignant au surplus d’éventuelles atteintes à la solidité de leur maison,ont par acte 30 novembre 2023( 23/2502) assigné leur voisine devant le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de BORDEAUX aux fins de : JUGER que la SCI [Adresse 17] a réalisé et persévère dans la réalisation de travaux non autorisés par son permis de construire ; JUGER qu’il en résulte un trouble manifestement illicite ; ORDONNER à la SCI LA VILLA MARAGA de suspendre ses travaux, dans un délai de 48 heures à compter de la signification de l’ordonnance, et ce jusqu’à autorisation écrite de l’expert judiciaire désigné de poursuivre les travaux ; DESIGNER tel expert qu’il plaira à la juridiction avec pour mission habituelle en pareille matière,et notamment Visiter la propriété des demandeurs jouxtant le projet de construction de la SCI [Adresse 17], en cours de chantier à la demande des parties, et à l’achèvement des travaux ; Dire si la propriété des demanderesses jouxtant le projet de construction de la SCI VILLA MARAGA présente ou non des dégradations, des désordres structurels ou tout autre désordre qu’il saura alors qualifier techniquement . Fournir, d’une façon générale, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond éventuellement saisie de se prononcer sur les préjudices subis et les responsabilités encourues ; Dire si à son avis il convient ou non, en cas d’urgence constatée ou de réel danger, de procéder à la mise en place et à la réalisation de telles mesures de sauvegarde ou de travaux particuliers de nature à éviter toute aggravation de l’état qu’ils présentent actuellement, décrire ces mesures, en évaluer le coût et donner un avis sur leur prise en charge ; Aux termes de ses dernières conclusions la SCI [Adresse 17] sollicite de: RECEVOIR l’intervention volontaire de la SARL EASY HOME, PRONONCER LA JONCTION avec l’affaire enrôlée sous le numéro 23/02561. JUGER irrecevable les demandes de la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J] en suspension des travaux de construction de la SCI [Adresse 17]. JUGER qu’il n’existe aucun trouble manifestement illicite issus des travaux de construction du bâti dont le lot maçonnerie a été réceptionné au mois le 19 juillet 2023, pouvant fonder avant expertise une suspension des travaux en cours. DEBOUTER purement et simplement la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J] de leur demande de suspendre les travaux de la SCI [Adresse 17]. DONNER ACTE à SCI LA VILLA MARAGA et la SARL EASY HOME qu’elles s’en remettent sur le bien-fondé de la demande d’expertise sollicitée sans y acquiescer et sans fonder aucune reconnaissance de responsabilité. JUGER que la mission de l’expert sera limitée à l’examen de la limite séparative des deux propriétés et plus précisément : - Visiter la propriété des demandeurs - Examiner la limite de propriété existante entre la parcelle BS n°[Cadastre 11] et la parcelle BS n° [Cadastre 9]a - Déterminer l’origine de l’affaissement partiel - Dire si la paroi berlinoise a été implantée dans les règles de l’art . - Décrire les éventuels désordres et les moyens d’y remédier. JUGER que la mission de l’expert devra être complétée : • Se faire communiquer l’ensemble des documents, pièces, profils, plans de réalisation feuille de calculs que la société NGE FONDATIONS a été amenée à établir. • Se faire communiquer le planning du chantier, les éventuels comptes-rendus de chantier, les correspondances émises par la SARL CONSULT INVEST. Par actes des 6 décembre 2023( 23/2561), la SARL EASY HOME et la SCI [Adresse 17] ont assigné devant le Juge des Référés du Tribunal Judiciaire de BORDEAUX la SAS NGE FONDATIONS et la SARL CONSULT INVEST aux fins de : JOINDRE les présentes mises en cause à l’affaire principale introduite par la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J] selon assignation délivrée le 30 novembre 2023. DESIGNER tel expert qu’il plaira à la juridiction avec mission habituelle en pareille matière et y ajoutant : Se faire communiquer l’ensemble des documents, pièces, profils, plans de réalisation feuille de calcul que la société NGE FONDATIONS a été amenée à établir .Se faire communiquer le planning du chantier, les éventuels comptes-rendus de chantier, les correspondances émises par la SARL CONSULT INVEST Aux termes de ses dernières conclusions la SARL CONSULT INVEST indique ne pas s’opposer à la demande de jonction et à la mesure d’expertise judiciaire sollicitée sous les plus expresses protestations et réserves d’usage Aux termes de ses dernières conclusions la SAS NGE FONDATIONS sollicite de: Ordonner la jonction de l’’affaire principale engagée par la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J] enrôlée sous le numéro RG 23/02502 avec la présente instance Juger que la Société NGE FONDATIONS ne s’oppose pas, tous droits, moyens et exceptions demeurant réservés, à la désignation d’un Expert Judiciaire tel que sollicitée tant par la SCI [Adresse 17] et la Société EASY HOME que par la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J] Désigner un Expert Judiciaire possédant des compétences techniques avérées dans le domaine des ouvrages de soutènement Juger que l’expertise se déroulera aux frais principaux et complémentaires avancés de la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J] Rectifier et compléter la mission de l’Expert Judiciaire qui sera désigné comme suit: ➢ Vérifier l’existence et écrire les désordres mentionnés dans l’assignation, et les pièces auxquelles elle se réfère, de la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J], en lieu et place de « Dire si la propriété des demanderesses jouxtant le projet de construction de la SCI [Adresse 17] présente ou non des dégradations, des désordres structurels ou tout autre désordre qu’il saura alors qualifier techniquement » ➢ Etablir un historique précis du chantier, et déterminer la mission et le rôle effectif de chacun des intervenants à la construction. ➢ Préciser, dans le cadre de la recherche de la cause des désordres, s'il y a eu vice du matériau, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier. ➢ Donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ➢ Chiffrer les réparations strictement nécessaires et proportionnées aux désordres constaté ➢ Arrêter les comptes entre les parties et proposer un apurement La présente décision se rapporte aux dernières conclusions respectives des parties pour un plus ample exposé des moyens et prétentions. MOTIFS Sur la jonction: Dans un souci d’une bonne adminsitration d ela justice, il convient de joindre les deux affaires sous le numéro le plus ancien soit 23/2502 Sur l’intervention volontaire de SARL EASY HOME : Il y a lieu de faire droit à la demande d’intervention volontaire de SARL EASY HOME qui intervient aux côtés de SCI [Adresse 17] Sur le trouble manifestement illicite : L’article 835 du code de procédure civile dispose que le juge des référés peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Selon les demanderesses les travaux entrepris par la SCI LA VILLA MARAGA ne sont pas conformes au permis de construire, le décaissement prétendûment illégal du terrain au droit de leur maison et les insuffisances de la paroi berlinoise entraînent compte tenu du caractère sableux, une mobilité des terres de leur fonds et des fissures sur leur immeuble . Elles en déduisent l’existence d’un trouble manifestement illicite et réclament la suspension des travaux jusqu’à l’intervention d’un Expert judicaire. De son côté la SCI [Adresse 17] indique avoir mis en demeure la SAS NGE FONDATIONS qui avait réalisé la paroi berlinoise défaillante afin de remédier à cette situation . Elle précise que les travaux de gros oeuvre sont terminés, que la réception est intervenue et qu’il n’existe pas de désordres sur la maison des demanderesses résultant directement des travaux effectués par elle . Elle reconnaît un affaissement partiel sur quelques mètres de la clôture posée sur la limite séparative des deux fonds voisins. Il n’entre pas dans le pouvoir du Juge des référés de procéder à la vérification de conformité des régles d’urbanisme avec le PLU ou du permis de construire obtenu avec les travaux effectués, ces appréciations relevant du seul Juge du Fond. Par ailleurs, les pièces produites par les demanderesses à savoir les constats d’huissier et le rapport d’expertise unilatéral de Monsieur [Z] ne sont pas de nature à justifier de l’existence d’un trouble manifestement illicite et ce d’autant que les pièces produites par la SCI [Adresse 17] et notamment le constat d’huissier du 10 mai 2022 démontrent que des fissures existaient à la base des murs extérieurs en lien avec la terrasse carrelée de la maison des consorts [J] et ce avant la réalisation des travaux litigieux. L’affaissement de la terrasse par rapport au seuil de la maison estimé à 2 cms par l’huissier des consorts [J] n’est pas significatif d’un affaissement de l’immeuble lui même et il est constant que la comparaison des constats-demanderesse après travaux et défenderesse avant travaux ne met pas en lumière cet affaissement mais en revanche souligne la présence d’une fissure d’une même largeur proche du seuil de l’immeuble [J]. En conséquence, faute de démontrer l’existence d’un trouble manifestement illicite et de gravité imminente en lien direct avec la construction de SCI LA VILLA SCI [Adresse 17], les demanderesses seront déboutées de leur demande d’interruption de travaux Sur la demande d ‘expertise judiciaire : Les parties s’accordent sur le principe de cette expertise judiciaire mais divergent sur son objet. C’est à bon droit que la SCI LA VILLA MARAGA et la SARL EASY HOME sollicitent la limitation de la mesure d’expertise judiciaire aux travaux d’installation d e la paroi berlinoise compte tenu de sa défaillance dans son rôle de soutien de la clôture séparative . En effet, faute pour SCI [Adresse 17] , la SCI Héritiers [H] [M] [J] et Madame [J] de justifier de l’existence d’un motif légitime à l’expertise de leur maison non atteinte dans sa solidité par les travaux SCI LA VILLA MARAGA et SARL EASY HOME, la mesure sera limitée selon les chefs de mission figurant dans le dispositif de la présente décision. L’équité ne conduit pas à faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile PAR CES MOTIFS Le Juge des Référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoirement et en premier ressort, Prononce la jonction des deux affaires sous le numéro le plus ancien soit 23/2502 Fait droit à l’intervention volontaire de la SARL EASY HOME Dit n’y avoir lieu à l’arrêt des travaux sollicité par la SCI HERITIERS [H] [M] [J] et Madame [H] [J] ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder Monsieur [U] [O] [Adresse 16] [Localité 8] Tél.: [XXXXXXXX01] Port.: [XXXXXXXX02] avec mission pour lui de : – convoquer et entendre les parties, – se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment les l’ensemble des documents, pièces, profils, plans de réalisation feuille de calculs que la société NGE FONDATIONS a été amenée à établi, ainsi que le planning du chantier, les éventuels comptes-rendus de chantier, les correspondances émises par la SARL CONSULT INVEST. – se rendre sur place, Dit que sa mission est limitée à l’examen de la limite séparative des deux propriétés et plus précisément : - Visiter la propriété des demandeurs - Examiner la limite de propriété existante entre la parcelle BS n°[Cadastre 11] et la parcelle BS n° [Cadastre 9]a - Déterminer l’origine de l’affaissement partiel - Dire si la paroi berlinoise a été implantée dans les règles de l’art . - Décrire les éventuels désordres et les moyens d’y remédier. Donner tous éléments permettant d‘effectuer les comptes entre les parties – donner aux juges du fond tous éléments techniques et de fait susceptibles de leur permettre de déterminer si les demanderesses ont ou non subi un préjudice et, dans l'affirmative, relever les éléments de ce préjudice en proposant une base d'évaluation,, - faire toutes observations utiles au règlement du litige - constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises – établir un pré-rapport comportant devis et estimations chiffrées et, deux mois avant la date prévue pour le dépôt du rapport définitif, le communiquer aux parties en leur enjoignant de formuler, dans le délai d'un mois suivant cette communication, leurs observations et dires récapitulatifs Rappelle que, en application de l'article 276 du code de procédure civile, l'expert ne sera pas tenu de prendre en compte les observations et dires écrits faits après l'expiration de ce délai, sauf cause grave reconnue par le Magistrat chargé du Contrôle des Expertises Dit n'y avoir lieu à ce stade de la procédure de donner à l'expert de plus amples chefs de mission. Dit que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile. Dit que l'expert devra remplir personnellement la mission qui lui est confiée et qu’il pourra recourir à tel géomètre expert de son choix intervenant en qualité de sapiteur Précise que les dires des parties et les réponses faites par l'expert à ces dernières devront figurer en annexe du rapport d'expertise Rappelle à cet égard aux parties que les dires doivent concerner uniquement les appréciations techniques et que l'expert ne peut être saisi de questions de nature purement juridique Dit que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles. Dit que l'expert devra, en cas de difficultés, en référer au magistrat chargé du contrôle des expertises. Invite l'expert à établir un état prévisionnel du coût de l'expertise, à le communiquer au magistrat chargé du contrôle et aux parties dès le commencement de sa mission, au plus tard, dans le mois suivant la première réunion d'expertis Dit que si l'expert entend, au cours de ces opérations, solliciter une consignation complémentaire, il devra en communiquer le montant au juge chargé du contrôle des expertises, et ce, après avoir 15 jours auparavant consulté au préalable les parties qui devront elles-mêmes communiquer à l'expert et au juge chargé du contrôle des expertises leurs observations dans les 10 jours suivant réception de cette information. Ditqu'à l'occasion du dépôt de son rapport d'expertise définitif, l'expert devra, 10 jours avant d'en faire la demande auprès du magistrat chargé du contrôle des expertises, communiquer l'évaluation définitive de ses frais et honoraires aux parties, et ce, afin de permettre à ces dernières de formuler toutes observations utiles auprès du juge chargé du contrôle des expertises Dit que l'expert devra déposer son rapport au greffe du Tribunal Judiciaire de BORDEAUX, dans le délai de 12 mois suivant la date de la consignation, sauf prorogation accordée par le magistrat chargé du contrôle des expertises, et ce, sur demande présentée avant l'expiration du délai fixé Dit qu'il appartiendra à l'expert d'adresser un exemplaire de son rapport à la demande du greffier de la juridiction du fond (par voie électronique ou sur support papier) Dit que la SCI Héritiers [H] [M] [J] et Madame [J] devront consigner par virement sur le compte d ela Régie du Tribunal Judiciaire de BORDEAUX dans les deux mois du prononcé de la décision, la somme de 4 000 € à valoir sur la rémunération de l'expert, sans autre avis du greffe à peine de caducité de la mesure d'instruction Dit que faute pour la partie demanderesse d'avoir consigné la somme précitée et d'avoir fourni des explications au Magistrat chargé du Contrôle des Expertises sur le défaut de consignation dans le délai prescrit, la décision ordonnant l'expertise deviendra caduque. Dit que l'expert qui souhaite refuser sa mission en informera le service des expertises dans les 15 jours suivant la notification de la décision, sans autre avis du greffe. Dit que l'expert pourra commencer ses opérations sur justification du récépissé du versement de la provision délivrée par le régisseur à la partie consignataire, à moins que le magistrat chargé du contrôle lui demande par écrit de le commencer immédiatement en cas d'urgence Désigne le Magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre le déroulement de la présente mesure d'instruction. Déboute les parties de leur demande plus ample ou contraire Dit n'y avoir lieu à application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. DIT que la SCI Héritiers [H] [M] [J] et Madame [J] conserveront provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Jacqueline DESCOUT, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier, Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
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Tribunal judiciaire de Paris
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54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : ■ 6ème chambre 2ème section N° RG 22/11485 N° Portalis 352J-W-B7G-CXWUF N° MINUTE : Assignation du : 26 Août 2022 ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 15 Décembre 2023 DEMANDERESSE La société de droit étranger BALCIA INSURANCE SE nouvelle dénomination de la société BTA INSURANCE COMPANY SE [Adresse 1] [Localité 6] représentée par Me Daria BELOVETSKAYA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C0216 DEFENDERESSES Société SMABTP ès qualité d’assureur de la société SAVOIE FRERES [Adresse 7] [Localité 5] représentée par Me François BILLEBEAU de la SCP BILLEBEAU - MARINACCE, avocats au barreau de PARIS,vestiaire #R0043 S.A.M.C.V. L’AUXILIAIRE [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Guillaume CADIX de l’AARPI GALLICA, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #B0667 S.A.S. SNIDARO [Adresse 9] [Localité 3] / FRANCE représentée par Me Laurent SIMON de la SELARL Selarl MOREAU GERVAIS GUILLOU VERNADE SIMON LUGOSI, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #P0073, Me Jean François MERIENNE, avocat au barreau de DIJON, avocat plaidant MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Madame Stéphanie VIAUD, Juge assistée de Audrey BABA, Greffière, lors des débats et de Fabienne CLODINE-FLORENT, Greffière , lors de la mise à disposition DEBATS A l’audience du 17 novembre 2023 , avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 15 Décembre 2023. ORDONNANCE -Contradictoire -En premier ressort -Prononcée par sa mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile. -Signée par Madame Stéphanie VIAUD, Juge de la mise en état et par Madame Fabienne CLODINE-FLORENT, Greffière, auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. EXPOSE DU LITIGE La communauté d’agglomération Paris Saclay a décidé de réaliser un centre intercommunal aquatique situé19 [Adresse 11] à [Localité 10]. Pour les besoins de l’opération la communauté d’agglomération, maître d’ouvrage de l’opération, a souscrit une assurance dommages-ouvrage auprès de la société BTA Insurance Company SE. Sont notamment intervenus dans le cadre de cette opération de construction : - la société Savoie Frères en qualité d’entreprise générale (et titulaire du lot gros œuvre) assurée auprès de la SMABTP 2 . - la société SNIDARO titulaire du lot « carrelage-résine » assuré auprès de L’Auxiliaire, en qualité de sous-traitant de la société Savoie Frères. La réception a été prononcée le 19 septembre 2013. Par suite, en raison de l’apparition de désordres, deux déclarations de sinistre ont été adressées par le maître d’ouvrage à son assureur dommages-ouvrage. : la première le 11 juin 2015 relativement à des désordres liés au décollement du carrelage du bassin sportif et la seconde, le 8 juin 2016 relativement au décollement du carrelage du bassin extérieur. Après instruction de ces déclarations, la communauté d’agglomération a été indemnisée. Par exploit de commissaire de justice du 22 septembre 2022, la société Balcia Insurance SE a assigné la SMABTP en sa qualité assureur de la société Savoie Frères, la société Snidaro et la société L’Auxiliaire en sa qualité d’assureur de la société Snidaro afin de préserver son recours et être indemnisée quant au sinistre déclaré sur le bassin sportif. Par exploit de commissaire de justice du 18 janvier 2023, la société Balcia Insurance SE a assigné la SMABTP en sa qualité assureur de la société Savoie Frères, la société Snidaro et la société L’Auxiliaire en sa qualité d’assureur de la société Snidaro afin de préserver son recours et être indemnisée quant au sinistre déclaré sur le bassin sportif. Le juge de la mise en état a été saisi par la société L’Auxiliaire d’un incident tendant notamment à déclarer à titre principal nulle l’assignation en date du 2 septembre 2022, subsidiairement à déclarer irrecevables les demandes de la société Balcia Insurance SE et très subsidiairement ordonner un sursis à statuer dans l’attente d’une décision définitive des juridictions de l’ordre administratif sur la requête, évoquée par la société Balcia, relative aux désordres litigieux affectant le centre intercommunal aquatique de [Localité 10]. Les affaires ont été jointes le 15 septembre 2023. Après avoir été mis en état, l’incident a reçu fixation pour plaidoiries à l’audience du 17 novembre 2023. En application de l’article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties à leurs dernières conclusions visées ci-après et : . pour la société L'Auxiliaire à ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 16 novembre 2023 aux termes desquelles ils sollicitent du juge de la mise en état de : « Déclarer nulles l’assignation de la société Balcia Insurance SE notamment en date du 2 septembre 2022 et les écritures suivantes. Subsidiairement, Déclarer irrecevables les demandes de la société Balcia Insurance SE notamment à l’encontre de la société L’Auxiliaire. Dans les deux cas, Condamner la société Balcia Insurance SE aux dépens et à payer à la société L’Auxiliaire la somme de 3.600 € au titre des frais non compris dans les dépens. Très subsidiairement, Surseoir à statuer, tant sur la réclamation de la société Balcia Insurance SE que sur les moyens de défense de la société L’Auxiliaire qui n’auraient pas été d’ores et déjà examinés et les demandes incidentes de cette dernière, notamment contre la SMABTP, dans l’attente d’une décision définitive des juridictions de l’ordre administratif sur la requête, évoquée par la société Balcia, relative aux désordres litigieux affectant le centre intercommunal aquatique de [Localité 10]. Réserver les dépens. Plus subsidiairement encore, RENVOYER en mise en état, avec injonction à la société Balcia Insurance SE de communiquer le contrat de la société Snidaro et au moins une attestation d’assurance de la société L’Auxiliaire, Réserver les dépens. » . pour la société Snidaro à ses conclusions d’incident notifiées le 13 avril 2023 aux termes desquelles ils sollicitent du juge de la mise en état de : «Déclarer nulle l’assignation de la société Balcia Insurance SE. A titre subsidiaire : Déclarer irrecevables les demandes de la société Balcia Insurance SE notamment à l’encontre de la SAS SNIDARO.Très subsidiairement : Sursoir à statuer dans l’attente de la décision définitive qui sera rendue par la juridiction administrative.En tout état de cause : Rejeter la demande de jonction de la présente instance avec l’instance engagée sous le n° RG 23/01202.Condamner la société Balcia Insurance SE à payer à la SAS SNIDARO la somme de 2 000 € au titre des dispositions de l’article 700 du CPC.Réserver les dépens. » . pour la SMABTP, mise en cause en qualité d’assureur, sous toutes réserves de garanties, de la société Savoie Frères à ses dernières conclusions notifiées le 14 septembre 2023, aux termes desquelles elle sollicite du juge de la mise en état de : « In limine litis Juger que l’assignation au fond en date du 26 août 2022 délivrée à l’encontre de la SMABTP par la société Balcia Insurance SE est nulle, En conséquence, Juger que la présente instance enregistrée sous le numéro RG 22/11485 est éteinte, Rejeter toutes les demandes de la société Balcia Insurance SE formulées à quelque titre que ce soit, ainsi que toutes demandes formulées par l’une quelconque partie à la présente instance, dirigées à l’encontre de la SMABTP, ès qualité d’assureur, sous toutes réserves de garanties, de la société Savoie Frères. Si par extraordinaire l’assignation délivrée par la société BALCIA INSURANCE SE serait considérée comme valable et respectant notamment les dispositions de l’article 648 du code de procédure civile, Juger que la société Balcia Insurance SE ne justifie pas « venir aux droits de » la société BTA Insurance Company SE, Juger que la société Balcia Insurance SE ne justifie pas répondre aux conditions de la subrogation légale prévue à l’article L.121-12 du code des assurances, ni à celles des articles 1346 et 1346-1 du Code civil, aux fins de se prévaloir d’une subrogation dans les droits et actions de la Communauté d’Agglomération de Paris Saclay, En conséquence, Juger irrecevable l’action introduite par la société Balcia Insurance SE pour défaut de qualité à agir, Rejeter toutes les demandes de la société Balcia Insurance SE formulées à quelque titre que ce soit, ainsi que toutes demandes formulées par l’une quelconque partie à la présente instance, dirigées à l’encontre de la SMABTP, ès qualité d’assureur, sous toutes réserves de garanties, de la société Savoie Frères. En tout état de cause, Condamner la société Balcia Insurance SE à payer à la SMABTP, ès qualité d’assureur, sous toutes réserves de garanties, de la société Savoie Frères, la somme de 3.000 €, ainsi qu’aux entiers dépens, Rejeter la demande de jonction de la présente instance RG N°22/11485 avec l’instance RG N°23/01202, Rejeter toutes les demandes de la société Balcia Insurance SE formulées à quelque titre que ce soit, ainsi que toutes demandes formulées par l’une quelconque partie à la présente instance, dirigées à l’encontre de la SMABTP, ès qualité d’assureur, sous toutes réserves de garanties, de la société Savoie Frères. » .pour la société Balcia Insurance SE, à ses dernières conclusions notifiées le 26 octobre 2023, aux termes desquelles elle sollicite du juge de la mise en état de : « Débouter la société SNIDARO, son assureur la Compagnie L’Auxiliaire et la SMABTP de leur moyen de nullité de l’assignation.Déclarer la société SNIDARO, son assureur la Compagnie L’Auxiliaire et la SMABTP mal fondées en leur fin de non-recevoir.Surseoir à statuer jusqu’à la décision définitive à intervenir dans le cadre de la procédure administrative diligentée contre la société Savoie Frères (sur recours préalable et/ou après jugement du Tribunal administratif de Versailles).Condamner in solidum la société SNIDARO, son assureur la Compagnie L’Auxiliaire et la SMABTP au paiement de la somme de 8 000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile et la condamner aux dépens de l’incident. » MOTIFS DE LA DÉCISION : - Sur la nullité de l’assignation : L’article 648 du code de procédure civile dispose : « Tout acte d’huissier de justice indique, indépendamment des mentions prescrites par ailleurs : (…) 2 (…) b) Si le requérant est une personne morale : sa forme, sa dénomination, son siège social et l’organe qui la représente légalement. Ces mentions sont prescrites à peine de nullité. » Aux termes de l’article 54, alinéa 2, tertio, b, du même code,à peine de nullité, la demande initiale mentionne pour les personnes morales, leur forme, leur dénomination, leur siège social et l’organe qui les représente légalement. Aux termes de l’article 114, alinéa 2, du même code, la nullité ne peut être prononcée qu’à charge pour l’adversaire qui l’invoque de prouver le grief que lui cause l’irrégularité, même lorsqu’il s’agit d’une formalité substantielle ou d’ordre public. Enfin, aux termes de l’article 121 du code de procédure civile, dans les cas où elle est susceptible d’être couverte, la nullité ne sera pas prononcée si sa cause a disparu au moment où le juge statue. En l’espèce, l’assignation comporte les éléments d’identification suivant « la société de droit étranger Balcia Insurance SE, nouvelle dénomination de la société BTA Insurance Compagny SE, société au capital de 14 220 000 euros sous le numéro 4000031 59840 dont le siège social est [Adresse 8] (LETTONIE), société gérée suivant le principe LPS (libre prestation de service), prise en la personne de son représentant légal, domicile étant élu, pour la présente procédure, au cabinet de Maitre [H] du Pavillon [Adresse 1] à [Localité 6] ». Il ressort de ces constatations que la totalité des mentions requises est présente : la société demanderesse, de droit letton et soumise au droit de l’union européenne est parfaitement identifiable et l’adresse communiquée est réelle. La circonstance selon laquelle elle ne comporte pas le mot rue est sans incidence que le fait que les formalités afférentes à l’exécution d’une décision de justice pourront être normalement exercées. La demande de voir déclarer nulle l’assignation sera rejetée. - Sur la fin de non-recevoir tirée de l’absence de qualité à agir : Selon l’article 122 du code de procédure civile constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l’adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d’agir, tel le défaut de qualité, le défaut d’intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. Selon l’article 31 du code de procédure civile, l’action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d'une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d’agir aux seules personnes qu'elle qualifie pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé. En vertu de l’article 32 du code de procédure civile, est irrecevable toute prétention émise contre une personne dépourvue du droit d’agir. Selon l’article L121-12 alinéa 1 du code des assurances l’assureur qui a payé l’indemnité d’assurance est subrogé, jusqu’à concurrence de cette indemnité, dans les droits et actions de l’assuré contre les tiers qui, par leur fait, ont causé le dommage ayant donné lieu à la responsabilité de l’assureur. En l’espèce, la communauté d’agglomération Paris Saclay a souscrit une police dommages-ouvrage Au soutien de ses demandes, la société demanderesse verse notamment aux débats : une traduction libre d’un extrait du registre des sociétés de la République de Lettonie ;l’acte d’engagement signé par le représentant du pouvoir adjudicateur au terme d’une consultation réalisé en vue de la conclusion d’une assurance dommages-ouvrage pour la réalisation du centre aquatique ;des conditions générales non datées non signées ;des conditions particulières non signée pour un contrat 200 N 2180 indiqués comme émis le 30 octobre 2012 pour l’opération de construction du centre aquatique de [Localité 10]. ;une quittance de règlement partielle du 23 février 2016 pour un montant de 150 000 euros concernant le bassin sportif ;une quittance de règlement complémentaire de 46 446,10 euros pour ce même dossier le 19 février 2018 ; des notes d’honoraires de l’expert désigné dans la procédure hors CRAC pour un montant total de 28 128 euros ;une quittance définitive signé par le maître d’ouvrage le 18 septembre 2023 pour un montant de 224 574,10 euros ;une capture d’écran faisant états de différents virements sans autres précisions; une quittance de règlement du 19 février 2018 pour un montant de 114 977,12 euros (décollement de carrelage bassin extérieur) ; un avis de virement de la société Générale dont le motif est « centre aquatique intercommunal » pour un montant de 114 977,12 euros. Ainsi, il résulte notamment de ce qui précède que la société Balcia Insurance SE ne verse pas de copie de chèques ni documents bancaires de nature à attester du décaissement de la somme de 224 574,10 euros, la seule capture d’un écran étant insuffisante. Toutefois, en application de l’article 126 du code de procédure civile, le défaut de qualité à agir de l’assureur dommages-ouvrages peut toujours être régularisé tant que le juge du fond n’a pas statué. En effet, il a été jugé recevable l’action engagée par un assureur avant l’expiration du délai de forclusion décennale, bien qu’il n’ait pas eu, au moment de la délivrance de son assignation, la qualité de subrogé dans les droits de son assuré, dès lors qu’il a payé l’indemnité due à ce dernier avant que le juge du fond n’ait statué. L’assureur dommages-ouvrage a en effet jusqu’au jour où le juge du fond statue pour pouvoir financer et justifier de son recours subrogatoire. En outre, il n’appartient pas au juge de la mise en état de vérifier si les conditions de la garantie dommages-ouvrage sont ou non mobilisables en l’espèce, s’agissant d’une question de fond. Ainsi, il est prématuré de soulever cette fin de non-recevoir devant le juge de la mise en état et l’examen de cette question sera renvoyée aux juges du fond. - Sur la demande de sursis à statuer : Selon l’article 378 du code de procédure civile, la décision de sursis suspend le cours de l’instance pour le temps ou jusqu’à la survenance de l’événement qu’elle détermine. Hors les cas où il est imposé par la loi, le sursis est ordonné pour une bonne administration de la justice lorsque l’événement attendu est susceptible d’avoir une influence sur le règlement de l’affaire en cours. Il ressort des éléments versés qu’une procédure a été introduite par la société Balcia Insurance SE devant le tribunal administratif de Versailles à l’encontre de la société Savoie Frère, l’entreprise générale désignée au terme d’une procédure de marché public pour la réalisation du centre aquatique. L’ensemble des parties s’accordent sur le principe du sursis à statuer. Le sursis à statuer sera ordonné. - Sur les mesures accessoires : Les dépens sont réservés. Les demandes formées au titre de l’article 700 du code de procédure civile seront rejetées. PAR CES MOTIFS : Le juge de la mise en état, statuant par ordonnance contradictoire, susceptible d’appel ; REJETTE le moyen tiré de la nullité de l’assignation ; DIT n’y avoir lieu en l’état à statuer sur la fin de non-recevoir tirée du défaut de qualité à agir de la société Balcia Insurance SE en qualité d’assureur dommages-ouvrage ; RENVOIE l’examen de la question de la recevabilité du recours subrogatoire de l’assureur dommages-ouvrage au tribunal compétent pour juger le fond du litige ; ORDONNE un sursis à statuer sur l’ensemble des demandes des parties jusqu’à la décision définitive du Tribunal administratif de Versailles ; RÉSERVE les dépens ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes formées au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; RENVOIE l’affaire et les parties à l’audience de mise en état du VENDREDI 13 DÉCEMBRE 2024 À 9H30 pour information de l’état d’avancement de la procédure introduite devant le tribunal administratif de Versailles. RAPPELLE que les parties peuvent saisir le juge aux fins d’abrégement ou de révocation du sursis à statuer dans les conditions de l'article 379 alinéa 2 du code de procédure civile. Faite et rendue à Paris le 15 Décembre 2023 La Greffière Le Juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "21/06481" ]
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Autre
2023-12-15
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21/06481
Tribunal judiciaire de Paris
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
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2ème chambre 2ème section
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2024-07-18T09:03:14.782000
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2024-07-18
50D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre civile N° RG 21/06481 - N° Portalis 352J-W-B7F-CUMUQ N° MINUTE : Assignation du : 16 Mars 2021 ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 15 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.A.S VLV ORFILA [Adresse 8] [Localité 4] Représentée par Maître Jérôme HOCQUARD de la SELARL ELOCA, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #P0087 DEFENDEURS S.A.S. COBALT [Adresse 2] [Localité 7] Représentée par Maître Mariam PAPAZIAN de la SCP HOURBLIN PAPAZIAN, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #J0017 S.A. MMA IARD [Adresse 1] [Localité 6] Représentée par Maître Stéphane LAMBERT, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #C0010 Maître [E] [O] [I] [Adresse 3] [Localité 7] Représenté par Maître Isilde QUENAULT, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #C1515 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Madame Catherine LECLERCQ RUMEAU, 1ère Vice-Présidente, Assistée de Audrey HALLOT, Greffière, DEBATS A l’audience du 13 Novembre 2023, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 15 Décembre 2023. ORDONNANCE Rendue publiquement par mise à disposition au Greffe Contradictoire et en premier ressort EXPOSE DU LITIGE ET DE LA PROCEDURE : La société VLV ORFILA, spécialisée dans l’activité de marchand de biens, a conclu le 26 mai 2017 un marché de travaux avec la société COBALT, entreprise générale de bâtiment, pour la construction d’un ensemble immobilier sis au [Adresse 5] à [Localité 9]. Monsieur [N] [T] s’est porté acquéreur d’un appartement en VEFA auprès de la société VLV ORFILA et les travaux ont été réceptionnés le 3 septembre 2018, avec réserves. Par assignation en date du 15 juin 2020, Monsieur [N] [T] a saisi le Tribunal judiciaire de Paris afin de voir condamner la société VLV ORFILA à lui payer la somme de 38.775 € au titre d’un remboursement de prix de vente du fait d’une diminution constatée de la surface de la terrasse par rapport à la surface annoncée. (RG 20/5691) Par exploit en date du 23 mars 2021, la société VLV ORFILA a assigné en intervention forcée la société COBALT et son assureur, la société MMA IARD aux fins essentielles d’obtenir leur garantie sur les demandes de Monsieur [T]. (RG 21/6481). Le 8 septembre 2021, les deux instances ont été jointes. La société COBALT ayant été placée en liquidation judiciaire par jugement rendu le 15 décembre 2021par le Tribunal de Commerce de Nanterre, la société VLV ORFILA a, par acte du 22 septembre 2022, assigné son mandataire liquidateur, Maître [O] [I], aux fins de voir le voir intervenir à l’instance enrôlée sous le numéro RG 20/5691, et obtenir la jonction de cette procédure avec la procédure principale. (RG 22/11387) Par ordonnance du 17 avril 2023, le juge de la mise en état a ordonné la jonction des deux instances opposant la société VLV ORFILA à la société COBALT et à son mandataire liquidateur (RG 22/11387 et RG 21/6481) mais les a disjointes de l’instance principale (RG 20/5691). Par conclusions d’incident signifiées par voie électronique le 30 mai 2023, Maître [O] [I], demande au juge de la mise en état de : Vu les articles L.622-7, L.622-17, L.622-21, L.622-22, L.622-24, L.622-25 L.622-26 et R.622- 24, du Code de commerce : - DECLARER irrecevable la demande de fixation au passif formulée à l'encontre de Maître [E] [O] [I] ès qualités de liquidateur de la Société COBALT, - CONDAMNER la société VLV ORFILA à payer à Maître [E] [O] [I], ès qualités de liquidateur de la société COBALT, la somme de 3.000 € en application de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens de l’instance. La société VLV ORFILA, défenderesse à l’incident, n’a pas signifié de conclusions en réplique. L'audience de plaidoirie sur incident a eu lieu le 12 octobre 2023 et la décision a été mise en délibéré au 15 Décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION : Sur l’irrecevabilité des demandes de la société VLV ORFILA: Maître [O] [I] ès-qualités de mandataire liquidateur de la société COBALT soutient que les demandes formées par la société VLV ORFILA et tendant à la fixation au passif de la société COBALT de la créance qui résulterait du succès des prétentions de Monsieur [T], sont irrecevables en application des dispositions des articles L.622-21 et suivants du Code de commerce qui posent le principe de la suspension des poursuites individuelles postérieurement au jugement d’ouverture d’une procédure collective. Il fait valoir que : - l’action en paiement de la Société VLV ORFILA étant fondée sur une faute contractuelle commise par la société COBALT, il s’agit nécessairement d’une créance antérieure à la procédure collective ouverte le 15 décembre 2021, les travaux ayant été réceptionnés le 3 septembre 2018. - cette créance doitt donc fait l’objet d’une déclaration au passif de la procédure collective dans les formes et délais prévus aux articles L. 622-24 et R.622-24 du Code de Commerce, lesquels prévoient que la créance doit être chiffrée et adressée au liquidateur dans un délai de 2 mois à compter de la publication du jugement d’ouverture au BODAC sous peine de forclusion, étant rappelé que la créance ne peut être admise au passif pour un fondement différent de celui de la déclaration de créance. en l’espèce, la déclaration de créance effectuée le 11 février 2022 par la société VLV ORFILA pour un montant total de 203.250,54 euros, ne repose aucunement sur un chiffrage établi sur la base d’une évaluation, relative au contentieux en cours avec Monsieur [T]. le délai de déclaration de créances ayant expiré le 24 février 2022, la société VLV ORFILA est forclose pour déclarer sa créance. Sur ce : En application de l’article 789 6° du code de procédure civile, « le juge de la mise en état est, à compter de sa désignation, seul compétent pour statuer sur les fins de non-recevoir. » En application de l’article L 622-22 du code du commerce, « Sous réserve des dispositions de l’article L 625-3, les instances en cours sont interrompues jusqu’à ce que le créancier poursuivant ait procédé à la déclaration de sa créance. Elles sont alors reprises de plein droit, le mandataire judiciaire et, le cas échéant l’administrateur ou le commissaire à l’exécution du plan nommé en application de l’article L 626-25 dûment appelés, mais tendent uniquement à la constatation des créances et à la fixation de leur montant. » Force est de constater, à la lecture des dispositions précitées, que l’absence de déclaration de créance soulevée par Me Maître [O] [I] ès-qualités de mandataire liquidateur de la société COBALT, ne constitue pas une fin de non-recevoir et entraine uniquement une interruption de l’instance jusqu'à ce que le créancier poursuivant ait déclaré sa créance. Il s’ensuit que l’exception d’irrecevabilité sera rejetée. Sur les autres demandes Succombant à l’instance, Maître [O] [I] ès-qualités de mandataire liquidateur de la société COBAL, sera débouté de sa demande d’indemnité sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La présente instance se poursuivant, les dépens seront réservés. L’affaire sera renvoyée à l’audience de mise en état du 25 mars 2024, la société ORFIL étant invitée à justifier de sa déclaration de créance formée dans le cadre de présente instance l’opposant à la société COBALT. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, REJETTE l’exception d’irrecevabilité soulevée par Maître [O] [I] ès-qualités de mandataire liquidateur de la société COBALT, DÉBOUTE Maître [O] [I] ès-qualités de mandataire liquidateur de la société COBALT, de sa demande d’indemnité sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile DIT que l’affaire sera rappelée à l'audience de mise en état du 25 mars 2024 13h30, la société ORFILA étant invitée à justifier de sa déclaration de créance formée dans le cadre de la présente instance l’opposant à la société COBALT. RESERVE les dépens, Faite et rendue à Paris le 15 Décembre 2023 La Greffière Le Juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "23/08185" ]
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Autre
2023-12-15
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23/08185
Tribunal judiciaire de Paris
Délibéré pour mise à disposition de la décision
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Loyers commerciaux
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2024-07-18T09:03:23.454000
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2024-07-18
30C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Loyers commerciaux N° RG 23/08185 N° Portalis 352J-W-B7H-C2FQM N° MINUTE : 4 Assignation du : 06 Juin 2023 Jugement avant dire droit Expert : [P] [I][1] [1] [Adresse 4] [Localité 6] JUGEMENT rendu le 15 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.A.R.L. PHARMACIE [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Maître Géraldine ALLARD-KOHN, avocate au barreau de PARIS, avocate plaidante, vestiaire #E2176 DEFENDEURS Madame [U] [M] [Adresse 3] [Localité 6] Monsieur [Y] [M] [Adresse 3] [Localité 6] représentés par Maître Xavier GUITTON, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #D0502 COMPOSITION DU TRIBUNAL Pascale COMPAGNIE, Première Vice-Présidente, Juge des loyers commerciaux Siégeant en remplacement de Monsieur le Président du Tribunal judiciaire de Paris, conformément aux dispositions de l'article R.145-23 du code de commerce ; assistée de Camille BERGER, Greffière DEBATS A l’audience du 20 Octobre 2023 tenue publiquement JUGEMENT Rendu publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort FAITS ET PROCEDURE Par acte sous seing privé du 18 septembre 2012, Mme [U] [M] et M. [Y] [M] ( ci-après les consorts [M]) ont consenti à la SARL unipersonnelle Pharmacie [Adresse 2] un bail en renouvellement portant sur des locaux sis [Adresse 2] à [Localité 6], à usage "d'officine de pharmacie avec articles de parfumerie et produits de beauté ", pour une durée de 9 ans à compter du 1er octobre 2012, moyennant un loyer en principal de 36.795 euros. Par acte extrajudiciaire du 25 novembre 2021, la société locataire a sollicité le renouvellement du bail à compter du 1er janvier 2022, moyennant un loyer en principal de 21.350 euros. Suivant mémoire préalable en demande notifié le 8 mars 2023, la société PHARMACIE [Adresse 2] a sollicité la fixation du montant du loyer renouvelé rétroactivement au ler janvier 2022 à la somme de 25.000€ hors taxes et hors charges. Suivant mémoire en réponse notifié le 27 avril 2023, les consorts [M] ont sollicité la fixation du loyer du bail renouvelé à la somme de 40.825 euros. Faute d'accord entre les parties sur le montant du loyer du bail renouvelé, par actes des 6 et 15 juin 2023, la société locataire a assigné les consorts [M] devant le juge des loyers commerciaux du tribunal judiciaire de Paris aux fins de : " - Déclarer la société PHARMACIE [Adresse 2] recevable et bien fondéeen ses demandes et l'y recevant ; A TITRE PRINCIPAL - Dire et juger le bail des locaux sis [Adresse 2] se trouve renouvelé au bénéfice de la société PHARMACIE [Adresse 2] à compter du 1er janvier 2022 ; - Fixer le montant du bail renouvelé au profit de la société PHARMACIE [Adresse 2] à compter rétroactivement du 1er janvier 2022, au titre des locaux sis [Adresse 2], à la somme annuelle de VINGT-CINQ MILLE EUROS (25.000 €) en principal, Hors Taxes et Hors Charges ; - Condamner solidairement Madame [U] [M] et Monsieur [Y] [M] à rembourser les trop perçus de loyers, lesquels porteront intérêt au taux légal à compter de la notification du présent mémoire en application des articles 1231-6 et 1344 du code civil, outre la capitalisation dans les conditions de l'article 1343-2 du Code civil pour les intérêts dus depuis plus d'un an ; A TITRE SUBSIDIAIRE - Désigner tel Expert qu'il plaira à ladite juridiction compétente avec pour mission de donner son avis sur la valeur locative, au 1er janvier 2022, telle qu'elle résulte des éléments énoncés par les dispositions du Code de commerce ; - Fixer le loyer provisionnel pendant toute la durée de l'expertise à la somme annuelle de VINGT-CINQ MILLE EUROS (25.000 €), compte tenu du différentiel entre la valeur locative estimée et le loyer payé ; EN TOUT ÉTAT DE CAUSE - Débouter les Consorts [M] de leurs demandes, fins et prétentions - Réserver les dépens - Rappeler l'exécution provisoire de la décision à intervenir. " Par acte extrajudiciaire du 1er août 2023, les consorts [M] ont fait notifier à la société PHARMACIE [Adresse 2] leurs " conclusions en réponse " aux termes desquelles ils demandent au juge des loyers commerciaux de : " A titre principal, - Débouter la société PHARMACIE [Adresse 2] de ses demandes, - Fixer le loyer annuel HT et HC de 40.825 € à compter du 1er janvier 2022 avec intérêt au fur à à mesure des échéances, - Fixer le loyer provisionnel à la somme annuelle de 40.825 € HT et HC. Subsidiairement, - Donner acte à Madame et Monsieur [M] de leurs protestions et réserves sur la demande d'expertise formulée aux fins de désignation d'un expert pour rechercher le montant du loyer de renouvellement. - Réserver les dépens. " MOTIFS DE LA DECISION Sur le principe du renouvellement du bail A titre liminaire, il sera relevé que les parties s'accordent sur le principe du renouvellement du bail les liant à compter du 1er janvier 2022. Sur le prix du loyer du bail en renouvellement Les parties s'opposent en revanche sur le prix du loyer renouvelé. Se fondant sur un avis non contradictoire établi à sa demande par M. [G], expert judiciaire, la société locataire soutient que le loyer du bail renouvelé doit être fixé à un montant inférieur au loyer plafonné qu'elle estime à la somme en principal de 40.913,72 euros. Elle retient une surface pondérée totale des locaux loués de 62,92 m²B arrondie à 663 m²B et un prix unitaire de 400 euros/m²B au vu des références cités par M. [G]. En réplique, se prévalant d'un avis établi par M. [F], les consorts [M] retiennent un loyer en renouvellement de 40.825 euros supérieur au loyer plafonné qu'ils estiment à la somme de 40.147,50 euros au 1er octobre 2021. Ils se prévalent d'une surface pondérée totale de 71 m², la divergence avec la locataire portant sur la zone 3 que la société locataire considère comme à usage de réserve et qu'ils qualifient pour leur part d'arrière-boutique, et d'un prix unitaire de 575 euros/m²B. Pour la détermination de la valeur locative, en l'état des pièces produites par les parties et compte-tenu des divergences d'appréciation de la surface pondérée et du prix unitaire, il est nécessaire de recourir à une mesure d'expertise en application de l'article R.145-30 du code de commerce, aux frais avancés de la société locataire, demanderesse à la fixation judiciaire du loyer, dans les termes du présent dispositif. Il convient de fixer le loyer provisionnel dû par la société PHARMACIE [Adresse 2] pour la durée de l'instance au montant du loyer contractuel indexé. Il convient de réserver les dépens et les demandes formées au titre de l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des loyers commerciaux, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, Constate le principe du renouvellement du bail liant les consorts [M] à la société PHARMACIE [Adresse 2], à compter du 1er janvier 2022, portant sur les locaux commerciaux sis [Adresse 2] à [Localité 6], Pour le surplus, avant dire droit sur le fond, tous droits et moyens des parties demeurant réservés à cet égard, désigne en qualité d'expert : [P] [I] [Adresse 4] [XXXXXXXX01] - [Courriel 5] avec mission : * de convoquer les parties, et, dans le respect du principe du contradictoire, * de se faire communiquer tous documents et pièces nécessaires à l'accomplissement de sa mission, * de visiter les locaux litigieux sis [Adresse 2] à [Localité 6] et de les décrire, * de rechercher la valeur locative des lieux loués à la date du 1er janvier 2022 au regard des dispositions des articles L.145-33 et R.145-3 à R.145-8 du code de commerce, * de rendre compte du tout et donner son avis motivé, * de dresser un rapport de ses constatations et conclusions, Dit que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera l'original de son rapport au greffe de la juridiction avant le 1er janvier 2025, Fixe à la somme de 3.500 euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, somme qui devra être consignée par la société PHARMACIE [Adresse 2] à la régie du tribunal judiciaire de Paris (Tribunal de Paris, atrium sud 1er étage, Parvis du tribunal de Paris, Paris 17ème) avant le 1er février 2024, avec une copie de la présente décision, Dit que l'affaire sera rappelée le 09 février 2024 à 9h30 pour vérification du versement de la consignation, Dit que, faute de consignation de la provision dans ce délai, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet, Désigne le juge des loyers commerciaux aux fins de contrôler le suivi des opérations d'expertise, Fixe le loyer provisionnel pour la durée de l'instance au montant du loyer contractuel indexé en principal, outre les charges, Réserve les dépens et les demandes formées au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Fait et jugé à Paris, le 15 décembre 2023. LA GREFFIERE LA PRESIDENTE C. BERGER P. COMPAGNIE
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Tribunal judiciaire
[ "23/04006" ]
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Autre
2023-12-15
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23/04006
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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J.L.D.
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2024-03-20
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ J.L.D. N° RG 23/04006 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3RMZ ORDONNANCE SUR DEMANDE DE TROISIÈME PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.742-5 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Madame Anne-Elisabeth AUDIT, vice-présidente au tribunal judiciaire de Paris chargée des fonctions de juge des libertés et de la détention, assistée de Mme Mélissa MARCHAL, greffier ; En présence de Monsieur [F] [T] interprète en langue arabe, serment prêté ; Vu les dispositions des articles L. 742-5 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L. 744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’obligation de quitter le territoire français assortie d’une interdiction de retour pour une durée de 36 mois en date du 08 juillet 2023, notifiée le 08 juillet 2023 à l’intéressé ; Vu la décision écrite motivée en date du 16 octobre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 16 octobre 2023 à 12h15; Attendu que par décision écrite motivée en date du 18 octobre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 15 novembre 2023; Attendu que par décision écrite motivée en date du 15 novembre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 15 Décembre 2023; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 15 Décembre 2023 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 15 Décembre 2023 . Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [N] [I] né le 01 Janvier 2001 à [Localité 3] de nationalité Egyptienne, demeurant Sans domicile connu Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de Me Elsa HUG son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après avoir entendu le représentant de la PREFECTURE DE POLICE DE [Localité 4] Me FLORET pour le cabinet TOMASI et le conseil de l’intéressé sur le fond ; L’intéressé a déclaré : Je confirme mon identité. Je souhaite être remis en liberté. SUR LE FOND L’Article L. 742-5 dispose : A titre exceptionnel, le juge des libertés et de la détention peut à nouveau être saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de la durée maximale de rétention prévue à l'article L. 742-4, lorsqu'une des situations suivantes apparaît dans les quinze derniers jours : 1° L'étranger a fait obstruction à l'exécution d'office de la décision d'éloignement ; 2° L'étranger a présenté, dans le seul but de faire échec à la décision d'éloignement : a) une demande de protection contre l'éloignement au titre du 9° de l'article L. 611-3 ou du 5° de l'article L. 631-3 ; b) ou une demande d'asile dans les conditions prévues aux articles L. 754-1 et L. 754-3 ; 3° La décision d'éloignement n'a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l'intéressé et qu'il est établi par l'autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai. L'étranger est maintenu en rétention jusqu'à ce que le juge ait statué. Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l'expiration de la dernière période de rétention pour une nouvelle période d'une durée maximale de quinze jours. Si l'une des circonstances mentionnées aux 1°, 2° ou 3° survient au cours de la prolongation exceptionnelle ordonnée en application du huitième alinéa, elle peut être renouvelée une fois, dans les mêmes conditions. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas quatre-vingt-dix jours. En l’espèce, M. [I] est placé en centre de rétention administrative; la rétention a été prolongée à deux reprises par le juge des libertés et de la détention et pour la dernière fois le 11 novembre. Le 16 novembre 2023, M. [I] a été vu en audition consulaire en vue de son identification. Le 17 novembre, le consulat général de la république d'Égypte informait par courrier la préfecture de police qu'en l'absence de documents d'identité, le consulat n'était pas en mesure de « délivrer la feuille de route pour retourner en Égypte » et que la fiche de renseignements concernant l'intéressé était transmis aux autorités compétentes du Caire pour vérifier la nationalité égyptienne du retenu. En conséquence de ce courrier, le 13 décembre 2023, la préfecture de police a demandé à M. [I] de mettre à sa disposition l'acte de naissance ou la carte d'identité dont il a fait état le 07 juillet 2023 ( audition par les services de police dans le cadre de la garde-à-vue, page 2/7). Il était répondu par l'intéressé, sur le courrier même de la préfecture, qu'il ne disposait pas de ces documents. Le 11 décembre 2023, l'autorité administrative adressait une relance aux autorités égyptiennes en vue de l'identification de M.[I]. Il résulte de ces constatations que l'autorité préfectorale justifie avoir réalisé les diligences utiles à l'éloignement du retenu dont le comportement caractérise une obstruction à son éloignement. En conséquence il sera fait droit à la requête de l’administration. PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [N] [I] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 15 jours, soit jusqu’au 30 décembre 2023. Fait à Paris, le 15 Décembre 2023, à 11h36 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : [XXXXXXXX01], et dont le courriel est [Courriel 2]. L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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Tribunal judiciaire
[ "21/39452" ]
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Autre
2023-12-15
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21/39452
Tribunal judiciaire de Paris
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
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JAF section 2 cab 2
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2024-07-18
20J
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ POLE FAMILLE AFFAIRES FAMILIALES JAF section 2 cab 2 N° RG 21/39452 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVTVP N° MINUTE 2 JUGEMENT rendu le 15 décembre 2023 Art. 237 et suivants du Code Civil DEMANDERESSE Madame [X] [U] épouse [I] [Adresse 6] [Localité 7] A.J. Totale numéro 2020/026987 du 06/05/2021 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Paris Ayant pour conseil Me Léa N’GUESSAN, avocat, #G0577 DÉFENDEUR Monsieur [M] [I] [Adresse 2] [Localité 1] Ayant pour conseil Me Hélène WOLFF, avocat, #K0004 LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES Gyslain DI CARO-DEBIZET LE GREFFIER Katia SEGLA lors des débats Marion COCHENNEC lors du délibéré EXPOSE DU LITIGE Les époux se sont mariés le [Date mariage 5] 2019 devant l'officier d'État civil de la mairie du [Localité 1], sans contrat de mariage préalable. Aucun enfant n'est issu de cette union. Par acte huissier en date du 30 novembre 2021, l'épouse a assigné son époux en divorce et l'audience d'orientation et sur les mesures provisoires a été tenue le 7 avril 2022. Une ordonnance d'orientation et sur les mesures provisoires a été rendue en date du 19 mai 2022. Pour un exposé plus détaillé des faits, de la procédure, des moyens et prétentions des parties, il est renvoyé expressément aux écritures déposées conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. L’ordonnance de clôture a été rendue le 13 juin 2023. L’affaire a été appelée à l’audience du 10 octobre 2023 et mise en délibéré au 15 décembre 2023. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement par jugement contradictoire, susceptible d’appel après débat en chambre du conseil, DÉCLARE le juge français compétent et la loi française applicable, Vu l’ordonnance d'orientation et sur les mesures provisoires en date du 19 mai 1022, Vu l’article 237 l'article 238 du Code civil, PRONONCE le divorce pour altération définitive du lien conjugal des époux : Monsieur [M] [I] né le [Date naissance 3] 1968 à [Localité 8] Et Madame [X] [U] née le [Date naissance 4] 1984 à [Localité 9] en Tunisie Lesquels se sont mariés le [Date mariage 5] 2019 devant l'officier d'État civil de la mairie du [Localité 1] ; ORDONNE la mention du divorce en marge de l’acte de mariage ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun des époux ; DIT que seul le dispositif du jugement pourra être reproduit pour la transcription de la décision dans un acte authentique ou dans un acte public ; RAPPELLE à chacun des époux qu'il ne pourra plus user du nom de son conjoint suite au prononcé du divorce ; CONSTATE la révocation de plein droit, compte tenu du prononcé du divorce, des avantages matrimoniaux prenant effet à la dissolution du régime matrimonial ou au décès d'un époux et des dispositions à cause de mort, consentis entre époux par contrat de mariage ou pendant l'union ; RENVOIE les parties à procéder amiablement en cas de besoin aux opérations de compte, liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux et, en cas de litige, à saisir le Juge aux Affaires Familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1359 et suivants du Code de procédure civile ; DIT qu’entre les époux, les effets du divorce remonteront en ce qui concerne les biens à la date du 30 juillet 2020 ; ORDONNE que le droit au bail de l'ancien domicile conjugal situé [Adresse 2] soit attribué à Monsieur [M] [I] conformément à l'article 1751 du Code civil ; DIT n’y avoir lieu à exécution provisoire du divorce et de ses mesures accessoires ; DIT que les dépens seront supportés par moitié par chacune des parties ; DÉBOUTE les parties de toutes autres demandes. Fait à Paris le 15 Décembre 2023 Marion COCHENNEC Gyslain DI CARO-DEBIZET Greffière Magistrat
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Tribunal judiciaire
[ "21/05312" ]
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Autre
2023-12-15
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21/05312
Tribunal judiciaire de Paris
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
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8ème chambre 3ème section
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2024-07-18
71F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies certifiées conformes délivrées le: à Me BOURUET AUBERTOT et Me CHAMARD ■ 8ème chambre 3ème section N° RG 21/05312 N° Portalis 352J-W-B7F-CUHBI N° MINUTE : Assignation du : 13 avril 2021 ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ÉTAT rendue le 15 décembre 2023 DEMANDERESSE S.C.I. JOCAWEGA [Adresse 4] [Localité 2] représentée par Maître Aude BOURUET AUBERTOT de l’AARPI BGBA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #B026 DÉFENDEUR Syndicat des copropriétaires du [Adresse 1] - [Localité 6], représenté par son syndic la S.A. DAUCHEZ COPROPRIETES [Adresse 3] [Localité 5] représenté par Maître Jérôme CHAMARD de la SCP SCP d’Avocats BOUYEURE BAUDOUIN DAUMAS CHAMARD BENSAHEL GOME Z-REY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0056 MAGISTRAT DE LA MISE EN ÉTAT Madame Frédérique MAREC, première vice-présidente adjointe assistée de Madame Léa GALLIEN, greffier DÉBATS A l’audience du 15 novembre 2023, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 15 décembre 2023. ORDONNANCE Prononcée par mise à disposition au greffe Contradictoire Premier ressort Vu l’assignation délivrée le 13 avril 2021 par la SCI Jocawega à l’encontre du syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] [Localité 6] afin d’obtenir principalement l’annulation des résolutions 15.1 à 15.5 et 16.1 à 16.6 de l’assemblée générale du 3 février 2021; Vu les conclusions d’incident signifiées par la SCI Jocawega le 15 novembre 2023 demandant au juge de la mise en état, au visa des articles 3, 378 et 789 du code de procédure civile, de : Surseoir à statuer dans l’attente de l’avis de Monsieur [Z] [C] sur la nature et la justification technique des travaux objet des résolutions 15.1 à 15.5 et 16.1 à 16.6 de l’assemblée générale du 3 février 2021. Réserver les dépens. Le syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] [Localité 6] n’a pas conclu en réponse sur l’incident soulevé et indiqué, par message RPVA du 13 novembre 2023, s’en rapporter à justice sur la demande. L’incident a été plaidé à l’audience du 15 novembre 2023 et la décision a été mise en délibéré au 15 décembre 2023. SUR CE - sur la demande de sursis à statuer Au soutien de sa demande, la SCI Jocawega expose que, suite à des désordres apparus dans l’appartement de M. [S], copropriétaire, l’architecte de l’immeuble a dénoncé des désordres aux canalisations communes et prescrit la réfection partielle des réseaux enterrés ainsi que des travaux de confortement des fondations par injection de résine ; qu’à la suite de l’adoption par l’assemblée générale du 16 juillet 2020 des travaux préconisés, M. [C] a été désigné comme expert avec notamment pour mission de donner son avis sur les désordres mêmes connexes aux désordres concernant les canalisations et les fondations ainsi que sur les travaux nécessaires pour y remédier ; qu’en réponse à la contestation des résolutions 15.1 à 15.5 et 16.1 à 16.6, le syndicat des copropriétaires soutient que les travaux objet des résolutions litigieuses ont été rendus nécessaires, tant dans leur principe que dans leur quantum, par les travaux destinés à remédier aux désordres des canalisations et des fondations ; qu’il apparait donc nécessaire, pour une bonne administration de la justice, de recueillir préalablement l’avis de l’expert judiciaire sur la nature et la justification technique des travaux objet des résolutions contestées ; que cet avis a été sollicité le 18 avril 2023 et encore par dire récapitulatif du 8 septembre 2023. Sur ce, L’article 378 du code de procédure civile prévoit que: “la décision de sursis suspend le cours de l’instance pour le temps ou jusqu’à la survenance de l’événement qu’elle détermine.” La demande est en l’espèce formulée dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice puisque le sursis à statuer ne s'impose pas légalement. L'opportunité d'une telle demande est donc appréciée discrétionnairement. L’assemblée générale réunie le 3 février 2021 a voté, à la majorité de l’article 24 de la loi du 10 juillet 1965, la réalisation de travaux de remise en état des dalles au niveau des lots 107 et 85 dans le cadre des travaux de sous-sol selon devis établi par la société Lavillaugouet d’un montant de 75 130 euros TTC, ainsi que de démolition et reconstructiondu mur mitoyen des lots 85 et 107, selon devis établi par la société Lavillaugouet d’un montant de 15 070 euros TTC. Elle a par ailleurs décidé le préfinancement des frais de remise en état des lots n°107 et 85 suite aux travaux de sous-sol suivant devis de la société Makni Renov d’un montant respectif de 61 362,40 euros et 61 405,30 euros TTC, ainsi que des frais de relogement des copropriétaires concernés. A l’appui de ses demandes d’annulation, la SCI Jocawega soutient notamment que les travaux de réfection des dalles effondrées et des murs séparatifs relevaient de la majorité de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965, s’agissant de travaux d’amélioration. Alors que le syndicat des copropriétaires oppose que le débat technique quant à la nature des travaux relève de la compétence de l’expert judiciaire, il est dans l’intérêt d’une bonne administration de surseoir à statuer dans l’attente de l’avis devant être remis par M. [C] qui est de nature à avoir une influence sur le présent litige. - sur le surplus des demandes Les dépens seront réservés. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant en audience publique et par ordonnance contradictoire, SURSOYONS à statuer sur toutes les demandes dans l’attente de l’avis de M. [Z] [C] sur les travaux objet des résolutions n° 15.1 à 15.5 et 16.1 à 16.6 de l’assemblée générale du 3 février 2021 ; RENVOYONS l’affaire à l’audience de mise en état du 13 mars 2024 à 10 heures 10 pour faire le point sur la procédure ; RÉSERVONS les dépens. Faite et rendue à Paris le 15 décembre 2023 Le greffier La juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "23/09577" ]
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23/09577
Tribunal judiciaire de Paris
Envoi en médiation
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8ème chambre 3ème section
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2024-07-18
72Z
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies certifiées conformes délivrées le: à Me RIOTTE, Me TESSLER et Mme [Y], médiatrice ■ 8ème chambre 3ème section N° RG 23/09577 N° Portalis 352J-W-B7H-C2NBV N° MINUTE : Assignation du : 25 juillet 2023 MÉDIATION ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ÉTAT rendue le 15 décembre 2023 DEMANDERESSES S.C.I. MTNO [Adresse 2] [Localité 4] S.A.S. ATLANTIC.LOG [Adresse 8] [Localité 3] représentées par Maître Victor RIOTTE de l’AARPI EVEY AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #G0027 DÉFENDEUR Syndicat des copropriétaires du [Adresse 7], représenté par son syndic la S.A. SOCIETE FONCIERE ET IMMOBILIERE DE [Localité 11] [Adresse 6] [Localité 10] représenté par Maître Jean-François TESSLER de la SELARL CABINET TESSLER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E2030 MAGISTRAT DE LA MISE EN ÉTAT Madame Frédérique MAREC, première vice-présidente adjointe assistée de Madame Léa GALLIEN, greffier ORDONNANCE Prononcée par mise à disposition au greffe Contradictoire Non susceptible de recours Vu l’assignation délivrée par les sociétés MTNO et ATLANTIC LOG à l’encontre du syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 7] ; Vu les articles 131-1 et suivants du code de procédure civile ; Il convient, vu l’accord des parties, d'ordonner une mesure de médiation entre elles et de désigner Mme [Z] [Y] comme médiatrice. Il est rappelé qu’en application des articles 131-2, 131-9 et 131-10 du code de procédure civile, la médiation ne dessaisit pas le juge qui, dans le cadre du contrôle de la mesure, peut être saisi de toute difficulté et mettre fin à la mission du médiateur à la demande de ce dernier et/ou des parties ou s’il estime que les circonstances l’imposent. Le médiateur est désigné pour trois mois à compter du jour où la provision à valoir sur la rémunération du médiateur est versée entre les mains de ce dernier, durée qui peut être renouvelée une fois à la demande du médiateur. Il appartient au médiateur ayant accepté la mission de convoquer les parties dans les meilleurs délais dès qu’il a reçu la provision ou dès réception de la justification de la dispense de ce versement par une partie bénéficiant des dispositions relatives à l’aide juridictionnelle. A l'expiration de sa mission, le médiateur devra informer le juge de l'accord intervenu entre les parties ou de l’échec de la mesure. En cas d'accord, les parties pourront saisir le juge d'une demande d'homologation de cet accord. PAR CES MOTIFS Nous, Frédérique Marec, juge de la mise en état, statuant par mesure d’administration judiciaire : ORDONNONS une mesure de médiation ; DÉSIGNONS en qualité de médiatrice : Mme [Z] [Y] [Adresse 5] [Localité 9] [XXXXXXXX01] [Courriel 12] (et invitons les parties à prendre directement contact par courriel avec cette dernière) ; FIXONS la provision à valoir sur la rémunération du médiateur à la somme de 1 600 euros, qui sera versée à concurrence de 800 euros par les sociétés MTNO et ATLANTIC.LOG et de 800 euros par le syndicat des copropriétaires, directement entre les mains du médiateur contre récépissé, avant le 15 janvier 2024 ; DISONS que, pour mener à bien sa mission, le médiateur, devra convoquer les parties dans les meilleurs délais, dès réception de la provision afin de les entendre, et de confronter leurs points de vue pour leur permettre de trouver une solution amiable au litige qui les oppose ; FIXONS la durée de la médiation à 3 mois à compter du jour où la provision à valoir sur la rémunération du médiateur est versée entre les mains de ce dernier, et disons que la mission pourra être renouvelée une fois, pour la même durée, à la demande du médiateur ; DISONS qu'à l'expiration de sa mission, le médiateur devra informer par écrit le juge de ce que les parties sont ou non parvenues à trouver une solution au différend qui les oppose ; DISONS qu'en cas d'accord, les parties pourront saisir le juge d'une demande d'homologation de cet accord ; RAPPELONS que les parties peuvent être assistées devant le médiateur par toute personne ayant qualité pour le faire devant la juridiction qui a ordonné la médiation ; RENVOYONS l’affaire à l'audience de mise en état du 03 avril 2024 à 10 heures 10 pour faire le point sur la procédure. Faite et rendue à Paris le 15 décembre 2023 Le greffier Le juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "18/01625" ]
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Autre
2023-12-15
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18/01625
Tribunal judiciaire de Versailles
Expertise
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CTX PROTECTION SOCIALE
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2024-07-18T10:04:41.945000
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2024-07-18
89B
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Pôle social N° RG 18/01625 - N° Portalis DB22-W-B7C-ORO4 Copies certifiées conformes délivrées, le : à : - M. [V] [N] - S.A.S. [12] - CPAM DES YVELINES, Société [11] - Me Hugues DAUCHEZ - Me Michel LEDOUX - Contrôle des expertises x2 N° de minute : TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES PÔLE SOCIAL CONTENTIEUX GENERAL DE SECURITE SOCIALE JUGEMENT RENDU LE VENDREDI 15 DECEMBRE 2023 N° RG 18/01625 - N° Portalis DB22-W-B7C-ORO4 DEMANDEUR : M. [V] [N] [Adresse 5] [Localité 8] représenté par Me Hugues DAUCHEZ, avocat au barreau de VERSAILLES, DÉFENDEUR : S.A.S. [12] [Adresse 1] Prise en la personne de son représentant légal [Localité 10] représentée par Me Michel LEDOUX, avocat au barreau de PARIS, substitué par Me Romain BOUVET, avocat au barreau de PARIS, PARTIES INTERVENANTES : CPAM DES YVELINES [Adresse 9] [Adresse 9] [Localité 7] représentée par Me Mylène BARRERE, avocat au barreau de PARIS, Société [11] [Adresse 2], [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Me Matthieu SOISSON, avocat au barreau de PARIS, absent COMPOSITION DU TRIBUNAL : Madame Raja CHEBBI, Vice-présidente statuant à juge unique après avoir reçu l’accord des parties présentes dûment informées de la possibilité de renvoyer l’affaire à une audience ultérieure, en application des dispositions de l’article L. 218-1 du code de l’organisation judiciaire. Madame Laura CARBONI, Greffière DEBATS : A l’audience publique tenue le 31 Mai 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 15 Décembre 2023. Pôle social N° RG 18/01625 - N° Portalis DB22-W-B7C-ORO4 EXPOSE DU LITIGE : Vu le jugement rendu le 07 mai 2021 par le pôle social du tribunal judiciaire de Versailles ayant notamment dit que l’accident de travail dont a été victime monsieur [V] [N] le 17 janvier 2012, est due à la faute inexcusable de son employeur la société [12], fixé au maximum la majoration de la rente accident du travail alloué à monsieur [V] [N], alloué à monsieur [V] [N] une provision de 5 000 euros, dit que la réparation des préjudices y compris la majoration de l’indemnité en capital sera versée directement à monsieur [V] [N] par la caisse primaire d’assurances maladie des Yvelines qui en récupérera le montant auprès de l’employeur la société [12], avant dire droit sur l’indemnisation des préjudices de monsieur [V] [N] ordonné une expertise médicale judiciaire et désigné le Dr [G] [D] ; Vu le rapport d'expertise du Docteur [G] [D] en date du 14 juin 2022 ; Vu les conclusions visées de Monsieur [V] [N] demandant au tribunal de : Condamner la SAS [12] à payer à monsieur [N] les sommes suivantes : - 20 000,00 euros au titre des souffrances physiques et morales endurées - 4 000 euros au titre du préjudice esthétique temporaire - 6 000 euros au titre du préjudice esthétique permanent - 3 000 euros au titre du préjudice d'agrément - 5 000 euros au titre du préjudice de perte de chance de promotion professionnelle - 10 434,20 euros au titre du déficit fonctionnel temporaire - 11 882,80 euros au titre des dépenses liées à la réduction de son autonomie (assistance d’une tierce personne) - 5 000 euros au titre du préjudice sexuel - 61 710 euros au titre du déficit fonctionnel permanent Ordonner l’exécution provisoire du jugement à intervenir Condamner la SAS [12] à payer à monsieur [N] somme de 3 000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Déclarer le jugement à intervenir commun et opposable à la Caisse primaire d’assurance des Yvelines. Vu les conclusions visées de la société [12], demandant au tribunal de : Réduire les sommes sollicitées par monsieur [N] au titre : - des souffrances endurées - du préjudice esthétique temporaire - du préjudice esthétique permanent - du déficit fonctionnel temporaire : - de l’assistance d’une tierce personne au titre de l’accident du 17 janvier 2012 - du préjudice d’agrément Débouter monsieur [V] [N] de ses demandes indemnitaires formulées au titre : - du préjudice de perte de chance de promotion professionnelle - de l’assistance tierce personne au titre de la rechute du 31 janvier 2014 - du préjudice sexuel Débouter monsieur [V] [N] de sa demande d’indemnisation immédiate et directe de son déficit fonctionnel permanent Ordonner avant dire droit la mise en oeuvre d’un complément d’expertise médicale judiciaire en limitant la mission de l’expert à l’évaluation du déficit fonctionnel permanent de monsieur [V] [N] en lien avec l’accident du travail du 17 janvier 2012; Déduire la provision de 5 000 euros des sommes qui lui seront allouées Rappeler que la société [11] a été condamnée à garantir la société [12] de toutes les conséquences financières résultant de la reconnaissance de la faute inexcusable. Juger que la somme allouée au titre de l’article 700 du code de procédure civile devra être réduite et mise à la charge de la société [11]. Pôle social N° RG 18/01625 - N° Portalis DB22-W-B7C-ORO4 Vu les conclusions transmises par la société [11] demandant au tribunal de : REDUIRE la somme sollicitée par Monsieur [V] [N] en réparation des souffrances endurées à de plus justes proportions et, en toute hypothèse, à un maximum de 10.000€ ; REDUIRE la somme sollicitée par Monsieur [V] [N] en réparation du préjudice esthétique temporaire à de plus justes proportions et, en toute hypothèse, à un maximum de 2.000€ ; REDUIRE la somme sollicitée par Monsieur [V] [N] en réparation du préjudice esthétique permanent à de plus justes proportions et, en toute hypothèse, à un maximum de 4.000€ ; DEBOUTER Monsieur [V] [N] de sa demande en réparation du préjudice d’agrément ; DEBOUTER Monsieur [V] [N] de sa demande en réparation du préjudice de perte de chance de promotion professionnelle ; REDUIRE la somme demandée au titre du déficit fonctionnel temporaire à de plus justes proportions et, en toute hypothèse, à la somme maximale de 8.650,20€ ; REDUIRE la somme demandée au titre de l’assistance tierce personne à de plus justes proportions et, en toute hypothèse, à la somme maximale de 4.848€ ; DEBOUTER Monsieur [V] [N] de sa demande en réparation du préjudice sexuel ; REDUIRE la somme demandée au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; DEBOUTER Monsieur [V] [N] de toute autre demande. À l'audience du 13 novembre 2023 du pôle social du tribunal judiciaire de Versailles à laquelle l’affaire a été fixée pour plaider après mise en état, les parties s’en sont référé à leurs conclusions , la caisse primaire d’assurance maladie des Yvelines s’en est rapportée à justice, et l’affaire a été mise en délibéré au 15 décembre 2023, par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION : Sur les écritures de la société [11] : En cours de délibéré, la société [11] a fait parvenir son entier dossier incluant des écritures non visées à l’audience de sorte que seules les écritures transmises le 09 juin 2023 et visées par le greffe ont été prises en compte afin de s’assurer du respect du contradictoire. Sur la demande de complément d’expertise : Aux termes de l’article L.452-3 du code de la sécurité sociale, « indépendamment de la majoration de rente qu'elle reçoit en vertu de l'article précédent, la victime a le droit de demander à l'employeur devant la juridiction de sécurité sociale la réparation du préjudice causé par les souffrances physiques et morales par elle endurées, de ses préjudices esthétique et d’agrément ainsi que celle du préjudice résultant de la perte ou de la diminution de ses possibilités de promotion professionnelle ». Selon la décision du Conseil constitutionnel en date du 18 juin 2010, en cas de faute inexcusable de l’employeur, la victime peut demander à celui-ci réparation de l’ensemble des dommages non couverts par le livre IV du code de la sécurité sociale. Ainsi, en cas de faute inexcusable de son employeur, la victime ne peut pas prétendre à la réparation des chefs de préjudices suivants déjà couverts : €€€€€€€€€€ les pertes de gains professionnels actuelles et futures (couvertes par les articles L.431-1 et suivants, L.434-2 et suivants),€€€€€€€€€€ l’incidence professionnelle indemnisée de façon forfaitaire par l’allocation d’un capital ou d’une rente d’accident du travail (L.431-1 et L.434-1) et par sa majoration (L.452-2),€€€€€€€€€€ les frais médicaux et assimilés, normalement pris en charge au titre des prestations légales. En ce qui concerne le déficit fonctionnel permanent, par suite de l’arrêt de la cour de cassation en date du 20 janvier 2023, il n’est pas couvert par la rente ou l’indemnité en capital prévus aux articles L.431-1, L.434-1 et L.452-2. Monsieur [N] sollicite l’octroi de la somme de 61 710 euros au titre de la réparation du déficit fonctionnel permanent et à défaut que l’expert soit interrogé sur le taux du déficit fonctionnel permanent. La société [12] a conclu en ce sens. Il convient donc de demander à l’expert d’évaluer les souffrances physiques et morales après consolidation selon les modalités précisées au dispositif de cette décision. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant après débats en audience publique, par jugement contradictoire, avant dire droit susceptible d'appel dans les conditions fixées à l'article 272 du code de procédure civile, mis à disposition au greffe le 15 décembre 2023 : AVANT DIRE DROIT, Ordonne un complément d’expertise médicale confiée au Dr [G] [D] [Adresse 3], avec pour mission de compléter son rapport d’expertise établi le 14 juin 2022, en examinant au besoin de nouveau Monsieur [V] [N], en étudiant son entier dossier médical, et en respectant le caractère contradictoire de l’expertise : Indiquer si, après la consolidation, la victime subit un déficit fonctionnel permanent en lien avec l’accident du travail du 17 janvier 2012 ; évaluer l'altération permanente d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles mentales ou psychiques, en chiffrant le taux ; - Décrire les actes, gestes et mouvements rendus difficiles ou impossibles en raison de l'accident et donner un avis sur le taux du déficit fonctionnel médicalement imputable à l'accident, donner un avis sur le taux du déficit fonctionnel global actuel du blessé, tous éléments confondus, état antérieur inclus. Si un barème a été utilisé, préciser lequel ; - Dire si des douleurs permanentes existent et comment elles ont été prises en compte dans le taux retenu. Au cas où elles ne l'auraient pas été, compte tenu du barème médico-légal utilisé, majorer ledit taux en considération de l'impact de ces douleurs sur les fonctions physiologiques, sensorielles, mentales et psychiques de la victime ; - Décrire les conséquences de ces altérations permanentes et de ces douleurs sur la qualité de vie de la victime. Donne délégation au magistrat chargé du contrôle des expertises pour en suivre les opérations et statuer sur tous incidents ; Dit que l’expert déposera son rapport au service du contrôle des expertises du tribunal judiciaire de Versailles, dans le délai de 3 mois à compter de sa saisine et qu’il fera parvenir une copie d eson rapport à chacune des parties ; Dit que l'expert pourra s'adjoindre tout sapiteur spécialiste de son choix ; Dit qu'en cas de refus ou d'empêchement de l'Expert, il sera procédé à son remplacement par ordonnance du Magistrat du Tribunal judiciaire chargé du contrôle des expertises qui est par ailleurs chargé de la surveillance des opérations d’expertise ; Dit que la caisse primaire d’assurance maladie des Yvelines procédera à l’avance des frais d’expertise; Dit que les honoraires et frais liés à la nouvelle expertise, seront à la charge de la caisse primaire d’assurance maladie des Yvelines ; Renvoie la cause à l’audience du 31 mai 2024 à 10h30 ; Dit que la notification de la présente décision, tiendra lieu de convocation pour ces date et heure au : Palais de Justice Salle d’Audience Civile n° H [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 7] Sursoit àstatuer sur l’ensemble des autres demandes ; Réserve les dépens. RAPPELLE les dispositions de l'article 272 du code de procédure civile au terme desquelles la décision ordonnant une expertise peut être frappée d'appel indépendamment du jugement sur le fond sur autorisation du premier président de la cour d'appel s'il est justifié d'un motif grave et légitime. La Greffière Le Président Madame Laura CARBONI Madame Raja CHEBBI
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Loyers commerciaux N° RG 22/12349 N° Portalis 352J-W-B7G-CYD4O N° MINUTE : 1 Assignation du : 07 Octobre 2022 Jugement avant dire droit Expert : [F] [O][1] [1] [Adresse 3] [Adresse 3] JUGEMENT rendu le 15 Décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [T] [G] propriétaire en titre par suite du décès de Madame [H] [G] [Adresse 2] [Adresse 2] représenté par Maître Leopold LEMIALE, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #D0653 DEFENDERESSE S.A.R.L. VILLA TOKYO [Adresse 4] [Adresse 4] représentée par Maître Judith BENGUIGUI, avocate au barreau de PARIS, avocate plaidante, vestiaire #C2254 COMPOSITION DU TRIBUNAL Jean-Christophe DUTON, Vice-président, Juge des loyers commerciaux Siégeant en remplacement de Monsieur le Président du Tribunal judiciaire de Paris, conformément aux dispositions de l'article R.145-23 du code de commerce ; assisté de Camille BERGER, Greffière DEBATS A l’audience du 04 Octobre 2023 tenue publiquement JUGEMENT Rendu publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort FAITS ET PROCÉDURE Par acte sous seing privé du 16 juin 1992, Madame [H] [C] épouse [G] et Monsieur [W] [G] (ci-après, "les époux [G]"), aux droits desquels vient aujourd'hui [T] [G], ont donné à bail à la société MADININA, en renouvellement , des locaux commerciaux situés [Adresse 4], composés d'une « boutique au rez-de-chaussée avec monte-charge et arrière-boutique avec escalier intérieur desservant le premier sous-sol et WC et, au fond, une pièce (transformée en cuisine par la société preneuse au cours du bail précédent) et, au sous-sol, deux caves », à destination de restaurant-bar. Par acte du 12 août 1994, Me [J], administrateur judiciaire de la société MADININA, a cédé les actifs de celles-ci, comprenant le droit au bail, à la société à responsabilité (SARL) VILLA TOKYO. Par acte du 5 novembre 2002, les époux [G] ont renouvelé le bail par anticipation, à compter du 1er décembre 2000, au profit de la SARL VILLA TOKYO. Par exploit du 15 décembre 2009, le bail a de nouveau été renouvelé à compter du 1er janvier 2010 au bénéfice de la SARL VILLA TOKYO. Par jugement du 18 décembre 2014, le juge des loyers commerciaux du Tribunal de Parisi a fixé le montant du loyer renouvelé à la somme de 43 300 euros annuel en principal à compter du 1er janvier 2010, condamné la SARL VILLA TOKYO au paiement des intérêts légaux sur les suppléments de loyers arriérés à compter du 28 décembre 2010 et ordonné leur capitalisation. Dans un arrêt du 1er mars 2017, la cour d'appel de Paris a infirmé le jugement précité. Statuant à nouveau et y ajoutant, elle a dit n'y avoir lieu à déplafonnement et fixé le loyer de renouvellement plafonné dû par SARL VILLA TOKYO, à compter du 1er janvier 2010 à la somme annuelle de 30.363,89 € hors taxes et hors charges, toutes autres clauses, charges et conditions demeurant maintenues, sous réserve du réajustement du dépôt de garantie. Le pourvoi de Cassation ayant été rejeté en date du 25 octobre 2018, la décision de la Cour d'appel est devenue définitive. Par acte d'huissier signifié le 30 octobre 2018, la SARL VILLA TOKYO a sollicité le renouvellement du bail commercial pour une durée de neuf ans à compter du 1er janvier 2019. Par courrier en date du 29 mars 2022, Monsieur [G] a notifié une demande de révision du loyer selon les dispositions de l'article L 145-38 du Code de commerce pour un montant déplafonné de 96 000 euros annuel hors charges à compter du 29 mars 2022. Par courrier en date 14 juin 2022, la société VILLA TOKYO a refusé le montant du loyer révisé. Par suite, le 25 juillet 2022 Monsieur [G] a notifié un mémoire préalable sollicitant la révision à hauteur de 96.000 euros annuel hors charges à compter du 29 mars 2022. Par exploit d'huissier en date du 7 octobre 2022, Monsieur [G] a saisi le Juge des loyers commerciaux du Tribunal de Paris aux fins de : A titre principal, - Dire et juger sa demande recevable et bien-fondé ; - ordonner la révision du loyer ; - fixer le loyer du bail à la somme annuelle de 96 000 euros, à compter du 22 mars 2022 ; A titre subsidiaire, - ordonner une expertise aux fins, en substance, d'estimer la valeur locative des locaux mis à bail, après avoir identifié d'éventuelles modifications de facteurs locaux de commercialité ; - dire et juger que la totalité des frais d'expertise devront être supportés par moitié par chacune des parties. Par mémoire notifié le 20 septembre 2023, Monsieur [G] réitère l'intégralité de les demandes exprimées dans son assignation devant le Juge des loyers commerciaux du Tribunal de Paris. Au soutien de ses prétentions, Monsieur [G] invoque une modification des facteurs locaux de commercialité et soutient que la période à prendre en compte est celle qui court de la dernière fixation du loyer effectuée par l'arrêt du 1er janvier 2010 de la Cour d'appel de Paris, jusqu'à la date de révision du 22 mars 2022. Subsidiairement, il indique que la période à prendre en compte pourrait être celle courant du 1er janvier 2019, date du dernier renouvellement du bail, jusqu'au 22 mars 2022. Monsieur [G] invoque au titre des modifications des facteurs locaux de commercialité, la rénovation du [5] (avec en outre l'extension de sa desserte par le prolongement de la ligne 14), la réhabilitation de la Bourse de commerce, ainsi que celle de la Poste du [8] qui auraient attiré de nouveaux visiteurs, situés dans le même quartier. Il ajoute que la réouverture de [7] au public le 23 juin 2021, située à 600 mètres offre de nombreuses prestations. Il précise que de nouvelles enseignes ont ouvert dont [6] et [13], ce qui accroît le passage dans la [Adresse 12]. Il évoque en outre, la large piétonisation et la création des pistes cyclables qui seraient de nature, selon lui, à avoir un impact sur la commercialité de la SARL VILLA TOKYO. Par mémoire en réponse notifié le 25 septembre 2023, la SARL VILLA TOKYO demande au Juge des loyers commerciaux du Tribunal de Paris de : - Dire et juger que Monsieur [G] ne justifie nullement d'une évolution avérée et matérielle des facteurs locaux de commercialité remplissant les conditions prévues par le texte et la jurisprudence sur la période considérée, - Dire et juger que Monsieur [G] ne peut justifier d'une incidence directe de l'évolution alléguée qui ait entraîné « par elle même » une variation de plus de 10 % de la valeur locative, et ce, indépendamment des effets de la conjoncture ou d'autres événements étrangers à la commercialité locale, - Fixer dès lors le montant du loyer du bail révisé au 22 mars 2022 selon la règle du plafonnement prévue par l'article L 145-38 du Code de commerce, soit à la somme annuelle en principal de 34 932,74 euros, toutes autres clauses, charges et conditions demeurant maintenues, Très subsidiairement, - Si une expertise était ordonnée, dire que la consignation des frais d'expertise incombera à Monsieur [G], - Fixer en ce cas le loyer provisionnel à la somme annuelle en principal de 33 769,20 euros HT HC. - Débouter dès lors Monsieur [G] de l'ensemble de ses demandes et prétentions, particulièrement infondées, En tout état de cause, - Ordonner l'exécution provisoire du jugement à intervenir, - Condamner Monsieur [G] aux dépens et au paiement d'une somme de 3 000 euros sur le fondement des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. Au soutien de ses prétentions, elle soutient que Monsieur [G] n'apporte pas la preuve d'une modification des facteurs locaux de commercialité. Elle rappelle que par acte d'huissier signifié le 30 octobre 2018, la SARL VILLA TOKYO a sollicité le renouvellement du bail commercial pour une durée de neuf ans à compter du 1er janvier 2019, sollicitation à laquelle Monsieur [G] n'a donné aucune suite, de sorte qu'il est réputé avoir implicitement accepté le renouvellement du bail qui a de ce fait a commencé à courir à compter du 1er janvier 2019, date de dernière fixation du loyer. En conséquence, elle estime que la période à considérer pour l'examen de la modification alléguée des facteurs de commercialité est celle qui court à compter du 1er janvier 2019 jusqu'à la date de demande révision. La SARL VILLA TOKYO fait valoir en outre que le Musée [10], [7], la Poste du [8] ou encore le nouveau magasin [6] sont situés en dehors du rayon de 400 mètres. Elle énonce que pour la Compagnie des experts immobiliers, il n'y a pas de constructions nouvelles sur la période considérée. S'appuyant sur un rapport de Monsieur [K], elle indique que l'on constate une diminution de 7,58% du nombre de commerces. Elle souligne que le prolongement de la ligne 14 n'a pas d'impact notable pour les commerces situés sur le tracé de ses deux lignes de métro. Elle ajoute que la piétonisation et la création de piste cyclable a impliqué le report du trafic sur les rues aux alentours ce qui provoque des problèmes de circulation et des embouteillages. Elle énonce que le magasin [6] ouvert [Adresse 12] offre sa propre restauration rapide. Elle soutient que les références telles que l'ouverture du musée [10] à la Bourse de [Localité 9] ou la rénovation de la Poste du [8] sont en dehors du périmètre à considérer, en ce que ces sites sont au-delà de 400 mètres par rapport aux locaux mis à bail. L'audience de plaidoirie s'est tenue le 4 octobre 2023. La décision a été mise en délibéré au 15 décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Sur la date de révision du prix du bail Il résulte des articles L 145-38 et R 145-20 et suivants du code de commerce que le bailleur peut demander la révision du prix du bail tous les trois ans à compter de la dernière fixation amiable ou judiciaire du prix et que la révision prend effet à compter de la date de la demande en révision, laquelle doit être notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception ou acte d'huissier et comprendre à peine de nullité le montant du loyer demandé ou offert. En l'espèce, les parties s'entendent sur le fait que la date de révision du loyer soit fixée à compter du 22 mars 2022. Il sera donc fait droit à cette demande de fixation de la date de révision à compter du 22 mars 2022. Sur la demande de déplafonnement au titre d'une modification des facteurs locaux de commercialité L'article L145-10 du code de commerce dispose en substance qu'à défaut d'avoir fait connaître ses intentions dans le délai de trois mois suivant la signification d'une demande de renouvellement, le bailleur est réputé avoir accepté le principe du renouvellement du bail précédent. Aux termes de l'article L144-38 du code de commerce, par dérogation aux dispositions de l'article L. 145-33, et à moins que ne soit rapportée la preuve d'une modification matérielle des facteurs locaux de commercialité ayant entraîné par elle-même une variation de plus de 10 % de la valeur locative, la majoration ou la diminution de loyer consécutive à une révision triennale ne peut excéder la variation de l'indice trimestriel des loyers commerciaux ou de l'indice trimestriel des loyers des activités tertiaires mentionnés aux premier et deuxième alinéas de l'article L. 112-2 du code monétaire et financier, intervenue depuis la dernière fixation amiable ou judiciaire du loyer. Dans le cas où cette preuve est rapportée, la variation de loyer qui en découle ne peut conduire à des augmentations supérieures, pour une année, à 10 % du loyer acquitté au cours de l'année précédente. En aucun cas il n'est tenu compte, pour le calcul de la valeur locative, des investissements du preneur ni des plus ou moins-values résultant de sa gestion pendant la durée du bail en cours. Il est constant que dans le cas d'une révision tendant à écarter le plafonnement, la modification invoquée doit s'être produite entre la date de la dernière fixation amiable ou judiciaire, et la date de la demande de révision. En l'espèce, il ressort des éléments du dossier que par acte d'huissier signifié le 30 octobre 2018, la SARL VILLA TOKYO a sollicité le renouvellement du bail commercial pour une durée de neuf ans à compter du 1er janvier 2019, et que Monsieur [G] n'a pas fait connaître ses intensions dans les trois mois suivants cette signification. En conséquence, il y a lieu de considérer que le bailleur est réputé avoir accepté le principe du renouvellement intervenu le 1er janvier 2019, date de la dernière fixation du loyer au sens de l'article L144-38 du code de commerce. Il en résulte que l'examen de la modification invoquée portera sur la période courant du 1er janvier 2019 au 22 mars 2022. S'agissant de la prétendue modification matérielle des facteurs locaux de commercialité ayant entraîné par elle-même une variation de plus de 10 % de la valeur locative, Monsieur [G] s'appuie sur des éléments tirés de sources internet éparses pour tenter de la justifier. La SARL VILLA TOKYO produit quant à elle un rapport d'expertise de Monsieur [K] non contradictoire pour tenter d'étayer l'absence de modification matérielle des facteurs locaux de commercialité ayant entraîné par elle-même une variation de plus de 10 % de la valeur locative. Ces éléments sont cependant insuffisants pour permettre au juge des loyers commerciaux de déterminer l'existence et l'ampleur de la modification des facteurs locaux de commercialité au cours du bail expiré et leur incidence sur la variation de la valeur locative. Il convient donc avant dire droit, de recourir à une mesure d'instruction en application de l'article R 145-30 du code de commerce, aux frais avancés du preneur, demandeur à l'instance. Il sera jugé avant dire droit que le loyer provisionnel dû par SARL VILLA TOKYO pour la durée de l'instance sera égal au montant du loyer contractuel. Les dépens et les demandes formées sur l'article 700 du code de procédure civile seront à ce stade réservés. PAR CES MOTIFS Le juge des loyers commerciaux, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, Constate le principe du renouvellement du bail concernant les locaux commerciaux sis [Adresse 4], à compter du 1er janvier 2019, Constate que les parties s'accordent pour considérer que le prix du bail concernant les locaux commerciaux sis [Adresse 4] les liant doit être révisé à compter du 22 mars 2022, Avant dire droit sur le prix du bail révisé, Ordonne une mesure d'expertise et désigne en qualité d'expert : Monsieur [F] [O] [Adresse 3] [Courriel 11] - [XXXXXXXX01] avec mission : * de convoquer les parties, et, dans le respect du principe du contradictoire, * de se faire communiquer tous documents et pièces nécessaires à l'accomplissement de sa mission, * de visiter les locaux litigieux situés [Adresse 4] et de les décrire, * d'entendre les parties en leurs dires et explications, * de procéder à l'examen des faits qu'allèguent les parties en ce qui concerne une modification matérielle des facteurs locaux de commercialité, ayant entraîné par elle-même une variation de plus de 10% de la valeur locative, et intervenue entre le 1er janvier 2019 et le 22 mars 2022, * de rechercher la valeur locative des lieux loués, au 1er janvier 2019 d'une part et au 22 mars 2022 d'autre part, au regard des caractéristiques du local, de la destination des lieux, des obligations respectives des parties, des facteurs locaux de commercialité, des prix couramment pratiqués dans le voisinage, en retenant tant les valeurs de marché que les valeurs fixées judiciairement, en application des dispositions des articles L 145-33 et R 145-3 à R 145-8 du code de commerce, * de donner son avis sur le montant du loyer révisé à la date du 22 mars 2022, suivant les indices applicables en précisant les termes et modalités de son calcul, * de dresser un rapport de ses constatations et conclusions, Dit que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera l'original de son rapport au greffe de la juridiction avant le 28 juin 2024, Fixe à la somme de 4 000 euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, somme qui devra être consignée par Monsieur [G] à la régie du tribunal de grande instance de Paris (Tribunal de Paris, atrium sud 1er étage, Parvis du tribunal de Paris, [Localité 9]) avant le 31 janvier 2024 inclus, avec une copie de la présente décision, Dit que l'affaire sera rappelée le 07 février 2024 à 09H30 pour vérification du versement de la consignation, Dit que, faute de consignation de la provision dans ce délai, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet, Désigne le juge des loyers commerciaux aux fins de contrôler le suivi des opérations d'expertise, Fixe le loyer provisionnel pour la durée de l'instance au montant du loyer contractuel indexé en principal, outre les charges, Ordonne l'exécution provisoire de la présente décision, Réserve les dépens et les demandes formées au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Fait et jugé à PARIS, le 15 décembre 2023. LA GREFFIERE LE PRESIDENT C. BERGER J-C. DUTON
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Tribunal judiciaire
[ "23/04021" ]
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Autre
2023-12-17
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23/04021
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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J.L.D.
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2023-12-19
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ J.L.D. N° RG 23/04021 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3R4G ORDONNANCE SUR DEMANDE DE DEUXIÈME PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.742-4 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant Nous, Mme Nastasia DRAGIC, vice-présidente au tribunal judiciaire de Paris, régulièrement désignée par ordonnance de roulement en date du 31 août 2023 et du tableau de service de permanence du samedi 16 décembre 2023 et dimanche 17 décembre 2023 en raison de l'empêchement des magistrats du service du juge des libertés et de la détention, légitimement absents ou requis à d'autres fonctions dans la juridiction, assistée de Madame Lorine MILLE greffière, En présence de Madame [O] [W] interprète en langue géorgienne, serment prêté; Vu les dispositions des articles L. 742-4 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L. 744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’obligation de quitter le territoire français assortie d’une interdiction de retour pour une durée de 12 mois en date du 07 juillet 2023, notifiée le 07 juillet 2023 à l’intéressé ; Vu la décision écrite motivée en date du 17 novembre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 17 novembre 2023 à 15h12 ; Attendu que par décision écrite motivée en date du 20 novembre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 17 Décembre 2023 ; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 17 Décembre 2023 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 17 décembre 2023. Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [G] [P] né le 31 Janvier 1993 à [Localité 5] de nationalité Georgienne, demeurant [Adresse 2] [Localité 3] Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de Maître Kyara CHÉRIF-AUFAURE son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après avoir entendu Maître Ludivine FLORET, pour le groupement Jean-Paul TOMASI, représentant la préfecture de Police de Paris et le conseil de l’intéressé sur le fond ;  L’intéressé a déclaré : je confirme mon identité et ma nationalité. Je peux parler un peu français mais je ne m’exprime pas très bien. J’ai mon passeport Géorgien, j’ai un hébergement. Mon père est à l’audience, mon père à mon paseport avec lui. Je vis chez ma maman. En ce moment je suis en situation irrèguilière mais j’ai besoin d’être soignée. Je suis arrivé en France le 30 avril 2023. J’ai retiré ma demande d’asile. Actuellement je veux biensur rester en France, mais si je n’arrive pas à régulariser ma stuation je suis prêt à retourner en Gérogie, mais toute ma famille est ici, je n’ai pas de maison en Géorgie. Madame [F] est le médecin qui me suit en France. Au centre de rétention administrative, ce n’est qu’après 25 jours que j’ai pu voir un médecin, c’était le 14 novembre. C’est le docteur du centre de rétention administrative qui m’a remis une ordonnance. Mon docteur a dit de rester en France pour me faire soigner de ma maladie des reins. Attendu qu’il ressort des pièces jointes à la requête et des débats que malgré les diligences de l’administration entreprises concomitamment au placement en rétention et poursuivies depuis sans défaillance, la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison de l’absence de moyen de transport ; qu’en effet, alors qu’un vol retour était prévu le 29 novembre 2023, celui-ci a dû être annulé en raison de la demande d’asile formée par l’intéressé le 21 novembre 2023, cette demande ayant finalement été rejetée le 5 décembre 2023 ; qu’une nouvelle demande de routing vers la Géorgie a été faite le 28 novembre 2023 et acceptée le 11 décembre 2023, le vol retour étant désormais prévu le 27 décembre 2023 ; que par ailleurs, la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité et qu’elle ne s’est pas conformée à l’obligation de quitter le territoire qui lui a été préalablement notifiée le 7 juillet 2023 ; qu’enfin, si l’intéressé fait état de ses difficultés de santé pour solliciter qu’il soit mis fin à sa rétention, il y a lieu de relever que le médecin de l’OFII le 22 novembre 2023 a estimé que son état de santé lui permettait néanmoins de voyager sans risques vers son pays d’origine où il pourrait bénéficier d’un traitement approprié ; que les éléments médicaux produits par l’intéressé ne sont pas de nature à contredire cet avis ; que dans ces conditions, la deuxième prolongation de la rétention s’avérant proportionnée à l’état de santé de l’intéressé et étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ; PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [G] [P] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 30 jours, soit jusqu’au 16 janvier 2024 Fait à Paris, le 17 Décembre 2023, à 11h35 Le greffierLe Juge des libertés et de la détention Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : [XXXXXXXX01], et dont le courriel est [Courriel 4]. L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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Tribunal judiciaire
[ "22/12516" ]
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Autre
2023-12-18
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22/12516
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 6/Section 4
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2023-12-19
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 18 DECEMBRE 2023 Chambre 6/Section 4 AFFAIRE: N° RG 22/12516 - N° Portalis DB3S-W-B7G-XC2Z N° de MINUTE : 23/00774 SCCV MANSIONILE BLAUN C/o COOPIMMO [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Maître Jean-louis PERU de la SELARL GAIA, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : K0087 DEMANDEUR C/ Monsieur [R] [I] [F] [Adresse 1][Adresse 1][Adresse 1] [Localité 4] défaillant Monsieur [Z] [B] [M] [Adresse 1][Adresse 1][Adresse 1] [Localité 4] défaillant DEFENDEURS COMPOSITION DU TRIBUNAL Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l’article 812 du code de procédure civile, assisté aux débats de Madame Maud THOBOR, greffier. DÉBATS Audience publique du 20 novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, par Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, assisté de Madame Maud THOBOR, greffier. EXPOSE DU LITIGE Par actes d’huissier enrôlés le 19 décembre 2022, la SCCV Mansionile Blaun a fait assigner monsieur [Z] [M] et madame [R] [F] devant le tribunal judiciaire de Bobigny aux fins de : résiliation judiciaire du contrat de location-accession du 11 septembre 2015 ; expulsion des consorts [M]-[F] et de tous occupants de leur chef, avec assistance d’un serrurier et de la force publique s’il y a lieu ; condamnation solidaire à leur payer : la somme de 15.058,52 euros au titre des redevances dues jusqu’à mai 2022, les redevances dues de juin 2022 à la résiliation, la somme de 712,48 euros par mois, charges en sus, à titre d’indemnité d’occupation à compter de la résiliation jusqu’à la libération effective des lieux caractérisée par la remise des clés, à augmenter des éventuelles dépenses et dégradations survenues pendant l’occupation et des frais visés aux articles 28 et 32 de la loi du 12 juillet 1984, la somme de 3.880 euros à titre d’indemnité contractuelle, la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, outre aux dépens ; bénéfice de l’exécution provisoire. Elle demande également au tribunal de dire qu’elle restituera aux défendeurs les sommes versées par ces derniers correspondant à la fraction de la redevance imputable sur le prix de l’immeuble, dans un délai maximum de trois mois à compter du départ des occupants, déduction faite, le cas échéant, des sommes lui restant dues. A l'appui de ses prétentions, elle expose que par acte notarié du 11 septembre 2015, elle a consenti aux consorts [M]-[F] une location-accession à la propriété immobilière sur un appartement et un emplacement de stationnement (lots 20 et 53) au sein d’un ensemble immobilier sis [Adresse 1] à [Localité 4], moyennant le prix de 194.000 euros, outre une redevance mensuelle de 808,92 euros, dont une partie acquise au vendeur et révisable annuellement, et une partie, non révisable, s’imputant sur le prix de vente en cas de levée de l’option et restituée sinon ; qu’à défaut d’avoir payé les redevances et charges dues à l’expiration de la période de jouissance, cinq ans après la remise des clés, malgré la délivrance d’une sommation de payer signifiée le 9 juin 2021, les défendeurs sont privés de leur droit d’option et la résolution du contrat est encourue, avec expulsion des intéressés ; que les défendeurs lui doivent encore le paiement des redevances échues jusqu’à la résiliation, une indemnité mensuelle d’occupation de la résiliation à la libération des lieux, l’indemnité contractuelle de 2% du prix de vente, et les dépenses et dégradations survenues pendant l’occupation et frais visés par les articles 28 et 32 de la loi du 10 juillet 1984 ; qu’elle s’engage à restituer la part de la redevance ayant vocation à s’imputer sur le prix de vente. Pour un plus ample exposé des moyens développés par les parties, il sera renvoyé à la lecture des conclusions précitées, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. Par mention au dossier du 12 juin 2023, le tribunal a ordonné la réouverture des débats pour : justification de la publication de l’assignation au service de la publicité foncière ; observation de la demanderesse sur le moyen relevé d’office tiré de l’application de l’article 9 alinéa 2 de la loi 84-595 du 12 juillet 1984 (« Toutefois, lorsque le contrat de location-accession porte sur un logement qui a bénéficié d'une décision d'agrément prise par le représentant de l'Etat dans le département, dans des conditions prévues par décret, le vendeur est tenu, au plus tard dans un délai de six mois à partir de la date limite fixée pour la levée d'option, de proposer par lettre recommandée avec demande d'avis de réception trois offres de relogement correspondant aux besoins et aux possibilités de l'occupant dès lors que ses revenus n'excèdent pas le niveau de ressources prévu à l'article L. 441-1 du code de la construction et de l'habitation. L'occupant dispose d'un délai d'un mois pour répondre à chacune de ces offres. A défaut d'acceptation des offres de relogement, à l'expiration d'un délai de trois mois à compter de la troisième offre, il est déchu de tout titre d'occupation du logement. En cas d'acceptation d'une offre, si le vendeur est un organisme mentionné à l'article L. 411-2 dudit code, le relogement ne fait pas l'objet de la procédure d'attribution prévue aux articles L. 441-2 et suivants du même code »), dont le contenu est rappelé par l’article 23.2 du contrat litigieux, compte tenu de l’agrément évoqué à l’article 6.1 de ce même contrat. Par message RPVA du 22 août 2023, la SCCV Mansionile [F] a : justifié de la publication de l’assignation au service de la publicité foncière au 10 janvier 2023, communiqué ses observations sur le moyen relevé d’office, indiquant que le mécanisme prévu par l’article 9 alinéa 2 de la loi du 12 juillet 1984 est une garantie, qui a vocation à être mise en œuvre par son bénéficiaire, ce qui n’a pas été le cas des consorts [F]-[M]. Monsieur [Z] [M] et madame [R] [F], cités à étude, n’ont pas constitué avocat ; le présent jugement, susceptible d’appel, sera réputé contradictoire, conformément à l’article 474 du code de procédure civile. La nouvelle clôture de la mise en état a été fixée au 30 août 2023 par ordonnance du même jour. A l'audience du 20 novembre 2023, l'affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023, date du présent jugement. MOTIFS Aux termes de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur les demandes principales Il résulte des dispositions d’ordre public de la loi 84-595 du 12 juillet 1984 définissant la location-accession à la propriété immobilière que : lorsque le contrat de location-accession est résilié ou lorsque le transfert de propriété n'a pas lieu au terme convenu, l'occupant ne bénéficie d'aucun droit au maintien dans les lieux, sauf stipulations contraires du contrat de location-accession (article 9 alinéa 1) ;toutefois, lorsque le contrat de location-accession porte sur un logement qui a bénéficié d'une décision d'agrément prise par le représentant de l'Etat dans le département, dans des conditions prévues par décret, le vendeur est tenu, au plus tard dans un délai de six mois à partir de la date limite fixée pour la levée d'option, de proposer par lettre recommandée avec demande d'avis de réception trois offres de relogement correspondant aux besoins et aux possibilités de l'occupant dès lors que ses revenus n'excèdent pas le niveau de ressources prévu à l'article L. 441-1 du code de la construction et de l'habitation ; l'occupant dispose d'un délai d'un mois pour répondre à chacune de ces offres ; à défaut d'acceptation des offres de relogement, à l'expiration d'un délai de trois mois à compter de la troisième offre, il est déchu de tout titre d'occupation du logement ; en cas d'acceptation d'une offre, si le vendeur est un organisme mentionné à l'article L. 411-2 dudit code, le relogement ne fait pas l'objet de la procédure d'attribution prévue aux articles L. 441-2 et suivants du même code (article 9 alinéa 2) ; à compter de la date limite fixée pour la levée d'option et jusqu'au départ des lieux, l'occupant verse une indemnité d'occupation qui ne peut être supérieure au montant de la redevance diminué de la fraction imputable sur le prix de l'immeuble (article 9 alinéa 2) ;l’occupant reste tenu du paiement des redevances échues et non réglées ainsi que des dépenses résultant des pertes et dégradations survenues pendant l'occupation et des frais dont le vendeur pourrait être tenu en ses lieu et place en application de l'article 28 (incluant notamment les contributions, taxes et impôts) ou du deuxième alinéa de l'article 32 (les charges de copropriété) (article 9 alinéa 3) ; lorsque le contrat est résilié pour inexécution par l'accédant de ses obligations, le vendeur peut obtenir une indemnité qui ne peut dépasser 2% du prix de l'immeuble objet du contrat. ; lorsque du fait de l'accédant, le transfert de propriété n'a pas lieu au terme convenu pour une cause autre que inexécution de ses obligations, le vendeur peut obtenir une indemnité qui ne peut dépasser 1% du prix de l'immeuble objet du contrat ; cette indemnité n'est pas due lorsque le contrat porte sur un logement qui a bénéficié d'une décision d'agrément prise par le représentant de l'Etat dans le département, dans des conditions prévues par décret (article 11) ;le vendeur pourra demander à l'accédant défaillant le remboursement sur justification des frais taxables qui lui auront été occasionnés par cette défaillance, à l'exclusion de tout remboursement forfaitaire de frais de recouvrement (article 12). En l’espèce, est produit l’acte notarié reçu le 11 septembre 2015 établissant que : la SCCV Mansionile Blaun a effectivement consenti aux consorts [M]-[F] un contrat de location-accession portant sur les lots 20 et 53 d’un immeuble en copropriété sis [Adresse 2] et [Adresse 6] à [Localité 4], moyennant le prix de 194.000 euros minoré de 1% à chaque date anniversaire de l’entrée dans les lieux, avec une redevance mensuelle de 808,92 euros (712,48 euros pour la part locative, 96,44 euros pour la part acquisitive) ; l’option d’achat ainsi consentie aux consorts [M]-[F] expirait à l’issue d’un délai de cinq ans à compter de l’entrée en jouissance, soit le 11 septembre 2020 ; à défaut de règlement de l’ensemble des échéances au terme fixé ou de levée de l’option d’achat à cette même date, les consorts [M]-[F] étaient déchus de toute option d’achat et privés de tout droit au maintien dans les lieux. Ledit acte précise encore que le logement a fait l’objet d’un agrément préfectoral le 15 septembre 2010, et rappelle en conséquence les dispositions de l’article 9 alinéa 2 précité de la loi du 12 juillet 1984 quant à l’obligation incombant au vendeur de proposer aux occupants dont les revenus sont inférieurs à un certain seuil, une solution de relogement avant de pouvoir se prévaloir de la résiliation du contrat de location-accession (articles 6.1 et 23.2) ; il s’agit toutefois d’une garantie nécessitant une demande expresse de l’accédant. Au cas particulier, il ressort du décompte produit par la SCCV Mansionile Blaun elle-même que les consorts [M]-[F] étaient à jour de leurs échéances mensuelles au jour de l’expiration du délai d’option, notamment lorsqu’a été appelée la mensualité du 5 septembre 2020, de sorte qu’il ne saurait être question de résiliation pour faute. En revanche, aucun élément ne permet d’établir l’existence d’une levée de l’option d’achat au terme convenu, le 11 septembre 2020, de sorte que la résiliation sans faute du contrat est acquise au 12 septembre 2020, de même que l’expulsion corrélative des défendeurs, dépourvu de tout droit au maintien dans les lieux. La SCCV Mansionile [F] est en outre en droit de réclamer la condamnation des consorts [M]-[F] au paiement de la somme de 712,48 euros par mois à titre d’indemnité d’occupation depuis octobre 2020 jusqu’à la libération effective des lieux, caractérisée par la remise des clés. Seront à l’inverse écartés : les frais de remise en état de l’appartement, lesquels, à défaut de libération des lieux, sont à ce stade purement hypothétiques ; l’indemnité contractuelle de 2% prévue par l’article 11 de la loi du 12 juillet 1984, qui ne s’applique qu’en cas d’inexécution de ses obligations par l’accédant ; l’indemnité contractuelle de 1% prévue par le même article, qui est exclue en cas de logement qui a bénéficié d'une décision d'agrément prise par le représentant de l'Etat dans le département, comme ici. Sur les demandes accessoires Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. En application de l'article 700 du même code, le tribunal condamne la partie tenue aux dépens ou la partie perdante à payer à l'autre la somme qu'il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Par principe, le tribunal alloue à ce titre une somme correspondant aux frais réellement engagés, à partir des justificatifs produits par les parties, ou, en l’absence de justificatif, à partir des données objectives du litige (nombre de parties, durée de la procédure, nombre d’écritures échangées, complexité de l’affaire, incidents de mise en état, mesure d’instruction, etc.). Par exception et de manière discrétionnaire, le tribunal peut, considération prise de l’équité ou de la situation économique des parties, allouer une somme moindre, voire dire qu’il n’y a lieu à condamnation. En conséquence, les consorts [M]-[F], parties perdantes, seront condamnés in solidum aux dépens, ainsi qu'à payer à la SCCV Mansionile Blaun une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens fixée, en équité et en l'absence de justificatif, à 1.500 euros. Enfin, il y a lieu de constater l'exécution provisoire, qui est de droit, conformément à l'article 514 du code de procédure civile, dans sa rédaction applicable au litige. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et rendu en premier ressort, Constate la résiliation, au 12 septembre 2020, du contrat de location-accession du 11 septembre 2015 intervenu entre la SCCV Mansionile Blaun et monsieur [Z] [M] et madame [R] [F], portant sur les lots 20 et 53 d’un immeuble en copropriété sis [Adresse 2] et [Adresse 6] à [Localité 4], moyennant le prix de 194.000 euros ; Ordonne l’expulsion de monsieur [Z] [M], madame [R] [F], et tous occupants de leur chef, des lots précités, avec assistance d’un serrurier et de la force publique s’il y a lieu ; Condamne solidairement monsieur [Z] [M] et madame [R] [F] à payer à la SCCV Mansionile Blaun la somme de 712,48 euros par mois à compter d’octobre 2020 jusqu’à libération effective des lots précités, caractérisée par la remise des clés, à titre d’indemnité d’occupation ; Déboute la SCCV Mansionile Blaun du surplus de ses demandes principales ; Constate que la SCCV Mansionile Blaun s’engage à restituer la part acquisitive sur les redevances perçues de monsieur [Z] [M] et madame [R] [F], depuis la conclusion du contrat de location-accession, le 11 septembre 2015, jusqu’à sa résiliation, le 11 septembre 2020 ; Condamne in solidum monsieur [Z] [M] et madame [R] [F] aux dépens ; Condamne in solidum monsieur [Z] [M] et madame [R] [F] à payer à la SCCV Mansionile Blaun la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelle que le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire de droit ; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires. La minute est signée par Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, assisté de Madame Maud THOBOR, greffier. Le greffier,Le president,
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Tribunal judiciaire
[ "23/01131" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01131
Tribunal judiciaire de Lyon
Désigne un expert ou un autre technicien
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Référés civils
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2024-02-02
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01131 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YCCD AFFAIRE :[R] [D] C/ S.A.S.U. BACHIRIAN TRANSPORT (BD TRANSPORT) TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDERESSE Madame [R] [D] née le 05 Juillet 1978 à [Localité 7], demeurant [Adresse 2] représentée par Maître Guillaume ROSSI de la SELAS AGIS, avocats au barreau de LYON DEFENDERESSE S.A.S.U. BACHIRIAN TRANSPORT (BD TRANSPORT), dont le siège social est sis [Adresse 4] non comparante, ni représentée Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 Décembre 2023 Notification le à : Maître Guillaume ROSSI - 538, Expédition et grosse + service suivi des expertises, régie et expert, Expédition ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 15 juin 2023, Madame [R] [D] a fait citer devant le président du tribunal judiciaire de Lyon, la société BACHIRIAN TRANSPORT aux fins de désignation d'un expert sur le fondement de l'article 145 du Code de procédure civile. A cet effet elle fait valoir que : - le 5 novembre 2022 elle a acheté de la requise un véhicule de marque FIAT PUNTO, immatriculé [Immatriculation 5] pour un montant de 3 800 € - très rapidement elle a découvert des désordres et a contacté son assureur protection juridique qui a mandaté un expert amiable. Que bien que régulièrement convoqué, la société BACHIRIAN TRANSPORT ne s’est pas présentée à l’expertise - dans son rapport du 1er février 2023 l'expert conclut à la réalité des désordres nécessitant l'immobilisation du véhicule - le 15 février 2023, par le truchement de son assurance de protection juridique, elle a mis en demeure la société BACHIRIAN TRANSPORT de résoudre la vente et de l’indemniser de ses préjudices, en vain. Cette dernière, régulièrement citée, n'a pas constitué avocat. MOTIFS DE LA DECISION Attendu qu’en application de l'article 145 du Code de procédure civile "Le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction légalement admissible s’il existe un motif légitime d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige". Qu'en l'espèce Madame [R] [D] justifie d'un motif légitime pour solliciter au contradictoire de son vendeur une mesure d'expertise portant sur son véhicule. Que la mesure d'instruction se fera aux frais avancés de Madame [R] [D], laquelle supporte la charge de la preuve. Que les dépens de l'instance seront réservés. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, ORDONNONS une expertise ; DÉSIGNONS pour y procéder : Monsieur [P] [E], [Adresse 3], tel : [XXXXXXXX01], Email : [Courriel 6] Avec pour mission de : - se rendre où est entreposé le véhicule FIAT PUNTO, immatriculé [Immatriculation 5] - prendre connaissance des documents de la cause - retracer l'historique du véhicule - vérifier, décrire et indiquer la nature des désordres affectant le véhicule en cause - déterminer leurs causes et leurs origines - donner tous éléments permettant à la juridiction ultérieurement saisie de se prononcer sur leur imputabilité et responsabilités - indiquer les travaux de réparation propres à remédier aux désordres, en évaluer le coût, l’importance et la durée - donner son avis sur l’importance des préjudicies subis et en fournir l’évaluation, - fournir tout élément d'appréciation - s'expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés, sur les dires et observations des parties qu'il aura recueillis après le dépôt de son pré rapport et le cas échéant, compléter ses investigations DISONS que cette expertise sera réalisée conformément aux dispositions des articles 232 à 248 et 263 à 284 du Code de procédure civile ; DISONS qu'à cet effet l'expert commis, qui sera saisi par le Greffe, devra accomplir sa mission contradictoirement en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs observations et déposer un rapport dans les six mois suivant sa saisine ou au plus tard avant le 30 mai 2024, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le magistrat chargé du suivi des opérations d'expertise sur demande de l'expert ; Plus spécialement RAPPELONS à l'expert que : - il devra nous faire connaître sans délai son acceptation ; - il pourra s'entourer de tous renseignements à charge d'en indiquer la source et entendre, au besoin, tous sachant utiles, dont les identités seront précisées ; - il devra prendre connaissance des documents de la cause et se faire remettre par les parties ou des tiers tous documents nécessaires à l'accomplissement de sa mission ; - il devra annexer à son rapport ceux des documents ayant servi à son établissement, ceux qui le complètent ou contribuent à sa compréhension, et restituera les autres, contre récépissé, aux personnes les ayant fournis ; - il ne pourra concilier les parties mais que si elles viennent à se concilier, il constatera que sa mission est devenue sans objet ; qu'en cas de conciliation partielle, il poursuivra ses opérations en les limitant aux autres questions exclues de l'accord ; - il pourra faire appel à un technicien d'une spécialité différente de la sienne - il pourra se faire assister, dans l'accomplissement de sa mission par la personne de son choix, dont il indiquera le nom et les qualités, qui interviendra sous son contrôle et sa responsabilité ; - il devra établir et communiquer au juge chargé du suivi de l'expertise et aux parties une note après chaque réunion ; - il devra informer les parties du résultat de ses opérations, de l'avis qu'il entend exprimer sur tous les points de la mission et du coût de ses opérations; qu'à cette fin il leur remettra au cours d'une ultime réunion ou leur adressera un pré rapport en les invitant à lui présenter dans un délai de 30 jours leurs observations et réclamations écrites rappelant sommairement le contenu de celles présentées antérieurement; qu'il y répondra dans son rapport définitif en apportant, à chacune d'elles, la réponse appropriée en la motivant ; - il n'est pas tenu de prendre en compte les observations et réclamations présentées au delà du délai de 30 jours, à moins qu'il n'existe une cause grave et dûment justifiée, auquel cas il en fait rapport au juge chargé du contrôle ; - il devra adresser une copie de son rapport à chacune des parties ou à leurs avocats DISONS que l'expertise se fera aux frais avancés de Madame [R] [D] qui consignera la somme totale de 3 000 € à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Lyon avant le 31 janvier 2024, sous peine de caducité de l'expertise ; RÉSERVONS les dépens de l'instance. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "22/07869" ]
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Autre
2023-12-18
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22/07869
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JTJ proxi fond
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2023-12-20
96D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Me Alexandre DE JORNA Copie exécutoire délivrée le : à : Me Sébastien BOUTES Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 22/07869 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYSN6 N° MINUTE : 1/23 JTJ JUGEMENT rendu le lundi 18 décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [H] [K], demeurant [Adresse 1] - [Localité 2] représenté par Me Sébastien BOUTES, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0311 DÉFENDERESSE AGENT JUDICIAIRE DE L’ETAT, dont le siège social est sis [Adresse 3] - [Localité 4] représentée par Me Alexandre DE JORNA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C0744 COMPOSITION DU TRIBUNAL Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente, statuant en juge unique assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2023 JUGEMENT contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 22/07869 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYSN6 EXPOSE DU LITIGE Par courrier en date du 06 juillet 2017, Monsieur [H] [K] a saisi le tribunal des affaires de sécurité sociale de Meaux aux fins de contester la décision de la caisse primaire d'assurance maladie de SEINE ET MARNE rendue le 27 mai 2015 et l'a informé que sa demande d'allocation supplémentaire d'invalidité faisait l'objet d'une renonciation. Par jugement en date du 22 mai 2018, le tribunal des affaires de sécurité sociale de Meaux a déclaré le recours de Monsieur [H] [K] irrecevable en raison de l'autorité de la chose jugée attachée au jugement du 9 mai 2016 par ledit tribunal. Appel a été interjeté de cette décision le 21 mars 2019 devant la Cour d'appel de PARIS. L'audience a été fixée au 12 décembre 2022 suivant convocation du 16 décembre 2020. Par acte de commissaire de justice en date du 07 mars 2022, Monsieur [H] [K] a fait assigner l'Agent judiciaire de l’État par acte remis à domicile devant la section de proximité du Tribunal judiciaire de PONTOISE, afin d'obtenir sous le bénéfice de l'exécution provisoire : la condamnation de l'Agent judiciaire de l’État à la somme de 8 000 euros en réparation du préjudice lié au délai raisonnable ;la condamnation de l'Agent judiciaire de l’État à la somme de 1000 euros en réparation du préjudice lié au refus de recourir à une solution amiable du litige ;la condamnation de l'Agent judiciaire de l’État à la somme de 150 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens.In limine litis, l'Agent judiciaire de l’État a soulevé l'incompétence territoriale du Tribunal judiciaire de PONTOISE au profit du Tribunal judiciaire de PARIS au regard des dispositions des articles 42 à 46 du code de procédure civile. Il s'oppose à l'application des dispositions de l'article 47 du code de procédure civile dès le premier ressort de la procédure, dans la mesure où un appel est hypothétique et seule la composition de la cour d'appel de PARIS est susceptible de faire grief et remplit donc les conditions de l'article 47 précité. Ainsi, il argue qu'au regard des règles de compétences territoriale, seul le Tribunal judiciaire de PARIS est compétent au regard du domicile de Monsieur [H] [K], mais aussi du lieu de réalisation du dommage soutenu. L'Agent judiciaire de l’État a également soutenu l'incompétence du juge judiciaire, s'agissant de la demande indemnitaire fondée sur la décision du refus de transiger. Par décision en date du 07 juillet 2022, le Tribunal judiciaire de PONTOISE s'est déclaré territorialement incompétent et a renvoyé l'examen de l'affaire devant le Tribunal judiciaire de PARIS. Les parties ont ainsi été convoquées à l'audience du 13 avril 2023 du pole civil de proximité du Tribunal judiciaire de PARIS. L'examen de l'affaire a été renvoyé à l'audience du 14 juin 2023. A cette audience, un autre renvoi à l'audience du 19 septembre 2023 a été ordonné, afin de permettre aux parties de se mettre en état. A l'audience du 19 septembre 2023, Monsieur [H] [K], représenté par son conseil a déposé des conclusions soutenues oralement. Il estime, au visa des articles 6 et de la convention européenne des droits de l'Homme, article L111-3 et L141-1 du code de l'organisation judiciaire, que la durée de la procédure de 44 mois pour examiner son appel est excessive et engage la responsabilité de l’État pour déni de justice, à hauteur de 32 mois. Compte tenu de cette circonstance, Monsieur [K] sollicite l'allocation d'une indemnité de 250 euros par mois considéré comme « déraisonnable ». Il ajoute, que l'Agent judiciaire de l’État a d'autant plus engagé sa responsabilité en l'espèce, qu'il a refusé la réalisation de toute transaction, au cours de ce « délai déraisonnable ». Il demande à ce titre également l'octroi de la somme de 1000 euros à titre en réparation de son préjudice. L’agent judiciaire de l’État, représenté par son conseil, a sollicité le bénéfice de ses conclusions déposées à l'audience et soutenues oralement. Il demande au tribunal la réduction du délai pour lequel la responsabilité de l'Etat pourrait être engagée (32 mois au lieu de 44 mois), ainsi que la réduction de la demande indemnitaire de Monsieur [K] au titre de son préjudice moral. Pour le surplus, il sollicite le débouté de l'intéressé de ses demandes. Il rappelle que pour apprécier le caractère raisonnable de la durée de la procédure d'appel, plus complexe et exigeante que la procédure de première instance, il convient de retenir qu'un délai global de 12 mois est raisonnable. Il en déduit, qu'en l'espèce, que la responsabilité de l'Etat ne peut être susceptible d'être engagée qu'à hauteur de 32 mois (44 mois entre le 21 mars 2019 (déclaration d'appel) et le 12 décembre 2022 (date de l'audience), auxquels il faut déduire 12 mois). S'agissant de la demande d’indemnisation au titre du préjudice moral résultant du délai déraisonnable, l’Agent judiciaire de l’État sollicite sa réduction, estimant que Monsieur [K] ne fournit aucun élément de preuve relatif à son préjudice. Il rappelle également que ce préjudice moral est couramment indemnisé à hauteur de 100/200 euros par les tribunaux judiciaires. Enfin, en ce qui concerne la demande indemnitaire portant sur le refus de transaction, l'Agent judiciaire de l’État rappelle avoir motivé sa décision. Surtout, il relève que Monsieur [K] n'a subi aucun préjudice du fait de cette décision, l’intéressé l’ayant assigné au contentieux en vue d'obtenir une indemnisation. Conformément à l’article 455 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé aux conclusions déposées et développées oralement à l’audience. L'affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023 par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les demandes indemnitaires Aux termes de l'article L. 141-1 du code de l'organisation judiciaire, l’État est tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service public de la justice. Cette responsabilité n'est engagée que par une faute lourde ou par un déni de justice. Un déni de justice correspond à un refus d'une juridiction de statuer sur un litige qui lui est présenté ou au fait de ne procéder à aucune diligence pour instruire ou juger les affaires. Il constitue une atteinte à un droit fondamental et, s'appréciant sous l'angle d'un manquement du service public de la justice à sa mission essentielle, il englobe, par extension, tout manquement de l’État à son devoir de protection juridictionnelle de l'individu, qui comprend celui de répondre sans délai anormalement long aux requêtes des justiciables, conformément aux dispositions de l'article 6 § 1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. L'appréciation d'un allongement excessif du délai de réponse judiciaire, susceptible d'être assimilé à un refus de juger et, partant, à un déni de justice engageant la responsabilité de l’État sur le fondement de l'article L. 141-1 du code de l'organisation judiciaire, s'effectue de manière concrète, au regard des circonstances propres à chaque procédure, en prenant en considération les conditions de déroulement de la procédure, la nature de l'affaire, son degré de complexité, le comportement des parties en cause, ainsi que l'intérêt qu'il peut y avoir pour l'une ou l'autre des parties, compte tenu de sa situation particulière, des circonstances propres au litige, et, le cas échéant, de sa nature même, à ce qu'il soit tranché rapidement. Le seul non-respect d'un délai légal n'est pas suffisant pour caractériser un déni justice mettant en jeu la responsabilité de l’État. En l'espèce, il y a lieu d'évaluer le caractère excessif de la procédure litigieuse en considération, non de la durée globale de la procédure, mais du temps séparant chaque étape de la procédure. Ainsi, à l'aune de ces critères, il convient de relever que le délai de 44 mois entre le 21 mars 2019 (déclaration d'appel) et le 12 décembre 2022 (date de l'audience) est excessif, et engage la responsabilité de l’État, à hauteur de 32 mois. La responsabilité de l’État est en conséquence engagée à hauteur de ce même délai de 32 mois. S'agissant du préjudice, la demande formée au titre du préjudice moral est justifiée en son principe, dès lors qu'un procès est nécessairement source d'une inquiétude pour le justiciable et qu'une attente prolongée non justifiée induit un préjudice dû au temps d'inquiétude supplémentaire. Monsieur [H] [K] ne justifie cependant pas de l'importante somme réclamée concernant son préjudice moral. Il s'ensuit que l'indemnité allouée en réparation de son préjudice moral ne saurait excéder celle que le dépassement excessif du délai raisonnable de jugement cause nécessairement. Le préjudice moral de Monsieur [H] [K] est en conséquence entièrement réparé par l'allocation de la somme de 4 800 €. En application des dispositions de l'article 1231-7 du code civil, cette somme portera intérêts au taux légal à compter du prononcé de la présente décision. S'agissant de la demande indemnitaire de Monsieur [K] au titre du refus de l'Agent judiciaire de l'Etat de transiger à propos de ses demandes de réparation de son préjudice consécutif au délai déraisonnable de jugement de la procédure en appel qu'il a initiée, l'intéressé n'établit pas en quoi il s'agit d'un préjudice distinct de celui résultant précisément du délai déraisonnable de 32 mois qu'il a subi. Monsieur [H] [K] sera aussi débouté de sa demande de réparation au titre du refus de règlement amiable opposé par l'Agent judiciaire de l'Etat. Sur les demandes accessoires L’agent judiciaire de l’État, partie perdante, est condamné aux dépens, conformément aux dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. Enfin, compte tenu des situations économiques respectives des parties, de la durée de l’instance et des démarches judiciaires qu’a dû accomplir la partie demanderesse, l’agent judiciaire de l’État est condamné à verser à Monsieur [H] [K] la somme de 250 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Aux termes de l'article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, contradictoirement et en premier ressort, CONDAMNE l’Agent judiciaire de l’État à payer à Monsieur [H] [K] : la somme de 4 800 € à titre de dommages et intérêts pour préjudice moral avec intérêts au taux légal à compter du prononcé du présent jugement ;la somme de 250 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ;DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; CONDAMNE l’Agent judiciaire de l’État aux dépens ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire. La greffièreLa juge
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Tribunal judiciaire
[ "23/06330" ]
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23/06330
Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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PCP JTJ proxi référé
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2023-12-20
50A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le :18/12/2023 à :Me Christian CHEVALIER Copie exécutoire délivrée le :18/12/2023 à :Me Célia DELAGRANGE Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi référé N° RG 23/06330 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3DUZ N° MINUTE : 1/2023 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [U] [N], demeurant [Adresse 1] Monsieur [V] [N], demeurant [Adresse 4] Monsieur [C] [N], demeurant [Adresse 3] Parties demanderesses représentées par Me Christian CHEVALIER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #B0384 DÉFENDEUR Monsieur [W] [B], demeurant [Adresse 2] représenté par Me Célia DELAGRANGE, avocat au barreau de LISIEUX, vestiaire : COMPOSITION DU TRIBUNAL Yasmine WALDMANN, Juge, statuant en juge unique assistée de Véronique FRADIN, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 16 novembre 2023 ORDONNANCE contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Yasmine WALDMANN, juge des contentieux de la protection assistée de Véronique FRADIN, Greffière EXPOSÉ DU LITIGE Par acte sous seing privé signé électroniquement en date des 30 juin et 1er juillet 2023, [W] [B] et [U], [V] et [C] [N] ont conclu un compromis de vente portant sur un bien immobilier situé [Adresse 5] à [Localité 8]. Par acte de commissaire de justice remis à personne morale le 13 octobre 2023, les consorts [N] assignaient [W] [B] devant le juge du pôle civil de proximité, statuant en référé, du tribunal judiciaire de PARIS, au visa des articles 835 du code de procédure civile et L341-21 à L341-47 du code de la consommation, aux fins de voir : -recevoir l’intégralité de leurs moyens et prétentions ; -condamner le défendeur à leur payer la somme en principal de 7450 euros à titre de provision ; -condamner le même à leur payer la somme provisionnelle de 123,89 euros au titre des intérêts de retard ; -condamner le même à leur payer la somme de 3500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et au paiement des entiers dépens. L’affaire était examinée à l’audience du 16 novembre 2023. A l’audience, les consorts [N], représentés par leur conseil, maintiennent les demandes dans les termes de l’assignation. [W] [B], représenté par son conseil, se référant à ses dernières conclusions, sollicite au visa des articles 1103, 1104, 1304-3, 1353 du code civil, 484 et 8365 du code de procédure civile, L312-16 du code de la consommation, de : -à titre principal : se déclarer incompétent, dire et juger qu’il y a contestation sérieuse et renvoyer les demandeurs à mieux se pourvoir devant les juges du fond ; -à titre reconventionnel : -dire et juger que la condition suspensive d’obtention de prêt est réputée accomplie et donc levée du fait des manquements des consorts [N] ; -dire et juger qu’au vu de la défaillance de la condition suspensive par la faute des bénéficiaires du compromis, [W] [B] est recevable et bien fondé à exiger le paiement d’une indemnité d’immobilisation telle que stipulée au compromis du fait de l’immobilisation abusive du bien ; -rejeter la demande de restitution de l’acompte ; -ordonner la libération de l’acompte de 7450 euros séquestré chez Maître [L] [I] au profit de [W] [B] au seul vu de la minute ; -condamner les demandeurs au paiement d’une somme de 4000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile outre les entiers dépens en ce que compris la signification de la décision à intervenir. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé aux écritures des parties oralement reprises à l'audience pour un plus ample exposé des moyens développés à l'appui de leurs prétentions respectives. Décision du 18 décembre 2023 PCP JTJ proxi référé - N° RG 23/06330 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3DUZ L'affaire était mise en délibéré au 18 décembre 2023 par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION En vertu de l'article 835 du même code, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. Sur la demande en restitution de l’acompte par les consorts [N] Selon l’article 1589 du code civil, la promesse de vente vaut vente, lorsqu’il y a consentement réciproque des deux parties sur la chose et sur le prix. L’article 1304-3 du code civil énonce que «?La condition suspensive est réputée accomplie si celui qui y avait intérêt en a empêché l’accomplissement. (…)?» Il est de principe que le bénéficiaire de la promesse de vente sous condition suspensive de l’obtention d’un prêt doit établir qu’il a sollicité un prêt conforme aux caractéristiques définies dans la promesse, notamment quant au taux du prêt sollicité. Le compromis de vente du 1er juillet 2023 était conclu sous la condition suspensive d’obtention d’un prêt ainsi rédigée : «?L’acquéreur déclare que le financement de son acquisition sera réalisé avec l’aide d’un ou plusieurs prêts pour un montant total de 146000 euros. A concurrence de : cent quarante-six mille euros (146000€) dans le cadre d’un prêt régi par les articles L313-1 et suivants du code de la consommation sur une durée de 20 ans au taux maximum de 4.5% (hors assurances). Et pour le surplus sans l’aide d’aucun prêt. L’acquéreur déclare : ne pas faire l’objet d’une procédure de surendettement, de redressement ou de liquidation judiciaire, ne pas être inscrit sur le Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP), qu’à sa connaissance, il n’existe aucun obstacle de principe à l’obtention du financement qu’il envisage de solliciter ou à la mise en place d’une assurance décès-incapacités. En conséquence, la présente vente est conclue sous la condition suspensive de l’obtention du ou des prêts dans les conditions ci-après arrêtées. L’acquéreur s’engage à déposer, dans les plus brefs délais, des dossiers complets de demande de prêts répondant aux caractéristiques ci-avant définies auprès de tout organisme prêteur ayant son siège social en France et dans au moins 3 établissement(s) financier(s) ou banque(s) et à justifier au vendeur et au rédacteur des présentes dans un délai maximum 30 jour à compter du dépôt de la demande. Pour son information, il lui est rappelé qu’aux termes des dispositions de l’article 1304-3 du code civil, « la condition suspensive est réputée accomplie si celui qui y avait intérêt en a empêché l’accomplissement ».  (…) La réception de cette ou de ces offres de prêt devra intervenir au plus tard 30 août 2023. ». En l’espèce, il résulte des pièces produites par les consorts [N], que ces derniers ont formulés trois demandes de prêts après la signature du compromis de vente : -le 6 juillet 2023 auprès de la CAISSE D’EPARGNE de [Localité 6] pour un montant de 146000 euros avec un taux d’intérêt de 3,580% et sur une durée de 20 ans, refusée le 29 août 2023 ; -le 1er août 2023 auprès du CIC [Localité 7] pour un montant de 146000 euros avec un taux d’intérêt de 4,5% pour une durée de 240 mois, refusée le 30 août 2023. Les consorts [N] justifient d’une demande de prêt antérieure à la signature du compromis de vente, le 19 mai 2023, auprès de la SOCIETE GENERALE de [Localité 6] pour un montant de 146000 euros, sans précision du taux d’intérêt, sur une durée de 20 ans, refusée le 30 août 2023. Il résulte de ces éléments que le défendeur est bien fondé en sa contestation sérieuse. Il résulte en effet des pièces produites au dossier qu’un litige existe sur l’interprétation de la clause contractuelle, et le défendeur produit des éléments corroborant sa contestation. Or, il n’est pas de la compétence du juge des référés, juge de l’évidence, de statuer sur l’interprétation et l’application d’une clause contractuelle contestée. Dans ces conditions, la prétention des consorts [N] en remboursement de la somme de 7450 euros et des intérêts de retard se confronte à une contestation sérieuse soulevée par [W] [B]. Par conséquent, les demandeurs seront déboutés et renvoyés à mieux se pourvoir. Sur la demande reconventionnelle de [W] [B] [W] [B] sollicite la libération à son profit de l’acompte de 7450 euros compte tenu de la défaillance de la condition suspensive. Cependant, tel que relevé précédemment, il n’est pas de la compétence du juge des référés, juge de l’évidence, de statuer sur l’interprétation d’une clause contractuelle dont l’applicabilité est sérieusement contestée par les parties. Par conséquent, la partie défenderesse sera renvoyée à mieux se pourvoir. Sur les demandes accessoires Les consorts [N], parties succombantes, seront condamnés au paiement des entiers dépens de l'instance. L'équité et les circonstances de l'espèce commandent de condamner les mêmes au paiement de la somme de 800 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Nous, juge, statuant en référé, en audience publique, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort ; DISONS n’y avoir lieu à référé ; DÉBOUTONS [U] [N], [V] [N] et [C] [N] de l'ensemble de leurs demandes ; DEBOUTONS [W] [B] de sa demande reconventionnelle ; CONDAMNONS [U] [N], [V] [N] et [C] [N] à payer à [W] [B] la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNONS [U] [N], [V] [N] et [C] [N] aux entiers dépens de l'instance ; RAPPELONS que la présente ordonnance est assortie de droit de l'exécution provisoire. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe les jour, mois et an susdits, et signé par la juge et la greffière susnommées. La greffière, La juge,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/57660 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2ZRD N°: 1 Assignation du : 22, 29 Septembre 2023 EXPERTISE[1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: +1 copie expert ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 par Violette BATY, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier DEMANDERESSE Madame [B] [M] 799 route de Figeac - Le Coustalou 46160 SAINT PIERRE TOIRAC représentée par Me Erick ROYER, avocat au barreau de PARIS - #C1732 DEFENDERESSES S.A. PACIFICA 36-44 boulevard de Vaugirard 75015 PARIS représentée par Maître Nathanaël ROCHARD de la SELARL LAMBARD & ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #P0169 La CPAM DU TARN 197 - 199 Avenue Gambetta 81016 ALBI non comparante et non constituée DÉBATS A l’audience du 20 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Violette BATY, Vice-présidente, assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier, Nous, Juge des référés, assisté de notre greffier, après avoir entendu les parties comparantes ou leurs conseils, avons rendu la décision suivante ; Vu l'assignation en référé en date des 22 et 29 septembre 2023, enregistrée sous le numéro de RG 23/57660, par laquelle Madame [B] [M] a cité devant le président du tribunal judiciaire de Paris, statuant en référé, la société PACIFICA et la CPAM du TARN, aux fins de voir : - ordonner une mission d'expertise judiciaire confiée à un collège d’experts en médecine physique et de réadaptation et en neurologie près la cour d’appel de Bordeaux ou de Toulouse, selon la mission spécifique aux traumatisés crâniens, - condamner la société PACIFICA à lui payer la somme provisionnelle de 100.000 euros à valoir sur l’indemnisation définitive de ses entiers préjudices, - débouter la société PACIFICA de l’ensemble de ses demandes plus amples ou contraires, - déclarer la décision à intervenir commune à la CPAM du TARN, - condamner la société PACIFICA à lui payer la somme de1.500 euros au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu'aux entiers dépens. Vu les observations à l'audience du 20 novembre 2023 de Madame [B] [M] qui a soutenu les demandes formulées dans l'assignation ; Vu les conclusions déposées et soutenues à l'audience par la société PACIFICA qui demande au juge de : - donner acte de ce qu'elle forme protestations et réserves sur la demande d'expertise judiciaire, - rejeter la demande de désignation d’un collège d’experts au profit d’un seul expert en neurologie, - juger satisfactoire son offre de provision pour un montant de 30.000 euros, - réduire subsidiairement la provision allouée à une somme n'excédant pas 50.000 euros, - réserver les dépens, - débouter la requérante de l’ensemble de ses demandes plus amples ou contraires, notamment au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Régulièrement assignée, la CPAM du TARN a écrit ne pas entendre intervenir et n'a pas constitué avocat ; la décision sera en conséquence réputée contradictoire ; Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. La date de délibéré a été fixée au 18 décembre 2023. DISCUSSION : Sur la demande d’expertise : Il résulte des dispositions de l'article 145 du code de procédure civile que s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. L’application de ce texte n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien fondé des demandes formées ultérieurement ou sur la responsabilité des personnes appelées comme partie à la procédure ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé. En l'espèce, le motif légitime est caractérisé par l’accident de la circulation dont a été victime Madame [B] [M] le 21 mai 2019, passagère d’un véhicule assuré par la société PACIFICA qui ne conteste pas le droit à indemnisation de la partie demanderesse. Il ressort du certificat émis le 11 juin 2019 par le Dr [S], praticien hospitalier au Centre hospitalier de Limoges que la requérante a présenté un traumatisme crânien grave avec coma d’emblée et pétéchies frontales gauches, une fracture diaphysaire fémorale droite ostéosynthésée, une fracture diaphysaire humérale gauche avec lésion du nerf radial ostéosynthésée, une plaie frontale d’environ 4-5 cm. Il est par ailleurs produit un certificat mentionnant l’existence de fractures de la tête des 2ème, 3ème, 4ème métatarsiens de l’avant-pied gauche. La société PACIFICA a mandaté les Docteurs [Y] et [P] aux fins de réaliser un examen amiable contradictoire de la requérante. Le rapport daté du 22 octobre 2021 conclut de la manière suivante: - date de consolidation au 17 mars 2021, - déficit fonctionnel permanent : 25 %, - déficit fonctionnel temporaire : • total : du 21 mai 2019 au 5 juillet 2019, • classe IV: du 6 juillet 2019 au 13 août 2019, • classe III : du 14 août 2019 au 7 septembre 2019, • classe II : du 8 septembre 2019 au 16 mars 2021, - Une aide humaine : • 3h par jour en classe IV, • 2h par jour en classe III, • 2h par semaine en classe II, - Des souffrances endurées de 4,5 / 7, - Un préjudice esthétique temporaire de 4 / 7 du 6 juillet au 13 août 2019, - Un préjudice esthétique définitif à 3 / 7, - Une période d’arrêt total transitoire des activités professionnelles du 21 mai 2019 au 28 juin 2020, - Préjudice d’agrément : impossibilité de reprendre les activités antérieures, - Incidence professionnelle : • La Blessée n’a pu décrocher l’emploi qui lui était proposé (non documenté), • Impossibilité de reprendre le métier d’Agent Immobilier, • Reclassement vers un poste administratif à adapter spécifiquement du fait des séquelles en lien avec cet accident. - Des dépenses de santé futures : semelles orthopédiques à renouveler tous les ans, - Des frais de véhicule adapté : boîte de vitesse automatique. La société PACIFICA a émis une offre d’indemnisation amiable qui n’a pas été acceptée par la requérante. En l’état des arguments développés par les parties comparantes, notamment contraires sur l’évaluation des postes de préjudice corporel et en particulier sur les répercussions cognitives et comportementales du traumatisme crânien, et au vu des documents produits, le motif légitime prévu par l’article 145 du code de procédure civile est établi. Dans ces conditions il sera fait droit à la mesure d’instruction sollicitée qui sera ordonnée dans les termes du dispositif, laquelle ne porte pas préjudice aux droits et obligations dont les parties sont titulaires dans le cadre d’un futur procès. Le coût de l’expertise sera avancé par Madame [B] [M], partie demanderesse à cette mesure d’instruction, ordonnée dans son intérêt. Sur la demande de provision : L’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile dispose que dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le président du tribunal statuant en référé peut accorder une provision au créancier. La société PACIFICA ne contestant pas le droit à réparation de Madame [B] [M], la demande d’indemnité provisionnelle est fondée dans son principe. Si le montant de la provision allouée en référé n’a d’autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée, il doit conserver un caractère provisionnel à savoir celui d'une avance dont le montant est, d'une part, destiné à permettre de faire face à des frais justifiés par le demandeur et, d'autre part, à valoir sur la liquidation de son préjudice au regard du montant des indemnités susceptibles d’être retenu. En l’état des éléments versés aux débats et notamment le rapport d'expertise amiable versé à la procédure, et dès lors qu'il n’est pas contesté le versement d’une provision de 50.000 euros, il convient d'allouer à Madame [B] [M] la somme provisionnelle de 60.000 euros à valoir sur l’indemnisation du préjudice corporel. Sur les autres demandes : Partie succombante au sens de l’article 696 du code de procédure civile, la société PACIFICA, débitrice d’une provision, supportera la charge des entiers dépens de l’instance. Il est, par ailleurs équitable, qu’elle verse à Madame [B] [M] la somme de 1.000 euros tenant aux frais exposés qui ne sont pas compris dans les dépens. La présente ordonnance sera déclarée commune à la CPAM du TARN qui, régulièrement assignée, n’a pas constitué avocat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance de référé, par mise à disposition au greffe, après débats en audience publique, par décision réputée contradictoire et en premier ressort ; Renvoyons les parties à se pourvoir sur le fond du litige et, par provision, tous moyens étant réservés ; Donnons acte des protestations et réserves formulées en défense ; Ordonnons une expertise médicale pour déterminer les causes et l’ampleur du préjudice corporel subi par Madame [B] [M] à la suite de l’accident dont elle a été victime le 21 mai 2019 ; Désignons pour procéder à cette mesure d’instruction : Le Docteur [J] [G] 23 AVENUE EMILE GOUNORD APPARTEMENT 52 33300 BORDEAUX Tél : 05.56.11.02.29 Port. : 06 20 26 27 49 Mèl : [Courriel 1] lequel s’adjoindra si nécessaire tout sapiteur dans une spécialité distincte de la sienne ; Disons que le cas échéant, les experts déposeront un rapport commun ; Attribuons à l'expert désigné la charge de coordonner les opérations d’expertise, d'entretenir les relations avec les parties et le juge chargé de suivre et contrôler l'exécution de la mesure ; Donnons à l’expert la mission suivante : 1. Préalablement à la réunion d’expertise, recueillir dans la mesure du possible, les convenances des parties et de leurs représentants avant de fixer une date pour le déroulement des opérations d’expertise. Leur rappeler qu’elles peuvent se faire assister par un médecin conseil et toute personne de leur choix; 2. Se faire communiquer par les parties ou leurs conseils : o les renseignements d’identité de la victime o tous les éléments relatifs aux circonstances tant factuelles que psychologiques et affectives de l’accident, o tous les documents médicaux relatifs à l’accident, depuis les constatations des secours d’urgence jusqu’aux derniers bilans pratiqués (y compris bilans neuropsychologiques) o tous les éléments relatifs au mode de vie du blessé, antérieur à l’accident : - degré d’autonomie fonctionnelle et intellectuelle par rapports aux actes élémentaires et élaborés de la vie quotidienne, - conditions d’exercice des activités professionnelles, - niveau d’études pour un étudiant, - statut exact et / ou formation s’il s’agit d’un demandeur d’emploi et carrière professionnelle antérieure à l’acquisition de ce statut, - activités familiales et sociales s’il s’agit d’une personne restant au foyer sans activité professionnelle rémunérée, o tous les éléments relatifs au mode de vie du blessé contemporain de l’expertise (degré d’autonomie, statut professionnel…, lieu habituel de vie…). o tous les éléments relatifs au degré de développement de l’enfant ou de l’adolescent, antérieur à l’accident : - degré d’autonomie fonctionnelle et intellectuelle par rapports aux actes élémentaires et élaborés de la vie quotidienne, en rapport avec l’âge. - systématiquement les bulletins scolaires pré-traumatiques et toutes précisions sur les activités extra scolaires o ces mêmes éléments contemporains de l’expertise : dans l’aide au patient bien spécifier le soutien scolaire mis en place (soutien individualisé en dehors et à l’école, soutien en groupe) et le comportement face au travail scolaire. Bien préciser le cursus (classes redoublées, type de classe, type d’établissement). o toutes précisions sur l’activité professionnelle et sociale des parents et de la fratrie (niveau de formation par exemple). 3. Après recueil de l’avis des parties, déduire de ces éléments d’information, le lieu ou les lieux, de l’expertise et prendre toutes les dispositions pour sa réalisation en présence d’un membre de l’entourage ou à défaut du représentant légal ; 4. Recueillir de façon précise, au besoin séparément, les déclarations de la victime et du membre de son entourage ; o sur le mode de vie antérieur à l’accident, o sur la description des circonstances de l’accident, o sur les doléances actuelles en interrogeant sur les conditions d’apparition des douleurs et de la gêne fonctionnelle, sur leur importance et sur leurs conséquences sur les actes élémentaires et élaborés de la vie quotidienne ; 5. Après discussion contradictoire en cas de divergence entre les déclarations ainsi recueillies et les documents produits, o indiquer précisément le mode de vie du blessé antérieur à l’accident retenu pour déterminer l’incidence séquellaire : * degré d’autonomie, d’insertion sociale et / ou professionnelle pour un adulte ; * degré d’autonomie en rapport avec l’âge, niveau d’apprentissage scolaire, soutien pédagogique pour un enfant ou un adolescent ; o restituer le cas échéant, l’accident dans son contexte psycho-affectif, puis, o avec retranscription intégrale du certificat médical initial, et totale ou partielle du ou des autres éléments médicaux permettant de connaître les principales étapes de l’évolution, décrire de façon la plus précise que possible les lésions initiales, les modalités du ou des traitements, les durées d’hospitalisation (périodes, nature, nom de l’établissement, service concerné), les divers retours à domicile (dates et modalités), la nature et la durée des autres soins et traitements prescrits imputables à l’accident ; o décrire précisément le déroulement et les modalités des 24 heures quotidiennes de la vie de la victime, au moment de l’expertise, et ce, sur une semaine, en cas d’alternance de vie entre structure spécialisée et domicile, en précisant, lorsqu’il s’agit d’un enfant ou d’un adolescent, la répercussion sur la vie des parents et des frères et sœurs, voir l’aide et la surveillance que doit apporter la famille et qu’elle ne devrait pas normalement apporter compte tenu de l’âge de l’enfant ; 6. Procéder à un examen clinique détaillé permettant : o de décrire les déficits neuro-moteurs, sensoriels, orthopédiques et leur répercussion sur les actes et gestes de la vie quotidienne ; o d’analyser en détail les troubles des fonctions intellectuelles, affectives et du comportement, et leur incidence * sur les facultés de gestion de la vie et d’insertion ou de réinsertion socio-économique s’agissant d’un adulte * sur les facultés d’insertion sociale et d’apprentissages scolaires s’agissant d’un enfant ou d’un adolescent. L’évaluation neuropsychologique est indispensable : * Un examen neuropsychologique récent appréciant les fonctions intellectuelles et du comportement doit être réalisé. * Pour un enfant ou un adolescent, cette évaluation doit comporter plusieurs bilans (appréciation du retentissement immédiat et du retentissement sur la dynamique d’apprentissage). Il convient de : o Compléter ces évaluations par les données des bulletins scolaires actuels. o Dans l’appréciation des bulletins, différencier ce qui revient au comportement, des performances scolaires proprement dites ; ne pas se contenter du niveau de classe qui n’a parfois aucune valeur. o Rapporter le niveau de l’enfant à celui de sa classe, et le niveau de sa classe aux normes. o Compléter si possible par un bilan éducatif. 7. Après avoir décrit un éventuel état antérieur physique ou psychique, pouvant avoir une incidence sur les lésions ou leurs séquelles, rechercher si cet état antérieur était révélé et traité avant l’accident (préciser les périodes, la nature et l’importance des déficits et des traitements antérieurs). Pour déterminer cet état antérieur chez l’enfant, il convient de : o différencier les difficultés d’apprentissage et de comportement. o décrire comment ces troubles antérieurs ont été pris en charge: type de rééducation, type de soutien scolaire, autre type de soutien, type de scolarité, en précisant bien la chronologie. 8. Analyser, dans une discussion précise et synthétique, l’imputabilité aux lésions consécutives à l’accident des séquelles invoquées en se prononçant sur les lésions initiales, leur évolution, l’état séquellaire et la relation directe et certaine de ces séquelles aux lésions causées par l’accident en précisant : o si l’éventuel état antérieur ci-dessus défini aurait évolué de façon identique en l’absence d’accident, o si l’accident a eu un effet déclenchant d’une décompensation o ou s’il a entraîné une aggravation de l’évolution normalement prévisible en l’absence de ce traumatisme. Dans ce cas, donner tous éléments permettant de dégager une proportion d’aggravation et préciser si l’évaluation médico-légale des séquelles est faite avant ou après application de cette proportion. Il est nécessaire de connaître, avant de consolider un enfant ou un adolescent, la dynamique des apprentissages scolaires ainsi que la qualité d’insertion sociale de l’enfant puis de l’adolescent. Dans le cas où la consolidation ne serait pas acquise, indiquer : o pour un adulte, quels sont les projets thérapeutiques et de vie envisagés ou mis en place et donner toutes indications de nature à déterminer les besoins nécessaires à la réalisation de ceux-ci (aménagement de matériels, aides humaines et / ou matérielle...) o pour une enfant ou un adolescent, quels sont les projets thérapeutiques, de scolarité et de vie envisagés ou mis en place et donner toutes indications de nature à déterminer les besoins nécessaires à la réalisation de ceux-ci (aménagement de matériels, aides humaines et / ou matérielle, soutiens scolaires, rééducations telles que ergothérapie et psychomotricité,...) o et en tout état de cause, indiquer les fourchettes d’évaluation prévisible des différents postes de préjudice cités au paragraphe suivant. 9. Pour un enfant ou un adolescent, lorsque la consolidation semble acquise, l’évaluation des séquelles doit préalablement tenir compte des données suivantes: o La description des déficiences et du handicap doit être rapportée à ce qui est attendu pour l’âge. o Bien préciser l’incidence sur la vie familiale, sur la scolarité (type de scolarité, type d’aide nécessaire), décrire les activités extra scolaires et l’insertion sociale de l’enfant. La scolarité et les activités extra scolaires sont à comparer avec celles des frères et sœurs et éventuellement avec celles pré-traumatiques. Indiquer les conséquences financières pour les parents (soutien scolaire, école privée, transport scolaire, tierce personne, psychothérapie, ergothérapie, psychomotricité, activités de loisir, vacances). o Analyser les besoins exprimés par la famille compte tenu du défaut d’autonomie pour l’âge. o Analyser la qualité de vie du blessé et de sa famille (parents, frères et sœurs). o Donner une idée du retentissement ultérieur sur la vie professionnelle et sur les possibilités d’autonomie sociale sur les possibilités de fonder une famille. o Ces données doivent être intégrées et discutées lors de l’évaluation ci-dessous prévue au § suivant. Évaluation médico-légale. 10. Déterminer la durée du déficit fonctionnel temporaire, période pendant laquelle, pour des raisons médicales en relation certaine et directe avec l’accident, la victime a dû interrompre totalement ses activités scolaires ou professionnelles, ou ses activités habituelles ; Si l’incapacité fonctionnelle n’a été que partielle, en préciser le taux ; Préciser la durée des arrêts de travail au regard des organismes sociaux ; si cette durée est supérieure à l’incapacité temporaire retenue, dire si ces arrêts sont liés au fait dommageable ; 11. Décrire les souffrances physiques, psychiques ou morales endurées pendant la maladie traumatique (avant consolidation) du fait des blessures subies. Les évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés ; 12. Donner un avis sur l’existence, la nature et l’importance du préjudice esthétique temporaire (avant consolidation). Le décrire précisément et l’évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés. 13. Décrire, en cas de difficultés éprouvées par la victime, les conditions de reprise de l’autonomie et, lorsque la nécessité d’une aide temporaire avant consolidation est alléguée, indiquer si l’assistance d’une tierce personne constante ou occasionnelle a été nécessaire, en décrivant avec précision les besoins (niveau de compétence technique, durée d’intervention quotidienne) ; 14. Fixer la date de consolidation, en établissant que les différents bilans et examens pratiqués prouvent la stagnation de la récupération des séquelles neurologiques et neuropsychologiques; Si la date de consolidation ne peut pas être fixée, l’expert établira un pré-rapport décrivant l’état provisoire de la victime et indiquera dans quel délai celle-ci devra être réexaminée ; 15. Chiffrer, par référence au « Barème indicatif des déficits fonctionnels séquellaires en droit commun » le taux éventuel de déficit fonctionnel permanent (état antérieur inclus) imputable à l’accident, résultant de l’atteinte permanente d’une ou plusieurs fonctions persistant au moment de la consolidation, le taux de déficit fonctionnel devant prendre en compte, non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime mais aussi les douleurs physiques et morales permanentes qu’elle ressent, la perte de qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence qu’elle rencontre au quotidien après consolidation ; dans l’hypothèse d’un état antérieur, préciser en quoi l’accident a eu une incidence sur celui-ci et décrire les conséquences de cette situation ; 16. Donner un avis sur l’existence, la nature et l’importance du préjudice esthétique permanent ; le décrire précisément et l’évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés, indépendamment de l’éventuelle atteinte fonctionnelle prise en compte au titre du déficit ; 17. Lorsque la victime allègue un préjudice d’agrément, à savoir l’impossibilité de se livrer à des activités spécifiques de sport et de loisir, ou une limitation de la pratique de ces activités, Donner un avis médical sur cette impossibilité ou cette limitation et son caractère définitif, sans prendre position sur l’existence ou non d’un préjudice afférent à cette allégation ; 18. Dire s’il existe un préjudice sexuel ; le décrire en précisant s’il recouvre l’un ou plusieurs des trois aspects pouvant être altérés séparément ou cumulativement, partiellement ou totalement : la morphologie, l’acte sexuel (libido, impuissance ou frigidité) et la fertilité (fonction de reproduction) ; 19. Lorsque la victime allègue une répercussion dans l’exercice de ses activités scolaires ou professionnelles, recueillir les doléances, les analyser, les confronter avec les séquelles retenues, en précisant les gestes professionnels rendus plus difficiles ou impossibles ; dire si un changement de poste ou d’emploi apparaît lié aux séquelles ; 20. Perte d’autonomie après consolidation : indiquer, le cas échéant : o la nécessité pour le blessé d’être assisté par une tierce personne (cette évaluation ne devant pas être réduite en cas d’assistance familiale), nécessaire pour pallier l’impossibilité ou la difficulté d’effectuer les actes élémentaires mais aussi les actes élaborés de la vie quotidienne, et les conséquences des séquelles neuropsychologiques quand elles sont à l’origine d’un déficit majeur d’initiative et / ou de troubles du comportement. Dans l’affirmative, préciser si cette tierce personne doit, ou non, être spécialisée, ses attributions exactes ainsi que les durées respectives d’intervention de l’assistant spécialisé et de l’assistant non spécialisé. Donner à cet égard toutes précisions utiles. Se prononcer, le cas échéant, sur les modalités des aides techniques. o si l’assistance d’une tierce personne constante ou occasionnelle est nécessaire, en décrivant avec précision les besoins (niveau de compétence technique, durée d’intervention quotidienne), o si des appareillages, des fournitures complémentaires et si des soins postérieurs à la consolidation sont à prévoir ; préciser la périodicité du renouvellement des appareils, des fournitures et des soins ; 21. Indiquer si l’état de la victime nécessite une mesure de protection judiciaire et notamment si elle est apte à gérer seule les fonds provenant de l’indemnisation. 22. Établir un récapitulatif de l’évaluation de l’ensemble des postes énumérés dans la mission. *** Disons que, pour exécuter la mission, l’expert sera saisi et procédera conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1 du code de procédure civile ; Enjoignons aux parties de remettre à l’expert : -le demandeur, immédiatement toutes pièces médicales ou para-médicales utiles l’accomplissement de la mission, en particulier les certificats médicaux, certificats de consolidation, documents d’imagerie médicale, compte-rendus opératoires et d’examen, expertises ; -les défendeurs aussitôt que possible et au plus tard 8 jours avant la première réunion, les documents, renseignements, réclamations indispensables au bon déroulement des opérations, l’exclusion de documents médicaux protégés par le secret professionnel et relatifs au(x) demandeur(s) sauf établir leur origine et l’accord du demandeur sur leur divulgation ; Disons qu’à défaut d’obtenir la remise des pièces qui lui sont nécessaires l’expert pourra être autorisé par le juge chargé du contrôle des expertises à déposer son rapport en l’état ; Que toutefois il pourra se faire communiquer directement, avec l’accord de Madame [B] [M] ou de ses ayants-droit par tous tiers : médecins, personnels para-médicaux, établissements hospitaliers et de soins, toutes pièces médicales qui ne lui auraient pas été transmises par les parties et dont la production lui paraîtra nécessaire ; Disons que l’expert s’assurera, à chaque réunion d’expertise, de la communication aux parties des pièces qui lui sont remises, dans un délai permettant leur étude, conformément au principe de la contradiction ; que les documents d’imagerie médicale pertinents seront analysées de façon contradictoire lors des réunions d’expertise ; qu’en matière d’aggravation alléguée seront distinguées en particulier les pièces médicales et les rapports d’expertise pris en considération par la décision judiciaire ou la transaction réparant le préjudice dont la réappréciation est demandée, les pièces médicales ou rapports établis postérieurement ; Que les pièces seront numérotées en continu et accompagnées d’un bordereau récapitulatif ; Disons que, dans le but de favoriser l'instauration d’échanges dématérialisés et de limiter la durée et le coût de l'expertise, le technicien devra privilégier l'usage de la plate-forme Opalexe et qu'il proposera en ce cas à chacune des parties, au plus tard lors de la première réunion d'expertise, de recourir à ce procédé pour communiquer tous documents et notes par la voie dématérialisée dans les conditions de l'article 748-1 du code de procédure civile et de l'arrêté du 14 juin 2017 portant application des dispositions du titre XXI du livre Ier du code de procédure civile aux experts judiciaires ; Disons que l’expert devra convoquer toutes les parties par lettre recommandée avec accusé de réception et leur avocat par lettre simple, les avisant de la faculté qu’elles ont de se faire assister par le médecin-conseil de leur choix ; Disons que l’expert procédera à l’examen clinique, en assurant la protection de l’intimité de la vie privée de la personne examinée et le secret médical pour des constatations étrangères à l’expertise ; qu’à l’issue de cet examen, en application du principe du contradictoire il informera les parties et leurs conseils de façon circonstanciée de ses constatations et de leurs conséquences ; Disons que l’expert pourra recueillir des informations orales, ou écrites, de toutes personnes susceptibles de l’éclairer ; Disons que l’expert devra : -en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations à l’issue de la première réunion d’expertise ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai, en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées, en les informant de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ou son projet de rapport ; -adresser dans le même temps le montant prévisible de sa rémunération qu’il actualisera s’il y a lieu, procédant parallèlement aux demandes de provisions complémentaires ; -adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception (par exemple: réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport) dont il s’expliquera dans son rapport, et arrêter le calendrier de la phase conclusive de ses opérations : . fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse, lesquelles disposeront d’un délai de 4 à 5 semaines à compter de la transmission du rapport ; . rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au-delà du terme qu’il fixe ; Disons que l’expert répondra de manière précise et circonstanciée à ces dernières observations ou réclamations qui devront être annexées au rapport définitif dans lequel devront figurer impérativement : -la liste exhaustive des pièces par lui consultées ; -le nom des personnes convoquées aux opérations d’expertise en précisant pour chacune d’elle la date d’envoi de la convocation la concernant et la forme de cette convocation;-le nom des personnes présentes à chacune des réunions d’expertise ; -la date de chacune des réunions tenues ; -les déclarations des tiers entendus par lui, en mentionnant leur identité complète, leur qualité et leurs liens éventuels avec les parties ; -le cas échéant, l’identité du technicien dont il s’est adjoint le concours, ainsi que le document qu’il aura établi de ses constatations et avis (lequel devra également être joint à la note de synthèse ou au projet de rapport) ; Que l’original du rapport définitif (un exemplaire) sera déposé au greffe du tribunal judiciaire de Paris - Service de contrôle des expertise - , tandis que l’expert en adressera un exemplaire aux parties et à leur conseil, avant le 15 octobre 2024 inclus sauf prorogation expresse ; Fixons à la somme de 1.500 euros (mille cinq cents euros), le montant de la provision à valoir sur les frais d’expertise qui devra être consignée par Madame [B] [M] à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Paris avant le 1er mars 2024, sauf prorogation expresse ; Disons que faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l’expert sera caduque et privée de tout effet ; Disons que si la partie demanderesse n’est pas consolidée à la date de l’expertise, il sera établi un premier rapport par l’expert ; que celui-ci pourra être ressaisi aux fins d’établissement d’un rapport complémentaire par le service du contrôle des expertises auquel sera transmis un certificat médical du médecin traitant attestant de la consolidation de son état et un chèque de 750 euros, à l’ordre de la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Paris, montant de la provision complémentaire ; Disons que le magistrat chargé du contrôle des expertises au tribunal judiciaire de Paris sera spécialement compétent pour suivre l’exécution de cette mesure, statuer sur tous les incidents et procéder éventuellement, par simple ordonnance sur requête sur l’initiative de la plus diligente des parties, au remplacement de l’expert indisponible ou empêché ; que toute correspondance émanant des parties, de leurs conseils ou de l’expert devra lui être adressée sous l’intitulé suivant : Tribunal judiciaire de Paris Service du contrôle des expertises Parvis du Tribunal de Paris 75859 Paris Cedex 17 Condamnons la société PACIFICA à verser à Madame [B] [M]  une indemnité provisionnelle complémentaire de 60.000 euros à valoir sur l’indemnisation définitive du préjudice corporel ; Condamnons la société PACIFICA à verser à Madame [B] [M] la somme de 1.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamnons la société PACIFICA aux entiers dépens de l’instance en référé ; Déclarons la présente décision commune à la CPAM du TARN ; Rappelons que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit par provision. Fait à Paris le 18 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Daouia BOUTLELISViolette BATY Service de la régie : Tribunal de Paris, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris ☎ 01.87.27.98.58 Fax 01.44.32.53.46 ✉ [Courriel 2] Sont acceptées les modalités de paiements suivantes : ➢ virement bancaire aux coordonnées suivantes : IBAN : FR76 1007 1750 0000 0010 0022 487 BIC : TRPUFRP1 en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 "Prénom et Nom de la personne qui paye" pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision + Numéro de RG initial ➢ chèque établi à l'ordre du régisseur du Tribunal judiciaire de Paris (en cas de paiement par le biais de l'avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) Le règlement doit impérativement être accompagné d'une copie de la présente décision. En cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courriel ou fax). Expert : Docteur [J] [G] Consignation : 1500€ par Madame [B] [M] le 01 Mars 2024 Rapport à déposer le : 15 Octobre 2024 Juge chargé du contrôle de l’expertise : Service du contrôle des expertises Tribunal de Paris, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris.
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Tribunal judiciaire
[ "23/04925" ]
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Autre
2023-12-18
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23/04925
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "conditionnelle" ordonnée au fond avec suspension des effets de la clause résolutoire
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PCP JCP ACR fond
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Monsieur [E] [N] Copie exécutoire délivrée le : à :Me Marion LACOME D’ESTALENX Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 23/04925 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2CLZ N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 18 décembre 2023 DEMANDERESSES Madame [H] [R] épouse [K], demeurant [Adresse 3] représentée par Me Marion LACOME D’ESTALENX, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #A0164 S.A. SEYNA, dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Me Marion LACOME D’ESTALENX, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #A0164 DÉFENDEUR Monsieur [E] [N], demeurant [Adresse 2] [Localité 5] comparant en personne COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 JUGEMENT contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR fond - N° RG 23/04925 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2CLZ EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier du 2 mai 2023, Mme [H] [R] épouse [K], propriétaire de locaux situés [Adresse 1] à [Localité 5] a fait assigner M. [E] [N], locataire suivant bail d’habitation produit aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement d’une somme de 12ྭ751,35€ au titre de loyers et charges dus au mois d’avril 2023 inclus, montant à parfaire au jour du jugement, avec intérêts au taux légal à compter de l’assignation , avec la répartition suivante : * la somme de 7007,95 € à Mme [K], * la somme de 5743,40€ à la société SEYNA subrogée dans les droits de la bailleresse à hauteur de ce montant, - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 22 avril 2023 et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion du locataire et de tout occupant de son chef, avec si besoin le concours de la force publique; - à titre subsidiaire, le prononcé de la résiliation judiciaire du bail; - la fixation d’une indemnité d’occupation mensuelle égale au montant du loyer et des charges, qui auraient été dues en cas de non résiliation du bail, et la condamnation du défendeur à son paiement à compter de la résiliation du bail, et jusqu’à la libération effective des lieux loués matérialisée par la remise des clés; -la condamnation du défendeur au paiement à la société SEYNA de 1000€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile, et au paiement des entiers dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 22 février 2023. A l’audience du 20 octobre 2023, la partie demanderesse fait valoir, par l’intermédiaire de son conseil que la dette s’élève désormais à la somme de 17ྭ031,68€ au mois d’octobre 2023 inclus, soit la somme de 11ྭ228,28 € au bailleur et la somme de 5743,40€ à la société SEYNA. Elle précise également s’opposer à la demande de délais et que la reprise du paiement courant n’est que partielle. M. [E] [N] qui comparait, expose ses difficultés et demande un échéancier et de pouvoir rester dans les lieux. Il explique qu’il travaille sur un projet et qu’il a pu reprendre le paiement du loyer courant. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers et charges impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers et charges impayées se monte à 17ྭ031,68€ avec décompte arrêté au mois d’octobre 2023 inclus et selon la répartition indiquée. Qu’il échet de le constater et de condamner M. [E] [N] au paiement de la somme de 11ྭ288,28 € à Mme [K], avec intérêts au taux légal à compter du 22 février 2023, date du commandement de payer sur la somme de 11ྭ141,85€ et de la présente décision pour le surplus, et de la somme de 5743,40€ à la société SEYNA au vu de l’acte de cautionnement en date du 10 décembre 2021 et des quittances subrogatives versées aux débats en date des 21 novembre 2022, 24 mars et 25 avril 2023, avec intérêts au taux légal à compter du 2 mai 2023, date de l’assignation. Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu qu’un commandement de payer la somme de 11ྭ141,85€ a été délivré le 22 février 2023; que cet acte qui rappelait tant l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effets; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu dans le délai de deux mois imparti; qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 22 avril 2023 et l’expulsion ordonnée. Mais attendu que la nature, le montant de la dette et la situation respective des parties rendent possible l'octroi de délais de paiement; que notamment le locataire semble en capacité de reprendre le paiement du loyer courant et de régler en plus la dette déjà constituée. Qu’il convient en conséquence d' accorder les délais prévus par l’article 1343-5 du Code Civil. Qu’il y a lien en conséquence de suspendre les effets de la clause résolutoire sous réserve du paiement de la dette selon les modalités prévues au dispositif. Qu’en cas de défaillance au dit plan d’apurement il convient d’assortir les règlements prévus d’une déchéance du terme et d’ordonner en conséquence l’expulsion pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets. Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égal au loyer majoré des charges récupérable, que M. [E] [N] sera condamné au paiement de cette indemnité d’occupation mensuelle à compter du 22 avril 2023, pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets. Sur l’exécution provisoire: Attendu que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Sur la demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile: Attendu qu’il y a lieu de faire droit à la demande formulée en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile à hauteur de 500€. Sur les dépens: Attendu que la partie défenderesse succombe à la procédure; qu’elle sera condamnée aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 22 février 2023. PAR CES MOTIFS: Le Juge des contentieux de la protection, statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe; Condamne M. [E] [N] à payer à Mme [H] [R] épouse [K] la somme de 11ྭ228,28€ au titre des loyers charges et indemnités d’occupation impayés suivant décompte arrêté au mois d’octobre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 22 février 2023 sur la somme de 11ྭ141,85 € et de la présente décision pour le surplus. Condamne M. [E] [N] à payer à la société SEYNA la somme de 5743,40€, avec intérêts au taux légal à compter du 2 mai 2023. Fixe l'indemnité d’occupation due à Mme [H] [R] épouse [K] à une somme égale au loyer majoré des charges récupérables dûment justifiées. Condamne M.[E] [N] à payer à Mme [H] [R] épouse [K] l’indemnité d’occupation mensuelle précitée à compter du 22 avril 2023, pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets, jusqu’à libération effective des lieux. Constate l’acquisition de la clause résolutoire. Suspend les effets de ladite clause. Dit que M. [E] [N] pourra se libérer de la dette par mensualités de 470€ payables à Mme [H] [R] épouse [K] en sus du loyer courant et à la même date que celui-ci la première mensualité étant due avec le premier terme de loyer qui viendra à échéance après la signification du présent jugement et la dernière mensualité ( 24ème) étant majorée du solde, ainsi que par 24 mensualités de 240€ payables à la société SEYNA le premier de chaque mois à compter de la notification de la présente décision. Dit que si M. [E] [N] se libère ainsi de la dette la condition résolutoire sera réputée n’avoir jamais joué. Dit qu’à défaut d’un seul et unique versement d’une seule échéance ou d’un seul loyer venant à échéance pendant le plan d’apurement, la clause résolutoire reprendra ses effets de plein droit et le solde deviendra immédiatement exigible. Dit qu’en ce cas le locataire devra quitter les lieux et les rendre libres de tous occupants ou mobilier de son chef dans le délai de 2 mois à compter du commandement de quitter les lieux qui sera délivré à cette fin, à défaut de quoi il pourra être procédé à l’expulsion et à l’évacuation du mobilier dans les conditions et délais légaux, le cas échéant avec le concours de la force publique. Déboute les parties du surplus de leurs demandes. Condamne M. [E] [N] à payer à la société SEYNA la somme de 500€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne M. [E] [N] aux entiers dépens au profit de la société SEYNA, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 22 février 2023. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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Tribunal judiciaire
[ "23/04533" ]
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Autre
2023-12-18
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23/04533
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "conditionnelle" ordonnée en référé avec suspension des effets de la clause résolutoire
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PCP JCP ACR référé
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : M [D] [F] Mme [E] [F] Copie exécutoire délivrée le : à : Me Pierre-Bruno GENON-CATALOT Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR référé N° RG 23/04533 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ6P2 N° MINUTE : 5 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP), dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Pierre-Bruno GENON-CATALOT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B 0096 DÉFENDEURS Monsieur [D] [F], demeurant [Adresse 2] comparant en personne Madame [E] [F], demeurant [Adresse 2] non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 ORDONNANCE réputée contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR référé - N° RG 23/04533 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ6P2 EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier du 19 mai 2023, la société RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP), propriétaire de locaux situés [Adresse 2] à [Localité 4] a fait assigner en RÉFÉRÉ M. [D] [F] et Mme [E] [F] locataires suivant bail d’habitation produit aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement in solidaire et à titre provisionnel d’une somme de 2449,37€ au titre des loyers et charges dus au mois d’avril 2023 inclus, avec intérêts de retard; - la fixation de l’indemnité d’occupation au montant du loyer actuel et des charges et la condamnation solidaire des défendeurs à son paiement à titre provisionnel; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion immédiate des locataires et de tout occupant de leur chef, avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier, si besoin est; - 400€ sont demandés solidairement au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile, ainsi que la condamnation aux entiers dépens, en ce compris notamment le coût du commandement de payer. A l’audience du 20 octobre 2023, la partie demanderesse expose par l’intermédiaire de son conseil, que la dette s’élève désormais à la somme de 5964,99€ suivant décompte arrêté au mois de septembre 2023 inclus. Elle déclare également ne pas s’opposer à l’octroi des délais sollicités. Mme [F] citée en étude d’huissier ne comparaît pas. M. [F] comparaît, reconnaît devoir cette somme et propose de la régler par des versements de 140€ mois en plus du loyer courant. Il explique également qu’il vient de régler le montant d’un loyer le 9 octobre 2023 par virement, soit la somme de 964,76€ pas encore prise en compte dans le décompte actualisé. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers, charges et/ou indemnités d’occupation impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers, charges et/ou indemnités d’occupation impayés se monte à 5964,99€ au mois de septembre 2023 inclus; Qu’il échet de le constater et de condamner solidairement et en deniers ou quittances compte tenu du virement allégué, à titre provisionnel M. et Mme [F] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal à compter du 17 février 2023, date du commandement de payer, sur la somme de 1644,46€, et de la présente décision pour le surplus; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu qu’un commandement de payer le somme de 1644,46€ a été délivré le 17 février 2023; que cet acte qui rappelait tant l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 et l’article 6 de la loi du 31 mai 1990, que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effet; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu et qu’aucune demande de délais n’a été formulée dans le délai de 2 mois imparti, qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 17 avril 2023 et l’expulsion ordonnée; qu’il n’y pas lieu cependant de supprimer le délai prévu par l’article L412-1 du Code des procédures civiles d’exécution; Attendu que le montant et l'ancienneté de la dette la rendent compatible avec l'octroi de délais de paiement en application de l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989; que notamment un virement de la somme de 964,76€ correspondant à un mois de loyer, a été effectué le 9 octobre 2023; Qu’il y a lieu en conséquence de suspendre les effets de la clause résolutoire sous réserve du paiement de la dette selon les modalités prévues au dispositif; Qu’en cas de défaillance audit plan d’apurement il convient d’assortir les règlements prévus d’une déchéance du terme et d’ordonner en conséquence l’expulsion pour le cas ou la clause résolutoire reprendrait ses effets; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égal au loyers majoré des charges récupérables; que M. et Mme [F] seront condamnés solidairement et à titre provisionnel au paiement de cette indemnité mensuelle d’occupation, à compter du 17 avril 2023, pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets; Sur la demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile: Attendu qu’il y a lieu de faire droit à la demande formulée en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile à hauteur de 300€; que M. et Mme [F] seront donc condamnés in solidum au paiement de cette somme; Sur les dépens: Attendu que les parties défenderesses succombent à la procédure; qu’elles seront condamnées in solidum aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, en ce compris notamment le coût du commandement de payer du 17 février 2023. PAR CES MOTIFS: Le Juge des contentieux de la protection, statuant publiquement en REFERE, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe; Condamne solidairement M. [D] [F] et Mme [E] [F] à payer à la société RIVP-RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3], la somme de 5964,99€ à titre provisionnel au titre des loyers, charges et/ou indemnités d’occupation impayés au mois de septembre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 17 février 2023, sur la somme de 1644,46€, et de la présente décision pour le surplus. Fixe l'indemnité d’occupation due à une somme égale au loyer actuel majoré des charges récupérables dûment justifiées. Condamne M. [D] [F] et Mme [E] [F] à payer solidairement à la société RIVP-RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] à titre provisionnel, l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 17 avril 2023 pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets. Constate l’acquisition de la clause résolutoire. Suspend les effets de ladite clause. Dit que M. [D] [F] et Mme [E] [F] pourront se libérer de la dette par mensualités de 140€, payables en sus du loyer courant et à la même date que celui-ci la première mensualité étant due avec le premier terme de loyer qui viendra à échéance après la signification de la présente décision et la dernière mensualité (36 ème) étant majorée du solde. Dit que si M. [D] [F] et Mme [E] [F] se libèrent ainsi de la dette la condition résolutoire sera réputée n’avoir jamais joué. Dit qu’à défaut d’un seul et unique versement d’une seule échéance ou d’un seul loyer venant à échéance pendant le plan d’apurement, la clause résolutoire reprendra ses effets de plein droit et le solde deviendra immédiatement exigible. Dit qu’en ce cas les locataires devront quitter les lieux et les rendre libres de tous occupants de leur chef, dans le délai de 2 mois à compter du commandement de quitter les lieux qui sera délivré à cette fin, à défaut de quoi il pourra être procédé à l’expulsion et à l’évacuation du mobilier dans les conditions et délais légaux, le cas échéant avec le concours de la force publique. Condamne in solidum M. [D] [F] et Mme [E] [F] à payer à la société RIVP-RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] la somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne in solidum M. [D] [F] et Mme [E] [F] aux entiers dépens, en ce compris notamment le coût du commandement de payer du 17 février 2023. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le GreffierLe Juge
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Tribunal judiciaire
[ "23/04352" ]
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23/04352
Tribunal judiciaire de Paris
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Madame [W] [B] Monsieur [N] [Z] Copie exécutoire délivrée le : à : Me Catherine HENNEQUIN Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 23/04352 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4ZT N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 3], [Adresse 2] représentée par Me Catherine HENNEQUIN, avocat au barreau de PARIS, DÉFENDEURS Madame [W] [B], [Adresse 1] comparante en personne Monsieur [N] [Z], [Adresse 1] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Par exploit d’huissier du 9 mai 2023, la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP), propriétaire de locaux situés [Adresse 1] à [Localité 4], a fait assigner M. [N] [Z] et Mme [W] [B] locataires suivant bail d’habitation produit aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement solidaire d’une somme de 5992,44€, sauf à parfaire, au titre de loyers et charges dus au mois de mars 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de la date du commandement de payer ; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion des locataires et de tout occupant de leur chef, et ce avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier, si besoin est ; - à titre subsidiaire, le prononcé de la résiliation judiciaire du bail ; - la fixation d’une indemnité d’occupation égale au montant du loyer qui aurait été dû si le bail s’était poursuivi, et augmenté des charges locatives, et la condamnation in solidum des défendeurs à son paiement ; - la condamnation in solidum des défendeurs au paiement de 1000€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile ; - la condamnation in solidum de M. [F] et Mme [S] aux entiers dépens, en ce compris le coût du commandement de payer. A l’audience du 20 octobre 2023 la partie demanderesse, par l’intermédiaire de son conseil, réitère ses demandes et réactualise le montant de la dette à hauteur de 7931,56€ au mois de septembre 2023 inclus. Elle précise également que compte tenu de la situation évoquée par Madame, le bail pourrait être résilié qu’à l’égard de Monsieur pour que seule la situation de Madame soit prise en compte. M. [Z] assigné en étude d’huissier, ne comparait pas et ne fait pas connaître les motifs de sa carence. Madame explique qu’il a quitté les lieux et est reparti au pays et qu’il ne veut rien payer. Mme [B] comparaît et explique sa situation difficile. Monsieur étant sur le bail, elle ne peut obtenir d’aide de la CAF, mais elle a néanmoins repris le paiement du loyer et souhaite rester dans les lieux. MOTIFS DE LA DÉCISION : Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers, charges ou/et indemnités d’occupation impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers et charges impayées se monte à 7931,56€ au mois de septembre 2023 inclus ; Qu’il échet de le constater et de condamner solidairement M. [Z] et Mme [B] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal sur la somme de 5992,44€ à compter du 16 février 2023, date du commandement de payer, et pour le surplus à compter de la présente décision ; Attendu que le montant, la nature de la dette et la situation respective des parties s'opposent à l'octroi de délais de paiement ; que notamment les loyers courants ne sont pas réglés en raison de prélèvements régulièrement rejetés ; Que la résiliation du bail ne peut être prononcée qu’à l’égard de M. [Z] en l’absence d’éléments probants concernant la situation évoquée par Madame à l’audience et en l’absence de celui-ci ; que le bailleur pourra le cas échéant signer un nouveau bail avec Madame [B] si le paiement des loyers courants est confirmé et prévoir également un échéancier pour le remboursement de la dette ; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu qu’un commandement de payer la somme de 5992,44€ a été délivré le 16 février 2023 ; que cet acte qui rappelait tant l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effets ; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu et qu’aucune demande de délais n’a été formulée dans le délai de 2 mois imparti, qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 16 avril 2023 et l’expulsion ordonnée dans les conditions et délais légaux ; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation égale au montant du loyer qui aurait été dû si le bail s’était poursuivi, et augmenté des charges locatives ; qu’il convient de condamner solidairement M. [Z] et Mme [B] à son paiement, à compter du 16 avril 2023, date d’acquisition de la clause résolutoire ; Sur l’exécution provisoire: Attendu que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Sur la demande fondée sur l’article 700 du C.P.C.: Attendu qu’il y a lieu de condamner M. [Z] et Mme [B] à payer in solidum au demandeur une somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile ; Sur les dépens: Attendu que M. [Z] et Mme [B] succombent à la procédure ; qu’ils seront condamnés in solidum aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile. PAR CES MOTIFS: Le Tribunal, statuant publiquement, en premier ressort et par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe ; Condamne solidairement M. [N] [Z] et Mme [W] [B] à payer à la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP) la somme de 7931,56€ au titre des loyers, charges et indemnités d’occupation impayés au mois de septembre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 16 février 2023 pour la somme de 5992,44€ et à compter de la présente décision pour le surplus. Fixe l'indemnité d’occupation due à une somme égale au montant du loyer qui aurait été dû si le bail s’était poursuivi, et augmenté des charges locatives. Condamne solidairement M. [Z] et Mme [B] à payer à la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP) l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 16 avril 2023, jusqu’à la libération effective des lieux. Constate l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 16 avril 2023 et dit que M. [Z] et Mme [B] devront libérer les lieux de tous biens ou occupants de leur chef et rendre les clés dans les 2 mois à compter du commandement qui sera adressé à cette fin ou de la signification du présent jugement. Dit qu’à défaut d’un départ volontaire il pourra être procédé à l’expulsion, le cas échéant avec le concours de la force publique dans les conditions et délais légaux. Condamne M. [Z] et Mme [B] à payer in solidum à la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP) la somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne M. [Z] et Mme [B] in solidum aux entiers dépens qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 16 février 2023. Déboute les parties du surplus de leurs demandes. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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Tribunal judiciaire
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Autre
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22/00453
Tribunal judiciaire de Versailles
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Deuxième Chambre
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65a196ab0ddb778926962ffb
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2024-01-12T19:45:02.867000
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2024-01-12
56B
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Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Deuxième Chambre JUGEMENT du 18 DECEMBRE 2023 N° RG 22/00453 - N° Portalis DB22-W-B7G-QMUR DEMANDERESSE : La société ALL4GUARD, société par actions simplifiées immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le numéro 892 250 036 dont le siège social est sis [Adresse 1] - [Localité 5] agissant poursuites et diligences en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège. représentée par Me Ondine CARRO, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat plaidant/postulant DEFENDERESSE : la SELARL MARS représentée par Maître [D] [P], Mandataire Judiciaire, demeurant [Adresse 3] – [Localité 4], pris en sa qualité de liquidateur judiciaire de la société SCCV LES JARDINS DU VILLAGE, fonction à laquelle elle a été désignée par jugement du Tribunal de Commerce de VERSAILLES en date du 10 Février 2022. représentée par Me Marc LENOTRE, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat plaidant/postulant ACTE INITIAL du 18 Janvier 2022 reçu au greffe le 19 Janvier 2022. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 26 Septembre 2023, les avocats en la cause ont été entendus en leurs plaidoiries par Madame ANDRIEUX, Juge, siégeant en qualité de juge rapporteur avec l’accord des parties en application de l‘article 805 du Code de procédure civile, assistée de Madame SOUMAHORO Greffier, puis l’affaire a été mise en délibéré au 30 Novembre 2023, prorogé au 18 Décembre 2023. MAGISTRATS AYANT DÉLIBÉRÉ : Madame LUNVEN, Vice-Présidente Madame RODRIGUES, Vice-Présidente Madame ANDRIEUX, Juge   EXPOSE DU LITIGE Le 11 juin 2021, la société civile de construction vente LES JARDINS DU VILLAGE a conclu un contrat avec la société par action simplifiée ALL4GUARD afin d’assurer la surveillance et le gardiennage d'un site situé [Adresse 2] à [Localité 5]. La société ALL4GUARD a établi deux factures au nom de la société LES JARDINS DU VILLAGE en date du 30 juin 2021 pour un montant de 10.116,00 euros TTC et en date du 19 juillet 2021 pour un montant de 9.064,80 euros TTC. Par LRAR du 15 octobre 2021, la société ALL4GUARD a mis en demeure la société LES JARDINS DU VILLAGE de payer ces factures, en vain. Par acte du 18 janvier 2022, la société ALL4GUARD a assigné la société LES JARDINS DU VILLAGE devant le tribunal judiciaire aux fins de la condamner à payer diverses sommes. La société LES JARDINS DU VILLAGE a été placée en liquidation judiciaire par jugement du 10 février 2022. La SELARL MARS, nommée en qualité de liquidateur judiciaire, a été assignée en intervention forcée par acte du 19 août 2022. Les procédures ont été jointes par le juge de la mise en état dans une ordonnance du 7 novembre 2022. Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 13 décembre 2022, la société ALL4GUARD demande au tribunal de :  Déclarer la société ALL4GUARD recevable et bien fondée en ses demandes,Fixer la créance de la société ALL4GUARD et l’admettre au passif de la société LES JARDINS DU VILLAGE pour la somme de 19.180,80 euros,En conséquence, Condamner la société MARS, liquidateur judiciaire, prise en la personne de Maître [D] [P], agissant en qualité de mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE à régler à la société ALL4GUARD la somme de 19.180,80 euros au titre des factures impayées assortie des intérêts légaux à compte du 15 octobre 2021.Condamner La société MARS, liquidateur judiciaire, prise en la personne de Maître [D] [P], agissant en qualité de mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE à régler à la société ALL4GUARD la somme de 477,32 euros au titre de la clause pénale.Condamner La société MARS, liquidateur judiciaire, prise en la personne de Maître [D] [P], agissant en qualité de mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE à régler à la société ALL4GUARD la somme de 1.000,00 euros au titre de dommages et intérêts pour résistance abusive.Condamner La société MARS, liquidateur judiciaire, prise en la personne de Maître [D] [P], agissant en qualité de mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE au paiement d’une somme de 2.500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile,Ordonner l’exécution provisoire,Condamner La société MARS, liquidateur judiciaire, prise en la personne de Maître [D] [P], agissant en qualité de mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE aux entiers dépens. Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 9 décembre 2022, la SELARL MARS, liquidateur judiciaire de la société SCCV LES JARDINS DU VILLAGE, demande au tribunal de : Juger la SELARL MARS en sa qualité de liquidateur judiciaire de la SCCV LES JARDINS DU VILLAGE recevable et bien fondée en ses demandes ;Juger la société ALL4GUARD irrecevable en ses différentes demandes de condamnations formulées à l’encontre de la SELARL MARS es qualité ;En conséquence, L’en débouter ;Débouter la société ALL4GUARD de sa demande de fixation de créance faute pour cette dernière d’avoir justifié avoir déclaré sa créance entre les mains de la SELARL MARS es qualité ;Condamner la société ALL4GUARD au paiement d’une somme de 2 000 € en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ;Rappeler que l’exécution provisoire est de droit ;Condamner la société ALL4GUARD aux entiers dépens de la procédure. En application de l’article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé aux dernières conclusions précitées des parties pour ce qui concerne l’exposé détaillé de leurs moyens et prétentions. La clôture de l’instruction est intervenue le 5 juin 2023 par ordonnance du même jour. L'affaire a été fixée à l'audience de plaidoirie du 26 octobre 2023 puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 30 novembre 2023, prorogé au 18 décembre 2023.   MOTIFS DE LA DECISION Sur la fixation de la créance au passif La société ALL4GUARD prétend, au visa de l'article 1103 et 1104 du code civil que la défenderesse ne lui a pas payé deux prestations qui ont pourtant fait l'objet de factures et qu'elle est dès lors fondée à solliciter la fixation de sa créance. Elle réplique aussi à la défenderesse en affirmant avoir déclaré sa créance au passif de celle-ci dans le cadre de la liquidation judiciaire. La SELARL MARS répond, au visa de l’article L.622-21 du code de commerce, que la société ALL4GUARD est irrecevable à agir contre elle en raison du jugement d'ouverture de la procédure collective et de l'absence de déclaration de sa créance au passif de la société LES JARDINS DU VILLAGE. *** Selon l’article L.622-21 du code de commerce, le jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire interrompt toute action en justice de la part des créanciers dont la créance n'est pas régulièrement née après le jugement d'ouverture pour les besoins du déroulement de la procédure et qui tendent à la condamnation des débiteurs au paiement d’une somme d’argent. Selon l’article L. 622-22 du même code, dans ce cas, l’instance en cours est interrompue, jusqu’à ce le créancier poursuivant ait procédé à la déclaration de sa créance. Elle est alors reprise de plein droit, une fois le mandataire judiciaire dûment appelé. L’instance tend alors à la fixation de la créance dans la limite du montant déclaré. Peu importe que le demandeur ait expressément sollicité une condamnation ; la juridiction ne peut pas la prononcer, mais elle doit d’office opter, si la demande est fondée, pour une fixation de la créance (Com., 4 avril 2006, n°05-10416, publié). Aussi, l’article 1103 du Code Civil dispose que « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits.» *** En l'espèce, la demanderesse a saisi le tribunal judiciaire de Versailles d'une action en paiement d'une créance à l'encontre de la société LES JARDINS DU VILLAGE le 18 janvier 2022. Cette action en paiement a été interrompue par l'ouverture de la procédure de liquidation judiciaire du 10 février 2022. La société ALL4GUARD verse aux débats un courrier, LRAR daté du 25 février 2022 et distribué le 28 février 2023 à la SELARL MARS, aux termes duquel elle demande au mandataire judiciaire d'inscrire au passif de la SCCV LES JARDINS DU VILLAGE sa créance d'un montant de 19.260,80 euros correspondant aux impayés de deux factures, assorties chacune de la somme de 40 euros correspondant à l'indemnité de retard. Elle justifie donc de sa déclaration de créances. Il n'est pas contesté que le mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE a été assigné le 19 août 2022. La présente instance a donc été reprise et il revient au juge du fond de fixer la créance, s'il y a lieu. En l'espèce la demanderesse justifie d'un contrat de surveillance et de gardiennage conclu le 11 juin 2022 avec la société LES JARDINS DU VILLAGE et de deux factures, du 30 juin 2021 pour un montant de 10.116,00 euros TTC et du 19 juillet 2021 pour un montant de 9.064,80 euros TTC, soit un total de 19.180,80 euros. Il n'est pas contesté que ces factures n'ont pas été payées par la société défenderesse. Dès lors la société LES JARDINS DU VILLAGE justifie être créancière de la société ALL4GUARD de la somme de 19.180,80 euros. En conséquence, la somme de 19.180,80 euros sera fixée au passif de la procédure collective de la société LES JARDINS DU VILLAGE. Sur la demande en condamnation au titre de la clause pénale La société ALL4GUARD prétend que le contrat initial prévoit une clause pénale qui doit s'appliquer du fait de l'inexécution contractuelle de paiement. La SELARL MARS ne répond rien sur ce point. *** Aux termes de l'article 622-22 du code de commerce, le juge ne peut se prononcer que sur une fixation de la créance dans la limite de sa déclaration. *** En l'espèce, l'article 8 du contrat de gardiennage fixe, en cas de retard de paiement : une indemnité forfaitaire de 40 euros pour frais de recouvrement ;une pénalité égale à 3 fois le taux d'intérêt légal. La société demanderesse justifie avoir déclaré la somme de 80 euros (40 x 2) au passif de la société LES JARDINS DU VILLAGE au titre de cette clause. Dès lors la société LES JARDINS DU VILLAGE justifie être créancière de la société ALL4GUARD de la somme de 80 euros. En conséquence, la somme de 80 euros sera fixée au passif de la procédure collective de la société LES JARDINS DU VILLAGE. Sur la demande en condamnation au titre de la résistance abusive La société ALL4GUARD vise l'article 1231-6 du code civil et expose avoir dûment déclaré sa créance contrairement aux allégations du mandataire judiciaire. La SELARL MARS répond qu'elle ne l'a pas fait. *** Au visa des articles L.622-21 et L622-22 du code de commerce précédemment cités, la créance née antérieurement à l'ouverture de la procédure collective et qui peut être fixée par la juridiction est limitée au montant déclaré par le créancier. *** En l'espèce, la société ALL4GUARD ne démontre pas avoir déclaré au passif de la société LES JARDINS DU VILLAGE une créance d'un montant de 1.000 euros au titre de la résistance abusive. Dès lors, elle sera déboutée de sa demande émise de ce chef. Sur les frais irrépétibles et les dépens Sur les dépens Aux termes de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie. En l'espèce, le défendeur ne pouvant se voir condamner au paiement des dépens de l'instance, pas plus qu'ils ne peuvent être fixés au passif, faute de déclaration de créances, la société ALL4GUARD sera condamnée à les payer. Sur les demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile Aux termes de l’article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a lieu à condamnation. Au visa des articles L.622-21 et L622-22 du code de commerce précédemment cités, la créance née antérieurement à l'ouverture de la procédure collective et qui peut être fixée par la juridiction est limitée au montant déclaré par le créancier. *** En l'espèce, la société MARS, liquidateur judiciaire, prise en la personne de Maître [D] [P], agissant en qualité de mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE, partie perdante, sera déboutée de sa demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Faute d'avoir déclaré une créance au titre de l'article 700 du code de procédure civile au passif de la société passif LES JARDINS DU VILLAGE, la société ALL4GUARD sera également déboutée de sa demande en condamnation émise de ce chef. Sur l'exécution provisoire Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, la présente décision est exécutoire de droit par provision. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant par jugement contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition au greffe, FIXE la somme de 19.180,80 euros au passif de la procédure collective de la société LES JARDINS DU VILLAGE ; FIXE la somme de 80 euros au passif de la procédure collective de la société LES JARDINS DU VILLAGE ; DEBOUTE la société ALL4GUARD de sa demande au titre de la résistance abusive ; CONDAMNE la société ALL4GUARD aux dépens de l'instance ; DEBOUTE la société ALL4GUARD de sa demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; DEBOUTE la société MARS, liquidateur judiciaire, prise en la personne de Maître [D] [P], agissant en qualité de mandataire judiciaire de la société LES JARDINS DU VILLAGE, de sa demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit par provision. DEBOUTE les parties de leurs autres demandes. Prononcé par Madame LUNVEN, Vice-Présidente, en application de l'article 452 du Code de procédure civile, assistée de Madame SOUMAHORO greffier. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire de Paris
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/54783 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4XE N° : 1 Assignation du : 12 Juin 2023 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 18 décembre 2023 par Caroline FAYAT, Juge au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Pascale GARAVEL, Greffier. DEMANDERESSE La société AESTIAM PIERRE RENDEMENT Société Civile de Placements Immobiliers 9, rue de Téhéran 75008 Paris représentée par Maître Cédric BEAUDEUX de la SELARL PACT avocats, avocats au barreau de PARIS - #K0081 DEFENDERESSE La société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR S.A.S. 2 avenue Trudaine 75009 Paris représentée par Me Benoît CHABERT, avocat au barreau de PARIS - #A0039 DÉBATS A l’audience du 20 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Caroline FAYAT, Juge, assistée de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Par acte d’huissier en date du 12 juin 2023, la société AESTIAM PIERRE RENDEMENT a fait assigner la société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR aux fins de : -CONSTATER l’absence de règlement des causes du commandement de payer en date du 2 décembre 2022 visant la clause résolutoire du bail ; -CONSTATER l'acquisition de la clause résolutoire sus-rappelée et dire que le bail commercial se trouve résilié à effet du 3 janvier 2023 à 0h00 ; -JUGER que, depuis le 3 janvier 2023, la société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR est occupante sans droit ni titre ; En conséquence : -ORDONNER l'expulsion de la société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR ainsi que de celle de tout occupant dans les lieux de son chef, sous astreinte de 315 euros (trois cent quinze) par jour de retard à compter de la signification de la décision de l’ordonnance à intervenir et ce au besoin avec l’assistance de la force publique et l’aide d'un serrurier, des locaux sis à Paris (75009) – 2, avenue TRUDAINE. -ORDONNER le transport et la séquestration des objets et meubles meublants garnissant les lieux dans tel garde-meuble qu’il désignera ou dans tel autre lieu au choix d’AESTIAM aux frais, risques et périls de l’expulsée et ce en garantie des sommes dues. -CONDAMNER par provision la société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR à payer à AESTIAM : - la somme de 46 712,35 € TTC correspondant aux loyers et charges arriérés selon décompte arrêté au 2 janvier 2023 inclus; - à compter du 3 janvier 2023 inclus, une indemnité d’occupation mensuelle de 9 427,15 euros hors taxes et hors charges, en application du contrat de bail et ce jusqu’à complète libération des lieux caractérisée par la remise des clefs au bailleur ; -JUGER que le dépôt de garantie d’un montant de 9 427, 15 euros restera acquis à AESTIAM à titre de clause pénale, conformément aux stipulations de l’avenant de renouvellement du bail ; -CONDAMNER la société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR à payer à AESTIAM la somme de 3.000 € sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNER la société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR aux entiers dépens. Appelée à l'audience du 29 juin 2023 puis du 22 août 2023, l'affaire a été renvoyée à la demande des parties, un accord étant en cours de négociation. A l'audience du 20 novembre 2023, les parties ont demandé l’homologation d'un protocole d’accord transactionnel conclu entre elles, sollicitant qu’il lui soit donné force exécutoire. SUR QUOI LE JUGE DES REFERES Attendu qu’aux termes de l’article 834 du code de procédure civile : “Dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal judiciaire où le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l’existence d’un différend” ; qu’aux termes de l’article 2044 du code civil “la transaction est un contrat par lequel les parties, par des concessions réciproques, terminent une contestation née, ou préviennent une contestation à naître. Ce contrat doit être rédigé par écrit”; qu’aux termes de l’article 384 du code de procédure civile : “En dehors des cas où cet effet résulte du jugement, l’instance s’éteint accessoirement à l’action par l’effet de la transaction, de l’acquiescement, du désistement d’action ou, dans les cas d’actions non transmissibles, par le décès de l’une des parties. L’extinction de l’instance est constatée par une décision de désaisissement” ; Attendu qu’il ressort des pièces du dossier que postérieurement à la délivrance le 12 juin 2023 de l’assignation introductive d’instance par la société AESTIAM PIERRE RENDEMENT, les parties ont établi un protocole transactionnel portant sur le règlement de la dette locative, prévoyant le désistement réciproque et la renonciation à action ainsi que l’homologation ; que rien ne s’oppose à ce que ce protocole soit homologué dans les termes du dispositif de la présente décision ; Attendu que chacune des parties supportera la charge de ses propres dépens ; Attendu qu’en application des dispositions précitées de l’article 384 du code de procédure civile, il convient de constater l’extinction de l’instance et le désaisissement de la présente juridiction ; PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés, statuant par décision prononcée par mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort -Homologuons le protocole transactionnel annexé conclu entre la société AESTIAM PIERRE RENDEMENT et la société JBAZ OPTIQUE – ART DE VOIR ; -Conférons force exécutoire au protocole dont copie est annexée à la minute de la présente décision ; -Disons que chacune des parties conservera la charge des dépens par elle exposés; -Constatons l’extinction de l’instance et le désaisissement de la juridiction de céans. Fait à Paris le 18 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Pascale GARAVELCaroline FAYAT
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Tribunal judiciaire
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23/55227
Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Service des référés
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59D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/55227 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2ESL N° : 8 Assignation du : 30 Juin 2023 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: JUGEMENT rendu selon la PROCEDURE ACCELEREE au FOND le 18 décembre 2023 par Caroline FAYAT, Juge au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Pascale GARAVEL, Greffier. DEMANDEURS La société SAS AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE et CONS EIL (AECC) 23 cours Jean-Jaurès 84600 VALREAS Monsieur [W] [V] 47 Impasse des Pâquerettes 30000 NIMES La société compagnie FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), société à responsabilité limitée 6 avenue Raymond de Veyssière 69130 ECULLY Monsieur [X] [R] 21 quai Antoine RIBOUD 69002 LYON La société de la COSTILLE, Société civile 47 Impasse des Pâquerettes 30000 NÎMES représentés par Me Maxime BERTRAND, avocat au barreau de PARIS - #D0156, avocat postulant et par Me Corinne BAYLAC, avocat au barreau de TOURS, SAS ENVERGURE AVOCATS TOURS, 10 rue Alexander Fleming 37000 TOURS, avocat plaidant DEFENDERESSE La société S.A. GROUPE FIDU 8 rue Saint Florentin 75001 PARIS représentée par Maître Caroline VILAIN de l’AARPI PARRINELLO VILAIN & KIENER, avocats au barreau de PARIS - #R0098 DÉBATS A l’audience du 20 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Caroline FAYAT, Juge, assistée de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Monsieur [W] [V] et Monsieur [X] [R] ont créé en 2011 le groupe AFFEXIO, exploitant ses activités au travers des filiales suivantes : - la société à responsabilité limitée AFFEXIO IFA SERVICES, exerçant une activité de gestion de patrimoine ; - la société par actions simplifiée SOGECICA (détenue à 100% par la société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL) ; - les sociétés par actions simplifiées SOCALPRO, AFFEXIO PERNES, AFFEXIO 07 et AFFEXIO ECULLY (détenues à 100% par la société SOGECICA) exerçant une activité d'expertise comptable et de commissariat aux comptes. Par acte sous seing privé sous conditions suspensives en date du 15 mars 2021, la société par actions simplifiée AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC) et la société à responsabilité limitée LA COMPAGNIE FINANCIERE ALLIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI) ont cédé à la société anonyme GROUPE FIDU 100% des titres de la société SOGECICA, 100% des parts de la société AFFEXIO IFA SERVICES, moyennant un prix de cession provisoirement fixé à 4 833 096 euros. Le prix définitif calculé sur la base du bilan consolidé au 30 septembre 2021 n'a pas pu être déterminé Par assignation délivrée le 14 mars 2023, les sociétés AECC et LCFAI, Messieurs [V] et [R] et la société civile DE LA COSTILLE ont assigné la société GROUPE FIDU devant le président du tribunal judiciaire de Paris statuant en référé, aux fins de voir ordonner la désignation, en qualité d'arbitre, d'un expert-comptable inscrit sur la liste des experts judiciaires, aux fins de procéder à la détermination du prix définitif de cession et de voir condamner la défenderesse aux dépend et au paiement d'une indemnité de 4000 euros à chaque demandeur sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Par décision rendue le 1er juin 2023, le juge des référés a : - Déclaré irrecevable la demande de désignation d'un arbitre ; - Déclaré irrecevable la demande de désignation d'un expert ; - Dit n'y avoir lieu à référé sur la demande tendant à voir faire injonction aux demandeurs de permettre la poursuite de la mission du collège d'experts ; - Condamné la société par actions simplifiée AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL, la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT, Monsieur [W] [V], Monsieur [X] [R] et la société civile DE LA COSTILLE à payer à la société GROUPE FIDU la somme de quatre mille euros (4000 euros) en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; - Condamné la société par actions simplifiée AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL, la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT, Monsieur [W] [V], Monsieur [X] [R] et la société civile DE LA COSTILLE aux dépens de l'instance ; - Rappelé que la présente décision est de droit assortie de l'exécution provisoire. Par assignation délivrée le 28 juin 2023, les sociétés AECC et LCFAI, Messieurs [V] et [R] et la société civile DE LA COSTILLE ont assigné la société GROUPE FIDU devant le président du tribunal judiciaire de Paris statuant en procédure accélérée au fond, aux fins de voir ordonner la désignation d'un expert. Par conclusions déposées et soutenues à l'audience, la société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC), Monsieur [W] [V], la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), Monsieur [X] [R] et la SOCIETE CIVILE DE LA COSTILLE demandent au juge de : -ORDONNER la désignation d’un expert-comptable inscrit sur la liste des experts judiciaires. -JUGER QUE L'EXPERT AINSI COMMIS AURA POUR MISSION: - Se faire remettre par les parties les différents actes régularisés entre les parties (protocole du 15/03/2021, avenants du 18/03/2021 et du 30/04/2021, acte définitif du 01/10/2021),les bilans comptables au 30/09/2020 ayant servi à la détermination du prix principal, l’ensemble des éléments comptables ayant servi à l’établissement de ces bilans, les bilans comptables du 30/09/2021 arrêtés par les cédants ayant servi à la détermination du prix définitif et du complément de prix par les Cédants, l’ensemble des éléments comptables ayant servi à l’établissement de ces bilans, ainsi que plus généralement tous documents relatifs à la comptabilité des sociétés objets de la cession des titres et tous fichiers de calcul utilisés par les Cédants pour l’arrêté des comptes 2020 et 2021 et pour la détermination du prix principal et du complément de prix. Notamment les documents et feuilles de calculs concernant, les produits constatés d’avance, les travaux en cours, les provisions clients, les indemnités de fin de carrière, le calcul du prix provisoire et du prix définitifs, les justificatifs de la permanence des méthodes comptables entre l’arrêté des comptes 2020 et 2021. - Procéder à la détermination du complément du prix de cession, sur la base des comptes consolidés du 30/09/2021 arrêtés conformément aux méthodes stipulées dans les actes, et selon les méthodes de calcul prévues contractuellement et que l’expert devra strictement respecter. L’expert commis aura compétence pour interpréter les clauses du protocole dans la mesure nécessaire à l’accomplissement de sa mission. L’expert désigné devra en outre notifier ses conclusions provisoires aux parties dans le délai maximum de QUATRE MOIS à compter de sa saisine (c’est-à-dire à compter de la notification de l’ordonnance à intervenir) et accorder aux parties un délai d’UN MOIS pour faire valoir leurs dires et observations. l’expert devra notifier aux parties son rapport définitif fixant le prix définitif de cession des parts et ce, même si une ou plusieurs parties ont été défaillantes, dans le délai maximum de six mois à compter de sa saisine, par lettre recommandée avec accusé réception -JUGER que le rapport de l’expert aura valeur de décision arbitrale et qu’elle sera définitive, non susceptible de recours et s’imposera aux parties, sauf en cas d’erreur grossière, notamment en cas de non application de la méthode de calcul définie par le protocole du 15/03/2021 et complété par l’acte du 1er octobre 2021. -JUGER que la décision arbitrale à intervenir sera notifiée à l’initiative de la partie la plus diligente et pourra être assortie de la force exécutoire sur simple requête par le président du Tribunal de céans. -ORDONNER que les frais et honoraires de l'expert seront partagés par moitié entre les parties sur base de la convention d’honoraires présentée par l’expert commis lors de sa saisine. DEBOUTER la société du GROUPE FIDU de toutes ses demandes, fins et conclusions contraires ou plus amples -CONDAMNER la société Anonyme GROUPE FIDU à verser in solidum à [W] [V] et à [X] [R] La SOMME de 6000,00 Euros chacun (SIX Mille EUROS), soit 12 000 euros au total, (DOUZE MILLE EUROS), par application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure Civile ainsi qu’aux entiers dépens. Par conclusions déposées et soutenues à l'audience, la société GROUPE FIDU demande au juge de : -DEBOUTER la société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC), Monsieur [W] [V], la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), Monsieur [X] [R] et la SOCIETE CIVILE DE LA COSTILLE de leur demande de voir désigner un arbitre ; Reconventionnellement -ENJOINDRE la société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC), Monsieur [W] [V], la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), Monsieur [X] [R] et la SOCIETE CIVILE DE LA COSTILLE à permettre la poursuite de la mission du collège d’experts composés de Messieurs [S] et [T], après avoir PROCEDE AU REMPLACEMENT de Monsieur [Z], conformément au protocole de cession du 15 mars 2021 et à ses avenants successifs ; Subsidiairement, -DESIGNER un collège de trois experts évaluateurs avec pour mission de déterminer le prix définitif de cession en appliquant les directives et modalités de fixation du prix ou d’évaluation prévue par le protocole de cession du 15 mars 2021 et ses avenants successifs. En toute hypothèse, -CONDAMNER la société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC), Monsieur [W] [V], la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), Monsieur [X] [R] et la SOCIETE CIVILE DE LA COSTILLE à payer à la société GROUPE FIDU la somme de 6.000 € en application de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. Conformément aux articles 446-1 et 455 du code de procédure civile, pour plus ample information quant aux prétentions et moyens des prétentions des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS Sur la demande de désignation d'un expert en application des disposition de l’article 1843-4 du code civil L’article 1843-4 du code civil dispose : « Dans les cas où la loi renvoie au présent article pour fixer les conditions de prix d'une cession des droits sociaux d'un associé, ou le rachat de ceux-ci par la société, la valeur de ces droits est déterminée, en cas de contestation, par un expert désigné, soit par les parties, soit à défaut d'accord entre elles, par jugement du président du tribunal judiciaire ou du tribunal de commerce compétent, statuant selon la procédure accélérée au fond et sans recours possible. L'expert ainsi désigné est tenu d'appliquer, lorsqu'elles existent, les règles et modalités de détermination de la valeur prévues par les statuts de la société ou par toute convention liant les parties. II. – Dans les cas où les statuts prévoient la cession des droits sociaux d'un associé ou le rachat de ces droits par la société sans que leur valeur soit ni déterminée ni déterminable, celle-ci est déterminée, en cas de contestation, par un expert désigné dans les conditions du premier alinéa. L'expert ainsi désigné est tenu d'appliquer, lorsqu'elles existent, les règles et modalités de détermination de la valeur prévues par toute convention liant les parties.» En l'espèce, il convient de constater que les demandeurs ne visent aucune disposition légale qui renverraient aux dispositions de l'article 1843-4 du code civil pour fixer les conditions de prix de la cession. D'autre part, il n'est pas établi ni même allégué que les statuts de la société cédés prévoient la désignation d'un expert selon les dispositions de l'article 1843-4 du code civil. Dans ces conditions, la demande de désignation d'un expert en application des dispositions de l'article 1843-3 du code civil sera rejetée. Sur la demande de désignation d'un expert en application des dispositions des article 1444 et suivant du code de procédure civile L'article 1444 du code de procédure civile dispose : « La convention d'arbitrage désigne, le cas échéant par référence à un règlement d'arbitrage, le ou les arbitres, ou prévoit les modalités de leur désignation. A défaut, il est procédé conformément aux dispositions des articles 1451 à 1454. » L'article 1452 du même code précise : « En l'absence d'accord des parties sur les modalités de désignation du ou des arbitres: 1° En cas d'arbitrage par un arbitre unique, si les parties ne s'accordent pas sur le choix de l'arbitre, celui-ci est désigné par la personne chargée d'organiser l'arbitrage ou, à défaut, par le juge d'appui; 2° En cas d'arbitrage par trois arbitres, chaque partie en choisit un et les deux arbitres ainsi choisis désignent le troisième; si une partie ne choisit pas d'arbitre dans un délai d'un mois à compter de la réception de la demande qui lui en est faite par l'autre partie ou si les deux arbitres ne s'accordent pas sur le choix du troisième dans un délai d'un mois à compter de l'acceptation de leur désignation, la personne chargée d'organiser l'arbitrage ou, à défaut, le juge d'appui procède à cette désignation.» L'article 1454 du même code indique : « Tout autre différend lié à la constitution du tribunal arbitral est réglé, faute d'accord des parties, par la personne chargée d'organiser l'arbitrage ou, à défaut, tranché par le juge d'appui.» Le protocole d'accord prévoit, page 24 : « En cas de difficulté dans l’exécution des présentes, les soussignés s’engagent préalablement à toute action judiciaire, à soumettre leur litige à un conciliateur unique désigné d’un commun accord dans les quinze jours de la demande adressée par lettre recommandée avec accusé de réception par l’une des parties à l’autre. Faute de conciliation acceptée par les parties dans les quarante-cinq (45) jours de la désignation de l’arbitre, le litige sera soumis au tribunal de grande instance de Nîmes(Rhône) sous réserve des attributions de l’ordre des experts comptables compétent. » En l'espèce, force est de constater que les demandeurs ne sollicitent pas la désignation d'un arbitre mais d'un expert. En outre, il n'est ni établi ni même allégué que les parties ont tenté de soumettre leur litige à un conciliateur en vue de régler leur différent, étant observé que les experts désignés ne l'ont pas été en qualité de conciliateur mais d'expert en vue d'évaluer un prix de cession. Dans ces conditions, la demande de désigner un expert sur le fondement des dispositions des articles 1444 et suivants du code civil sera rejetée. Sur la demande visant à enjoindre les demandeurs de permettre la poursuite de la mission du collège d’experts composés de Messieurs [S] et [T], après avoir procédé au remplacement de Monsieur [Z] Le protocole de cession du 15 mars 2021 stipule : « En cas de désaccord entre les parties sur l'un quelconque des éléments devant permettre de parvenir à l'arrêté des comptes de la Société au 30 septembre 2021 et, par conséquent, à la détermination du prix définitif de cession, leur différend serait réglé par un expert. A ce titre, les parties conviennent de s'en remettre à la décision soit d'un seul expert si elles y consentent, soit de trois experts, choisis l'un par le VENDEUR, l'autre par l'ACHETEUR, les deux experts désignés nommant le troisième. […] Cette désignation devra intervenir dans un délai de trente (30) jours à compter de la notification faite par la partie y ayant droit de son intention de recourir à l’expertise. Passé ce délai et dans tous les cas où, pour une cause quelconque, un expert ou le tiers expert ou le remplaçant de l’un d’eux, ne serait pas désigné ou ne pourrait l’être, il serait procédé à cette désignation par simple ordonnance du Président de l’Ordre Régional des Experts Comptable de Lyon statuant comme en matière de référé sur demande de la partie la plus diligente, en dernier ressort et sans aucun recours. De convention expresse, le ou les experts qui seront désignés seront liés par la méthode d’arrêté des comptes et/ou de calcul du prix définie par le présent protocole, qu’ils devront strictement respecter. Dans l’hypothèse où le ou les experts désignés seraient dans l’impossibilité technique d’appliquer tout ou partie de la méthode définie au présent protocole, ils devraient faire application d‘autres méthodes, dont les résultats devront être aussi proches que possible de ceux qui auraient été obtenus par suite de la mise en œuvre de la méthode définie au présent protocole. Le ou les experts qui seront désignés auront compétence pour interpréter les clauses du présent protocole dans la mesure nécessaire à l’accomplissement de leur mission. Avant de remettre leur rapport définitif, le ou les experts convoqueront les parties pour leur présenter leurs conclusions provisoires et recueillir leurs observations. Ensuite et même si une ou plusieurs parties ont été défaillantes, le ou les experts, mandataires communs des parties au sens de l’article 1592 du Code Civil, rendront une décision définitive non susceptible de recours qui s’imposera aux parties, sauf en cas d’erreur grossière. Constituera notamment une erreur grossière le fait de ne pas appliquer la méthode de calcul définie par le présent protocole. Sauf accord contraire des parties, la décision sera notifiée dans un délai de trois (3) mois suivant l’acceptation de sa désignation selon le cas par l’expert unique ou par le troisième expert. Ce délai pourra être prolongé selon la même procédure judiciaire que ci-dessus à la demande d’une partie ou d’un expert. Les frais d’expertise seront supportés par parts égales entre le VENDEUR et l’ACHETEUR ». En l'espèce, compte tenu du différend survenu relativement au calcul du prix de vente définitif sur la base de l’arrêté des comptes au 30 septembre 2021, les parties ont convenu, en application de la clause visée ci-dessus, de la désignation d’un collège de trois experts. Les demandeurs ont désigné Monsieur [Z]. La société GROUPE FIDU a désigné Monsieur [S]. Par courriers électroniques des 8 et 15 mars 2022, les experts ont indiqué s'être rapprochés et avoir pressenti Monsieur [T] en qualité de troisième expert. Une lettre de mission a été établie par le collège d'experts et soumise aux parties le 31 mars 2022. Cette lettre de mission a été acceptée par la société GROUPE FIDU mais a été rejetée par les demandeurs au motif qu'elle ne respectait pas l'esprit des accords. Le 4 avril 2022, les cédants ont saisi l'Ordre des experts comptables de la région Auvergne Rhône Alpe lui indiquant que « la procédure de nomination d’expert prévue dans notre protocole pour résoudre notre différend financier n’a pu aboutir à ce jour » en lui demandant de « procéder au plus vite à la nomination de l’expert qui mettra fin à notre différend ». Après avoir recueilli l’avis des parties, la Présidente de la commission Déontologie/ Litige de l’Ordre des experts comptables de la région Auvergne Rhône Alpes leur a indiqué le 14 juin 2022 que : « au regard des éléments transmis et compte tenu du fait que 3 experts ont bien été désignés et acceptés par les parties, le Conseil régional de l’ordre n’est plus en mesure d’intervenir ». Cependant, par courrier que 17 juin 2022, Monsieur [P] [Z] a fait savoir que l'absence de signature de la lettre de mission par une des parties a rendu son intervention caduque. Force est de constater que lorsque l'Ordre des experts comptables de la région Auvergne Rhône Alpes a été saisi, trois experts avaient été désignés conformément au protocole et leurs désignations avaient été acceptée par les parties, Monsieur [Z] n'ayant fait savoir que postérieurement à la réponse de la Présidente de la commission Déontologie/ Litige de l’Ordre des experts comptables qu'il considérait que sa désignation était devenue caduque. Or, aux termes de la convention conclue entre les parties le 15 mars 2021, seul l'Ordre des experts comptables de la région Auvergne Rhône Alpes a la possibilité de procéder au remplacement d'un expert. Dans ces conditions, la demande désignation sollicitée en défense d'un expert venant remplacement Monsieur [Z] sera rejetée. Sur la demande de désignation d'un collège d'experts en application des dispositions de l'article l’article 1592 du code civil Aux termes des dispositions de l'article 1592 du code civil, « il peut cependant être laissé à l'estimation d'un tiers ; si le tiers ne veut ou ne peut faire l'estimation, il n'y a point de vente, sauf estimation par un autre tiers ». Le tiers estimateur ne peut être désigné sans l’accord des parties. A défaut d’une volonté commune, le juge ne peut se substituer à elles qu’à la condition que celles-ci l’aient prévu. En l'espèce, ainsi qu'il l'a été relevé ci-avant, la convention du 15 mars 2021 n'a aucunement prévu que le juge pourrait désigner un tiers estimateur dans le cas où les parties ne seraient pas en mesure de le faire. Il est rappelé que les parties ont expressément convenu que dans les cas où, pour une cause quelconque, un expert ou le tiers expert ou le remplaçant de l’un d’eux, ne serait pas désigné ou ne pourrait l’être, il serait procédé à cette désignation par simple ordonnance du Président de l’Ordre Régional des Experts Comptable de Lyon statuant comme en matière de référé sur demande de la partie la plus diligente, en dernier ressort et sans aucun recours. Dans ces conditions, la demande de désignation d'un collège d'expert sur le fondement de l'article 1592 du code civil sera rejetée. La société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC), Monsieur [W] [V], la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), Monsieur [X] [R] et la SOCIETE CIVILE DE LA COSTILLE seront condamnés au dépens de l'instance. En l'espèce, il ne paraît pas inéquitable de laisser aux parties la charge de leurs frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Statuant selon la procédure accélérée au fond, par remise au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, par décision contradictoire, insusceptible de recours, Rejette la demande de désignation d'un expert sur le fondement des dispositions de l'article 1444 du code de procédure civile ; Rejette la demande de désignation d'un expert sur le fondement des dispositions de l'article 1843-4 du code civile ; Rejette la demande de remplacement de l'expert Monsieur [Z] et d'injonction de la poursuite de la mission formulées par la société GROUPE FIDU ; Rejette la demande de désignation d'un collège d'experts sur le fondement des dispositions de l'article 1592 du code civil ; Condamne la société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC), Monsieur [W] [V], la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), Monsieur [X] [R] et la SOCIETE CIVILE DE LA COSTILLE aux dépens de l'instance ; Rejette la demande de la société AFFEXIO EXPERTISE COMPTABLE ET CONSEIL (AECC), Monsieur [W] [V], la société COMPAGNIE FINANCIERE ALIANTIS INVESTISSEMENT (LCFAI), Monsieur [X] [R] et la SOCIETE CIVILE DE LA COSTILLE au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; Rejette la demande de la société GROUPE FIDU au titre des dispositions de l'article 700 do code de procédure civile. Fait à Paris le 18 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Pascale GARAVELCaroline FAYAT
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Tribunal judiciaire
[ "23/07761" ]
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2023-12-18
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23/07761
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "ferme" ordonnée au fond (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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PCP JCP ACR fond
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : M [V] [P] Copie exécutoire délivrée le : à : Me François-Luc SIMON Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 23/07761 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2557 N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE Association COALLIA (ANCIENNEMENT DENOMMEE AFTAM), dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me François-Luc SIMON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0411 DÉFENDEUR Monsieur [V] [P], demeurant [Adresse 2] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR fond - N° RG 23/07761 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2557 EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier du 2 octobre 2023, l’ASSOCIATION COALLIA (anciennement dénommée AFTAM ), propriétaire/gestionnaire de locaux situés [Adresse 2], a fait assigner M. [V] [P], résident suivant contrat de résidence en date du 19 avril 2011 produit aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement d’une somme de 9747,15€ au titre des redevances impayées dues au mois d’août 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire inscrite au contrat de résidence et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion du locataire et de tous occupants de son chef, et ce avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier, si besoin est, et avec dispense du délai de deux mois prescrit par l’article L.412-1 du Code des procédures civiles d’exécution; - à titre subsidiaire, le prononcé de la résiliation judiciaire du contrat de résidence aux torts exclusifs de M. [V] [P], pour non paiement des redevances; - la fixation d’une indemnité d’occupation égale au montant mensuel de la redevance courante, et la condamnation du défendeur à son paiement, à compter de la résiliation du bail; - le rejet de toute demande de délai, - la condamnation du défendeur au paiement d’une somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; - la condamnation du défendeur aux entiers dépens, en ce compris notamment les frais de notifications par LRAR et d’assignation. A l’audience du 20 octobre 2023, la partie demanderesse, par l’intermédiaire de son conseil, réitère ses demandes et réactualise le montant de la dette à hauteur de 10 153,16€ au mois de septembre 2023 inclus. Elle déclare également s’opposer à l’octroi éventuel de délais, la dette étant devenue très importante malgré quelques versements mais qui sont très irréguliers. M. [P] cité en étude d’huissier, ne comparaît pas et ne fait pas connaître les motifs de sa carence. MOTIFS DE LA DÉCISION: Sur les redevances et indemnités d’occupation impayées: Attendu qu’il résulte du contrat de résidence et du décompte produits que le montant des redevances et indemnités d’occupation impayées se monte à la somme de 9747,15€ au mois d’août 2023 inclus, en l’absence de comparution du défendeur, ce qui ne permet pas l’actualisation de la demande à la hausse; Qu’il échet de le constater et de condamner M. [P] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal sur la somme de 9045,15€ à compter du 29 septembre 2022, date de la mise en demeure, et pour le surplus à compter du 2 octobre 2023, date de l’assignation; Attendu que le montant, la nature de la dette et la situation respective des parties s'opposent à l'octroi de délais de paiement; que notamment; que notamment la dette est devenue très importante et les versements étant très irréguliers; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu que par lettre recommandée du 29 septembre 2022 ( AR non réclamé ), M. [P] a été mis en demeure de régulariser sa situation d'impayés d'un montant de 9045,15€ contraire au contrat de résidence, et a été prévenu qu'à défaut, son contrat pourrait être automatiquement résilié, un mois après cette mise en demeure restée sans effets; Que la mise en demeure est effectivement restée infructueuse et les redevances échues postérieurement n’ont pas été payées; Que dès lors, par lettre recommandée du 14 décembre 2022 ( AR signé le 19 décembre 2022) la résiliation du contrat de résidence a été notifiée à M. [P], avec un préavis d’un mois; Qu’ainsi la procédure de résiliation mise en oeuvre par la demanderesse est régulière; Qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 14 janvier 2023 et l’expulsion ordonnée, dans les conditions et délais légaux et avec maintien du délai de deux mois prévu par l’article L412-1 du Code des procédures civiles d’exécution, dont la suppression ne paraît pas justifiée; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égal au montant de la redevances courante; qu’il convient de condamner M. [P] à son paiement à compter du 14 janvier 2023, date d’acquisition de la clause résolutoire, et jusqu’à la libération effective des lieux; Sur la demande d’exécution provisoire: Attendu que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Sur la demande fondée sur l’article 700 du c.p.c.: Attendu qu’il y a lieu de condamner M. [P] à payer à la partie demanderesse une somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; Sur les dépens: Attendu que M. [P] succombe à la procédure; qu’il sera condamné aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, qui comprendront notamment les frais de notifications et d’assignation. PAR CES MOTIFS: Le Tribunal, statuant publiquement, en premier ressort et par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe; Condamne M. [V] [P] à payer à l’ASSOCIATION COALLIA la somme de 9747,15€ au titre des redevances et indemnités d’occupation impayés au mois d’août 2023 inclus, avec intérêts au taux légal sur la somme de 9045,15€ à compter du 29 septembre 2022 et pour le surplus à compter du 2 octobre 2023; Fixe l'indemnité d’occupation due à compter du 14 janvier 2023 à une somme égale au montant de la redevance courante. Condamne M. [V] [P] à payer à l’ASSOCIATION COALLIA l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 14 janvier 2023, jusqu’à la libération effective des lieux. Constate l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 14 janvier 2023 et dit que M. [V] [P] devra libérer les lieux de tous biens ou occupants de son chef et rendre les clés dans les 2 mois à compter du commandement qui sera adressé à cette fin ou de la signification du présent jugement. Dit qu’à défaut d’un départ volontaire il pourra être procédé à l’expulsion, le cas échéant avec le concours de la force publique dans les conditions et délais légaux. Condamne M. [V] [P] à payer à l’ASSOCIATION COALLIA la somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne M. [V] [P] aux entiers dépens qui comprendront notamment les frais de notifications et d’assignation. Déboute la partie demanderesse du surplus de ses demandes. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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Tribunal judiciaire
[ "23/01763" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01763
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Ordonne de faire ou de ne pas faire quelque chose avec ou sans astreinte
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REFERES 1ère Section
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2023-12-18T00:00:00
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2023-12-21
56F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 56F Minute n° 23/977 N° RG 23/01763 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDIR 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL MATHIEU RAFFY - MICHEL PUYBARAUD Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDEUR Monsieur [I] [X] [Adresse 3] [Localité 4] représenté par Maître Mathieu RAFFY de la SELARL MATHIEU RAFFY - MICHEL PUYBARAUD, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE SARLU ML CARS RCS Bordeaux B 849 099 130, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 2] [Localité 1] non comparante EXPOSE DU LITIGE Par acte en date du 22 août 2023, Monsieur [X], au visa des articles 834 et suivants du code de procédure civile, a assigné la SARLU ML CARS, prise en la personne de son représentant légal, devant le juge des référés du tribunal judiciaire de BORDEAUX aux fins de la voir condamner : à lui remettre la carte grise définitive du véhicule MERCEDES GLA 45 AMG vendu le 1er novembre 2022, sous astreinte de 200 euros par jour de retard à compter de la signification de la décision ;à lui payer la somme de 3 300 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile outre les entiers dépens. Le demandeur expose qu’il a acheté le 1er novembre 2022 à la société ML CARS un véhicule MERCEDES GLA 45 AMG moyennant le prix de 29 900 euros HT incluant les frais de carte grise ; que cependant seule une carte grise provisoire lui a été remise, qui est arrivée à échéance le 03 mars 2023 ; qu’il a vainement tenté de contacter son vendeur ; que les deux courriers qui lui ont été adressés sont revenus avec la mention « destinataire inconnu à l’adresse » ; que la relance adressée au domicile du gérant a été retirée par lui sans qu’aucune suite ne soit donnée. L’affaire a été appelée à l’audience du 20 novembre 2023. Le demandeur s’en est remis à son acte introductif d’instance auquel la présente décision se rapporte pour plus ample exposé de ses moyens et prétentions. La défenderesse, à qui l’acte de signification de l’assignation a été converti en procès-verbal de recherches infructueuses en application des dispositions de l’article 659 du code de procédure civile, n’a pas comparu ni ne s’est fait représenter. Il sera statué en son absence par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande principale : L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outr­e, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privé­e. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés, lorsque l'obligati­on n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonn­er l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. En l’espèce, il ressort des pièces versées aux débats, et notamment de la facture en date du 11 novembre 2022, que le coût de la carte grise est compris dans le prix de vente, et que la défenderesse n’a pas donné suite aux demandes de transmission de cette carte grise. Il y a lieu en conséquence de faire droit à la demande, selon les modalités précisées au dispositif. Sur les autres demandes : Il apparaît inéquitable de laisser à la charge de Monsieur [X] les sommes, non comprises dans les dépens, qu’il a dû exposer dans le cadre de l’instance. La SARLU ML CARS sera condamnée à lui payer une somme de 1 000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La SARLU ML CARS sera en outre condamnée aux dépens. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire, après en avoir délibéré, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, CONDAMNE la SARLU ML CARS à remettre à Monsieur [X] la carte grise définitive du véhicule MERCEDES GLA 45 AMG vendu le 1er novembre 2022, sous astreinte de 20 euros par jour de retard à l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la signification de la décision et pendant un délai de trois mois ; CONDAMNE la SARLU ML CARS à payer à Monsieur [X] la somme de 1 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la SARLU ML CARS aux entiers dépens. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "23/02135" ]
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Autre
2023-12-18
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23/02135
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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REFERES 1ère Section
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2023-12-21
72A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX JUGEMENT procédure accélérée au fond 72A Minute n° 23/981 N° RG 23/02135 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDDB 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àl’AARPI ROUSSEAU-BLANC Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE Syndicat de copropriété Résidence les Jardins de Feydit représenté par son syndic en exercice la SAS ATHENA GESTION [Adresse 3] [Localité 2]/FRANCE représentée par Maître Myriam ROUSSEAU de l’AARPI ROUSSEAU-BLANC, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE Madame [V] [O] représentant l’indivision successorale de Madame [D] [O] ( décédée) [Adresse 1] [Localité 2]/FRANCE non comparante I - FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte du 16 octobre 2023, le syndicat des copropriétaires de la résidence LES JARDINS DE FEYDIT située [Adresse 3] à [Localité 2], représentée par son syndic la SAS ATHENA GESTION, a fait assigner l’indivision successorale de Madame [D] [O] représentée par Madame [V] [O] devant le président du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant selon la procédure accélérée au fond, afin de voir : - condamner la défenderesse à lui payer la somme de 7.224,71 euros au titre des charges de copropriété échues ; - condamner la défenderesse à lui payer la somme de 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Le syndicat des copropriétaires expose que Madame [D] [O] était propriétaire d’un appartement au sein de l’ensemble immobilier situé [Adresse 3] à [Localité 2]; qu’elle est décédée le 1er janvier 2020 ; que depuis cette date son patrimoine relève d’une indivision successorale, représentée par Madame [V] [O], qui ne s’acquitte pas du paiement de ses charges en sa qualité de copropriétaire malgré la mise en demeure en date du 12 mars 2021. L’affaire a été appelée et retenue à l’audience du 20 novembre 2023. A l’audience, le demandeur a maintenu ses demandes telles qu’elles figurent dans son acte introductif d’instance auquel la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé de ses demandes et moyens. Bien que régulièrement assignée par acte remis en l’étude, Madame [V] [O] n’a pas comparu et ne s’est pas fait représenter. La procédure est régulière et elle a disposé d’un délai suffisant pour préparer sa défense. Il sera statué en son absence par décision réputée contradictoire. II - MOTIFS DE LA DÉCISION 2 - 1 : Les charges échues Aux termes de l’article 19-2 de la loi du 10 juillet 1965, le président du tribunal judiciaire, statuant selon la procédure accélérée au fond, condamne le copropriétaire défaillant au paiement des provisions sur charges ou des sommes exigibles, après avoir constaté, selon les cas, l’approbation du budget prévisionnel ou l’approbation des comptes annuels, et la défaillance du copropriétaire concerné. En l’espèce, le demandeur verse aux débats les procès-verbaux des assemblées générales des 27 mai 2021 et 1er juin 2023 qui ont approuvé le budget des exercices clos (2020 et 2022), voté celui des exercices en cours (2021 et 2023) et voté celui de l’exercice à venir (2022 et 2024). L’indivision successorale de Madame [D] [O] représentée par Madame [V] [O] ne conteste pas sa qualité de copropriétaire ni les procès-verbaux approuvant les budgets provisionnels, de sorte qu’elle s’est exonérée du paiement des charges dont elle est redevable sans en motiver les raisons. Le décompte versé aux débats par le syndicat des copropriétaires fait état d’une créance de 7.224,71 euros, somme de laquelle il convient de déduire les frais d’huissier de justice et d’avocat d’un montant total de 381,33 euros (157,65 + 72,68 + 51 + 50 + 50). Il y a donc lieu de faire droit à la demande et de condamner l’indivision défenderesse à payer 7.224,71 - 381,33 = 6.843,38 euros. 2 - 2 : Les autres demandes Il serait inéquitable de laisser au syndicat des copropriétaires la charge de ses frais non compris dans les dépens. La défenderesse sera condamnée, outre les dépens, au paiement d’une somme de 1 500 euros par application de l’article 700 du code de procédure civile. III - DÉCISION Le Président du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant selon la procédure accélérée au fond, par décision réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et à charge d’appel ; Vu l’article 19-2 de la loi du 10 juillet 1965 ; Condamne l’indivision successorale de Madame [D] [O] représentée par Madame [V] [O] à payer au syndicat des copropriétaires de l’immeuble LES JARDINS DE FEYDIT représenté par son syndic la SAS ATHENA GESTION : - la somme de 6.843,38 euros au titre des charges échues sur les exercices antérieurs ; - 1 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamne l’indivision successorale de Madame [D] [O] représentée par Madame [V] [O] aux dépens. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "23/03580" ]
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23/03580
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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PS élections pro
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2024-01-09
81D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : toutes les parties Pôle social ■ Elections professionnelles N° RG 23/03580 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3B74 N° MINUTE : 23/00204 DÉSISTEMENT D'INSTANCE du lundi 18 décembre 2023 (Articles 394 et 395 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : E.P.I.C. RATP, dont le siège social est sis [Adresse 6] non comparante, ayant pour avocat Maître Sandrine AZOU, Avocat au barreau de Paris, Vestiaire R0045 à Syndicat UNSA TRANSPORT GROUPE RATP, dont le siège social est sis [Adresse 7] non comparante, ayant pour avocat Maître Alma BASIC, Avocat au barreau de Paris, Vestiaire G242 Syndicat UNSA GROUPE RATP, dont le siège social est sis [Adresse 1] -[Localité 8]T non comparante, ayant pour avocat Maître KOSKAS Roger, avocat au barreau de Paris, Vestiaire K0137 Monsieur [P] [K], demeurant [Adresse 4] -[Localité 3]IS non comparant, ni représenté Syndicat UNSA, dont le siège social est sis [Adresse 2] - [Localité 8] non comparante, ni représentée Fédération UNSA TRANSPORT - UNION NATIONALE DES SYNDICATS AUTONOMES - FEDERATION DES TRANSPORTS, dont le siège social est sis [Adresse 7] non comparante, ni représentée Monsieur [Y] [T], demeurant [Adresse 5] -[Localité 9]E non comparant, ni représenté dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 10 octobre 2023, le Juge du pôle social à l'audience de ce jour, Décision du 18 décembre 2023 Pôle social - Elections professionnelles - N° RG 23/03580 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3B74 Constate que la demanderesse a déclaré, par courrier du 12 décembre 2023, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance. Constate que les défendeurs ont accepté le désistement ; Dit que l’instance sera retirée du rang des affaires en cours. Ainsi jugé sans frais, ni dépens et prononcé en audience publique le 18 décembre 2023 par Xavier REBOUL, Vice-président assisté de Alexis QUENEHEN, Greffier Le greffierLe président
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Tribunal judiciaire
[ "23/01079" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01079
Tribunal judiciaire de Lyon
Désigne un expert ou un autre technicien
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Référés civils
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5BZ
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01079 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YAXF AFFAIRE :[M] [G] épouse [S] C/ S.A.S. METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATINGS FRANCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDERESSE Madame [M] [G] épouse [S], demeurant [Adresse 2] - [Localité 6] représentée par Maître Anne BOLLAND-BLANCHARD de la SELAS FIDUCIAL LEGAL BY LAMY, avocats au barreau de LYON DEFENDERESSE S.A.S. METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATINGS FRANCE, dont le siège social est sis [Adresse 4] - [Localité 5] représentée par Maître Marie-pierre LARONZE, avocat au barreau de LYON Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 décembre 2023 Notification le à : Maître Anne BOLLAND-BLANCHARD - 656, Expédition et grosse Maître Marie-pierre LARONZE - 1680, Expédition + service suivi des expertises, régie et expert, Expédition ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 12 juin 2023, Madame [M] [G], épouse [S] a fait citer en référé la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France devant le Président du Tribunal judiciaire de Lyon aux fins de voir ordonner une expertise sur le fondement de l'article 145 du Code de procédure civile ainsi qu'en paiement de la somme de 3 000 € au visa de l'article 700 dudit code. A cet effet elle fait valoir que cette société qui est soumise au régime de l'autorisation des installations classées pour la protection de l'environnement l'a informé par lettre recommandée AR du 16 décembre 2021 qu'elle donnait congé des lieux loués pour la date du 31 mars 2023. Le preneur a refusé de communiquer sur l'avancement du processus administratif de cessation d'activité de son site ou de justifier de l'état réel des locaux. En défense la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France (conclusions en réplique n°2) : - soulève l'irrecevabilité de la demande pour défaut de qualité à agir - s'oppose à titre subsidiaire à la demande d’expertise judiciaire - pour le cas ou il serait fait droit à la demande, qu'un expert en bâtiments industriels soit désigné avec mission pour mission de : * se faire remettre les clés et se rendre dans les locaux situés [Adresse 3] à [Localité 10], les visiter et les décrire, * se faire communiquer tous documents et pièces utiles dont notamment les baux successifs mais également les actes d’acquisition des locaux dont l’acte d’achat du 30 septembre 1999 par la SCI les Roches aux droits de laquelle vient Madame [G], les documents d’urbanisme mais également l’état descriptif de division et le règlement de copropriété de l’immeuble selon acte notarié du 10/05/1965 modifié les 04/12/1980 et 08/12/1998 * établir un état des lieux des locaux et de leur état général au regard de la vétusté, * retracer l’historique des locaux en précisant leur date de construction, les usages successifs... * déterminer, pour les 30 dernières années, les travaux significatifs réalisés sur l’ouvrage pour sa conservation, en précisant la partie qui en a assuré la charge, et en se faisant remettre les factures de travaux, et tout autre document utile * donner plus précisément son avis sur l’état du gros oeuvre du bâtiment intérieur et extérieur, son entretien général au regard de l’humidité importante constatée par Maître [H] sur les murs * déterminer les travaux, constructions, améliorations ou modifications des locaux réalisés par les occupants successifs ainsi que leur date, et donner son avis sur leur fonctionnalité et/ou sur leur incorporation au bâtiment ou à des éléments faisant corps avec le bâti (sol, plafond, mur, cloisons...) * donner notamment son avis sur les gaines, réseaux et câblages présents dans les locaux * donner son avis sur les cheminées construites en terrasse au regard des autorisations données, des contraintes techniques et des titres de propriété * donner son avis sur la présence d’amiante dans les locaux, les surfaces contaminées, leur étendue, les risques y afférents et sur les moyens mis en oeuvre par le bailleur pour y remédier * préciser si la présence d’amiante impacte les sols du rez-de-chaussée et, dans l’affirmative, indiquer les mesures préalables de désamiantage ou autre, nécessaires dans le cas éventuel d’une remise en état des locaux, et les chiffrer - mettre les frais d’expertise à la charge de Madame [M] [G], épouse [S] - la condamner au paiement d’une indemnité de 5 000 € sur le fondement de l’article 700 du CPC. Dans des écritures qualifiées de récapitulatives n°2, Madame [M] [G], épouse [S] demande au tribunal de : - constater qu'elle justifie de sa qualité à agir et que la fin de non recevoir soulevée par la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France est dilatoire - condamner cette dernière à verser la somme de 2 000 € à titre de dommages et intérêts - faire droit à sa demande d'expertise portant exclusivement sur le bâtiment et non plus sur le respect de la procédure administrative - ordonner le versement de la consignation à la charge conjointe des deux parties - faire droit à sa demande en article 700 du CPC, portée à 5 000 €. MOTIFS DE LA DECISION sur la fin de non recevoir soulevée par la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France : Attendu que Madame [M] [G], épouse [S] justifie de sa qualité à agir par la production des documents suivants : - attestation notariée de propriété du 28 décembre 2012 - attestation en date du 27 octobre 2023, établie par l’étude notariale ayant réalisé les actes de réduction de capital social par retrait partiel d’actif de la SCI LES ROCHES et de partage des biens retirés de ladite SCI LES ROCHES le 28 décembre 2012, dans laquelle il est précisé que "Madame [S] [G] dispose bien de la pleine propriété sur les lots 20 et 30 (correspondant exactement aux locaux donnés à bail) de l’ensemble immobilier situé [Adresse 3] à [Localité 10]" - l’avis de taxes foncières 2023 pour la propriété du [Adresse 3] à [Localité 10] mentionnant comme seul propriétaire redevable, Madame [M] [G], épouse [S]. Qu'il convient en conséquence de rejeter la fin de non recevoir soulevée par la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France. Que la demande en dommages et intérêts de ce chef présentée par Madame [M] [G], épouse [S] sera rejetée comme ne relevant pas de la compétence du juge des référés. sur la demande d'expertise : Attendu qu'en application de l'article 145 du Code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction légalement admissible s’il existe un motif légitime d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige. Qu'il sera rappelé qu'il n'appartient pas à l'expert judiciaire de dire le droit. Attendu en l'espèce, Madame [M] [G], épouse [S] justifie d'un motif légitime pour solliciter une mesure d'expertise au contradictoire de la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France permettant de vérifier l'état du bâtiment industriel donné à bail, élément dont peut dépendre la solution du litige. Que la mesure d’instruction se fera aux frais partagés des deux parties, lesquelles ont un intérêt certain dans l'administration de la charge de la preuve. Que les demandes en article 700 du Code de procédure civile apparaissent prématurées à ce stade de la procédure. Que les dépens de cette instance seront enfin réservés. PAR CES MOTIFS, Statuant en audience publique, en premier ressort, par décision contradictoire, tous droits et moyens des parties demeurant réservés ; REJETONS comme non fondée, la fin de non recevoir soulevée par la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France ; Nous DÉCLARONS incompétent pour statuer sur la demande en dommages et intérêts présentée par Madame [M] [G], épouse [S] de ce chef ; ORDONNONS une expertise et COMMETTONS pour y procéder : Monsieur [X] [Y], [Adresse 8], [Localité 7] tel : [XXXXXXXX01], mail : [Courriel 9], avec mission, après avoir dûment convoqué les parties et avisé leurs conseils de : - se rendre sur les lieux loués, situés [Adresse 3] à [Localité 10] - visiter les lieux et les décrire, prendre des photos, - s'adjoindre si nécessaire tous sapiteurs de son choix - se faire communiquer tous documents et pièces qu’il estimera utiles à l’accomplissement de sa mission et plus particulièrement tous documents contractuels (baux) et techniques, tels que les plans, descriptifs des travaux effectués et, le cas échéant, des autorisations nécessaires, descriptifs techniques du matériel implanté et des réseaux, de leurs installations et leurs raccordements, etc. - établir ou faire établir un procès-verbal d’état des lieux contradictoire, décrivant précisément l’état de la totalité des locaux, la présence de matériels, d’équipements, de gaines, câbles etc, décrire la construction en toiture, prendre des photos du tout - donner son avis sur l’état actuel des locaux - donner son avis sur la nécessité de procéder dans le cadre de la restitution des locaux à la dépose et la destruction d’éléments (notamment cheminées, gaines, réseaux, tuyaux etc) qui ne sont que l’accessoire de machines ou équipements supprimés et qui n’auront plus l’autorisation d’être utilisés sur ce site -donner son avis sur la présence d’amiante dans les locaux, les surfaces contaminées, leur étendue, les risques y afférents et sur les moyens mis en oeuvre par le bailleur pour y remédier, - dire si la présence d’amiante impacte les sols du rez-de-chaussée et, dans l’affirmative, indiquer les mesures préalables de désamiantage ou autre, nécessaires dans le cas éventuel d’une remise en état des locaux, et les chiffrer - donner son avis sur les frais de réfection des locaux pour remédier à un défaut d'entretien, pour remettre en conformité et en bon état les locaux, pour la dépose et ou la suppression d’éléments qui ne sont que l’accessoire de machines ou équipements supprimés et qui n’auront plus l’autorisation d’être utilisés sur ce site - donner son avis sur les préjudices financiers, d’exploitation et tous autres préjudices subis du fait de la restitution du site en l’état actuel - s'expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés sur les dires récapitulatifs et observations des parties dans le délai qu'il leur aura imparti après le dépôt de son pré-rapport (minimum un mois) et le cas échéant, compléter ses investigations DISONS que l'expert nous fera connaître sans délai son acceptation et qu'en cas de refus ou d'empêchement légitime, il sera pourvu aussitôt à son remplacement ; DISONS que l'expert commencera ses opérations dès qu'il aura été avisé par le greffe de la consignation par les parties des provisions mises à leur charge ; DISONS que Madame [M] [G], épouse [S] et la société METALOR TECHNOLOGIES ADVANCED COATING France consignerontà la régie d’avances et de recettes du Tribunal judiciaire de Lyon chacune la somme de 1 500 € à valoir sur les frais d'expertise avant le 15 février 2024 ; RAPPELONS qu'à défaut de consignation dans le délai imparti, la désignation de l'expert deviendra caduque ; DISONS qu'à l'issue de la première, et au plus tard de la deuxième réunion des parties, l'expert soumettra au juge chargé du contrôle des expertises et communiquera aux parties un état prévisionnel détaillé de ses frais et honoraires, et, en cas d'insuffisance de la provision allouée, demandera la consignation d'une provision supplémentaire ; DISONS que l'expert devra déposer son rapport en double exemplaire au Greffe avant le 30 juin 2024, sauf prorogation qui lui serait accordée par le juge chargé du suivi des expertises sur rapport de l'expert à cet effet ; RAPPELONS que l'article 173 du Code de procédure civile fait obligation à l'expert d'adresser une copie de son rapport à chacune des parties ou, pour elles, à leur avocat ; DISONS prématurées à ce stade de la procédure, les demandes en article 700 du Code de procédure civile ; RÉSERVONS les dépens de cette instance. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/59183" ]
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Autre
2023-12-18
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23/59183
Tribunal judiciaire de Paris
Déclare l'acte de saisine caduc ou le commandement valant saisie immobilière
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Service des référés
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2023-12-19
60A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/59183 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3J5Y N° :1 Assignation du : 29, 30 Novembre et 1er Décembre 2023 ORDONNANCE DE CADUCITÉ rendue en référé le 18 décembre 2023 par Violette BATY, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier, DEMANDEUR Monsieur [K] [D] 23 avenue Gambetta 93150 LE BLANC MESNIL représenté par Me Thomas MALVOLTI, avocat au barreau de PARIS - #234 DEFENDEURS S.A. PACIFICA 8/10 boulevard de Vaugirard 75724 PARIS CEDEX 15 représentée par Maître Patrice GAUD de la SELARL GAUD MONTAGNE, avocats au barreau de PARIS - #P0430 Monsieur [G] [E] 29 avenue Yves Cariou 93150 LE BLANC MESNIL non comparant et non constitué CPAM DE SEINE SAINT DENIS 195 avenue Paul Vaillant Couturier 93000 BOBIGNY non comparante et non constituée DÉBATS A l’audience du 18 Décembre 2023, tenue publiquement, présidée par Violette BATY, Vice-présidente, assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier, Nous, Président, Vu l'assignation en référé introductive d'instance, délivrée le 29, 30 Novembre et 1er Décembre 2023 par Monsieur [K] [D] à la S.A. PACIFICA, Monsieur [G] [E] et la CPAM DE SEINE SAINT DENIS et les motifs y énoncés, Vu l'audience du 18 décembre 2023 Vu les dispositions de l'article 754 du code de procédure civile ; Vu les observations orales des parties sur la caducité encourue de l'assignation, relevée d'office à l'audience ; MOTIFS DE LA DECISION L'article 754 du code de procédure civile dispose : " La juridiction est saisie, à la diligence de l'une ou l'autre partie, par la remise au greffe d'une copie de l'assignation. Sous réserve que la date de l'audience soit communiquée plus de quinze jours à l'avance, la remise doit être effectuée au moins quinze jours avant cette date. La remise doit avoir lieu dans ce délai sous peine de caducité de l'assignation constatée d'office par ordonnance du juge, ou, à défaut, à la requête d'une partie." En l’espèce, l’assignation a été placée via le RPVA le 07 Décembre 2023 et le délai de 15 jours prescrit par les dispositions précitées n’a donc pas été respecté. En application de l'article 754 du code de procédure civile, il y a lieu de déclarer d'office la citation caduque. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, Constatons d'office la caducité de l'assignation de Monsieur [K] [D] ; Constatons l'extinction de l'instance ; Rappelons que la présente décision peut être rapportée dans les conditions de l'article 407 du code de procédure civile ; Laissons à la partie demanderesse la charge des dépens. FAIT A PARIS, le 18 décembre 2023 Le Greffier, Le Président, Daouia BOUTLELIS Violette BATY
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Tribunal judiciaire
[ "23/05127" ]
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2023-12-18
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23/05127
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP référé
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5AA
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 18/12/2023 à : [L] [R] Copie exécutoire délivrée le :18/12/2023 à : Me Sarah KRYS Pôle civil de proximité ■ PCP JCP référé N° RG 23/05127 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2ER6 N° MINUTE : 1/2023 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. ELOGIE SIEMP, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Me Sarah KRYS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #G0517 DÉFENDEUR Monsieur [L] [R], demeurant [Adresse 1] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Yasmine WALDMANN, juge des contentieux de la protection assistée de Véronique FRADIN, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 16 novembre 2023 ORDONNANCE réputée contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Yasmine WALDMANN, juge des contentieux de la protection assistée de Véronique FRADIN, Greffière Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/05127 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2ER6 EXPOSE DU LITIGE Par contrat sous seing privé en date du 04 mars 2020, la SA ELOGIE SIEMP a donné à bail à [L] [R] un emplacement de stationnement numéro 54 situé [Adresse 3] pour un loyer mensuel de 73,10 euros avec une provision sur charge de 9 euros. Des loyers étant demeurés impayés, la SA ELOGIE SIEMP a fait signifier par acte de commissaire de justice un commandement de payer la somme de 2440,50 euros, en principal, correspondant à l’arriéré locatif arrêté au 1er février 2023 et visant la clause résolutoire contractuelle, le 16 février 2023. Par acte de commissaire de justice en date du 31 mai 2023 pour tentatives et 5 juin par PV 659 CPC, la SA ELOGIE SIEMP a fait assigner [L] [R] devant le tribunal judiciaire de Paris statuant en référé aux fins de, sous le bénéfice de l'exécution provisoire : -constater le jeu de la clause résolutoire insérée au contrat de bail ; -ordonner l’expulsion de [L] [R] et de tous occupants de son chef avec l’assistance de la force publique ; -ordonner le transport et la séquestration des meubles, aux frais risques et périls du défendeur ; -condamner [L] [R] à lui payer à titre provisionnel les loyers et charges impayés soit la somme de 2642,22 euros, avec intérêts légaux à compter de l’assignation, ainsi qu'une indemnité d'occupation à compter de la résiliation et jusqu'à libération effective des lieux d'un montant mensuel égal au montant du loyer et des charges si le bail s'était poursuivi ; -dire que le locataire devenu occupant sans droit ni titre restera soumis à toutes les obligations et charges du bail résiliée notamment en matière d’assurances ; -condamner le défendeur à lui payer la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, outre aux entiers dépens qui comprendront le coût du commandement de payer. Au soutien de ses prétentions, la SA ELOGIE SIEMP expose que plusieurs échéances de loyers sont demeurées impayées malgré un commandement de payer visant la clause résolutoire insérée au contrat de bail. A l'audience du 16 novembre 2023, la SA ELOGIE SIEMP, représentée, sollicite le bénéfice de son acte introductif d'instance et a actualisé la dette locative à la somme de 2835,15 euros arrêtée au 31 mai 2023. Elle indique que le défendeur a rendu les clefs le 31 mai 2023 mais n’a déposé aucun congé. Bien que régulièrement assigné, [L] [R] n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. Conformément à l'article 473 du code de procédure civile, il sera statué par ordonnance réputée contradictoire. La décision a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 18 décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Par ailleurs, en application des dispositions des articles 834 et 835 du code de procédure civile, dans tous les cas d’urgence, le juge des contentieux de la protection peut, dans les limites de sa compétence, ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l’existence d’un différend. Il peut également allouer au créancier une provision, lorsque l’obligation n’est pas sérieusement contestable. Sur l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation du bail En application de l'article 1728 du code civil, dans un contrat de louage, le preneur est tenu de deux obligations principales, celle d'user de la chose louée raisonnablement, et suivant la destination qui lui a été donnée par le bail, ou suivant celle présumée d'après les circonstances, à défaut de convention et celle de payer le prix du bail aux termes convenus. Par ailleurs, aux termes de l'article 1224 du code civil, la résolution d'un contrat résulte soit de l'application d'une clause résolutoire soit, en cas d'inexécution suffisamment grave, d'une notification du créancier au débiteur ou d'une décision de justice. Selon l'article 1225 du code civil, en présence d'une clause résolutoire, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution. La mise en demeure ne produit d'effet que si elle vise expressément la clause résolutoire. L'article 1229 du même code précise que lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de l'exécution réciproque du contrat, il n'y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière prestation n'ayant pas reçu sa contrepartie et que, dans ce cas, la résolution est qualifiée de résiliation. En l'espèce, le bail conclu le 04 mars 2020 contient une clause résolutoire permettant la résiliation du bail deux mois après la délivrance d'un commandement de payer demeuré infructueux. Un commandement de payer visant cette clause a été signifié par procès-verbal de recherches infructueuses le 16 février 2023, après tentative le 8 février 2023, à l'adresse déclarée au bail pour la somme en principal de 2440,50 euros. Il correspond par ailleurs bien à une dette justifiée à hauteur du montant des loyers échus et impayés (voir ci-après au titre de la demande en paiement) et est ainsi valable. Ce commandement est enfin demeuré infructueux pendant le délai de deux mois, de sorte qu’il y a lieu de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail étaient réunies à la date du 16 avril 2023. Le défendeur ayant quitté les lieux et rendu les clefs le 31 mai 2023, il n’y a pas lieu de faire droit aux demandes d’expulsion. S’agissant des meubles, il y a seulement lieu de prévoir qu’en cas d’expulsion, les meubles trouvés dans les lieux seront traités conformément aux dispositions des articles L 433-1 et L 433-2 du code des procédures civiles d'exécution, qui permettent d’en régler le sort et il n’y a pas lieu de prévoir d’autres dispositions lesquelles ne sont pas à ce jour nécessaires et ne sont justifiées par aucun litige actuel. Sur la provision au titre de l'arriéré locatif et de l'indemnité d'occupation [L] [R] est redevable des loyers impayés en application des articles 1103 et 1217 du code civil. Le maintien dans les lieux du locataire expulsé constitue un trouble qu'il convient de réparer par l'octroi d'une indemnité d'occupation à titre de réparation. La SA ELOGE SIEMP produit un décompte démontrant que [L] [R] reste lui devoir la somme de 2835,15 euros arrêtée au 31 mai 2023. Pour la somme au principal, [L] [R], non comparant, n’apporte par définition aucun élément de nature à contester le principe ni le montant de la dette. Il sera donc condamné au paiement d'une somme provisionnelle de 2835,15 euros arrêtée au 31 mai 2023, échéance de mai 2023 incluse, avec les intérêts au taux légal à compter du 16 février 2023, date de l'assignation pour la somme de 2642,22 euros et à compter de la signification pour le surplus conformément aux dispositions de l'article 1231-6 du code civil. Le débiteur ayant rendu les clefs le 31 mai 2023, soit après l’acquisition de la clause résolutoire le 16 avril 2023 entraînant la résolution du contrat de bail, il n’y a pas lieu de faire droit à la demande d’indemnité d’occupation après le 31 mai 2023. En effet, les lieux sont entièrement libérés. Ainsi, [L] [R] sera condamné au paiement d’une indemnité d’occupation provisionnelle mensuelle égale au montant du loyer et des charges à compter du 17 avril 2023 et jusqu’au 31 mai 2023, date de libération effective des lieux avec remise des clefs. Sur les demandes accessoires [L] [R] qui succombe, sera condamné aux dépens en ce inclus les frais de commandement, ainsi qu'à payer au bailleur, ayant dû engager des frais pour la présente procédure, la somme de 300 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire est de droit et sera rappelée. PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés, statuant publiquement, après débats en audience publique, par ordonnance mise à disposition au greffe réputée contradictoire et en premier ressort, CONSTATONS l'acquisition de la clause résolutoire du bail au 16 avril 2023 ; RAPPELONS que conformément à l'article L.433-1 du code des procédures civiles d'exécution, la SA ELOGIE SIEMP pourra faire procéder à l'enlèvement du véhicule et à son transfert dans tout autre endroit de son choix, aux frais et risques de [L] [R] ; CONDAMNONS [L] [R] à payer à titre provisionnel à la SA ELOGIE SIEMP la somme provisionnelle de 2835,15 euros arrêtée au 31 mai 2023, échéance de mai 2023 incluse, avec les intérêts au taux légal à compter du 16 février 2023, date de l'assignation, pour la somme de 2642,22 euros et à compter de la signification de la décision pour le surplus ; CONDAMNONS [L] [R] à payer à titre provisionnel à la SA ELOGIE SIEMP une indemnité mensuelle d'occupation égale au montant du loyer et des charges comme si le contrat de bail s'était poursuivi à compter du 17 avril 2023 jusqu'au 31 mai 2023, date de la libération effective des locaux par remise des clés au bailleur ; RAPPELONS que le sort du mobilier est prévu par les articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; CONDAMNONS [L] [R] à payer à la SA ELOGIE SIEMP la somme de 300 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; DEBOUTONS la SA ELOGIE SIEMP du surplus de ses demandes ; CONDAMNONS [L] [R] aux dépens en ce inclus le coût du commandement de payer ; RAPPELONS que l'exécution provisoire est de droit. La greffière La juge
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Tribunal judiciaire
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Tribunal judiciaire de Paris
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19ème chambre civile
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: 19ème chambre civile N° RG 22/07158 N° MINUTE : CONDAMNE Assignation du : 17 Juin 2022 GCHARLES JUGEMENT rendu le 18 Décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [I] [Y] [Adresse 2] [Localité 7] représenté par Maître Christine CERVERA KHELIFI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #G0576 DÉFENDEURS La Régie Atonome des Transports Parisiens [Adresse 4] [Localité 6] représentée par Maître Caroline CARRÉ-PAUPART, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E1388 Caisse Assurance Maladie de [Localité 9] [Adresse 1] [Localité 6] représentée par Maître Stéphane FERTIER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L0075 Décision du 18 Décembre 2023 19ème chambre civile N° RG 22/07158 La mutuelle Familiale [Adresse 3] [Localité 5] non représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Madame Géraldine CHARLES, Première Vice-Présidente adjointe, statuant en juge unique. Assistée de Madame Célestine BLIEZ, greffière, lors des débats et au jour de la mise à disposition. DÉBATS A l’audience du 29 Septembre 2023, l’affaire a été renvoyée à l’audience du 16 Octobre 2023, tenue en audience publique, avis a été donné aux avocats que la décision serait rendue le 04 Décembre 2023, puis prorogé au 18 Décembre 2023. JUGEMENT - Réputé contradictoire - En premier ressort - Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. EXPOSE DU LITIGE Les faits constants Le 6 juillet 2019, à la suite de l’appel d’un agent de la Régie Autonome des Transports Parisiens à la station du métropolitain « Simplon » à 21h09, Monsieur [I] [Y] a été pris en charge par les sapeurs-pompiers de [Localité 9], qui l’ont transporté aux urgences de l’hôpital [8] où il a été admis, à 21h37, pour un traumatisme à l’épaule droite, selon compte-rendu hospitalier. Les blessures décrites par le compte-rendu d’imagerie du même jour sont les suivantes : - fracture céphalotubérositaire de l’humérus droit, déplacée avec bascule postérieure, - Impaction de multiples fragments, - Hermarthrose qui ont justifié une immobilisation par Dujarrier pendant 10 jours, suivie d’une intervention chirurgicale, par anesthésie générale, le 20 juillet 2019, consistant en une ostéosynthèse par clou huméral court T2, nécessitant la prescription de 60 séances ultérieures de rééducation (cf.rapport d’expertise judiciaire). *** Les échanges intervenus entre Monsieur [I] [Y] et la Régie Autonome des Transports Parisiens (ci-après RATP) : Par courrier au service juridique de la RATP, courrier dont la date n’a pas été précisée, Monsieur [I] [Y] a exposé avoir été victime, le 6 juillet 2019, peu avant 20 heures, d’un accident de trajet, alors qu’il se tenait debout, dans le soufflet de la rame 04 08 de la ligne 4 du métro parisien, entre les stations « Gare de l’Est » et « Gare du Nord », en raison d’un freinage brusque du conducteur. Il aurait signalé son problème à un agent de gare (matricule : [Numéro identifiant 10]), quatre arrêts plus tard, à sa descente à la station « Simplon », lequel lui a remis un formulaire à remplir, lui proposant d’appeler les pompiers, ce qu’il aurait refusé sur l’instant puis « la douleur croissant, les pompiers l’ont conduit à l’hôpital [8] ». Par courrier en réponse du 16 juillet 2019, le département juridique de la RATP a contesté la matérialité de son accident, en l’absence de témoin, pour décliner sa responsabilité quant à l’imputabilité de ses blessures aux modalités de son transport. Par courrier (non daté) en réponse à la RATP de Monsieur [I] [Y], celui-ci a maintenu son témoignage en le précisant, renvoyant la RATP « à sa mauvaise foi ». Il a saisi le service de la médiation, par mail, le 23 juillet 2019, service qui a décliné son intervention juridique par référence à la « charte de la médiation du groupe RATP », excluant de son champ d’intervention les dossiers relatifs à des dommages corporels. Monsieur [I] [Y], assuré auprès de la CFDP Assurances 76, a saisi la RATP par courrier de son assureur du 2 août 2019 pour solliciter les modalités de règlement de ce sinistre ainsi qu’une proposition de provision. Par courrier du 12 mars 2020, c’est le conseil de Monsieur [I] [Y] qui a écrit au service juridique de la RATP pour rappeler les faits et solliciter la désignation d’un médecin conseil. Par réponse du 15 mai 2020, par mail, la RATP a maintenu sa position considérant qu’en l’absence de preuve de cette « chute », « ne disposant que de la déclaration effectuée auprès d’un agent de station qui n’a pas assisté à la chute et un rapport des pompiers qui ne pouvaient constituer une preuve de la matérialité des faits », aucune suite favorable ne pouvait être apportée quant à l’indemnisation de l’usager. *** C’est dans ces circonstances que, par acte du 15 mars 2021, Monsieur [I] [Y] a assigné la RATP en référé aux fins d’obtenir : • une expertise médicale judiciaire, • la condamnation de la RATP au versement d’une provision de 5.000 euros, • la condamnation de la RATP au paiement de la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens. Par une ordonnance du 10 novembre 2021, le tribunal judiciaire de Paris a fait droit à sa demande d’expertise en désignant le Docteur [J] [G] le déboutant de sa demande provisionnelle eu égard à l’existence d’une contestation sérieuse soulevée en défense. Dans son rapport du 24 février 2022, l’expert judiciaire a rendu les conclusions suivantes : - DFT (déficit fonctionnel temporaire) • DFT 50% du 06 juillet 2019 au 18 juillet 2019, • DFT 100% du 19 juillet 2019 au 21 juillet 2019, • DFT 50% du 22 juillet 2019 au 22 aout 2019, • DFT 25% du 23 aout 2019 au 31 mars 2020, • DFT 10% du 1er avril 2020 au 06 juillet 2020 - Consolidation au 06 juillet 2020 - DFP (déficit fonctionnel permanent) : 2% - Souffrances endurées : 3/7 - Préjudice esthétique temporaire : 2,5/7 - Préjudice esthétique permanent : 1/7 - Préjudice d’agrément : marche et randonnée - Assistance tierce personne non médicalisée (courses, cuisine, port d’objets lourds, ménage, bricolage dans la maison, habillement) : • 2 heures par jour pendant la période de DFTP de 50% • 2 heures 30 par semaine pendant la période de DFTP de 25% (port de courses lourde et gros ménage) Par exploit d’huissier des 17 juin 2022, Monsieur [I] [Y] a assigné la RATP, la CPAM de [Localité 9] et la Mutuelle Familiale, devant le tribunal judiciaire de Paris, au visa de l’article 1231-1 du code civil, aux fins de les faire déclarer entièrement responsables du dommage qu’il a subi, en l’espèce une double fracture humérale droite, le 6 juillet 2019. Par conclusions récapitulatives, signifiées le 15 novembre 2022, Monsieur [I] [Y] demande au tribunal de : - condamner la RATP à lui payer les sommes suivantes : I-PREJUDICES PATRIMONIAUX Dépenses de santé actuelles (créance CPAM) : 4.449,55 € Assistance temporaire par tierce personne : 2.934,00 € [pour une aide humaine non médicalisée de 2h/jour durant DFTP 50%, pour la période du 06/07/19 au 18/07/2019 et du 22/07/2019 au 22/08/2019 (18,00 € x 2 heures) x 42 jours = 1.512,00 €  pour une aide humaine non médicalisée de 2h30/semaine durant DFTP 25%, pour la période du 23/08/2019 au 31/03/2020 (18,00 € x 2,5 heures) x 31,6 semaines =1.422,00 €] II-PREJUDICES EXTRA PATRIMONIAUX Déficit fonctionnel temporaire total : 2 jours : 60,00 € [Déficit fonctionnel temporaire total 100 % : 2 jours] Déficit fonctionnel temporaire partiel : 2575,50 € [Déficit fonctionnel temporaire 50 % : 42 jours x (30,00€ x 50%) : 630,00 € Déficit fonctionnel temporaire 25 % : 221 jours x (30,00€ x 25%) : 1657,50 € Déficit fonctionnel temporaire 10 % : 96 jours x (30,00€ x 10%) : 288,00 € ] Préjudice esthétique temporaire : 2,5/7 : 2000,00 € Souffrances endurées 3/7 : 10000,00 € Déficit fonctionnel permanent : 2% : 3000,00 € (1.500,00 € du point) Préjudice esthétique permanent : 1/7 : 1000,00 € Total : 25959,50 € dont à déduire : créance CPAM de 4.449,55 € SOLDE : 21.509,50 € -condamner la RATP à payer à Monsieur [I] [Y] une indemnité de 4.500 € au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens que Maître Christine Cervera-Khelifi pourra recouvrer directement, pour les frais dont elle aura fait l'avance sans en avoir reçu provision, conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile ; -déclarer la décision à intervenir opposable à l’organisme social appelé en la cause ; -dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire qui s’appliquera également sur l’article 700 du code de procédure civile et les dépens. *** Par conclusions signifiées le 2 février 2023, la RATP demande au tribunal : - dire que la matérialité des faits n’est pas établie ; - débouter Monsieur [I] [Y] de ses demandes à l’encontre de la RATP ; - condamner Monsieur [I] [Y] à verser à la RATP la somme de 1.500€ au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens. *** Par conclusions signifiées le 4 novembre 2022, la CPAM de [Localité 9] demande le remboursement de sa créance au titre de son action récursoire, au visa de l’article L.376-1 du code de la sécurité sociale, lui permettant d’obtenir le remboursement des prestations qu’elle a versées dans la limite de la part d’indemnité mise à la charge du tiers responsable, et, à ce titre, sollicite du tribunal : -condamner la RATP au paiement de la somme de 4.449,55€, au titre des dépenses de santé actuelles ; - dire que cette somme portera intérêts de droit à compter de la première demande pour les prestations servies antérieurement à celle-ci et à partir de leur règlement pour les débours effectués postérieurement ; -ordonner la capitalisation des intérêts échus pour une année en application de l’article 1343-2 du code civil ; -condamner la RATP à lui payer la somme de 1.114 € au titre de l’indemnité forfaitaire de gestion de l’article L376-1 du code de la sécurité sociale ; -condamner la RATP aux entiers dépens, qui seront recouvrés par Maître Stéphane Fertier, de la SELARL JRF & ASSOCIES, avocat au Barreau de Paris, conformément aux dispositions de l’article 699 du code de procédure civile, et, à lui payer la somme de 1.200€ au titre de l’article 700 du code de procédure civile au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ; -n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à venir. *** Régulièrement assigné, l’organisme La Mutuelle Familiale n’a pas constitué avocat, ni conclu. *** Susceptible d'appel, le présent jugement sera réputé contradictoire à l’égard de toutes les parties. La clôture de la présente procédure a été prononcée le 22 mai 2023. En application de l'article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé aux conclusions des parties quant à l'exposé détaillé de leurs prétentions et moyens. L'affaire a été initialement fixée à l’audience de plaidoirie du 29 septembre 2023, qui n’a pas été créée, puis appelée à l’audience du 16 octobre 2023 et mise en délibéré au 4 décembre 2023, prorogé au 18 décembre 2023. *** MOTIFS DE LA DÉCISION SUR LE DROIT A INDEMNISATION Au regard des dispositions de l’article 1231-1 du code civil, l’exécution du contrat de transport créé une obligation de sécurité de résultat à la charge du transporteur, qui comporte l’obligation de conduire le voyageur sain et sauf à destination. La matérialité des faits étant contestée par la RATP, la charge de la preuve incombe à Monsieur [I] [Y] en application de l’article 1353 alinéa 1er du code civil qui dispose que celui qui réclame l’exécution d’une obligation, doit la prouver. Pour autant, le juge doit former sa conviction au vu de l’ensemble des éléments qui lui sont fournis par chacune des parties. Sur ce double fondement légal, Monsieur [I] [Y] sollicite la condamnation de la RATP à réparer l’ensemble de ses préjudices directement imputables à l’accident de trajet dont il a été victime le 6 juillet 2019 alors qu’il se trouvait sur la ligne 4, en raison -selon ses allégations- d’un brusque freinage effectué par le conducteur du metropolitain peu avant l’entrée à la station Gare du Nord. La RATP, sans contester la qualité d’usager en général, et de voyageur sur la ligne 4, en particulier, le jour des faits, de Monsieur [I] [Y], fait valoir sa mise hors de cause au motif que la preuve de la matérialité des faits, qui incombe à ce dernier, n’a jamais été rapportée, en ce  : -qu’il ne produit lui-même aucune preuve objective des conditions et du lieu de son accident, la RATP rappelant que nul ne peut se constituer de preuve à soi-même, -que le rapport d’intervention des sapeurs-pompiers à 21h09, appelés par un agent de la RATP de la station Simplon, n’est que la retranscription des faits que Monsieur [I] [Y] a lui-même relatés, idem pour les écrits des médecins consignés dans les pièces médicales quant aux doléances du patient, -que les constatations médicales, même plausibles, ne sont pas suffisantes pour déterminer les circonstances exactes de l’accident, -qu’il n’existe aucun témoin visuel quant au déroulement exact de l’accident dont il aurait été victime dans la rame, -qu’ainsi, il ne démontre pas de lien de causalité entre ses blessures et son trajet, qu’il dénonce des faits plausibles sans pouvoir les démontrer. La RATP ne produit aux débats qu’une seule pièce « rapport journalier du samedi 6 juillet 2019 », lequel document retrace les faits signalés sur l’ensemble du réseau métropolitain autour de 2 rubriques : « retards inférieurs à 5 minutes » et « retards égaux ou supérieurs à 5 minutes » pour ceux qui ont entraîné des mises hors tension ou HLP (haut-le-pied). En l’absence de mention au rapport journalier « d’un freinage brutal ou incident survenu entre Gare de l’Est et Gare du Nord aux alentours de 20h00 », la RATP en déduit que les déclarations de Monsieur [I] [Y] sont compromises. Il sera relevé ici que le rapport journalier ne mentionne que des évènements ayant eu des incidences sur le trafic, en termes de mise hors tension ou mise en place d’une circulation spécifique, un simple coup de frein n’étant -par nature- pas consigné dans ce type de document (déjà nourri de 17 pages pour le 6 juillet 2019). Au demeurant, les 12 mentions apposées, en rapport avec des personnes sur les voies responsables d’un retard d’au moins une minute -comme à 20h09, ce jour-là, sur la ligne 4 au métro Simplon- accréditent fortement l’hypothèse de coups de frein brefs mais nécessaires dans ces cas de figure, qui ne seraient qu’une illustration de la perturbation quotidienne du trafic. Monsieur [I] [Y] fournit, par ailleurs, différents éléments à l’appui de la réalité de son dommage et du lien de causalité avec son trajet : -un formulaire de réclamation pré-renseigné avec un numéro de référence, horodaté à 20h10, qui lui a été remis, au guichet, par l’agent de la station Simplon, à laquelle il est descendu envisageant de regagner son domicile, 5 minutes après les faits allégués à Gare du Nord ; -ses déclarations constantes et circonstanciées au travers de ses nombreux échanges, qui retracent la cassure de son épaule, après s’être retenu pour ne pas tomber sur les autres voyageurs descendus massivement à Gare du Nord dans l’indifférence habituellement connue ; - les constatations médicales qui accréditent les dires de Monsieur [I] [Y] ; -la chronologie horaire compatible de son trajet sur la ligne 4 ; - le même agent de station, lequel certes n’a pas assisté à “la chute” comme le rappelle la RATP mais a bien été destinataire de cette information, qui a pris seul la décision de joindre les pompiers, Monsieur [I] [Y] ayant expliqué ne pas avoir eu conscience de la gravité de sa blessure pour décliner initialement cette option ; - la main-courante des sapeurs-pompiers qui confirme le caractère sérieux de la blessure justifiant son admission immédiate aux urgences de l’hôpital [8] et ce, en présence de l’agent appelant, à 21h09, la prise en charge s’étant faite au guichet de la RATP. Saisie quelques jours seulement après les faits, la RATP n’a pas envisagé de verser aux débats ni videosurveillance, ni attestations de ses agents (accueil ou conducteur de la rame), qui auraient permis de démentir, le cas échéant, la version du demandeur. Aussi, en l’état des pièces dont il a pu être débattu, aucun élément ne vient infirmer le développement étayé de Monsieur [I] [Y] quant aux circonstances de son accident en qualité de voyageur de la ligne 4, en soirée du 6 juillet 2019, qui démontre avoir signalé l’accident dès sa descente du train, à la station « Simplon », puis avoir reçu une déclaration de sinistre pour déclarer l’accident à la RATP ; il sera ainsi jugé recevable en son action en responsabilité à l’encontre de la RATP, sur le fondement de la responsabilité contractuelle du transporteur au sens des dispositions civiles de l’article 1231-1 comportant une obligation de résultat de sécurité de ses usagers. La RATP est donc tenue de réparer l’entier préjudice de Monsieur [I] [Y]. SUR L'EVALUATION DU PREJUDICE CORPOREL de Monsieur [I] [Y] Au vu de l'ensemble des éléments versés aux débats, le préjudice subi par Monsieur [I] [Y], âgé de 66 ans lors de l'accident et de 67 ans, à la date de consolidation de son état de santé, retraité lors des faits, sera réparé ainsi que suit : I. PREJUDICES PATRIMONIAUX Dépenses de santé actuelles Les dépenses de santé sont constituées de l’ensemble des frais hospitaliers, de médecins, d’infirmiers, de professionnels de santé, de pharmacie et d’appareillage en lien avec l’accident. Monsieur [I] [Y] ne formule aucune demande à ce titre. Sur la recevabilité du recours de la CPAM au titre de sa créance définitive Aux termes de L.376-1 du code de la sécurité sociale, la CPAM de [Localité 9] dispose d’un recours subrogatoire lui permettant d’obtenir le remboursement des prestations qu’elle a versées dans la limite de la part d’indemnité mise à la charge du tiers responsable. De même, en vertu des dispositions de la loi n°2006-1640, ce recours s’exerce poste par poste sur les seules indemnités réparant les préjudices pris en charge par ses soins. Selon le décompte du 10 octobre 2022, complété d’une attestation d’imputabilité du 14 septembre 2022, les débours définitifs de la CPAM, qui ont été communiqués, s’élèvent à la somme de 4.449,55€, suivant décompte suivant : FRAIS HOSPITALIERS du 19/07/2019 au 21/07/2019 : 3560,00 euros FRAIS MÉDICAUX du 06/07/2019 au 14/04/2020 : 861,39 euros FRAIS PHARMACEUTIQUES du 07/07/2019 au 25/07/2019 : 30,16 euros FRANCHISES du 18/07/2019 Au 18/07/2019 : -2,00 euros L’ensemble de ses prestations a été authentifiée lors de l’expertise menée le 23 février 2022 par le Docteur [G]. La RATP sera ainsi condamnée à verser à la CPAM l’intégralité de sa créance au titre de ses dépenses de santé actuelles, à hauteur de 4.449,55€. 2.Assistance tierce personne provisoire Il convient d'indemniser les dépenses destinées à compenser les activités non professionnelles particulières qui ne peuvent être assumées par la victime directe durant sa maladie traumatique, comme l'assistance temporaire d'une tierce personne pour les besoins de la vie courante, étant rappelé que l’indemnisation s'entend en fonction des besoins et non en fonction de la dépense justifiée. Le montant de l'indemnité allouée au titre de l'assistance d'une tierce personne ne saurait être subordonné à la production de justificatifs des dépenses effectives. En l'espèce, s'agissant de l'assistance tierce-personne temporaire, il ressort du rapport d'expertise déjà exposé supra le besoin suivant : une aide humaine non médicalisée de 2h/jour durant le DFTP 50%, pour la période du 06/07/19 au 18/07/2019 et du 22/07/2019 au 22/08/2019 une aide humaine non médicalisée de 2h30/semaine durant le DFTP 25%, pour la période du 23/08/2019 au 31/03/2020 Sur la base d’un taux horaire de 18€, adapté à la situation de la victime, il convient de lui allouer la somme de 2934€ telle que sollicitée. La RATP sera ainsi condamnée à verser à Monsieur [I] [Y] la somme de 2934€ au titre de l'assistance tierce-personne temporaire. II- PRÉJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX - Préjudices extra-patrimoniaux temporaires Déficit fonctionnel temporaire (DFT) Ce poste de préjudice indemnise l'invalidité subie par la victime dans sa sphère personnelle pendant la maladie traumatique. Le déficit fonctionnel temporaire inclut pour la période antérieure à la date de consolidation, l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle ainsi que le temps d'hospitalisation et les pertes de qualité de vie et des joies usuelles de la vie courante durant la maladie traumatique. En l'espèce, s'agissant du déficit fonctionnel temporaire, total et partiel, il est renvoyé au rapport d'expertise déjà exposé supra et non contesté. Il est rappelé que le demandeur sollicite la somme de 2635,50 € (60€ + 2575,50€) Sur la base d’une indemnisation de 27€ par jour pour un déficit total, au regard de la situation de la victime, il sera alloué à Monsieur [I] [Y] la somme totale de 2435,40€ selon le calcul détaillé suivant : Déficit fonctionnel temporaire total durant 3 jours : 81€ (du 19 au 21 juillet 2019) Déficit fonctionnel temporaire 50 % durant 45 jours (13 + 32 jours) soit 607,50€ (175,50 € + 432 €) (du 6 au 18 juillet 2019 et du 22 juillet au 22 août 2019) Déficit fonctionnel temporaire 25 % durant 220 jours : 1485 € (du 23 août 2019 au 31 mars 2020) Déficit fonctionnel temporaire 10 % durant 97 jours : 261,90 € (du 1er avril au 6 juillet 2020) 2.Souffrances endurées Il s'agit de toutes les souffrances physiques et psychiques, ainsi que des troubles associés, que doit endurer la victime durant la maladie traumatique, c'est-à-dire du jour de l'accident à celui de sa consolidation. A compter de la consolidation, les souffrances endurées vont relever du déficit fonctionnel permanent et seront donc indemnisées à ce titre. En l'espèce, elles sont caractérisées par les souffrances post-traumatiques, les examens, l’intervention, les contentions, les consultations spécialisées, les soins de kinésithérapie jusque consolidation. L’expert d’ajouter qu’il convient aussi de prendre en considération les douleurs morales et la composante anxio-dépressive qui s’en est suivie. Cotées à 3/7 par l’expert, elles seront réparées par l'allocation de la somme de 3500 € à laquelle la RATP sera condamnée. 3.Préjudice esthétique temporaire Ce préjudice est lié à la nécessité de se présenter dans un état physique altéré au regard des tiers, et ce, jusqu'à la date de consolidation. L’expert l’a coté 2,5/7 jusque consolidation, avec une phase de cicatrisation de plusieurs semaines, il est justifié que lui soit allouée la somme de 1500€ à laquelle la RATP sera condamnée. - Préjudices extra-patrimoniaux permanents 4. Déficit fonctionnel permanent Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ses conditions d'existence. En l'espèce, l’expert a retenu un taux de déficit fonctionnel permanent de 2% en raison d’un « très léger déficit de mobilisation du membre supérieur droit et surtout de douleurs récurrentes nocturnes de l’épaule droite ». La victime étant âgée de 67 ans lors de la consolidation de son état, il lui sera alloué une indemnité de 2100€ (valeur du point fixée à 1050€). 5. Préjudice esthétique permanent Ce préjudice est lié à la nécessité de se présenter dans un état physique altéré au regard des tiers, et ce de manière pérenne à compter la date de consolidation. En l'espèce, il est coté à 1/7 par l'expert qui a précisé que les cicatrices d’intervention siègent sur des zones habituellement couvertes. Dans ces conditions, il convient d'allouer à Monsieur [I] [Y] une somme de 1000€ à ce titre, conformément à sa demande. SUR LE POINT DE DEPART DES INTERETS de la créance de la CPAM de [Localité 9] La CPAM de [Localité 9] sollicite que sa créance produise intérêts du jour de la demande ou, du moins, si cette date est postérieure à celle de la demande, du jour où les dépenses ont été exposées. S’agissant d’une créance non indemnitaire, les intérêts courent à compter de la demande, autrement dit des conclusions signifiées le 4 novembre 2022, en application de l’article 1231-6 du code civil, ancien article 1153 avant l’entrée en vigueur de l’ordonnance du 10 février 2016. SUR L’INDEMNITE DE GESTION En vertu des dispositions de l’article L376-1 du code de la sécurité sociale, en contrepartie des frais qu'elle engage pour obtenir le remboursement mentionné au troisième alinéa ci-dessus, la caisse d'assurance maladie à laquelle est affilié l'assuré social victime de l'accident recouvre une indemnité forfaitaire à la charge du tiers responsable et au profit de l'organisme national d'assurance maladie. En l’espèce, aux termes de l’arrêté du 14 décembre 2021 tel que visé par la demanderesse, le montant de l’indemnité forfaitaire de gestion s’élève à la somme de 1.114 €. Par conséquent, il y a lieu de condamner la RATP à verser à la CPAM de [Localité 9] la somme de 1.114€ au titre de l’indemnité de gestion. SUR LES DEMANDES ACCESSOIRES Il sera ordonné la capitalisation des intérêts échus pour une année en application de l’article 1343-2 du code civil. Il y a lieu de condamner la RATP à verser à Monsieur [I] [Y] la somme de 2.000 € et la somme de 1.000 € à la CPAM de [Localité 9] en vertu des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. La RATP, qui succombe en la présente instance, sera condamnée aux dépens qui pourront être recouvrés directement par les avocats en la cause pour ceux dont ils ont fait l’avance sans avoir obtenu provision conformément aux dispositions de l’article 699 du code de procédure civile. Au vu de l’ancienneté des faits, l’exécution provisoire est ordonnée mais il convient de la limiter aux deux tiers des indemnités allouées. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe, et en premier ressort, DIT que le droit à indemnisation de Monsieur [I] [Y] des suites de l’accident survenu le 6 juillet 2019 est entier et mis à la charge de la RATP ; CONDAMNE la RATP à payer à Monsieur [I] [Y], au titre de la réparation de son préjudice corporel, en deniers ou quittances, provisions non déduites, avec intérêts au taux légal à compter de ce jour, les sommes suivantes : Tierce personne temporaire : 2934 € Déficit fonctionnel temporaire : 2435,40€ Souffrances endurées : 3500 € Préjudice esthétique temporaire : 1500 € Déficit fonctionnel permanent : 2100€ Préjudice esthétique permanent : 1000 € CONDAMNE la RATP à payer à la CPAM de [Localité 9] la somme de 4.449,55€ au titre des prestations servies à Monsieur [I] [Y], avec intérêts au taux légal à compter du 4 novembre 2022 ; CONDAMNE la RATP à payer à la CPAM de [Localité 9] la somme de 1.114 € au titre de l’indemnisation forfaitaire de gestion, avec intérêts au taux légal à compter de ce jour ; ORDONNE la capitalisation des intérêts échus pour une année en application de l’article 1343-2 du code civil ; CONDAMNE la RATP à payer à Monsieur [I] [Y] la somme de 2.000 € au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la RATP à payer à la CPAM de [Localité 9] la somme de 1.000 € au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la RATP aux entiers dépens de l’instance ; DIT que les avocats en la cause en ayant fait la demande, pourront, chacun en ce qui le concerne, recouvrer sur la partie condamnée ceux des dépens dont ils auraient fait l'avance sans avoir reçu provision en application de l'article 699 du code de procédure civile ; ORDONNE l'exécution provisoire du présent jugement à concurrence des deux tiers des indemnités allouées et en totalité en ce qui concerne les frais irrépétibles et les dépens ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires; Fait et jugé à Paris le 18 Décembre 2023 Le GreffierLa Présidente Célestine BLIEZGéraldine CHARLES
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Tribunal judiciaire
[ "23/03676" ]
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Autre
2023-12-18
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23/03676
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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6ème CHAMBRE CIVILE
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2023-12-19
58E
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6EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 6EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 18 Décembre 2023 58E RG n° N° RG 23/03676 - N° Portalis DBX6-W-B7H-XYPY Minute n° AFFAIRE : S.A. MAAF ASSURANCES C/ [O] [L] Grosse Délivrée le : à Avocats : la SCP BAYLE - JOLY COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats en juge rapporteur : Madame Marie-Sylvie LHOMER, magistrat à titre temporaire, Lors du délibéré et de la mise à disposition ; Madame Louise LAGOUTTE, vice-président, Madame Marie-Aude DEL BOCA, vice-président, Madame Marie-Sylvie LHOMER, magistrat à titre temporaire, magistrat rédacteur, greffier présente lors des débats et de la mise à disposition : Madame Elisabeth LAPORTE, DEBATS: A l’audience publique du 16 Octobre 2023, JUGEMENT: Réputé contradictoire En premier ressort Par mise à disposition au greffe DEMANDERESSE S.A. MAAF ASSURANCES prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Maître Paola JOLY de la SCP BAYLE - JOLY, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDEUR Monsieur [O] [L] de nationalité Française [Adresse 2] [Localité 1] défaillant EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Le 15 août 2020, le véhicule de Monsieur [O] [L], immatriculé [Immatriculation 5] est venu percuter successivement un véhicule appartenant à Monsieur [N] [D], puis un autre véhicule appartenant à Madame [M] [P], tous deux en stationnement. Ce dernier véhicule a été projeté contre la clôture d’un bien appartenant à Monsieur [R]. Le véhicule de Monsieur [L] n’étant pas assuré, deux expertises amiables ont eu lieu à l’initiative de la MAAF, assureur de Madame [M] [P]. Celle ci a été indemnisée de ses dommages matériels pour un montants de 4800 €. Monsieur [R] a été indemnisé à hauteur de 4745,62 €. Une demande de remboursement a été adressée à Monsieur [L] pour un montant de 9545,62€. Un unique versement de 50 € a été effectué entre les mains d’un huissier. La SA MAAF ASSURANCES a, par acte d'huissier en date du 21 avril 2023, fait assigner devant le tribunal judiciaie de BORDEAUX Monsieur [L] pour voir indemniser les préjudices subis. Elle demande au tribunal sur le fondement des dispositions de la loi du 5 juillet 1985, de l’article L121-12 du Code des assurances et 31 du Code de procédure civile, de : - déclarer recevable et bien fondée la SA MAAF en son action formée à l’encontre de Monsieur [L] - condamner [L] au paiement de la somme de 10495,69 euros à la SA MAAF au titre de son recours subrogatoire se décomposant comme suit : 4 800 € au titre de l’indemnisation du véhicule de Madame [P] 4 745,62 € au titre de l’indemnisation de la clôture de Monsieur [R] 1000 € au titre de la résistance abusive à déduire 50 € versés par Monsieur [L] - condamner Monsieur [L] au paiement de la somme de 2500 euros à la SA MAAF sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi que les dépens dont distraction au profit de Maître Paola JOLY, membre de la SCP BAYLE JOLY outre les entiers dépens - prononcer l’exécution provisoire de la décision à venir. Monsieur [L], régulièrement assigné en application des dispositions de l’article 658 du Code de procédure civile, n’a pas constitué avocat ; le jugement rendu sera dès lors réputé contradictoire. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, il convient de se référer à leurs dernières écritures devant le tribunal ci-dessus évoquées, auxquelles il est expressément renvoyé pour répondre aux exigences de l’article 455 du code de procédure civile. L’ordonnance de clôture a été ordonnée le 6 juin 2023 et l’affaire a été appelée à l’audience du 16 octobre 2023 au cours de laquelle elle a été retenue puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe à la date de ce jour, les parties en ayant été informées selon les modalités de l’article 450 alinéa 2 du Code de Procédure Civile. MOTIFS DE LA DECISION Il résulte des dispositions de l’article 472 du Code de procédure civile que si le défendeur ne comparait pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la responsabilité et le dommage causé La loi du 5 juillet 1985 tendant à l'amélioration de la situation des victimes d'accidents de la circulation et à l'accélération des procédures d'indemnisation prévoit l’indemnisation des dommages causés aux personnes et aux biens par un accident de la circulation. Selon l’article L 121-12, alinéa 1er du Code des assurances, l’assureur qui a payé l’indemnité d’assurances est subrogé, jusqu’à concurrence de cette indemnité, dans les droits et actions de l’assuré contre les tiers qui, par leur fait, ont causé le dommage ayant donné lieu à la responsabilité de l’assureur. Pour bénéficier de ce texte, l’assureur doit, d’une part établir la responsabilité du tiers contre lequel il exerce son recours subrogatoire, d’autre part justifier qu’il a payé l’indemnité d’assurance due à la ou les victimes du dommage avant que la juridiction ne statue. En l’espèce, il est versé au dossier l’ensemble des constats amiables rédigés entre les parties, Monsieur [L] n’ayant signé aucun d’entre eux. Il résulte cependant du procès verbal d’audition en date du 16 août 2020 que celui ci, qui a été soumis à un contrôle d’alcoolémie immédiatemnt après les faits du 15 août 2020, et qui a été ensuite interrogé sur les faits, reconnait avoir perdu le controle de son véhicule et être venu percuter deux véhicules en stationnement avant de finir sa course dans une clôture. Il estime que ces faits résultent de la vitesse, d’une chaussée glissante et de sa consommation d’alcool. Ainsi, la SA MAAF ASSURANCES apporte la preuve du rôle actif de Monsieur [L], conducteur du véhicule [Immatriculation 5] dans l’accident survenu en date du 15 août 2020 qui a causé des dommages aux véhicules de Madame [P] et à la clôture de Monsieur [R] aprés avoir perdu le contrôle de son véhicule. La responsabilité de Monsieur [L] est dès lors engagée. Sur le recours subrogatoire Il est constant qu’en matière de subrogation, l’assureur doit produire la police d’assurance et établir qu’il a versé l’indemnité d’assurance à son assuré. En l’espèce, la SA MAAF ASSURANCES verse au dossier les rapports d’expertise amiable du véhicule de Madame [P] et de la clôture de Monsieur [R], l’un et l’autre désignés comme assurés auprés de la SA MAAF ASSURANCES. Les conditions particulières des assurances ne sont pas fournies, et seul le rapport concernant la clôture de Monsieur [R] comporte un numéro de police, celui de Madame [P] citant exclusivement le nom et l’adresse de l’assureur. Il n’est par ailleurs versé aucun document justifiant du versement des indemnités aux assurés, préalablement à la procédure. Ainsi aucune pièce ne permet d’établir que la SA MAAF ASSURANCES est effectivement subrogée, en application de l’article L 121-12 du Code des assurances, dans les droits de Madame [P] et de Monsieur [R]. Faute pour la SA MAAF ASSURANCES d’établir qu’elle a versé une indemnité en exécution d’un contrat d’assurance, elle n’est pas recevable à agir en application de la subrogation légale prévue à l’article L 121-12 du Code des assurances. En conséquence, la SA MAAF ASSURANCES sera déboutée de l’ensemble de ses demandes. Sur les frais irrépétibles Conformément aux dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou la partie perdante à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ; le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée et il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation. La SA MAAF ASSURANCES conservera à sa charge les frais exposés dans le cadre de la présente procédure. Sur les dépens Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. Ainsi la SA MAAF ASSURANCES succombant, les dépens seront mis à sa charge en application de l’article susvisé. PAR CES MOTIFS, Le Tribunal, après en avoir délibéré, statuant publiquement par mise à disposition au Greffe, les parties préalablement avisées conformément à l’article 450 alinéa 2 du Code de Procédure Civile, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort : DEBOUTE la SA MAAF ASSURANCES de sa demande de condamnation en paiement de la somme de 10 495,62 €, au titre de réparation des dommages et de résistance abusive ; REJETTE les demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la SA MAAF ASSURANCES aux entiers dépens de l’instance ; REJETTE les demandes plus amples et contraires. Le jugement a été signé par Louise LAGOUTTE, président et Elisabeth LAPORTE, greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/01774" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01774
Tribunal judiciaire de Lyon
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Référés civils
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2024-02-02
28Z
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MINUTE N° : JUGEMENT DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01774 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YLYH AFFAIRE :Syndic. de copro. de l’Immeuble [Adresse 10] C/ [E] [M] veuve [W] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON JUGEMENT - PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDERESSE Syndic. de copro. de l’Immeuble [Adresse 10], représenté par son syndic en exercice, la société [13], dont le siège social est sis [Adresse 1] représenté par Maître Lydie DREZET de la SELARL DREZET - PELET, avocats au barreau de LYON DEFENDERESSE Madame [E] [M] veuve [W] née le [Date naissance 5] 1954 à [Localité 11], demeurant [Adresse 2] non comparante, ni représentée Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 décembre 2023 Notification le à : Maître Lydie DREZET - 485, Expédition et grosse ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 22 septembre 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 10] a fait citer Madame [E] [M], Veuve [W] selon la procédure accélérée au fond devant le Président du tribunal judiciaire de Lyon à l'effet de : vu notamment les articles 813 -1 du Code civil, 1380 et suivants du Code de procédure civile, - désigner le Président de la Chambre des Notaires du Rhône ou son délégataire pour assurer la mission de mandataire successoral judiciaire de la succession de Monsieur [V] [W] né le [Date naissance 4] 1945 à [Localité 9] dans le Rhône et décédé le [Date décès 6] 2014 à [Localité 8] - donner plus spécifiquement au mandataire successoral judiciaire la mission de représenter la succession de Monsieur [W] en justice dans le cadre de la procédure de saisie immobilière que le Syndicat des Copropriétaires devra mettre en œuvre - condamner la requise à lui régler la somme de 1200 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu'aux dépens de l’instance - dire n’y avoir lieu à écarter le bénéfice de l’exécution provisoire. A cet effet le syndicat précité fait valoir que : - Monsieur et Madame [W] ont acquis la propriété des lots 914, 377 et 378 au sein de l’immeuble en copropriété dénommé [Adresse 10] à [Localité 12]) [Adresse 2] - Monsieur [V] [W] est décédé le [Date décès 6] 2014 - depuis cette date, Madame [E] [W] n’a pris aucune disposition pour l'informer de ce décès et pour justifier de ce que le nécessaire avait été fait pour ouvrir la succession - Madame [W] n’a pas non plus communiqué le nom des héritiers de Monsieur [V] [W] parmi lesquels, en sa qualité d’épouse, elle se trouve de plein droit. Qu’il se trouve que les charges de copropriété demeurent impayées et que le syndicat a déjà obtenu deux titres dans ce dossier - il va donc devoir poursuivre une procédure de saisie immobilière et qu’il a besoin, pour cela, de pouvoir mettre en cause la succession de Monsieur [W]. Madame [E] [M], Veuve [W], régulièrement citée, n'a pas constitué avocat. MOTIVATION DE LA DECISION Attendu qu'aux termes de l'article 813-1 du Code civil : "Le juge peut désigner toute personne qualifiée, physique ou morale en qualité de mandataire successoral, à l'effet d'administrer provisoirement la succession en raison de l'inertie, de la carence ou de la faute d'un ou plusieurs héritiers dans cette administration, de leur mésentente, d'une opposition d'intérêts entre eux ou de la complexité de la situation successorale". Que l'article 814 du Code précité dispose que : "Lorsque la succession a été acceptée par au moins un héritier, soit purement et simplement, soit à concurrence de l'actif net, le juge qui désigne le mandataire successoral en application des articles 813-1 et 814-1 peut l'autoriser à effectuer l'ensemble des actes d'administration de la succession. Il peut également l'autoriser, à tout moment, à réaliser des actes de disposition nécessaires à la bonne administration de la succession et en déterminer les prix et stipulations". Que conformément à l'article 1380 du Code de procédure civile : " Les demandes formées en application des articles 772, 794, 810-5, 812-3, 813-1, 813-7, 813-9 et du deuxième alinéa de l'article 814, des articles 815-6, 815-7, 815-9 et 81511 du Code civil sont portées devant le président du tribunal judiciaire qui statue selon la procédure accélérée au fond". Attendu en l'espèce, que le syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 10] justifie du bien fondé de sa demande par la production des pièces suivantes : * matrice cadastrale * acte de décès de Monsieur [V] [W] * jugement du 15 novembre 2019 et décompte d’exécution à l’huissier * jugement du 12 mai 2022 du Tribunal Judiciaire de LYON et décompte d’exécution à l’huissier * décompte des charges de copropriété dues * courrier recommandé à Madame [E] [W] du 11 septembre 2023 * demande de renonciation à succession et réponse * décompte actualisé des sommes dues au 11 septembre 2023 Qu'en l'état avéré de la complexité de la situation successorale, il convient de faire droit à la demande du syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 10] selon les modalités énoncées au dispositif. Attendu que l’équité ne commande en l’espèce, qu’il soit fait application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile. Que les dépens de cette instance seront pris en charge par la succession. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, DÉSIGNE pour une durée de 24 mois avec possibilité de prolongation pour une durée de 12 mois, [7], [Adresse 3], en qualité de mandataire successoral judiciaire à l’effet d’administrer provisoirement la succession de Monsieur [V] [W] né le [Date naissance 4] 1945 à [Localité 9] dans le Rhône et décédé le [Date décès 6] 2014 à [Localité 8] ; DONNE plus spécifiquement au mandataire successoral judiciaire la mission de représenter la succession de Monsieur [W] en justice dans le cadre de la procédure de saisie immobilière que le Syndicat des Copropriétaires devra mettre en œuvre ; ORDONNE la mention de la désignation du mandataire successoral en marge de l’état civil de Monsieur [V] [W] ; DIT que la présente décision de nomination sera enregistrée au greffe du tribunal judiciaire dans un délai d’un mois sur le registre mentionné à l’article 1334 du Code de procédure civile et sera publiée au BODACC à la requête du mandataire désigné ; DIT que le mandataire successoral devra adresser un rapport trimestriel au Notaire en charge et aux héritiers et devra rendre compte à la fin de sa mission ; DIT que le mandataire successoral nous tiendra informé des éventuelles difficultés rencontrées et que les héritiers pourront solliciter son remplacement sur simple requête ; FIXE la provision à valoir sur les frais et honoraires du mandataire à la somme de 1 500 € HT soit 1 800 € TTC, lesquels seront avancés par la succession dans le délai d'un mois à compter de la notification au mandataire, puis taxés à l’issue de sa mission et tirés en frais privilégiés de partage ; DIT qu'il nous en sera référé en cas de difficulté ; DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 10] de sa demande en article 700 du Code de procédure civile ; RAPPELLE que l’exécution provisoire est de droit ; DIT que les dépens de cette instance seront pris en charge par la succession. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente décision. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
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23/01771
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Prononce la nullité de l'assignation
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1ère CHAMBRE CIVILE
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N° RG 23/01771 - N° Portalis DBX6-W-B7H-XSRE INCIDENT TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 1ERE CHAMBRE CIVILE N° RG 23/01771 - N° Portalis DBX6-W-B7H-XSRE N° de Minute : 2023/00 AFFAIRE : [J] [Y], [D] [T], [O] [E] C/ [Z] [G] Exécutoire Délivrée le : à Avocats : Me Bénédicte IMPERIAL Maître Léandra PUGET de la SELAS SALVIAT + JULIEN-PIGNEUX + PUGET ET ASSOCIES ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente Juge de la Mise en Etat de la 1ERE CHAMBRE CIVILE, Assistée de Madame Ophélie CARDIN Greffier. ORDONNANCE : Contradictoire, susceptible d’appel dans les conditions prévues à l’article 795 du Code de Procédure Civile, Par mise à disposition au greffe, Vu la procédure entre : DEMANDEURS Madame [J] [Y] née le 05 Juin 1962 à PARIS (PARIS) de nationalité Française 356 rue Pasteur - Bâtiment A4 33200 BORDEAUX Monsieur [D] [T] né le 22 Février 1965 à SAINT YREIX LA PERCHE de nationalité Française 356 rue Pasteur - Bâtiment B5 33200 BORDEAUX Madame [O] [E] née le 20 Mars 1943 à BORDEAUX (GIRONDE) de nationalité Française 356 rue Pasteur - Bâtiment B1 33200 BORDEAUX représentés par Maître Léandra PUGET de la SELAS SALVIAT + JULIEN-PIGNEUX + PUGET ET ASSOCIES, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant DEFENDEUR Monsieur [Z] [G] né le 31 Octobre 1975 à PARIS (PARIS) de nationalité Française 356 rue Pasteur - Bâtiment C 33200 BORDEAUX représenté par Me Bénédicte IMPERIAL, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant EXPOSE DU LITIGE Mme [J] [Y], M. [D] [T], Mme [O] [E] et M. [Z] [G] sont copropriétaires au sein de la résidence Sylva située 356 rue Pasteur à Bordeaux. Mme [J] [Y] est présidente du conseil syndical et M. [D] [T] et Mme [O] [E] sont membres de celui-ci. Estimant que M. [Z] [G] avait tenu des propos diffamatoires à leur égard, dans un contexte de désaccord concernant des travaux votés lors d’une assemblée générale du 30 janvier 2021, Mme [J] [Y], M. [D] [T] et Mme [O] [E] ont, par acte du 1er mars 2023, fait assigner ce dernier devant le tribunal judiciaire de Bordeaux aux fins d’obtenir sa condamnation à leur verser une somme de 3.000 euros sur le fondement de l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881. Par conclusions incidentes n°2 notifiées par voie électronique le 23 octobre 2023, auxquelles il convient de se reporter pour l’exposé complet des moyens développés, M. [Z] [G] demande au juge de la mise en état de : - Déclarer la demande de Monsieur [Z] [G] recevable et bien fondée, In limine litis - Prononcer la nullité de l’assignation devant le Tribunal Judiciaire de Bordeaux délivrée à Monsieur [Z] [G] en date du 1er mars 2023, à la demande de Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E], Et en tout état de cause : - Juger que l’action en diffamation introduite par Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E] à l’encontre le Monsieur [Z] [G] est prescrite, - Déclarer irrecevable l’action en diffamation introduite par Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E] à l’encontre de Monsieur [Z] [G], - Condamner solidairement Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E] à la somme de 2.000 au titre de l'article 700 du Code de Procédure civile et aux entiers dépens. Par conclusions incidentes en réponse n°2 notifiées par voie électronique le 10 novembre 2023, auxquelles il convient de se reporter pour l’exposé complet des moyens développés, Mme [J] [Y], M. [D] [T] et Mme [O] [E] demandent au juge de la mise en état de : - Déclarer l’assignation en date du 1er mars 2023 délivrée à Monsieur [G] à la demande de Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E] recevable, - Débouter Monsieur [Z] [G] de toutes ses demandes, fins et prétentions, - Condamner Monsieur [G] à payer à Madame [Y], Monsieur [T] et Madame [E] la somme de 1.000 € chacun, soit 3.000 € au total au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure, - Condamner Monsieur [G] aux dépens. L’incident a été plaidé à l’audience du 20 novembre 2023 pour être mis en délibéré ce jour. MOTIFS Sur l’exception de nullité de l’assignation M. [Z] [G] conclut, au visa de l’article 53 de la loi du 29 juillet 1881, à la nullité de l’assignation aux motifs que son dispositif ne précise pas les propos diffamatoires allégués, que le texte répressif n’est pas mentionné et que celle-ci n’a pas été notifiée au Ministère public avant la première date d’audience de procédure, soit le 27 mars 2023. Les défendeurs à l’incident rétorquent que ni la loi ni la jurisprudence n’imposent de reprendre les propos diffamatoires dans le dispositif de l’assignation mais seulement de les définir avec suffisamment de précision pour que le défendeur soit en mesure de préparer utilement sa défense. Ils ajoutent que l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur lequel l’action est fondée est expressément repris dans le corps de l’assignation et son dispositif. Ils concluent enfin que l’audience fixée au 27 mars 2023 étant une audience virtuelle destinée à affecter le dossier à une chambre du Tribunal et non à permettre un échange entre les parties, l’audience de procédure devant être retenue comme celle avant laquelle la notification au Ministère public devait intervenir est celle qui a été fixée au 22 juin 2023 pour conclusions du défendeur. Sur ce Conformément à l’article 789 1° du code de procédure civile, le juge de la mise en état est, jusqu’à son dessaisissement, seul compétent, à l’exclusion de toute autre formation du tribunal, pour statuer sur les exceptions de procédure. L’article 53 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, applicable devant la juridiction civile, dispose que : “La citation précisera et qualifiera le fait incriminé, elle indiquera le texte de loi applicable à la poursuite. Si la citation est à la requête du plaignant, elle contiendra élection de domicile dans la ville où siège la juridiction saisie et sera notifiée tant au prévenu qu'au ministère public. Toutes ces formalités seront observées à peine de nullité de la poursuite.” Il n’est pas discuté que ce texte doit recevoir application devant la juridiction civile. (Ass Plen 15 février 2013 n° 11-14.627) ni que lorsqu’une action fondée sur la loi du 29 juillet 1881 est portée devant la juridiction civile, l’assignation doit, à peine de de nullité, être notifiée au ministère public. La Cour de cassation considère que la notification au Ministère public devant la juridiction civile doit être accomplie avant la date de la première audience de procédure (Cass. Civ. 1, 9 septembre 2020, FS-P+B, n°19-19.196). L’audience de premier appel de l’affaire à la conférence du président, peu importe qu’elle soit virtuelle, est une audience de procédure lors de laquelle toute partie et notamment le défendeur peut non seulement être déjà constitué et avoir déjà conclu. L’assignation doit donc être dénoncée au ministère public avant le premier appel de l’affaire à l’audience de conférence du Président. En l’espèce, l’assignation délivrée à M. [Z] [G] est suffisamment explicite quant aux propos incriminés et vise expressément l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur lequel l’action est fondée. Les moyens relatifs à l’imprécision de la qualification des faits poursuivis et du texte applicable sont donc inopérants. En revanche la notification de l’assignation au Ministère public est intervenue le 30 mai 2023, quelque jours après la notification en date du 24 mai 2023 des conclusions d’incident soulevant l’irrégularité liée à un défaut de notification au parquet. Cette notification est postérieure à la première audience de procédure intervenue dans la présente procédure le 27 mars 2023. Cette irrégularité engendre la nullité de l’assignation. Il n’y a donc pas lieu de statuer sur la fin de non recevoir tirée de la prescription. Il serait inéquitable de laisser à la charge de M. [Z] [G] l’intégralité de ses frais irrépétibles. Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E] seront condamnés à lui payer une indemnité de 1200 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire susceptible d’appel dans les conditions prévues par l’article 795 du code de procédure civile, - ANNULE l’assignation en diffamation en date du 1er mars 2023, - DIT qu’en conséquence le tribunal est dessaisi de l’affaire, - CONDAMNE Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E] à payer à M. [Z] [G] une indemnité de 1200 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, - CONDAMNE Madame [J] [Y], Monsieur [D] [T] et Madame [O] [E] aux dépens. La présente décision est signée par Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, et Madame Ophélie CARDIN, Greffier. LE GREFFIERLE JUGE DE LA MISE EN ETAT
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Tribunal judiciaire
[ "23/01254" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01254
Tribunal judiciaire de Lyon
Désigne un expert ou un autre technicien
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Référés civils
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2024-02-02T03:31:34.412000
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2024-02-02
50D
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01254 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YG2Z AFFAIRE :[H] [X] C/ S.A.S. SONAUTO [Localité 8] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDEUR Monsieur [H] [X] né le 07 Janvier 1966 à [Localité 8], demeurant [Adresse 3] représenté par Maître Jean-baptiste BADO de la SELARL ABEILLE & ASSOCIES - LYON, avocats au barreau de LYON DEFENDERESSE S.A.S. SONAUTO [Localité 8], dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Stéphane LAPALUT de la SELARL QUARTESE JURIDIQUE ET CONTENTIEUX, avocats au barreau de LYON Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 Décembre 2023 Notification le à : Maître Jean-baptiste BADO - 421, Expédition et grosse Maître Stéphane LAPALUT - 563, Expédition + service suivi des expertises, régie et expert , Expédition ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 3 juillet 2023, Monsieur [H] [X] a fait citer devant le président du tribunal judiciaire de Lyon, la société SONAUTO [Localité 8] aux fins de désignation d'un expert sur le fondement de l'article 145 du Code de procédure civile ainsi qu'en paiement de la somme de 1 500 € par application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile outre les dépens de l'instance. A cet effet il fait valoir que : - il est propriétaire d’un véhicule Porsche 911 immatriculé [Immatriculation 7] - en raison d’une panne le remplacement du moteur a été effectué par SONAUTO [Localité 8] dans le cadre d’une garantie constructeur intervenu le 19 février 2019 à 82.530 km. Que cette société est intervenue de nouveau sur le véhicule le 5 mars 2019 selon facture N°20/1 903/1 00013 pour un montant de 1 680,48 € TTC - le 15 octobre 2021 après n’avoir parcouru 17.668km, une nouvelle interrogation des calculateurs a été faite. II a alors été constaté la présence du code défaut P0306 raté cylindre 6 et que le voyant moteur s’est allumé - une prise des compressions moteurs a été faite où il a été constaté O bar sur le cylindre 6. Que depuis lors le véhicule est immobilisé - une expertise amiable a été réalisée les 26 janvier 2022, 21 mars 2023 et 21 juin 2022 au cours de laquelle il a été constaté que : "L'origine de l’avarie est la conséquence d’un défaut d’étanchéité des joints de queues de soupapes du cylindre 6. Cette mauvaise étanchéité a eu pour conséquence une mauvaise combustion dans le cylindre du fait de l’infiltration d’huile et de calamine. La mauvaise combustion ayant eu pour conséquence la destruction d’une soupape d’échappement. Nous ne pouvons pas non plus exclure que cette dite soupape, est été fragilisée, elle aussi lors de la précédente avarie. Le garage SONAUTO PORSCHE [Localité 8] est intervenu en garantie le 19/02/2019 pour le remplacement du bloc embiellé suite à une destruction du cylindre 6. Lors de leur intervention, ils ont omis d’intervenir sur la culasse et ses éléments, en effet, ils n’ont pas pris la précaution de remplacer les joints de queues de soupapes ainsi que les soupapes qui se sont indéniablement fragilisées suite à la précédente panne" - l’évaluation des repartions représentant une somme de 20.720,50€ selon devis Porsche du 18 juillet 2022 - son conseil a pris attache avec le conseil de SONAUTO en vain. En défense la société SONAUTO [Localité 8] s'oppose à titre principal à la demande d’expertise. A titre subsidiaire elle demande à compléter les chefs de mission. Elle s’oppose à la demande formulée au titre des frais irrépétibles et formule elle même une demande en article 700 du CPC, évaluée à 2 000 €. MOTIFS DE LA DECISION Attendu qu’en application de l'article 145 du Code de procédure civile "Le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction légalement admissible s’il existe un motif légitime d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige". Qu'en l'espèce Monsieur [H] [X] justifie d'un motif légitime pour solliciter au contradictoire de la société SONAUTO [Localité 8] une mesure d'expertise portant sur son véhicule. Que la mesure d'instruction se fera aux frais avancés du demandeur, lequel supporte la charge de la preuve. Que les demandes en article 700 du CPC de même que les dépens de l'instance seront réservés. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, ORDONNONS une expertise ; DÉSIGNONS pour y procéder : Monsieur [I] [P], Cabinet Jean MAILHE, [Adresse 5], tel : [XXXXXXXX01], Email : [Courriel 6] Avec pour mission de : - se rendre où est entreposé le véhicule Porsche 911 immatriculé [Immatriculation 7] à savoir garage PORSCHE SIGNATURE, [Adresse 4] - prendre connaissance des documents de la cause - retracer l'historique du véhicule - vérifier, décrire et indiquer la nature des désordres affectant le véhicule en cause - déterminer leurs causes et leurs origines - donner tous éléments permettant à la juridiction ultérieurement saisie de se prononcer sur leur imputabilité et responsabilités - indiquer les travaux de réparation propres à remédier aux désordres, en évaluer le coût, l’importance et la durée - donner son avis sur l’importance des préjudicies subis et en fournir l’évaluation, - fournir tout élément d'appréciation - s'expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés, sur les dires et observations des parties qu'il aura recueillis après le dépôt de son pré rapport et le cas échéant, compléter ses investigations DISONS que cette expertise sera réalisée conformément aux dispositions des articles 232 à 248 et 263 à 284 du Code de procédure civile ; DISONS qu'à cet effet l'expert commis, qui sera saisi par le Greffe, devra accomplir sa mission contradictoirement en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs observations et déposer un rapport dans les six mois suivant sa saisine ou au plus tard avant le 30 mai 2024, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le magistrat chargé du suivi des opérations d'expertise sur demande de l'expert ; Plus spécialement RAPPELONS à l'expert que : - il devra nous faire connaître sans délai son acceptation ; - il pourra s'entourer de tous renseignements à charge d'en indiquer la source et entendre, au besoin, tous sachant utiles, dont les identités seront précisées ; - il devra prendre connaissance des documents de la cause et se faire remettre par les parties ou des tiers tous documents nécessaires à l'accomplissement de sa mission ; - il devra annexer à son rapport ceux des documents ayant servi à son établissement, ceux qui le complètent ou contribuent à sa compréhension, et restituera les autres, contre récépissé, aux personnes les ayant fournis ; - il ne pourra concilier les parties mais que si elles viennent à se concilier, il constatera que sa mission est devenue sans objet ; qu'en cas de conciliation partielle, il poursuivra ses opérations en les limitant aux autres questions exclues de l'accord ; - il pourra faire appel à un technicien d'une spécialité différente de la sienne - il pourra se faire assister, dans l'accomplissement de sa mission par la personne de son choix, dont il indiquera le nom et les qualités, qui interviendra sous son contrôle et sa responsabilité ; - il devra établir et communiquer au juge chargé du suivi de l'expertise et aux parties une note après chaque réunion ; - il devra informer les parties du résultat de ses opérations, de l'avis qu'il entend exprimer sur tous les points de la mission et du coût de ses opérations ; qu'à cette fin il leur remettra au cours d'une ultime réunion ou leur adressera un pré rapport en les invitant à lui présenter dans un délai de 30 jours leurs observations et réclamations écrites rappelant sommairement le contenu de celles présentées antérieurement; qu'il y répondra dans son rapport définitif en apportant, à chacune d'elles, la réponse appropriée en la motivant ; - il n'est pas tenu de prendre en compte les observations et réclamations présentées au delà du délai de 30 jours, à moins qu'il n'existe une cause grave et dûment justifiée, auquel cas il en fait rapport au juge chargé du contrôle ; - il devra adresser une copie de son rapport à chacune des parties ou à leurs avocats DISONS que l'expertise se fera aux frais avancés de Monsieur [H] [X] qui consignera la somme totale de 3 000 € à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Lyon avant le 31 janvier 2024, sous peine de caducité de l'expertise ; RÉSERVONS les autres demandes de même que les dépens de l'instance. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "21/13372" ]
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Autre
2023-12-18
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21/13372
Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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9ème chambre 1ère section
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2023-12-19
38E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 9ème chambre 1ère section N° RG : N° RG 21/13372 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVLUU N° MINUTE : 2 Assignation du : 21 Octobre 2021 JUGEMENT rendu le 18 Décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [P], [X] [D] [Adresse 4] [Localité 2] représenté par Me Gaël COLLIN, de la SELARL COLMAN Avocats, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C907 DÉFENDERESSE S.A. BNP PARIBAS [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Maître Nicolas BAUCH-LABESSE de l’AARPI TARDIEU GALTIER LAURENT DARMON associés, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R0010 Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/13372 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVLUU COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Cécile SOULARD, Vice-présidente Marine PARNAUDEAU, Vice-présidente Patrick NAVARRI, Vice-président assistée de Alise CONDAMINE-DUCREUX, Greffiere, lors de l’audience, Pierre-Louis MICHALAK, Greffier, lors de la mise à disposition DÉBATS A l’audience du 25 Septembre 2023 tenue en audience publique devant Marine PARNAUDEAU, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. Avis a été donné que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 18 Décembre 2023. JUGEMENT Prononcé en audience publique Contradictoire en premier ressort EXPOSE DU LITIGE Monsieur [P] [D] a ouvert un compte de dépôt et un livret A dans les livres de la BNP PARIBAS. L'intéressé a décidé d'investir des fonds sur une plate-forme en ligne dénommée DIAMOND PRIVILEGE. A cette fin, ce compte de dépôt et ce livret A ont été débités d'une somme totale de 56.384,10 €, en exécution des ordres de virement émanant de Monsieur [D], énoncés ci-après : Date Débits Bénéficiaires IBAN Pays destinataires Comptes émetteurs 23/03/2017 4.124 € Upaycard Ltd [XXXXXXXXXX06] Danemark Compte chèque 16/05/2017 16.000 € Upaycard Ltd [XXXXXXXXXX06] Danemark Compte chèque 16/04/2019 9.460,10 € Rogolex Sp Zoo [XXXXXXXXXX07] Pologne Livret A 17/04/2019 13.000 € Rogolex Sp Zoo [XXXXXXXXXX07] Pologne Compte chèque 07/05/2019 13.800 € Rogolex Sp Zoo [XXXXXXXXXX07] Pologne Compte chèque Par acte d'huissier du 21 octobre 2021, Monsieur [D] a fait assigner devant la présente juridiction la BNP PARIBAS aux fins de la voir condamner à l'indemniser des préjudices subis, les fonds ayant été investis par l'intéressé en pure perte auprès de tiers. Dans ses dernières conclusions récapitulatives communiquées par le biais du RPVA le 17 mars 2023, Monsieur [D] demande au tribunal, sur le fondement des articles 1104 et 1231-1 du code civil, de l'article R. 221-5 du code monétaire et financier, de condamner la BNP PARIBAS à lui verser : “Sur le défaut de vigilance de la BNP PARIBAS quant au fonctionnement inhabituel du compte bancaire et du Livret A de Monsieur [P] [D] : o DECLARER que la BNP PARIBAS n'a pas décelé les anomalies apparentes présentes dans le fonctionnement du compte bancaire et du Livret A de Monsieur [P] [D] ; o DECLARER que la BNP PARIBAS n'a pas rempli son devoir général de vigilance ; o DECLARER que les irrégularités et légèretés coupables de la BNP PARIBAS ont causé à Monsieur [P] [D] un important préjudice. En conséquence, o CONDAMNER la BNP PARIBAS au paiement de dommages et intérêts d'un montant de 36.260,10 euros au bénéfice de Monsieur [P] [D] en réparation de son réjudice financier; o DEBOUTER la BNP PARIBAS de ses demandes, fins et conclusions; Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/13372 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVLUU Sur la faute de la BNP PARIBAS pour non-respect de la règlementation générale applicable aux comptes sur livret : o DECLARER que la BNP PARIBAS a commis une faute en ne respectant pas la règlementation générale applicable aux comptes sur livret ; En conséquence, o CONDAMNER la BNP PARIBAS au paiement de la somme de 9.460,10 euros au bénéfice de Monsieur [P] [D] au titre du virement exécuté par la BNP PARIBAS depuis le Livret A n°[XXXXXXXXXX03] de Monsieur [P] [D] vers le compte bancaire d'une société étrangère ouvert dans les livres d'une banque étrangère. Concernant l'exécution provisoire : o A titre principal, DEBOUTER la BNP PARIBAS de sa demande tendant à écarter l'exécution provisoire de droit du jugement à venir ; o A titre subsidiaire, DEBOUTER la BNP PARIBAS de sa demande tendant à la constitution d'une garantie bancaire par Monsieur [P] [D] et PRONONCER la constitution d'une garantie auprès de la CARPA ; o En tout état cause, CONDAMNER la BNP PARIBAS au paiement des frais inhérents à la garantie mise à la charge de Monsieur [P] [D]. Concernant les frais irrépétibles : o DEBOUTER la BNP PARIBAS de sa demande au titre de l'article 700 ou la FIXER à une plus juste proportion ; o CONDAMNER la BNP PARIBAS à 3.000 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile ainsi qu'à tous les dépens de la présente instance.” Monsieur [D] précise tout d'abord qu'il se fonde sur l'obligation contractuelle de vigilance incombant aux banques et non sur le devoir spécial de vigilance prévu par les dispositions du code monétaire et financier relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme. Il fait ensuite valoir qu'un devoir général de vigilance est mis à la charge des banques puisque ces dernières ne doivent pas fournir à autrui des moyens de commettre des infractions au détriment des tiers. Il affirme que la banque a manqué à son égard à ses obligations de vigilance et de surveillance dans la mesure où les mouvements de fonds observés sur son compte étaient manifestement anormaux au regard de la destination inhabituelle des virements litigieux, de sa pratique habituelle, du montant pris isolément et globalement des virements, de la fréquence d'exécution des virements, de l'inscription de la plateforme frauduleuse (DIAMOND PRIVILEGE) sur la liste noire de l'Autorité des marchés financiers le 24 juillet 2017 et de l'exécution de trois ordres de virement postérieurement à cette inscription sur cette liste noire. Il fait observer que la banque ne pouvait ignorer l'existence d'escroqueries sur le marché du FOREX/options binaires et que les sommes querellées ont été transférées sur des comptes détenus au Danemark et en Pologne. Monsieur [D] précise également que la banque n'ayant par ailleurs effectué aucune démarche auprès de lui pour vérifier l'identité des bénéficiaires et l'objet des virements en cause, a manqué ainsi à ses devoirs de conseil, mise en garde et de vigilance, en exécutant les ordres de virement en cause sans qu'aucune vérification ne soit faite, contribuant ainsi au préjudice consistant dans la perte de la totalité de la somme de 56.384,10 € objet des virements. Monsieur [D] ajoute enfin que la banque ne saurait se dédouaner en rejetant l'entière responsabilité sur son client, en lui reprochant une faute d'imprudence. Au surplus, le demandeur soutient que la BNP Paribas en exécutant, le 16 avril 2019, un virement d'un montant de 9.460,10 euros vers le compte bancaire de la société polonaise Rogolex Sp Zoo dont le compte bancaire est ouvert dans les livres de la banque polonaise PKO Bank Polski, a commis une faute. Il déclare qu'elle n'a pas respecté la règlementation générale applicable aux comptes sur livret. Il affirme que la banque ne saurait se prévaloir du principe européen de libre circulation des capitaux. Il conclut au remboursement par la banque du montant du virement querellé. Par conclusions récapitulatives communiquées par le biais du RPVA le 20 janvier 2023, la BNP PARIBAS demande au tribunal, au visa de l'article 1231-1 du code civil, de : “o DEBOUTER Monsieur [D] de l'intégralité de ses demandes ; o CONDAMNER Monsieur [D] au paiement d'une somme de 5.000 € au titre de l'article 700 du Code de procédure civile; o CONDAMNER Monsieur [D] à supporter l'intégralité des dépens. En toute hypothèse, o ECARTER l'exécution provisoire de la décision à intervenir ou subsidiairement, la subordonner à la constitution par Monsieur [D] d'une garantie émanant d'un établissement bancaire de premier ordre et d'un montant suffisant pour répondre de toutes restitutions dues en cas d'infirmation du jugement.” Tout d'abord, la défenderesse estime être bien fondée à solliciter la communication de diverses pièces, notamment l'intégralité des échanges entre Monsieur [D] et les plateformes en ligne, les propositions commerciales et brochures des investissements souscrits, les différents mandats, les conditions générales émises par ces plateformes, les offres de rachat, ainsi que les titres de propriété qui permettraient de comprendre la véritable teneur des relations contractuelles entretenues par le demandeur. Elle précise que les éléments produits par le demandeur sont insuffisants à faire la preuve de la fraude alléguée. Ensuite, la BNP PARIBAS souligne que les articles L. 561-5 et L. 561-6 du code monétaire et financier relatifs aux obligations des établissements bancaires inhérentes à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme posent un devoir spécial de vigilance destiné à contrecarrer des projets illicites et non à protéger le titulaire du compte, devoir dont toutefois seul le service de fraude idoine et l'Autorité de contrôle peuvent se prévaloir sans ouvrir la possibilité à la victime d'agissements frauduleux de s'en prévaloir. La société la BNP PARIBAS poursuit en exposant que les articles L.133-1 et suivants du code monétaire et financier opèrent une distinction entre l'opération de paiement et l'opération sous-jacente. Elle ajoute que si une opération de paiement est dûment autorisée par son client, elle a l'obligation de l'exécuter, sans avoir à s'intéresser à l'opération sous-jacente. Elle ajoute que le devoir de vigilance a pour seule finalité de conduire la banque à vérifier le consentement du client à l'ordre donné, au cas d'anomalie laissant penser que l'opération n'aurait pas été autorisée. La banque en déduit qu'un client qui a autorisé un paiement mais qui critique l'opportunité de l'opération sous-jacente ne peut se prévaloir du devoir général de vigilance. A cet égard, la société La Banque Postale rappelle le principe de non-ingérence qui interdit au banquier de s'immiscer dans les affaires de son client, d'enquêter sur l'opportunité de l'opération sous-jacente ou sur la probité du cocontractant de son client. Elle ajoute n'être tenue à aucune obligation d'alerte, d'information, de mise en garde ou de conseil sur l'opération sous-jacente, et plus particulièrement sur les produits ou services d'investissement qu'elle ne commercialise pas. La BNP PARIBAS décline toute responsabilité vis-à-vis de Monsieur [D]. Elle soutient que l'établissement teneur de compte est soumis à un principe de non-ingérence lui interdisant de s'immiscer dans les affaires de son client tout en lui déniant toute possibilité de refuser à son client la libre disposition des fonds disponibles si bien que Monsieur [D] ne peut invoquer le caractère anormal des opérations qu'il a lui-même effectuées pour tenter d'imputer une faute à la banque, d'autant que ce dernier n'a jamais indiqué dans les ordres de virements le nom de la plateforme en ligne utilisée. Elle souligne que les sommes litigieuses ont été virées volontairement par Monsieur [D] si bien qu'il s'agit d'opérations autorisées. Elle soutient que ni le montant et la fréquence des virements, ni la destination des virements, ni le solde créditeur des compte et livret débités, ni le débit du livret A vers un compte externe ne sauraient caractériser une anomalie apparente des aux virements litigieux. Elle en conclut que les opérations dont le demandeur ne conteste pas être l'auteur, étaient irrévocables. La défenderesse note par ailleurs que Monsieur [D] n'a fait preuve d'aucune prudence en donnant instruction à la BNP PARIBAS d'effectuer les virements litigieux en deux temps (en 2017 puis en 2019) puisque le site internet de l'Autorité des marchés financiers a publié une liste noire des sites Internet non autorisés à proposer en France des investissements parmi lesquels figurent la société DIAMOND PRIVILEGE. Elle ajoute que le requérant ne rapporte pas la preuve du principe et du montant des préjudices allégués, l'intéressé ne versant aucune pièce au débats démontrant qu'il a acquis des diamants et qu'il a tenté de récupérer les fonds investis. De surcroît, la banque soutient que le demandeur est mal fondé à lui reprocher de ne pas avoir refusé d'exécuter son ordre de virement depuis son Livret A compte tenu de son caractère autorisé et du principe européen de libre circulation des capitaux. Elle souligne qu'en tout état de cause, si elle n'avait pas autorisé la réalisation de ladite opération depuis son livret A, il aurait alors suffi au demandeur de faire transiter les fonds vers son compte courant avant de réaliser, une nouvelle fois, le virement litigieux. Elle observe que Monsieur [D] a procédé, après le virement depuis son livret A du 16 avril 2019, à deux autres virements, démontrant ainsi sa détermination à effectuer ces opérations, et les continuer, compte tenu du taux de rendement annoncé. Elle en conclut que le demandeur ne peut se prévaloir d'aucun préjudice du fait de l'exécution, conformément à ses instructions, d'un ordre de virement depuis son livret A. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé aux écritures susvisées pour l'exposé complet des moyens et arguments respectifs des parties. L'ordonnance de clôture de l'instruction de l'affaire est intervenue le 5 juin 2023. MOTIFS A titre liminaire, il sera relevé que la société la BNP PARIBAS n'a pas fait figurer au dispositif de ses conclusions, la demande de communication de pièces qu'elle évoque dans le corps de ses écritures, en sorte que le tribunal n'en est pas saisi conformément aux dispositions de l'article 768 du code de procédure civile. Sur la mise en jeu de la responsabilité contractuelle de la banque Sur le manquement de la banque à son obligation de vigilance L'article L. 133-6 du code monétaire et financier dispose qu'une opération de paiement est autorisée si le payeur a donné son consentement à son exécution. En application de l'article 1231-1 du code civil, le principe de la non-ingérence du banquier dans les affaires de son client cède devant son obligation de vigilance portant sur la régularité apparente du fonctionnement d'un compte. Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/13372 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVLUU Ainsi, dans l'hypothèse d'un virement autorisé, le banquier demeure tenu de contrôler la régularité de l'ordre de virement, afin de déceler toute anomalie tant matérielle qu'intellectuelle susceptible de l'affecter. S'il ne lui appartient pas, sauf à porter atteinte à la vie privée du dépositaire des fonds, d'effectuer des recherches ou réclamer des justifications pour s'assurer que les opérations de son client, dont il n'a pas à rechercher la cause, sont régulières, opportunes et exemptes de danger, il doit néanmoins déceler le caractère manifestement anormal de mouvements de fonds par référence au fonctionnement habituel du compte ou en considération de leur bénéficiaire. Le banquier, gestionnaire de compte et établissement de paiement, n'est pas tenu à une obligation d'information et de conseil à l'égard de son client, sauf convention contraire. En application des articles 9 du code de procédure civile et 1315 ancien du code civil dans sa version applicable au litige, il appartient au demandeur d'établir le bien-fondé de ses demandes, en fournissant, conformément aux règles de droit, les preuves nécessaires au succès de ses prétentions. En l'espèce, il convient de préciser à titre liminaire que le requérant qui ne rapporte la preuve d'aucune convention contraire, ne saurait reprocher à la banque un manquement à ses devoirs d'information et de conseil. De plus, force est d'observer que le dépôt de plainte étant laissé à la libre discrétion des justiciables, le fait de ne pas avoir exercé son droit est indifférent à la caractérisation d'un manquement de la banque à ses obligations contractuelles. Les articles L. 561-5 et L. 561-6 du code monétaire et financier relatives à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, qui soumettent les établissements de crédit notamment à une obligation de déclaration des opérations suspectes, poursuivent un objectif d'intérêt général, de telle sorte que ces dispositions ne peuvent fonder, à les supposer violées, une créance de dommages-intérêts au profit du client de l'établissement déclarant. Force est de relever que Monsieur [D] ne se prévaut pas des dispositions des textes susvisés pour rechercher la responsabilité de la BNP PARIBAS pour manquement supposé au devoir de vigilance incombant aux établissements de crédit mais de la seule obligation contractuelle de vigilance. Il est établi par les pièces produites aux débats que : - sur la période allant du 23 mars 2017 au 7 mai 2019, Monsieur [D] a effectué cinq ordres de virement successifs à destination de comptes ouverts dans les livres de banques situées hors du territoire français (KOBENHAVNS ANDELSKASSE DANEMARK et PKO BANK POLSKI), à savoir le Danemark et la Pologne, - la somme mentionnée sur chaque ordre de virement a été portée au débit d'une part, de son compte de dépôt pour les deux premiers et les deux derniers virements, et d'autre part, de son livret A s'agissant du troisième virement daté du 16 avril 2019, - les ordres de virement dont Monsieur [D] ne conteste pas l'authenticité, contiennent toutes les mentions requises par la loi, - le bénéficiaire de ces ordres de virement est s'agissant des deux premiers virements l'entreprise "UPAYCARD LTD", s'agissant des deux virements suivants "ROGOLEX SP ZO O" et s'agissant du dernier virement " BANK POLSKI ", - les motifs renseignés sont respectivement " UPC109669662 ", " PAS DE MOTIF ", " GLB43360 ", " GLB43360 " et " TAXES GLB43360 ", - l'exécution de ces ordres de virement n'a pas eu pour effet de placer le compte de dépôt et le livret A en position débitrice, - le 1er juin 2021, Monsieur [D] a sollicité la restitution des fonds par écrit à la BNP PARIBAS, - sa plainte a fait l'objet d'une décision de classement sans suite le 28 août 2019, - Monsieur [D] a déposé plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction près le tribunal judiciaire de Paris le 5 avril 2022. Il en ressort que chaque ordre de virement tant dans son principe que dans son quantum a été validé par Monsieur [D] qui n'en conteste ni l'exactitude ni l'authenticité, l'intéressé ne les ayant contestés qu'après avoir découvert la fraude dont il estimait avoir été victime. Il ne saurait par ailleurs être déduit une quelconque anomalie du fait que ces virements aient été effectués à destination du Danemark et de la Pologne dès lors qu'il s'agit de pays membres de l'Union européenne et non de pays à risques ou considérés comme des paradis fiscaux. De plus, s'agissant du virement du 16 avril 2019, le seul fait qu'il s'agisse d'un virement depuis un livret d'épargne vers un compte de dépôt dont le titulaire n'est pas Monsieur [D] ne saurait caractériser une anomalie intellectuelle apparente. Les onze virements internationaux querellés ont donc été effectués sur instruction expresse de la part de Monsieur [D]. Or, dans la mesure où l'obligation de l'établissement bancaire consiste en l'occurrence à assurer la bonne exécution des ordres de virement reçus, la BNP PARIBAS n'avait ni à en contrôler la finalité, ni à s'assurer de l'identité des destinataires en dehors des instructions reçues . À cet égard, il importe peu que certains établissements bancaires qui agiraient uniquement en qualité de teneurs de compte, fassent remplir à leurs clients des formulaires de mise en garde, dans des situations similaires. En effet, cette pratique, que relève Monsieur [D], ne saurait être créatrice de droits pour des tiers, pouvant être invoquée d'une manière générale par tous les clients de tous les établissements bancaires. Au vu des relevés de compte produits aux débats, il apparaît que chaque virement est d'un montant significatif puisqu'il absorbe la quasi-totalité du solde créditeur du compte. En outre, ces relevés de compte ne font pas apparaître l'existence d'opérations habituelles de transfert de fonds vers l'étranger. Ces virements opéraient donc une rupture dans les modalités de gestion habituelle du compte de Monsieur [D]. Toutefois, à la suite de chaque virement, le solde du compte de dépôt et celui du livret A demeuraient créditeurs et chaque virement était effectué au bénéfice de personnes morale ou physique dont il n'est pas établi, ni même soutenu, qu'elles figuraient sur la liste des établissements frauduleux établie par l'Autorité des marchés financiers. Seule la plateforme DIAMOND PRIVILEGE (" www.diamondprivilege.com ") - dont la mention n'existe sur aucun des cinq ordres de virements - figure sur la liste noire de l'Autorité des marchés financiers, étant observé que cette inscription a eu lieu le 24 juillet 2017, soit postérieurement aux deux premiers virements litigieux. Il en résulte que Monsieur [D] est mal fondé à reprocher à la banque de ne pas avoir tenu compte de la mise en garde émanant de l'Autorité des marchés financiers, de la direction générale de la concurrence et de la consommation et de la répression des fraudes, du parquet du tribunal judiciaire de Paris et de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution relativement au risque d'escroqueries au FOREX, aux actions binaires et aux diamants. Ainsi, les opérations effectuées par Monsieur [D] après qu'il ait renseigné toutes les informations nécessaires à la réalisation des virements litigieux, pour inhabituelles qu'elles fussent, ne présentaient pas d'anomalies apparentes pour la banque gestionnaire du compte, dès lors que chacune d'elles s'apparentait à une opération de gestion des fonds déposés, librement effectuée par le détenteur du compte. Par suite, en l'absence d'anomalies apparentes affectant le virement autorisé par Monsieur [D], ce dernier n'est pas fondé à engager la responsabilité de la BNP PARIBAS pour cause de manquement à son obligation de vigilance. Au demeurant, Monsieur [D] n'est pas fondé à reprocher à la BNP PARIBAS de s'être abstenue de l'interroger sur l'objet des virements litigieux dans la mesure où le devoir de non-ingérence lui en fait interdiction. Au surplus, Monsieur [D] ne verse aucune pièce aux débats démontrant avoir transmis à la banque les pièces relatives à ces investissements financiers (notamment le contrat de rachat de pierres précieuses du 15 avril 2019 et les pièces y afférentes - échanges de courriel et attestation sur l'honneur de restitution des fonds de la société GLB FINANCE - produits aux débats) ou avoir porté à sa connaissance la teneur de l'investissement querellé, étant noté qu'il est constant que la banque est étrangère à cet investissement. Aucune faute de la banque, en sa qualité de teneur de compte, n'est donc caractérisée. Par conséquent, Monsieur [D] sera débouté de sa demande indemnitaire. Sur le manquement de la banque aux obligations réglementaires L'article R. 221-5 du code monétaire et financier dispose : " I. - Sauf dispositions contraires prévues par le présent chapitre, les opérations soit de versement, soit de retrait, soit encore de virement entre le livret A et le compte à vue du titulaire du livret sont réalisées dans les conditions prévues par la réglementation générale applicable aux comptes sur livret. II. - Un arrêté du ministre chargé de l'économie fixe la liste des opérations que les établissements de crédit peuvent, en complément des opérations mentionnées au I, autoriser à partir d'un livret A ou à destination d'un même livret A. Chaque établissement de crédit distributeur du livret A précisé, dans ses conditions générales de commercialisation du livret A, celles des opérations figurant sur la liste qu'il autorise aux titulaires d'un livret A ouvert dans ses comptes. III. - L'établissement de crédit mentionné à l'article L. 518-25-1 autorise la totalité des opérations figurant sur la liste mentionnée au II. " Aux termes de l'article 7.3 des conditions générales du livret A, les opérations de retraits peuvent s'effectuer sous forme " de virements unitaires au profit du seul titulaire ". En l'espèce, il est constant qu'en exécutant le 16 avril 2019 l'ordre de virement d'un montant de 9.460,10 € depuis le livret A de Monsieur [D] vers un compte externe, à savoir le compte de BEN ROGOLEX, la banque a méconnu son obligation réglementaire et a donc commis une faute. Toutefois, force est d'observer que Monsieur [D] a postérieurement au virement litigieux, effectué les 17 avril 2019 et 7 mai 2019, deux autres virements depuis son compte de dépôt à destination du même compte ouvert dans les livres d'une banque polonaise, témoignant ainsi de la démarche volontaire, délibéré et persistante de l'intéressé à effectuer ces opérations de paiement compte tenu des rendements espérés. Faute de rapporter la preuve du préjudice qu'il allègue subir, Monsieur [D] sera débouté de sa demande de dommages-intérêts. Il y a lieu de rejeter toutes demandes plus amples ou contraires. Sur les demandes accessoires Succombant en ses prétentions, Monsieur [D] sera condamné aux dépens en application des articles 695 et suivants du code de procédure civile. Pour ce même motif, il y a lieu de de rejeter la demande formée par M. [P] [D] au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'équité commande de condamner Monsieur [D] à régler à la BNP PARIBAS la somme de 3.000 € en application de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire est de droit dans la présente affaire, conformément aux dispositions de l'article 514 du code de procédure civile, aucune circonstance particulière ne justifiant de l'écarter. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire, en premier ressort et publiquement par mise à disposition au greffe, DÉBOUTE Monsieur [P] [D] de l'ensemble de ses demandes, CONDAMNE Monsieur [P] [D] à régler à la BNP PARIBAS la somme de 3.000 € sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile, CONDAMNE Monsieur [P] [D] aux dépens, RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit. Le greffier La presidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/07762" ]
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Autre
2023-12-18
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23/07762
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "ferme" ordonnée au fond (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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PCP JCP ACR fond
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2024-01-04
5AA
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : M [F] [Y] Copie exécutoire délivrée le : à : Me François-Luc SIMON Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 23/07762 - N° Portalis 352J-W-B7H-C256D N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE Association [Adresse 3] (ANCIENNEMENT DENOMMEE AFTAM), dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me François-luc SIMON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0411 DÉFENDEUR Monsieur [F] [Y], demeurant [Adresse 3] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR fond - N° RG 23/07762 - N° Portalis 352J-W-B7H-C256D EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier du 2 octobre 2023, l’ASSOCIATION [Adresse 3] (anciennement dénommée AFTAM), propriétaire/gestionnaire de locaux situés [Adresse 3] à [Localité 2], a fait assigner M. [F] [Y], résident suivant contrat de résidence en date du 14 avril 2011 produit aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement d’une somme de 9004,88€ au titre des redevances impayées dues au mois d’août 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire inscrite au contrat de résidence et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion du locataire et de tous occupants de son chef, et ce avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier, si besoin est, et avec dispense du délai de deux mois prescrit par l’article L.412-1 du Code des procédures civiles d’exécution; - à titre subsidiaire, le prononcé de la résiliation judiciaire du contrat de résidence aux torts exclusifs de M. [F] [Y] pour non paiement des redevances; - la fixation d’une indemnité d’occupation égale au montant mensuel de la redevance courante, et la condamnation du défendeur à son paiement, à compter de la résiliation du bail; - le rejet de toute demande de délai, - la condamnation du défendeur au paiement d’une somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; - la condamnation du défendeur aux entiers dépens, en ce compris notamment les frais de notifications par LRAR et d’assignation. A l’audience du 20 octobre 2023, la partie demanderesse, par l’intermédiaire de son conseil, réitère ses demandes et réactualise le montant de la dette à hauteur de 8793,84€ au mois de septembre 2023 inclus. Elle déclare également s’opposer à l’octroi éventuel de délais, la dette étant toujours très importante malgré quelques versements mais qui sont irréguliers. M. [F] [Y] cité en étude d’huissier, ne comparaît pas et ne fait pas connaître les motifs de sa carence. MOTIFS DE LA DÉCISION: Sur les redevances et indemnités d’occupation impayées: Attendu qu’il résulte du contrat de résidence et du décompte produits que le montant des redevances et indemnités d’occupation impayées se monte à la somme de 8793,84€ au mois de septembre 2023 inclus; Qu’il échet de le constater et de condamner M. [F] [Y] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal sur la somme de 8097,78€ à compter du 29 septembre 2022, date de la mise en demeure, et pour le surplus à compter de la présente décision; Attendu que le montant, la nature de la dette et la situation respective des parties s'opposent à l'octroi de délais de paiement; que notamment; que notamment la dette reste importante et les versements étant irréguliers; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu que par lettre recommandée du 29 septembre 2022 ( AR non réclamé ), M. [F] [Y] a été mis en demeure de régulariser sa situation d'impayés d'un montant de 8097,78€ contraire au contrat de résidence, et a été prévenu qu'à défaut, son contrat pourrait être automatiquement résilié, un mois après cette mise en demeure restée sans effets; Que la mise en demeure est effectivement restée infructueuse et les redevances échues postérieurement n’ont pas été payées; Que dès lors, par lettre recommandée du 14 décembre 2022 ( AR non réclamé) la résiliation du contrat de résidence a été notifiée à M. [Y], avec un préavis d’un mois; Qu’ainsi la procédure de résiliation mise en oeuvre par la demanderesse est régulière; Qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 14 janvier 2023 et l’expulsion ordonnée, dans les conditions et délais légaux et avec maintien du délai de deux mois prévu par l’article L412-1 du Code des procédures civiles d’exécution, dont la suppression ne paraît pas justifiée; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égal au montant de la redevances courante; qu’il convient de condamner M. 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[F] [Y] à payer à l’ASSOCIATION [Adresse 3] la somme de 8793,84€ au titre des redevances et indemnités d’occupation impayés au mois de septembre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal sur la somme de 8097,78€ à compter du 29 septembre 2022 et pour le surplus à compter de la présente décision; Fixe l'indemnité d’occupation due à compter du 14 janvier 2023 à une somme égale au montant de la redevance courante. Condamne M. [F] [Y] à payer à l’ASSOCIATION [Adresse 3] l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 14 janvier 2023, jusqu’à la libération effective des lieux. Constate l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 14 janvier 2023 et dit que M. [Y] devra libérer les lieux de tous biens ou occupants de son chef et rendre les clés dans les 2 mois à compter du commandement qui sera adressé à cette fin ou de la signification du présent jugement. Dit qu’à défaut d’un départ volontaire il pourra être procédé à l’expulsion, le cas échéant avec le concours de la force publique dans les conditions et délais légaux. Condamne M. [F] [Y] à payer à l’ASSOCIATION [Adresse 3] la somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne M. [F] [Y] aux entiers dépens qui comprendront notamment les frais de notifications et d’assignation. Déboute la partie demanderesse du surplus de ses demandes. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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23/02464
Tribunal judiciaire de Bordeaux
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REFERES 1ère Section
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70C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 70C Minute n° 23/996 N° RG 23/02464 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YQRS 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Peggy OKOI Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 04 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE S.A.S. PROTECTION-DECORATION DES METAUX, prise en la personne de ses représentants légaux [Adresse 6] [Localité 4] représentée par Me Peggy OKOI, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDEURS Monsieur [H] [V] [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 3] défaillant Madame [T] [E] [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 3] défaillant Monsieur [R] [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 3] défaillant I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par actes en date du 24 novembre 2023, la SAS PROTECTION-DECORATION DES METAUX après y avoir été autorisée, a assigné Monsieur [V], Madame [E] et Monsieur [R], dans le cadre d’un référé d’heure à heure devant le juge des référés du tribunal judiciairede Bordeaux, afin de voir : * ordonner leur expulsion immédiate du terrain lui appartenant situé [Adresse 5] [Localité 3] cadastré section ER n°[Cadastre 1] et [Cadastre 2] ainsi que de tous occupants de leur chef, animaux, véhicules et caravanes stationnant de façon illicite sur le terrain , au besoin avec le concours de la force publique à défaut de départ volontaire dans les 48 heures suivant la signification de l’ordonnance ; * les condamner aux entiers dépens. La demanderesse expose qu’elle a constaté le 10 octobre 2023 que des gens du voyage s’étaient installés sur le terrain lui appartenant situé [Adresse 5] [Localité 3] ; qu’en dépit de ses tentatives amiables, ils ont refusé de quitter les lieux ; que le PV de constat du 11 octobre 2023 a confirmé la présence de nombreux véhicules et caravanes ; que quelques personnes ont décliné leur identité ; que cette occupation empêche la poursuite de travaux de rénovation engagés suite à un incendie surcvenu en septembre 2020 ; que les occupants ont réalisé des branchements en eau et électriques sauvages ; qu’il est urgent de mettre fin à cette situation illégale et dangereuse qui constitue un trouble manifestement illicite L’affaire a été appelée à l’audience du 04 décembre 2023. La demanderesse s’en est rapportée à ses conclusions écrites et son dossier de plaidoirie, auxquels la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé de ses demandes et moyens. Bien que régulièrement assignés par dépôt à l’étude, les défendeurs n’ont pas comparu ni ne se sont fait représenter. La procédure est régulière et ils ont bénéficié d'un délai suffisant pour préparer leur défense. Il y a lieu de statuer en leur absence par décision réputée contradictoire. II – MOTIFS DE LA DECISION L'article 834 du code de procédure civile permet au juge de référés en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats que les défendeurs et les membres de leur famille se sont installés en toute illégalité sur le terrainde la requérante ; que cette occupation présente un risque sanitaire, ce terrain ne disposant d’aucune installation sanitaire; que les branchements en électricité et en eau, réalisés de manière sauvage, génèrent par ailleurs un risque de court circuit et d’incendie qui menace tant les défendeurs que les bâtiments voisins. Les circonstances ainsi décrites caractérisent un trouble manifestement illicite auquel il convient de mettre fin en urgence, les défendeurs ne pouvant se prévaloir des dispositions de l’article L.412-1 du code des procédures civiles d’exécution. Il y a lieu en conséquence de prononcer l’expulsion des défendeurs de ses biens et des occupants de son chef sans délai. Les défendeurs seront condamnés aux dépens. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par une ordonnance réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d'appel; Vu les articles 834 et 835 du code de procédure civile ; Constate que Monsieur [V], Madame [E] et Monsieur [R] et tous les occupants de leur chef sont occupants sans droit ni titre du terrain situé [Adresse 5] [Localité 3] appartenant à la SAS PROTECTION-DECORATION DES METAUX ; Ordonne leur expulsion, au besoin avec le concours de la force publique, à défaut de départ volontaire dans les 48 heures suivant la signification de la présente ordonnance ; Autorise l’exécution de la décision sur minute ; Condamne les défendeurs aux dépens. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "23/03878" ]
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Autre
2023-12-18
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23/03878
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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PS élections pro
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2024-01-09
81D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : toutes les parties Pôle social ■ Elections professionnelles N° RG 23/03878 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3ID4 N° MINUTE : 23/00205 DÉSISTEMENT D'INSTANCE du lundi 18 décembre 2023 (Articles 394 et 395 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : S.A.S. SYMAG OPS, dont le siège social est sis [Adresse 3] non comparante, ayant pour avocat Maître Pierre ANFRAY, avocat au barreau de Paris, Vestiaire L0081 à Monsieur [W] [H], demeurant [Adresse 1] non comparant, ni représenté Syndicat CFDT BETOR PUB, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par M. [Z] [G] (Membre de comission exécutive) dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 27 octobre 2023, le Juge du pôle social à l'audience de ce jour, Constate que la demanderesse a déclaré, par courrier du 22 novembre 2023, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance. Constate que les défendeurs n’ont présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir ; Dit que l’instance sera retirée du rang des affaires en cours. Ainsi jugé sans frais, ni dépens et prononcé en audience publique le 18 décembre 2023 par Xavier REBOUL, Vice-président assisté de Alexis QUENEHEN, Greffier Le greffierLe président
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Tribunal judiciaire
[ "23/00730" ]
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Autre
2023-12-18
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23/00730
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 6/Section 4
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2023-12-19
54Z
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TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 18 DECEMBRE 2023 Chambre 6/Section 4 AFFAIRE: N° RG 23/00730 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XGK5 N° de MINUTE : 23/00777 S.A.S. INNOVATIVE & SMART BUILDINGS [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Nicolas KOHEN, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire : PC 250 DEMANDEUR C/ SCCV [Localité 6] [Localité 7] [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Me Rémi PRADES, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : P136 DEFENDEUR COMPOSITION DU TRIBUNAL Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l’article 812 du code de procédure civile, assisté aux débats de Madame Maud THOBOR, greffier. DÉBATS Audience publique du 20 novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, assisté de Madame Maud THOBOR, greffier. EXPOSE DU LITIGE Pour les besoins de la construction d’un ensemble immobilier sis [Adresse 5], la SCCV [Localité 6] [Localité 7] a confié le lot électricité à la SAS Innovative & Smart Buildings (ISB), moyennant le prix forfaitaire de 290.000 euros HT, suivant devis du 3 juillet 2020 ; un ordre de service de démarrage des travaux d’électricité a été émis le 3 août 2020. Le 30 septembre 2020, la société ISB a émis une facture de 16.993,20 euros TTC correspondant à la situation numéro 1. Par lettre recommandée avec avis de réception du 17 février 2021, la SCCV a mis la société ISB en demeure, dans un délai de deux jours, à peine de mise en œuvre de la clause résolutoire prévue par l’article 12 du CCAP, de lui confirmer qu’elle s’engageait à réaliser les travaux conformément aux pièces du marché, CCTP inclus, et non seulement les seules prestations prévues à son devis, pour un montant ferme, définitif et non révisable de 290.000 euros HT. Par courrier du 19 février 2021, la société ISB a contesté la situation décrite par la SCCV et mis cette dernière en demeure de lui régler la situation numéro 1. Par lettre recommandée avec avis de réception du 11 mars 2021, la SCCV a constaté l’acquisition de la clause résolutoire et indiqué suspendre le paiement de toute facture dans l’attente de l’établissement des comptes entre parties conformément aux articles 12.2.1 et 12.2.2 du CCAP. C’est dans ce contexte que, par acte d’huissier enrôlé le 19 janvier 2023, la SAS Innovative & Smart Buildings a fait assigner la SCCV Chatillon Verdun devant le tribunal judiciaire de Bobigny. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées le 9 juin 2023, la SAS Innovative & Smart Buildings sollicite, outre le rejet des prétentions et moyens adverses, la condamnation de la SCCV [Localité 6] [Localité 7], avec exécution provisoire de droit : à lui payer la somme de 41.583,32 euros en paiement des factures de situations 1 et 2, avec pénalités de retard calculées selon le taux de la BCE (au 1er janvier 2015 : 0,05%) majoré de 10 points, soit 10,05%, à compter du 30 septembre 2020 pour la situation 1 et du 15 avril 2021 pour la situation 2, ainsi qu’une indemnité forfaitaire de 80 euros pour frais de recouvrement au titre de ces deux factures, et capitalisation annuelle des intérêts ; à lui payer la somme de 86.625,39 euros de dommages et intérêts, avec intérêts au taux légal à compter de la décision à intervenir ; aux dépens, ainsi qu’à lui payer la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. A l'appui de ses prétentions, elle soutient que la résiliation unilatérale du marché par la SCCV n’est justifiée ni par la mise en œuvre d’une clause résolutoire ni par un manquement de sa part, au sens des articles 1224 et suivants du code civil, les deux supposant la caractérisation d’engagements inexécutés à son égard, preuve qui fait défaut ; qu’en effet, elle s’est à plusieurs reprises engagée par écrit à se conformer aux pièces du marché, comme cela lui était demandé ; que le renvoi porté sur l’acte d’engagement du 8 juillet 2020 à son devis du 3 juillet 2020 n’est pas contraire au CCAP (dont l’article 2 détaille les pièces contractuelles) et a été accepté par la SCCV, qui a signé le marché sans réserve, outre qu’il n’est pas démontré en quoi ce renvoi serait contraire aux dispositions contractuelles juridiques et techniques du marché, comme cela est soutenu en défense ; que le moyen relatif à la négation du marché n’est pas opérant, pas plus que celui lié aux manœuvres frauduleuses, d’autant que la mise en demeure du 17 février 2021 n’y fait pas référence ; que les devis afférents aux travaux supplémentaires ont été acceptés par la SCCV. Elle fait valoir qu’elle a droit à réparation du préjudice causé par cette résiliation fautive, soit l’absence de règlement des sommes dues au titre des prestations réalisées, la perte du profit escompté sur l’opération, et la désorganisation de son entreprise et perte de production. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées le 24 mai 2023, la SCCV Chatillon Verdun demande au tribunal de : prononcer l’acquisition de la clause résolutoire à son bénéfice, à défaut la résiliation du marché aux torts exclusifs de la société Innovative & Smart Buildings ; débouter la société Innovative & Smart Buildings de ses demandes ; écarter l’exécution provisoire ; condamner la société Innovative & Smart Buildings aux dépens, avec application de l’article 699 du code de procédure civile, ainsi qu’à lui payer la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du même code. A l'appui de ses prétentions, elle soutient que le marché a été valablement résilié par le jeu de la clause résolutoire de l’article 12.2 du CCAP, dont la mise en œuvre reposait sur le refus de la société ISB de se conformer aux stipulations du marché et aux ordres écrits qui lui ont été donnés ; qu’en effet, la demanderesse s’estimait liée, non par l’ordre de service et les pièces du marché, mais uniquement par son devis du 3 juillet 2020, pourtant antérieur, non visé par l’ordre de service, et sans valeur selon l’article 2.2.1 du CCAP ; que ce faisant, la demanderesse a entendu revenir sur le caractère forfaitaire et définitif du prix de son marché ; que faute pour la société ISB de garantir, dans le délai imparti par la mise en demeure, que les prestations prévues à son devis étaient conformes à celles prévues par le CCTP, la résolution par mise en œuvre de la clause résolutoire était acquise ; qu’à tout le moins, ces manquements justifient la résiliation judiciaire du marché aux torts de la société ISB, s’agissant de manœuvres frauduleuses quant au prix du marché, voire de négation du marché. Elle ajoute que les situations réclamées par la société ISB, qui ne respectent pas le processus prévu par les articles 12.2.1 et 12.2.2 du CCAP, sont infondées et irrecevables ; que la demanderesse, dont le comportement a justifié la résiliation du contrat, ne peut prétendre à des dommages et intérêts du fait de cette résiliation. Pour un plus ample exposé des moyens développés par les parties, il sera renvoyé à la lecture des conclusions précitées, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. La clôture de la mise en état a été fixée au 14 juin 2023 par ordonnance du même jour. A l'audience du 20 novembre 2023, l'affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023, date du présent jugement. MOTIFS Sur les demandes principales Sur le sort du marché Qu’elle résulte de l’application d’une clause résolutoire, d’une notification du créancier au débiteur, ou d’une décision de justice, la résolution constitue une sanction de l’inexécution du contrat, comme le rappellent expressément les articles 1217, 1224 et 1225 du code civil, de telle sorte qu’il incombe à celui qui la requiert de démontrer que son cocontractant a commis un manquement à ses obligations contractuelles. En l’espèce, les deux séries de manquements reprochés à la société ISB par la SCCV, tels que ressortant de la lecture combinée de la mise en demeure du 17 février 2021 et des conclusions de la SCCV, pour justifier la résolution – par mise en œuvre de la clause résolutoire figurant au CCAP ou prononcée en justice – du marché de travaux litigieux, sont en réalité insuffisants. En effet, s’agissant, en premier lieu, de la non-conformité des plans d’exécution réalisés par la société ISB, la preuve d’une telle non-conformité ne saurait, eu égard au niveau de certitude requis en justice, résulter uniquement de deux courriers du maître d’œuvre, sans production des plans critiqués, ni indication par la SCCV des éléments prétendument non-conformes et des normes non respectées, d’autant que ce grief n’est pas repris dans la mise en demeure du 17 février 2021. S’agissant, en second lieu, du refus de la société ISB de définir les prestations techniques à accomplir par référence au CCTP plutôt qu’à son devis du 3 juillet 2020, force est de relever que, quel que soit le document devant l’emporter, la SCCV ne prétend, ni, à plus forte raison, ne démontre : qu’il y a des prestations dans le CCTP, qui ne figureraient pas dans le devis du 3 juillet 2020 ; que la société ISB aurait refusé d’accomplir une quelconque prestation au motif qu’elle ne figurerait pas au devis ; que les deux séries de travaux supplémentaires ayant donné lieu aux ordres de service numéro 11/02 et 11/03, correspondent à des prestations qui, figurant au CCTP, auraient en réalité dû être incluses dans le marché initial, d’autant qu’il est établi que la SCCV a accepté les deux devis du 28 octobre 2020 fondant ces travaux supplémentaires (réalisation des plans techniques clients et fourniture/pose du pré-équipement domotique), sans contestation émise, ni avant, ni après, notamment pas dans la mise en demeure du 17 février 2021. Ainsi, la SCCV ne démontre pas que le désaccord juridique l’opposant à la société ISB sur le contenu des prestations techniques convenues, s’est concrètement matérialisé par une inexécution contractuelle consommée de la part de la société ISB, susceptible de justifier la résolution du marché. Les demandes de constat de l’acquisition de la clause résolutoire et de prononcé de la résolution judiciaire seront ainsi rejetées. Réciproquement, la résolution unilatérale du marché décidée par la SCCV le 11 mars 2021 sera jugée fautive. Sur les demandes de la société ISB L’article 1103 du code civil dispose que les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. A défaut d’exécution du contrat, la partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut notamment, selon l'article 1217 du même code, agir en exécution forcée et/ou réclamer des dommages et intérêts. Toutefois, l'article 1231-6 du même code précise que les dommages et intérêts dus en raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent ne consistent que dans l'intérêt au taux légal à compter de la mise en demeure, et l'éventuel préjudice indépendant de ce retard, qui ne serait pas réparé par les seuls intérêts moratoires, ne peut être indemnisé qu'en cas de mauvaise foi du débiteur. En l’espèce, et en premier lieu, la société ISB est en droit de réclamer le paiement des travaux accomplis jusqu’à la résiliation du 11 mars 2021, sans possibilité pour la SCCV d’opposer la suspension prévue par l’article 12.2.1 du CCAP, laquelle ne s’applique que dans les cas énoncés à l’article 12.2 du CCAP, et non à l’hypothèse d’une résiliation unilatérale fautive du marché de la part du maître d’ouvrage. L’article 12.2.2 du CCAP prévoit en revanche, « dans tous les cas de résiliation du marché de l’entrepreneur », un processus contradictoire d’établissement des comptes entre parties, en présence du maître d’œuvre, dont la mise en œuvre et l’issue ne sont pas justifiées au cas particulier. Ne sera en conséquence retenue que la facture de travaux correspondant à la situation numéro 1 du 30 septembre 2020, pour un montant de 16.993,20 euros, qui était exigible avant même la résiliation pour porter le visa du maître d’œuvre, conformément à l’article 10.4 du CCAP. En application de la mention non contestée figurant sur la facture, cette somme portera intérêts au taux de 10,05% à compter du 25 novembre 2020 (délai de paiement accordé jusqu’au 25 du mois M+2 selon l’article 10.4 du CCAP) et donnera lieu au paiement d’une indemnité forfaitaire de recouvrement de 40 euros. La capitalisation annuelle des intérêts, de droit lorsqu’elle est réclamée, sera ordonnée, au sens de l’article 1343-2 du code civil. S’agissant en second lieu de la demande indemnitaire présentée par la société ISB, force est de constater que celle-ci repose uniquement sur un document établi par la demanderesse elle-même, mentionnant des taux de marge nette attendue sur le manque à gagner (6,5%) et de non-amortissement des frais généraux sur la désorganisation et la perte de production (25%), dont la pertinence n’est justifiée par aucune pièce objective ; elle sera ainsi rejetée. Sur les demandes accessoires Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. En application de l'article 700 du même code, le tribunal condamne la partie tenue aux dépens ou la partie perdante à payer à l'autre la somme qu'il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Par principe, le tribunal alloue à ce titre une somme correspondant aux frais réellement engagés, à partir des justificatifs produits par les parties, ou, en l’absence de justificatif, à partir des données objectives du litige (nombre de parties, durée de la procédure, nombre d’écritures échangées, complexité de l’affaire, incidents de mise en état, mesure d’instruction, etc.). Par exception et de manière discrétionnaire, le tribunal peut, considération prise de l’équité ou de la situation économique des parties, allouer une somme moindre, voire dire qu’il n’y a lieu à condamnation. En conséquence, la SCCV, partie perdante, sera condamnée aux dépens, avec bénéfice du droit prévu par l’article 699 du code de procédure civile, ainsi qu'à payer à la société ISB une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens fixée, en équité et en l'absence de justificatif, à 4.000 euros. Enfin, aucun élément ne justifie d'écarter l'exécution provisoire de droit, laquelle est compatible avec la nature de l'affaire au sens de l'article 514-1 du code de procédure civile, dans sa rédaction applicable au litige. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement mis à disposition au greffe, contradictoire et rendu en premier ressort, Déboute la SCCV [Localité 6] [Localité 7] de sa demande de constat de l’acquisition de la clause résolutoire et de prononcé de la résiliation judiciaire du marché de travaux litigieux ; Condamne la SCCV [Localité 6] [Localité 7] à payer à la SAS Innovative & Smart Buildings la somme de 16.993,20 euros au titre de la facture du 30 septembre 2020 correspondant à la situation numéro 1, avec intérêts au taux de 10,05% à compter du 25 novembre 2020 ; Condamne la SCCV [Localité 6] [Localité 7] à payer à la SAS Innovative & Smart Buildings la somme de 40 euros à titre d’indemnité forfaitaire de recouvrement ; Ordonne la capitalisation annuelle des intérêts au sens de l’article 1343-2 du code civil ; Déboute la SAS Innovative & Smart Buildings du surplus de ses demandes principales ; Condamne la SCCV [Localité 6] [Localité 7] aux dépens, avec bénéfice du droit prévu par les dispositions de l'article 699 du code de procédure civile ; Condamne la SCCV [Localité 6] [Localité 7] à payer à la SAS Innovative & Smart Buildings la somme de 4.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Dit n'y avoir lieu à écarter l'exécution provisoire de droit du présent jugement ; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires. 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Tribunal judiciaire
[ "23/02159" ]
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Autre
2023-12-18
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23/02159
Tribunal judiciaire de Bordeaux
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REFERES 1ère Section
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2023-12-21
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 30B Minute n° 23/983 N° RG 23/02159 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDCK 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Christine GIRERD Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE Madame [B] [S] [Adresse 1] [Localité 5]/FRANCE représentée par Me Christine GIRERD, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE S.A.S. DOUCETTI, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 6] [Localité 4]/FRANCE non comparante I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par actes en date du 21 septembre 2023 et du 17 octobre 2023, Madame [S] a assigné la SAS DOUCETTI devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir : - constater la résiliation du bail commercial les unissant par acquisition de la clause résolutoire à la date du 16 juin 2023 ; - condamner la SAS DOUCETTI à lui verser à titre provisionnel la somme de 5 813,15 euros au titre de l’arriéré de loyers, charges et indemnités d’occupation, le tout avec intérêts aux dates d’échéance ; - ordonner que le montant du dépôt de garantie lui reste acquis ; - condamner la SAS DOUCETTI à lui payer à titre provisionnel une indemnité d’occupation égale au montant des loyers et charges qui auraient été perçus si le contrat de bail avait poursuivi ses effets, à compter du mois de juillet 2023, avec intérêts au taux légal à compter de la signification du commadement de payer visant la clause résolutoire, et ce jusqu’à ce que la SAS DOUCETTI ait effectivement quitté les lieux loués ; - ordonner la libération des lieux par la SAS DOUCETTI et la remise des clés après établissement d’un état des lieux de sortie ; - ordonner, l’expulsion dans les huit jours de la signification de l’ordonnance à intervenir de la SAS DOUCETTI, de toute occupation personnelle et de tout occupant de son chef ainsi que de ses biens ; - l’autoriser à expulser des lieux loués la SAS DOUCETTI en faisant procéder, s’il y a lieu, à l’ouverture des portes avec le concours d’un serrurier et l’assistance de la force publique - ordonner l’enlèvement des biens et facultés mobilières se trouvant dans les lieux en un lieu approprié aux frais, risques et périls de la défenderesse qui disposera d’un délai d’un mois pour les retirer à compter de la sommation qui sera délivrée par l’huissier chargé de l’exécution ; - condamner la SAS DOUCETTI à lui verser la somme de 1 500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens, en ce compris le coût du commandement de payer du 16 mai 2023 ainsi que les frais d’exécution éventuels. La demanderesse expose que par acte sous seing privé en date du 17 mars 1995, Madame [R] a donné à bail à la SARL GENET BRETON des locaux à usage commercial situés [Adresse 2] [Localité 3] ; que le 17 mai 2005 un avenant a été régularisé en raison de la cession du fonds de commerce à Monsieur [L] ; que le 21 décembre 2012, venant aux droits de Madame [R], elle a, avec Monsieur [L], renouvelé le contrat de bail ; que le 02 décembre 2022 elle a régularisé un nouvel avenant de renouvellement au bail avec SAS DOUCETTI ; que le loyer annuel hors charges et hors taxes a alors été fixé à la somme de 10 200 euros à compter du 1er décembre 2022, payable mensuellement ; que le montant du dépôt de garantie a été porté à 850 euros et que le montant de la provision sur charges, impôts, taxes et redevances due par le preneur a été fixé à 1 800 euros HT par an ; que des loyers étant impayés, par acte du 16 mai 2023, elle a fait délivrer à la SAS DOUCETTI un commandement de payer la somme de 4 307,85 euros visant la clause résolutoire qui est resté sans suite. L’affaire a été appelée à l’audience du 20 novembre 2023. La demanderesse s'en est remis à son dossier et à son acte introductif d’instance, auquel la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé de ses demandes et moyens. Régulièrement citée à comparaître dans les formes de l’article 659 du code de procédure civile, la SAS DOUCETTI n'a pas comparu ni ne s’est fait représenter. La procédure est régulière et elle a bénéficié d'un délai suffisant pour faire valoir sa défense. Il sera statué en son absence par décision réputée contradictoire. II – MOTIFS DE LA DECISION Sur les demandes principales L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés, lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonner l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l’article L.145-41 du code du commerce, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit d’un bail commercial ne produit effet que passé un mois après un commandement de payer demeuré infructueux ; il impose au commandement de reproduire ce délai. Le juge saisi d’une demande de délai de grâce peut suspendre la réalisation et les effets de la clause résolutoire tant que la résiliation n’a pas été constatée par une décision ayant acquis l’autorité de la chose jugée. La clause résolutoire dans ce cas ne joue pas si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats : - que le bail commercial qui lie les parties comporte une clause résolutoire en cas de loyers impayés ; - que le demandeur a régulièrement signifié au preneur le 16 mai 2023 un commandement de payer la somme de de 4 307,85 euros (dont 4 152,25 euros de dettes locatives et 180,73 euros au titre du coût de l’acte), visant la clause résolutoire et reproduisant le délai ; - que le preneur ne s'est pas acquitté de son obligation de paiement intégral de sa dette dans le délai prescrit, la dette s’élevant au 13 juillet 2023 à la somme de 5 813,15 euros. Il résulte de l'ensemble de ces éléments que la résiliation du bail commercial est intervenue le 16 juin 2023 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire, et qu’il convient donc : - d'ordonner, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de la SAS DOUCETTI, de ses biens et des occupants de son chef des locaux litigieux, et ce, avec l'assistance éventuelle de la force publique et d’un serrurier ; - de condamner la SAS DOUCETTI la somme provisionnelle de 5 813, 15 euros au titre des loyers et indemnités d’occupation impayés au 13 juillet 2023 (mois de juillet inclus) et ce, en application de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, cette obligation de paiement n'étant pas sérieusement contestable, augmentée des intérêts au taux légal à compter du 16 mai 2023 à hauteur de la somme de 4 307,85 euros et de leur date d’exigibilité pour les mensualités ultérieures ; - de dire qu'à compter du 1er août 2023, et jusqu'à complète libération des lieux, la SAS DOUCETTI est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation équivalente au montant mensuel du loyer et des charges en vigueur avant cette date, soit 830,45 euros et de la condamner au paiement de cette indemnité. La demande tendant à se voir allouer le dépôt de garantie à titre d’indemnité de résiliation sera rejetée dans la mesure où elle s’apparente à une clause pénale susceptible de se heurter à des contestations sérieuses qu’il n’appartient pas au juge des référés de trancher. Afin d’assurer l’effectivité du départ de la SAS DOUCETTI, les biens meubles éventuellement laissés par elle après son départ des lieux loués pourront être transportés par le bailleresse dans tout lieu qu’il lui paraîtra approprié, aux frais, risques et périls du preneur. Sur les demandes accessoires Il serait inéquitable de laisser à la charge de la demanderesse les frais non compris dans les dépens qu'elle a dû exposer pour faire valoir ses droits. La défenderesse sera condamnée à lui verser la somme de 1 500 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. La défenderesse sera condamnée aux dépens qui comprendront le coût du commandement de payer du 16 mai 2023 ainsi que les frais d’exécution éventuels. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par ordonnance réputée contradictoire, publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel ; Constate l'acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant Madame [S] et la SAS DOUCETTI ; Dit qu'à compter du 16 juin 2023, la SAS DOUCETTI est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation ; Ordonne, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de la SAS DOUCETTI, de ses biens et de tout occupant de son chef des lieux situés [Adresse 2] [Localité 3] et ce, avec le concours éventuel de la force publique et d’un serrurier ; Condamne la SAS DOUCETTI à payer à Madame [S] : 1°) au titre des loyers et charges et indemnités d’occupation impayés au 13 juillet 2023 (mois de juillet inclus), la somme provisionnelle de 5 813,15 euros majorée des intérêts au taux légal à compter du 16 mai 2023 à hauteur de la somme de 4 307,85 euros et de leur date d’exigibilité pour les mensualités ultérieures ; 2°) au titre de l'indemnité d'occupation, la somme de 830,45 par mois à compter du 1er août 2023 : Autorise Madame [S] à faire transporter dans tout lieu qui lui plaira les meubles éventuellement laissés par le preneur dans les lieux loués après son départ, et ce aux frais, risques et périls de la SAS DOUCETTI ; Déboute Madame [S] de sa demande au titre du dépôt de garantie ; Condamne la SAS DOUCETTI à payer à Madame [S] la somme de 1 500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne la SAS DOUCETTI au paiement des dépens qui comprendront lecoût du commandement de payer du 16 mai 2023 ainsi que les frais d’exécution éventuels. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/58182 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3BHL N°: 5 Assignation du : 20 Octobre 2023 EXPERTISE[1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: +1 copie expert ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 par Violette BATY, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier DEMANDERESSE Madame [D] [B] épouse [T] 54 boulevard Exelmans 75016 PARIS représentée par Maître Antoine LAMBERT de la SELARL LYVEAS AVOCATS, avocats au barreau de PARIS - #E0467 DEFENDERESSES S.A. MAAF ASSURANCES Chaban 79180 CHAURAY représentée par Maître Patrice ITTAH de la SCP LETU ITTAH ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #P0120 La CPAM DE PARIS 173 rue de Bercy 75012 PARIS non comparante et non constituée DÉBATS A l’audience du 20 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Violette BATY, Vice-présidente, assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier, Nous, Juge des référés, assisté de notre greffier, après avoir entendu les parties comparantes ou leurs conseils, avons rendu la décision suivante ; Vu l'assignation en référé en date du 20 octobre 2023, enregistrée sous le numéro de RG 23/58182, par laquelle Madame [D] [T] née [B] a cité devant le président du tribunal judiciaire de Paris, statuant en référé, la société MAAF Assurances SA et la CPAM de PARIS, aux fins de voir : - ordonner une mission d'expertise judiciaire confiée à un spécialiste en neurologie, - condamner la société MAAF Assurances SA à lui payer la somme provisionnelle de 3.000 euros à valoir sur l’indemnisation définitive de son préjudice corporel, - déclarer la décision à intervenir opposable à la CPAM de PARIS, - condamner la société MAAF Assurances SA aux entiers dépens. Vu les observations à l'audience du 20 novembre 2023 de Madame [D] [T] née [B] qui a soutenu les demandes formulées dans l'assignation ; Vu les conclusions déposées et soutenues à l'audience par la société MAAF Assurances SA qui demande au juge de : - donner acte de ce qu'elle ne s’oppose pas à la demande d'expertise judiciaire confiée à un médecin orthopédiste, - réduire la provision allouée sur l’indemnisation définitives des préjudices à une somme n'excédant pas 1.500 euros, - débouter la requérante du surplus de ses demandes plus amples et/ou contraires, - réserver les dépens ; Bien que régulièrement assignée, la CPAM de PARIS n'a pas constitué avocat, la décision sera en conséquence réputée contradictoire ; Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. La date de délibéré a été fixée au 18 décembre 2023. DISCUSSION : Sur la demande d’expertise : Il résulte des dispositions de l'article 145 du code de procédure civile que s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. L’application de ce texte n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien fondé des demandes formées ultérieurement ou sur la responsabilité des personnes appelées comme partie à la procédure ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé. En l'espèce, le motif légitime est caractérisé par l’accident de la circulation dont a été victime Madame [D] [T] née [B] le 19 janvier 2023, piétonne percutée par le véhicule assuré par la société MAAF Assurances SA qui ne conteste pas le droit à indemnisation de la partie demanderesse. Il ressort du compte-rendu d’hospitalisation en date du 26 janvier 2023, que la requérante a subi un traumatisme du bassin avec fracture de l’aileron sacré gauche denis 2, branche ilio pubienne gauche et ischio pubienne droite et une hémorragie sous-arachnoidienne, puis a présenté à compter du 21 janvier 2023, une diplopie binoculaire horizontale suivie des céphalées prédominant à l’hémicrâne droit. Mme [T] communique en outre une radiographie thoracique au 6 mars 2023, signalant une double fracture de la 10ème côte gauche, avec stigmates de fracture ancienne avec cal osseux de l’arc antérieur de la 10ème côte gauche, ainsi qu’une fracture de l’arc postérieur de la 11ème côte gauche, ainsi qu’un certificat du Docteur [I], chirugien dentiste,en date du 4 avril 2023, mentionnant une fracture de l’angle mésial de la dent 41 et une fêlure verticale intervenant sur toute la hauteur coronaire de la dent. Par courrier du 14 septembre 2023, la société MAAF Assurances SA a mandaté le Docteur [V] pour procéder à un examen de la victime de l’accident de la circulation. L’expertise amiable n’a pas été mise en oeuvre à la suite de l’assignation délivrée. En l’état des arguments développés par les parties comparantes et au vu des documents produits, le motif légitime prévu par l’article 145 du code de procédure civile est établi. Dans ces conditions il sera fait droit à la mesure d’instruction sollicitée qui sera ordonnée dans les termes du dispositif, laquelle ne porte pas préjudice aux droits et obligations dont les parties sont titulaires dans le cadre d’un futur procès. Le coût de l’expertise sera avancé par Madame [D] [T] née [B], partie demanderesse à cette mesure d’instruction, ordonnée dans son intérêt. Sur la demande de provision : L’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile dispose que dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le président du tribunal statuant en référé peut accorder une provision au créancier. La société MAAF Assurances SA ne contestant pas le droit à réparation de Madame [D] [T] née [B], la demande d’indemnité provisionnelle est fondée dans son principe. Si le montant de la provision allouée en référé n’a d’autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée, il doit conserver un caractère provisionnel à savoir celui d'une avance dont le montant est, d'une part, destiné à permettre de faire face à des frais justifiés par le demandeur et, d'autre part, à valoir sur la liquidation de son préjudice au regard du montant des indemnités susceptibles d’être retenu. En l’état des éléments versés aux débats et notamment en l’absence de tout rapport d'expertise amiable versé à la procédure permettant d’évaluer les postes de préjudice corporel en lien avec l’accident, et dès lors qu'une provision de 3.000 euros a d'ores et déjà été versée, il convient d'allouer à Madame [D] [T] née [B] la somme provisionnelle de 1.500 euros à valoir sur l’indemnisation du préjudice corporel. Sur les autres demandes : Partie succombante au sens de l’article 696 du code de procédure civile, la société MAAF Assurances SA, débitrice d’une provision, supportera la charge des entiers dépens de l’instance. La présente ordonnance sera déclarée commune à la CPAM de PARIS qui, régulièrement assignée, n’a pas constitué avocat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance de référé, par mise à disposition au greffe, après débats en audience publique, par décision réputée contradictoire et en premier ressort ; Renvoyons les parties à se pourvoir sur le fond du litige et, par provision, tous moyens étant réservés ; Donnons acte des protestations et réserves formulées en défense ; Ordonnons une expertise médicale pour déterminer les causes et l’ampleur du préjudice corporel subi par Madame [D] [T] née [B] à la suite de l’accident dont elle a été victime le 19 janvier 2023 ; Désignons pour procéder à cette mesure d’instruction : Le Docteur [Y] [F] Service de Neurologie Fondation A de Rothschild 25 rue Manin 75019 PARIS Tél : 01.48.03.68.52 Fax : 01.48.03.68.59 Port. : 06.11.32.64.73 Email : [Courriel 1] lequel s’adjoindra si nécessaire tout sapiteur dans une spécialité distincte de la sienne notamment en orthopédie ; Disons que le cas échéant, les experts déposeront un rapport commun ; Attribuons à l'expert désigné la charge de coordonner les opérations d’expertise, d'entretenir les relations avec les parties et le juge chargé de suivre et contrôler l'exécution de la mesure ; Donnons à l’expert la mission suivante : Préalablement à la réunion d’expertise, recueillir dans la mesure du possible, les convenances des parties et de leurs représentants avant de fixer une date pour le déroulement des opérations d’expertise. Leur rappeler qu’elles peuvent se faire assister par un médecin conseil et toute personne de leur choix. 1. Convoquer les parties et leurs conseils en les informant de la faculté de se faire assister par un médecin conseil et de toute personne de leur choix, étant précisé que l'expert procédera seul, en présence des médecins conseils, avec l'assentiment de Madame [D] [T] née [B], à son examen clinique en assurant la protection de l'intimité de sa vie privée et le secret médical pour des constatations étrangères à l'expertise ; 2. Recueillir les renseignements nécessaires sur l’identité de Madame [D] [T] née [B] et sa situation, les conditions de son activité professionnelle, sa situation scolaire s’il s’agit d’un enfant ou d’un étudiant, son statut ou sa formation s’il s’agit d’un demandeur d’emploi, son mode de vie antérieur à l’accident et sa situation actuelle ; 3. Déterminer l’état de Madame [D] [T] née [B] avant l’accident (anomalies, séquelles d’accidents antérieurs) et décrire au besoin un état antérieur, mais uniquement s’il est susceptible d’avoir une incidence directe sur les lésions ou leurs séquelles ; 4. À partir des déclarations de Madame [D] [T] née [B] et aux besoins de ses proches ou de tout sachant et des documents médicaux fournis, décrire en détail les lésions initiales constatées à la suite de l’accident, les modalités de traitement, en précisant le cas échéant les durées exactes d’hospitalisation et pour chaque période d’hospitalisation le nom d’établissement, les services concernés et la nature des soins, y compris la rééducation ; Recueillir les doléances de Madame [D] [T] née [B] et au besoin de ses proches, et les transcrire fidèlement, l’interroger sur les conditions d’apparition des lésions, l’importance, la répétition et la durée des douleurs, la gêne fonctionnelle subie et leurs conséquences ; Annexer le cas échéant, les doléances écrites de Madame [D] [T] née [B] au rapport ; 5. Procéder en présence des médecins mandatés par les parties, avec l'assentiment de Madame [D] [T] née [B], à un examen clinique détaillé en fonction des lésions initiales et des doléances exprimées ; 6. À l’issue de cet examen, analyser dans un exposé précis et synthétique : - la réalité des lésions initiales, - la réalité de l’état séquellaire, - l’imputabilité certaine des séquelles aux lésions initiales en précisant au besoin l’incidence d’un état antérieur ; Dans l’hypothèse d’un état antérieur, préciser si cet état : - était révélé avant les faits, - a été aggravé ou a été révélé par le fait traumatique, - s’il entraînait un déficit fonctionnel avant les faits et, dans l’affirmative, estimer le taux d’incapacité préexistant, - aurait entraîné un déficit fonctionnel en l’absence du fait traumatique et, dans l’affirmative, dans quel délai et à concurrence de quel taux ; 7. L’expert devra déterminer les différents postes du préjudice corporel comme suit : a) Avant consolidation : - les dépenses de santé actuelles ; - les pertes de gains professionnels actuels : indiquer les périodes pendant lesquelles Madame [D] [T] née [B] a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité d'exercer totalement ou partiellement son activité professionnelle, et en cas d'incapacité partielle, préciser le taux et la durée, préciser la durée des arrêts de travail retenus par l'organisme social au vu des justificatifs produits (ex : décomptes de l'organisme de sécurité sociale), et dire si ces arrêts de travail sont liés au fait dommageable ; - le déficit fonctionnel temporaire : indiquer les périodes pendant lesquelles Madame [D] [T] née [B] a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité totale ou partielle de poursuivre ses activités personnelles habituelles et en cas d'incapacité partielle, préciser le taux et la durée ; - les souffrances endurées physiques ou psychiques : les évaluer sur une échelle de 1 à 7 ; - le préjudice esthétique temporaire : l’évaluer sur une échelle de 1 à 7 ; - le besoin en tierce personne temporaire : se prononcer sur la nécessité pour Madame [D] [T] née [B] d’être assisté(e) par une tierce personne avant la consolidation (cette assistance ne devant pas être réduite en cas d’assistance familiale) ; dans l’affirmative, préciser si cette tierce personne a dû ou non être spécialisée, ses attributions exactes ainsi que les durées respectives d’intervention de l’assistant spécialisé et de l’assistant non spécialisé ; donner à cet égard toutes précisions utiles ; b) Consolidation : - proposer la date de consolidation : si la consolidation n’est pas acquise, indiquer le délai à l’issue duquel un nouvel examen devra être réalisé, préciser dans ce cas les dommages prévisibles pour l'évaluation d'une éventuelle provision ; c) Après consolidation : - le déficit fonctionnel permanent : en évaluer l'importance et en chiffrer le taux, lequel doit prendre en compte non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques, mais aussi les douleurs physiques et morales permanentes ressenties par l’intéressé et les troubles dans les conditions d’existence qu’il rencontre au quotidien après consolidation ; - les dépenses de santé futures : décrire les soins futurs en précisant la fréquence de leur renouvellement ; - les pertes de gains professionnels futurs : indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si le déficit fonctionnel permanent en particulier psychologique entraîne l'obligation pour Madame [D] [T] née [B] de cesser totalement ou partiellement son activité professionnelle ou de changer d'activité professionnelle ; - l'incidence professionnelle : indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si le déficit fonctionnel permanent en particulier psychologique entraîne d'autres répercussions sur son activité professionnelle actuelle ou future (obligation de formation pour un reclassement professionnel, pénibilité accrue dans son activité, « dévalorisation » sur le marché du travail, etc.) ; - le préjudice scolaire, universitaire ou de formation : préciser si Madame [D] [T] née [B] est scolarisé(e) ou en cours d’études, dire si, en raison des lésions consécutives au fait traumatique, il/elle a subi une perte d’une ou plusieurs année(s) scolaire(s), universitaire(s) ou de formation, et/ou si il/elle est obligé(e), le cas échéant, de se réorienter ou de renoncer à certaines formations ; préciser si Madame [D] [T] née [B] n’a jamais pu être scolarisé(e) ou si il/elle l’a été en milieu adapté ou de façon partielle ; préciser si Madame [D] [T] née [B] a subi une gêne, des absences, des aménagements, un surcroît de travail, ayant perturbé le cours normal de sa scolarité (accompagnement par auxiliaire de vie scolaire (AVS), tiers temps, baisse de ses résultats, pénibilité, etc.) ; - le préjudice d’établissement : dire si Madame [D] [T] née [B] subit une perte d’espoir ou de chance de normalement réaliser ou poursuivre un projet de vie familiale ; - le préjudice esthétique permanent : l’évaluer sur une échelle de 1 à 7 ; - le préjudice d'agrément : en cas de répercussion dans l'exercice des activités spécifiques sportives ou de loisirs de Madame [D] [T] née [B] effectivement pratiquées antérieurement à l'accident, émettre un avis motivé en discutant son imputabilité à l'accident, aux lésions et aux séquelles retenues. Se prononcer sur l'impossibilité de pratiquer l'activité, sur son caractère direct et certain et son aspect définitif ; - le préjudice sexuel : indiquer s'il existe ou s'il existera un préjudice sexuel (perte ou diminution de la libido, impuissance ou perte de plaisir, perte de fertilité) ; - les frais de logement adapté ou aménagé : dire si l’état de Madame [D] [T] née [B], avant ou après consolidation, emporte un besoin temporaire ou définitif de logement adapté ; le cas échéant, le décrire ; - les frais de véhicule adapté : dire si l’état de Madame [D] [T] née [B], avant ou après consolidation, emporte un besoin temporaire ou définitif de véhicule adapté et/ou de transport particulier ; le cas échéant, le décrire ; - la nécessité de recourir à l'aide d'une tierce personne à titre pérenne et en fixer la durée journalière, hebdomadaire ou mensuelle ; se prononcer sur la nécessité pour Madame [D] [T] née [B] d’être assisté(e) par une tierce personne après la consolidation (cette assistance ne devant pas être réduite en cas d’assistance familiale) ; dans l’affirmative, préciser si cette tierce personne doit ou non être spécialisée, ses attributions exactes ainsi que les durées respectives d’intervention de l’assistant spécialisé et de l’assistant non spécialisé ; donner à cet égard toutes précisions utiles ; - Dire s'il y a lieu de placer le blessé en milieu spécialisé et dans quelles conditions ; - Préjudices permanents exceptionnels : dire si Madame [D] [T] née [B] subit des préjudices permanents exceptionnels correspondant à des préjudices atypiques directement liés à des handicaps permanents ; 8. Etablir un état récapitulatif de l'ensemble des postes énumérés dans la mission ; *** Disons que, pour exécuter la mission, l’expert sera saisi et procédera conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1 du code de procédure civile ; Enjoignons aux parties de remettre à l’expert : -le demandeur, immédiatement toutes pièces médicales ou para-médicales utiles l’accomplissement de la mission, en particulier les certificats médicaux, certificats de consolidation, documents d’imagerie médicale, compte-rendus opératoires et d’examen, expertises ; -les défendeurs aussitôt que possible et au plus tard 8 jours avant la première réunion, les documents, renseignements, réclamations indispensables au bon déroulement des opérations, l’exclusion de documents médicaux protégés par le secret professionnel et relatifs au(x) demandeur(s) sauf établir leur origine et l’accord du demandeur sur leur divulgation ; Disons qu’à défaut d’obtenir la remise des pièces qui lui sont nécessaires l’expert pourra être autorisé par le juge chargé du contrôle des expertises à déposer son rapport en l’état ; Que toutefois il pourra se faire communiquer directement, avec l’accord de Madame [D] [T] née [B] ou de ses ayants-droit par tous tiers : médecins, personnels para-médicaux, établissements hospitaliers et de soins, toutes pièces médicales qui ne lui auraient pas été transmises par les parties et dont la production lui paraîtra nécessaire ; Disons que l’expert s’assurera, à chaque réunion d’expertise, de la communication aux parties des pièces qui lui sont remises, dans un délai permettant leur étude, conformément au principe de la contradiction ; que les documents d’imagerie médicale pertinents seront analysées de façon contradictoire lors des réunions d’expertise ; qu’en matière d’aggravation alléguée seront distinguées en particulier les pièces médicales et les rapports d’expertise pris en considération par la décision judiciaire ou la transaction réparant le préjudice dont la réappréciation est demandée, les pièces médicales ou rapports établis postérieurement ; Que les pièces seront numérotées en continu et accompagnées d’un bordereau récapitulatif ; Disons que, dans le but de favoriser l'instauration d’échanges dématérialisés et de limiter la durée et le coût de l'expertise, le technicien devra privilégier l'usage de la plate-forme Opalexe et qu'il proposera en ce cas à chacune des parties, au plus tard lors de la première réunion d'expertise, de recourir à ce procédé pour communiquer tous documents et notes par la voie dématérialisée dans les conditions de l'article 748-1 du code de procédure civile et de l'arrêté du 14 juin 2017 portant application des dispositions du titre XXI du livre Ier du code de procédure civile aux experts judiciaires ; Disons que l’expert devra convoquer toutes les parties par lettre recommandée avec accusé de réception et leur avocat par lettre simple, les avisant de la faculté qu’elles ont de se faire assister par le médecin-conseil de leur choix ; Disons que l’expert procédera à l’examen clinique, en assurant la protection de l’intimité de la vie privée de la personne examinée et le secret médical pour des constatations étrangères à l’expertise ; qu’à l’issue de cet examen, en application du principe du contradictoire il informera les parties et leurs conseils de façon circonstanciée de ses constatations et de leurs conséquences ; Disons que l’expert pourra recueillir des informations orales, ou écrites, de toutes personnes susceptibles de l’éclairer ; Disons que l’expert devra : -en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations à l’issue de la première réunion d’expertise ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai,. en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées ;. en les informant de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ou son projet de rapport ; -adresser dans le même temps le montant prévisible de sa rémunération qu’il actualisera s’il y a lieu, procédant parallèlement aux demandes de provisions complémentaires ; -adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception (par exemple: réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport) dont il s’expliquera dans son rapport, et arrêter le calendrier de la phase conclusive de ses opérations : . fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse, lesquelles disposeront d’un délai de 4 à 5 semaines à compter de la transmission du rapport ; . rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au-delà du terme qu’il fixe ; Disons que l’expert répondra de manière précise et circonstanciée à ces dernières observations ou réclamations qui devront être annexées au rapport définitif dans lequel devront figurer impérativement : -la liste exhaustive des pièces par lui consultées ; -le nom des personnes convoquées aux opérations d’expertise en précisant pour chacune d’elle la date d’envoi de la convocation la concernant et la forme de cette convocation;-le nom des personnes présentes à chacune des réunions d’expertise ; -la date de chacune des réunions tenues ; -les déclarations des tiers entendus par lui, en mentionnant leur identité complète, leur qualité et leurs liens éventuels avec les parties ; -le cas échéant, l’identité du technicien dont il s’est adjoint le concours, ainsi que le document qu’il aura établi de ses constatations et avis (lequel devra également être joint à la note de synthèse ou au projet de rapport) ; Que l’original du rapport définitif (un exemplaire) sera déposé au greffe du tribunal judiciaire de Paris - Service de contrôle des expertise - , tandis que l’expert en adressera un exemplaire aux parties et à leur conseil, avant le 15 octobre 2024 inclus sauf prorogation expresse ; Fixons à la somme de 1.500 euros (mille cinq cents euros), le montant de la provision à valoir sur les frais d’expertise qui devra être consignée par Madame [D] [T] née [B] à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Paris avant le 1er mars 2024, sauf prorogation expresse ; Disons que faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l’expert sera caduque et privée de tout effet ; Disons que si la partie demanderesse n’est pas consolidée à la date de l’expertise, il sera établi un premier rapport par l’expert ; que celui-ci pourra être ressaisi aux fins d’établissement d’un rapport complémentaire par le service du contrôle des expertises auquel sera transmis un certificat médical du médecin traitant attestant de la consolidation de son état et un chèque de 750 euros, à l’ordre de la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Paris, montant de la provision complémentaire ; Disons que le magistrat chargé du contrôle des expertises au tribunal judiciaire de Paris sera spécialement compétent pour suivre l’exécution de cette mesure, statuer sur tous les incidents et procéder éventuellement, par simple ordonnance sur requête sur l’initiative de la plus diligente des parties, au remplacement de l’expert indisponible ou empêché ; que toute correspondance émanant des parties, de leurs conseils ou de l’expert devra lui être adressée sous l’intitulé suivant : Tribunal judiciaire de Paris Service du contrôle des expertises Parvis du Tribunal de Paris 75859 Paris Cedex 17 Condamnons la société MAAF Assurances SA à verser à Madame [D] [T] née [B]  une indemnité provisionnelle de 1.500 euros à valoir sur l’indemnisation définitive du préjudice corporel ; Condamnons La société MAAF Assurances SA aux entiers dépens de l’instance en référé ; Déclarons la présente décision commune à la CPAM de PARIS ; Rappelons que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit par provision. Fait à Paris le 18 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Daouia BOUTLELISViolette BATY Service de la régie : Tribunal de Paris, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris ☎ 01.87.27.98.58 Fax 01.44.32.53.46 ✉ [Courriel 2] Sont acceptées les modalités de paiements suivantes : ➢ virement bancaire aux coordonnées suivantes : IBAN : FR76 1007 1750 0000 0010 0022 487 BIC : TRPUFRP1 en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 "Prénom et Nom de la personne qui paye" pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision + Numéro de RG initial ➢ chèque établi à l'ordre du régisseur du Tribunal judiciaire de Paris (en cas de paiement par le biais de l'avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) Le règlement doit impérativement être accompagné d'une copie de la présente décision. En cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courriel ou fax). Expert : Docteur [Y] [F] Consignation : 1500 € par Madame [D] [B] épouse [T] le 01 Mars 2024 Rapport à déposer le : 15 Octobre 2024 Juge chargé du contrôle de l’expertise : Service du contrôle des expertises Tribunal de Paris, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris.
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Tribunal judiciaire
[ "23/02699" ]
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Autre
2023-12-18
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23/02699
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JTJ proxi fond
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2023-12-20
50F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : S.A.S. EVENDI Copie exécutoire délivrée le : à : Me Alain BELOT Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 23/02699 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZQZW N° MINUTE : 3/23 JTJ JUGEMENT rendu le lundi 18 décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [L] [V], demeurant [Adresse 2] représenté par Me Alain BELOT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C2039 DÉFENDERESSE S.A.S. EVENDI, dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente, statuant en juge unique assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 23/02699 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZQZW EXPOSE DU LITIGE Monsieur [L] [V] a fait l'acquisition auprès de la société S.A.S. EVENDI le 21 juin 2022 de deux pockets bikes modèle ZX-50R pour un prix de 613,95€ payé en ligne le jour même. La première pocket bike a été livrée le 06 juillet 2022, la seconde le 12 juillet 2022. Par courriels des 06 et 12 juillet 2022, Monsieur [L] [V] s’est plaint des défauts de ces motos auprès du service après-vente et a demandé la résolution de la vente des deux pockets bikes. Par courriel également en date du 12 juillet 2022, le service après-vente de la société S.A.S. EVENDI lui répondait en ces termes s’agissant de la première moto: « Nous notons la bulle rayée, nous allons faire le nécessaire ; avez-vous d’autres pièces endommagées ? ». Par lettres recommandées avec accusés de réception en date des 15 juillet 2022 et 17 août 2022, Monsieur [V] et son assureur dans le cadre de sa protection juridique, ont mis la société S.A.S. EVENDI en demeure de lui adresser un bon de retour prépayé afin de retourner les deux motos et de lui en rembourser le prix. Monsieur [L] [V] a fait assigner la société S.A.S. EVENDI devant le Tribunal judiciaire de Paris par acte d'huissier signifié le 17 mars 2023 aux fins d'obtenir, sur le fondement des articles L. 217-3 et suivants du code de la consommation et 1240 du Code civil: le prononcé de la résolution de la vente conclue avec la société S.A.S. EVENDI,la condamnation de la société S.A.S. EVENDI à lui rembourser la somme de 613.95€ au titre du prix de vente, sa condamnation à lui payer la somme de 250€ à titre de dommages et intérêts sur le fondement de l’article 1240 du Code civil,sa condamnation à lui payer la somme de 1500 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens,l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Il fait valoir notamment que les motos qui lui ont été livrées, étaient endommagées lors de leur livraison. Il ajoute que la société S.A.S. EVENDI n’a pas remédié à ces désordres en dépit des engagements pris par elle dans son courriel en date du 12 juillet 2022. Il soutient enfin que le refus de celle-ci de résoudre le contrat lui a causé un préjudice dont il demande réparation. A l'audience du 14 juin 2023, l’examen de l’affaire a été renvoyé, Monsieur [O] [I], gérant de la société S.A.S. EVENDI, ayant adressé au tribunal un courriel le même jour en vue de l’informer de son intention de procéder à un règlement amiable de ce litige. A l’audience du 19 septembre 2023, la société S.A.S. EVENDI n'a pas comparu. Représenté par son conseil, Monsieur [L] [V] a précisé avoir restitué les deux pockets bikes modèle ZX-50R à la société S.A.S. EVENDI le 07 septembre 2023, un transporteur les ayant récupéré à son domicile à la demande de la défenderesse. N’ayant pas été remboursé des sommes qu’il avait réglées le 22 juin 2022 par carte bancaire, il a maintenu ses demandes contenues dans son assignation. La décision a été mise en délibéré au 18 décembre 2023 par mise à disposition au greffe. MOTIFS Sur la demande de résolution de la vente 1° Sur le principe de la garantie du vendeur En application de l’article L.217-3 du code de la consommation, « le vendeur délivre un bien conforme au contrat ainsi qu'aux critères énoncés à l'article L. 217-5. » Aux termes de l'article L. 217-4 du code de la consommation, « Le bien est conforme au contrat s'il répond notamment, le cas échéant, aux critères suivants : 1° Il correspond à la description, au type, à la quantité et à la qualité, notamment en ce qui concerne la fonctionnalité, la compatibilité, l'interopérabilité, ou toute autre caractéristique prévues au contrat ; 2° Il est propre à tout usage spécial recherché par le consommateur, porté à la connaissance du vendeur au plus tard au moment de la conclusion du contrat et que ce dernier a accepté ; 3° Il est délivré avec tous les accessoires et les instructions d'installation, devant être fournis conformément au contrat ; 4° Il est mis à jour conformément au contrat. » L’article L.217-5 dispose que « I.-En plus des critères de conformité au contrat, le bien est conforme s'il répond aux critères suivants : 1° Il est propre à l'usage habituellement attendu d'un bien de même type, compte tenu, s'il y a lieu, de toute disposition du droit de l'Union européenne et du droit national ainsi que de toutes les normes techniques ou, en l'absence de telles normes techniques, des codes de conduite spécifiques applicables au secteur concerné ; » et l’article L.217-7 que « Les défauts de conformité qui apparaissent dans un délai de vingt-quatre mois à compter de la délivrance du bien, y compris du bien comportant des éléments numériques, sont, sauf preuve contraire, présumés exister au moment de la délivrance, à moins que cette présomption ne soit incompatible avec la nature du bien ou du défaut invoqué. Pour les biens d'occasion, ce délai est fixé à douze mois. » En l'espèce, il ressort des échanges de courriers électroniques entre les parties des 06 et 12 juillet 2022, que les deux pockets bikes modèle ZX-50R étaient endommagées lors de leur livraison à Monsieur [V], la société S.A.S. EVENDI reconnaissant notamment au vu des photos transmises par le demandeur l’existence de rayure sur la bulle de la première moto livrée. Cette circonstance résulte également implicitement du courriel de la société S.A.S. EVENDI adressé au Tribunal le 14 juin 2023 et de l’enlèvement des deux motos au domicile de Monsieur [V] par la défenderesse le 07 septembre 2023. Il est ainsi constant que les deux véhicules litigieux comportent un défaut de conformité, qui entraîne la garantie du vendeur. 2° Sur la mise en œuvre de la garantie Suivant l'article L.217-8 du code de la consommation, « En cas de défaut de conformité, le consommateur a droit à la mise en conformité du bien par réparation ou remplacement ou, à défaut, à la réduction du prix ou à la résolution du contrat, dans les conditions énoncées à la présente sous-section. Le consommateur a, par ailleurs, le droit de suspendre le paiement de tout ou partie du prix ou la remise de l'avantage prévu au contrat jusqu'à ce que le vendeur ait satisfait aux obligations qui lui incombent au titre du présent chapitre, dans les conditions des articles 1219 et 1220 du code civil. Les dispositions du présent chapitre sont sans préjudice de l'allocation de dommages et intérêts. » En application de l’article L.217-4 du code de la consommation, « Le consommateur a droit à une réduction du prix du bien ou à la résolution du contrat dans les cas suivants : 1° Lorsque le professionnel refuse toute mise en conformité ; 2° Lorsque la mise en conformité intervient au-delà d'un délai de trente jours suivant la demande du consommateur ou si elle lui occasionne un inconvénient majeur ; 3° Si le consommateur supporte définitivement les frais de reprise ou d'enlèvement du bien non conforme, ou s'il supporte l'installation du bien réparé ou de remplacement ou les frais y afférents ; 4° Lorsque la non-conformité du bien persiste en dépit de la tentative de mise en conformité du vendeur restée infructueuse. Le consommateur a également droit à une réduction du prix du bien ou à la résolution du contrat lorsque le défaut de conformité est si grave qu'il justifie que la réduction du prix ou la résolution du contrat soit immédiate. Le consommateur n'est alors pas tenu de demander la réparation ou le remplacement du bien au préalable. Le consommateur n'a pas droit à la résolution de la vente si le défaut de conformité est mineur, ce qu'il incombe au vendeur de démontrer. Le présent alinéa n'est pas applicable aux contrats dans lesquels le consommateur ne procède pas au paiement d'un prix. » En l'espèce, les échanges de courriels entre les parties visés ci-dessus établissent que la société S.A.S. EVENDI a tenté sans succès de mettre le bien en conformité. En conséquence, la non-conformité ayant persisté en dépit de la volonté de mise en conformité, il y a lieu de faire droit à la demande de Monsieur [L] [V] de résolution de la vente. La résolution d'un contrat entraîne la remise des parties en l'état où elles se trouvaient antérieurement à sa conclusion. Dès lors, il y a lieu de condamner la société S.A.S. EVENDI à restituer à Monsieur [L] [V] le prix de vente de 613.95€, Monsieur [L] [V] ayant d’ores et déjà restitué à la la société S.A.S. EVENDI les deux pockets bikes modèle ZX-50R aux frais du vendeur. Par ailleurs, le refus de la société S.A.S. EVENDI de résoudre la vente a occasionné pour Monsieur [L] [V] qui n’a pu changer ses motos un trouble de jouissance qui justifie de lui allouer la somme de 250 € à titre de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi sur le fondement des articles 1217 du Code civil et L217-8 du Code de la consommation. Sur les demandes accessoires La défenderesse, qui succombe, supportera les dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. L'équité commande par ailleurs de condamner la société S.A.S. EVENDI à payer à Monsieur [L] [V] la somme de 800 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile. En application de l'article 514 du code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe, PRONONCE la résolution du contrat de vente conclu entre Monsieur [L] [V] et la société S.A.S. EVENDI, CONDAMNE la société S.A.S. EVENDI à payer à Monsieur [L] [V] la somme de 613.95€, CONDAMNE la société S.A.S. EVENDI à payer à Monsieur [L] [V] la somme de 250 € à titre de dommages et intérêts, Constate la restitution par Monsieur [L] [V] à la société S.A.S. EVENDI , aux frais de cette dernière, des deux pockets bikes modèle ZX-50R, REJETTE toutes les autres demandes plus amples ou contraires, CONDAMNE la société S.A.S. EVENDI à payer à Monsieur [L] [V] la somme de 800 € en application de l'article 700 du code de procédure civile, Condamne la société S.A.S. EVENDI aux dépens, Rappelle que la présente décision bénéficie de l'exécution provisoire de droit. Ainsi jugé et mis à disposition au greffe les jour, mois et an susdits. LA GREFFIERELA PRESIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "23/07770" ]
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Autre
2023-12-18
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23/07770
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP référé
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2023-12-19
5AZ
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 18/12/2023 à :[F] [H] Copie exécutoire délivrée le : 18/12/2023 à : Me Philippe HANSEN Pôle civil de proximité ■ PCP JCP référé N° RG 23/07770 - N° Portalis 352J-W-B7H-C26EP N° MINUTE : 1/2023 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. SOCIETE D’ECONOMIE MIXTE [Localité 4] SEINE - SEMPARISEINE - RCS de PARIS N° 582 059 796, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Philippe HANSEN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0261 DÉFENDEUR Monsieur [F] [H], demeurant [Adresse 3] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Marie-Laure KESSLER, juge des contentieux de la protection assistée de Véronique FRADIN, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 octobre 2023 ORDONNANCE réputée contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Marie-Laure KESSLER, juge des contentieux de la protection assistée de Véronique FRADIN, Greffière Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/07770 - N° Portalis 352J-W-B7H-C26EP EXPOSE DU LITIGE La SEM PARISEINE, anciennement dénommée « SEMEA XV » est propriétaire et gestionnaire d’un ouvrage immobilier dénommé DALLE DU FRONT DE SEINE, situé dans le secteur de [Adresse 2] à [Localité 5]. Cet ouvrage consiste principalement en un sol artificiel de béton aménagé, situé deux niveaux au-dessus du sol naturel. La SEM PARISEINE a constaté que M. [F] [H] occupe à des fins d’habitation le recoin situé [Adresse 3] à [Localité 5]. Cette occupation a été constatée par Maître [V] [S], Commissaire de Justice, suivant procès-verbal du 4 septembre 2023. Par acte de commissaire de justice en date du 4 octobre 2023, la SEM PARISEINE a fait assigner M. [F] [H] devant le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Paris, statuant en référé, aux fins de voir : - constater que M. [F] [H] est occupant sans droit ni titre et en conséquence, ordonner, à défaut de départ volontaire, son expulsion immédiate, et sous une astreinte de 300 euros par jour de retard à compter du prononcé de la décision et jusqu’à complète libération, ainsi que celle de tous occupants de son chef, si nécessaire avec l’aide de la force publique, - condamner M. [F] [H] au paiement d'une somme de 2 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, et aux dépens. Au soutien de ses demandes, la SEM PARISEINE fait valoir que M. [F] [H] occupe les lieux sans droit ni titre ce qui cause un trouble manifestement illicite. Elle ajoute que cette occupation est source de danger dès lors qu’elle se situe sur la voie pompier du site. Elle demande la suppression des délais prévus par l’article L.412-1 alinéa 2 au regard de la nature des lieux et de la voie de fait constituée par cette occupation illicite. A l’audience du 19 octobre 2023, la SEM PARISEINE, représentée par son conseil, a sollicité le bénéfice de son acte introductif d'instance. Bien que régulièrement assigné à personne, M. [F] [H] n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. Il sera par conséquent statué par décision réputée contradictoire. Conformément à l’article 455 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. La décision a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 28 novembre 2023. Par mention au dossier du 28 novembre 2023, le juge des contentieux de la protection a prorogé son délibéré au 18 décembre 2023 afin de permettre à la SEM PARISEINE de formuler ses observations sur l’éventuelle incompétence matérielle du juge des contentieux de la protection au regard de l’article L. 213-4-3 du code de l’organisation judiciaire, le défendeur ne semblant pas occuper un immeuble bâti ainsi que le prévoit cet article. Par courrier du 6 décembre 2023, le conseil de la SEM PARISEINE a écrit à la juridiction au soutien de la compétence matérielle du juge des contentieux de la protection au motif que l’article L. 213-4-3 du code de l’organisation judiciaire évoque la compétence de cette juridiction pour connaître de la demande d’expulsion des personnes occupant à des fins d’habitation des immeubles bâtis sans distinguer selon le type de l’immeuble occupé et expose que la DALLE DU FRONT DE SEINE doit être considérée comme un immeuble bâti. A titre subsidiaire, elle sollicite le renvoi devant le juge des référés du tribunal judiciaire. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la compétence matérielle du juge des contentieux de la protection Au terme de l’article L.213-4-3 du code de l’organisation judiciaire, le juge des contentieux de la protection connaît des actions tendant à l'expulsion des personnes qui occupent, aux fins d'habitation, des immeubles bâtis, sans droit ni titre. En application de ce texte, il a été jugé que ce critère de compétence matérielle est lié exclusivement à la finalité et aux modalités de l'occupation illicite, peu important que l’immeuble bâti n'ait pas pour vocation initiale d'être occupé aux fins d'habitation. Il ressort du procès-verbal de constat du commissaire de justice, que le défendeur occupe un recoin de la dalle à titre de logement et de domicile, ayant aménagé une sorte de campement avec des meubles et un canapé faisant office de lit derrière un important poteau de manière à être isolé de la voie publique. Par ailleurs, l’ouvrage de la DALLE DU FRONT DE SEINE peut être considéré comme un immeuble bâti dès lors qu’il consiste un sol artificiel de béton aménagé comprenant des fondations, poteaux, bacs-jardin, dalles (servant d’assises ou de couverture), formes, murs, cloisons, barraudages, garde-corps, escaliers, rampes… ainsi que cela du cahier des charges générales établi en janvier 1970. Il ressort de ces éléments que le juge des contentieux de la protection est matériellement compétent pour connaître du présent litige. Sur la demande d’expulsion en raison de l'occupation illicite du logement En application de l'article 835 alinéa 1er du code de procédure civile, le juge des contentieux de la protection, dans les limites de sa compétence, peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le trouble manifestement illicite est la perturbation résultant d'un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. En vertu de l'article 544 du code civil, la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu que l’on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. L'occupation sans droit ni titre du bien d'autrui constitue un tel trouble manifestement illicite auquel il appartient au juge des référés de mettre fin. En l'espèce, il résulte des pièces versées aux débats que M. [F] [H] occupe une partie de la DALLE DU FRONT DE SEINE, appartenant à la SEM PARISEINE, à des fins d'habitation. En effet, dans son procès-verbal de constat du 4 septembre 2023, le commissaire de justice a rencontré sur place M. [F] [H] qui lui a indiqué occuper les lieux avec un ami. Dès lors, l'occupation des lieux par M. [F] [H] est établie, de même que le défaut de tout droit ou titre d'occupation, la SEM PARISEINE n'ayant nullement consenti à une telle occupation, ce qui caractérise de manière non sérieusement contestable un trouble manifestement illicite. Il convient donc d’ordonner son expulsion, selon les modalités détaillées dans le dispositif de la présente décision. Le recours à la force publique se révélant une mesure suffisante pour contraindre M. [F] [H] à quitter les lieux, il n’y a pas lieu d’ordonner une astreinte. S’agissant des meubles, il y a seulement lieu de prévoir qu’en cas d’expulsion, les meubles trouvés dans les lieux seront traités conformément aux dispositions des articles L 433-1 et L 433-2 du code des procédures civiles d'exécution, qui permettent d’en régler le sort et il n’y a pas lieu de prévoir d’autres dispositions lesquelles ne sont pas à ce jour nécessaires et ne sont justifiées par aucun litige actuel. Sur la demande de suppression du délai de deux mois prévu par l’article L412-1 du code des procédures civiles d’exécution L'article L412-1 du code des procédures civiles d'exécution dispose que si l'expulsion porte sur des lieux habités par la personne expulsée ou par tout occupant de son chef, elle ne peut avoir lieu qu'à l'expiration d'un délai de deux mois qui suit le commandement, sans préjudice des dispositions des articles L412-3 à L412-7. Toutefois, le juge peut, notamment lorsque la procédure de relogement effectuée en application de l'article L442-4-1 du code de la construction et de l'habitation n'a pas été suivie d'effet du fait du locataire, réduire ou supprimer ce délai. Le délai prévu au premier alinéa du présent article ne s'applique pas lorsque le juge qui ordonne l'expulsion constate la mauvaise foi de la personne expulsée ou les personnes dont l'expulsion a été ordonnée sont entrées dans les locaux par voie de fait. En l’espèce, les lieux ne pouvant être qualifiés de lieux habités, s’agissant d’une dalle et non d’une habitation, les dispositions des articles L412-1et suivants du code des procédures civiles d’exécution n’ont pas vocation à s’appliquer. Dans ces conditions, le délai de deux mois prévu à l'article L.412-1 du code de procédures civiles d'exécution n'a pas vocation à s'appliquer. Sur les demandes accessoires M. [F] [H], partie perdante, supportera la charge des dépens en application de l'article 696 du code de procédure civile, qui comprendront notamment le coût du constat d'huissier. Compte tenu de la situation de M. [F] [H], il ne paraît pas inéquitable de rejeter la demande formée par la SEM PARISEINE au titre de l'article 700 du code de procédure civile. La présente décision est exécutoire à titre provisoire, conformément à l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, juge des contentieux de la protection, statuant en référé, publiquement, après débats en audience publique, par ordonnance réputée contradictoire mise à disposition au greffe en premier ressort, Au principal, renvoyons les parties à se pourvoir ainsi qu'elles aviseront mais, dès à présent, vu l'absence de contestation sérieuse, Constatons que M. [F] [H] est occupant sans droit ni titre du recoin situé [Adresse 3] à [Localité 5] ; Ordonnons en conséquence à M. [F] [H] de libérer les lieux immédiatement à compter de la signification de la présente décision ; Disons qu’à défaut pour M. [F] [H] d’avoir volontairement libéré les lieux, la SEM PARISEINE pourra, après la signification d’un commandement de quitter les lieux, faire procéder à son expulsion ainsi qu’à celle de tous occupants de son chef, conformément à l'article L.411-1 du code des procédures civiles d'exécution, y compris le cas échéant avec le concours d’un serrurier et de la force publique ; Précisons que les dispositions des articles L.412-1 et suivant du même code, notamment le délai de de deux mois, n’ont pas vocation à s’appliquer ; Déboutons la SEM PARISEINE de sa demande d'astreinte ; Rappelons que le sort du mobilier garnissant les lieux est prévu par les articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; Déboutons la SEM PARISEINE de sa demande formée au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamnons M. [F] [H] aux dépens ; Rappelons que la présente ordonnance est de plein droit exécutoire à titre provisoire ; Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits par le juge et le greffier susnommés. La greffière, La juge des contentieux de la protection.
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Tribunal judiciaire
[ "23/01249" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01249
Tribunal judiciaire de Lyon
Désigne un expert ou un autre technicien
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Référés civils
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2024-02-02T03:32:05.178000
2023-12-18T00:00:00
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2024-02-02
30F
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01249 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YEJJ AFFAIRE :S.N.C. LE VEILLEUR DE PIERRE C/ SASU CRESUS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDERESSE S.N.C. LE VEILLEUR DE PIERRE, agissant et représentée par son gérant la société 6ème Sens Retail, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Olivier PIQUET-GAUTHIER de la SELARL DPG, avocats au barreau de LYON DEFENDERESSE SASU CRESUS, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Ghislaine BETTON de la SARL PIVOINE SOCIETE D’AVOCATS, avocats au barreau de LYON Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 Décembre 2023 Notification le à : Maître Olivier PIQUET-GAUTHIER - 1037, Expédition et grosse Maître Ghislaine BETTON - 619, Expédition + service suivi des expertises, régie et expert, Expédition FAITS ET PROCÉDURE Selon exploit en date du 4 juillet 2023, la société LE VEILLEUR DE PIERRE a fait assigner en référé la société CRESUS devant le président du tribunal judiciaire de Lyon aux fins d'organisation d'une expertise à ses frais avancés, destinée à déterminer le montant de l'indemnité d'éviction due par le bailleur à la suite du congé sans renouvellement notifié au preneur par acte extra judiciaire du 18 janvier 2023 pour le 30 septembre 2023. A cet effet elle fait valoir que : - suivant acte sous seing privé en date du 29 octobre 2003, la SCI [Adresse 2], aux droits de laquelle elle se trouve aujourd’hui, a donné à bail à la Société CRESUS, au sein de l’immeuble sis [Adresse 2] à [Localité 6] des locaux à usage commercial ainsi désignés : "Un local situé au rez-de-chaussée, composé de deux niveaux d’une superficie d’environ 93 m2 au rez-de-chaussée et de 70 m2 au 1er étage et d’un accès intérieur à deux caves en sous-sol" - cette location a été consentie et acceptée pour une durée de 9 années prenant effet le 1er novembre 2003 pour se terminer le 31 octobre 2012 à usage de: "horlogerie, bijouterie, joaillerie neuf et occasion" - par acte d’Huissier du 4 février 2013, la Société CRESUS a requis le renouvellement du bail, poursuivi par tacite prolongation au-delà de son échéance précitée. Que le renouvellement a pris effet le 1er avril 2013, premier jour du trimestre civil suivant cette demande, aux termes de l’article L 145-12 alinéa 3 du Code de commerce - par acte d’Huissier du 18 janvier 2023 elle a dénoncé le bail poursuivi par tacite prolongation au-delà de son échéance, donnant congé pour la date du 30 septembre 2023. Que ce congé était assorti d’un refus de renouvellement avec offre de régler à la Société CRESUS, l’indemnité d’éviction prévue par l’article L 145-14 du Code de commerce sous réserve que ce locataire remplisse les conditions statutaires pour bénéficier du droit à renouvellement - à ce jour, aucun accord n’est intervenu entre les parties, tant sur l’indemnité d’éviction susceptible de revenir à la Société CRESUS que sur l’indemnité d’occupation des locaux dans le cadre du droit au maintien dans les lieux bénéficiant au locataire évincé. La société CRESUS qui a constitué avocat, émet les protestations et réserves d'usage sur la demande d'expertise. MOTIFS DE LA DECISION Attendu qu'en application de l'article 145 du code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d'instruction légalement admissible s'il existe un motif Iégitime d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige. Qu'en l'espèce, la société LE VEILLEUR DE PIERRE ayant notifié le 18 janvier 2023 un congé sans offre de renouvellement avec offre de payer l'indemnité d'éviction prévue à l'article L 145-14 du Code de commerce, il existe donc un motif Iégitime d'ordonner une mesure d'expertise permettant de déterminer contradictoirement le montant de l'indemnité d'éviction due par le bailleur, ces éléments pouvant conditionner la solution d'un litige entre les parties. Attendu qu'il sera tenu compte dans la mission d'expertise de la question portant sur le montant de l’indemnité d’occupation due par la société CRESUS pour l’occupation des lieux à compter du 1er octobre 2023. Que la mesure d'instruction ordonnée sera diligentée aux frais avancés de la société LE VEILLEUR DE PIERRE. Que les dépens de l'instance seront réservés. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par décision contradictoire, en premier ressort, ORDONNONS une expertise, DÉSIGNONS pour y procéder : Madame [L] [Z], ACE VALORISATION [Adresse 4], tél : [XXXXXXXX01], mail : [Courriel 5] qui aura pour mission de : - se rendre sur les lieux, objet du bail commercial sis [Adresse 2] à [Localité 6] - convoquer les parties - visiter les lieux, les décrire et dresser le cas échéant la liste du personnel employé par la société CRESUS - rechercher, en tenant compte des activités autorisées par le bail et les facilités offertes par la situation des lieux, tous les éléments utiles à l’estimation de l’indemnité d’éviction compensatrice du préjudice résultant du déplacement du fonds de commerce, indemnité comprenant notamment le droit au bail en comparant la valeur locative du marché et le montant payé par le locataire évincé, augmenté des frais de déménagement et de réinstallation, ainsi que des frais et droits de mutation afférents à la cession d’un fonds de commerce de même importance, et du montant du préjudice correspondant au trouble commercial que subirait la locataire ainsi que tous les éléments de préjudice qu’elle pourrait faire valoir - fournir, en donnant des références précises, tous les éléments permettant de déterminer dans quelle mesure la locataire aurait la possibilité de transférer son fonds sans perte important de clientèle, sur un emplacement de qualité équivalente et quel serait, dans l’affirmative, le coût d’un tel transfert en ce inclus l’acquisition d’un titre locatif comportant les mêmes avantages juridiques de l’ancien bail, les frais et droits de mutation afférents à cette acquisition et les dépenses nécessaires de déménagement et de réinstallation, ainsi que la réparation du trouble commercial qui résulterait d’un tel transfert - évaluer le montant de l’indemnité d’occupation due à compter du 1er octobre 2023 et jusqu’à la libération effective des lieux - d’une manière générale, faire toutes constatations et observations utiles à la juridiction du fond susceptible d’être saisie ultérieurement DISONS que cette expertise sera réalisée conformément aux dispositions des articles 232 à 248 et 263 à 284 du code de procédure civile. DISONS qu'à cet effet l'expert commis, qui sera saisi par le Greffe, devra accomplir sa mission contradictoirement en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs observations et déposer un rapport avant le 30 mai 2024. Plus spécialement RAPPELONS à l'expert : - qu'il devra nous faire connaître sans délai son acceptation ; - qu'il pourra s'entourer de tous renseignements à charge d'en indiquer la source et entendre, au besoin, tous sachants utiles, dont les identités seront précisées ; - qu'il devra prendre connaissance des documents de la cause et se faire remettre par les parties ou des tiers tous documents nécessaires à l'accomplissement de sa mission ; - qu'il devra annexer à son rapport ceux des documents ayant servi à son établissement, ceux qui le complètent ou contribuent à sa compréhension, et restituera les autres, contre récépissé, aux personnes les ayant fournis ; - qu'il ne pourra concilier les parties mais que si elles viennent à se concilier, il constatera que sa mission est devenue sans objet ; qu'en cas de conciliation partielle, il poursuivra ses opérations en les limitant aux autres questions exclues de l'accord ; - qu'il pourra faire appel à un technicien d'une spécialité différente de la sienne ; - qu'il pourra se faire assister, dans l'accomplissement de sa mission par la personne de son choix, dont il indiquera le nom et les qualités, qui interviendra sous son contrôle et sa responsabilité ; - qu'il devra informer les parties du résultat de ses opérations, de l'avis qu'il entend exprimer sur tous les points de la mission et du coût de ses opérations; qu'à cette fin il leur remettra au cours d'une ultime réunion ou leur adressera un pré-rapport en les invitant à lui présenter dans un délai de 30 jours leurs observations et réclamations écrites rappelant sommairement le contenu de celles présentées antérieurement; qu'il y répondra dans son rapport définitif en apportant, à chacune d'elles, la réponse appropriée en la motivant ; - qu'il n'est pas tenu de prendre en compte les observations et réclamations présentées au delà du délai de 30 jours, à moins qu'il n'existe une cause grave et dûment justifiée, auquel cas il en fait rapport au juge chargé du contrôle ; - qu'il devra envoyer une copie de son rapport à chacune des parties ou à leurs avocats, ainsi qu'une lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des parties contenant l'état de ses frais et honoraires et l'avis qu'elles disposent d'un délai de 15 jours pour adresser d'éventuelles observations sur leur montant au juge qui a ordonné l'expertise. DISONS que l'expertise se fera aux frais avancés de la société LE VEILLEUR DE PIERRE qui consignera la somme de 3 500 € à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire avant le 30 janvier 2024, sous peine de caducité de l'expertise. RÉSERVONS les dépens de l'instance. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "22/00804" ]
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Autre
2023-12-18
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22/00804
Tribunal judiciaire de Versailles
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Deuxième Chambre
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2024-01-12T19:45:08.530000
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2024-01-12
59A
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Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Deuxième Chambre JUGEMENT du 18 DECEMBRE 2023 N° RG 22/00804 - N° Portalis DB22-W-B7F-QLSF DEMANDERESSE : Madame [I] [Z], née le 9 juillet 1988 à [Localité 6] (Algérie), de nationalité française, demeurant et domiciliée[Adresse 2]e [Localité 4], représentée par Maître Nadia EL BOUROUMI de la SCP D’AVOCATS GONTARD-EL BOUROUMI, avocats au barreau d’AVIGNON, avocats plaidant, Me Perrine WALLOIS, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant DEFENDEUR : Monsieur [C] [N], né le 26 janvier 1981 à [Localité 5] (ALGERIE), de nationalité algérienne, demeurant [Adresse 1] - [Localité 3], représenté par Me Ahmed BELLO, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, Me Gérard VILON GUEZO, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant ACTE INITIAL du 14 Janvier 2022 reçu au greffe le 04 Février 2022. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 26 Septembre 2023, les avocats en la cause ont été entendus en leurs plaidoiries par Madame ANDRIEUX, Juge, siégeant en qualité de juge rapporteur avec l’accord des parties en application de l‘article 805 du Code de procédure civile, assistée de Madame SOUMAHORO Greffier, puis l’affaire a été mise en délibéré au 30 Novembre 2023, prorogé au 18 Décembre 2023. MAGISTRATS AYANT DÉLIBÉRÉ : Madame LUNVEN, Vice-Présidente Madame RODRIGUES, Vice-Présidente Madame ANDRIEUX, Juge EXPOSE DU LITIGE Madame [I] [Z] et Monsieur [C] [N] se sont mariés le 22 janvier 2009 à [Localité 5] en Algérie, sans contrat de mariage préalable. Par acte d'avocat du 3 mars 2020, Madame [Z] et Monsieur [N] ont signé une convention de divorce, déposée au rang des minutes de Me [F] [Y], notaire, le 6 mars 2020. Par acte signifié le 14 janvier 2022, Madame [Z] a assigné Monsieur [N] devant le tribunal judiciaire de Versailles aux fins de voir prononcer la nullité de la convention de divorce et le voir condamner à lui verser la somme de 5 000 euros au titre de son préjudice moral. Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 14 octobre 2022, Madame [I] [Z] demande au tribunal de : Vu les articles 1128 et suivants du code civil, - Prononcer la nullité de la convention de divorce par consentement mutuel par acte d’avocat signée le 3 mars 2020 et déposée au rang des minutes d’un notaire le 6 mars 2020 ; - Condamner Monsieur [C] [N] à payer à Madame [I] [Z] la somme de 5.000 euros à titre de dommages et intérêts au titre de son préjudice moral ; - Condamner Monsieur [C] [N] à payer à Madame [I] [Z] la somme de 2.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - Dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision ; - Condamner Monsieur [C] [N] aux entiers dépens. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 23 novembre 2022, Monsieur [C] [N] demande au tribunal de : Vu l’article 229-1 du code civil, Vu l’article 1353 du code civil, Vu les articles 1371 et 1374 du code civil, Vu la circulaire du 16 novembre 2016, Vu les jurisprudences ci-dessus citées, Vu les pièces versées au débat, - Débouter Madame [I] [Z] de ses demandes, fins et conclusions ; - Condamner Madame [I] [Z] au paiement de la somme de 2.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - Condamner Madame [I] [Z] aux entiers dépens ; - Ordonner l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé aux conclusions des parties pour l’exposé détaillé de leurs prétentions et moyens. L'ordonnance de clôture est intervenue le 17 janvier 2023. L'affaire a été plaidée le 28 mars 2023 et a été mise en délibéré au 9 juin 2023 par mise à disposition au greffe. Par jugement avant dire droit du 9 juin 2023, le tribunal a : ordonné la réouverture des débats afin de permettre à Madame [I] [Z] de produire la convention de divorce signée par les parties le 3 mars 2020 ainsi que toute autre pièce utile ;renvoyé à cet effet la cause et les parties à l'audience juge rapporteur du 26 septembre 2023 ;sursis, dans l'attente, à statuer sur les autres demandes de Madame [I] [Z] ; réservé les dépens de l'instance. L'affaire a été fixée à l'audience du 26 septembre 2023. Elle a ensuite été mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 30 novembre 2023, prorogé au 18 Décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Sur la nullité de la convention de divorce pour vice du consentement Madame [Z] soutient qu'elle a signé la convention de divorce sous la contrainte. Elle explique qu'elle avait pleinement conscience de la portée de son engagement mais qu'elle n'a pu s'opposer aux conditions édictées par son époux, qui la menaçait de violences. Elle affirme avoir accepté une convention manifestement déséquilibrée et désavantageuse pour elle, la privant notamment d'une prestation compensatoire à laquelle elle avait droit, en raison de l'état de dépendance dans lequel la maintenait Monsieur [N]. Elle rapporte également que Monsieur [N] l'a contrainte à choisir l'avocat l'ayant représentée et qui connaissait celui de Monsieur. Elle souligne aussi avoir déposé plusieurs mainscourantes en raison d'insultes ou de violences et disposer de plusieurs certificats médicaux. Elle précise avoir rétracté, sous la contrainte de Monsieur [N], une déposition auprès de leur employeur commun et une main courante effectuées en février 2019 pour des faits d'insultes et de violences sur leur lieu de travail. Elle indique détenir en sa possession des attestations de divers témoins démontrant les violences du défendeur à son égard et à l'égard de ses enfants, ainsi que la situation d'emprise dans laquelle elle se trouvait. Madame [Z] ajoute que Monsieur [N] a usurpé son identité en imitant à plusieurs reprises sa signature pour souscrire des emprunts. Elle prétend encore que le défendeur a commis des agressions sexuelles sur ses enfants lors de l'exercice de son droit d'hébergement et que le service Enfants et adultes vulnérables a transmis un dossier au procureur de la République. Elle indique que les développements du défendeur sur la non-restitution d'une commande chez Rakuten qu'elle aurait réceptionnée n'ont aucun rapport avec les faits qu'elle lui reproche. Monsieur [N] réplique que Mme [Z] a quitté le domicile conjugal le 15 juin 2019, de sorte qu'il n'exerçait aucune forme de contrainte lors de la signature de la convention de divorce. Il ajoute qu'elle a librement consenti aux conditions de cette convention et notamment à l'absence de prestation compensatoire. Il affirme qu'elle a aussi librement choisi l'avocat l'ayant assistée et qu'elle ne démontre pas que ce conseil a prêté son concours à un divorce signé sous la contrainte. Il assure n'avoir exercé aucune emprise sur Madame [Z] et que cette dernière, qui évoque une crainte de représailles sur leurs enfants, l'empêche depuis deux ans de les voir en faisant obstruction à l'exécution d'une décision de justice. Il estime que la demanderesse tente de lui nuire par tous moyens, y compris en produisant de faux documents, tel que son casier judiciaire faisant mention de condamnation en Algérie, alors que son casier judiciaire algérien montre qu'il n'a jamais été condamné. Il soutient que Madame [Z] l'a faussement accusé de l'avoir agressée sur leur lieu de travail, ce qui a conduit à sa mise à pied avec entretien préalable à un possible licenciement. Il précise qu'il a contesté les faits et que Madame [Z] s'est rétractée, avouant avoir menti, après visionnage des caméras et interrogations des témoins présents le jour de l'agression dénoncée. Il conteste les attestations dont fait état Madame [Z], celles-ci émanant de sa famille proche ou de personnes l'ayant rencontrée après la séparation des époux, ou de Madame [M] qui se présente comme leur ancienne locataire, sans démontrer cette qualité. Monsieur [N] ajoute que la demanderesse n'avait jamais évoqué l'usurpation de son identité dans le cadre de la procédure de divorce. Il nie avoir imité sa signature et souligne avoir toujours réglé ses crédits sans incident de paiement. Il relève que le parquet n'a donné aucune suite à la main courante de Madame [Z]. Il conteste aussi les accusations d'agressions sexuelles sur ses enfants, expliquant que Madame [Z] a repris les enfants alors qu'elle se trouvait à [Localité 7] en raison d'une procédure prud'homale et qu'elle a coupé tout contact entre lui et ses enfants peu après, en refusant de lui restituer une commande effectuée chez Rakuten. Il indique produire des attestations justifiant qu'il n'a jamais exercé de violences ou d'emprise sur ses enfants. Monsieur [N] conclut que si la convention de divorce peut être contestée en cas de vice du consentement, il appartient à celui qui l'invoque de rapporter la preuve que son consentement a été vicié. Il estime que Madame [Z] ne démontre aucune des accusations qu'elle soulève et que son consentement à la convention de divorce n'a pas été extorqué par violence. *** Aux termes de l'article 229-1 du code civil, « lorsque les époux s'entendent sur la rupture du mariage et ses effets, ils constatent, assistés chacun par un avocat, leur accord dans une convention prenant la forme d'un acte sous signature privée contresigné par leurs avocats et établi dans les conditions prévues à l'article 1374. Cette convention est déposée au rang des minutes d'un notaire, qui contrôle le respect des exigences formelles prévues aux 1° à 6° de l'article 229-3. Il s'assure également que le projet de convention n'a pas été signé avant l'expiration du délai de réflexion prévu à l'article 229-4. Ce dépôt donne ses effets à la convention en lui conférant date certaine et force exécutoire. » Il est acquis que la convention de divorce extrajudiciaire conserve sa nature contractuelle en dépit de son dépôt au rang des minutes du notaire. Elle est donc susceptible des actions en nullité ouvertes par le code civil. A cet égard, selon l'article 1130 du code civil, l'erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu'ils sont de telle nature que, sans eux, l'une des parties n'aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes. Leur caractère déterminant du vice s'apprécie in concreto, en considération des circonstances dans lesquelles le consentement a été donné. Aux termes de l'article 1131 du même code, les vices du consentement sont une cause de nullité relative du contrat. L'article 1140 du code civil énonce : « Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une contrainte qui lui inspire la crainte d'exposer sa personne, sa fortune ou celles de ses proches à un mal considérable. » *** En l'espèce, il est constant que Madame [Z] et Monsieur [N] ont signé le 3 mars 2020 une convention de divorce par acte d'avocat, enregistrée le 6 mars 2020 par Me [F] [Y], notaire, et contresignée par Me Géraldine LABORIE, avocate de Madame [Z] inscrite au barreau de Paris, et Me Audrey DEVADER, avocate de Monsieur [N], inscrite au même barreau. Ce contrat stipule au point XVI. “Information et conseils des parties” que “ces contreseings attestent que chacun d'eux a pleinement éclairé la partie qu'il conseille sur les conséqueces juridiques de cet acte, ce que les parties reconnaissent”. La demanderesse n'apporte aucun élément permettant de démontrer la connivence des deux avocats au profit de Monsieur [N]. Elle admet en outre avoir eu pleinement conscience de la portée de son engagement. Madame [Z] produit une main courante du 2 mars 2015 dans laquelle elle relate avoir subi plusieurs coups de la part de son mari devant leurs enfants, avoir été étranglée par celui-ci et ne pas vouloir déposer plainte par peur de représailles, précisant qu'il s'agit du cinquième épisode de violences physiques depuis le début de leur vie commune. Peu importe que Monsieur [N] n'ait pas été pénalement condamné pour ces faits, les attestations versées par Madame [Z] corroborent ses allégations de violences physiques et psychologiques lors de la vie conjugale, notamment : - son père, sa mère et son oncle, par attestations du 27 août 2020, rapportent avoir été témoins de violences psychologiques et de harcèlement moral de la part de Monsieur [N] envers Madame [Z] pendant la vie commune, l'empêchant de voir ses proches librement, et la contraignant à lui demander son accord pour dépenser son argent dont elle ne disposait pas librement. Sa mère relate avoir vu des traces de coups sur sa fille provenant de Monsieur [Z]. Son oncle affirme avoir vu Monsieur [Z] frapper ses enfants en bas âge. - Madame [M], par attestation du 27 août 2020, relate aussi avoir été témoin de coups portés de Monsieur [N] sur son épouse, et affirme qu'il a eu de plus en plus d’emprise sur la demanderesse au fil des années, l'empêchant de voir ses amis, et créant un sentiment de peur chez elle. Malgré la production d'une plainte du 12 décembre 2020 dans laquelle Monsieur [N] dénonce une fausse attestation de Madame [M], le manque d'authenticité de ce témoignage n'est pas démontré. Force est de constater que la dénonciation par Madame [Z] des faits de violence remonte à 2015 et qu'aucune des attestations ne donne de précisions quant aux dates des faits, de sorte que Madame [Z] ne justifie pas avoir été victime de violences dans la période proche de la signature du contrat. En outre, les éléments produits par la demanderesse relatifs au comportement de Monsieur [N] envers ses enfants, à savoir le rapport de suivi psychothérapeute des enfants du couple daté du 11 février 2021, le rapport social concernant Madame [Z] daté du 26 novembre 2020, la plainte qu'elle a déposée le 3 septembre 2020 et la main courante du 14 octobre 2020, ainsi que le jugement du juge aux affaires familiales du 15 décembre 2020, sont tous postérieurs à la signature de la convention de divorce et n'apportent aucun élément sur les circonstances ayant entouré celle-ci. Il n'est par ailleurs pas contesté que la demanderesse a pu librement quitter le domicile conjugal le 15 juin 2019, soit neuf mois avant la signature de la convention de divorce. En effet, dans une main courante du 17 juin 2019 dressée au commissariat d’[Localité 4], produite par Monsieur [N], elle indique demeurer depuis cette date chez ses parents à [Localité 4], où Monsieur [N] l'a accompagnée le 15 juin 2019. Elle précise en outre avoir décidé de divorcer “d’un accord commun avec son époux” et ajoute “nous devons faire une procédure de divorce à l’amiable” et “bien qu’il n’y ait aucun souci de séparation, je préfère établir la présente déclaration”. Aucun élément ne démontre l'emprise dénoncée par Madame [Z] que son époux aurait exercée sur elle entre leur séparation et la signature de la convention. Madame [Z] n'établissant pas avoir signé la convention de divorce du 3 mars 2020 sous la pression d'une contrainte exercée par Monsieur [N] tenant à la crainte d'être exposée elle et ses enfants à un mal considérable, elle sera en conséquence déboutée de ses demandes de nullité de la convention de divorce et de dommages et intérêts. Sur les frais irrépétibles et les dépens Sur les dépens Aux termes de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie. En l’espèce, Madame [I] [Z], partie perdante, sera condamnée à payer les dépens de l'instance. Sur les demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile Aux termes de l’article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a lieu à condamnation. En l’espèce, Madame [I] [Z], partie perdante et condamnée aux dépens, sera condamnée à payer à Monsieur [C] [N] la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Madame [I] [Z], partie perdante et condamnée aux dépens, sera en outre déboutée de sa demande de ce même chef. Sur l'exécution provisoire Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, la présente décision est exécutoire de droit par provision. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant par jugement contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition au greffe, DEBOUTE Madame [I] [Z] de ses demandes ; CONDAMNE Madame [I] [Z] à payer à Monsieur [C] [N] la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; DEBOUTE Madame [I] [Z] de sa demande aux titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Madame [I] [Z] à payer les dépens de l'instance ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit par provision, Prononcé par Madame LUNVEN, Vice-Présidente, assistée de Madame SOUMAHORO greffier, lesquelles ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/01721" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01721
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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PCP JCP ACR référé
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2024-01-04
5AA
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Me Victor BILLEBAULT Copie exécutoire délivrée le : à : Etablissement public AP-HP Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR référé N° RG 23/01721 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZGKZ N° MINUTE : 1 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE Etablissement public AP-HP, dont le siège social est sis [Adresse 2] représenté par Madame [Y] [E], représentant légal DÉFENDEUR Monsieur [O] [W], demeurant [Adresse 1] représenté par Me Victor BILLEBAULT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #E1209 (bénéficie d’une aide juridictionnelle Partielle numéro 751010012023018085 du 06/07/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Paris) COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 ORDONNANCE contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR référé - N° RG 23/01721 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZGKZ EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier du 3 février 2023 l’ASSISTANCE PUBLIQUE HÔPITAUX DE [Localité 3] (AP-HP), propriétaire de locaux situés [Adresse 1], a fait assigner M. [O] [W], locataire suivant bail d’habitation civil en date du 8 janvier 2009, avec clause de fonction, produit aux débats aux fins d’obtenir, sous le bénéfice de l’exécution provisoire: - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion du locataire et de tous occupants de son chef, et ce avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier, si besoin est, et ce sous astreinte de 50€ par jour de retard à compter de la signification de la décision à intervenir, et le juge saisi pouvant liquider l’astreinte qui aura été fixée; - la fixation d’une indemnité d’occupation égale à 1276,80€ par mois, plus les charges, et la condamnation du défendeur à son paiement, à compter de la décision à intervenir; - la condamnation du défendeur au paiement de 1000€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; - la condamnation du défendeur aux entiers dépens, en ce compris notamment le coût du commandement de payer de 167,97€. A l’audience du 20 octobre 2023, la partie demanderesse, par l’intermédiaire de son représentant, réitère ses demandes. Elle précise que la dette locative qui était de 10 735,67€ au mois de février 2023 inclus, est désormais de 12 913,45€ au mois de septembre 2023 inclus, en l’absence de tout versement spontané depuis plusieurs années. M. [W] représenté demande au tribunal de constater que la clause résolutoire a été invoquée avec la plus mauvaise foi et en conséquence de débouter la partie demanderesse de toutes ses demandes. Il sollicite en outre la condamnation de l’APHP à verser à Maître Victor BILLEBAULT la somme de 2000€ sur le fondement des dispositions de l’article 37 de la loi du 10 juillet 1991 relative à l’aide juridique, sous réserve qu’il renonce à percevoir la somme correspondant à la part contributive de l’état. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur le fond Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers, charges et indemnités d’occupation impayés se monte à 12 913,45€ au mois de septembre 2023 inclus, Que M. [W] a été mis en demeure par un premier courrier recommandé du 18 juin 2020 de régler la somme de 5516,81€ dans un délai de 15 jours, puis par un second courrier du 30 novembre 2020 d’avoir à restituer le logement dans un délai de deux mois; Qu’un commandement de payer la somme de 8493,53€ a ensuite été délivré le 9 mai 2022; que cet acte qui rappelait tant les articles du code civil, que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effets; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu et qu’aucune demande de délais n’a été formulée dans le délai de 1 mois imparti, qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 9 juin 2022 et l’expulsion ordonnée; que le prononcé d’une astreinte n’est toutefois pas nécessaire; Que M. [W] fait valoir que le commandement de payer a été délivré le 9 mai 2022 de mauvais foi car visant une dette incluse dans le plan de surendettement prévoyant que l’APHP acceptait de ne pas percevoir durant 24 mois la dette de loyer s’élevant à 6998,18€, et applicable à compter du 31 janvier 2021; Que la mauvaise foi résulterait selon lui également du fait que l’APHP est à l’origine des difficultés financières de son locataire qui a subi un accident du travail le 9 novembre 2015 et aucune proposition d’indemnisation n’étant intervenue; Que d’une part le plan de surendettement ne vise uniquement l’arriéré de loyers et charges et n’a pas entendu exonérer M. [W] du paiement des loyers appélés postérieurement à l’adoption du plan, et que cet engagement n’a pas été respecté jusqu’au 9 mai 2022, date de délivrance du commandement de payer; Que d’autre part le plan devient caduc 15 jours après une mise en demeure restée infructueuse d’avoir à exécuter ses obligations, tel en l’espèce la délivrance du commandement de payer; Que quoi qu’il en soit, aucune poursuite, ni mesure d’exécution forcée n’a été engagée par l’APHP pendant toute la durée de plan, la présente assignation n’ayant été délivrée que le 3 février 2023; Que concernant la procédure d’indemnisation de ses préjudices suite à son accident de travail, elle suit son cours et un rapport d’expertise ayant été déposé et n’est dés lors pas de nature à caractériser une absence de bonne foi, et M. [W] ayant par ailleurs continué à percevoir sa rémunération; Qu’enfin concernant la dette de loyer de 12 913,45€ au mois de septembre 2023 inclus, il est constaté que l’APHP ne sollicite pas de condamnation au paiement de cette somme; Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égal au loyers majoré des charges récupérables, mais sans la majoration sollicitée qui revêt un caractère excessif; qu’il convient de condamner M. [W] à son paiement à compter du 9 juin 2022, date d’acquisition de la clause résolutoire, et jusqu’à la libération effective des lieux; Sur la demande d’exécution provisoire: Attendu que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile; Sur la demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile: Attendu qu’il y a lieu de condamner M. [W] à payer à la partie demanderesse une somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; Sur les dépens: Attendu que M. [W] succombe à la procédure; qu’il sera condamnée aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 9 mai 2022; PAR CES MOTIFS: Le Juge des contentieux de la protection, statuant publiquement, en premier ressort et par ordonnance contradictoire, mise à disposition au greffe; Constate l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 9 juin 2022 et dit que M. [W] devra libérer les lieux de tous biens ou occupants de son chef et rendre les clés dans les 2 mois à compter du commandement qui sera adressé à cette fin ou de la signification du présent jugement. Fixe l'indemnité d’occupation due à une somme égale au loyer majoré des charges récupérables dûment justifiées. Condamne M. [W] à payer à l’ ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE [Localité 3] (AP-HP) l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 9 mai 2022, jusqu’à la libération effective des lieux. Dit qu’à défaut d’un départ volontaire il pourra être procédé à l’expulsion, le cas échéant avec le concours de la force publique dans les conditions et délais légaux. Condamne M. [W] à payer à l’ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE [Localité 3] (AP-HP) la somme de 300€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne M. [W] aux entiers dépens qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 9 mai 2022. Déboute les parties du la partie demanderesse du surplus de ses demandes. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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Tribunal judiciaire
[ "23/01526" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01526
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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REFERES 1ère Section
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2023-12-21
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 30B Minute n° 23/989 N° RG 23/01526 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YAGB 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SCP HARFANG AVOCATS Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE S.A.S. EOS prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité au siège social. [Adresse 1] [Localité 2] représentée par Maître Raphaël MONROUX de la SCP HARFANG AVOCATS, avocats au barreau de LIBOURNE DÉFENDERESSE S.A.R.L. PAIN PITA FRANCE prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité au siège social. [Adresse 3] [Localité 6] défaillante I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 05 juillet 2023, la société EOS a assigné la SARL PAIN PITA FRANCE devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir : * constater la résiliation d’un bail commercial par acquisition de la clause résolutoire ; * ordonner l’expulsion du preneur et de tous occupants de son chef, et ce avec le concours éventuel de la force publique et d’un serrurier et ce sous astreinte de 200 euros par jour de retard * condamner la défenderesse à lui payer la somme de 16.560 euros au titre des loyers et charges impayés ; * fixer une indemnité mensuelle d’occupation d’un montant de 2.070 euros du 16 janvier 2023 jusqu’à la libération effective des lieux ; * dire que le dépôt de garantie de 3.000 euros restera acquis au bailleur à titre d’indemnisation forfaitaire de son préjudice en application de la clause pénale insérée au bail; * dire qu’en cas de besoin, les meubles éventuellement laissés par le preneur après son départ des lieux pourront être entreposés dans un lieu approprié conformément aux dispositions des articles L 433-1 et R 433-1 du code des procédures civiles d’exécution ; * condamner la défenderesse à lui payer la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La demanderesse expose que, par acte sous-seing privé en date du 1er août 2019, elle a donné à bail de courte durée à la SARL PAIN PITA FRANCE des locaux situés [Adresse 4] à [Localité 6] ; qu’un bail commercial a ensuite été régularisé par acte authentique le 04 novembre 2019 ; que des loyers étant restés impayés, par acte du le 16 décembre 2022, elle a fait délivrer au locataire un commandement de payer visant la clause résolutoire qui est resté infructueux. L’affaire a été appelée et retenue à l’audience du 20 novembre 2023 . La demanderesse a maintenu ses demandes telles que figurant dans son acte introductif d’instance auquel la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé des demandes et des moyens. Bien que régulièrement assignée par acte remis en l’étude, la défenderesse n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. La procédure est régulière et elle a bénéficié d'un délai suffisant pour préparer sa défense ; il y a lieu de statuer en son absence par décision réputée contradictoire. L’assignation a été régulièrement dénoncée à la Caisse de Crédit Agrisole, créancier inscrit. II – MOTIFS DE LA DECISION L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés, lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonner l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l’article L.145-41 du code du commerce, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit d’un bail commercial ne produit effet que passé un mois après un commandement de payer demeuré infructueux ; il impose au commandement de reproduire ce délai. Le juge saisi d’une demande de délai de grâce peut suspendre la réalisation et les effets de la clause résolutoire tant que la résiliation n’a pas été constatée par une décision ayant acquis l’autorité de la chose jugée. La clause résolutoire dans ce cas ne joue pas si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats que le bail commercial liant les parties comporte une clause résolutoire en cas de loyers impayés ; qu'un commandement de payer visant la clause résolutoire et reproduisant le délai a été régulièrement signifié le 16 décembre 2022 pour un montant de 16.560 euros au titre des loyers et charges impayés ; que le preneur ne s'est pas acquitté de son obligation de paiement intégral de sa dette dans le délai ci-dessus prescrit ; que le loyer est exigible par trimestre au 1er janvier, 1er avril, 1er juillet et 1er octobre ; que le bail comporte une clause (page 16) selon laquelle le dépôt de garantie demeurera acquis au bailleur en cas de résiliation du bail pour inexécution pour une cause imputable au preneur. Il résulte de l'ensemble de ces éléments que la résiliation du bail commercial est intervenue le 16 janvier 2023 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire, et qu’il convient donc: - d'ordonner l'expulsion de la SARL PAIN PITA FRANCE, de ses biens et des occupants de son chef des locaux litigieux, et ce, avec l'assistance éventuelle de la force publique et d’un serrurier, sans qu’il y ait lieu d’assortir cette obligation d’une astreinte ; - de dire qu'à compter du 16 janvier 2023, elle est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation équivalente au montant mensuel du loyer et des charges en vigueur avant cette date, soit 4.140 / 3 = 1.380 euros au paiement de laquelle elle sera condamnée - de condamner la SARL PAIN PITA FRANCE à payer à la société EOS la somme provisionnelle de 16.560 euros au titre des loyers et des charges arriérés arrêtés au 16 décembre 2022, et ce, en application de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, cette obligation de paiement n'étant pas sérieusement contestable. Les demandes tendant à la majoration de 50 % de l’indemnité d’occupation, et à la conservation du dépôt de garantie par le bailleur en application des stipulations contractuelles, seront quant à elles rejetées car s’apparentant à une clause pénale susceptible de se heurter à des contestations sérieuses qu’il n’appartient pas au juge des référés de trancher. Afin d’assurer l’effectivité du départ de la SARL PAIN PITA FRANCE, les biens meubles éventuellement laissés par elle après son départ des lieux loués pourront être transportés par le bailleur dans tout lieu qu’il lui paraîtra approprié, aux frais, risques et périls du preneur conformément aux dispositions des articles L 433-1 et R 433-1 du code des procédures civiles d’exécution. Il serait inéquitable de laisser à la charge de la partie demanderesse les frais non compris dans les dépens qu'elle a dû exposer pour faire valoir ses droits. La défenderesse sera condamnée à lui payer, outre les dépens, la somme de 1.500 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. III - DECISION Le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par décision réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel; Constate l'acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant la société EOS et la SARL PAIN PITA FRANCE ; Dit qu'à compter du 16 janvier 2023, la SARL PAIN PITA FRANCE est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation ; Ordonne, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de la SARL PAIN PITA FRANCE, de ses biens et de tout occupant de son chef des lieux situés [Adresse 4] à [Localité 5] et ce, avec le concours éventuel de la force publique et d’un serrurier ; dit n’y avoir lieu d’assortir cette mesure d’une astreinte ; Condamne la SARL PAIN PITA FRANCE à payer à la société EOS : 1°) au titre des loyers ou charges dûs au 16 janvier 2023, la somme provisionnelle de 17 940 euros (16 560 euros + 1 380 euros), mensualité de janvier 2023 comprise, avec intérêts au taux légal à compter du commandement de payer délivré le 16 décembre 2022 sur la somme de 16 560 euros ; 2°) la somme de 1.380 euros par mois à compter du 1er février 2023 à titre d’indemnité d'occupation, ; Déboute la société EOS de ses demandes tendant à la majoration de l’indemnité d’occupation et de conservation du dépôt de garantie ; Autorise la société EOS à faire transporter dans tout lieu qui lui plaira les meubles éventuellement laissés par le preneur dans les lieux loués après son départ, et ce aux frais, risques et périls de la SARL PAIN PITA FRANCE ; Condamne la SARL PAIN PITA FRANCE aux dépens et la condamne à payer à la société EOS la somme de 1.500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "23/04038" ]
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2023-12-18
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23/04038
Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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J.L.D.
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2023-12-19
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Juge des libertés et de la détention N° RG 23/04038 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3R5S ORDONNANCE SUR LE CONTROLE DE LA REGULARITE D’UNE DECISION DE PLACEMENT EN RETENTION ET DEMANDE DE PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.614-1 et suivants et L.744-1 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Madame Nathalie RUBIO, vice-présidente au tribunal judiciaire de Paris chargée des fonctions de juge des libertés et de la détention, assistée de Madame Cléa ADOLPHE-MACAISNE, greffier ; Vu les dispositions des articles L614-1, L. 742-1-1 et suivants et R743-1 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L.744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’interdiction de circulation sur le territoire français prise par le préfet en date du 10 avril 2023, notifiée le 10 avril 2023 à l’intéressé ; ; Vu les dispositions de l’article L.614-1 et suivants du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Vu la décision écrite motivée en date du 16 décembre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 16 décembre 2023 à 18h00 ; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 18 Décembre 2023 à 18h00 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 18 décembre 2023. Après dépôt d’une requête en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 18 décembre 2023 à 10h30 par le conseil de l’intéressé, jointe au dossier, et évoquée en présence de toutes les parties déjà convoquées pour la présente audience ; Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [X] [B] [P] né le 18 Mai 2001 à [Localité 7] de nationalité Espagnole Sans domicile connu Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de Maître [O] [E] son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après dépôt de conclusions de nullité par le conseil de l'intéressé, jointes au dossier et évoquées in limine litis, et après avoir entendu les parties, l'incident est joint au fond ; Après avoir entendu Maître Ludivine FLORET, pour le groupement [W] [R], représentant la préfecture de Police de [Localité 6] et le conseil de l’intéressé sur le fond ;  L’intéressé a déclaré : je confirme mon identité et ma nationalité . Vous me dites qu’il y a un vol pour l’Espagne le 22 décembre 2023. De base je suis venu pour travailler. J’ai un diplôme dans la restauration. J’ai fait deux mois ici ils m’ont accusé de vendre de la drogue. J’ai fait de la prison. J’ai été condamné en avril pour des faits liés à la drogue. J’habite dans un foyer [Localité 5]. J’ai une adresse [Localité 4], [Adresse 2], c’est une domiciliation. Je vis et je dors à Bellville dans le foyer dans le 19ème. Attendu que les deux requêtes ont été jointes en application de l'article L614-7 du CESEDA et en vue d'une bonne administration de la justice. SUR LA REQUÊTE EN CONTESTATION DE LA DÉCISION DU PLACEMENT EN RÉTENTION : Attendu que la décision de placement en centre de rétention est fondée sur une interdiction de circulation sur le territoire français prise d’une durée de 24 mois par le préfet de police le 10 avril 2023 ; Attendu toutefois que par décision du 12 septembre 2023 le tribunal administratif de Versailles a annulé l’interdiction de circulation prise à l’égard de Monsieur [X] [B] [P] par décision du 10 avril 2023; Attendu que dans ce contexte la décision de placement au centre de rétention administrative est dépourvue de base légale ; Qu’il y a lieu sans qu’il soit besoin de statuer sur les conclusions ou sur les autres moyens de la requête d’ordonner la remise en liberté de Monsieur [X] [B] [P] ; PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - DÉCLARONS recevable la requête en contestation de la légalité du placement en rétention - ORDONNONS la jonction des deux procédures - CONSTATONS l’irrégularité de la décision de placement en rétention de l’intéressé - ORDONNONS en conséquence la mise en liberté de l’intéressé - RAPPELONS à l’intéressé qu’il a l’obligation de quitter le territoire national Fait à Paris, le 18 Décembre 2023, à 13h17 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : [XXXXXXXX01], et dont le courriel est [Courriel 3]. L’intéressé Le conseil de l’intéresséLe représentant du préfet Notifions à l'intéressé que dans un délai de dix heures à compter de la notification de l'ordonnance au procureur de la République, le ministère public peut demander au premier président de la cour d'appel ou à son délégué de déclarer son recours suspensif et que, durant la période pendant laquelle il est maintenu à la disposition de la justice, en application de l'article L743-25 du CESEDA, il est mis en mesure, s'il le souhaite, de contacter son avocat et un tiers, de rencontrer un médecin et de s'alimenter. L'intéressé L'interprète Le greffier ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - NOTIFICATION de la présente ordonnance a été faite sans délai à Monsieur le procureur de la République, par télécopie Le greffier, ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ DÉCISION de Monsieur le procureur de la République
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{ "motivations": [ { "start": 5557, "end": 10376 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10376, "end": 10942 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 334, "end": 5557 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 334 } ] }
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Tribunal judiciaire
[ "23/01177" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01177
Tribunal judiciaire de Lyon
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Référés civils
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2024-02-02T03:31:25.404000
2023-12-18T00:00:00
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2024-02-02
50G
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01177 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YCFL AFFAIRE :[H] [E], [N] [E] épouse [P], [C] [E], [T] [E] C/ S.A.S. PIERRE ET PATRIMOINE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDEURS Monsieur [H] [E] né le 19 Novembre 1953 à [Localité 12], demeurant [Adresse 4] - [Localité 8] représenté par Maître Hugues DUCROT de la SCP DUCROT ASSOCIES - DPA, avocats au barreau de LYON Madame [N] [E] épouse [P] née le 19 Octobre 1954 à [Localité 12], demeurant [Adresse 2] - [Localité 9] représentée par Maître Hugues DUCROT de la SCP DUCROT ASSOCIES - DPA, avocats au barreau de LYON Monsieur [C] [E] né le 10 Août 1959 à [Localité 12], demeurant [Adresse 7] - [Localité 11] représenté par Maître Hugues DUCROT de la SCP DUCROT ASSOCIES - DPA, avocats au barreau de LYON Monsieur [T] [E] né le 02 Février 1952 à [Localité 12], demeurant [Adresse 6] - [Localité 5] représenté par Maître Hugues DUCROT de la SCP DUCROT ASSOCIES - DPA, avocats au barreau de LYON DEFENDERESSE S.A.S. PIERRE ET PATRIMOINE, dont le siège social est sis [Adresse 3] - [Localité 10] représentée par Maître Muriel LINARES de la SELARL TILSITT AVOCATS, avocats au barreau de LYON Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 Décembre 2023 Notification le à : Maître Hugues DUCROT- 709, Expédition Maître Muriel LINARES - 1635, Expédition et grosse ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 23 juin 2023, Monsieur [H] [E], Madame [N] [E], épouse [P], Monsieur [C] [E] et Monsieur [T] [E], ci-après l'indivision [E], ont fait citer la société PIERRE & PATRIMOINE devant le Président du Tribunal judiciaire de Lyon aux fins de : vu l’article 835 du Code de procédure civile, - condamner la requise à verser les sommes provisionnelles suivantes : * 60 000 € correspondant au montant de l’indemnité d’immobilisation convenue entre les parties * 60 000 € à valoir sur la mise en oeuvre de la clause pénale contenue dans le compromis de vente - la condamner à verser la somme de 3 500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu'aux dépens. A cet effet l'indivision [E] fait valoir que : - selon promesse de vente reçue par Maître [K] [G], notaire à [Localité 8], le 26 août 2021, elle a pris l’engagement de vendre à la société PIERRE et PATRIMOINE les droits et biens immobiliers situés à [Localité 13], [Adresse 1] et ce moyennant le prix de 600 000,00 €, payable comptant le jour de la constatation authentique de la réalisation de la promesse - suite à des difficultés pour obtenir les permis qui faisaient l’objet de conditions suspensives dans la promesse, un avenant a été régularisé le 19 juillet 2022 et qu’aux termes de ce dernier le bénéficiaire a renoncé à la condition suspensive de l’obtention d’une non opposition à la déclaration préalable portant sur la division de la parcelle ainsi qu’à la condition d’obtention de deux permis de construire - la société PIERRE & PATRIMOINE s’est engagée à verser en la comptabilité, du notaire, au plus tard le 30 septembre 2022, une somme de 30 000 € à titre d’acompte sur l’indemnité d’immobilisation dont le montant avait été fixé à la somme de 60 000 € - las d’attendre elle a demandé au notaire de mettre en demeure la société PIERRE ET PATRIMOINE de réitérer la vente selon courrier recommandé AR du 27 février 2023 - la société PIERRE ET PATRIMOINE ne déférant pas à cette sommation, un procès-verbal de carence était établi le 16 mars 2023. que le notaire constatait la caducité de la vente et mettait en demeure la société PIERRE ET PATRIMOINE de régler le montant de l’immobilisation dans sa totalité - cette dernière leur adressait alors, suivant courrier recommandé du 1er avril 2023 une étude technique du bien justifiant selon elle une baisse du prix de 26 500 € à minima et réclamants des dommages intérêts. En défense la société PIERRE & PATRIMOINE demande au juge des référés de : - juger que l’indemnité d’immobilisation prévue par la promesse du 26 août 2021 n’est pas exigible contractuellement faute de levée de l’option par le bénéficiaire dans le délai de la promesse à savoir au plus tard le 15 mars 2023 et débouter en conséquence l'indivision [E] de sa demande de condamnation provisionnelle au titre de l’indemnité d’immobilisation - subsidiairement, se déclarer incompétent au profit du juge du fond en raison de l’existence d’une contestation sérieuse sur l’interprétation des clauses de la promesse - juger qu’il ressort de la clause intitulée STIPULATION COMPENSATOIRE que les promettants ne peuvent pas cumulativement demander le versement de la clause pénale et de l’indemnité d’immobilisation. Les débouter de leur demande de ce chef - juger en toute hypothèse, que la clause pénale contractuelle intitulée STIPULATION COMPENSATOIRE est manifestement excessive et susceptible d’être révisée par le juge du fonds ce qui constitue une contestation sérieuse qui fait obstacle à la compétence du juge des référés au profit du juge du fond - juger que l'indivision [E] ne démontre pas une inexécution fautive de sa part. Que la découverte d’un vice caché manifestement connu des vendeurs qui ont failli dans leur obligation de bonne foi contractuelle d’ordre public à son égard justifie le défaut de levée d’option - lui allouer la somme de 3 500 € au titre de l’article 700 du CPC. Dans ses dernières écritures, l'indivision [E] maintient ses demandes. MOTIFS DE LA DECISION Attendu qu'aux termes de l’article 835 du Code de procédure civile : "Le président du tribunal judiciaire ou le juge du contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire". Qu'il sera rappelé à titre liminaire que le juge des référés est le juge de l'évidence et qu'il ne lui appartient pas d'interpréter la commune intention des parties dans le cadre de relations contractuelles consenties par devant notaire. Attendu en l'espèce, il est porté dans l'acte notarié de promesse de vente, au chapitre usage du bien, que le promettant déclare que le bien est actuellement à usage d'habitation et que le bénéficiaire entend conserver cet usage. Que nonobstant le fait qu'il soit porté à l'acte la mention suivante : " le BÉNÉFICIAIRE prendra le BIEN dans l’état où il se trouve à ce jour, tel qu’il l’a vu et visité, le PROMETTANT s’interdisant formellement d’y apporter des modifications matérielles ou juridiques. II déclare que la désignation du BIEN figurant aux présentes correspond à ce qu’il a pu constater lors de ses visites. II n’aura aucun recours contre le PROMETTANT pour quelque cause que ce soit notamment en raison : • des vices apparents, • des vices cachés. S’agissant des vices cachés, il est précisé que cette exonération de garantie ne s’applique pas • si le PROMETTANT a la qualité de professionnel de l’immobilier ou de la construction, sauf si le BENÉFICIAIRE a également cette qualité, • ou s’il est prouvé par le BÉNÉFICIAIRE, dans les délais légaux, que les vices cachés étaient en réalité connus du PROMETTANT". Qu'à la requête de la société PIERRE & PATRIMOINE une analyse technique et économique était réalisée le 20 février 2023 part TECHNI PARTENERS, cabinet géotechniques, études des structures pour la construction qui concluait comme suit : " Les éléments constatés sur site font état de traces d’humidité sur l’ensemble des planchers sous toitures plates et sur l’ensemble des murs intérieurs, avec traces de salpêtre, lentilles d’eau et décissements de couleur noirâtre. Les toitures plates ne présentent pas de caractère étanche sur l’ensemble de leur constitution, celles-ci sont exécutées avec un platelage en bois (chevron et tasseaux en partie plane) et une couverture en dalle béton hourdé de 10 cm d’épaisseur avec un débordement de 30cm sur l’extérieur. A ce stade de l’examen nous considérons donc un risque immédiat sur la stabilité générale des structures de l’ouvrage. Les ouvrages nécessitent cependant un resuivi immédiat afin d’éviter une aggravation rapide liée à la fois au risque d’infiltrations d’eau par les toitures et à la fatigue des éléments de structure infiltrés à terme. La cause de l’origine des infiltrations a donc été recherchée lors des examens de site, de fait nous avons distingué des causes différentes fonctions des zones de l’ouvrage : - les toitures plates situées en partie haute d’ouvrage : une démolition avec la création d’un glacis sur l’ensemble de la périphérie des élévations et le remplacement à neuf du complexe de toiture (platelage bois+dalle béton) est à envisager. Une structure de type toiture pentée tuilée ou toiture plate bardée avec mise en oeuvre d’un système de traitement des eaux pluviales est à prévoir en remplacement - les murs avant subi les infiltrations : un curage et nettoyage en profondeur sera à envisager afin de traiter les conséquences des infiltrations (salpêtre, lentilles d’eau et décissements de couleur noirâtre) Une reprise avec la mise en oeuvre d’un peinture anti fongicide, après ratissage des murs et traitement des impuretés permettra l’assainissement des éléments verticaux. Un traitement des ravalements extérieurs sera également à prévoir". Que les travaux de remise en état sont évalués à 265 560 €. Qu'en l'état de ces éléments, il apparaît que la demande de l'indivision [E] se heurte à une contestation sérieuse dans la mesure où l'étendue et la nature des vices affectant l'immeuble pouvait être connue préalablement à la promesse de vente. Qu'il convient de dire n'y avoir lieu à référé et de renvoyer l'indivision [E] à mieux se pourvoir. Attendu que l’équité ne commande pas en l’espèce, qu’il soit fait application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile. Que l'indivision [E] à l'origine de présente procédure sera condamnée aux dépens de l'instance. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par décision contradictoire et en premier ressort, DISONS n'y avoir lieu à référé ; En conséquence, RENVOYONS l'indivision [E] à mieux se pourvoir ; DISONS n'y avoir lieu à application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNONS l'indivision [E] aux dépens de l'instance. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/02448" ]
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Autre
2023-12-18
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23/02448
Tribunal judiciaire de Versailles
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Deuxième Chambre
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2023-12-18T00:00:00
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2024-01-12
53J
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Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Deuxième Chambre JUGEMENT du 18 DECEMBRE 2023 N° RG 23/02448 - N° Portalis DB22-W-B7H-RH5U DEMANDERESSE : La COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTEES ET CAUTIONS, société anonyme dont le siège sociai est situé [Adresse 4],immatriculée RCS de Nanterre sous le numéro 382 506 079, prise en la personne de son représentant légal agissant poursuites et diligences et domicilié en cette quaiité audit siège. représentée par Me Elisa GUEILHERS, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant, Me François-Xavier WIBAULT, avocat au barreau d’ARRAS, avocat plaidant DEFENDEURS : Madame Madame [U] [Z] [T] [D] épouse [H] née le [Date naissance 1] 1982 à [Localité 10] (27), de nationalité française, demeurant et domiciliée sis [Adresse 3] défaillant Monsieur Monsieur [N] [F] [H], né le [Date naissance 5] 1978 à [Localité 9] (78), de nationalité française, demeurant et domicilié sis [Adresse 3] défaillant ACTE INITIAL du 11 Avril 2023 reçu au greffe le 27 Avril 2023. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 09 Octobre 2023, Madame LUNVEN, Vice-Présidente, siégeant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l’article 812 du Code de Procédure Civile, assistée de Madame SOUMAHORO, Greffier, l’affaire a été mise en délibéré au 01 Décembre 2023, prorogé au 18 décembre 2023. EXPOSE DU LITIGE Selon offre de crédit émise le 11 mars 2013 et acceptée le 26 mars 2013, la société anonyme CAISSE D'EPARGNE NORMANDIE (ci-après la société CAISSE D'EPARGNE) a consenti à Mme [U] [D] épouse [H] et M. [N] [H] les prêts suivants : -un prêt immobilier PRIMO n°8340134 d'un montant de 50.000 euros, remboursable en 120 mensualités au taux d'intérêt annuel fixe de 2,87 %, -un prêt immobilier PRIMOLIS n°8340135 d'un montant de 173.438 euros, remboursable en 300 mensualités au taux d'intérêt annuel fixe de 3,61 %, destinés à financer l'acquisition avec travaux d'un immeuble à usage de résidence principale situé [Adresse 2] à [Localité 8]. Par acte séparé du 21 février 2013, la société COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS (ci-après la société CEGC) s'est portée caution pour le remboursement des deux prêts à hauteur de la totalité des sommes empruntées. Les deux prêts ont fait l'objet d'avenants les 22 et 24 août 2016 ramenant le taux d’intérêt annuel fixe à 1 ,68% pour le prêt PRIMO et à 2,120% pour le prêt PRIMOLIS aucune autre modification n’étant apporté aux conditions et stipulations du contrat d’origine. Par courriers recommandés avec avis de réception du 6 septembre 2022, la société CAISSE D'EPARGNE a mis en demeure Mme [U] [H] et M. [N] [H] de lui régler sous quinzaine la somme de 960,60 euros au titre du prêt PRIMO n°8340134 et la somme de 1.111,86 euros au titre du prêt PRIMOLIS n°8340135, correspondant aux échéances impayées à défaut de quoi elle prononcerait la déchéance du terme des prêts, en vain. Puis par courriers recommandés avec accusé de réception du 24 octobre 2022, la banque a prononcé la déchéance du terme des prêts et a mis en demeure Mme [U] [H] et M. [N] [H] de lui payer la somme de 20.952,97 euros au titre du prêt PRIMO n°8340134 et la somme de 175.249,62 euros au titre du prêt PRIMOLIS n°8340135. La société CAISSE D'EPARGNE a mis en demeure, par courrier du 23 novembre 2022, la société CEGC de procéder au règlement du prêt en sa qualité de caution solidaire en l'absence de suite donné par Mme [U] [H] et M. [N] [H] aux courriers de mise en demeure. Suivant courriers recommandés avec accusé de réception du 23 novembre 2022, la société CEGC a informé les emprunteurs qu'elle serait amenée à payer leur dette en leurs lieu et place. Elle a réglé à la banque la somme de 19.605,07 euros au titre du prêt n°8340134 et 163.694,15 euros au titre du prêt n°8340135 suivant quittances subrogatives du 4 janvier 2023. Par courriers recommandés avec accusé de réception en date du 9 mars 2023, la société CEGC a mis en demeure Mme [U] [H] et M. [N] [H] de lui régler la somme totale de 183.299,22 euros, en vain. Par ordonnance du 28 mars 2023, le juge de l'exécution du tribunal judiciaire de Versailles, saisi par requête de la société CEGC en date du 24 mars 2023, a autorisé cette dernière à régulariser une inscription d’hypothèque judiciaire provisoire et conservatoire sur l’immeuble sis à [Localité 7], cadastré section AB [Cadastre 6], appartenant à Mme [U] [H] et M. [N] [H]. Puis suivant acte de commissaire de justice signifié à étude le 11 avril 2023, la société CEGC a fait assigner Mme [U] [H] et M. [N] [H] devant le présent tribunal, aux fins de voir : Vu les pièces versées aux débats, Vu notamment les dispositions des articles 1103, 2288, 2305 et suivants du code civil dans leur version avant l’entrée en vigueur de l'ordonnance n° 2021-1192 du 15 septembre 2021 portant réforme du droit des sûretés, - DIRE ET JUGER la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS recevable et bien fondée en ses demandes et y faire droit ; En conséquence, - CONDAMNER solidairement Madame [U] [H] née [D] et Monsieur [N] [H] suivant deux quittances en date du 04 janvier 2023 au paiement de la somme totale de 183.299,22 euros au titre des sommes dues au titre du prêt PRIMO n°8040134 et du prêt PRIMOLIS n° 8340135, outre intérêts au taux légal à compter du 04 janvier 2023, jusqu’à parfait règlement ; - DIRE ET JUGER, le cas échéant que Madame [U] [H] née [D] et Monsieur [N] [H] ne pourront bénéficier de délais de paiement au visa de l’article 1343-5 du code civil ; - ORDONNER la capitalisation des intérêts par application de l’article 1343-2 du code civil ; - CONDAMNER solidairement Madame [U] [H] née [D] et Monsieur [N] [H] au paiement de la somme de 2.500 euros sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; - CONDAMNER solidairement Madame [U] [H] née [D] et Monsieur [N] [H] au paiement des entiers frais et dépens engagés dans le cadre de la présente instance, en ce compris les frais engagés au visa de l’article L. 512-2 du code des procédures civiles d’exécution ; - ORDONNER l’exécution provisoire de la décision à intervenir. M. [N] [H] et Mme [U] [H], valablement assignés par actes remis à l'étude, n'ont pas constitué avocat. Le présent jugement sera en conséquence réputé contradictoire. Conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé à l'assignation de la demanderesse, constituant ses uniques écritures, quant à l'exposé détaillé de ses prétentions et moyens. L'ordonnance de clôture est intervenue le 12 juin 2023. L'affaire a été fixée à l'audience du 9 octobre 2023 et mise en délibéré au 1er décembre 2023 par mise à disposition au greffe, prorogé au 18 décembre 2023. Suivant message en date du 8 novembre 2023, le président a demandé la communication en cours de délibéré et au plus tard le 13 novembre 2023 le tableau d’amortissement du prêt PRIMOLIS suite à l’avenant du 22 août 2016. MOTIFS DE LA DÉCISION A titre liminaire, il est rappelé qu'en application de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Il est également rappelé que les demandes tendant à voir donner acte ou constater, y compris lorsqu'elles sont libellées sous la forme de « dire et juger que », ne constituent pas des prétentions au sens de l'article 4 du code de procédure civile, de sorte qu'elles ne donnent pas lieu à statuer. Sur le recours personnel de la caution La SA COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS expose qu'elle exerce son recours personnel sur le fondement de l'article 2305 du code civil. *** Selon l’article 2305 du code civil, dans sa version applicable au litige, la caution qui a payé a son recours contre le débiteur principal tant pour le principal que pour les intérêts et frais. En ce qui concerne les intérêts de retard, il est de principe que les intérêts visés ne sont pas ceux payés par la caution au créancier mais ceux des sommes versées pour le compte du débiteur principal à compter de ces versements et qu’ils sont dus au taux légal, sauf convention contraire entre la caution et le débiteur. Ils courent à compter du versement. En l’espèce, pour justifier de sa créance, la société CGEC verse aux débats : - l'offre de prêts immobiliers d’un montant respectif de 50.000 et 173.438 euros acceptée par les défendeurs, emprunteurs solidaires, - les deux avenants auxdits prêts acceptés par les défendeurs, - l’engagement de caution de la société CEGC, - les tableaux d’amortissement des prêts garantis, manque tableau PRIMOLIS l’autre est ok - les courriers recommandés avec avis de réception adressé aux emprunteurs de mise en demeure préalable puis de déchéance du terme du prêt avec mise en demeure de payer l’intégralité des sommes devenues exigibles, - les quittances subrogatives par lesquelles la société CAISSE D’EPARGNE reconnaît avoir reçu de la société CEGC les sommes de 19.605,07 et 163.694,15 euros au titre des prêts consentis aux défendeurs, - les mises en demeure et avertissements préalables de la caution. Au vu de ces éléments, la société CEGC démontre qu’elle a payé en qualité de caution la dette ainsi contractée par les défendeurs à l’égard de la société CAISSE D’EPARGNE au titre des prêts en cause. De ce fait, elle est bien fondée à exercer un recours personnel à son encontre, tant pour le principal que pour les intérêts. Mme [U] [H] et M. [N] [H] ne prétendent pas avoir procédé à un quelconque remboursement, même partiel, de leur dette. En conséquence, Mme [U] [H] et M. [N] [H] seront solidairement condamnés à payer à la société CEGC la somme de 183.299,22 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 4 janvier 2023, date de la mise en demeure adressée par la société CEGC aux débiteurs et jusqu'à parfait paiement. Sur la capitalisation des intérêts La société CEGC sollicite la capitalisation des intérêts dans les conditions de l'article 1343-2 du code civil. *** L'article 1154 ancien du code civil applicable au litige dispose que les intérêts échus des capitaux peuvent produire des intérêts, ou par une demande judiciaire, ou par une convention spéciale, pourvu que, soit dans la demande, soit dans la convention, il s'agisse d'intérêts dus au moins pour une année entière. Toutefois, l'article L312-23 du code de la consommation applicable aux contrats de prêt litigieux dispose qu’aucune indemnité ni aucun coût autres que ceux qui sont mentionnés aux articles L. 312-21 et L. 312-22 ne peuvent être mis à la charge de l'emprunteur dans les cas de remboursement par anticipation ou de défaillance prévus par ces articles. Il est de principe jurisprudentiel que la règle édictée par cet article, qui fait obstacle à l'application de la capitalisation des intérêts prévue par l'article 1154 du code civil, concerne tant l'action du prêteur contre l'emprunteur que les recours personnel et subrogatoire exercés contre celui-ci par la caution. En conséquence, la société CEGC sera déboutée de sa demande de capitalisation des intérêts. Sur les frais irrépétibles et les dépens Mme [U] [H] et M. [N] [H] succombant à la présente instance, ils seront condamnés in solidum au paiement des dépens, lesquels ne comprendront pas les frais de l'hypothèque judiciaire provisoire qui n'entrent pas dans les dépens énumérés par l'article 695 du code de procédure civile. Il sera en outre rappelé que l'article L. 512-2 du code des procédures civiles d'exécution dispose déjà que les frais occasionnés par une mesure conservatoire sont à la charge du débiteur, sauf décision contraire du juge. Mme [U] [H] et M. [N] [H] seront également condamnés in solidum à payer à la société CEGC la somme de 800 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Sur l’exécution provisoire Il sera rappelé que selon les nouvelles dispositions de l’article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. Le présent jugement est donc assorti de l'exécution provisoire de plein droit. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement réputé contradictoire, rendu en premier ressort par mise à disposition au greffe, CONDAMNE solidairement Madame [U] [H] et Monsieur [N] [H] à payer à la société COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 183.299,22 euros, assortie des intérêts au taux légal à compter du 4 janvier 2023 et jusqu'à parfait paiement, DEBOUTE la société COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS de sa demande de capitalisation des intérêts, CONDAMNE in solidum Madame [U] [H] et Monsieur [N] [H] au paiement des dépens, CONDAMNE in solidum Madame [U] [H] et Monsieur [N] [H] à payer à la société COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS une somme de 800 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit ; Jugement prononcé par mise à disposition au greffe le 18 DECEMBRE 2023 par Madame LUNVEN, Vice-Présidente, siégeant en qualité de Juge Unique, assistée de Madame SOUMAHORO, Greffier, lesquelles ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "21/14151" ]
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21/14151
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur
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9ème chambre 1ère section
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2023-12-19
53J
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 9ème chambre 1ère section N° RG : N° RG 21/14151 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVOBA N° MINUTE : 3 Assignation du : 26 Octobre 2021 JUGEMENT rendu le 18 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. CREDIT LOGEMENT [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Maître Denis LANCEREAU de l’AARPI Cabinet TOCQUEVILLE, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R050 DÉFENDEURS Monsieur [B] [V] [Adresse 1] [Localité 3] Madame [O] [J] épouse [V] [Adresse 1] [Localité 3] représentés par Me Hassan BENSEGHIR, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E0152 Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/14151 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVOBA COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Cécile SOULARD, Vice-présidente Marine PARNAUDEAU, Vice-présidente Patrick NAVARRI, Vice-président assistée de Alise CONDAMINE-DUCREUX, Greffière, lors de l’audience, et Pierre-Louis MICHALAK, Greffier, lors de la mise à disposition, DÉBATS A l’audience du 25 Septembre 2023 tenue en audience publique devant Marine PARNAUDEAU, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. Avis a été donné que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 18 Décembre 2023. JUGEMENT Prononcé en audience publique Contradictoire en premier ressort EXPOSE DU LITIGE Par offre préalable acceptée le 15 octobre 2011, la Société Hsbc Continental Europe a consenti à M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V], emprunteurs solidaires, un prêt immobilier d'un montant de 185.000 euros destiné au financement d'un bien à usage locatif, remboursable en 180 mensualités. Par acte séparé du 24 août 2011, la société Crédit logement s'est portée caution solidaire pour le remboursement de ce prêt. Compte tenu de la défaillance de M. [B] [V] et de Mme [O] [J] épouse [V] dans le paiement des échéances du prêt d'un montant de 185.000 euros, la Société Hsbc Continental Europe en a prononcé la déchéance du terme, les mettant en demeure par courrier du 15 janvier 2021 de lui payer la somme de 138.862,27 euros. Par jugement du 13 février 2018, le tribunal d'instance de Boulogne Billancourt a notamment condamné les époux [V] à régler à la société Crédit logement la somme de 7.133,05 euros au titre des échéances impayées de juillet 2015 à novembre 2015. Selon quittance subrogative du 27 février 2018, la société Crédit logement a payé à la banque la somme de 2.968,84 euros correspondant au montant des échéances impayées du prêt d'un montant de 185.000 euros, des mois de décembre 2017 à février 2018. Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/14151 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVOBA Selon quittance subrogative du 16 juin 2021, la société Crédit logement a payé à la banque la somme de 138.862,27 euros correspondant au montant des échéances impayées du prêt d'un montant de 185.000 euros, des mois d'octobre 2019 à janvier 2021 et au capital restant dû à la date de déchéance du terme. La société Crédit logement a mis M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] en demeure, par courriers du 11 juin 2021, de lui payer la somme de 138.862,27 euros au titre du prêt d'un montant de 185.000 euros. Faisant valoir que les mises en demeure adressées à M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] étaient demeurées vaines, la société Crédit logement les a fait assigner en paiement, par actes d'huissier du 9 novembre 2021, devant la présente juridiction au visa de l'article 2305 ancien du code civil. Dans ses dernières conclusions récapitulatives communiquées par le biais du RPVA le 15 novembre 2022, la société Crédit logement demande au tribunal, au visa de l'article 2305 ancien du code civil, de: " - Dire et juger recevable et bien fondée la Société CREDIT LOGEMENT en ses demandes. - Condamner solidairement Monsieur [B] [V] et Madame [O] [V] née [J] à payer à la Société CREDIT LOGEMENT la somme de 139.210,94 € en principal, outre les intérêts au taux légal à compter du 16/06/2021, date de la quittance. - Débouter Monsieur et Madame [V] de l'ensemble de leurs demandes, fins et conclusions. A titre subsidiaire, sur les délais : Si par impossible le Tribunal devait octroyer des délais aux époux [V], il lui est demandé de dire et juger qu'à défaut de règlement à bonne date de l'une des échéances ainsi fixées, c'est l'intégralité de la dette qui deviendra exigible sans formalité préalable. - Condamner solidairement Monsieur [B] [V] et Madame [O] [V] née [J] à payer à la Société CREDIT LOGEMENT la somme de 3.000,00 € sur le fondement de l'article 700 du CPC. - Ordonner la capitalisation des intérêts conformément à l'article 1343-2 du Code Civil. - Condamner solidairement Monsieur [B] [V] et Madame [O] [V] née [J] aux entiers frais et dépens en vertu des dispositions de l'article 696 du CPC ainsi qu'aux frais d'hypothèques judiciaires provisoire et définitive, suivant l'article L512-2 du CPCE. " Dans ses dernières conclusions récapitulatives communiquées par le biais du RPVA le 31 mars 2023, M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] demandent au tribunal, au visa de l'article 1343-5 du code civil, des articles 510 et suivants du code de procédure civile de : " - DIRE ET JUGER irrecevables et mal-fondées l'ensemble des demandes de la société CRÉDIT LOGEMENT ; - DÉBOUTER la société CRÉDIT LOGEMENT de sa demande de remboursement par Madame et Monsieur [V] de la somme de 139.210,94 euros principal, outre les intérêts au taux légal à compter du 16/06/2021 date de la quittance ; À titre principal : - ORDONNER la suspension du paiement de la somme de 139.210,94 euros augmentée des intérêts au taux légal à compter du 16/06/2021 date de la 1ère quittance et ce pour une durée de 24 mois à compter de la décision à venir ; À titre subsidiaire (si la suspension de l'obligation n'est pas accordée) - CONSTATER la situation financière précaire de Madame et Monsieur [V] ; - ORDONNER un échelonnement de la somme de 139.210,94 euros en considération de situation financière à Madame et Monsieur [V] à la société CRÉDIT LOGEMENT ; - ORDONNER un échelonnement sur 23 mois de la somme de 139.210,94 avec une échéance raisonnable (900 euros par mois maximum) à rembourser par Madame et Monsieur [V] ; - ORDONNER un remboursement intégral du solde restant au 24ème mois par Madame et Monsieur [V] à la société CRÉDIT LOGEMENT ; - ORDONNER que les sommes correspondantes aux échéances reportées ne portent sur aucun intérêt légal ou le cas échéant à un taux d'intérêt réduit : - CONDAMNER CRÉDIT LOGEMENT à payer à Madame et Monsieur [V] la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile ainsi qu'aux entiers dépens." L'ordonnance de clôture de l'instruction de l'affaire a été rendue le 5 juin 2023. Conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile, il est fait expressément référence aux écritures de la demanderesse quant à l'exposé du surplus de ses prétentions et moyens. MOTIFS Sur la demande en paiement L'article 2305 ancien du code civil dispose que la caution qui a payé, a son recours contre le débiteur principal, soit que le cautionnement ait été donné au su ou à l'insu du débiteur, que ce recours a lieu tant pour le principal que pour les intérêts et les frais mais que la caution n'a de recours que pour les frais par elle faits depuis qu'elle a dénoncé au débiteur principal les poursuites dirigées contre elle. Toutefois, les intérêts visés par ce texte ne sont pas ceux payés par la caution au créancier mais ceux des sommes versées pour le compte du débiteur principal à compter de ces versements et qu'ils sont dus au taux légal, sauf convention contraire entre la caution et le débiteur. Il résulte en l'espèce des diverses pièces versées aux débats et notamment : - du contrat de prêt d'un montant de 185.000 euros, - de l'acte de cautionnement, - des courriers de mise en demeure du 15 janvier 2021 par lesquels la banque a informé les emprunteurs qu'elle prononçait la déchéance du terme du prêt d'un montant de 185.000 euros, - des quittances subrogatives du 27 février 2018 et du 16 juin 2021, - du décompte de sa créance, que M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] sont redevables à l'égard de la société Crédit logement, prise en sa qualité de caution solidaire, de la somme de 138.862,27 euros au titre du contrat de prêt d'un montant de 185.000 euros, après déduction du versement d'un montant de 2.968,84 euros de Mme [V] du 13 mars 2018. Si les défendeurs concluent au rejet des demandes formées par la caution, ils ne présentent aucun moyen permettant à la présente juridiction de les déclarer mal fondées. M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] qui ne contestent ni le principe ni le montant de leur dette, ne rapportent pas la preuve de leur libération. Ils seront en conséquence condamnés solidairement au paiement de la somme de 138.862,27 euros au titre du contrat de prêt immobilier d'un montant de 185.000 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 16 juin 2021, date de la seconde quittance subrogative. Sur les demandes reconventionnelles de report et de rééchelonnement des sommes dues Aux termes de l'ancien article 1244 (devenu 1343-5) du code civil, le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues. En l'espèce, les défendeurs justifient percevoir des revenus d'un montant mensuel total de 3554,50 euros et s'acquitter, en sus des charges de la vie courante, de la taxe foncière (41,75 euros par mois) et de la taxe d'habitation (11,50 euros par mois). Les frais médicaux (qu'ils estiment à 400 euros par mois) et des charges de copropriété (évaluées à 300 euros par mois) ne sont pas établis. Les époux [V] démontrent également faire l'objet d'un avis à tiers détenteur (473,01 euros). Si les défendeurs évoquent la possibilité d'une rentrée financière en lien avec une instance actuellement pendante devant la Cour de cassation, le gain espéré a un caractère hypothétique tant dans son principe que dans son quantum compte tenu de l'aléa inhérent à toute procédure judiciaire. De même, il est établi que la défaillance des emprunteurs dans le respect de leurs engagements est ancienne, comme l'illustre la décision du tribunal d'instance de Boulogne Billancourt, et qu'un protocole d'accord a été conclu le 7 juillet 2017 entre le prêteur et les emprunteurs ayant pour objet la suspension des obligations des époux [V] jusqu'au 31 décembre 2017. Il ressort de ces éléments que les défendeurs qui ont déjà bénéficié de larges délais, ne démontrent pas leur capacité à s'acquitter de leur dette dans un délai de vingt-quatre mois. De plus, ils ne justifient pas d'une évolution de leur situation matérielle. Au surplus, ils n'évoquent pas leur position quant au sort du bien immobilier à usage locatif dont ils ont fait l'acquisition grâce au prêt litigieux. Il y a donc lieu de rejeter les demandes reconventionnelles de M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V]. Sur les demandes accessoires M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V], parties perdantes, seront condamnés in solidum aux dépens par application des dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. Les dépens à la charge de M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] ne peuvent comprendre les frais d'inscription d'hypothèques judiciaires provisoire et définitive en ce qu'ils n'entrent pas dans les frais énumérés par l'article 695 du code de procédure civile. En outre, en application de l'article L.512-2 du code des procédures civiles d'exécution, les frais d'hypothèque judiciaire provisoire sont, à défaut de décision contraire, de droit à la charge du débiteur et à supposer que l'hypothèque judiciaire attachée au présent jugement de condamnation soit confirmée par une inscription définitive, ce qui en l'état n'est pas établi, il en est nécessairement de même des frais d'hypothèque judiciaire définitive. Ils seront également condamnés in solidum à payer une somme de 2 800 euros à la société Crédit logement afin de compenser les frais de justice non compris dans les dépens qu'elle a dû exposer afin d'assurer la défense judiciaire de ses intérêts, en application de l'article 700 du code de procédure civile. La demande des époux [V] au titre des frais irrépétibles sera rejetée. L'article L 313-52 du code de la consommation (ancien L.312-23) précise qu'aucune indemnité ni aucun coût autres que ceux qui sont mentionnés à l'article L.313-51 ne peuvent être mis à la charge de l'emprunteur en cas de défaillance. Les indemnités et coûts mentionnés à l'article L.313-51 (ancien L.312-22) sont constitués par le capital restant dû et les intérêts échus ainsi qu'une indemnité de résiliation (Civ. 1ère, 20 avril 2022, n°20-23.617). Par conséquent, la demande de capitalisation de la société Crédit logement sera rejetée. L'exécution provisoire de la présente décision est de droit conformément à l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement, par mise à disposition de la décision au greffe de la juridiction, par jugement contradictoire et rendu en premier ressort : CONDAMNE solidairement M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] à payer à la société Crédit logement la somme de 138.862,27 euros au titre du contrat prêt immobilier d'un montant de 185.000 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 16 juin 2021, DÉBOUTE la société Crédit logement du surplus de ses demandes, DEBOUTE M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] de leurs demandes de report et de rééchelonnnement des sommes dues, CONDAMNE in solidum M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] à payer à la société Crédit logement la somme de 2 800 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, DÉBOUTE M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] de leur demande au titre des frais irrépétibles, CONDAMNE in solidum M. [B] [V] et Mme [O] [J] épouse [V] aux dépens, qui ne comprennent pas les frais d'hypothèque judiciaire provisoire et d'hypothèque judiciaire définitive, RAPPELLE que la présente décision bénéficie de l'exécution provisoire de plein droit. Le GreffierLa Présidente
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Tribunal judiciaire
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Autre
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23/01231
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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6ème CHAMBRE CIVILE
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2023-12-19
60A
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6EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 6EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 18 Décembre 2023 60A RG n° N° RG 23/01231 Minute n° AFFAIRE : [O] [M] C/ CPAM DE LA GIRONDE Compagnie d’assurance MAIF Grosse Délivrée le : à Avocats : la SARL AHBL AVOCATS la SELARL KERDONCUFF AVOCATS COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et de la mise à disposition : Madame Mélanie RENAUT, juge, statuant en juge unique. Madame Elisabeth LAPORTE, greffier présente lors des débats et de la mise à disposition DEBATS : à l’audience publique du 06 Novembre 2023 JUGEMENT : Réputé contradictoire en premier ressort Par mise à disposition au greffe DEMANDEUR Monsieur [O] [M] né le [Date naissance 2] 1978 à [Localité 4] de nationalité Française [Adresse 1] [Localité 5] représenté par Maître Servan KERDONCUFF de la SELARL KERDONCUFF AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSES CPAM DE LA GIRONDE prise en la personne de son directeur en exercice domicilié es qualités audit siège [Adresse 9] [Localité 4] défaillante SA LA MAIF prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 3] [Localité 6] représentée par Maître Thomas BAZALGETTE de la SARL AHBL AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Le 28 novembre 2017, M. [O] [M] a été victime d’un accident de la circulation. Alors qu’il circulait à [Localité 7] au volant de son véhicule, il a été percuté par l’arrière par un véhicule conduit par M. [V] [T] et assuré auprès de la MAIF. Une expertise amiable a été organisée avec le docteur [R] le 11 octobre 2019. La MAIF a présenté une offre d’indemnisation par courrier du 8 novembre 2019. Par acte d’huissier délivré les 3 et 6 février 2023, M. [O] [M] a fait assigner la MAIF et la CPAM de la Gironde devant le tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir : Vu la loi « Badinter » n° 85-677 du 5 juillet 1985, Vu les articles L. 124-3, et 211-9 et suivants du code des assurances, Vu l’article R. 114-1 du code des assurances, Vu l'article 1343-2 du Code civil, Vu le Décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019 réformant la procédure civile, Vu le principe de la réparation intégrale du préjudice - déclarer Monsieur [O] [M] recevable et bien fondé en ses demandes, - fixer le préjudice subi par Monsieur [O] [M] suite aux faits dont il a été victime le 28 novembre 2017, à la somme de 101 852,57 €. - condamner la société MAIF à payer Monsieur [O] [M] la somme de 83 864,90 € à titre de réparation de son préjudice corporel en deniers ou quittances, provisions non déduites, se décomposant comme suit, après imputation de la créance du tiers payeur : A. PREJUDICES PATRIMONIAUX 1. Préjudices patrimoniaux temporaires * 125,28 € au titre des dépenses de santé actuelles (Après déduction de la créance du tiers payeurs) *1 289,47 € au titre des frais divers * 3 420,00 € au titre de l’assistance tierce personne temporaire * 6 794,66 € au titre de la perte de gains professionnels actuels 2. Préjudices patrimoniaux permanents * 35 000,00 € au titre de l’incidence professionnelle B. PREJUDICE EXTRAPATRIMONIAUX 1. Préjudices extrapatrimoniaux temporaires * 32,00 € au titre du déficit fonctionnel temporaire total * 2 457,60 € au titre du déficit fonctionnel temporaire partiel * 8 000,00 € au titre des souffrances physiques et psychiques endurées * 2 000,00 € au titre du préjudice esthétique temporaire 2. Préjudices extrapatrimoniaux permanents * 13 245,89 € au titre du déficit fonctionnel permanent * 10 000,00 € au titre du préjudice d'agrément * 1 500,00 € au titre du préjudice esthétique permanent - ordonner le doublement du taux d’intérêt légal des sommes fixées au préjudice avant déduction des provisions et de la créance du tiers payeur 34 , avec capitalisation des intérêts par année entière, à compter du 28/07/2018, date d'expiration du délai de 8 mois de la procédure d'offre suivant l’accident, et à défaut, à compter du 16/03/2020, date d'expiration du délai de 5 mois de la procédure d'offre suivant la connaissance de la consolidation par l'assurance MAIF par le dépôt du rapport de l’expert, jusqu’au jour de la décision rendue définitive, à titre de sanction du défaut d’offre. - condamner la société MAIF à payer à Monsieur [O] [M] la somme de 1 500 € en réparation de son préjudice subi du fait du défaut d’offre d’indemnisation formulée. - dire que les sommes allouées, incluant les intérêts capitalisés suivant la sanction du défaut d’offre, porteront intérêts au taux de l'intérêt légal majoré de 50 % à l'expiration d'un délai de deux mois et sera doublé à l'expiration d'un délai de quatre mois à compter du jour de la décision de justice contradictoire, en application de l’Article L211-18 du code des assurances. - condamner la société MAIF à payer à pas de fin de boucle client la somme de 3 000 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens qui comprendront le coût de l'expertise, les frais de signification de la décision à intervenir, ainsi que les frais d'exécution éventuels. - dire que le conseil de pas de fin de boucle client pourra recouvrer sur la partie condamnée ceux des dépens dont il aura fait l’avance sans avoir reçu provision en application de l’article 699 du code de procédure civile. - déclarer la décision à intervenir opposable à la CAISSE PRIMAIRE D'ASSURANCE MALADIE DE LA GIRONDE (CPAM DE LA GIRONDE). - ordonner l'exécution provisoire de la décision à intervenir sur la totalité des sommes allouées, de droit, et à défaut, sur les deux tiers de celles-ci. En défense, dans ses conclusions notifiées par voie électronique le 12 juin 2023, la MAIF demande au tribunal de : Vu les articles L124-3 et suivants du code des assurances, R114-1 du code des assurances, la loi n°85-677 du 5 juillet 1985, - Fixer le préjudice subi par Monsieur [O] [M] à la somme de 16 038,21 euros, se décomposant comme suit : Préjudices patrimoniaux temporaires : - Dépenses de santé actuelles : 125,28 euros - Perte de gains professionnels actuels : 4 774,53 euros Préjudice extra-patrimoniaux temporaires : - Déficit fonctionnel temporaire total : 22,00 euros - Déficit fonctionnel temporaire partiel : 1 676,40 euros - Souffrances endurées : 6 000,00 euros Préjudice extra-patrimoniaux permanents : - Déficit fonctionnel permanent 4 740,00 euros - Préjudice esthétique permanent : 500,00 euros Provisions versées à déduire : -1 800,00 euros - Débouter Monsieur [O] [M] de toutes ses demandes plus amples ou contraires. - Condamner Monsieur [O] [M] au paiement d’une somme de 3 000 euros sur le fondement de l’article 700 ainsi qu’aux entiers dépens d’instance. Pour l’exposé des moyens venant au soutien de ces demandes, il est renvoyé aux conclusions écrites des parties. L’ordonnance de clôture a été rendue le 13 juin 2023 et l’affaire a été appelée à l’audience du 6 novembre 2023 au cours de laquelle elle a été retenue puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe à la date de ce jour. La CPAM de la Gironde n’a pas constitué avocat. Il sera statué par jugement réputé contradictoire. MOTIFS DE LA DECISION Il résulte des dispositions de l’article 472 du code de procédure civile que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur le droit à indemnisation de M. [O] [M] Le droit à indemnisation intégrale de M. [O] [M] sur le fondement de la loi du 5 juillet 1985 n’est pas discuté. Sur la liquidation du préjudice de M. [O] [M] Il résulte du rapport d’expertise médicale établi par le docteur [R] le 11 octobre 2019 que M. [O] [M], né le [Date naissance 2] 1978, a présenté à la suite de l’accident dont il a été victime le 28 novembre 2017 : - un traumatisme du rachis cervical survenant sur des lésions dégénératives C5-C6 traité par collier mousse et kinésithérapie - un traumatisme de l’épaule droite avec lésion fissuraire du labrum - un traumatisme du coude gauche, survenant sur des lésions d’épicondylite. L’expert a retenu : - une gêne temporaire totale le 9 avril 2018 - une gêne temporaire partielle de classe II du 28 novembre 2017 au 8 avril 2018 et du 10 avril 2018 au 7 mai 2018 - une gêne temporaire de classe I du 8 mai 2018 au 10 mai 2019 - arrêt temporaire des activités professionnelles du 28 novembre 2017 au 5 janvier 2018 et du 18 janvier 2018 au 8 juin 2018 - souffrances endurées de 3/7 - consolidation le 10 mai 2019 - AIPP de 3% pour des douleurs de l’épaule droite, avec sensibilité dans la manoeuvre de l’armer et lors de l’élévation antérieure et de l’abduction - préjudice esthétique de 0,5/7 pour les cicarices résiduelles - pas de retentissement professionnel - préjudice d’agrément : gêne sans inaptitude à la pratique de l’aviron et de la moto. Au vu de ce rapport et de l'ensemble des éléments produits aux débats, le préjudice subi par M. [O] [M] sera réparé ainsi qu’il suit, étant observé qu’en application de l’article 31 de la loi du 5 juillet 1985,“Les recours subrogatoires des tiers payeurs s'exercent poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu'elles ont pris en charge, à l'exclusion des préjudices à caractère personnel. Conformément à l'article 1252 du code civil, la subrogation ne peut nuire à la victime subrogeante, créancière de l'indemnisation, lorsqu'elle n'a été indemnisée qu'en partie ; en ce cas, elle peut exercer ses droits contre le responsable, pour ce qui lui reste dû, par préférence au tiers payeur dont elle n'a reçu qu'une indemnisation partielle. Cependant, si le tiers payeur établit qu'il a effectivement et préalablement versé à la victime une prestation indemnisant de manière incontestable un poste de préjudice personnel, son recours peut s'exercer sur ce poste de préjudice”. I - Préjudices patrimoniaux : A - Préjudices patrimoniaux temporaires : 1 - Dépenses de santé actuelles (DSA) : Ces dépenses correspondent aux frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation pris en charge par les organismes sociaux ou restés à la charge effective de la victime. La créance de la CPAM de la Gironde au titre des dépenses de santé prises en charge pour le compte de M. [O] [M] s’élève à la somme de 2.972,07 €. Il est sollicité le remboursement des franchises médicales pour 59 € et l’achat d’un gilet de contention pour 66,28 € soit une somme de 125,28 € qu’accepte de régler la MAIF. DSA : 3.097,35 €. 2 - Frais divers (F.D.) : Honoraires du médecin conseil. Les honoraires du médecin conseil de la victime sont une conséquence de l’accident. La victime a droit au cours de l’expertise à l’assistance d’un médecin dont les honoraires doivent être intégralement remboursés sur production de la note d’honoraires, sauf abus. Il est sollicité à ce titre le remboursement d’une somme de 450 €. La MAIF s’oppose à la demande en faisant valoir l’absence de lien entre ces honoraires et l’assistance à une expertise amiable intervenue deux ans plus tôt. M. [O] [M] produit pour justifier de sa demande un devis d’honoraires daté du 23 mars 2022. Or, l’expertise médicale amiable est intervenue en octobre 2019 et M. [O] [M] n’était pas assisté par un médecin lors de cette expertise. Le lien entre l’accident et l’intervention du docteur [P] n’est pas établi. La demande formée à ce titre sera rejetée. Frais de déplacement M. [O] [M] sollicite le remboursement de la somme de 839,47 € au titre des frais de déplacement engagés pour se rendre à ses différents rendez-vous médicaux. La MAIF s’oppose à la demande considérant que ces frais ne sont pas justifiés. M. [O] [M] a donné le détail des kilomètres parcourus pour se rendre à différents rendez-vous médicaux et réunion d’expertise. Le détail de ces frais correspond au parcours de soins suivi dans les suites de l’accident tel que décrit dans le rapport d’expertise médicale. Des frais de déplacement ont donc été réellement engagés et M. [O] [M] est en droit d’en obtenir le remboursement même s’il n’est pas propriétaire du véhicule utilisé pour les déplacements. La demande est donc bien fondée et il y sera fait droit. FD : 839,47 €. 3- Assistance temporaire d’une tierce personne pour les besoins de la vie courante. Il est constant que ces frais sont fixés en fonction des besoins de la victime et du rapport d’expertise et que l’indemnisation de ce poste de préjudice n’est pas subordonnée à la production de justificatifs et n’est pas réduite en cas d’assistance bénévole par un membre de la famille. Il convient en outre de rappeler que la tierce personne s’entend de l’aide pour tous les actes essentiels de la vie courante. M. [O] [M] sollicite le paiement d’une indemnité de 3.420 € à ce titre. Il fait valoir que si l’expert n’a retenu aucun besoin en tierce personne temporaire, il a néanmoins rencontré des difficultés dans les actes essentiels de la vie courante, son bras droit ayant été immobilisé pendant toute sa convalescence. Il a été contraint de faire appel à des proches pour les tâches ménagères, les courses et pour se rendre à différentes consultations médicales. Il estime son besoin en assistance par tierce personne à 1 heure par jour du 28 novembre 2017 au 7 mai 2018, et à 2 heures par semaine du 8 mai 2018 au 5 juin 2018. La MAIF s’oppose à cette demande faisant valoir que l’expert n’a pas retenu ce poste de préjudice. Dans son rapport, l’expert a indiqué que “sur le plan de l’autonomie, il indique qu’il n’a pas fait appel à une aide extérieure. Il s’est débrouillé seul pour la toilette et l’habillage. Il indique qu’il a repris la conduite automobile fin août 2018". L’expert n’a par conséquent pas retenu de besoin en assistance par tierce personne. Par ailleurs, il a retenu dans son rapport une période de déficit fonctionnel temporaire partiel à 25% du 28 novembre 2017 au 7 mai 2018, puis une période de déficit fonctionnel temporaire à 10% jusqu’à la consolidation le 10 mai 2019. S’il ne peut être retenu pour toute cette période, au regard des constatations de l’expert, un besoin en assistance par tierce personne pour le ménage, l’aide à la toilette ou l’habillage, M. [O] [M] ayant clairement indiqué à l’expert qu’il s’était débrouillé seul, il doit être constaté que ne pouvant conduire avant le mois de juin 2018, il a eu besoin d’être aidé pour les courses et pour se rendre à ces différents rendez-vous médicaux. Le besoin sera évalué à 2 heures par semaine du 28 novembre 2017 au 5 juin 2018, soit pendant 190 jours ou 27 semaines. Il sera retenu un taux horaire de 18 € s’agissant d’une aide nécessaire qui ne requiert aucune qualification spécialisée. Il sera en conséquence alloué 27 semaines x 2 heures x 18 € : 972 €. ATPT : 972 € 4 - Perte de gains professionnels actuels (PG.P.A.) : Elles concernent le préjudice économique de la victime imputable au fait dommageable, pendant la durée de son incapacité temporaire. L’expert a considéré comme imputables à l’accident les arrêts de travail du 28 novembre 2017 au 5 janvier 2018 ( 39 jours) et du 18 janvier 2018 au 8 juin 2018 (142 jours), soit un arrêt de travail de 181 jours. M. [O] [M] sollicite le paiement d’une indemnité de 6.794,66 € calculée sur la base d’un salaire mensuel brut de 3.266,73 € qu’il réactualise, et dont il déduit les indemnités journalières versées par la CPAM de la Gironde. La MAIF considère que seule doit être réactualisée la perte de gains finale et propose de régler une indemnité de 4.774,53 € sur la base d’un arrêt de travail de 180 jours. Les parties sont d’accord pour considérer que le calcul de la perte de gains doit s’effectuer sur la base du salaire mensuel brut de 3.266,73 €. La perte s’établit en conséquence à 3.266,73 € x 12/365 jours x 181 jours : 19.439,28 €. Il a été versé des indemnités journalières pour un montant brut de 15.015,60 € soit une perte de gains d’un montant de 4.423,68 €. M. [O] [M] est bien fondé à solliciter l’actualisation de cette indemnité au moyen du convertisseur INSEE soit la somme de 4.895,24 €. Ce poste de préjudice doit en conséquence être fixé à 15.015,60 € + 4.895,24 € : 19.910,84 €. PGPA : 19.910,84 €. B - Les préjudices patrimoniaux permanents : 1- Incidence professionnelle (I.P) Elle correspond aux séquelles qui limitent les possibilités professionnelles ou rendent l’activité professionnelle antérieure plus fatiguante ou pénible traduisant une dévalorisation sur le marché du travail. M. [O] [M] sollicite le paiement d’une indemnité de 35.000 € au titre de l’incidence professionnelle. Il explique qu’il exerce la profession de représentant de commerce puis, à compter du mois de février 2023, la fonction de responsable commercial secteur Sud au sein de la société BUISARD DISTRIBUTION. Il indique que dans le cadre de ces fonctions, il est amené à se déplacer sur l’ensemble de la région Nouvelle-Aquitaine. Il considère qu’il subit, en raison de séquelles côtées à 3% entraînant des douleurs de l’épaule droite une plus grande fatigabilité et pénibilité au travail dont il demande l’indemnisation. La MAIF s’oppose à la demande en considérant que les éventuelles douleurs subies par M. [O] [M] sont indemnisables dans le cadre d’autres postes de préjudice. Dans son rapport, l’expert n’a pas retenu de retentissement professionnel. Il a évalué les séquelles de l’accident à 3% au titre de douleurs de l’épaule droite avec sensibilité dans la manoeuvre de l’armer et lors de l’élévation antérieure et de l’abduction. M. [O] [M] justifie qu’il exerce depuis le 16 février 2023 les fonctions de responsable commercial régional Secteur Sud au sein de la société BUISARD DISTRIBUTION. Il ne peut être contesté que dans le cadre de ces fonctions, M. [O] [M] est amené à effectuer de nombreux déplacements. Les séquelles présentées au niveau de l’épaule sont susceptibles de rendre l’exercice de sa profession plus pénible en ce que les douleurs à l’épaule rendent plus difficile la conduite automobile. Cette pénibilité au travail doit être indemnisée dans le cadre du poste de préjudice “incidence professionnelle”. Au regard de l’âge de M. [O] [M] à la date de consolidation (41 ans) il y a lieu de lui allouer une indemnité de 10.000 €. IP : 10.000 €. II - Préjudices extra-patrimoniaux : A - Préjudices extra-patrimoniaux temporaires (avant consolidation) : 1 - Déficit fonctionnel temporaire (DFT) : Ce poste de préjudice indemnise l'aspect non économique de l'incapacité temporaire, c'est-à-dire l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subi par la victime jusqu'à sa consolidation. Ce préjudice correspond à la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant sa maladie traumatique et à la privation temporaire de qualité de vie. L’expert a retenu les périodes de déficit fonctionnel temporaire suivantes : - une gêne temporaire totale le 9 avril 2018 - une gêne temporaire partielle de classe II du 28 novembre 2017 au 8 avril 2018 et du 10 avril 2018 au 7 mai 2018 - une gêne temporaire de classe I du 8 mai 2018 au 10 mai 2019 Il est sollicité l’indemnisation de ce préjudice sur la base d’une indemnité de 32 € par jour que la MAIF demande au tribunal de réduire à 22 €. Il sera alloué une indemnité de 27 € par jour de nature à indemniser intégralement ce préjudice soit : - DFTT : 27 € - DFTP à 25% : 160 jours x 27 € x 25% : 1.080 € - DFTP à 10% : 368 jours x 27 € x 10% : 993,60 € DFT : 2.100,60 € 2 - Souffrances endurées (SE) : Elles sont caractérisées par les souffrances tant physiques que morales endurées par la victime du fait des atteintes à son intégrité, sa dignité, des traitements subis. L’expert a retenu des souffrances endurées de 3/7 pour les lésions initiales et la prise en charge. Il est sollicité une indemnité de 8.000 € que la MAIF demande au tribunal de réduire à 6.000 €. Au regard de l’importance de ce préjudice tel que décrit par l’expert, il sera alloué une indemnité de 8.000 €. SE : 8.000 € 3- Préjudice esthétique temporaire ( P.E.T.) M. [O] [M] sollicite l’indemnisation d’un préjudice esthétique temporaire à hauteur de 2.000 €, faisant valoir qu’il a dû recourir à une immobilisation par orthèse avec coussin d’abduction pendant 5 mois. La MAIF s’oppose à la demande. Dans son rapport, l’expert n’a pas retenu de préjudice esthétique temporaire mais seulement un préjudice esthétique définitif de 0,5/7 pour des cicatrices résiduelles. Outre que l’existence d’un préjudice esthétique définitif en raison de cicatrices induit nécessairement que ce préjudice existait avant consolidation, il est établi que M. [O] [M] a été contraint de porter une orthèse pour immobiliser l’épaule. Il a donc subi une modification de son apparence physique constitutive d’un préjudice esthétique temporaire qui sera évalué à 500 € au regard de la courte période pendant laquelle ce préjudice a été subi. PET : 500 €. B - Préjudices extra-patrimoniaux permanents (après consolidation) : 1 - Le déficit fonctionnel permanent (D.F.P.) : Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d’existence. Plus précisément, il s'agit du préjudice non économique lié à la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable, à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte à la vie de tous les jours. L’expert a retenu une AIPP de 3%. M. [O] [M] sollicite le paiement d’une indemnité de 13.245,89 €, faisant valoir que le taux d’AIPP ne prend pas en compte les souffrances permanentes ni les troubles dans les conditions d’existence. La MAIF propose l’indemnisation de ce préjudice sur la base d’un point d’une valeur de 1.580 €. M. [O] [M] était âgé de 41 ans à la date de consolidation. Il y a lieu, pour prendre en compte l’ensemble des composantes du déficit fonctionnel permanent, de l’indemniser sur la base d’un point d’une valeur de 1600 € soit une indemnité de 4.800 €. DFP : 4.800 €. 2- Préjudice esthétique permanent ( P.E.P.): L’expert a retenu un préjudice esthétique permanent de 0,5/7 pour des cicatrices résiduelles. Il est sollicité le paiement d’une indemnité de 1.500 € que la MAIF demande au tribunal de réduire à 500 euros. Au regard de l’importance de ce préjudice tel que décrit par l’expert, il sera alloué une indemnité de 1.000 €. PEP : 1.000 €. 3- Préjudice d’agrément ( P.A.) : Il vise exclusivement à réparer le préjudice lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique, sportive ou de loisirs. M. [O] [M] sollicite le paiement d’une indemnité de 10.000 € au titre du préjudice d’agrément, faisant valoir ses difficultés à la pratique de l’aviron et de la moto. La MAIF s’oppose à la demande et propose à titre subsidiaire une indemnité de 2.000 €. Dans son rapport, l’expert a retenu une gêne à la pratique de l’aviron et de la moto de circuit. M. [O] [M] justifie qu’il pratiquait régulièrement l’aviron au sein du club nautique de [Localité 8]. La gêne à la pratique de cette activité constitue un préjudice d’agrément qui sera indemnisé à hauteur de 5.000 €. PA : 5.000 €. Les divers postes de préjudices seront récapitulés comme suit : - dépenses de santé actuelles DSA: 3.097,35 € - frais divers FD: 839,47 € - ATPT : 972 € - perte de gains actuels PGPA: 19.910,84 € - incidence professionnelle IP: 10.000 € - déficit fonctionnel temporaire : 2.100,60 € - déficit fonctionnel permanent : 4.800 € - souffrances endurées: 8.000 € - préjudice esthétique temporaire PET: 500 € - préjudice esthétique permanent PEP: 1.000 € - préjudice d’agrément: 5.000 € TOTAL: 56.220,26 € Imputation de la créance de l’organisme social: La créance de l’organisme social s’imputera sur les postes de préjudices suivants : prestations en nature : Dépenses de santé actuelles DSA prestations en espèce : perte de gains actuels PGPA Le détail de cette créance est le suivant : - prestations en nature: 2.972,07 € - prestations en espèces: 15.015,60 € Total de la créance présentée: 17.987,67 € Les prestations en nature absorbent en partie le poste Dépenses de Santé Actuelles et les prestations en espèces absorbent en partie le poste Perte de Gains Professionnels Actuels. L’organisme social a été ou sera désintéressé dans le cadre des dispositions du Protocole de 1983 ou de celui prévu à l’article 376-1 alinéa 6 du Code de la Sécurité Sociale modifié par la loi du 21 Décembre 2006. Après déduction de la créance des tiers-payeurs, le solde dû à M. [O] [M] s’élève à la somme de 38.232,59 €. Il a été versé des provisions à hauteur de 1.800 €. La MAIF sera en conséquence condamnée au versement d’une indemnité de 36.432,59 €. Conformément à l’article 1231-7 du Code Civil, les indemnités allouées à la victime porteront intérêts au taux légal à compter du prononcé du présent jugement. Sur le doublement des intérêts au taux légal Aux termes de l’article L 211-9 du code des assurances, une offre d’indemnité, comprenant tous les éléments indemnisables du préjudice, doit être faite à la victime qui a subi une atteinte à sa personne dans le délai maximal de 8 mois à compter de l’accident. Cette offre peut avoir un caractère provisionnel lorsque l’assureur n’a pas, dans les trois mois de l’accident, été informé de la consolidation de l’état de la victime. L’offre définitive doit alors être faite dans un délai de 5 mois suivant la date à laquelle l’assureur a été informé de cette consolidation. A défaut d’offre dans les délais impartis par l’article L 211-9 du code des assurances, le montant de l’indemnité offerte par l’assureur ou allouée par le juge, produit, en vertu de l’article L 211-13 du même code, des intérêts de plein droit au double du taux de l’intérêt légal à compter de l’expiration du délai et jusqu’au jour de l’offre ou du jugement devenu définitif. Il est constant qu’en application de ces dispositions, l’assureur qui garantit la responsabilité du conducteur d’un véhicule impliqué dans un accident de la circulation est tenu de présenter à la victime, dans les délais impartis, une offre d’indemnité qui doit comprendre tous les éléments indemnisables du préjudice et qu’à défaut, le montant de l’indemnité offerte par l’assureur ou allouée par le juge à la victime produira des intérêts de plein droit, au double du taux d’intérêt légal, à l’expiration du délai et jusqu’au jour de l’offre ou du jugement devenu définitif et que l’offre manifestement insuffisante équivaut à l’absence d’offre. M. [O] [M] soutient que la MAIF n’a pas respecté la procédure d’offre. D’abord, elle a versé deux provisions de 900 € les 2 mars 2018 et 23 août 2018 mais les offres ne détaillent pas les éléments indemnisables et les provisions ne sont affectées à aucun poste de préjudice. Les offres sont en outre insuffisantes. Le point de départ du défaut d’offre doit en conséquence être fixé au 28 juillet 2018 soit 8 mois après l’accident. Il fait valoir en outre qu’après dépôt du rapport, l’assureur disposait d’un délai allant jusqu’au 16 mars 2020 pour présenter une offre définitive d’indemnisation. Or, l’offre du 8 novembre 2019 est insuffisante et incomplète. Aucune offre n’est faite sur les postes de préjudice incidence professionnelle, préjudice esthétique temporaire et préjudice d’agrément et l’offre ne fait pas état de la créance des organismes sociaux. Il demande donc au tribunal d’ordonner le doublement du taux d’intérêt légal des sommes fixées au préjudice avant déduction des provisions et de la créance des tiers payeurs avec capitalisation des intérêts par année entière à compter du 28 juillet 2018 et à défaut du 16 mars 2020 jusqu’au jour de la décision devenue définitive. Il sollicite en outre la condamnation de la MAIF à lui payer une indemnité de 1.500 € en réparation du préjudice subi du fait du défaut d’offre. Il demande enfin au tribunal de faire application des dispositions de l’article L.211-18 du code des assurances. La MAIF soutient avoir respecté ses obligations en émettant deux offres provisionnelles et une offre définitive dans les délais fixés par l’article L. 211-9 du code des assurances. Elle fait valoir que son offre était complète au regard des conclusions de l’expert médical et qu’elle ne peut être tenue pour responsable de l’absence de diligence des organismes sociaux dans la production de leur créance. Il convient de constater qu’en l’espèce, l’accident est intervenu le 28 novembre 2017. L’assureur disposait donc d’un délai allant jusqu’au 28 juillet 2018 pour présenter une offre même provisionnelle. Or, l’assureur n’a dans ce délai présenté qu’une offre de provision à hauteur de 900 € sans l’affecter à un poste de préjudice. L’offre n’est donc pas conforme aux dispositions susvisées. L’offre définitive a été présentée dans le délai de 5 mois suivant la date où le rapport d’expertise a été adressé aux parties. Néanmoins, il doit être constaté que l’offre que la MAIF a émise le 8 novembre 2019 n’est pas complète et est insuffisante. Certes, l’expert n’a pas retenu dans son rapport les postes de préjudice incidence professionnelle et préjudices esthétique temporaire, et il ne saurait être fait grief à l’assureur de ne pas avoir présenté d’offre sur ces postes de préjudice. Pour autant, il n’a été présenté aucune offre sur le préjudice d’agrément pourtant retenu par l’expert, plusieurs postes de préjudice sont notés en mémoire et dans l’attente de la créance des tiers payeurs, et l’offre apparaît très insuffisante au regard des indemnités généralement allouées par les tribunaux. Il y a lieu en conséquence d’ordonner le doublement des intérêts légaux sur le montant de l’indemnité allouée à M. [O] [M] avant déduction de la créance des tiers payeurs et des provisions versées à compter du 28 juillet 2018 et jusqu’au jour de la décision devenue définitive. Les intérêts ainsi doublés seront capitalisés dans les conditions prévues à l’article 1343-2 du code civil. M. [O] [M] ne justifie pas avoir subi un préjudice en raison du défaut d’offre. Il sera débouté de la demande formée à ce titre. Les dispositions de l’article L. 211-18 du code des assurances seront rappelées. Sur les autres demandes Il serait inéquitable de laisser à la charge de M. [O] [M] les frais non compris dans les dépens. Il lui sera alloué la somme de 1.000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Succombant à la procédure, la MAIF sera condamnée aux dépens. Il convient de rappeler que par application de l’article 514 du code de procédure civile, la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, après en avoir délibéré, statuant publiquement par décision mise à disposition au Greffe, les parties informées selon les modalités de l’article 450 alinéa 2 du Code de Procédure Civile, en premier ressort et par jugement réputé contradictoire, Dit que le droit à indemnisation de M. [O] [M] est entier ; Fixe le préjudice subi par M. [O] [M], suite à l’accident dont il a été victime le 28 novembre 2017 à la somme totale de 56.220,26 € selon le détail suivant : - dépenses de santé actuelles DSA: 3.097,35 € - frais divers FD: 839,47 € - ATPT : 972 € - perte de gains actuels PGPA: 19.910,84 € - incidence professionnelle IP: 10.000 € - déficit fonctionnel temporaire : 2.100,60 € - déficit fonctionnel permanent : 4.800 € - souffrances endurées: 8.000 € - préjudice esthétique temporaire PET: 500 € - préjudice esthétique permanent PEP: 1.000 € - préjudice d’agrément: 5.000 € Condamne la MAIF à payer à M. [O] [M] la somme de 36.432,59 € au titre de l’indemnisation de son préjudice corporel, après déduction de la créance des tiers payeurs et des provisions versées à hauteur de 1.800 €, avec intérêts au taux légal à compter de ce jour ; Ordonne le doublement du taux d’intérêt légal sur le montant total de l’indemnité allouée avant déduction des provisions versées et de la créance des tiers payeurs à compter du 28 juillet 2018 et jusqu’au jour du jugement devenu définitif, avec capitalisation des intérêts par année entière dans les conditions prévues à l’article 1343-2 du code civil ; Rappelle que par application de l’article L.211-18 du code des assurances, le taux de l’intérêt légal est majoré de 50 p. 100 à l’expiration d’un délai de deux mois et doublé à l’expiration d’un délai de quatre mois à compter du jour de la décision de justice ; Déboute M. [O] [M] de sa demande de dommages et intérêts pour défaut d’offre ; Déclare le jugement commun à la CPAM de la Gironde ; Condamne la MAIF à payer à M. [O] [M] la somme de € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamne la MAIF aux dépens, et dit que les avocats en la cause en ayant fait la demande pourront, chacun en ce qui le concerne, recouvrer sur la partie condamnée ceux des dépens dont ils auraient fait l’avance sans avoir reçu provision en application de l’article 699 du code de procédure civile. Rappelle que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire ; Ainsi fait et jugé les an, mois et jour susdits. Le jugement a été signé par Mélanie RENAUT, président et par Elisabeth LAPORTE, greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01694 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YLAJ AFFAIRE :[D] [C] C/ S.A.S.U. AUTOSCOUT TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDERESSE Madame [D] [C] née le 06 Décembre 2000 à [Localité 8], demeurant [Adresse 2] représentée par Maître Benoît MEILHAC de la SELARL MEILHAC FARAUT-LAMOTTE, avocats au barreau de VILLEFRANCHE-SUR-SAONE DEFENDERESSE S.A.S.U. AUTOSCOUT, dont le siège social est sis [Adresse 3] non comparante, ni représentée Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 décembre 2023 Notification le à : Maître Benoît MEILHAC (Barreau de Villefranche sur saone), Expédition et grosse + service suivi des expertises, régie et expert, Expédition ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 21 septembre 2023, Madame [D] [C] a fait citer en référé devant le président du tribunal judiciaire de Lyon, la société AUTOSCOUT aux fins de désignation d'un expert sur le fondement de l'article 145 du Code de procédure civile. A cet effet elle fait valoir que : - le 11 mars 2023 elle a fait l’acquisition auprès de la société AUTOSCOUT d’un véhicule de marque PEUGEOT modèle 307 immatriculé [Immatriculation 6] pour un prix de 2 200 € - l’ensemble des formalités administratives a été réalisé par le vendeur - quelques jours après l’acquisition du véhicule elle a constaté des désordres, à savoir un manque de puissance et que le moteur calait sans raison. Que le voyant moteur s’allumait également sur le tableau de bord et que l’ordinateur de bord faisait été d’une anomalie antipollution et d’un désencrassement filtre diesel (FAP) - elle a alors écrit au vendeur pour lui faire part des difficultés rencontrées, en vain - le 3 mai 2023 elle a fait réaliser un devis du véhicule auprès du garage FAST AUTO sis à [Localité 7] (69), lequel a estimé le coût des reprises à 1 710,61 € TTC - sa protection juridique a mandaté un expert. Que bien que convoquée, la société AUTOSCOUT ne s’est pas présentée. Que le rapport a été déposé le 9 juin 2023 et que l’expert conclut que : "Les éléments techniques recueillis permettent de mettre en évidence un défaut de préparation à la vente du véhicule. La responsabilité du vendeur peut être recherché dans le cadre de ce litige. Le moteur présente un défaut de conformité au niveau du système antipollution qui a été modifié de manière à inhiber le système de recyclage des gaz et donc empêcher le bon fonctionnement du moteur. Le véhicule ne peut donc pas être utilisé dans des conditions normales" - le 16 juin 2023 sa protection juridique a mis en demeure le vendeur en sollicitant l’annulation de la vente, toujours en vain. La société AUTOSCOUT, régulièrement citée, n'a pas constitué avocat. MOTIFS DE LA DECISION Attendu qu’en application de l'article 145 du Code de procédure civile "Le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction légalement admissible s’il existe un motif légitime d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige". Qu'en l'espèce Madame [D] [C] justifie d'un motif légitime pour solliciter au contradictoire de son vendeur une mesure d'expertise portant sur son véhicule. Que la mesure d'instruction se fera aux frais avancés de Madame [D] [C], laquelle supporte la charge de la preuve. Que les dépens de l'instance seront réservés. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, ORDONNONS une expertise ; DÉSIGNONS pour y procéder : Monsieur [R] [E], [Adresse 4], tel : [XXXXXXXX01], Email : [Courriel 5] Avec pour mission de : - se rendre où est entreposé le véhicule PEUGEOT modèle 307 immatriculé [Immatriculation 6] - prendre connaissance des documents de la cause - retracer l'historique du véhicule - vérifier, décrire et indiquer la nature des désordres affectant le véhicule en cause - déterminer leurs causes et leurs origines - donner tous éléments permettant à la juridiction ultérieurement saisie de se prononcer sur leur imputabilité et responsabilités - indiquer les travaux de réparation propres à remédier aux désordres, en évaluer le coût, l’importance et la durée - donner son avis sur l’importance des préjudicies subis et en fournir l’évaluation, - fournir tout élément d'appréciation - s'expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés, sur les dires et observations des parties qu'il aura recueillis après le dépôt de son pré rapport et le cas échéant, compléter ses investigations DISONS que cette expertise sera réalisée conformément aux dispositions des articles 232 à 248 et 263 à 284 du Code de procédure civile ; DISONS qu'à cet effet l'expert commis, qui sera saisi par le Greffe, devra accomplir sa mission contradictoirement en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs observations et déposer un rapport dans les six mois suivant sa saisine ou au plus tard avant le 30 mai 2024, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le magistrat chargé du suivi des opérations d'expertise sur demande de l'expert ; Plus spécialement RAPPELONS à l'expert que : - il devra nous faire connaître sans délai son acceptation ; - il pourra s'entourer de tous renseignements à charge d'en indiquer la source et entendre, au besoin, tous sachant utiles, dont les identités seront précisées ; - il devra prendre connaissance des documents de la cause et se faire remettre par les parties ou des tiers tous documents nécessaires à l'accomplissement de sa mission ; - il devra annexer à son rapport ceux des documents ayant servi à son établissement, ceux qui le complètent ou contribuent à sa compréhension, et restituera les autres, contre récépissé, aux personnes les ayant fournis ; - il ne pourra concilier les parties mais que si elles viennent à se concilier, il constatera que sa mission est devenue sans objet ; qu'en cas de conciliation partielle, il poursuivra ses opérations en les limitant aux autres questions exclues de l'accord ; - il pourra faire appel à un technicien d'une spécialité différente de la sienne - il pourra se faire assister, dans l'accomplissement de sa mission par la personne de son choix, dont il indiquera le nom et les qualités, qui interviendra sous son contrôle et sa responsabilité ; - il devra établir et communiquer au juge chargé du suivi de l'expertise et aux parties une note après chaque réunion ; - il devra informer les parties du résultat de ses opérations, de l'avis qu'il entend exprimer sur tous les points de la mission et du coût de ses opérations; qu'à cette fin il leur remettra au cours d'une ultime réunion ou leur adressera un pré rapport en les invitant à lui présenter dans un délai de 30 jours leurs observations et réclamations écrites rappelant sommairement le contenu de celles présentées antérieurement; qu'il y répondra dans son rapport définitif en apportant, à chacune d'elles, la réponse appropriée en la motivant ; - il n'est pas tenu de prendre en compte les observations et réclamations présentées au delà du délai de 30 jours, à moins qu'il n'existe une cause grave et dûment justifiée, auquel cas il en fait rapport au juge chargé du contrôle ; - il devra adresser une copie de son rapport à chacune des parties ou à leurs avocats DISONS que l'expertise se fera aux frais avancés de Madame [D] [C] qui devra consigner la somme totale de 3 000 € à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Lyon avant le 31 janvier 2024, sous peine de caducité de l'expertise ; RÉSERVONS les dépens de l'instance. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "22/12471" ]
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Autre
2023-12-18
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22/12471
Tribunal judiciaire de Bobigny
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Chambre 6/Section 4
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2023-12-19
58E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 18 DECEMBRE 2023 Chambre 6/Section 4 AFFAIRE: N° RG 22/12471 - N° Portalis DB3S-W-B7G-XD3B N° de MINUTE : 23/00773 Monsieur [M] [U] né le [Date naissance 1] 1936 à MAROC [Adresse 2] [Localité 5] représenté par Me Stéphane CAMPANA, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire: 212 DEMANDEUR C/ Compagnie d’assurance MACIF Service Client Sinistre [Adresse 6] [Localité 4] représentée par Me Bertrand NÉRAUDAU, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B0369 DEFENDEUR COMPOSITION DU TRIBUNAL Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assisté aux débats de Madame Maud THOBOR, greffier. DÉBATS Audience publique du 20 novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, assisté de Madame Maud THOBOR, greffier. EXPOSE DU LITIGE Le 23 décembre 2020, monsieur [M] [U] a déclaré à la MACIF, son assureur multirisques habitation, un dégât des eaux survenu par inondation dans le garage de sa maison sise [Adresse 3]. La MACIF a mandaté le cabinet Elex aux fins d’expertise et fait délivrer des sommations interpellatives aux sociétés GV Group et CZC Diffusion Elong Shoes, au nom desquelles monsieur [M] [U] avait produit diverses factures pour justifier de son préjudice matériel. L’assureur a opposé une déchéance de garantie le 11 février 2022 et maintenu sa position le 13 octobre 2022, nonobstant les explications de l’assuré et les deux autres sommations interpellatives délivrées aux sociétés CZC et Uomo produites par ce dernier. C’est dans ce contexte que, par acte d’huissier enrôlé le 20 décembre 2022, monsieur [M] [U] a fait assigner la MACIF devant le tribunal judiciaire de Bobigny, aux fins de condamnation, avec exécution provisoire : à lui payer la somme de 18.850,30 euros en réparation de son préjudice ; aux dépens, ainsi qu’à lui payer la somme de 4.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. A l'appui de ses prétentions, il soutient que la MACIF doit garantir les dommages occasionnés par l’inondation litigieuse du garage de sa maison (frais de pompage, travaux de réparation, biens mobiliers endommagés) ; que la déchéance de garantie qui lui est opposée pour fausse déclaration sur le sinistre n’est pas fondée, tel que cela ressort des sommations interpellatives par voie d’huissier qu’il a requises ; que la confusion vient essentiellement du fait que certains achats ont été réalisés pour son compte par son fils résidant aux Etats-Unis. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées le 21 mars 2023, la MACIF demande au tribunal de : prononcer la déchéance de la garantie litigieuse ; rejeter les prétentions présentées par monsieur [M] [U] ; condamner monsieur [M] [U] aux dépens, ainsi qu’à lui payer la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et celle de 1.171,64 au titre des frais irrépétibles. A l'appui de ses prétentions, elle soutient qu’elle est fondée à opposer la clause de déchéance de garantie pour fausses déclarations sur les circonstances et conséquences du sinistre, eu égard à l’absence de preuve du sinistre et des dommages allégués (formalisme suspect des factures produites, absence de constat des dégâts par l’expert du fait du comportement du demandeur, déclarations évolutives de ce dernier sur l’existence de clichés photographiques des dommages) et aux fausses factures transmises (celles auprès de la SARL CZC et de la société GV Group, outre qu’elles portent mention d’une exonération de TVA incompatible avec le fait que les biens soient restés sur le territoire national) ; que les sommations interpellatives produites en demande sont peu crédibles et incohérentes avec les déclarations du demandeur ; qu’elle est en droit de réclamer en outre le remboursement des frais exposés pour l’instruction du sinistre (expertise, sommations) ; que, subsidiairement, la garantie ne peut trouver application faute de preuve du préjudice allégué (facture mentionnant un pompage dans le salon, travaux déclarés réalisés mais justifiés par un simple devis, qui plus est antérieur au sinistre, factures au nom d’un tiers et pour des biens voués à l’exportation). Pour un plus ample exposé des moyens développés par les parties, il sera renvoyé à la lecture des conclusions précitées, conformément à l'article 455 du code de procédure civile. La clôture de la mise en état a été fixée au 14 juin 2023 par ordonnance du même jour. A l'audience du 20 novembre 2023, l'affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023, date du présent jugement. MOTIFS Sur les demandes principales L’article 1103 du code civil dispose que les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. A défaut d’exécution du contrat, la partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut notamment, selon l'article 1217 du même code, agir en exécution forcée et/ou réclamer des dommages et intérêts. Toutefois, l'article 1231-6 du même code précise que les dommages et intérêts dus en raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent ne consistent que dans l'intérêt au taux légal à compter de la mise en demeure, et l'éventuel préjudice indépendant de ce retard, qui ne serait pas réparé par les seuls intérêts moratoires, ne peut être indemnisé qu'en cas de mauvaise foi du débiteur. Conformément à l'article 9 du code de procédure civile et 1353 du code civil, il incombe à l'assuré de justifier que les conditions nécessaires à l'application de la garantie d'assurance sont réunies, et à l'assureur qui s'en prévaut de démontrer que les conditions nécessaires à l'application d'une clause de déchéance ou d’exclusion de garantie sont réunies. En l’espèce, bien que les conditions particulières de la police litigieuse ne soient pas produites et que l’attestation d’assurance versée au débat mentionne l’existence d’une assurance multirisques habitation pour le bien litigieux au profit du demandeur auprès de la MACIF pour une période postérieure au sinistre, l’existence et le contenu du contrat à bonne date ne sont pas contestés par les parties, lesquelles ne discutent notamment pas l’applicabilité des conditions générales communiquées en défense. La lecture de ce dernier document fait apparaître que : la garantie « dégât des eaux » (article 4) couvre les dommages survenus à l’intérieur des bâtiments assurés et causés notamment par les infiltrations de pluie ; la garantie « événements climatiques » (article 7) couvre les dommages causés aux biens assurés lorsqu’ils ont été inondés à la suite de débordements de cours d’eau ; « toute fausse déclaration sur la nature, les causes, les circonstances ainsi que les conséquences du sinistre ou toute utilisation de moyens frauduleux ou de documents inexacts vous priverait de tout droit à garantie pour ce sinistre » (page 73). Au cas particulier, il ressort des sommations interpellatives des sociétés GV Groupe et CZC Diffusion Elong Shoes produites en défense que les factures communiquées par monsieur [M] [U] pour démontrer son préjudice matériel, s’agissant des biens mobiliers qui auraient été endommagés à l’occasion du sinistre litigieux, ont été modifiées en ce qui concerne le nom du client, qui est censé être dactylographié et non manuscrit, ce qui n’est pas contredit par les sommations interpellatives communiquées en demande. Cette seule utilisation, nécessairement intentionnelle, de documents inexacts par monsieur [M] [U], suffit à permettre l’application de la clause de déchéance de garantie précitée, étant ajouté que l’explication fournie en demande, selon laquelle les biens en question auraient été payés par son fils résidant à Miami, ne permet pas de justifier la modification des factures en cause, outre que cela fait naître un doute sérieux sur la présence de ces biens dans la maison du demandeur au moment du sinistre, d’autant qu’aucune photographie du sinistre n’est par ailleurs communiquée et qu’il se déduit de l’exonération de TVA sur les factures que les biens étaient voués à l’exportation. La demande de garantie de monsieur [M] [U] sera en conséquence rejetée. La demande de remboursement des frais exposés pour l’instruction du sinistre présentée à titre reconventionnel par la MACIF sera également rejetée, pour ne reposer sur aucun fondement légal ou contractuel. Sur les demandes accessoires Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. En application de l'article 700 du même code, le tribunal condamne la partie tenue aux dépens ou la partie perdante à payer à l'autre la somme qu'il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Par principe, le tribunal alloue à ce titre une somme correspondant aux frais réellement engagés, à partir des justificatifs produits par les parties, ou, en l’absence de justificatif, à partir des données objectives du litige (nombre de parties, durée de la procédure, nombre d’écritures échangées, complexité de l’affaire, incidents de mise en état, mesure d’instruction, etc.). Par exception et de manière discrétionnaire, le tribunal peut, considération prise de l’équité ou de la situation économique des parties, allouer une somme moindre, voire dire qu’il n’y a lieu à condamnation. En conséquence, monsieur [M] [U], partie perdante, sera condamné aux dépens, ainsi qu'à payer à la MACIF une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens fixée, en équité et en l'absence de justificatif, à 1.000 euros. Enfin, il y a lieu de constater l'exécution provisoire, qui est de droit, conformément à l'article 514 du code de procédure civile, dans sa rédaction applicable au litige. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement mis à disposition au greffe, contradictoire et rendu en premier ressort, Déboute monsieur [M] [U] de ses prétentions ; Déboute la MACIF de sa demande de remboursement des frais exposés pour l’instruction du sinistre ; Condamne monsieur [M] [U] aux dépens ; Condamne monsieur [M] [U] à payer à la MACIF la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelle que le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire de droit ; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires. La minute est signée par Monsieur Gilles CASSOU DE SAINT-MATHURIN, Vice-Président, assisté de Madame Maud THOBOR, greffier. Le greffier,Le president,
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Tribunal judiciaire
[ "23/01615" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01615
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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REFERES 1ère Section
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2023-12-21T19:06:02.685000
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2023-12-21
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 30B Minute n° 23/973 N° RG 23/01615 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDG6 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Julien LE CAN Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE Madame [F] [Z] [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Me Julien LE CAN, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDEUR Monsieur [J] [B] Immatriculé au RCS de Bordeaux sous le numéro 823 838 099 [Adresse 3] [Localité 4] non comparant I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 31 juillet 2023, Madame [Z] a assigné Monsieur [B] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir : - constater la résiliation du bail commercial les unissant par acquisition de la clause résolutoire à effet au 17 juillet 2023 suite au commandement délivré le 14 juin 2023 demeuré infructueux ; - condamner le preneur à quitter, vider et rendre libre de corps et de biens, ainsi que de toute personne ou objet mobilier se trouvant de son chef dans les locaux dont s’agit, dans les 48 heures de la décision à intervenir ; - dire que faute pour le preneur de ce faire, il sera contraint et expulsé, si nécessaire, avec le concours de la force publique et d’un serrurier ; - ordonner l’enlèvement des biens et facultés mobilières se trouvant dans les lieux en un lieu approprié, aux frais et risques et périls du défendeur qui disposera d’un délai d’un mois pour les retirer à compter de la sommation qui sera délivrée par le commissaire de justice chargé de l’exécution ; - condamner le preneur au paiement d’une astreinte de 100 euros par jour de retard jusqu’à la libération effective des lieux ; - condamner le preneur à lui payer : - une provision de 28 008 euros avec intérêt de droit à compter du commandement de payer délivré le 14 juin 2023 ; - une indemnité d’occupation égale au montant des loyers tel que fixé au contrat du jour de la résiliation jusqu’au jour de la vidange effective des lieux ; - condamner le défendeur au paiement de la somme de 1 800 euros sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux dépens en ce compris les frais afférents au commandement délivré le 14 juin 2023, au coût de l’assignation délivrée et celui de la contribution à l’aide juridique ; - débouter le défendeur de toute demande plus ample ou contraire ; - ordonner que l’exécution de l’ordonnance de référé à intervenir aura lieu au seul vu de la minute. La demanderesse expose qu’à l’issue d’une convention d’occupation précaire, par acte sous seing privé en date du 28 février 2022, elle a donné à bail à Monsieur [B] des locaux à usage commercial situés [Adresse 2] à [Localité 4] moyennant un loyer annuel de 60 000 euros net bailleur payable mensuellement par fraction de 5 000 euros avant le 10 ème jour de chaque mois et une provision sur charge d’un montant de 115 euros mensuel incluant la taxe foncière et charges EDF et EAU ; qu’il a été convenu entre les parties une diminution du loyer à hauteur de 4 000 euros pour les mois de mars et avril 2022 ; qu’il a également été prévu le versement d’un dépôt de garantie équivalent à un mois de loyer, soit 5 000 euros ; que le preneur ayant laissé impayé un certain nombre de loyers, par acte du 14 juin 2023, elle lui a fait délivrer un commandement de payer la somme de 28 125,89 euros et de justifier de l’assurance locative, visant la clause résolutoire qui est resté sans suite. L’affaire a été appelée à l’audience du 20 novembre 2023. La demanderesse s'en est remis à son dossier et à son acte introductif d’instance, auquel la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé de ses demandes et moyens. Bien que régulièrement cité à comparaître dans les formes de l’article 656 du code de procédure civile, Monsieur [B] n'a pas comparu ni ne s’est fait représenter. La procédure est régulière et il a bénéficié d'un délai suffisant pour faire valoir sa défense. Il sera statué en son absence par décision réputée contradictoire. II – MOTIFS DE LA DECISION Sur les demandes principales L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonner l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l’article L.145-41 du code du commerce, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit d’un bail commercial ne produit effet que passé un mois après un commandement de payer demeuré infructueux ; il impose au commandement de reproduire ce délai. Le juge saisi d’une demande de délai de grâce peut suspendre la réalisation et les effets de la clause résolutoire tant que la résiliation n’a pas été constatée par une décision ayant acquis l’autorité de la chose jugée. La clause résolutoire dans ce cas ne joue pas si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats : - que le bail commercial qui lie les parties comporte une clause résolutoire en cas de loyers impayés ; - que le demandeur a régulièrement signifié au preneur le 14 juin 2023 un commandement de payer la somme de 28 125,89 euros (dont 27 893 euros de dettes locatives et 232,89 euros au titre du coût de l’acte) et de justifier de l’assurance locative, visant la clause résolutoire et reproduisant le délai ; - que le preneur n’a ni justifié d’une assurance ni ne s'est pas acquitté de son obligation de paiement intégral de sa dette dans le délai prescrit, la dette s’élevant au 17 juillet 2023 à la somme de 28 008 euros. Il résulte de l'ensemble de ces éléments que la résiliation du bail commercial est intervenue le 14 juillet 2023 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire, et qu’il convient donc: - d'ordonner, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de Monsieur [B], de ses biens et des occupants de son chef des locaux litigieux, et ce, avec l'assistance éventuelle de la force publique et d’un serrurier, sans qu’il y ait lieu d’assortir cette mesure d’une astreinte; - de condamner Monsieur [B] à payer à Madame [Z] la somme provisionnelle de 28 008 euros au titre des loyers et indemnités d’occupation impayés au 17 juillet 2023 (mois de juillet inclus), augmentée des intérêts au taux légal à compter du commandement de payer ; - de dire qu'à compter du 1er août 2023, et jusqu'à complète libération des lieux, Monsieur [B] est devenu redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation équivalente au montant mensuel du loyer et des charges en vigueur avant cette date, soit 5 115 euros. Afin d’assurer l’effectivité du départ de Monsieur [B], les biens meubles éventuellement laissés par lui après son départ des lieux loués pourront être transportés par la bailleresse dans tout lieu qu’il lui paraîtra approprié, aux frais, risques et périls du preneur. Sur les demandes accessoires Il serait inéquitable de laisser à la charge de la demanderesse les frais non compris dans les dépens qu'elle a dû exposer pour faire valoir ses droits. Le défendeur sera condamné à lui verser la somme de 1 500 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. Le défendeur sera condamné aux dépens qui comprendront les frais afférents au commandement délivré le 14 juin 2023. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par ordonnance réputée contradictoire, publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel ; Constate l'acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant Madame [Z] et Monsieur [B] ; Dit qu'à compter du 14 juillet 2023, Monsieur [B] est devenu redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation ; Ordonne, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de Monsieur [B], de ses biens et de tout occupant de son chef des lieux situés [Adresse 2] à [Localité 4] et ce, avec le concours éventuel de la force publique et d’un serrurier ; Condamne Monsieur [B] à payer à Madame [Z] : 1°) au titre des loyers et charges et indemnités d’occupation impayés au 17 juillet 2023 (mois de juillet inclus), la somme provisionnelle de 28 008 euros majorée des intérêts au taux légal à compter du commandement de payer ; 2°) au titre de l'indemnité d'occupation, la somme de 5 115 euros par mois à compter du 1er août 2023 ; Autorise Madame [Z] à faire transporter dans tout lieu qui lui plaira les meubles éventuellement laissés par le preneur dans les lieux loués après son départ, et ce aux frais, risques et périls de Monsieur [B] ; Dit n’y avoir lieu de condamner Monsieur [B] à une astreinte ; Condamne Monsieur [B] à payer à Madame [Z] la somme de 1 500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne Monsieur [B] au paiement des dépens qui comprendront les frais afférents au commandement délivré le 14 juin 2023. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "23/57780" ]
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23/57780
Tribunal judiciaire de Paris
Accorde une provision et désigne un expert ou un autre technicien
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Service des référés
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/57780 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3AEO N°: 2 Assignation du : 16 Octobre 2023 EXPERTISE[1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: +1 copie expert ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 par Violette BATY, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier DEMANDERESSE Madame [B] [X] 2 rue Florence Blumenthal 75016 PARIS représentée par Me Grégory VIANDIER, avocat au barreau de PARIS - #E1803 DEFENDERESSES S.A. WAKAM - LA PARISIENNE ASSURANCES 120-122 rue Réaumur 75002 PARIS représentée par Maître Caroline CARRÉ-PAUPART de la SELEURL SELARL CARRE-PAUPART, avocats au barreau de PARIS - #E1388 La CPAM de paris 173-175 rue de Bercy 75012 PARIS non comparante et non constituée DÉBATS A l’audience du 20 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Violette BATY, Vice-présidente, assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier, Nous, Juge des référés, assisté de notre greffier, après avoir entendu les parties comparantes ou leurs conseils, avons rendu la décision suivante ; Vu l'assignation en référé en date du 16 octobre 2023, enregistrée sous le numéro de RG 23/57780, par laquelle Madame [B] [X] a cité devant le président du tribunal judiciaire de Paris, statuant en référé, la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, et la CPAM de PARIS, aux fins de : - ordonner une mission d'expertise judiciaire, - condamner la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, à lui payer la somme provisionnelle de 50.000 euros à valoir sur l’indemnisation définitive de son préjudice corporel, - condamner la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, à lui payer la somme de 1.500 euros au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu'aux entiers dépens. Vu les observations à l'audience du 20 novembre 2023 de Madame [B] [X] qui a soutenu les demandes formulées dans l'assignation ; Vu les conclusions déposées et soutenues à l'audience par la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, qui demande au juge de : - statuer ce que de droit sur la demande d'expertise judiciaire aux frais avancés de la requérante, - réduire la provision allouée à une somme n'excédant pas 2.000 euros, - débouter la requérante de sa demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile, - réserver les dépens ; Bien que régulièrement assignée, la CPAM de PARIS n'a pas constitué avocat, la décision sera en conséquence réputée contradictoire ; Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. La date de délibéré a été fixée au 18 décembre 2023. DISCUSSION : Sur la demande d’expertise : Il résulte des dispositions de l'article 145 du code de procédure civile que s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. L’application de ce texte n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien fondé des demandes formées ultérieurement ou sur la responsabilité des personnes appelées comme partie à la procédure ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé. En l'espèce, le motif légitime est caractérisé par l’accident de la circulation dont a été victime Madame [B] [X], le 11 janvier 2023, piétonne percutée par le véhicule assuré par La société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, qui ne conteste pas le droit à indemnisation de la partie demanderesse. La requérante, alors enceinte de sept semaines et en arrêt de travail, a présenté selon les éléments médicaux produits aux débats, des douleurs au bassin, lombaires et au membre inférieur, sans fracture visible sur les radiographies réalisées. Elle communique par ailleurs un compte-rendu de consultation psychiatique du 6 octobre 2023, mentionnant des symptômes post traumatiques persistants après l’accident. La société WAKAM a mandaté le Docteur [V] pour examiner la requérante. Aucune expertise amiable contradictoire n’a été mise en oeuvre après l’assignation délivrée. En l’état des arguments développés par les parties comparantes, en l’absence d’expertise amiable réalisée et au vu des documents produits, le motif légitime prévu par l’article 145 du code de procédure civile est établi. Dans ces conditions il sera fait droit à la mesure d’instruction sollicitée qui sera ordonnée dans les termes du dispositif, laquelle ne porte pas préjudice aux droits et obligations dont les parties sont titulaires dans le cadre d’un futur procès. Le coût de l’expertise sera avancé par Madame [B] [X], partie demanderesse à cette mesure d’instruction, ordonnée dans son intérêt. Sur la demande de provision : L’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile dispose que dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le président du tribunal statuant en référé peut accorder une provision au créancier. La société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, ne contestant pas le droit à réparation de Madame [B] [X], la demande d’indemnité provisionnelle est fondée dans son principe. Si le montant de la provision allouée en référé n’a d’autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée, il doit conserver un caractère provisionnel à savoir celui d'une avance dont le montant est, d'une part, destiné à permettre de faire face à des frais justifiés par le demandeur et, d'autre part, à valoir sur la liquidation de son préjudice au regard du montant des indemnités susceptibles d’être retenu. En l’état des éléments médicaux versés aux débats et en l’absence de rapport d'expertise amiable versé à la procédure, permettant d’évaluer le détail des postes de préjudice directement en lien avec l’accident de la circulation, il convient d'allouer à Madame [B] [X] la somme provisionnelle de 3.000 euros à valoir sur l’indemnisation du préjudice corporel. Sur les autres demandes : Partie succombante au sens de l’article 696 du code de procédure civile, la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, débitrice d’une provision, supportera la charge des entiers dépens de l’instance. Il est, par ailleurs équitable, qu’elle verse à Madame [B] [X] la somme de 800 euros tenant aux frais exposés qui ne sont pas compris dans les dépens. La présente ordonnance sera déclarée commune à la CPAM de PARIS qui, régulièrement assignée, n’a pas constitué avocat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance de référé, par mise à disposition au greffe, après débats en audience publique, par décision réputée contradictoire et en premier ressort ; Renvoyons les parties à se pourvoir sur le fond du litige et, par provision, tous moyens étant réservés ; Donnons acte des protestations et réserves formulées en défense ; Ordonnons une expertise médicale pour déterminer les causes et l’ampleur du préjudice corporel subi par Madame [B] [X] à la suite de l’accident dont elle a été victime le 11 janvier 2023; Désignons pour procéder à cette mesure d’instruction : Le Docteur [P] [K] 8, rue Paul Louis Courier 75007 PARIS tél : 01 43 35 50 76 - 06 12 60 45 63 [Courriel 1] lequel s’adjoindra si nécessaire tout sapiteur dans une spécialité distincte de la sienne; Disons que le cas échéant, les experts déposeront un rapport commun ; Attribuons à l'expert désigné la charge de coordonner les opérations d’expertise, d'entretenir les relations avec les parties et le juge chargé de suivre et contrôler l'exécution de la mesure ; Donnons à l’expert la mission suivante : Préalablement à la réunion d’expertise, recueillir dans la mesure du possible, les convenances des parties et de leurs représentants avant de fixer une date pour le déroulement des opérations d’expertise. Leur rappeler qu’elles peuvent se faire assister par un médecin conseil et toute personne de leur choix. 1. Convoquer les parties et leurs conseils en les informant de la faculté de se faire assister par un médecin conseil et de toute personne de leur choix, étant précisé que l'expert procédera seul, en présence des médecins conseils, avec l'assentiment de Madame [B] [X], à son examen clinique en assurant la protection de l'intimité de sa vie privée et le secret médical pour des constatations étrangères à l'expertise ; 2. Recueillir les renseignements nécessaires sur l’identité de Madame [B] [X] et sa situation, les conditions de son activité professionnelle, sa situation scolaire s’il s’agit d’un enfant ou d’un étudiant, son statut ou sa formation s’il s’agit d’un demandeur d’emploi, son mode de vie antérieur à l’accident et sa situation actuelle ; 3. Déterminer l’état de Madame [B] [X] avant l’accident (anomalies, séquelles d’accidents antérieurs) et décrire au besoin un état antérieur, mais uniquement s’il est susceptible d’avoir une incidence directe sur les lésions ou leurs séquelles ; 4. À partir des déclarations de Madame [B] [X] et aux besoins de ses proches ou de tout sachant et des documents médicaux fournis, décrire en détail les lésions initiales constatées à la suite de l’accident, les modalités de traitement, en précisant le cas échéant les durées exactes d’hospitalisation et pour chaque période d’hospitalisation le nom d’établissement, les services concernés et la nature des soins, y compris la rééducation ; Recueillir les doléances de Madame [B] [X] et au besoin de ses proches, et les transcrire fidèlement, l’interroger sur les conditions d’apparition des lésions, l’importance, la répétition et la durée des douleurs, la gêne fonctionnelle subie et leurs conséquences ; Annexer le cas échéant, les doléances écrites de Madame [B] [X] au rapport ; 5. Procéder en présence des médecins mandatés par les parties, avec l'assentiment de Madame [B] [X], à un examen clinique détaillé en fonction des lésions initiales et des doléances exprimées ; 6. À l’issue de cet examen, analyser dans un exposé précis et synthétique : - la réalité des lésions initiales, - la réalité de l’état séquellaire, - l’imputabilité certaine des séquelles aux lésions initiales en précisant au besoin l’incidence d’un état antérieur ; Dans l’hypothèse d’un état antérieur, préciser si cet état : - était révélé avant les faits, - a été aggravé ou a été révélé par le fait traumatique, - s’il entraînait un déficit fonctionnel avant les faits et, dans l’affirmative, estimer le taux d’incapacité préexistant, - aurait entraîné un déficit fonctionnel en l’absence du fait traumatique et, dans l’affirmative, dans quel délai et à concurrence de quel taux ; 7. L’expert devra déterminer les différents postes du préjudice corporel comme suit : a) Avant consolidation : - les dépenses de santé actuelles ; - les pertes de gains professionnels actuels : indiquer les périodes pendant lesquelles Madame [B] [X] a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité d'exercer totalement ou partiellement son activité professionnelle, et en cas d'incapacité partielle, préciser le taux et la durée, préciser la durée des arrêts de travail retenus par l'organisme social au vu des justificatifs produits (ex : décomptes de l'organisme de sécurité sociale), et dire si ces arrêts de travail sont liés au fait dommageable ; - le déficit fonctionnel temporaire : indiquer les périodes pendant lesquelles Madame [B] [X] a été, du fait de son déficit fonctionnel temporaire, dans l'incapacité totale ou partielle de poursuivre ses activités personnelles habituelles et en cas d'incapacité partielle, préciser le taux et la durée ; - les souffrances endurées physiques ou psychiques : les évaluer sur une échelle de 1 à 7 ; - le préjudice esthétique temporaire : l’évaluer sur une échelle de 1 à 7 ; - le besoin en tierce personne temporaire : se prononcer sur la nécessité pour Madame [B] [X] d’être assisté(e) par une tierce personne avant la consolidation (cette assistance ne devant pas être réduite en cas d’assistance familiale) ; dans l’affirmative, préciser si cette tierce personne a dû ou non être spécialisée, ses attributions exactes ainsi que les durées respectives d’intervention de l’assistant spécialisé et de l’assistant non spécialisé ; donner à cet égard toutes précisions utiles ; b) Consolidation : - proposer la date de consolidation : si la consolidation n’est pas acquise, indiquer le délai à l’issue duquel un nouvel examen devra être réalisé, préciser dans ce cas les dommages prévisibles pour l'évaluation d'une éventuelle provision ; c) Après consolidation : - le déficit fonctionnel permanent : en évaluer l'importance et en chiffrer le taux, lequel doit prendre en compte non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques, mais aussi les douleurs physiques et morales permanentes ressenties par l’intéressé et les troubles dans les conditions d’existence qu’il rencontre au quotidien après consolidation ; - les dépenses de santé futures : décrire les soins futurs en précisant la fréquence de leur renouvellement ; - les pertes de gains professionnels futurs : indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si le déficit fonctionnel permanent en particulier psychologique entraîne l'obligation pour Madame [B] [X] de cesser totalement ou partiellement son activité professionnelle ou de changer d'activité professionnelle ; - l'incidence professionnelle : indiquer, notamment au vu des justificatifs produits, si le déficit fonctionnel permanent en particulier psychologique entraîne d'autres répercussions sur son activité professionnelle actuelle ou future (obligation de formation pour un reclassement professionnel, pénibilité accrue dans son activité, « dévalorisation » sur le marché du travail, etc.) ; - le préjudice scolaire, universitaire ou de formation : préciser si Madame [B] [X] est scolarisé(e) ou en cours d’études, dire si, en raison des lésions consécutives au fait traumatique, il/elle a subi une perte d’une ou plusieurs année(s) scolaire(s), universitaire(s) ou de formation, et/ou si il/elle est obligé(e), le cas échéant, de se réorienter ou de renoncer à certaines formations ; préciser si Madame [B] [X] n’a jamais pu être scolarisé(e) ou si il/elle l’a été en milieu adapté ou de façon partielle ; préciser si Madame [B] [X] a subi une gêne, des absences, des aménagements, un surcroît de travail, ayant perturbé le cours normal de sa scolarité (accompagnement par auxiliaire de vie scolaire (AVS), tiers temps, baisse de ses résultats, pénibilité, etc.) ; - le préjudice d’établissement : dire si Madame [B] [X] subit une perte d’espoir ou de chance de normalement réaliser ou poursuivre un projet de vie familiale ; - le préjudice esthétique permanent : l’évaluer sur une échelle de 1 à 7 ; - le préjudice d'agrément : en cas de répercussion dans l'exercice des activités spécifiques sportives ou de loisirs de Madame [B] [X] effectivement pratiquées antérieurement à l'accident, émettre un avis motivé en discutant son imputabilité à l'accident, aux lésions et aux séquelles retenues. Se prononcer sur l'impossibilité de pratiquer l'activité, sur son caractère direct et certain et son aspect définitif ; - le préjudice sexuel : indiquer s'il existe ou s'il existera un préjudice sexuel (perte ou diminution de la libido, impuissance ou perte de plaisir, perte de fertilité) ; - les frais de logement adapté ou aménagé : dire si l’état de Madame [B] [X], avant ou après consolidation, emporte un besoin temporaire ou définitif de logement adapté ; le cas échéant, le décrire ; - les frais de véhicule adapté : dire si l’état de Madame [B] [X], avant ou après consolidation, emporte un besoin temporaire ou définitif de véhicule adapté et/ou de transport particulier ; le cas échéant, le décrire ; - la nécessité de recourir à l'aide d'une tierce personne à titre pérenne et en fixer la durée journalière, hebdomadaire ou mensuelle ; se prononcer sur la nécessité pour Madame [B] [X] d’être assisté(e) par une tierce personne après la consolidation (cette assistance ne devant pas être réduite en cas d’assistance familiale) ; dans l’affirmative, préciser si cette tierce personne doit ou non être spécialisée, ses attributions exactes ainsi que les durées respectives d’intervention de l’assistant spécialisé et de l’assistant non spécialisé ; donner à cet égard toutes précisions utiles ; - Dire s'il y a lieu de placer le blessé en milieu spécialisé et dans quelles conditions ; - Préjudices permanents exceptionnels : dire si Madame [B] [X] subit des préjudices permanents exceptionnels correspondant à des préjudices atypiques directement liés à des handicaps permanents ; 8. Etablir un état récapitulatif de l'ensemble des postes énumérés dans la mission ; *** Disons que, pour exécuter la mission, l’expert sera saisi et procédera conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1 du code de procédure civile ; Enjoignons aux parties de remettre à l’expert : -le demandeur, immédiatement toutes pièces médicales ou para-médicales utiles l’accomplissement de la mission, en particulier les certificats médicaux, certificats de consolidation, documents d’imagerie médicale, compte-rendus opératoires et d’examen, expertises ; -les défendeurs aussitôt que possible et au plus tard 8 jours avant la première réunion, les documents, renseignements, réclamations indispensables au bon déroulement des opérations, l’exclusion de documents médicaux protégés par le secret professionnel et relatifs au(x) demandeur(s) sauf établir leur origine et l’accord du demandeur sur leur divulgation ; Disons qu’à défaut d’obtenir la remise des pièces qui lui sont nécessaires l’expert pourra être autorisé par le juge chargé du contrôle des expertises à déposer son rapport en l’état ; Que toutefois il pourra se faire communiquer directement, avec l’accord de Madame [B] [X] ou de ses ayants-droit par tous tiers : médecins, personnels para-médicaux, établissements hospitaliers et de soins, toutes pièces médicales qui ne lui auraient pas été transmises par les parties et dont la production lui paraîtra nécessaire ; Disons que l’expert s’assurera, à chaque réunion d’expertise, de la communication aux parties des pièces qui lui sont remises, dans un délai permettant leur étude, conformément au principe de la contradiction ; que les documents d’imagerie médicale pertinents seront analysées de façon contradictoire lors des réunions d’expertise ; qu’en matière d’aggravation alléguée seront distinguées en particulier les pièces médicales et les rapports d’expertise pris en considération par la décision judiciaire ou la transaction réparant le préjudice dont la réappréciation est demandée, les pièces médicales ou rapports établis postérieurement ; Que les pièces seront numérotées en continu et accompagnées d’un bordereau récapitulatif ; Disons que, dans le but de favoriser l'instauration d’échanges dématérialisés et de limiter la durée et le coût de l'expertise, le technicien devra privilégier l'usage de la plate-forme Opalexe et qu'il proposera en ce cas à chacune des parties, au plus tard lors de la première réunion d'expertise, de recourir à ce procédé pour communiquer tous documents et notes par la voie dématérialisée dans les conditions de l'article 748-1 du code de procédure civile et de l'arrêté du 14 juin 2017 portant application des dispositions du titre XXI du livre Ier du code de procédure civile aux experts judiciaires ; Disons que l’expert devra convoquer toutes les parties par lettre recommandée avec accusé de réception et leur avocat par lettre simple, les avisant de la faculté qu’elles ont de se faire assister par le médecin-conseil de leur choix ; Disons que l’expert procédera à l’examen clinique, en assurant la protection de l’intimité de la vie privée de la personne examinée et le secret médical pour des constatations étrangères à l’expertise ; qu’à l’issue de cet examen, en application du principe du contradictoire il informera les parties et leurs conseils de façon circonstanciée de ses constatations et de leurs conséquences ; Disons que l’expert pourra recueillir des informations orales, ou écrites, de toutes personnes susceptibles de l’éclairer ; Disons que l’expert devra : -en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations à l’issue de la première réunion d’expertise ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai,. en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées ;. en les informant de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ou son projet de rapport ; -adresser dans le même temps le montant prévisible de sa rémunération qu’il actualisera s’il y a lieu, procédant parallèlement aux demandes de provisions complémentaires ; -adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception (par exemple: réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport) dont il s’expliquera dans son rapport, et arrêter le calendrier de la phase conclusive de ses opérations : . fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse, lesquelles disposeront d’un délai de 4 à 5 semaines à compter de la transmission du rapport ; . rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au-delà du terme qu’il fixe ; Disons que l’expert répondra de manière précise et circonstanciée à ces dernières observations ou réclamations qui devront être annexées au rapport définitif dans lequel devront figurer impérativement : -la liste exhaustive des pièces par lui consultées ; -le nom des personnes convoquées aux opérations d’expertise en précisant pour chacune d’elle la date d’envoi de la convocation la concernant et la forme de cette convocation;-le nom des personnes présentes à chacune des réunions d’expertise ; -la date de chacune des réunions tenues ; -les déclarations des tiers entendus par lui, en mentionnant leur identité complète, leur qualité et leurs liens éventuels avec les parties ; -le cas échéant, l’identité du technicien dont il s’est adjoint le concours, ainsi que le document qu’il aura établi de ses constatations et avis (lequel devra également être joint à la note de synthèse ou au projet de rapport) ; Que l’original du rapport définitif (un exemplaire) sera déposé au greffe du tribunal judiciaire de Paris - Service de contrôle des expertise - , tandis que l’expert en adressera un exemplaire aux parties et à leur conseil, avant le 15 octobre 2024 inclus sauf prorogation expresse ; Fixons à la somme de 1.500 euros (mille cinq cents euros), le montant de la provision à valoir sur les frais d’expertise qui devra être consignée par Madame [B] [X] à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Paris avant le 1er mars 2024, sauf prorogation expresse ; Disons que faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l’expert sera caduque et privée de tout effet ; Disons que si la partie demanderesse n’est pas consolidée à la date de l’expertise, il sera établi un premier rapport par l’expert ; que celui-ci pourra être ressaisi aux fins d’établissement d’un rapport complémentaire par le service du contrôle des expertises auquel sera transmis un certificat médical du médecin traitant attestant de la consolidation de son état et un chèque de 750 euros, à l’ordre de la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Paris, montant de la provision complémentaire ; Disons que le magistrat chargé du contrôle des expertises au tribunal judiciaire de Paris sera spécialement compétent pour suivre l’exécution de cette mesure, statuer sur tous les incidents et procéder éventuellement, par simple ordonnance sur requête sur l’initiative de la plus diligente des parties, au remplacement de l’expert indisponible ou empêché ; que toute correspondance émanant des parties, de leurs conseils ou de l’expert devra lui être adressée sous l’intitulé suivant : Tribunal judiciaire de Paris Service du contrôle des expertises Parvis du Tribunal de Paris 75859 Paris Cedex 17 Condamnons la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, à verser à Madame [B] [X]  une indemnité provisionnelle de 3.000 euros à valoir sur l’indemnisation définitive du préjudice corporel ; Condamnons la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, à verser à Madame [B] [X] la somme de 800 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamnons la société WAKAM, anciennement dénommée LA PARISIENNE ASSURANCES, aux entiers dépens de l’instance en référé ; Déclarons la présente décision commune à la CPAM de PARIS ; Rappelons que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit par provision. Fait à Paris le 18 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Daouia BOUTLELISViolette BATY Service de la régie : Tribunal de Paris, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris ☎ 01.87.27.98.58 Fax 01.44.32.53.46 ✉ [Courriel 2] Sont acceptées les modalités de paiements suivantes : ➢ virement bancaire aux coordonnées suivantes : IBAN : FR76 1007 1750 0000 0010 0022 487 BIC : TRPUFRP1 en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 "Prénom et Nom de la personne qui paye" pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision + Numéro de RG initial ➢ chèque établi à l'ordre du régisseur du Tribunal judiciaire de Paris (en cas de paiement par le biais de l'avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) Le règlement doit impérativement être accompagné d'une copie de la présente décision. En cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courriel ou fax). Expert : Docteur [P] [K] Consignation : 1500€ par Madame [B] [X] le 01 Mars 2024 Rapport à déposer le : 15 Octobre 2024 Juge chargé du contrôle de l’expertise : Service du contrôle des expertises Tribunal de Paris, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris.
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01095 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YCJK AFFAIRE :[T] [Z] C/ S.D.C. DE LA RÉSIDENCE [Adresse 4] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDEUR Monsieur [T] [Z] né le 08 Octobre 1955 à [Localité 7], demeurant [Adresse 5] représenté par Maître Marika DEVAUX, avocat au barreau de LYON, avocat postulant et Maître Aurélie GILLOT, avocat au barreau de MONTPELLIER, avocat plaidant DEFENDEUR S.D.C. DE LA RÉSIDENCE [Adresse 4], représenté par son syndic la SAS LA CENTRALE IMMOBILIERE (RCS 420 401 564), dont le siège social est sis [Adresse 2] représenté par Maître Philippe FIALAIRE de la SELARL JUGE FIALAIRE AVOCATS, avocats au barreau de LYON INTERVENANT VOLONTAIRE S.D.C. DE LA RÉSIDENCE [Adresse 4], représenté par son syndic la REGIE CENTRALE IMMOBILIERE (RCS 308 127 612), dont le siège social est sis [Adresse 2] représenté par Maître Philippe FIALAIRE de la SELARL JUGE FIALAIRE AVOCATS, avocats au barreau de LYON Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 décembre 2023 Notification le à : Maître Marika DEVAUX - 1851, Maître Philippe FIALAIRE - 359 + service suivi des expertises, régie et expert, Expédition ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 16 juin 2023, Monsieur [T] [Z] a fait citer en référé devant le Président du tribunal judiciaire de Lyon, le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 4] à [Localité 9] aux fins de : vu la loi du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis et notamment son article 10-1, l’arrêté du 14 juin 1969 relatif à l’isolation acoustique dans les bâtiments d’habitation applicable aux logements anciens construits entre le 1er juillet 1970 et le 31 décembre 1995, les articles 834 et 835 du Code de procédure civile - condamner le Syndicat des copropriétaires de la résidence à faire exécuter par un professionnel dûment qualifié et assuré tous les travaux nécessaires à la mise en conformité de l’ascenseur de l’Allée n°27 B (Bâtiment A2) avec l’arrêté du 14 juin 1969 relatif à l’isolation acoustique dans les bâtiments d’habitation applicable aux logements anciens, soit : * remplacement du moteur actuel par un moteur GEARLESS, selon devis de la société ACAF du 10 novembre 2022 d’un montant de 11 372 HT, soit 12 509,20 TTC Et tous autres travaux complémentaires qui s’avèreront nécessaires pour satisfaire aux normes acoustiques en vigueur - assortir l’obligation de faire réaliser les travaux à la charge du Syndicat des copropriétaires d’une astreinte de 500 € par jour de retard, qui commencera à courir un mois après la signification de la décision à intervenir - se réserver le contentieux de la liquidation de l’astreinte prononcée, par application de l’article L.131-3 du Code des procédures civiles d’exécution - le condamner à payer la somme de 4 000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu'aux dépens de l’instance - juger qu'il sera exclu de l’appel de fonds émis concernant les condamnations prononcées par l’ordonnance à intervenir à l’encontre du Syndicat des copropriétaires. A cet effet il fait valoir que : - il est propriétaire depuis le 16 septembre 2008 d’un appartement de type T4, situé au 5ème du bâtiment A2 constituant le lot n°93 de l’ensemble immobilier soumis au statut de la copropriété - le Bâtiment A2 de la résidence, qui comprend 6 étages, est doté d’un ascenseur. Que la copropriété a souscrit un contrat d’entretien de cet équipement auprès de la société ACAF et que le 9 novembre 2021, des travaux ont été réalisés par cette dernière sur l’ascenseur - depuis lors il subit un trouble anormal de jouissance consistant en une nette augmentation du niveau sonore, à la montée et à la descente de l’ascenseur. Que des échanges amiables tant avec le Syndic que la société ACAF se sont révélés infructueux - sur proposition du Syndic, il a été décidé de faire appel à un organisme extérieur spécialisé en contrôle technique d’ascenseur, afin d’identifier le dysfonctionnement que la société ACAF ne parvenait pas à localiser - sont intervenues les entreprises spécialisées suivantes, dont les rapports d’intervention sont versés aux débats : l’entreprise ENEXCO mandatée par ses soins (rapport de mesures acoustiques du 9 mai 2022) l’entreprise BOISSEAU (rapport d’intervention du 7 novembre 2022) et l’entreprise SODIMAS mandaté par la société ACAF (rapport d’intervention du 15 novembre 2022) - les différentes anomalies de fonctionnement révélées par ces rapports ont été signalées par le Syndic à la société ACAF, notamment par courriers électroniques du 24 mai 2022, du 9 novembre 2022 et du 2 janvier 2023 - les seuls travaux que la société ACAF a accepté de réaliser, à savoir le réglage du câble du limiteur qui touchait la réservation tel que préconisé par l’entreprise SODIMAS, n’ont pas suffi à résoudre les désordres acoustiques - les différents courriers adressés au Syndic, notamment les 26 janvier 2023, 16 février 2023 ou encore le 2 mai 2023, n’ont pas permis de trouver une solution amiable - il a été porté à l’ordre du jour de l’assemblée générale des copropriétaires qui s’est tenue le 24 avril 2023, les résolutions suivantes : Résolution n°13: Allée 27- B - Option n°1 : Travaux d’isolation de la machinerie ascenseur / Résolution n°14 : Allée 27- B - Option n°2: Remplacement du moteur actuel de l’ascenseur par un modèle Gearless - ces résolutions ont été rejetées par l’assemblée générale des copropriétaires - il a tenté une dernière fois une approche amiable par email du 14 mai 2023 auquel le Syndic a répondu le 17 mai 2023 par une fin de non-recevoir. En défense le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 4] à [Localité 9], représenté par son syndic en exercice, la Centrale immobilière et le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 4] à [Localité 9], représenté par son syndic en exercice, la Régie Centrale immobilière, intervenant volontaire, demandent au juge des référés de : - recevoir l’intervention volontaire du Syndicat des Copropriétaires [Adresse 4], représenté par son Syndic en exercice, la Régie Centrale Immobilière immatriculée au RCS de LYON sous le n°308 127 612 aux lieux et place du Syndicat des copropriétaires [Adresse 4], représenté par son Syndic en exercice, la CENTRALE IMMOBILIERE, immatriculée au RCS de LYON sous le n°420 401 564 - juger que les demandes de Monsieur [Z] ne sont pas légalement fondées à l’encontre du Syndicat des copropriétaires, qu'elles excèdent les pouvoirs accordés au Juge des référés - juger que les demandes de Monsieur [T] [Z] ne son pas justifiées et le condamner à verser la somme de 4 000 € au titre de l'article 700 du CPC. Dans ses dernières écritures Monsieur [T] [Z] entend à titre subsidiaire que soit ordonnée une expertise. MOTIFS DE LA DECISION Il convient dès à présent de déclarer recevable en la forme, l’intervention volontaire du Syndicat des Copropriétaires [Adresse 4], représenté par son Syndic en exercice, la Régie Centrale Immobilière immatriculée au RCS de LYON sous le n°308 127 612 aux lieux et place du Syndicat des copropriétaires [Adresse 4], représenté par son Syndic en exercice, la CENTRALE IMMOBILIERE, immatriculée au RCS de LYON sous le n°420 401 564. Attendu qu'en application de l'article 145 du Code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction légalement admissible s’il existe un motif légitime d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige. Qu'en l'espèce, les divers rapports d'expertise produit par les parties ne permettent pas à la juridiction de se prononcer utilement sur la demande de réalisation de travaux sous astreinte formulée à l'encontre du syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 4] à [Localité 9] par Monsieur [T] [Z]. Que ce dernier justifie néanmoins d'un motif légitime pour solliciter au contradictoire du syndicat des copropriétaires une mesure d'expertise à l'effet de déterminer l'origine des désordres allégués, éléments dont peut dépendre la solution du litige. Que la mesure d'instruction se fera aux frais avancés du demandeur, lequel supporte la charge de la preuve. Que les autres demandes de même que les dépens de l'instance seront réservés. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, en premier ressort, par décision contradictoire, tous droits et moyens des parties demeurant réservés ; DÉCLARONS recevable en la forme, l’intervention volontaire du Syndicat des Copropriétaires [Adresse 4], représenté par son Syndic en exercice, la Régie Centrale Immobilière immatriculée au RCS de LYON sous le n°308 127 612 aux lieux et place du Syndicat des copropriétaires [Adresse 4], représenté par son Syndic en exercice, la CENTRALE IMMOBILIERE, immatriculée au RCS de LYON sous le n°420 401 564 ; ORDONNONS une expertise, DÉSIGNONS pour y procéder : Monsieur [I] [W], ECHO Acoustique, [Adresse 3], tel : [XXXXXXXX01], courriel : [Courriel 6] Avec pour mission de : - se rendre sur les lieux sis au n°[Adresse 4] à [Localité 10] - visiter l’appartement de Monsieur [T] [Z] (5ème étage), et examiner l’ascenseur de la résidence - donner tous éléments permettant de déterminer si l’équipement est conforme à la réglementation en vigueur relative à l’isolation acoustique - préciser notamment si, lors des phases de fonctionnement de l’appareil, les niveaux de pression de bruit au sein de chacune des pièces du logement de Monsieur [T] [Z] sont conformes à la réglementation en vigueur - à défaut, en rechercher les causes - le cas échéant, préconiser les travaux propres à rendre l’ascenseur conforme à la réglementation en vigueur, en indiquant le coût et la durée de ces travaux, en tant que de besoin au moyen de devis établis par des sociétés dûment qualifiées (notamment la société ACAF, située au [Adresse 8], en charge de la maintenance de l’appareil) - de façon plus générale, indiquer les dommages subis et fournir tous éléments de fait de nature à permettre de déterminer les responsabilités encourues, et les préjudices subis par Monsieur [T] [Z] - s'expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés, sur les dires et observations des parties qu'il aura recueillis après le dépôt de son pré-rapport et le cas échéant, compléter ses investigations DISONS que l’expert pourra s’adjoindre tout spécialiste de son choix, à charge pour lui d’en informer préalablement le magistrat chargé du contrôle des expertises et de joindre l’avis du sapiteur à son rapport ; DISONS que cette expertise sera réalisée conformément aux dispositions des articles 232 à 248 et 263 à 284 du Code de procédure civile ; DISONS qu'à cet effet l'expert commis, qui sera saisi par le Greffe, devra accomplir sa mission contradictoirement en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs observations et déposer un rapport dans les six mois suivant sa saisine ou au plus tard avant le 30 juin 2024, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le magistrat chargé du suivi des opérations d'expertise sur demande de l'expert ; Plus spécialement RAPPELONS à l'expert que : - il devra nous faire connaître sans délai son acceptation ; - il pourra s'entourer de tous renseignements à charge d'en indiquer la source et entendre, au besoin, tous sachant utiles, dont les identités seront précisées ; - il devra prendre connaissance des documents de la cause et se faire remettre par les parties ou des tiers tous documents nécessaires à l'accomplissement de sa mission ; - il devra annexer à son rapport ceux des documents ayant servi à son établissement, ceux qui le complètent ou contribuent à sa compréhension, et restituera les autres, contre récépissé, aux personnes les ayant fournis ; - il ne pourra concilier les parties mais que si elles viennent à se concilier, il constatera que sa mission est devenue sans objet ; qu'en cas de conciliation partielle, il poursuivra ses opérations en les limitant aux autres questions exclues de l'accord ; - il pourra faire appel à un technicien d'une spécialité différente de la sienne - il pourra se faire assister, dans l'accomplissement de sa mission par la personne de son choix, dont il indiquera le nom et les qualités, qui interviendra sous son contrôle et sa responsabilité ; - il devra établir et communiquer au juge chargé du suivi de l'expertise et aux parties une note après chaque réunion ; - il devra informer les parties du résultat de ses opérations, de l'avis qu'il entend exprimer sur tous les points de la mission et du coût de ses opérations; qu'à cette fin il leur remettra au cours d'une ultime réunion ou leur adressera un pré-rapport en les invitant à lui présenter dans un délai de 30 jours leurs observations et réclamations écrites rappelant sommairement le contenu de celles présentées antérieurement; qu'il y répondra dans son rapport définitif en apportant, à chacune d'elles, la réponse appropriée en la motivant ; - il n'est pas tenu de prendre en compte les observations et réclamations présentées au delà du délai de 30 jours, à moins qu'il n'existe une cause grave et dûment justifiée, auquel cas il en fait rapport au juge chargé du contrôle ; - il devra adresser une copie de son rapport à chacune des parties ou à leurs avocats DISONS que l'expertise se fera aux frais avancés de Monsieur [T] [Z] qui consignera la somme globale de 1 500 € à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Lyon avant le 31 janvier 2024, sous peine de caducité de l'expertise ; RÉSERVONS les dépens de l'instance. Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/04531" ]
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Autre
2023-12-18
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23/04531
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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PCP JCP ACR référé
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2024-01-04
5AA
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Madame [R] [F] Copie exécutoire délivrée le : à :Maître Elisabeth WEILLER Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR référé N° RG 23/04531 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ6PL N° MINUTE : 4 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE Etablissement public [Localité 4] HABITAT OPH, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Elisabeth WEILLER de la SCP MENARD - WEILLER, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : #P0128 DÉFENDEUR Monsieur [R] [F], demeurant [Adresse 1] [Localité 3] comparant en personne COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 ORDONNANCE contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR référé - N° RG 23/04531 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ6PL EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier du 10 mai 2023, [Localité 4] HABITAT OPH, propriétaire de locaux situés [Adresse 1], a fait assigner en référé M. [R] [F], locataire suivant bail d’habitation produit aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement par provision d’une somme de 3335,21€, au titre de loyers et charges dus au mois de mars 2023 inclus; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion du locataire et de tous occupants de son chef, et ce avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier, si besoin est, dans les deux mois suivant le commandement d’avoir à libérer les lieux; - la fixation d’une indemnité d’occupation égale au montant du dernier loyer mensuel et augmenté de 50 % et des charges, et la condamnation par provision du défendeur à son paiement, à compter de la date de résiliation du bail; - la condamnation du défendeur au paiement de 350€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; - la condamnation du défendeur aux entiers dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer. A l’audience du 20 octobre 2023 le demandeur, par l’intermédiaire de son conseil, réitère ses demandes et actualise le montant de la dette à hauteur de 4739,11€ au mois de septembre 2023 inclus. Il s’oppose également à l’octroi de délais en l’absence de reprise de paiement des loyers courants depuis quasiment un an. M. [F] comparaît et expose sa situation difficile. Il dit vouloir régler sa dette mais que c’est très compliqué et qu’il va voir une assistante sociale. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers, charges et indemnités d’occupation impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers, charges et indemnités d’occupation impayés se monte à 4739,11€ au mois de septembre 2023 inclus; Qu’il échet de le constater et de condamner par provision M. [F] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal à compter du 20 février 2023 sur la somme de 2599,91€, et de la présente décision pour le surplus; Attendu que le montant, la nature de la dette et la situation respective des parties s'opposent à l'octroi de délais de paiement; que notamment l’arriéré locatif ne fait qu’augmenter en l’absence de règlement des loyers courants depuis presque un an; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu qu’un commandement de payer la somme de 2599,91€ a été délivré le 20 février 2023; que cet acte qui rappelait tant l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 et l’article 6 de la loi du 31 mai 1990 que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effets; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu et qu’aucune demande de délais n’a été formulée dans le délai de 2 mois imparti, qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 20 avril 2023 et l’expulsion ordonnée; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égal au loyer majoré des charges récupérables, mais sans la majoration sollicitée qui revêt un caractère excessif; qu’il convient de condamner par provision M. [F] à son paiement à compter du 20 avril 2023, date d’acquisition de la clause résolutoire; Sur l’exécution provisoire: Attendu que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile; Sur la demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile: Attendu qu’il y a lieu de condamner M. [F] à payer au demandeur une somme de 200€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; Sur les dépens: Attendu que M. [F] succombe à la procédure; qu’il sera condamné aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, en ce compris notamment le coût du commandement de payer du 20 février 2023. PAR CES MOTIFS: Le juge des contentieux de la protection, statuant publiquement, en premier ressort et par ordonnance contradictoire, mise à disposition au greffe; Condamne M. [R] [F] à payer à [Localité 4] HABITAT OPH la somme de 4739,11€ au titre des loyers, charges et indemnités d’occupation impayés au mois de septembre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 20 février 2023 sur la somme de 2599,91€, et de la présente décision pour le surplus. Fixe l'indemnité d’occupation due à une somme égale au loyer majoré des charges récupérables dûment justifiées. Condamne M. [F] à payer à [Localité 4] HABITAT OPH l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 20 avril 2023, jusqu’à la libération effective des lieux. Constate l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 20 avril 2023 et dit que M. [F] devra libérer les lieux de tous biens ou occupants de son chef et rendre les clés dans les 2 mois à compter du commandement qui sera adressé à cette fin ou de la signification de la présente décision. Dit qu’à défaut d’un départ volontaire il pourra être procédé à l’expulsion, le cas échéant avec le concours de la force publique dans les conditions et délais légaux. Déboute les parties du surplus de leurs demandes. Condamne M. [F] à payer à [Localité 4] HABITAT OPH la somme de 200€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne M. [F] aux entiers dépens, en ce compris notamment le coût du commandement de payer du 20 février 2023. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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Tribunal judiciaire de Bordeaux
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 64B Minute n° 23/980 N° RG 23/02071 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDJM 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL CABINET D’AVOCATS ALAIN PAREIL la SCP LATOURNERIE - MILON - CZAMANSKI - MAZILLE COPIE délivrée le18/12/2023 au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE Madame [M] [E] [Adresse 6] [Localité 4] représentée par Maître Alain PAREIL de la SELARL CABINET D’AVOCATS ALAIN PAREIL, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDEURS C.H.U de [Localité 4], pris en la personne de ses représentants légaux [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Maître David CZAMANSKI de la SCP LATOURNERIE - MILON - CZAMANSKI - MAZILLE, avocats au barreau de BORDEAUX S.A. LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD, prise en la personne de ses représentants légaux [Adresse 3] [Localité 9] non comparante Monsieur [S] [Z] Clinique [11] [Localité 5] non comparant I - FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par actes du 18 et 22 septembre 2023, Madame [E] a assigné le CHU de [Localité 4] et la SA LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir ordonner une expertise médicale, de mettre la consignation de la provision de l’expert à la charge de la SA LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD et de réserver les dépens. La demanderesse expose qu’elle a souscrit un contrat d’assurance des accidents de la vie auprès de la SA LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD ; qu’elle a fait deux chutes successives le 27 septembre 2021 puis le 1er juin 2022 ; que suite à la première chute, le docteur [K], des urgences de la Polyclinique [Localité 4] Nord, a diagnostiqué une fracture de la palette humérale gauche sans déplacement, alors qu’à l’occasion d’une IRM du coude gauche à la clinique [12] le 05 avril 2022, le radiologue a diagnostiqué une fracture déplacée qu’il fallait casser pour opérer car elle s’était consolidée ; que suite à la seconde chute du 1er juin 2022, qui a entraîné une fracture plurifragmentaire, une luxation du coude droit et une fracture de la cheville gauche, le service des urgences du CHU de [Localité 4] n’a procédé qu’à une réduction de la luxation du coude droit ; qu’elle a été indemnisée par la BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD ; que cependant, le programme de rééducation a dû être interrompu en mai 2023 en raison de l’aggravation de ses douleurs ; que le refus d’opérer et le choix d’un traitement orthopédique, avec ses conséquences ultérieures, pose la question de l’aggravation, ce qui pourrait justifier une nouvelle indemnisation de l’assureur ; que l’absence de réalisation de scanner initial par les urgences du CHU de [Localité 4] avec ses conséquences ultérieures en matières de douleurs et de réduction d’amplitude dans les gestes de la vie quotidienne pose la question d’une erreur médicale ; qu’elle justifie d’un intérêt légitime à solliciter une expertise médicale judiciaire. L’affaire a été appelée à l’audience du 20 novembre 2023. Les parties ont conclu pour la dernière fois : - la demanderesse, dans son acte introductif, - le CHU de [Localité 4], le 12 octobre 2023, par des conclusions aux termes desquelles il a déclaré ne pas s'opposer à la mesure d'expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage, et a demandé que la mission de l’expert soit complétée et que les dépens soient réservés. La présente décision se rapporte à ces écritures pour un plus ample exposé des demandes et des moyens des parties. Bien que régulièrement assignée à personne habilitée, la SA LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD n’a pas comparu ni ne s’est fait représenter. La procédure est régulière et la défenderesse a bénéficié d’un délai suffisant pour faire valoir ses observations. Il sera statué en son absence par décision réputée contradictoire. II - MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction dont dépend la solution d’un litige. En l’espèce, Madame [E], par les pièces qu’elle verse aux débats, justifie d’un intérêt légitime pour obtenir qu’une mesure d’instruction soit, dans les termes et conditions figurant au dispositif de la présente décision, ordonnée au contradictoire des autres parties défenderesses, sans aucune appréciation des responsabilités et garanties encourues. L’expertise sera réalisée aux frais avancés de la demanderesse, qui a seule intérêt à voir la mesure menée à son terme. Sur les autres demandes La demanderesse conservera la charge des dépens, à charge pour elle de les intégrer ultérieurement dans son préjudice matériel le cas échéant. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par une ordonnance prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, de manière réputée contradictoire et à charge d’appel, Vu l’article 145 du code de procédure civile, Vu l’article 835 du code de procédure civile, ORDONNE une mesure d’expertise et désigne pour y procéder le Docteur [U] [F] [Adresse 7] [Localité 8] Port. : [XXXXXXXX01] Mèl : [Courriel 10] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : 1°) Prendre connaissance du dossier et de tous documents médicaux utiles recueillis tant auprès de la victime que de tous tiers détenteurs ; 2°) Examiner Madame [E], décrire les lésions causées par les faits du 27 septembre 2021 et ceux du 1er juin 2022, indiquer les traitements appliqués, leur évolution, leur état actuel et un éventuel état antérieur en précisant son incidence ; 3°) Indiquer la date de consolidation ; 4°) Pour la phase avant consolidation : - décrire les éléments du déficit fonctionnel temporaire, en précisant si la victime a subi une ou des périodes d’incapacité temporaire totale ou partielle, - décrire les souffrances endurées et les évaluer dans une échelle de 1 à 7, - décrire un éventuel préjudice esthétique temporaire, 5°) Pour la phase après consolidation - décrire les éléments de déficit fonctionnel permanent entraînant une limitation d’activité ou un retentissement sur la vie personnelle, en chiffrer le taux, - dire s’il existe un retentissement professionnel - dire si des traitements ou soins futurs sont à prévoir, - dire si les lésions entraînent un préjudice esthétique permanent, le décrire et l’évaluer sur une échelle de 1 à 7, 6°) donner son avis sur tous les autres chefs de préjudice qui seraient invoqués par la victime, 7°) prendre en compte les observations des parties. DIT que l’expert accomplira sa mission conformément aux dispositions des articles 264 et suivants du code de procédure civile et qu’en particulier, il pourra s’adjoindre, en cas de besoin, un sapiteur de son choix dans une spécialité autre que la sienne ; DIT que l’expert devra déposer un pré-rapport, le soumettre aux parties à qui il impartira un délai pour présenter leurs dires et qu’il devra répondre aux dires reçus dans le délai imparti; DIT que l’expert déposera son rapport au Greffe de ce tribunal dans un délai de 6 mois à compter de sa saisine et qu’il en fera parvenir une copie aux parties ou à leurs conseils ; DÉSIGNE le Juge chargé du contrôle des expertises pour suivre le déroulement de la présente expertise ; DIT que la demanderesse devra consigner par virement la somme de 1.500 euros auprès du régisseur d’avances et de recettes du tribunal judiciaire dans le délai de 2 mois à compter de la présente décision pour valoir provision sur les frais et honoraires de l’expert, faute de quoi la présente décision pourra être déclarée caduque ; REJETTE les autres demandes ; DIT que la demanderesse conservera la charge des dépens, à charge pour elle de les intégrer ultérieurement dans son préjudice matériel le cas échéant. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "21/09380" ]
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Autre
2023-12-18
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21/09380
Tribunal judiciaire de Marseille
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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3ème Chbre Cab B5
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2023-12-27T19:20:00.362000
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2023-12-27
53D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE TROISIEME CHAMBRE CIVILE - SECTION B JUGEMENT N°23/633 Enrôlement : N° RG 21/09380 - N° Portalis DBW3-W-B7F-ZITL AFFAIRE : Mme [J] [N] (Me Sabrina KHEMAICIA) C/ S.A. CAISSE D’EPARGNE - CEPAC (Me Henri LABI) Rapport oral préalablement fait DÉBATS : A l'audience Publique du 20 Novembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du prononcé Président : Madame Corinne MANNONI, Vice-Présidente Greffier : Madame Inès MOUSSA, lors des débats A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 18 Décembre 2023 Les parties ont été avisées que le prononcé public de la décision aura lieu par mise à disposition au greffe le 18 Décembre 2023 PRONONCE en audience publique par mise à disposition au greffe le 18 Décembre 2023 Par Madame Corinne MANNONI, Vice-Présidente Assistée de Madame Inès MOUSSA, Greffière NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDERESSE Madame [J] [L] veuve [N] née le [Date naissance 1] 1969 à [Localité 3], de nationalité française, demeurant [Adresse 2] représentée par Maître Sabrina KHEMAICIA, avocate au barreau de Marseille, avocate postulante représentée par Maître Alexandre JAMMET,de la SELARL PASCAL JAMMET DALMET, avocat au barreau de Tarascon, avocat plaidant C O N T R E DEFENDERESSE S.A. CAISSE D’EPARGNE - CEPAC immatriculée au RCS de Marseille sous le numéro 775 559 404, dont le siège social est [Adresse 4] prise en la personne de sa Présidente du Directoire Madame [S] [P] représentée par Maître Henri LABI, avocat au barreau de MARSEILLE FAITS ET PROCEDURE [J] [N] a sollicité de la CAISSE D'EPARGNE CEPAC un prêt d'un montant de 80.000,00 Euros. Le 25 novembre 2019, la CAISSE D'EPARGNE CEPAC a indiqué à [J] [N] son accord pour le prêt. Par lettre recommandée AR en date du 03 février 2020, la CAISSE D'EPARGNE CEPAC a été mise en demeure de virer la somme de 80.000,00 Euros sur le compte de [J] [N]. Le 11 avril 2020, la CAISSE D'EPARGNE CEPAC a notifié à [J] [N] un refus de prêt. * Par acte en date du 21 octobre 2021, [J] [N] a assigné la CAISSE D'EPARGNE CEPAC aux fins d'obtenir : - la mise à disposition de la somme de Euros sous astreinte, - la somme de 20.000,00 Euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive, - la somme de 50.000,00 Euros à titre de dommages et intérêts pour non respects des engagements contractuels, - la somme de 4.000,00 Euros sur le fondement de l'article 700 du Code de Procédure Civile. Dans ses dernières conclusions, elle demande : - à titre principal : - la mise à disposition de la somme de 80.000,00 Euros sous astreinte, - la somme de 20.000,00 Euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive, - à titre subsidiaire : la somme de 50.000,00 Euros à titre de dommages et intérêts pour non respects des engagements contractuels. Elle sollicite enfin la somme de 4.000,00 Euros sur le fondement de l'article 700 du Code de Procédure Civile. [J] [N] fait valoir : - que la phase précontractuelle d'octroi d'un crédit devait être exécutée de bonne foi, - que la banque était engagée par la promesse de crédit, - que la CAISSE D'EPARGNE CEPAC avait donné son accord définitif pour le crédit, - que cet accord était intervenu après examen des documents qu'elle avait communiqué à la CAISSE D'EPARGNE CEPAC, - que la seule condition était l'acceptation de l'assureur. * La CAISSE D'EPARGNE CEPAC conclut au débouté, faisant valoir : - que [J] [N] ne produisait aucun contrat de prêt, - que [J] [N] ne versait pas aux débats les éléments qui auraient été remis pour obtenir le prêt, - que les mails produits n'étaient pas probants, que le prêt objet de l'accord de principe du 25 novembre 2019 était un prêt immobilier, - que par la suite, [J] [N] avait modifié l'objet du prêt qui était destiné à rembourser des dettes et régler des fournisseurs, - que les conditions d'octroi des prêts étaient différentes, - que l'accord de principe n'était pas un contrat de prêt, lequel obéissait à un formalisme particulier, - que l'accord définitif était constitué par l'offre de prêt, - que [J] [N] ne justifiait d'aucun préjudice. Reconventionnellement, elle demande la somme de 3.000,00 Euros sur le fondement de l'article 700 du Code de Procédure Civile. * MOTIFS - Sur la conclusion du contrat de prêt Le prêt sollicité était destiné à financer des travaux dans un bien immobilier. Le 25 novembre 2019, la CAISSE D'EPARGNE CEPAC a indiqué qu'elle donnait une suite favorable à la demande de prêt de [J] [N] sous réserve de l'accord de l'assurance. Le 23 janvier 2020, [J] [N] a reçu le mail suivant : Bonjour Madame [N] Veuillez trouver en PJ la lettre d'accord de prêt. Je vais me rapprocher de l'agence de [Localité 5] pour que vous puissiez y faire vos affaires courantes. (...) Une fois le crédit édité, nous mettrons en place l'équipement du compte -accès internet, etc ...) Par courrier daté du 11 avril 2020, la CAISSE D'EPARGNE CEPAC a indiqué que le prêt était refusé. Lorsqu’un particulier sollicite un prêt immobilier auprès d’une banque, celle-ci peut rejeter immédiatement sa demande ou lui donner son accord de principe. L'accord de principe ne constitue pas un engagement formel de la banque mais indique que le dossier a passé le cap de l’étude par un conseiller et que ce dernier considère le projet comme faisable. Sans teneur officielle, ce document confirme simplement la volonté de la banque de poursuivre la procédure sur la base des éléments communiqués dans la demande ou lors d’une simulation en ligne : La réponse finale est pour sa part conditionnée à l’examen détaillé du dossier et au consentement mutuel du prêteur et de l’emprunteur sur le contenu de l’accord de principe. La banque établit alors une offre de crédit qui doit être signée par les deux parties. Aucune offre de prêt n'a été éditée par la CAISSE D'EPARGNE CEPAC. Les documents produits matérialisent un accord de principe de la CAISSE D'EPARGNE CEPAC et ne permettent pas de caractériser l'accord contractuel qui serait intervenu entre les parties. Ces éléments sont corroborés par le courrier adressé à [J] [N] par la CAISSE D'EPARGNE CEPAC le 12 février 2020 où il est indiqué que la banque communiquerait la suite donnée à la demande de prêt. En l'état de ces éléments, les demandes de mise à disposition des fonds et de dommages et intérêts pour résistance abusive formées par [J] [N] entrent dès lors en voie de rejet. - Sur la responsabilité de la CAISSE D'EPARGNE CEPAC Le délai entre l'accord de principe et l'offre de prêt n'est pas encadré. Il varie selon les établissements prêteurs et la complexité de votre dossier. Généralement, la banque met quatre à six semaines à donner sa réponse. En l'espèce le délai a été plus long dans la mesure où l'accord de principe date du 25 novembre 2019 et le refus du 11 avril 2020. Le 12 février 2020, la CAISSE D'EPARGNE CEPAC a indiqué à [J] [N] que son dossier était en cours et qu'il nécessitait un délai supplémentaire. Un délai de plus de quatre mois doit être justifié par la complexité du dossier qui n'est en l'espèce pas démontrée. La longueur du délai de réponse apparaît dès lors fautive. Toutefois, [J] [N] ne fournit aucun élément de nature à permettre au Tribunal de déterminer la teneur et l'étendue du préjudice invoqué à hauteur de 50.000,00 Euros. En conséquence, la demande indemnitaire formée par [J] [N] entre en voie de rejet. - Sur les autres chefs de demandes Il convient d'allouer à la CAISSE D'EPARGNE CEPAC la somme équitable de 3.000,00 Euros sur le fondement de l'article 700 du Code de Procédure Civile. Il n'est pas inéquitable de laisser à la charge de [J] [N] les frais irrépétibles par elle exposés. * PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL STATUANT en matière civile ordinaire, publiquement, par jugement contradictoire, en premier ressort et après en avoir délibéré conformément à la loi, DEBOUTE [J] [N] de toutes ses demandes, fins et conclusions, CONDAMNE [J] [N] à verser à la CAISSE D'EPARGNE CEPAC la somme de 3.000,00 Euros sur le fondement de l'article 700 du Code de Procédure Civile, REJETTE toute autre demande, CONDAMNE [J] [N] aux dépens, Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au Greffe de la Troisième Chambre section B du Tribunal Judiciaire de MARSEILLE le 18 décembre 2023. Signé par Madame MANNONI, Présidente, et par Madame MOUSSA, Greffière présente lors de la mise à disposition au Greffe de la décision. LE GREFFIER                                            LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/01867" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01867
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Désigne un expert ou un autre technicien
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REFERES 1ère Section
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2023-12-21T19:06:02.574000
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2023-12-21
60A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 60A Minute n° 23/992 N° RG 23/01867 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X67X 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Delphine BARTHELEMY-MAXWELL Me Marine GAUTREAU COPIE délivrée le18/12/2023 au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE Madame [H] [I] [Adresse 3] [Localité 2]/FRANCE représentée par Me Marine GAUTREAU, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES S.A. BPCE ASSURANCE IARD, prise en la personne de ses représentants légaux [Adresse 4] [Localité 5] représentée par Me Delphine BARTHELEMY-MAXWELL, avocat au barreau de BORDEAUX Caisse CPAM GIRONDE, prise en la personne de ses représentants légaux [Adresse 7] [Localité 2] défaillante I - FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 22 août 2023, Madame [I] a assigné la SA BCPE ASSURANCE IARD et la CPAM de la Gironde devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin, au visa des articles 145 et 835 du code de procédure civile, de voir ordonner une expertise médicale aux frais avancés de la SA BCPE ASSURANCE IARD, de voir condamner cette dernière à lui verser la somme de 15 000 euros à titre de provision à valoir sur l’indemnisation de son préjudice, outre 2 000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile et les entiers dépens et de voir rappeler que l’ordonnance à intervenir est exécutoire de plein droit et déclarer celle-ci commune et opposable à la CPAM de la Gironde. La demanderesse expose qu’elle a été victime d’un accident sur la voie publique le 11 janvier 2022 ; qu’elle a subi une fracture du plateau tibial externe du genou gauche et de multiples lésions cutanées ayant donné lieu à une ITT de 45 jours ; qu’elle a été hospitalisée dans le service de chirurgie orthopédique pendant 8 jours ; qu’elle s’est vu prescrire des soins infirmiers, des séances de rééducation, une radiographie et l’acquisition de matériel médical ; que l’expertise amiable menée par le docteur [E] le 06 janvier 2023 n’a pas pris en compte l’ensemble de ses préjudices subis. Appelée à l’audience du 16 octobre 2023, l’affaire a fait l’objet d’un renvoi à celle du 20 novembre 2023. Les parties ont conclu pour la dernière fois : - la demanderesse, dans son acte introductif, - la SA BCPE ASSURANCE IARD, le 19 octobre 2023, par des conclusions dans lesquelles elle sollicite, à titre principal, de débouter Madame [I] de sa demande de désignation d’expert, à titre subsidiaire, de juger que la mission qui sera confiée au médecin expert sera celle habituelle en matière de dommages corporels, et, en tout état de cause, de limiter la provision allouée à 4 500 euros, de débouter Madame [I] du surplus de ses demandes et de laisser les dépens à la charge de cette dernière. La présente décision se rapporte à ces écritures pour un plus ample exposé des demandes et des moyens des parties. Bien que régulièrement assignée à personne, la CPAM de la GIRONDE n’a pas comparu et ne s’est pas fait représenter. La procédure est régulière et elle a bénéficié d'un délai suffisant pour faire valoir ses observations Il y a lieu de statuer en son absence par décision réputée contradictoire. II - MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande d’expertise Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées en référé. En l’espèce, Madame [I], par les pièces qu’elle verse aux débats, justifie d’un intérêt légitime pour obtenir qu’une mesure d’instruction soit, dans les termes et conditions figurant au dispositif de la présente décision, ordonnée au contradictoire des autres parties défenderesses. L’expertise sera réalisée aux frais avancés de la demanderesse, qui a seule intérêt à voir la mesure menée à son terme. La demande de provision Aux termes de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, le juge des référés peut, lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, allouer au créancier une provision sur son préjudice. En l’espèce, il résulte des justificatifs produits concernant les circonstances de l’accident et les suites médicales de ce dernier, que le dommage de Madame [I] est d’ores et déjà certain et que l’obligation pesant sur la SA BCPE ASSURANCE IARD, en sa qualité d’assureur, de le réparer n’est pas sérieusement contestable. Les éléments du préjudice de la victime d’ores et déjà certains sont constitués par : - un déficit fonctionnel temporaire total et partiel de plusieurs jours ; - l’assistance d’une tierce personne ; - des souffrances physiques endurées ; - un préjudice esthétique. Il y a lieu en conséquence de faire droit à la demande, mais de limiter à la somme de 5 000 euros le montant de la provision mise à la charge de la SA BCPE ASSURANCE IARD. Sur les autres demandes La demanderesse conservera la charge des dépens, à charge pour elle de les intégrer ultérieurement dans son préjudice matériel le cas échéant. De ce fait, elle ne peut prétendre à aucune indemnité sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par une ordonnance prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, de manière réputée contradictoire et à charge d’appel, Vu l’article 145 du code de procédure civile, Vu l’article 835 du code de procédure civile, ORDONNE une mesure d’expertise et désigne pour y procéder le Docteur [J] [G] [Adresse 1] [Localité 2] Courriel : [Courriel 6] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : -Après avoir convoqué et entendu les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueilli leurs observations à l’occasion de l’exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise, s’être fait remettre toutes pièces utiles à l’accomplissement de sa mission, procédé à l’examen médical de Madame [I] ; 1) indiquer son état antérieur à la survenance de l'événement à l'origine du litige, 2) rappeler les soins, traitements, opérations et autres interventions à fins curatives, thérapeutiques, de restauration ou de rééducation nécessités par l’événement à l’origine du litige, 3) décrire précisément l’état actuel, la date de consolidation et les conséquences qu’il comporte sur l’activité professionnelle et sur la vie personnelle, en mentionnant les atteintes à l'autonomie et la nécessité de l’intervention d'une tierce personne, 4) indiquer l'évolution prévisible dans le temps de cet état, soit par suite d’aggravation, soit par suite d’amélioration, en précisant, dans ce dernier cas, les soins, traitements ou interventions auxquels l’intéressé devra se soumettre, 5) préciser si et dans quelle mesure cet état actuel et les suites prévisibles sont en lien direct avec l’événement à l’origine du litige, 6) évaluer les postes de préjudice qui résultent de l'état actuel constaté : - indiquer s’il y eu un Déficit Fonctionnel Temporaire (DFT), le quantifier et proposer la date de consolidation des blessures; à défaut, indiquer dans quel délai la victime devra être à nouveau examinée, en évaluant, si possible, l’importance prévisible des dommages, - indiquer la durée de l’incapacité temporaire de travail, totale ou partielle éventuellement liée au déficit fonctionnel temporaire, - Indiquer si, du fait des lésions imputables à l'accident, il existe une atteinte permanente (Déficit Fonctionnel Permanent DFP) d’une ou plusieurs fonctions physiques, psychosensorielles, intellectuelles à ventiler, en spécifiant les actes, gestes et mouvements rendus difficiles ou impossibles, à laquelle s’ajoute les phénomènes douloureux, les répercussions psychologiques, la souffrance morale et les troubles dans les conditions d’existence (personnelles, familiales et sociales), - donner son avis sur le taux du déficit physiologique qui en résulte, - préciser l’incidence de cette atteinte sur l’activité professionnelle de la victime ou la gêne qu’elle entraîne dans l’exercice de son métier (Incidence Professionnelle IP - préjudice scolaire, universitaire ou de formation), - dans l’hypothèse d’un état pathologique antérieur, mentionner si cet état était révélé et entraînait un déficit physiologique, s’il a été révélé par l’accident, s’il a été aggravé par lui, et donner son avis sur le taux global de déficit physiologique, compte tenu de l’état préexistant, - donner son avis sur l’importance des souffrances endurées, - indiquer s’il existe des atteintes esthétiques temporaires et permanentes et les spécifier et les quantifier, - dire s’il existe un préjudice d’agrément et le caractériser, -dire s’il existe un préjudice sexuel, ou un préjudice d’établissement, -dire, le cas échéant, si l’aide d’une tierce personne à domicile est nécessaire avant consolidation et après consolidation, s’il existe un besoin d'appareillage et si des soins postérieurs à la consolidation des blessures sont à prévoir ; dire s’il y aura des Dépenses de Santé Futures (DSF), Frais de Logement Adapté (FLA), Frais de Véhicule Adapté (FVA). Dans l’affirmative, donner des éléments permettant d'en chiffrer le coût, DIT que cette évaluation sera faite en fonction des différentes hypothèses d’imputabilité pour chaque séquelle DIT que l’expert accomplira sa mission conformément aux dispositions des articles 264 et suivants du code de procédure civile et qu’en particulier, il pourra s’adjoindre, en cas de besoin, un sapiteur de son choix dans une spécialité autre que la sienne ; DIT que l’expert devra déposer un pré-rapport, le soumettre aux parties à qui il impartira un délai pour présenter leurs dires et qu’il devra répondre aux dires reçus dans le délai imparti; DIT que l’expert déposera son rapport au Greffe de ce tribunal dans un délai de 6 mois à compter de sa saisine et qu’il en fera parvenir une copie aux parties ou à leurs conseils ; DÉSIGNE le Juge chargé du contrôle des expertises pour suivre le déroulement de la présente expertise ; DIT que la demanderesse devra consigner, par chèque ou virement, la somme de 1.500 euros auprès du régisseur d’avances et de recettes du tribunal judiciaire dans le délai de 2 mois à compter de la présente décision pour valoir provision sur les frais et honoraires de l’expert, faute de quoi la présente décision pourra être déclarée caduque ; CONDAMNE la SA BCPE ASSURANCE IARD à payer à Madame [I] la somme provisionnelle de 5 000 euros à valoir sur la réparation de son préjudice corporel ; DEBOUTE la demanderesse de sa demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile ; DECLARE l’ordonnance commune et opposable à la CPAM de la Gironde ; DIT que la demanderesse conservera la charge des dépens, à charge pour elle de les intégrer ultérieurement dans son préjudice matériel le cas échéant ; La déboute en conséquence de sa demande sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. RAPPELLE que l’exécution provisoire est de droit. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "23/01257" ]
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Autre
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23/01257
Tribunal judiciaire de Bobigny
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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Serv. contentieux social
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2023-12-20
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Serv. contentieux social Affaire : N° RG 23/01257 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X563 N° minute : 23/02202 S.A.S. [1] ([2]) Représentant : Maître Loïc TOURANCHET de la SAS ACTANCE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : K0168, substitué par Maître ESEN Sibel, barreau de Paris, C/ URSSAF ILE DE FRANCE représentée par M. [Y] [Z], audiencier, ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT D’INSTANCE (articles 385, 394 et suivants du Code de Procédure Civile) Nous, Pauline JOLIVET, Présidente, assistée de Anna NDIONE, Greffier, Vu les articles 385, 394 et suivants du code de procédure civile, Vu le désistement du demandeur, la [1] ([2]), Vu l’acceptation du contradicteur à l’audience, Il convient de faire droit à la demande. PAR CES MOTIFS Déclarons parfait le désistement d’instance, Constatons l’extinction de l’instance et le dessaisissement de la juridiction, Laissons les dépens à la charge du demandeur sauf convention contraire des parties. Fait à Bobigny, le 18 Décembre 2023, Le Greffier, Anna NDIONE La Présidente, Pauline JOLIVET
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Tribunal judiciaire
[ "23/52808" ]
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2023-12-18
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23/52808
Tribunal judiciaire de Paris
Autres mesures ordonnées en référé
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Service des référés
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2023-12-19
38Z
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/52808 - 23/55214 N° Portalis 352J-W-B7H-CZINY N° : 2 Assignation du : 14 et 15 Mars 2023 26 Juin 2023 23 Octobre et 02 Novembre 2023 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 18 décembre 2023 par Violette BATY, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Pascale GARAVEL, Greffier. RG 23/52808 DEMANDERESSE La société S.A.S. NKRE 30 rue Godot de Moroy 75009 PARIS représentée par Maître Emilie PERRIER de la SELARL EMPC AVOCATS, avocats au barreau de PARIS - #E1494 DEFENDEURS Monsieur [E] [C] 36 rue de Bassano 75008 PARIS comparant en personne, non constitué LA S.A.S. AMG WAGRAM 66 avenue des Champs Elysées 75008 PARIS non constituée RG 23/55214 DEMANDERESSE À L’ASSIGNATION EN INTERVENTION FORCÉE La société S.A.S. NKRE 30 rue Godot de Moroy 75009 PARIS représentée par Maître Emilie PERRIER de la SELARL EMPC AVOCATS, avocats au barreau de PARIS - #E1494 DEFENDERESSE À L’ASSIGNATION EN INTERVENTION FORCÉE La S.A. CAISSE D’EPARGNE ET DE PREVOYANCE ILE-DE-FRANCE 19, rue du Louvre 75001 PARIS représenté par Me Vincent GALLET, avocat au barreau de PARIS - #E1719 DÉBATS A l’audience du 13 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Violette BATY, Vice-présidente, assistée de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Par acte délivré les 14 et 15 mars 2023, enregistré sous le n° de RG 23/52808, la société NKRE a fait assigner M. [E] [C] et la société AMG WAGRAM devant le président du tribunal judiciaire de Paris statuant en matière de référé, au visa des articles 31 et 32 du code de procédure civile, de l’article L.131-35 du code monétaire et financier et de l’article 1240 du code civil, aux fins de : - La voir déclarer recevable en son action, - Constater que l’opposition au chèque n°0000025 d’un montant de 24.000 euros daté du 15 juin 2022 formée par M. [C] n’est pas fondée sur un des motifs prévus par les dispositions légales ; - Constater que M. [C] a fait preuve de résistance abusive; En conséquence, - Ordonner la mainlevée de l’opposition au chèque n°0000025 d’un montant de 24.000 euros daté du 15 juin 2022 ; - Condamner M. [C] à régler la somme de 2.000 euros au titre de la résistance abusive; - Condamner M. [C] à régler la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Par acte délivré le 26 juin 2023, enregistré sous le n° de RG 23/55214, la société NKRE a fait assigner la Caisse d’Epargne Ile de France en intervention forcée, au visa des articles 331 et 367 du code de procédure civile, aux fins de voir : - Déclarer sa demande d’intervention forcée recevable, - Ordonner la jonction de l’instance introduite par la présente assignation avec l’instance inscrite sous le n° de RG 23/52808, - Déclarer l’ordonnance à intervenir commune à la Caisse d’Epargne. La jonction des procédures sous le numéro de RG unique 23/52808 a été ordonnée à l’audience du 4 juillet 2023. Par acte des 23 octobre et 2 novembre 2023, la société NKRE a fait assigner M. [E] [C] et la société AMG WAGRAM à l’audience de renvoi du 13 novembre 2023 aux fins de les voir condamner solidairement à lui régler, au visa de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, la somme de 24.000 euros, outre la somme de 2.000 euros pour résistance abusive et la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. M. [C] s’est présenté à l’audience de renvoi sans avoir constitué avocat, malgré les renvois précédents ordonnés aux fins de lui permettre de faire diligence en ce sens et s’est prévalu à l’audience d’un projet de protocole d’accord avec le gérant de la société NKRE et de l’absence d’avocat pour ce motif. Il a sollicité un nouveau renvoi auquel les autres parties constituées se sont opposées. Au vu des divers renvois ordonnés antérieurement, la nouvelle demande de renvoi a été rejetée. La société NKRE a maintenu l’ensemble des demandes signifiées aux parties, en se prévalant du fait qu’elle avait conclu avec les défendeurs une convention d’assistance à la signature d’un bail commercial et que M. [C], représentant la société AMG WAGRAM, lui avait remis deux chèques en réglement de sa prestation ; que le premier chèque a été rejeté pour défaut de provision puis suivi d’un virement bancaire mais que M. [C] a fait frauduleusement opposition au second chèque dont elle demande la mainlevée. Elle demande subsidiairement la condamnation des défendeurs à lui payer la somme provisionnelle de 24 000 euros, correspondant au montant du chèque et de la facturation du solde des honoraires. La Caisse d’Epargne Ile de France, représentée par son conseil, a repris oralement les conclusions déposées par lesquelles elle demande de : - constater qu’aucune demande n’est formée à son encontre, - lui donner acte de ce qu’elle formule les plus expresses réserves et s’en rapporte à justice sur le mérite des demandes de la société NKRE, - juger en toute hypothèse, qu’en l’absence de provision permettant d’assurer le paiement du chèque n° 0000025, elle ne saurait être tenue de payer le chèque litigieux entre les mains de la société NKRE, - débouter les parties de toutes demandes à son égard, - condamner toute partie succombante à supporter les dépens. La Caisse d’Epargne a fait valoir que le chèque litigieux a été présenté au paiement mais que le compte sur lequel il était tiré était alors clôturé et l’absence de provision en permettant le paiement ; qu’elle n’a pas retrouvé trace d’une opposition. La société AMG WAGRAM, représentée par son président, M. [C], n’a pas davantage constitué avocat, de sorte que la présente décision sera réputée contradictoire. A l’issue des débats, les parties présentes et constituées ont été avisées que l’affaire était mise en délibéré au 18 décembre 2023. Par note en délibéré autorisée, le conseil de la partie demanderesse a confirmé l’absence de signature d’un protocole transactionnel avec M. [C]. SUR CE, Sur la demande de mainlevée de l’opposition au paiement du chèque : Il ressort des pièces produites que M. [E] [C] a tiré sur son compte Caisse d’Epargne Ile de France un chèque n° 0000025 de 24.000 euros, le 15 juin 2022, au profit de la société NKRE, lequel a été présenté à l’encaissement le 19 octobre 2022 et est revenu impayé au 25 octobre 2022 selon les informations mentionnées sur les relevés de compte CREDIT DU NORD de la société NKRE. La société NKRE produit un courrier de sa banque en date du 12 décembre 2022 selon lequel le chèque litigieux a été rejeté par la Caisse d’Epargne pour le motif “utilisation frauduleuse”. Le 6 mars 2023, M. [C] a été sommé par le conseil de la requérante de donner mainlevée à l’opposition du chèque. A l’audience, la société NKRE maintient sa demande de mainlevée. Selon les explications présentées à l’audience par la Caisse d’Epargne Ile de France, assignée en intervention forcée pour ordonnance commune, le compte Caisse d’Epargne Ile de France était clôturé et l’établissement bancaire ne disposait pas d’une provision permettant de régler ce chèque. Si la requérante se prévaut à l’appui de sa demande de mainlevée des dispositions de l’article L.131-35 du code monétaire et financier précisant les motifs autorisés d’opposition au paiement d’un chèque, la société NKRE ne fonde pas juridiquement au regard des pouvoirs du juge des référés fixés par les articles 834 et 835 du code de procédure civile, sa demande de mainlevée d’opposition en référé. Il sera relevé que la requérante ne se prévaut pas dans ces écritures de l’urgence à obtenir une telle mainlevée. Par ailleurs, l’existence d’une opposition de M. [C] au paiement du chèque émis le 15 juin 2022, est sérieusement contestée, dès lors que la banque sur laquelle le chèque a été tiré a expliqué que le compte de M. [C] était clôturé à cette date et qu’elle ne détenait pas de provision pour assurer le règlement de ce chèque. Dès lors que l’existence même d’une opposition au paiement du chèque est contestée et qu’il n’est pas établi dans ces circonstances l’obligation non sérieusement contestable de M. [C] de lever une opposition dont il n’a pas été retrouvé trace par son organisme bancaire, il n’y a pas lieu à référé sur la demande de mainlevée d’opposition au paiement du chèque n°0000025. La requérante est renvoyée à mieux se pourvoir au principal. Sur la demande de provision : La requérante a fait signifier aux défendeurs non constitués sa demande subsidiaire en paiement solidaire de la somme de provisionnelle de 24.000 euros. La demande en paiement de provision au titre d'une créance non sérieusement contestable relève du pouvoir du juge des référés sans condition de l'existence d'une urgence, aux termes de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile. Le montant de la provision allouée en référé n'a d'autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée Aux termes de l'article 1353 du code civil, c'est à celui qui réclame l'exécution d'une obligation de la prouver et à celui qui se prétend libéré de justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. En l’espèce, la société NKRE produit un document intitulé “reconnaissance d’honoraires” signé par M. [E] [C], agissant pour la société en formation AMG WAGRAM et dont il est président depuis, reconnaissant devoir à la suite d’un mandat n°139 en date du 3 mars 2022 et du bail commercial consenti le 17 juin 2022 sur la boutique sis 42 rue Beaujon et 8 avenue Wagram à Paris 17ème, la somme de 34.200 euros à la société NKRE, à titre d’honoraires de négociation. A la suite de cette reconnaissance datée du 17 juin 2022, M. [C] a établi deux chèques de règlement de 10.200 euros et 24.000 euros tirés sur son compte Caisse d’Epargne, lesquels mis à l’encaissement auprès de la Banque Crédit du Nord par la société NKRE sont revenus impayés. Seule la somme de 10.200 euros a été réglée par un virement bancaire, le 19 juillet 2022. Les mises en demeure et sommations adressées à M. [C] et la société AMG WAGRAM par le conseil de la société NKRE, en paiement du solde restant dû de 24.000 euros, sont demeurées vaines. A l’audience, M. [C] s’est prévalu d’un projet de protocole d’accord avec la société NKRE sur le règlement de la somme restant due sur les honoraires de négociation du bail commercial consenti à la société AMG WAGRAM. En l’absence de preuve de la signature et de l’exécution d’un protocole entre les parties au jour de l’audience, il sera constaté qu’il n’est pas sérieusement contestable l’obligation de règlement du solde des honoraires dus à la société NKRE. En l’absence de preuve de reprise par la société AMG WAGRAM des engagements pris par M. [C] auprès de la société NKRE au nom de la société défenderesse alors en formation, seul M. [C], signataire de la reconnaissance et ayant émis sur son compte personnel le chèque revenu impayé de 24.000 euros, sera condamné au paiement d’une provision de 24.000 euros à valoir sur la créance définitive de la société NKRE. La société NKRE sera renvoyée à mieux se pourvoir au fond sur ses demandes à l’encontre de la société AMG WAGRAM. Sur la demande de dommages et intérêts pour résistance abusive : La société NKRE sollicite l’allocation de la somme de 2.000 euros pour résistance abusive des défendeurs. En l’espèce, la société NKRE ne justifie pas d’un préjudice distinct de celui résultant du retard de paiement du solde des honoraires dus déjà réparé par l’octroi d’intérêts de droit. Elle sera déboutée de sa demande de ce chef. Sur les autres demandes : M. [C], défendeur condamné au paiement d’une provision, supportera les dépens de la présente instance et sera condamné à payer à la société NKRE la somme de 1.200 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile. La décision sera rendue commune à la Caisse d’Epargne Ile de France. PAR CES MOTIFS  Statuant en référé, par remise au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Disons n’y avoir pas lieu à référé sur la demande de mainlevée de l’opposition au paiement du chèque n°0000025 émis par M. [C] [E], Disons n’y avoir pas lieu à référé sur les demandes à l’encontre de la société AMG WAGRAM Condamnons M. [E] [C] à payer à la société NKRE la somme provisionnelle de 24.000 euros à valoir sur sa créance définitive d’honoraires de négociation, Renvoyons la société NKRE à mieux se pourvoir au fond sur le surplus de ses demandes, Déboutons la société NKRE de sa demande de dommages et intérêts pour résistance abusive, Condamnons M. [E] [C] à payer à la société NKRE la somme de 1.200 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, Condamnons M. [E] [C] aux dépens, Déclarons la présente ordonnance commune à la Caisse d’Epargne Ile de France, Disons n’y avoir lieu à référé sur le surplus des demandes plus amples ou contraires, Rappelons que la présente décision est exécutoire à titre provisoire. Ainsi fait à PARIS, le 18 décembre 2023. Le Greffier,Le Président, Pascale GARAVELViolette BATY
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Tribunal judiciaire
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23/01899
Tribunal judiciaire de Bobigny
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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Chambre 1/Section 5
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30B
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 1/Section 5 Affaire : N° RG 23/01899 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YH6J Minute n°: 23/03966 S.C.I. FONCIERE DES TERRAVILIERES Représentant : Maître Sandra ROBERT de la SELARL CSR, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : L0017 Situation : C/ S.A.S. AU BON PAIN Représentant : Maître Gwenaël SAINTILAN de la SELARL GWENAEL SAINTILAN AVOCAT, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : E0664 S.A.S. LA BOULANG’ DE LANDY ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT D’INSTANCE (articles 385, 394 et suivants du Code de Procédure Civile) Nous, Monsieur Bernard AUGONNET, Juge des référés, assisté de Madame Fatma BELLAHOYEID, Greffière, Vu les articles 385, 394 et suivants du code de procédure civile, Vu le désistement du demandeur, Vu l’absence de défense au fond ou de fin de non recevoir, Il convient de faire droit à sa demande. PAR CES MOTIFS Déclarons parfait le désistement d’instance, Constatons l’extinction de l’instance et le dessaisissement de la juridiction, Laissons les dépens à la charge du demandeur sauf convention contraire des parties. Fait à Bobigny, le 18 Décembre 2023, La Greffière, Fatma BELLAHOYEID Le Juge des référés, Bernard AUGONNET Transmis à : Maître Sandra ROBERT de la SELARL CSR, Maître Gwenaël SAINTILAN de la SELARL GWENAEL SAINTILAN AVOCAT
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23/01138
Tribunal judiciaire de Lyon
Désigne un expert ou un autre technicien
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Référés civils
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2024-02-02
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MINUTE N° : ORDONNANCE DU :18 Décembre 2023 DOSSIER N° :N° RG 23/01138 - N° Portalis DB2H-W-B7H-YATZ AFFAIRE :[T] [O], [B] [A] C/ [Z] [H], S.A.R.L. CABINET JP [K], [J] [N] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ PRÉSIDENT :Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président GREFFIER :Madame Catherine COMBY PARTIES : DEMANDEURS Monsieur [T] [O] né le 10 Juin 1975 à [Localité 13] (VIETNAM), demeurant [Adresse 3] représenté par Maître Alexandre NAZ de la SELARL CONCORDE – DROIT IMMOBILIER, avocats au barreau de LYON Madame [B] [A] née le 29 Juillet 1971 à [Localité 6], demeurant [Adresse 3] représentée par Maître Alexandre NAZ de la SELARL CONCORDE – DROIT IMMOBILIER, avocats au barreau de LYON DEFENDEURS Madame [Z] [H] née le 11 Mars 1938 à [Localité 10], demeurant [Adresse 4] représentée par Maître Olivier GUITTON de la SELARL GUITTON & DADON, avocats au barreau de LYON S.A.R.L. CABINET JP [K], dont le siège social est sis [Adresse 5] représentée par Maître Caroline CERVEAU-COLLIARD de la SELARL C3LEX, avocats au barreau de LYON, avocat postulant et Maître Arnaud MAGERAND de la SCP STREAM LAW, avocats au barreau de PARIS, avocat plaidant Monsieur [J] [N], demeurant [Adresse 12] représenté par Maître Philippe ROMULUS de la SCP PYRAMIDE AVOCATS, avocats au barreau de VIENNE, avocat plaidant et Maître Thierry DUPRE, avocat au barreau de LYON, avocat postulant Débats tenus à l'audience du 06 Novembre 2023 Délibéré prorogé au 18 décembre 2023 Notification le à : Maître Caroline CERVEAU-COLLIARD - 205, Expédition Maître Alexandre NAZ - 690, Expédition et grosse Maître Thierry DUPRE - 264, Expédition Maître Olivier GUITTON- 1811,Expédition + service suivi des expertises, régie et expert, Expédition ELEMENTS DU LITIGE Selon exploit en date du 14 juin 2023, Monsieur [T] [O] et Madame [B] [A] ont fait citer devant le Président du tribunal judiciaire de Lyon, Madame [Z] [H], la société CABINET JP [K] et Monsieur [J] [N] aux fins de voir ordonner une expertise sur le fondement de l'article 145 du Code de procédure civile ainsi qu'en paiement de la somme provisionnelle de 3 000 € outre les dépens de l'instance avec distraction au profit de l'avocat constitué. A cet effet ils font valoir que : - par acte authentique de vente en date du 19 février 2020 ils ont acquis de Monsieur [S] [P](décédé) et Madame [Z] [H] une péniche destinée à l’habitation dénommée "PAULA", sis face au [Adresse 3] à [Localité 11] - il s’agit d’un bateau immatriculé [Immatriculation 9] construit en 1913, de type établissement flottant non motorisé de 38,04 mètres de longueur et 5,06 mètres de largeur. Que le prix de vente est de 515 000 € - dans le cadre du renouvellement du certificat d’établissement flottant de l’unité PAULA en 2013 les vendeurs avaient fait procéder à une expertise de coque par Monsieur [Y] [K] expert en navigation intérieure - après une visite sur place le 24 juillet 2013 ce dernier a conclu dans son rapport du 15 novembre à l’état médiocre de la péniche et préconisé la réalisation de plusieurs travaux nécessaires à la mise en conformité du bateau avec la réglementation, à savoir : coque : ajout et remplacement des anodes, bordé bâbord : doublage de la virure intermédiaire du bordé, rajout/remplacement de doublantes, bordé tribord : doublage de la virure intermédiaire du bordé, rajout / remplacement de doublantes, fond : zones d’épaisseurs faibles à couvrir par doublantes, rivets à couronner, soudures fuyardes à reprendre - en août 2013, des travaux à hauteur de 8 812,87 € TTC auraient été réalisés par les vendeurs. Que ce n’est finalement qu’en fin 2019, en vue de la vente à venir qu'ils ont fait appel à Monsieur [J] [N], expert fluvial, afin qu’il atteste de la conformité à flot du navire PAULA, ce qu’il a fait le 19 octobre 2019 - s’agissant de la conformité à sec du bateau, ils ont fait de nouveau appel à l’Expert Monsieur [K] qui a produit une attestation le 15 décembre 2019. Que toutefois, ce document ne leur a jamais été communiqué - c’est sur la base de ces deux attestations et du compte rendu de la visite effectuée par la commission de sécurité le 15 décembre 2019 que la Direction Départementale des Territoires (DDT) du Rhône a délivré aux vendeurs le 7 janvier 2020, un certificat d’établissement flottant n° [Immatriculation 1] pour le navire PAULA - ce certificat vient à expiration le 27 juillet 2023. Que si l’expert, Monsieur [K] a attesté le 15 décembre 2019 que la coque était conforme, il ne l’a pas revu à cette occasion, sa dernière visite étant celle du 24 juillet 2013 lors de laquelle il a relevé un certain nombre de travaux à réaliser impérativement - afin d’obtenir le renouvellement de ce titre ils ont mandaté pour l’expertise à sec Monsieur [W] et qu'au terme de sa visite en date du 4 avril 2023, ce dernier leur a communiqué une liste de prescriptions qui reprenait certaines de celles énoncées par Monsieur [K] en 2013. Que l’expert conclu à la non-conformité actuelle de la péniche et donc à l’impossibilité d’obtenir, en l’état, un renouvellement du certificat - le 7 avril ils ont mandaté Maître [V] [G], commissaire de justice, afin qu’elle réalise un reportage photographique des désordres en cause. Que le 12 avril 2023, ils ont décidé de faire appel à un second expert maritime, Monsieur [C] [E], afin qu’il procède à une nouvelle expertise complète du bateau - ses conclusions sont alors sans appel : "Lors de l’expertise coque de 2013, la liste des prescriptions n’a pas été suivie d’effet. Les travaux ont été réalisés à minima. Le bateau a été remis à l’eau sans titre très vraisemblablement (à confirmer auprès de la DDT si possible). Les doublages prescrits sur les murailles bâbord et tribord auraient été visibles à flot pour une part si réalisé. Le projet de vente imposait un titre qui nécessitait deux attestations de conformités (pour la coque et pour les équipements). Elles ont été données en 2019 par Monsieur [K] (coque) et Monsieur [N] (à flot), experts fluviaux. La conformité coque nécessitait le contrôle (à minima sur facture) de la bonne exécution des prescriptions du rapport". En défense Madame [Z] [H] conclut au débouté des demandes et forme une demande en article 700 du CPC, évaluée à 3 500 €. La société CABINET JP [K] dans ses écritures sollicite sa mise hors de cause au motif qu'elle n'est pas intervenue sur la péniche en décembre 2019 et à titre subsidiaire, émet les protestations et réserves d'usage sur la demande d'expertise. Elle forme de même une demande en article 700 du CPC, évaluée à 1 500 €. Dans ses écritures Monsieur [J] [N] émet les protestations et réserves d'usage sur la demande d'expertise. MOTIFS DE LA DECISION Attendu qu'en application de l'article 145 du Code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction légalement admissible s’il existe un motif légitime d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige. Qu'en l'espèce, Monsieur [T] [O] et Madame [B] [A] justifient d'un motif légitime pour solliciter au contradictoire de toutes les parties en cause une mesure d'expertise à l'effet notamment de déterminer l'origine des défauts de conformité allégués, éléments dont peut dépendre la solution du litige. Qu'il sera rappelé qu'il n'appartient pas à l'expert de dire le droit. Que la mesure d'instruction se fera aux frais avancés des demandeurs lesquels supportent la charge de la preuve. Que la demande de provision de même que les dépens de l'instance seront réservés. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, en premier ressort, par décision contradictoire, tous droits et moyens des parties demeurant réservés ; ORDONNONS une expertise, DÉSIGNONS pour y procéder : Monsieur [D] [M], [Adresse 8], tel : [XXXXXXXX02], courriel : [Courriel 7] Avec pour mission de : - se rendre sur les lieux litigieux sis face au [Adresse 3] à [Localité 11] - recueillir les explications des parties - prendre connaissance de tous les documents de la cause, les inventorier et te cas échéant, entendre tout sachant - vérifier l’existence des défauts de conformité allégués par Monsieur [T] [O] et Madame [B] [A] dans leur assignation et les pièces qui lui sont jointes s'agissant du bateau dénommé "PAULA", immatriculé [Immatriculation 9] - indiquer l’origine et la cause des défauts de conformité - décrire les travaux propres à y remédier définitivement, en évaluer le coût après l’avoir examiné, le cas échéant et discuter les devis et propositions chiffrées qui seraient présentés par les parties dans le délai qui leur aura été imparti, préciser la durée des travaux préconisés - donner tous éléments techniques, financiers et de fait, de nature à permettre à la juridiction de déterminer ultérieurement les responsabilités encourues et de chiffrer les préjudices subis - s'expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés, sur les dires et observations des parties qu'il aura recueillis après le dépôt de son pré-rapport et le cas échéant, compléter ses investigations DISONS que l’expert pourra s’adjoindre tout spécialiste de son choix, à charge pour lui d’en informer préalablement le magistrat chargé du contrôle des expertises et de joindre l’avis du sapiteur à son rapport; DISONS que cette expertise sera réalisée conformément aux dispositions des articles 232 à 248 et 263 à 284 du Code de procédure civile ; DISONS qu'à cet effet l'expert commis, qui sera saisi par le Greffe, devra accomplir sa mission contradictoirement en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs observations et déposer un rapport dans les six mois suivant sa saisine ou au plus tard avant le 30 juin 2024, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le magistrat chargé du suivi des opérations d'expertise sur demande de l'expert ; Plus spécialement RAPPELONS à l'expert que : - il devra nous faire connaître sans délai son acceptation ; - il pourra s'entourer de tous renseignements à charge d'en indiquer la source et entendre, au besoin, tous sachant utiles, dont les identités seront précisées ; - il devra prendre connaissance des documents de la cause et se faire remettre par les parties ou des tiers tous documents nécessaires à l'accomplissement de sa mission ; - il devra annexer à son rapport ceux des documents ayant servi à son établissement, ceux qui le complètent ou contribuent à sa compréhension, et restituera les autres, contre récépissé, aux personnes les ayant fournis ; - il ne pourra concilier les parties mais que si elles viennent à se concilier, il constatera que sa mission est devenue sans objet ; qu'en cas de conciliation partielle, il poursuivra ses opérations en les limitant aux autres questions exclues de l'accord ; - il pourra faire appel à un technicien d'une spécialité différente de la sienne - il pourra se faire assister, dans l'accomplissement de sa mission par la personne de son choix, dont il indiquera le nom et les qualités, qui interviendra sous son contrôle et sa responsabilité ; - il devra établir et communiquer au juge chargé du suivi de l'expertise et aux parties une note après chaque réunion ; - il devra informer les parties du résultat de ses opérations, de l'avis qu'il entend exprimer sur tous les points de la mission et du coût de ses opérations; qu'à cette fin il leur remettra au cours d'une ultime réunion ou leur adressera un pré-rapport en les invitant à lui présenter dans un délai de 30 jours leurs observations et réclamations écrites rappelant sommairement le contenu de celles présentées antérieurement; qu'il y répondra dans son rapport définitif en apportant, à chacune d'elles, la réponse appropriée en la motivant ; - il n'est pas tenu de prendre en compte les observations et réclamations présentées au delà du délai de 30 jours, à moins qu'il n'existe une cause grave et dûment justifiée, auquel cas il en fait rapport au juge chargé du contrôle ; - il devra adresser une copie de son rapport à chacune des parties ou à leurs avocats DISONS que l'expertise se fera aux frais avancés de Monsieur [T] [O] et Madame [B] [A] qui consigneront à la régie d’avances et de recettes du tribunal judiciaire de Lyon la somme globale de 3 000 € avant le 31 janvier 2024, sous peine de caducité de l'expertise ; RÉSERVONS les autres demandes (provision et dépens de l'instance). Ainsi prononcé par Monsieur Michel-Henry PONSARD, Vice-président, assisté de Madame Catherine COMBY, Greffier. En foi de quoi, le Président et le greffier ont signé la présente ordonnance. LE GREFFIER, LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
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Autre
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23/01343
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Désigne un expert ou un autre technicien
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REFERES 1ère Section
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2023-12-21
56D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 56D Minute n° 23/985 N° RG 23/01343 - N° Portalis DBX6-W-B7H-XYRK 6 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL GARONNE AVOCATS Me Françoise LENDRES Me Yasmina RACON COPIE délivrée le18/12/2023 au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDEURS Monsieur [U] [G] [Adresse 1] [Localité 7] représenté par Me Françoise LENDRES, avocat au barreau de BORDEAUX Madame [M], [K] [Z] [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me Françoise LENDRES, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES S.A.R.L. [Localité 4] OCCASIONS, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Maître Emmanuel BARAST de la SELARL GARONNE AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX S.A.R.L. ALP AUTOMOBILES, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 8] [Localité 6] représentée par Me Yasmina RACON, avocat au barreau de BORDEAUX I - FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte du 22 mai 2023, Madame [Z] et Monsieur [G] ont fait assigner la SARL ALP AUTOMOBILES et la SARL [Localité 4] OCCASIONS devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir constater qu’ils ont consigné sur le compte CARPA la somme de 3 051,08 euros, ordonner la communication des coordonnées de l’assurance professionnelle du garage ALP AUTOMOBILES sous astreinte de 100 euros par jour de retard à compter du jour de l’ordonnance à intervenir ; ordonner le déplacement de leur véhicule MINI COUNTRY MAN au garage BMW situé [Adresse 2] à compter du jour de l’ordonnance à intervenir, sous astreinte de 100 euros par jour de retard ; ordonner une expertise de leur véhicule automobile et condamner la SARL ALP AUTOMOBILES à leur verser une somme de 1 700 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et réserver les dépens. Les demandeurs exposent qu’ils ont acheté leur véhicule MINI COUNTRY MAN le 18 mai 2022 à la SARL [Localité 4] OCCASION ; que le véhicule a eu besoin d’une révision avec le remplacement de la chaîne de distribution, de la poulie du vilebrequin et du kit embrayage mini ; qu’ils se sont rendus au garage SARL ALP AUTOMOBILES qui leur a annoncé un devis de 2 000 euros ; qu’ils devaient récupérer leur véhicule le 18 janvier 2023 ; que lorsqu’ils sont allés chercher leur véhicule le 19 janvier 2023, Monsieur [E], le gérant de la SARL ALP AUTOMOBILES, leur a annoncé avoir utilisé le véhicule la veille pour se rendre à son domicile et que celui-ci était alors tombé en panne ; que leur protection juridique leur a demandé de récupérer le véhicule pour qu’il soit examiné dans un lieu neutre ; que la SARL ALP AUTOMOBILES s’est opposée à la délivrance du véhicule en l’absence de paiement de la facture pour un montant de 3 051,08 euros ; qu’ils ont consigné sur le compte CARPA ladite somme ; que l’expert automobile de leur assurance est intervenu et a constaté que la panne moteur s’est produite pendant l’intervention du dépositaire ; que le garagiste ayant évoqué le manque d’entretien du véhicule, ils ont mis en cause le vendeur du véhicule et qu’au vu de ces éléments, il est nécessaire d’organiser une expertise. Appelée à l’audience du 04 septembre 2023, l’affaire a fait l’objet de plusieurs renvois et a été retenue à celle du 20 novembre 2023. Les parties ont conclu pour la dernière fois : - les demandeurs, le 15 novembre 2023, par des conclusions aux termes desquelles ils ont maintenu leurs demandes et sollicité que la SARL [Localité 4] OCCASIONS soit déboutée de sa demande de mise hors de cause ; - la SARL ALP AUTOMOBILES, le 10 octobre 2023, par des conclusions aux termes desquelles elle sollicite, in limine litis, que soient déclarées irrecevables pour défaut de qualité et d’intérêt à agir, les prétentions émises par Monsieur [G] ; que soit constatée la consignation en CARPA de la somme de 3 051,08 euros au titre de la facture émis quant à son intervention sur le véhicule litigieux ; qu’il lui soit donné acte qu’elle ne s’oppose pas à la mesure d’expertise sous les plus expresses protestations et réserves d’usage et à la condition qu’elle fonctionne aux frais avancés de la partie demanderesse ; qu’il soit jugé que les opérations d’expertise seront communes à la SARL [Localité 4] OCCASIONS ; qu’il soit statué ce que de droit sur la demande formulée par la SARL [Localité 4] OCCASIONS au titre des frais irrépétibles dirigée contre la partie demanderesse ; que les parties soient déboutées de leurs autres prétentions et que les dépens soient réservés ; - la SARL [Localité 4] OCCASIONS, le 10 octobre 2023, par des conclusions aux termes desquelles elle sollicite, à titre principal, que soit constaté le défaut de qualité à agir de Monsieur [G] et déclarées irrecevables les demandes conjointes de Monsieur [G] et Madame [Z] ; à titre subsidiaire de la mettre hors de cause ; et en tout état de cause de condamner solidairement Monsieur [G] et Madame [Z] au versement de 1 500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens. La présente décision se rapporte à ces écritures pour un plus ample exposé des demandes et des moyens des parties. II - MOTIFS DE LA DÉCISION Sur l’intérêt et la qualité à agir de Monsieur [G] Il ressort des pièces versées aux débats que si la facture d’achat du véhicule litigieux et la carte grise sont au nom de Madame [Z], Monsieur [G] a participé à l’achat et à l’entretien dudit véhicule, de sorte qu’il justifie à tout le moins d’un intérêt à agir. Sa demande, conjointe à celle de Madame [Z], sera déclarée recevable. Sur la mise hors de cause de la SARL [Localité 4] OCCASIONS Si la SARL [Localité 4] OCCASIONS a vendu le véhicule litigieux en bon état apparent de fonctionnement, la survenue de la panne, peu de temps après la vente, ne permet pas d’exclure sa responsabilité. Il n’y a donc pas lieu de prononcer sa mise hors de cause alors même que l’expertise sollicitée a vocation à déterminer l’origine des désordres. Sur la mesure d’expertise Selon l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé.   Dès lors que Madame [Z] et Monsieur [G], par les pièces qu’ils versent aux débats, justifient d’un intérêt légitime à faire rechercher par expertise la réalité du défaut présenté par le véhicule et à en rechercher les causes, sans qu’il soit préjugé des responsabilités encourues, il y a lieu de faire droit à la demande d’expertise, qui sera ordonnée à leurs frais avancés, dans les termes et conditions précisés au dispositif et sans qu’il n’y ait lieu d’ordonner préalablement le déplacement du véhicule litigieux au sein du garage BMW [Adresse 2]. Sur les autres demandes L’expert désigné disposant du pouvoir de solliciter, dans le cadre de ses opératiuons d’expertise, la communication de l’attestation de responsabilité civile professionnelle de la SARL ALP AUTOMOBILES, il n’y a pas lieu de faire droit à cette demande. Les demandeurs conserveront provisoirement la charge des dépens de la présente instance, sauf à les inclure ultérieurement dans leur préjudice final s’il y a lieu. Il y a lieu en conséquence de les débouter de leur demande sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Il n’apparaît pas inéquitable de laisser à la charge de la SARL [Localité 4] OCCASIONS les sommes, non comprises dans les dépens, exposées par elle dans le cadre de l’instance. Elle sera déboutée de sa demande au titre des frais irrépétibles. III - DÉCISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par décision contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et à charge d’appel ; Vu l’article 145 du code de procédure civile ; Déclare recevables les demandes conjointes de Monsieur [G] et Madame [Z] ; Déboute la SARL [Localité 4] OCCASIONS de sa demande de mise hors de cause ; Constate la consignation sur le compte CARPA de la somme de 3 051,08 euros en date du 15 mars 2023 ; Ordonne une expertise et commet Monsieur [F] [S] [Adresse 9] [Localité 4] Mèl : [Courriel 10] Dit que l’expert procédera à la mission suivante : – convoquer et entendre les parties, se faire communiquer dans le délai qu'il lui appartiendra de fixer tous documents utiles à l'exercice de sa mission et notamment la citation, les documents relatifs à la mise en circulation du véhicule, aux contrôles techniques, à l'entretien et à l'achat du véhicule de Madame [Z], – donner aux juges tous éléments de nature à établir dans quelles conditions il a été fait acquisition de ce véhicule, préciser notamment si l'acheteur a eu communication de pièces déterminant de façon précise l'état du véhicule qu'il se proposait d'acquérir, – dire à quelle date le véhicule litigieux a été mis en circulation, décrire l'état de la mécanique et de la carrosserie et préciser le degré d’usure du véhicule lors de son acquisition par rapport à la longévité habituelle de véhicules de même type, – vérifier si les désordres allégués existent, dans ce cas, en préciser la nature, la localisation, l'importance et la date d'apparition, et dire s’ils sont de nature à rendre le véhicule impropre à son usage, – donner aux juges du fond tous éléments techniques et de fait leur permettant de déterminer si le vice aujourd'hui constaté existait ou non lors de la vente, dans l'affirmative, donner aux juges du fond tous éléments techniques et factuels leur permettant de dire si ce vice était ou non décelable pour un profane et pouvait ou non être ignoré du vendeur au moment de la vente, – dire si le véhicule a fait, avant ou/et après la vente litigieuse, l'objet de réparations et dans l'affirmative, en préciser la nature, l'opportunité et l'efficience, – rechercher la cause des désordres, en indiquant si les désordres sont dus à un vice de la mécanique, à la vétusté, à des réparations inappropriées, à un défaut d'entretien, à une utilisation inappropriée du véhicule ou à tout autre cause, – dire si le prix acquitté est conforme à celui habituellement pratiqué pour un véhicule de même type, de même âge et se trouvant dans un état identique, – en raison des désordres éventuellement constatés, donner son avis sur le prix actuel d'un tel véhicule, compte tenu du marché, – donner son avis sur la nature, la durée et le coût des travaux, hors-taxes et TTC, propres à remédier aux désordres constatés, en donnant aux juges du fond tous éléments susceptibles de leur permettre de déterminer l'opportunité économique d'y recourir, et communiquer à cet égard aux parties, en même temps que son pré-rapport, des devis et estimations chiffrées, – fournir tous éléments techniques et de fait de nature à permettre, le cas échéant, à la juridiction compétente, de déterminer les responsabilités encourues et d'évaluer s'il y a lieu les préjudices subis, – établir un pré-rapport et le communiquer aux parties en leur enjoignant de formuler, avant la date qu'il estimera nécessaire de fixer, et dans tous les cas dans le délai d'un mois suivant cette communication, toutes les observations utiles, et répondre aux observations qui auraient été formulées dans ce délai ; Dit que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles ; Dit que Madame [Z] devra consigner entre les mains du régisseur d’avance et de recettes du tribunal judiciaire de Bordeaux, dans les deux mois du prononcé de la décision, par chèque ou virement, la somme de 2500 euros à valoir sur la rémunération de l'expert, sans autre avis du greffe à peine de caducité de la mesure d'instruction ; Dit que l’expert déposera son rapport dans le délai de quatre mois à compter de la consignation ; Désigne le juge chargé du contrôle des expertises pour suivre le déroulement de la présente mesure d'instruction ; Dit n’y avoir lieu d’ordonner la communication de l’attestation de responsabilité civile de la SARL ALP AUTOMOBILES ; Dit n’y avoir lieu d’ordonner le déplacement du véhicule litigieux au garage BMW [Adresse 2] ; Déboute Madame [Z] et Monsieur [G] de leur demande sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; Déboute la SARL [Localité 4] OCCASIONS de l’ensemble de ses demandes ; Laisse provisoirement à Madame [Z] et Monsieur [G] la charge des dépens. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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21/10505
Tribunal judiciaire de Paris
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9ème chambre 1ère section
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2023-12-19
38E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 9ème chambre 1ère section N° RG : N° RG 21/10505 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVAPX N° MINUTE : 1 Assignation du : 18 Août 2021 JUGEMENT rendu le 18 Décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [D] [M] [Adresse 1] [Localité 3] Madame [C], [R], [V] [M] née [Z] épouse [D] [M] [Adresse 1] [Localité 3] représentés par Me Pierre ECHARD-JEAN, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #D1562, et Me Clémence GUERIN, avocate au barreau de Mâcon, avocat plaidant DÉFENDERESSE S.A. ING BANK FRANCE [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Maître Frédéric BELLANCA de l’AARPI DARTEVELLE & DUBEST, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant, vestiaire #Ll0015 Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/10505 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVAPX COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Cécile SOULARD, Vice-présidente Marine PARNAUDEAU, Vice-présidente Patrick NAVARRI, Vice-président assistée de Alise CONDAMINE, Greffière, lors de l’audience, et de Pierre-Louis MICHALAK, Greffier, lors de la mise à disposition, DÉBATS A l’audience du 25 Septembre 2023 tenue en audience publique devant Marine PARNAUDEAU, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. Avis a été donné que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 18 Décembre 2023. JUGEMENT Prononcé en audience publique Contradictoire en premier ressort EXPOSE DU LITIGE M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] sont titulaires d'un compte joint, d'un livret d'épargne orange et d'un livret de développement durable ouverts dans les livres de la société Ing Bank Nv. M. [D] [M] a déposé plainte contre X le 19 février 2021. Contestant avoir ordonné les virements querellés le 19 février 2021, M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] ont adressé une lettre de contestation de ces opérations à la société Ing Bank Nv par courrier du 13 avril 2021. La société Ing Bank Nv n'ayant pas procédé au remboursement des virements contestés, M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] ont fait assigner devant le tribunal judiciaire de Paris cette dernière en annulation des trois virements et en remboursement de la somme totale débitée, au visa des articles 1927, 1928 du code civil et des articles L.113-16 et suivants du code monétaire et financier, par acte signifié le 18 août 2021. Aux termes de leurs dernières conclusions notifiées par voie électronique le 27 février 2023, M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] demandent au tribunal, au visa des articles 1927 et 1928 du code civil et L.113-16 et suivants du code monétaire et financier, de : Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/10505 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVAPX " - DECLARER recevables et bien fondés Monsieur et Madame [M] en leurs réclamations, - CONDAMNER la société ING BANK à payer à Monsieur [M] [D] la somme de 8260.55 €, - CONDAMNER la société ING BANK à payer à Madame et Monsieur [M] la somme de 9526.26 €, - ASSORTIR le montant des condamnations à intervenir à l'encontre de la société ING BANK d'un intérêt de droit à compter de la mise en demeure du 13 avril 2021, En tout état de cause, - CONDAMNER la société ING BANK à payer à Madame et Monsieur [M] une indemnité de 2500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile, - CONDAMNER la même aux entiers dépens de l'instance. " M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] contestent avoir autorisé un quelconque virement ou achat les 18 et 19 février 2021. Ils observent que la banque ne rapporte pas la preuve qu'ils ont effectué des achats en ligne ni qu'ils ont transmis leur numéro de carte, le cryptogramme puis le code de validation à un tiers. M. [M], âgé de 80 ans, expose qu'au cours d'une conversation téléphonique avec un salarié du service fraude de sa banque qui lui a apporté des précisions sur les opérations effectuées sur son compte au cours des jours précédents, il lui a communiqué le numéro de code qui lui était parvenu par SMS. Il souligne qu'aucun message n'était associé à ces deux code à usage unique. Il déclare également que ce tiers lui a affirmé que ledit code était destiné à faire opposition aux deux paiements " REVOLUT " qui présentent un élément d'extranéité. M. [M] réfute avoir divulgué à un tiers ses informations confidentielles. Les demandeurs en déduisent que leur compte a fait l'objet d'un piratage. M. [M] relève que les pièces communiquées par la banque afférentes aux modalités d'authentification de ces deux opérations sont dénuées de pertinence. Ils déclarent également que la nouvelle version de leur contrat porteur leur est inopposable, faute d'en avoir été informés. M. [M] conteste donc avoir fait preuve de négligence dans l'utilisation et la conservation de ses moyens de paiement et soutient avoir été victime de manœuvres frauduleuses. Par conclusions récapitulatives notifiées par voie électronique le 17 mars 2023, la société Ing Bank Nv demande au tribunal, au visa des articles L. 133-6, L. 133-7, L. 133-8 L. 133-16, L. 133-18 et L. 133-19 du Code monétaire et financier, de : " - DEBOUTER Monsieur [D] [M] et Madame [C] [R] [V] [Z], épouse [M], de leur demande de remboursement des opérations réalisées au moyen des cartes bancaires n°535612XXXXXX5536 et n°535612XXXXXX5182, et d'annulation des opérations de virement réalisées en amont, dans la mesure où il est établi que ces opérations de paiement par carte bancaire ont été autorisées conformément au dispositif légal et contractuel applicable et, en tout état de cause, qu'elles n'ont pu être réalisées qu'en raison des négligences graves de Monsieur [M], Décision du 18 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 21/10505 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVAPX - DEBOUTER Monsieur [D] [M] et Madame [C] [R] [V] [Z], épouse [M], de toutes leurs autres demandes, fins et conclusions, - CONDAMNER Monsieur [D] [M] et Madame [C] [R] [V] [Z], épouse [M], à verser à la société ING Bank N. V. la somme de 3.500 euros au titre des dispositions de l'article 700 du Code de procédure civile, - CONDAMNER les mêmes aux entiers dépens." La défenderesse expose, tout d'abord, avoir opté pour la méthode d'authentification qui consiste à envoyer un code secret à usage unique par SMS sur le numéro de téléphone mobile du client et valable pour une durée limitée (système 3D secure) pour sécuriser les transactions de ses clients. Elle observe ensuite que trois virements internes ont précédé les deux ordres de paiements " REVOLUT ". Elle précise que la nouvelle version du contrat porteur qui est entrée en vigueur, a été portée à la connaissance des époux [M] par email du 8 novembre 2018. Elle soutient que ce sont les codes de sécurité que M. [M] admet avoir reçus par SMS qui ont permis de valider chacune des opérations contestées. La banque relève que les époux [M] excipent à tort du caractère international desdites opérations, pour soutenir qu'elle aurait dû refuser d'exécuter ces ordres de virement qui dès leur émission, ont un caractère irrévocable. Elle en déduit que M. [M] qui a fait état dans son dépôt de plainte, des doutes quant à l'identité exacte de son interlocuteur, n'a pas eu un comportement prudent. Conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile, il est fait expressément référence aux écritures des parties visées ci-dessus quant à l'exposé de leurs moyens. L'ordonnance de clôture du 13 juin 2022 a été rabattue et est intervenue le 5 juin 2023. MOTIFS Sur la demande de remboursement des virements litigieux L'article L. 133-7 alinéa 1 du code monétaire et financier dispose que "Le consentement est donné sous la forme convenue entre le payeur et son prestataire de services de paiement. (...) En l'absence d'un tel consentement, l'opération ou la série d'opérations de paiement est réputée non autorisée". L'article L.133-18 alinéa 1 du code monétaire et financier, dans sa rédaction applicable au litige, dispose que : "En cas d'opération de paiement non autorisée signalée par l'utilisateur dans les conditions prévues à l'article L. 133-24, le prestataire de services de paiement du payeur rembourse au payeur le montant de l'opération non autorisée immédiatement après avoir pris connaissance de l'opération ou après en avoir été informé, et en tout état de cause au plus tard à la fin du premier jour ouvrable suivant, sauf s'il a de bonnes raisons de soupçonner une fraude de l'utilisateur du service de paiement et s'il communique ces raisons par écrit à la Banque de France. Le cas échéant, le prestataire de services de paiement du payeur rétablit le compte débité dans l'état où il se serait trouvé si l'opération de paiement non autorisée n'avait pas eu lieu." En application des articles L.133-19 IV et L.133-23 du code monétaire et financier, lorsqu'un utilisateur de services de paiement nie avoir autorisé une opération de paiement qui a été exécutée, il incombe à son prestataire de services de paiement de prouver que l'opération en question a été authentifiée, dûment enregistrée et comptabilisée et qu'elle n'a pas été affectée par une déficience technique ou autre, et il appartient également à la banque, qui se prévaut des articles L.133-16 et L.133-17 du code monétaire et financier imposant à l'utilisateur de services de paiement de prendre toute mesure raisonnable pour préserver la sécurité de ses dispositifs de sécurité personnalisés et d'informer sans tarder son prestataire de tels services de toute utilisation non autorisée de l'instrument de paiement ou des données qui lui sont liées, que l'utilisateur a agi frauduleusement ou n'a pas satisfait intentionnellement ou par négligence grave à ses obligations. Cette preuve ne peut se déduire du seul fait que l'instrument de paiement ou les données personnelles qui lui sont liées ont été effectivement utilisés. Il ressort de l'article L. 133-19, V, du code monétaire et financier, dans sa rédaction issue de l'ordonnance n° 2017-1252 du 9 août 2017, que, sauf agissement frauduleux de sa part, le payeur ne supporte aucune conséquence financière si l'opération de paiement non autorisée a été effectuée sans que le prestataire de services de paiement du payeur n'exige une authentification forte du payeur prévue par le second de ces textes. Il résulte de l'article 34, VIII, 3°, de l'ordonnance n° 2017-1252 du 9 août 2017, que l'article L. 133-44 du code monétaire et financier, dans sa rédaction issue de l'ordonnance n° 2017-1252 du 9 août 2017, auquel renvoie l'article L. 133-19, V, est entré en vigueur le 14 septembre 2019, dix-huit mois après l'entrée en vigueur du règlement délégué (UE) 2018/389 de la Commission du 27 novembre 2017 complétant la directive (UE) 2015/2366 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 par des normes techniques de réglementation relatives à l'authentification forte du client et à des normes ouvertes communes et sécurisées de communication. En l'espèce, M. [D] [M] a contesté auprès de la société Ing Bank Nv le 13 avril 2021 le virement opéré, le 19 février 2021, d'un montant de 8.260,55 euros (" REVOLUT 6378 ") depuis son compte personnel d'une part, et le virement d'un montant de 9.526,26 euros (" REVOLUT 5191 ") depuis le compte joint des époux [M] d'autre part. Ces deux ordres de virement font suite à trois autres virements, que sont le virement d'un montant de 4.400 euros depuis le livret d'épargne durable, le virement d'un montant de 2.000 euros depuis le livret d'épargne orange et le virement de 1.185 euros depuis le compte personnel de M. [M] vers le compte joint le 18 février 2021. Il convient de noter que les demandeurs ne sollicitent plus l'annulation des trois virements internes en date du 18 février 2021. Il appartient donc à la société Ing Bank Nv d'apporter la preuve que les virements contestés ont été exécutés par suite du manquement intentionnel ou provoqué par une négligence grave du titulaire du compte à son obligation de prendre toute mesure raisonnable pour préserver la sécurité des dispositifs de sécurité personnalisés d'accès au compte bancaire sur lequel les virements ont été opérés. Il est établi par les pièces produites aux débats que : - les virements contestés ont été réalisés dans un court trait de temps et concomitamment à l'appel téléphonique reçu par M. [M] d'un tiers se présentant comme un des employés du service des fraudes de la banque, - la banque a envoyé par SMS un code de validation à usage unique : - le code 23997797 a été envoyé le 18 février 2021 à 15h12 : 33 afin d'authentifier l'achat de 9.526,26 euros sur le site REVOLUT, - le code 13646865 a été envoyé le 18 février 2021 à 15h30 : 26 afin d'authentifier l'achat de 8.470,55 euros sur le site REVOLUT alors que l'opération litigieuse porte sur un montant de 8.260,55 euros, - l'ordre de virement d'un montant de 9.526,26 euros a été émis le 18 février 2021 à 15h12 : 54, - l'ordre de virement d'un montant de 8.260,55 euros a été émis le 18 février 2021 à 15h31 : 05, - ces deux sommes ont portées au crédit de comptes ouverts dans les livres d'une banque lituanienne le 19 février 2021. Force est d'observer que : - la date d'ajout et de validation des bénéficiaires de ces virements ne sont pas explicités par la banque, - le numéro de téléphone auquel ces deux codes à usage unique ont été communiqués n'est pas renseigné, - l'envoi d'un code à usage unique afin d'authentifier le virement d'un montant de 8.260,55 euros n'est pas explicité. De surcroît, il est constant que M. [M] a communiqué à un tiers par téléphone le code à usage unique afférent à chaque ordre de virement, tout en précisant que la nature de l'opération associé à chaque code n'était pas mentionnée. Lors de son dépôt de plainte, il a expliqué penser que ces codes servaient à faire opposition aux opérations litigieuses, comme le lui indiquait ce tiers par téléphone. Il n'est également pas contesté que M. [M], à l'instar de son épouse, est resté en possession de son téléphone portable et de ses moyens de paiement. Il en résulte qu'un tiers a pu se connecter au compte de M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] pour effectuer les opérations d'ajout de bénéficiaire puis les virements litigieux. Or, la société Ing Bank Nv ne verse aux débats aucune pièce de nature à établir que l'accès au compte bancaire de M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] par un tiers a été rendu possible du fait de la négligence grave ou de la faute intentionnelle du titulaire du compte conduisant à révéler le code personnel d'accès et le mot de passe associé au compte. Telle est la charge de la preuve qui lui incombe pourtant dès lors que chaque opération préalable d'ajout d'un bénéficiaire a pu générer l'envoi à M. [M] d'une demande de validation par l'émission d'un code par SMS. En tout état de cause, l'envoi d'un message contenant un code de validation est un dispositif de protection secondaire qui ne peut être confondu avec le défaut de préservation par le titulaire du compte des codes et mots de passe permettant l'accès au compte bancaire par voie électronique. Il en résulte que les virements exécutés par la société Ing Bank Nv sur la période litigieuse sont constitutifs d'opérations de paiement non autorisées par le titulaire du compte au sens de l'article L. 133-18 du code monétaire et financier obligeant l'établissement de crédit à un remboursement immédiat du montant de ces opérations, aucune faute de M. [D] [M] et de Mme [C] [M] née [Z] dans l'utilisation et la préservation de leurs moyens de paiement n'étant démontrée. La société Ing Bank Nv sera donc condamnée à rembourser la somme de 8.260,55 euros à M. [D] [M], avec intérêts de retard calculés au taux légal à compter du 16 avril 2021, date de réception de la lettre recommandée de mise en demeure de payer qui lui a été adressée par M. [D] [M], le 13 avril 2021. La société Ing Bank Nv sera également condamnée à rembourser la somme de 9.526,26 euros à M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z], avec intérêts de retard calculés au taux légal à compter du 16 avril 2021, date de réception de la lettre recommandée de mise en demeure de payer qui lui a été adressée par les époux [M] le 13 avril 2021. Sur les demandes accessoires Partie perdante au procès, la société Ing Bank Nv sera condamnée aux dépens en application de l'article 695 du code de procédure civile. Pour ce motif, la société Ing Bank Nv sera déboutée de sa demande formée au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'équité commande qu'il soit alloué à M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z] une indemnité de procédure de 3 000 euros afin de compenser les frais de justice non compris dans les dépens qu'ils ont été contraints d'exposer afin d'assurer la défense judiciaire de leurs intérêts. La présente décision est revêtue de droit de l'exécution provisoire conformément à l'article 514 du code de procédure civile dans sa version applicable dès le 1er janvier 2020. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire, en premier ressort et publiquement par mise à disposition au greffe, CONDAMNE la société Ing Bank Nv à payer à M. [D] [M], la somme de 8.260,55 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 16 avril 2021 ; CONDAMNE la société Ing Bank Nv à payer à M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z], la somme de 9.526,26 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 16 avril 2021 ; DÉBOUTE la société Ing Bank Nv de l'intégralité de ses demandes; CONDAMNE la société Ing Bank Nv aux dépens ; CONDAMNE la société Ing Bank Nv à payer à M. [D] [M] et Mme [C] [M] née [Z], la somme de 3 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; DÉBOUTE la société Ing Bank Nv de sa demande formée au titre de l'article 700 du code de procédure civile, RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit. Le GreffierLa Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/05732" ]
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Autre
2023-12-18
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23/05732
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "conditionnelle" ordonnée en référé avec suspension des effets de la clause résolutoire
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PCP JCP ACR référé
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2024-01-04
5AA
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Mme [U] [Z] M [X] [S] Me Stéphane BLUYSEN Copie exécutoire délivrée le : à : Me Laurent ABSIL Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR référé N° RG 23/05732 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2KBG N° MINUTE : 9 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. AXIMO, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Me Laurent ABSIL, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire : #PC001 DÉFENDEURS Madame [U] [Z], demeurant [Adresse 1] comparante en personne Monsieur [X] [S], demeurant [Adresse 1] représenté par Mme [U] [Z], munie d’un pouvoir spécial Madame [U] [M], demeurant [Adresse 1] représentée par Me Stéphane BLUYSEN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0271 COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 ORDONNANCE contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR référé - N° RG 23/05732 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2KBG EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier du 28 juin 2023, la société AXIMO, propriétaire de locaux situés au [Adresse 2] à [Localité 4] a fait assigner en REFERE Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M], locataires suivant bail d’habitation produit aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement solidaire et à titre provisionnel d’une somme de 6016,20€, à parfaire au jour de l’audience, au titre des loyers et charges dus au mois de mars 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 19 janvier 2023, date du commandement de payer; - la fixation de l’indemnité d’occupation au montant du loyer contractuel , augmenté des charges, et la condamnation solidaire des défendeurs à son paiement à titre provisionnel; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion des locataires et de tout occupant de leur chef, avec si besoin, l’assistance de la Force Publique et d’un serrurier; - 100€ sont demandés au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile, ainsi que la condamnation aux entiers dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 19 janvier 2023 de 157,04€. A l’audience du 20 octobre 2023, la partie demanderesse expose par l’intermédiaire de son conseil, que la dette s’élève désormais à la somme de 7584,95€, suivant décompte arrêté au mois de septembre 2023 inclus. Elle déclare également accepter les délais sollicités malgré l’absence de reprise du paiement des loyers courants. Mme [M] qui comparait assistée de son conseil, expose ses difficultés et sollicite des délais de paiement. Il est proposé de verser 210€ par mois en plus du loyer courant pour solder la dette. A titre subsidiaire il est sollicité un délai de 3 ans pour quitter les lieux, de débouter la société AXIMO du surplus de ses demandes et de la voir condamnée aux entiers dépens. Mme [U] [Z] comparaît et représente également M. [X] [S] son époux, selon pouvoir produit à l’audience. Elle expose également leurs difficultés et sollicite des délais de paiement comme demandé par sa fille. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers et charges impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers et charges impayées se monte à 7584,95€ au terme de septembre 2023 inclus; Qu’il échet de le constater et de condamner solidairement et à titre provisionnel Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal à compter du 19 janvier 2023, date du commandement de payer pour la somme de 4221,81€et à compter de la présente décision pour le surplus; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu qu’un commandement de payer le somme de 4221,81€ a été délivré le 19 janvier 2023; que cet acte qui rappelait tant l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effet; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu et qu’aucune demande de délais n’a été formulée dans le délai de 2 mois imparti, qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 19 mars 2023 et l’expulsion ordonnée; Attendu que le montant et l'ancienneté de la dette la rendent compatible avec l'octroi de délais de paiement en application de l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989; que notamment la partie demanderesse accepte l’octroi des délais sollicités; Qu’il y a lieu en conséquence de suspendre les effets de la clause résolutoire sous réserve du paiement de la dette selon les modalités prévues au dispositif; Qu’en cas de défaillance audit plan d’apurement il convient d’assortir les règlements prévus d’une déchéance du terme et d’ordonner en conséquence l’expulsion pour le cas ou la clause résolutoire reprendrait ses effets; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égal au loyer contractuel majoré des charges récupérables; que Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M] seront condamnés solidairement à titre provisionnel au paiement de cette indemnité mensuelle d’occupation à compter du 19 mars 2023, pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets; Sur la demande fondée sur l’article 700 du code de procédure: Attendu qu’il y a lieu de faire droit à la demande formulée en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile à hauteur de 100€ ; que Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M] seront donc condamnés in solidum au paiement de cette somme; Sur les dépens: Attendu que la partie défenderesse succombe à la procédure; qu’elle sera condamnée in solidum aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 19 janvier 2023 de 157,04€. PAR CES MOTIFS: Le Juge des contentieux de la protection, statuant publiquement en REFERE, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe; Condamne solidairement Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M] à payer à la société AXIMO, la somme de 7584,95€, à titre provisionnel au titre des loyers charges et indemnités d’occupation impayés au terme de septembre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 19 janvier 2023, pour la somme de 4221,81€et à compter de la présente décision pour le surplus. Fixe l'indemnité d’occupation due à une somme égale au loyer contractuel majoré des charges récupérables dûment justifiées. Condamne solidairement Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M] à payer à la société AXIMO à titre provisionnel, l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 19 mars 2023, pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets, et jusqu’à libération effective des lieux. Constate l’acquisition de la clause résolutoire. Suspend les effets de ladite clause, Dit que Mme [Z], M. [S] et Mme [M] pourront se libérer de la dette par mensualités de 210€ payables en sus du loyer courant et à la même date que celui-ci la première mensualité étant due avec le premier terme de loyer qui viendra à échéance après la signification du présent jugement et la dernière mensualité ( 36ème) étant majorée du solde. Dit que si Mme [Z], M. [S] et Mme [M] se libèrent ainsi de la dette la condition résolutoire sera réputée n’avoir jamais joué. Dit qu’à défaut d’un seul et unique versement d’une seule échéance ou d’un seul loyer venant à échéance pendant le plan d’apurement, la clause résolutoire reprendra ses effets de plein droit et le solde deviendra immédiatement exigible. Dit qu’en ce cas les locataires devront quitter les lieux et les rendre libres de tous occupants ou mobilier de son chef dans le délai de 2 mois à compter du commandement de quitter les lieux qui sera délivré à cette fin, à défaut de quoi il pourra être procédé à l’expulsion et à l’évacuation du mobilier dans les conditions et délais légaux, le cas échéant avec le concours de la force publique et d’un serrurier. Condamne Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M] à payer in solidum à la société AXIMO la somme de 100€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne Mme [U] [Z], M. [X] [S] et Mme [U] [M] in solidum aux entiers dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer de 157,04€. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le GreffierLe Juge
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Tribunal judiciaire
[ "22/05193" ]
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Autre
2023-12-18
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22/05193
Tribunal judiciaire de Versailles
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Deuxième Chambre
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65a196ae0ddb77892696303e
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2024-01-12T19:45:05.425000
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2024-01-12
54Z
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Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Deuxième Chambre JUGEMENT du 18 DECEMBRE 2023 N° RG 22/05193 - N° Portalis DB22-W-B7G-Q3ZH DEMANDERESSE : Madame [P] [W] divorcée [Y], née le 21 août 1962 à [Localité 3], de nationalité française, ingénieur-chercheur, demeurant [Adresse 2], représentée par Me Claude LEGOND, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat plaidant/postulant DEFENDEUR : Monsieur [N] [J], auto-entrepreneur, exerçant sous l’enseigne BATIS-ALLEES, demeurant [Adresse 1], défaillant ACTE INITIAL du 26 Septembre 2022 reçu au greffe le 04 Octobre 2022. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 26 Septembre 2023, les avocats en la cause ont été entendus en leurs plaidoiries par Madame ANDRIEUX, Juge, siégeant en qualité de juge rapporteur avec l’accord des parties en application de l‘article 805 du Code de procédure civile, assistée de Madame SOUMAHORO Greffier, puis l’affaire a été mise en délibéré au 18 Décembre 2023. MAGISTRATS AYANT DÉLIBÉRÉ : Madame LERBRET, Vice-Présidente Madame RODRIGUES, Vice-Présidente Madame ROELENS, Juge EXPOSE DU LITIGE Par devis du 20 décembre 2021, Madame [P] [W] a conclu un contrat avec Monsieur [N] [J] en vue de l'extension d'une maison pour un montant de 20.311,50 euros Se plaignant d'une remise en cause des plans par Monsieur [J] et de travaux qui n'étaient pas effectués dans les règles de l'art, Madame [W] a saisi un conciliateur de justice, qui a rencontré les parties le 25 avril 2022. Le 1er mai 2022 Monsieur [J] a établi une facture chiffrant les travaux déjà effectués à 8.762,60 euros et les acomptes versés par Madame [W] à 18.280,40 euros, soit un solde de 9.517,80 euros à rembourser à cette dernière. Un constat de non-conciliation a été dressé le 7 mai 2022. Alléguant de plusieurs erreurs sur la facture du 1er mai 2022, Madame [W] a vainement mis en demeure Monsieur [J] de lui rembourser la somme de 11.7l7,80 euros au titre du trop perçu, par lettre recommandée avec accusé de réception du 25 juillet 2022. Par acte du 3 octobre 2022, Madame [P] [W] a assigné Monsieur [N] [J] aux fins de ; le CONDAMNER à lui payer la somme de 11.644,40 € au titre du trop-perçu ;DIRE qu'il n'y a pas lieu d'écarter l'exécution provisoire du jugement à intervenir ;le CONDAMNER à lui payer la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile outre les dépens qui comprend le procès-verbal de constat pour un montant de 549,20 € TTC. Monsieur [N] [J], régulièrement assigné par dépôt d'acte à l'étude, n'a pas constitué avocat, le présent jugement sera en conséquence réputé contradictoire. Conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé à l’assignation de la demanderesse, qui constitue ses seules écritures, pour l'exposé détaillé de ses prétentions et moyens. L'ordonnance de clôture est intervenue le 23 janvier 2023 et l'affaire a été plaidée le 28 mars 2023. Par jugement avant droit du 9 juin 2023, le tribunal : ORDONNE la réouverture des débats afin de permettre à Mme [P] [W] de produire tout justificatif des versements qu'elle a pu effectuer au bénéfice de M. [J] ainsi que toute autre pièce utile ; RENVOIE à cet effet la cause et les parties à l'audience juge rapporteur du 26 septembre 2023; SURSOIT, dans l'attente, à statuer sur les autres demandes de Mme [P] [W] ; RÉSERVE les dépens. L'affaire a de nouveau été plaidée à l’audience du 26 septembre 2023, et mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 30 novembre 2023, prorogé au 18 Décembre 2023.     MOTIFS DE LA DECISION A titre liminaire, il est rappelé que, en application de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande en remboursement Au soutien de sa demande, Madame [W] fait valoir, au visa de l'article 1231-1 du code civil, qu'elle a réglé la somme totale de 18.280,40 euros à Monsieur [J], et que la somme de 11.644,40 euros doit lui être remboursée car les travaux ont été interrompus et n'ont pas été effectués à hauteur de ce qu'elle a réglé. Elle prétend que la facture définitive de l'entrepreneur du 1er mai 2022 d'un montant de 8.762,60 euros fait un décompte inexact, en ce que l'implantation est chiffrée à la somme de 800 euros alors qu'elle était évaluée à la somme de 550 euros sur le devis initial, aussi la réalisation des ouvertures est chiffrée à la somme de 300 euros alors qu'elle n'a pas été effectuée, également les matériaux inutilisables sont chiffrés à la somme de 530 euros alors que Monsieur [J] devait les remporter, et enfin l'enlèvement de gravats est chiffré à la somme de 250 euros ce qui correspond à ce qui avait été évalué pour l'ensemble du chantier et que la prestation ne correspond pas. *** Aux termes de l’article 1103 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits et l'article 1104 du même code dispose que les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Aux termes de l'article 1353 du code civil, celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit prouver l'existence de celle-ci ; réciproquement, celui qui se prétend libéré doit prouver le paiement ou le fait ayant produit l'extinction de son obligation. Et en application de l'article 9 du code de procédure civile, il incombe à chaque partie de prouver, conformément à la loi, les faits nécessaires au succès de sa prétention. *** En l'espèce, le devis, signé par Madame [W] et Monsieur [J] le 20 décembre 2021, chiffre les travaux à réaliser à la somme totale de 20.311,50 euros. Il précise que le règlement doit être effectué en trois fois : un acompte de 30 % au début des travaux d'un montant de 6.093,50 euros, puis un versement de 60 % à la moitié des murs d'un montant de 12.186,90 euros et enfin, le solde à la fin du chantier d'un montant de 2.031,10 euros. Madame [W] justifie des paiements allégués en produisant : un relevé bancaire du 6 avril 2022 sur lequel apparaît le débit en compte des deux versements, l'un de la somme de 6.093,50 euros en date du 9 mars 2022, et l'autre de la somme de 12.186,90 euros en date du 22 mars 2022, correspondant aux paiements des acomptes de 30 % et de 60 %, soit à la somme totale de 18.280,40 euros. Concernant le montant des travaux effectivement dus par Madame [W], il ressort de la facture du 1er mai 2022 que Monsieur [J] chiffre la prestation « implantation, terrassement de fondation 24 ml » à la somme de 800 euros. Or, il apparaît que la prestation « implantation des zones par traçage avant terrassement avec la mise en place de chaise » était évaluée à la somme de 550 euros sur le devis initial du 20 décembre 2021, de sorte qu'elle doit être réduite à cette somme. Il ressort aussi de la facture du 1er mai 2022 que Monsieur [J] chiffre la « réalisation des ouvertures, préparation à la mise en place de 5 linteaux », à la somme de 300 euros. Le devis initial prévoyait la « pose de 30 m2 de brique monomur avec 5 ouvertures ». Or, le procès-verbal de constat d'huissier établit que « le complément de murs en monobriques au niveau des ouvertures » n'a pas été réalisé, de sorte que cette prestation ne doit pas être facturée à Madame [W]. Il ressort également de la facture du 1er mai 2022 que Monsieur [J] chiffre la fourniture de matériaux à la somme de 530 euros. Ceux-ci ayant été fournis dans le but de réaliser ce chantier dans son ensemble, suivant devis initial signé par Madame [W], celle-ci ne peut reprocher à Monsieur [J] de les facturer totalement, faute de justifier qu'il devait les remporter comme elle l'allègue, et quand bien même les travaux ont été stoppés ultérieurement avec son accord. Elle est donc tenue de payer la somme convenue à ce titre. Il ressort enfin de la facture du 1er mai 2022 que Monsieur [J] chiffre l'enlèvement de gravats à la somme de 250 euros, correspondant à celle du devis initial. Cette prestation comprenait l'enlèvement de tous les gravats du chantier à l'issue de celui-ci. Toutefois, il ressort du constat d'huissier, et notamment des photos produites de la page 48 à 61 que des gravats étaient toujours présents sur le chantier le 12 mai 2022. Cette prestation ne pouvait pas être facturée par Monsieur [J]. Dès lors, il convient de déduire les sommes de 250, 300 et 250 euros du montant total de la facture du 1er mai 2022, qui doit donc être ramené à la somme de 7.912,60 euros (8.762,60 – 850). En conséquence Monsieur [N] [J] sera condamné à rembourser à Madame [P] [W] la somme équivalant à l'acompte versé (18.280,40), moins les travaux effectués conformément au devis (7.912,60), soit 10.367,80 euros. Sur les frais irrépétibles et les dépens Sur les dépens Aux termes de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie. En l’espèce, Monsieur [N] [J], partie perdante, sera condamné à payer les dépens de l'instance, dont les frais liés à l'établissement du constat d'huissier du 12 mai 2022. Sur l’article 700 du code de procédure civile Aux termes de l’article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a lieu à condamnation. En l’espèce, Monsieur [N] [J] partie perdante et condamnée aux dépens, sera condamné à payer à Madame [P] [W] la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Sur l'exécution provisoire Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, la présente décision est exécutoire de droit par provision. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant par jugement réputé contradictoire, prononcé par mise à disposition au greffe, CONDAMNE Monsieur [N] [J] à payer à Madame [P] [W] la somme de 10.367,80 euros, assortie des intérêts au taux légal à compter du 25 juillet 2022 ; CONDAMNE Monsieur [N] [J] à payer à Madame [P] [W] la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Monsieur [N] [J] à payer les dépens de l'instance, y compris les frais du constat d'huissier du 12 mai 2022 ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit par provision. Prononcé par Madame LUNVEN, Vice-Présidente, assistée de Madame SOUMAHORO greffier, lesquelles ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/04463" ]
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Autre
2023-12-18
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23/04463
Tribunal judiciaire de Paris
Expulsion "ferme" ordonnée au fond (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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PCP JCP ACR fond
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2024-01-04T19:26:03.913000
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2024-01-04
5AA
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Monsieur [B] [N] Copie exécutoire délivrée le : à : Me Catherine HENNEQUIN Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 23/04463 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ5UQ N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE Société LA REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 3] RIVP, [Adresse 1] représentée par Me Catherine HENNEQUIN, avocat au barreau de PARIS, DÉFENDEUR Monsieur [B] [N], [Adresse 2] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR fond - N° RG 23/04463 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ5UQ Par exploit d’huissier du 5 mai 2023, la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP), propriétaire de locaux situés [Adresse 2] à [Localité 4], a fait assigner M. [B] [N] locataire suivant bail d’habitation produit aux débats aux fins d’obtenir, sous le bénéfice du rappel de l’exécution provisoire de la décision à intervenir : - le paiement d’une somme de 5523,22€, sauf à parfaire, au titre de loyers et charges dus au mois de mars 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de la date du commandement de payer; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion du locataire et de tous occupants de son chef, et ce avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier, si besoin est ; - à titre subsidiaire, le prononcé de la résiliation judiciaire du bail pour manquement à ses obligations contractuelles ; - la fixation d’une indemnité d’occupation égale au montant du loyer qui aurait été dû si le bail s’était poursuivi, et augmenté des charges locatives, et la condamnation du défendeur à son paiement; - la condamnation du défendeur au paiement de 800€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; - la condamnation du défendeur aux entiers dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer. A l’audience du 20 octobre 2023 le demandeur, par l’intermédiaire de son conseil, réitère ses demandes et actualise sa créance à la somme de 6871,32€ au mois de septembre 2023 inclus. Il précise également qu’il est opposé à l’octroi de délais, la dette étant en augmentation et les versements irréguliers. M. [N] assigné en étude d’huissier, ne comparait pas et ne fait pas connaître les motifs de sa carence. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers, charges et indemnités d’occupation impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers et charges impayées se monte à 6871,32€ au mois de septembre 2023 inclus ; Qu’il échet de le constater et de condamner M. [N] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal sur la somme de 4370,76€ à compter du 9 février 2023, date du commandement de payer, et pour le surplus à compter de la présente décision ; Attendu que le montant, la nature de la dette et la situation respective des parties s'opposent à l'octroi de délais de paiement; que notamment les loyers courants ne sont pas réglés régulièrement depuis le mois d’avril 2022 ; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu qu’un commandement de payer la somme de 4370,76€ a été délivré le 9 février 2023; que cet acte qui rappelait tant l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effets; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu et qu’aucune demande de délais n’a été formulée dans le délai de 2 mois imparti, qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 9 avril 2023 et l’expulsion ordonnée dans les conditions et délais légaux ; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation égale au montant du loyer qui aurait été dû si le bail s’était poursuivi, et augmenté des charges locatives; qu’il convient de condamner M. [N] à son paiement, à compter du 9 avril 2023, date d’acquisition de la clause résolutoire ; Sur l’exécution provisoire: Attendu que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Sur la demande fondée sur l’article 700 du C.P.C.: Attendu qu’il y a lieu de condamner M. [N] à payer au demandeur une somme de 400€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile ; Sur les dépens: Attendu que M. [N] succombe à la procédure ; qu’il sera condamné aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 9 février 2023. PAR CES MOTIFS: Le Tribunal, statuant publiquement, en premier ressort et par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe; Condamne M. [B] [N] à payer à la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP) la somme de 6871,32€ au titre des loyers, charges et indemnités d’occupation impayés au mois de septembre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal sur la somme de 4370,76€ à compter du 9 février 2023, et pour le surplus à compter de la présente décision. Fixe l'indemnité d’occupation due à une somme égale au loyer principal en vigueur, et augmenté des charges ocatives dûment justifiées. Condamne M. [N] à payer à la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP) l’indemnité mensuelle d’occupation précitée, à compter du 9 avril 2023, jusqu’à la libération effective des lieux. Constate l’acquisition de la clause résolutoire à compter du 9 avril 2023 et dit que M. [N] devra libérer les lieux de tous biens ou occupants de son chef et rendre les clés dans les 2 mois à compter du commandement qui sera adressé à cette fin ou de la signification du présent jugement. Dit qu’à défaut d’un départ volontaire il pourra être procédé à l’expulsion, le cas échéant avec le concours de la force publique dans les conditions et délais légaux. Condamne M. [N] à payer à la RÉGIE IMMOBILIÈRE DE LA VILLE DE [Localité 3] (RIVP) la somme de 400€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne M. [N] aux entiers dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 9 février 2023. Déboute la partie demanderesse du surplus de ses demandes. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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Tribunal judiciaire
[ "23/01492" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01492
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1/Section 5
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2024-03-20
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=- Chambre 1/Section 5 N° du dossier : N° RG 23/01492 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X4NT ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ DU 18 DECEMBRE 2023 MINUTE N° 23/03965 ---------------- Nous, Madame Anne BELIN, Première Vice-Présidente, au Tribunal judiciaire de BOBIGNY, statuant en référés, assistée de Madame Tiaihau TEFAFANO, Greffier, Après avoir entendu les parties à notre audience du 09 octobre 2023 avons mis l'affaire en délibéré et avons rendu ce jour, par mise à disposition au greffe du tribunal en application des dispositions de l'article 450 du Code de procédure civile, la décision dont la teneur suit : ENTRE : La SCI NEGRONI DE BELLOY, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Guillaume ABADIE de l’AARPI CABINET GUILLAUME ABADIE - FREDERIQUE MORIN, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : E0024 ET : La SAS [G], dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante, ni représentée Madame [U] [O] [G], demeurant [Adresse 2] non comparante, ni représentée ************************************************** EXPOSE DU LITIGE Par acte du 26 août 2023, la SCI NEGRONI DE BELLOY a assigné devant le président du tribunal judiciaire de Bobigny la société [G] et Madame [U] [G] pour : faire constater la résiliation du bail commercial du 30 juin 2017 par l’effet d’une clause résolutoire à la suite du défaut de paiement des loyers ;obtenir l'expulsion de la société et de tous occupants de son chef hors des locaux loués situés au [Adresse 4], lot n°7, si besoin avec le concours de la force publique et d'un serrurier ;dire que le sort des meubles trouvés dans les lieux sera réglé conformément aux dispositions du code des procédures civiles d'exécution ;les voir condamner solidairement, Madame [G] en sa qualité de caution, à lui payer à titre provisionnel :une somme de 7.069,23 euros à valoir sur les loyers, charges, taxes et accessoires impayés arrêtés au 24 juillet 2023, échéance du 3ème trimestre 2023 incluse, avec intérêts au taux légal majoré de 4 points à compter du commandement de payer du 27 avril 2023 sur 3.681,82 euros et à compter de l'assignation pour le surplus ;une somme de 706,92 euros au titre de la clause pénale stipulée dans le bail ;une indemnité mensuelle d'occupation égale au montant du loyer, ainsi que les charges, jusqu'à la libération effective des lieux ;outre leur condamnation in solidum au paiement de la somme de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile et les dépens qui comprendront le coût du commandement de payer du 27 avril 2023 et de sa dénonciation à la caution. A l'audience du 9 octobre 2023, la SCI NEGRONI DE BELLOY a maintenu ses demandes, précisant que sa créance arrêtée au 6 octobre 2023 s'élève à 7.974,17 euros. La société [G] et Madame [U] [G] n'ont pas comparu. L’affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023 afin de permettre la régularisation de la dette. Par une note en délibéré autorisée en date du 14 décembre 2023, la société demanderesse a indiqué que la dette principale a été soldée, et qu'elle maintient sa demande formée au titre de l'article 700 du code de procédure civile et des dépens. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions de la partie demanderesse, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance. SUR CE Il convient de relever que les demandes principales sont devenues sans objet. Toutefois, la dette ayant été régularisée après la délivrance du commandement de payer et de l'introduction de la présente instance, la société [G] et Madame [U] [G] sont condamnées in solidum au paiement des dépens qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 27 avril 2023 et de sa dénonciation à la caution. Enfin, il est équitable de laisser à la SCI NEGRONI DE BELLOY la charge de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance de référé, par mise à disposition au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Constatons que les demandes principales formées par la SCI NEGRONI DE BELLOY sont devenues sans objet ; Condamnons in solidum la société [G] et Madame [U] [G] à supporter les dépens de la présente instance qui comprendront le coût du commandement de payer du 27 avril 2023 et de sa dénonciation à la caution ; Rejetons la demande de la SCI NEGRONI DE BELLOY fondée sur l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. AINSI JUGÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, LE 18 DECEMBRE 2023. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/00882" ]
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Autre
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23/00882
Tribunal judiciaire de Marseille
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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GNAL SEC SOC : SSI
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88B
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Caserne du Muy CS 70302 – 21 rue Bugeaud 13331 Marseille cedex 03 04.86.94.91.74 JUGEMENT N°23/05706 du 18 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 23/00882 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3G4G AFFAIRE : DEMANDERESSE Organisme URSSAF PACA - DRRTI TSA 30136 69833 SAINT PRIEST CEDEX 09 représentée par Maître Clémence AUBRUN de la SELARL BREU-AUBRUN- GOMBERT ET ASSOCIES, avocats au barreau d’AIX-EN-PROVENCE substituée par Me Marine GERARDOT, avocat au barreau D’AIX-EN-PROVENCE c/ DEFENDERESSE Madame [U] [R] née le 20 Août 1981 à DREUX (EURE-ET-LOIR) 670, CHEMIN DES CHATEAUX DE MONT ROBERT 13290 LES MILLES non comparante, ni représentée DÉBATS : À l'audience publique du 18 Décembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats: Président : PAWLOWSKI Anne-Sophie, Vice-Présidente Assesseurs : MOLINO Patrick LOZIER Michaël Lors des débats : ELGUER Christine, Greffier À l’issue de laquelle laquelle la décison a été rendue sur le siège. NATURE DU JUGEMENT contradictoire FAITS, MOYENS ET PROCÉDURE Le Directeur de l’Organisme URSSAF PACA - DRRTI a délivré une contrainte le 28 février 2023 à [U] [R] d’un montant total de 5 184,00 € représentant des cotisations et majorations de retard. Cette contrainte a été signifiée le 3 mars 2023. Par courrier du 09 mars 2023, [U] [R] a formé opposition à cette contrainte. À l'audience du 18 Décembre 2023, l'Organisme URSSAF PACA - DRRTI, créancier, qui a la qualité de demandeur à l'instance en opposition à contrainte, déclare se désister au motif que la dette est soldée. [U] [R] a été régulièrement convoqué à l'audience, celle-ci n'est ni présente, ni représenté. MOTIFS Il convient de donner acte à l'Organisme URSSAF PACA - DRRTI de son désistement à l'instance, ce qui signifie qu'il renonce à la contrainte signifiée le 3 mars 2023 à [U] [R] et de ce qu'il n'y a plus de litige sur le montant de la contrainte. Il y a lieu, en conséquence, de lui donner acte et de constater l'extinction de l'instance emportant dessaisissement de la juridiction. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement et par jugement contradictoire : VU les articles 394 et 395 alinéa 2 du Code de procédure civile ; - DONNE ACTE à l'Organisme URSSAF PACA - DRRTI de sa renonciation à sa contrainte du 28 février 2023 d'un montant de 5 184,00 € à l'encontre de [U] [R]; - CONSTATE que l'opposition est devenue sans objet ; - DIT que la contrainte ne produira aucun effet ; - CONSTATE l’extinction de l’instance et le dessaisissement du tribunal ; - LAISSE les dépens à la charge de l'Organisme URSSAF PACA - DRRTI. Notifié le : LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "23/02145" ]
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23/02145
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Accorde une provision
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REFERES 1ère Section
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30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 30B Minute n° 23/982 N° RG 23/02145 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDG5 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Laura BESSAIAH Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE S.C.I. ESPACE, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 1] [Localité 2] représentée par Me Laura BESSAIAH, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE SARLU BORDEAUX PAPETERIE, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 3] [Localité 2] non comparante I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 27 septembre 2023, la SCI ESPACE a assigné la SARLU [Localité 2] PAPETERIE devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir : - constater l’acquisition au profit du bailleur du bénéfice de la clause résolutoire insérée au bail ; - condamner la SARLU [Localité 2] PAPETERIE à lui payer la somme de 6 821,20 euros au titre des loyers, charges, impôts et taxes diverses ; - dire que le dépôt de garantie d’un montant de 1 760 euros restera acquis au bailleur à titre d’indemnité de résiliation ; - condamner la SARLU [Localité 2] PAPETERIE au paiement d’une indemnité d’un montant de 2 000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens qui comprendront le coût du commandement de payer du 03 janvier 2023 ainsi que les frais de signification et d’exécution de la décision à intervenir. La demanderesse expose que par acte sous seing privé en date du 05 août 2020, elle a donné à bail à la SARLU [Localité 2] PAPETERIE des locaux à usage commercial situés [Adresse 5] à [Localité 4] moyennant un loyer annuel de 7 040 euros HT payable par terme d’avance au trimestre ; que des loyers étant impayés, par acte du 03 janvier 2023, elle a fait délivrer à la SARLU BORDEAUX PAPETERIE un commandement de payer la somme de 6 821,20 euros visant la clause résolutoire qui est resté sans suite. L’affaire a été appelée à l’audience du 20 novembre 2023. La demanderesse s'en est remis à son acte introductif d’instance, auquel la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé de ses demandes et moyens. Régulièrement citée à comparaître dans les formes de l’article 659 du code de procédure civile, la SARLU [Localité 2] PAPETERIE n'a pas comparu ni ne s’est fait représenter. La procédure est régulière et elle a bénéficié d'un délai suffisant pour faire valoir sa défense. Il sera statué en son absence par décision réputée contradictoire. II – MOTIFS DE LA DECISION Sur les demandes principales L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés, lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonner l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l’article L.145-41 du code du commerce, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit d’un bail commercial ne produit effet que passé un mois après un commandement de payer demeuré infructueux ; il impose au commandement de reproduire ce délai. Le juge saisi d’une demande de délai de grâce peut suspendre la réalisation et les effets de la clause résolutoire tant que la résiliation n’a pas été constatée par une décision ayant acquis l’autorité de la chose jugée. La clause résolutoire dans ce cas ne joue pas si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats : - que le bail commercial qui lie les parties comporte une clause résolutoire en cas de loyers impayés ; - que le demandeur a régulièrement signifié au preneur le 03 janvier 2023 un commandement de payer la somme de 6 821,20 euros (dont 6 660 euros de dettes locatives, et 161,20 euros correspondant au coût de l’acte), visant la clause résolutoire et reproduisant le délai ; - que le preneur ne s'est pas acquitté de son obligation de paiement intégral de sa dette dans le délai prescrit. La SARLU [Localité 2] PAPETERIE a désormais quitté les lieux objet du contrat de bail. Il résulte de l'ensemble de ces éléments que la résiliation du bail commercial est intervenue le 03 février 2023 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire, et qu’il convient donc de condamner la SARLU [Localité 2] PAPETERIE à payer à la SCI ESPACE la somme de 6 660 euros au titre des loyers impayés échus au 1er novembre 2022, loyers du 4ème trimestre 2022 inclus et ce, en application de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, cette obligation de paiement n'étant pas sérieusement contestable, cette somme étant majorée des intérêts au taux légal à compter du commandement de payer du 03 janvier 2023. La demande tendant à se voir allouer le dépôt de garantie d’un montant de 1 760 euros à titre d’indemnité de résiliation sera rejetée dans la mesure où elle s’apparente à une clause pénale susceptible de se heurter à des contestations sérieuses qu’il n’appartient pas au juge des référés de trancher. Sur les demandes accessoires Il serait inéquitable de laisser à la charge de la demanderesse les frais non compris dans les dépens qu'elle a dû exposer pour faire valoir ses droits. La défenderesse sera condamnée à lui verser la somme de 1 500 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. La défenderesse sera condamnée aux dépens qui comprendront le coût du commandement de payer du 03 janvier 2023 ainsi que les frais de signification et d’exécution de la décision à intervenir. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par ordonnance réputée contradictoire, publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel ; Constate l'acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant la SCI ESPACE et la SARLU [Localité 2] PAPETERIE ; Condamne la SARLU [Localité 2] PAPETERIE à payer à la SCI ESAPCE au titre des loyers et charges dûs au 1er novembre 2022, loyers du 4ème trimestre 2022 inclus, la somme provisionnelle de 6 660 euros majorée des intérêts au taux légal à compter du commandement de payer délivré le 03 janvier 2023 ; Déboute la SCI ESPACE de sa demande relative au dépôt de garantie ; Condamne la SARLU [Localité 2] PAPETERIE à payer à la SCI ESPACE la somme de 1 500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne la SARLU [Localité 2] PAPETERIE au paiement des dépens qui comprendront le coût du commandement de payer du 03 janvier 2023 ainsi que les frais de signification et d’exécution de la décision à intervenir. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire de Bordeaux
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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6ème CHAMBRE CIVILE
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6EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 6EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 18 Décembre 2023 60A RG n° N° RG 22/03336 Minute n° AFFAIRE : [L] [M] C/ S.A. AVANSSUR, CPAM de la Gironde, Mutuelle Mutuelle Générale, S.A. La Poste Grosse Délivrée le : à Avocats : la SELARL CABINET AURELIE JOURNAUD la SELARL RACINE COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats en juge rapporteur : Madame Marie-Sylvie LHOMER, magistrat à titre temporaire, Lors du délibéré et de la mise à disposition ; Madame Louise LAGOUTTE, vice-président, Madame Marie-Aude DEL BOCA, vice-président, Madame Marie-Sylvie LHOMER, magistrat à titre temporaire, magistrat rédacteur, greffier présente lors des débats et de la mise à disposition : Madame Elisabeth LAPORTE, DEBATS: A l’audience publique du 16 Octobre 2023, JUGEMENT: Réputé contradictoire En premier ressort Par mise à disposition au greffe DEMANDEUR Monsieur [L] [M] né le [Date naissance 1] 1978 à [Localité 9] (MALI) de nationalité Française [Adresse 4] [Localité 3] représenté par Maître Aurélie JOURNAUD de la SELARL CABINET AURELIE JOURNAUD, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSES S.A. AVANSSUR prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 11] [Localité 8] représentée par Maître Annie BERLAND de la SELARL RACINE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX CPAM de la Gironde [Adresse 12] [Localité 2] / FRANCE défaillante Mutuelle Générale prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 10] [Adresse 10] [Localité 6] défaillante S.A. La Poste prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 7] [Localité 5] défaillante FAITS ET PROCEDURE Le 10 septembre 2014 Monsieur [L] [M], qui circulait à pied , s’est vu contraint de descendre du trottoir encombré, sur la chaussée. Il a été heurté au bras par un véhicule, assuré auprès de la SA AVANSUR. Suite à cet accident, Monsieur [M] a été pris en charge par les services de secours, et il a été constaté notamment “hématome, et contusion de l’avant bras”. Le droit à indemnisation de Monsieur [M] sur le fondement de la loi n°85-677 du 5 juillet 1985 n’a tout d’abord pas été contesté et une provision d’un montant de 400 € a été versée. La SA AVANSUR a cependant ensuite refusé son intervention, au motif qu’une altercation avait éclaté entre les protagonistes et qu’il s’agissait en réalité d’un “fait volontaire”. Au terme d’une procédure, la Cour d’Appel de Bordeaux a relevé que la loi du 5 juillet 1985 devait s’appliquer à la situation, malgré les incertitudes sur le déroulement exact des faits, dés lors que le véhicule avait joué un rôle dans la réalisation de l’accident. Il a été ordonné une mesure d’expertise médicale confiée au Docteur [N] et le versement d’une indemnité provisionnelle d’un montant de 2500€. Le juge des référé a alloué une nouvelle indemnité provisionnelle d’un montant de 2000 € le 18 janvier 2021. Le droit à indemnisation de Monsieur [M] sur le fondement de la loi n°85-677 du 5 juillet 1985 n’est donc plus contesté. Le 1er juillet 2021, le docteur [N] a rendu son rapport définitif concluant à la consolidation de l’état de la victime au 1er aout 2017 avec un taux de déficit fonctionnel permanent de 8 %, dont 5% au titre du déficit sur la fonction de préhension d’un membre directeur et 3% au titre du déficit sur la fonction psychique. Au mois de novembre 2021, la SA AVANSSUR a présenté une offre d’indemnisation. Toutefois celle ci n’a pas reçu l’agrément de Monsieur [M]. Par actes d’huissier des 27 et 28 avril 2021, Monsieur [M] a fait assigner la SA AVANSUR, la CAISSE PRIMAIRE d’ASSURANCE MALADIE de la Gironde, la SA LA POSTE et la MUTUELLE GENERALE devant le tribunal judiciaire de BORDEAUX, aux fins d’obtenir l’indemnisation des préjudices subis dans les suites de l’accident du 10 septembre 2014. Par conclusions d’incident en date du 13 décembre 2022, Monsieur [M] a demandé au juge dela mise en état de condamner la SA AVANSURà lui transmettre d’une part la réclamation présentée par LA POSTE auprés d’AVANSUR au titre des maintiens de salaire, ainsi que le justificatif de règlement effectué à ce titre. Les documents ont été transmis et Monsieur [M] s’est désisté de cet incident. Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 10 aout 2023, Monsieur [M] demande au tribunal, aux visas de la loi du 5 juillet 1985, de : - ordonner le rabat de la clôture au jour des plaidoiries, - dire recevable et bien fondé [L] [M] à solliciter l’indemnisation de ses entiers préjudices suite à l’accident dont il a été victime le 10 septembre 2014, - le dire recevable et bien fondé en l’ensemble de ses demandes, - débouter AVANSSUR de l’ensemble de ses prétentions, - liquider le préjudice consécutif à cet accident subi par [L] [M] à la somme de 124 787,92 € (sauf MEMOIRE), - fixer la créance des tiers payeurs à la somme de 37168,77 € (sauf MEMOIRE), - condamner AVANSSUR à payer à [L] [M] la somme de 87.616,15 € (sauf MEMOIRE) en deniers ou quittances et avec intérêts au taux légal à compter du prononcé du jugement, - condamner AVANSSUR à payer à [L] [M] une somme de 3.000,00 € au titre de l’article 700 du CPC ainsi que les entiers dépens d’instance avec distraction au profit de la SELARL Cabinet Aurélie JOURNAUD prise en la personne de Maître Aurélie JOURNAUD, avocat au Barreau de BORDEAUX, conformément aux dispositions des articles 699 et suivants du CPC, - dire que le jugement à intervenir sera commun à la CPAM de la Gironde, à la Mutuelle Générale et à la POSTE. En défense, par conclusions notifiées par voie électronique le 18 aout 2023, la SA AVANSSUR demande au tribunal, aux visas de la loi du 5 juillet 1985, de : - révoquer l’ordnnance de clôture rendue le 31 mai 2023 - ordonner le report de la clôture au jour des plaidoiries - déclarer recevables les présentes conclusions - allouer à Monsieur [M] les sommes suivantes en réparation de ses préjudices : - Dépenses de santé actuelles : 56€ - Frais d’assistance à expertise : 3 687€ - Tierce personne : 1 202,50€ - Perte de gains actuel : 1 714,91 €, à défaut 2198,68€ - Incidence professionnelle 17 071,75€ - Déficit fonctionnel temporaire : 4 202,50€ - Souffrances endurées : 5 000€ - Préjudice esthétique temporaire : 500€ - Déficit fonctionnel permanent : 12 800€ - Préjudice esthétique définitif : 800€ - débouter Monsieur [M] de sa demande au titre du préjudice d’agrément et du surplus de ses demandes - réduire à de plus juste proportion la somme allouée au titre de l’article 700 du Code de procédure civile - déduire des postes de préjudices soumis à recours les indemnités versées par la CPAM et l’employeur de Monsieur [M], - déduire de l’indemnisation allouée à Monsieur [M] la somme de 4900 € versée à titre de provision par la société AVANSSUR. La CAISSE PRIMAIRE d’ASSURANCE MALADIE de la Gironde et la MUTUELLE GENERALE, tiers payeurs, et la SA LA POSTE, employeur de Monsieur [M], régulièrement assignées, en application des dispositions des articles 656 et 658 du code de procédure civile, n’ont pas constitué avocat. Le montant des prestations versées a cependant été communiqué. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, il convient de se référer à leurs dernières écritures devant le tribunal ci-dessus évoquées, auxquelles il est expressément renvoyé pour répondre aux exigences de l’article 455 du code de procédure civile. L’ordonnance de clôture a été rendue le 30 mai 2023 et l’affaire a été appelée à l’audience du 16 octobre 2023 au cours de laquelle elle a été retenue, puis mise en délibéré au 18 décembre 2023, par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande de rabat de l’ordonnance de clôture Selon l’article 803 du code de procédure civile, l’ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s’il se révèle une cause grave depuis qu’elle a été rendue. L’ordonnance de clôture peut être révoquée, d’office ou à la demande des parties, soit par ordonnance motivée du juge de la mise en état, soit, après l’ouverture des débats, par décision du tribunal. Monsieur [M] indique qu’il n’a pu prendre connaissance des dernières conclusions de la SA AVANSSUR entre leur notification et l’ordonnance de clôture, et sollicite, à titre préliminaire, le rabat de la clôture au jour des plaidoiries. En l’espèce, les conclusions de la SA AVANSSUR ont été notifiées en date du vendredi 26 mai 2023 veille d’un week-end de 3 jours et l’ordonnance de clôture a été prononcée en date du mardi 30 mai 2023. Il n’a donc pas été possible à Monsieur [M] de prendre connaissance des conclusions de la partie adverse et d’y répondre dans les temps. Ceci constitue une cause grave, et la SA AVANSSUR ne s’oppose pas au report de la date de clôture, et dépose de nouvelles conclusions ; Monsieur [M] ne formule aucune observation. Afin de respecter le principe du contradictoire, il convient de reporter la date de clôture au 16 octobre 2023, jour des plaidoiries. Sur le droit à indemnisation Il convient de constater que le droit à indemnisation de Monsieur [M] , en application de la loi du 5 juillet 1985, consécutif à l’accident de la circulation survenu le 10 septembre 2014 , impliquant le véhicule assuré auprès de la SA AVANSSUR n’est désormais plus contesté. Sur la liquidation du préjudice corporel A la suite de l’accident du 10 septembre 2014 , Monsieur [M], il a été constaté par le certificat médical initial que celui ci présente “ hématome et contusion de l’avant bras” et l’ITT a été évaluée à 4 jours. Le rapport du Docteur [N] constate de son côté “ hématome et contusion au niveau de l’avant bras droit compliqué d’un syndrome algoneurodystrophique et syndrome épaule/main en phase chaude post traumatique. Le déficit fonctionnel permanent est évalué à 8%. Il convient de liquider les préjudices de Monsieur [M] au regard du rapport d’expertise médicale du docteur [N] qui constitue une base valable d’évaluation du préjudice corporel subi. I- Préjudices patrimoniaux A/ Pour la période antérieure à la consolidation 1° Dépenses de santé actuelles (D.S.A.) Les dépenses de santé sont les frais médicaux et pharmaceutiques, non seulement les frais restés à la charge effective de la victime, mais aussi les frais payés par des tiers (sécurité sociale, mutuelle...), les frais d'hospitalisation et tous les frais paramédicaux (infirmiers, kinésithérapie etc..). Suivant décompte des débours définitifs établi par la CAISSE PRIMAIRE d’ASSURANCE MALADIE de la Gironde, le 12, janvier 2022, les frais médicaux, pharmaceutiques et d’appareillage engagés au bénéfice de Monsieur [M] , consécutifs à l’accident du 10 septembre 2014, s’élèvent à la somme totale de 1 338,21 €. Suivant décompte établi par la MUTUELLE GENERALE, tiers payeurs , le 21 décembre 2021, les frais médicaux et pharmaceutiques engagés au bénéfice de Monsieur [M] s’élèvent à la somme totale de 662 €. Le montant total des dépenses de santé prises en charge par les organismes tiers payeurs s’élève à la somme de 2 000,26 €. Monsieur [M] sollicite le remboursement de la franchise restée à charge, soit la somme de 56 € . La SA AVANSSUR ne s’oppose pas à la demande. Il sera alloué la somme de 56 € à Monsieur [M] . En définitive, ce poste de préjudice s’élève à la somme de (1 338,21 € + 662,02 € + 56 €) = 2 056,26 €. 2° Frais divers (F.D.) Ce poste de préjudice a vocation à réparer l’ensemble des frais autres que les frais médicaux restés à charge de la victime durant la période antérieure à la consolidation et notamment les honoraires que la victime a été contrainte d’exposer auprès de médecins pour se faire conseiller et assister à l’occasion d’expertises médicales la concernant, les frais de déplacement engendrés par les consultations et les soins, les frais liés à l’hospitalisation en dehors des actes médicaux, sur justificatifs, ainsi que les dépenses inhérentes à la réduction d’autonomie jusqu’à la consolidation et notamment l’assistance par tierce personne en lien exclusivement avec les besoins de la victime et dont l’évaluation doit se faire au regard de la justification de ces besoins et non au regard de celle de la dépense faite afin d’indemniser la solidarité familiale. * Sur les honoraires des médecins conseils. Les honoraires du médecin conseil de la victime sont une conséquence de l’accident. La victime a droit au cours de l’expertise à l’assistance d’un médecin dont les honoraires doivent être intégralement remboursés sur production de la note d’honoraires, sauf abus. Il est demandé l’indemnisation de la somme de 3687 €au titre des interventions du docteur [K], au titre de la prise en charge du dossier, de l’assistance aux 3 oprérations d’expertise réalisées par le docteur [N] et le docteur [O]. La SA AVANSSUR ne s’oppose pas à la demande. En l’espèce, le docteur [K] est intervenu auprès du médecin expert et du médecin sapiteur ; sa facturation montrt la réalisation d’un rendez-vous préalable à l’expertise outre son assistance aux 3 expertises. Sa note d’honoraires apparait dès lors justifiée et sera prise en charge par la SA AVANSSUR . En conséquence, les frais exposés étant la conséquence directe de l’accident, ils devront être indemnisés dans leur intégralité au titre des frais divers et il convient de faire droit aux demandes portant sur l’assistance aux mesures d’expertise par le docteur [K] pour un montant total de 3687€. * Sur l’assistance temporaire d’une tierce personne pour les besoins de la vie courante. Il s’agit du préjudice lié à la nécessité, pour la victime, du fait de son handicap, d’être assistée par une tierce personne, spécialisée (infirmière, kinésithérapeute...) ou non s’agissant notamment du ménage, des actes de la vie courante, d’une incitation ou simple surveillance nocturne. Il est constant que ces frais sont fixés en fonction des besoins de la victime et du rapport d’expertise et que l’indemnisation de ce poste de préjudice n’est pas subordonnée à la production de justificatifs et n’est pas réduite en cas d’assistance bénévole par un membre de la famille. Il convient en outre de rappeler que la tierce personne s’entend de l’aide pour tous les actes essentiels de la vie courante. Il est sollicité la somme de 2339,28 € sur la base de 25 € mensuels. La SA AVANSSUR propose la somme de 1202,50€ sur la base de 13 € mensuels. Il résulte du rapport d’expertise que Monsieur [M] a présenté une perte d’autonomie pendant la période de DFTP nécessitant l’aide d’une tierce personne à raison de 5 heures par semaine du 10 septembre 2014 au 18 janvier 2015. Il sera retenu un taux horaire de 18 € s’agissant d’une aide nécessaire qui ne requiert aucune qualification spécialisée, soit ((131/7)x 5) x 18€ = 1684,29€. En conséquence, ce poste de préjudice sera réparé à hauteur de la somme de 1684,29 euros. 3° Pertes de gains professionnels actuels (P.G.P.A.) Les préjudices professionnels qui résultent de la durée de l’incapacité temporaire se situant entre la date du dommage et la date de la consolidation sont les préjudices économiques correspondant aux revenus dont la victime a été privée ou au retard occasionné pendant la période d'études. Monsieur [M] sollicite la somme de 19247,07 € au titre de la perte de gains professionnels actuels. En défense, la SA AVANSSUR estime à 1714,91€ 9 ou à défaut 2198,68€ la perte de gains à ce titre. Sur le revenu de référence Monsieur [M] se réfère à son avis d’imposition précédant l’accident, soit l’année 2013 et indique avoir perçu la somme de 19990€ qu’il demande d’actualiser au jour de la liquidation en tenant compte d’une inflation cumulée de 18,8%. La SA AVANSSUR estime que le calcul du revenu imposable doit se faire à partir de la moyenne des trois derniers avis d’imposition et retient le montant de 18924€, et remarque que l’actualisation doit porter sur l’indemnité allouée et non sur le salaire de référence. Elle propose des coefficients d’érosion monétaire applicables aux cessions intervenant en 2023. Les avis d’imposition montrent que, sur les années 2011, 2012 et 2013, années entieres, Monsieur [M] a connu une progression de son revenu professionnel. Il sera donc retenu le montant de 19990€. En revanche, l’actualisation ne saurait porter sur les revenus, celle ci n’étant appliquable qu’à l’indemnité allouée. Sur le préjudice indemnisable Monsieur [M] a été consolidé par la CPAM le 31 mai 2016. Le préjudice indemnisable comporte plusieurs périodes principales, celui ci ayant repris le travail à trois reprises, pendant les années 2015 et 2016 et a donc généré pour l’administration fiscale des montants imposables au titre de ces années. Sur la base de revenus d’un montant de 19990€ tel que précédemment défini, les pertes de salaires hors IJSS seront évaluées ainsi : DEBUT AT FIN AT JOURS PERTES HORS IJ 10/09/2014 14/01/2015 127 6955,42 15/01/2015 30/06/2015 REPRISE 1 01/07/2015 31/05/2016 336 18401,75 01/06/2016 11/07/2016 REPRISE 2 12/07/2016 30/11/2016 142 7776,93 01/12/2016 12/12/2016 REPRISE 3 13/12/2016 31/07/2017 231 12651,21 836 45785,32 Toutefois, au fil des différentes périodes, Monsieur [M] a bénéficié du versement des IJSS par la CPAM, d’indemnités journalières et de maintien de salaire versées par son employeur. Il est constant que la rente accident du travail répare un préjudice permanent et ne peut être imputée sur un poste de préjudice patrimonial temporaire. Les sommes perçues seront donc ventilées de la façon suivante : IJ PERCUES IJ ET MAINTIEN DE SALAIRE LA POSTE 23535,91 668,84 2558,96 586,53 4890,02 TOTAL 23535,91 1255,37 7448,98 32240,26 Le total des différentes sommes perçues s’élève donc au montant de 32 240,26 €. Il apparaît ainsi que la perte de gains professionnels s’élève à la somme de (45 785,32- 32 240,26) = 13 545,06 €. Il convient d’actualiser la somme allouée en fonction de la dépréciation monétaire subie selon l’inflation mesurée par l’Insee en moyenne annuelle, entre le mois de septembre 2014 et le jour de la présente décision, soit 18,4 %. L’indemnité allouée sera fixée à la somme de (13 545,06 x 1,184) = 16 037,35 €. Ce poste de préjudice sera en conséquence réparé à hauteur du montant de 1 3545,06 € actualisé à 16 037,35 € pour Monsieur [M], à hauteur de 23 535,91 pour la CPAM de la Gironde, selon ses débours définitifs en date du 12 janvier 2022 et à hauteur de 8 704,35 € au titre des maintiens de salaires versés par l’employeur LA POSTE. Le total du préjudice s’élève donc à la somme de 48 277,61 €. B/ Pour la période postérieure à la consolidation 1° Incidence Professionnelle (I.P.) Ce poste de préjudice a pour objet d’indemniser les incidences périphériques du dommage qui limitent, après la consolidation, les possibilités professionnelles ou rendent l’activité antérieure plus fatigante ou pénible, fragilisant ainsi la permanence de l’emploi, voire rendent son exercice de moindre intérêt, traduisant une certaine dévalorisation sur le marché du travail. L’incidence professionnelle suppose une appréciation in concreto au regard de la nature et de l’ampleur des séquelles, de l’emploi précédemment exercé par la victime et de son âge. Monsieur [M] évalue l’indemnisation de ce poste de préjudice à hauteur de 30 000 €. Il expose qu’il n’a pu reprendre son poste, et qu’il a été placé dés le 27 juin 2018 en situation “d’absence rémunérée”, puis qu’il a occupé temporairement la fonction de “chargé de clientèle”, mais qu’il demeure dans l’incertitude quant à ses futures affectations. Il relève qu’il ne peut plus occuper son poste antérieur, ne peut effectuer des gestes répétitifs, que sa main droite reste sensible et qu’il se trouve limité dans le cadre du port de charges lourdes. Il constate la nécessité d’un reclassement. La SA AVANSSUR ne conteste pas ces difficultés, mais fait valoir que Monsieur [M] est toujours salarié de LA POSTE et en attente de reclassement. Elle propose la somme de 20 000 euros. En l’espèce, l’expert a constaté une impossibilité à occuper son emploi antérieur , des difficultés à effectuer des gestes répétififs (utilisation du clavier), une intolérance à l’hypersollicitation de la main droite (manutention), des limitations au port de charges lourdes, la nécessité d’un reclassement. Il est relevé que Monsieur [M], a été placé en “absence rémunérée” et mis à disposition, à la mission de “chargé de clientèles”, mais que celui ci évoque des “refus de nouveaux postes”. Ces éléments permettent d’établir que les séquelles conservées induisent l’existence d’une plus grande fatigabilité et pénibilité lui interdisant l’exercice de son emploi, en raison des séquelles rappelées. D’autre part, si Monsieur [M] bénéficie d’un statut pouvant lui apporter une stabilité dans son emploi, celui ci se heurte à la contrainte de s’engager dans de nouvelles fonctions lui permettant de concilier son état de santé et une activité professionnelle, et il rencontre des difficultés à se réinsérer dans le monde du travail, en raison notamment de son état psychologique et des séquelles affectant sa mobilité et sa dextérité. L’incidence professionnelle sera réparée par une indemnité de 25 000 euros. La CPAM a versé 2928,25 € au titre de la rente accident du travail, qu’il convient d’imputer sur ce poste. En conséquence, il sera alloué à Monsieur [M] la somme de 22 071,75 €. II- Préjudices extra-patrimoniaux A/ Pour la période antérieure à la consolidation 1° Déficit fonctionnel temporaire (D.F.T.) Ce poste de préjudice indemnise l'aspect non économique de l'incapacité temporaire, c'est-à-dire l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu'à sa consolidation. Ce préjudice correspond à la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant la maladie traumatique et à la privation temporaire de sa qualité de vie. Monsieur [M] demande la somme globale de 4706 € en réparation des troubles subis dans ses conditions d’existence au cours de la période antérieure à la consolidation, fixée au 1er août 2017 par l’expert, sur la base de 28 € par jour au titre d’un déficit fonctionnel temporaire total. La SA AVANSSUR propose une indemnisation sur la base de 25 € par jour en réparation du déficit fonctionnel temporaire total pour limiter son offre à la somme globale de 4202,50 €. Au vu des constatations de l’expert et des périodes de déficit temporaire partiel successives, et sur la base de 27 € par jour au titre du déficit fonctionnel temporaire total habituellement retenue, le préjudice de Monsieur [M] s’établit comme suit : DEBUT PERIODE FIN PERIODE JOURS TAUX COUT TOTAL 10/09/2014 18/01/2015 131 25% 27 884,25 19/01/2015 12/07/2015 175 20% 27 945 13/07/2015 30/11/2016 507 15% 27 2053,35 01/12/2016 31/07/2017 243 10% 27 656,1 4538,7 soit au total la somme de 4538,70 € en réparation des troubles subis dans les conditions d’existence. 2° Souffrances endurées (S.E.) Il s’agit d’indemniser les souffrances tant physiques que morales endurées par la victime du fait des atteintes à son intégrité, à sa dignité et à son intimité et des traitements, interventions, hospitalisations qu’elle a subis depuis l’accident jusqu’à la consolidation. Monsieur [M] sollicite la somme de 8000€ compte tenu des souffrances physiques et morales subies durant la période antérieure à la consolidation sur la base de l’évaluation faite par l’expert à hauteur de 3/7. La SA AVANSSUR propose de limiter l’indemnité à la somme de 5000 €. L’expert a évalué les souffrances ressenties par la victime depuis l’accident jusqu’à la consolidation au taux de 3/7 compte tenu d’un “traumatisme inital, de l’immobilisation segmentaire, du syndrome douloureux régional complexe (neuroalgodystrophie), des investigations médicales prolongées, de l’interrurption de travail prolongée supérieure à 2 ans, des douleurs morales, et de l’obligation de prendre des anxiolytiques pendant plusieurs mois .” Au vu de ces constatations et de la durée de la période antérieure à la consolidation (prés de 3 ans), les souffrances tant physiques que morales résultant de l’accident seront réparées sur la base d’une indemnité de 7 000 €. 4° Préjudice esthétique temporaire (P.E.T.) Ce poste de préjudice vient réparer ce qu’a subi la victime, pendant la maladie traumatique, notamment pendant l’hospitalisation, quant à l’altération de son apparence physique, même temporaire. Monsieur [M] sollicite la somme de 500€ en réparation de son préjudice esthétique temporaire. La SA AVANSSUR ne s’oppose pas à cette demande. En l’espèce, l’expert a fixé ce chef à 0,5/7, compte tenu d’une cicatrice peu visible au niveau du bras droit. Celle ci présuppose l’existence d’un traumatisme préalable et apparent à cet endroit. En conséquence, ce préjudice sera indemnisé à hauteur de 500€. B/ Pour la période postérieure à la consolidation 1° Déficit Fonctionnel Permanent (D.F.P.) Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d’existence. Plus précisément, il s'agit du préjudice non économique lié à la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable, à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours. Monsieur [M] sollicite le paiement de la somme de 16280 € au titre de ce poste de préjudice, sur la base d’une valeur du point estimée à 2. 035 € au taux de déficit fonctionnel permanent chiffré à 8% par l’expert. La SA AVANSSUR propose la somme de 12800€. L’expert a évalué les séquelles imputables à l’accident conservées par Monsieur [M] au taux de 8 % pour un déficit sur la préhension d’un membre directeur et un déficit sur la foncition psychique. Sur la base de ces constatations, afin de tenir compte des séquelles conservées par la victime dans ses conditions d’existence, alors qu’elle était âgée de 39 ans au jour de la consolidation, il convient de fixer la valeur du point à la somme requise de 2. 035 €, pour allouer à Monsieur [M] la somme de (2. 035€ x 8 %) = 16280 € en réparation de ce poste de préjudice. 2° Préjudice esthétique permanent (P.E.P) Ce poste de préjudice a pour objet de réparer les atteintes altérant définitivement l’apparence physique de la victime, la contraignant à se présenter ainsi à son propre regard ainsi qu’à celui des tiers. Monsieur [M] demande d’évaluer ce poste de préjudice à la somme de 800 € sur la base des constatations de l’expert. La SA AVANSSUR ne s’oppose pas à cette demande. L’expert a caractérisé l’existence de ce poste de préjudice évalué à 0,5/7 compte tenu d’un cicatrice peu visible au niveau du bras droit. Au vu des caractèristiques de la cicatrice, et compte tenu de l’accord des parties, il y a lieu de fixer à la somme de 800 € le préjudice esthétique permanent de Monsieur [M], âgé de 39 ans au jour de la consolidation. 3° Préjudice d’agrément (P.A.) Ce poste de préjudice vise à réparer le préjudice lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique, sportive ou de loisirs ainsi que les limitations de la pratique antérieure de ces activités en raison des séquelles conservées, supposant une appréciation in concreto au regard des habitudes de vie qui doivent être justifiées. Monsieur [M] sollicite le paiement de la somme de 2000€ en réparation de l’empêchement de pratiquer des activités sportives et notamment le basket, qu’il exerçait occasionnellement. La SA AVANSSUR conclut au rejet de la demande en l’absence de justification de la pratique d’une quelconque activité sportive. L’expert a conclu à une limitation de la pratique des activités antérieures déclarées et notamment le basket, certaines étant même empêchées en raison d’une hypersollicitation manuelle. Monsieur [M] ne verse au dossier aucun élément permettant d’établir que celui-ci pratiquait régulièrement le basket à titre d’activité de loirsir avant son accident. Il ne sera pas retenu l’existence d’un préjudice d’agrément en faveur de Monsieur [M] et la demande à ce titre sera rejetée. Au total, les divers postes de préjudices seront récapitulés comme suit : Evaluation du préjudice Créance victime Créance CPAM Créance Mutuelle Créance LA POSTE PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 2 056,26 € 56,00 € 1 338,21 € 662,05 € -FD frais divers hors ATP 3 687,00 € 3 687,00 € - ATP assistance tierce personne 1 684,29 € 1 684,29 € -PGPA perte de gains actuels 48 277,61 € 16 037,35 € 23 535,91 € 8 704,35 € permanents - IP incidence professionnelle 25 000,00 € 22 071,75 € 2 928,25 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFTT déficit fonctionnel temporaire 4 538,70 € 4 538,70 € - SE souffrances endurées 7 000,00 € 7 000,00 € - PET préjudice esthétique temporaire 500,00 € 500,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 16 280,00 € 16 280,00 € - PE Préjudice esthétique permanent 800,00 € 800,00 € - PA préjudice d'agrément 0,00 € 0,00 € - TOTAL 109 823,86 € 72 655,09 € 27 802,37 € 662,05 € 8 704,35 € Sur l’imputation de la créance des organismes sociaux Il convient de rappeler qu’en vertu des principes posés par les articles L. 376-1 du code de la sécurité sociale et 31 de la loi n° 85-677 du 5 juillet 1985 modifiée par l’article 25 III et IV de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006 : - les recours subrogatoires des caisses et tiers payeurs contre les tiers responsables s’exercent poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge, à l’exclusion des préjudices à caractère personnel, - conformément à l’article 1252 du code civil, la subrogation ne peut nuire à la victime subrogeante, créancière de l’indemnisation, lorsqu’elle n’a été prise en charge que partiellement par les prestations sociales ; qu’en ce cas, l’assuré social peut exercer ses droits contre le responsable, pour ce qui lui reste dû, par préférence à la caisse subrogée, - cependant, si le tiers payeur établit qu’il a effectivement et préalablement versé à la victime une prestation indemnisant de manière incontestable un poste de préjudice personnel, son recours peut s’exercer sur ce poste de préjudice. En l’espèce, les prestations en nature, prises en charge à hauteur de 1338,21 € par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Gironde et à hauteur de 662,05€ par la MUTUELLE GENERALE, s’imputent sur le poste de dépenses de santé actuelles.  Les prestations en espèces versées par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Gironde à hauteur de 23535,91€ et à hauteur de 8074,35€ par la SA LA POSTE, s’imputent sur le poste de pertes de gains professionnels actuels. En outre, la rente d’un montant de 2928,65€ versée par la CPAM de la Gironde s’impute sur le poste incidence professionnelle. Au total la créance des tiers payeurs sera fixée à la somme de 37 168,77 €. En définitive, après imputation des créances des tiers payeurs et déduction faite des provisions amiable et judiciaire déjà versées, Monsieur [M] recevra la somme de 67 755,09 € en réparation de son préjudice corporel, consécutif à l’accident survenu le 10 septembre 2014 , la répartition des sommes s’établissant comme précisée au sein du dispositif du présent jugement. Sur les autres demandes Sur les intérêts légaux Conformément à l’article 1231-7 du code civil, les indemnités allouées porteront intérêts au taux légal à compter du présent jugement. Sur la demande de déclaration commune du jugement, Il n’y a pas lieu de déclarer le jugement commun à la CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE de la Gironde, à la MUTUELLE GENERALE et à LA POSTE, régulièrement assignées et qui, bien que non constituées, n’en ont pas moins la qualité de parties à l’instance. Sur les frais irrépétibles Conformément aux dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou la partie perdante à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ; le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée et il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation. Il serait inéquitable de laisser à la charge de Monsieur [M] les frais exposés dans le cadre de la présente procédure pour faire valoir ses droits justifiant de lui allouer la somme de 2. 000 € sur ce fondement. Sur les dépens, Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. La SA AVANSSUR succombant, les dépens seront mis à sa charge, étant précisé que l’avocat en la cause en ayant fait la demande pourra recouvrer sur la partie condamnée ceux des dépens dont il aurait fait l’avance sans avoir reçu provision, en application de l’article 699 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le Tribunal, après en avoir délibéré, statuant publiquement par mise à disposition au Greffe, les parties préalablement avisées conformément à l’article 450 alinéa 2 du code de procédure civile, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, ORDONNE la révocation de l’ordonnance de clôture et fixe la clôture des débats au 16 octobre 2023 ; CONSTATE que le droit à indemnisation de Monsieur [L] [M], en application de la loi du 5 juillet 1985, consécutif à l’accident de la circulation survenu le 10 septembre 2014, impliquant le véhicule assuré auprès de la SA AVANSSUR n’est pas contesté; FIXE le préjudice corporel de Monsieur [L] [M] à la somme de 109823,77 €, décomposée comme suit : Evaluation du préjudice Créance victime Créance CPAM Créance Mutuelle Créance LA POSTE PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 2 056,26 € 56,00 € 1 338,21 € 662,05 € -FD frais divers hors ATP 3 687,00 € 3 687,00 € - ATP assistance tierce personne 1 684,29 € 1 684,29 € -PGPA perte de gains actuels 48 277,61 € 16 037,35 € 23 535,91 € 8 704,35 € permanents - IP incidence professionnelle 25 000,00 € 22 071,75 € 2 928,25 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFTT déficit fonctionnel temporaire 4 538,70 € 4 538,70 € - SE souffrances endurées 7 000,00 € 7 000,00 € - PET préj esthétique temporaire 500,00 € 500,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 16 280,00 € 16 280,00 € - PE Préjudice esthétique permanent 800,00 € 800,00 € - PA préjudice d'agrément 0,00 € 0,00 € - TOTAL 109 823,86 € 72 655,09 € 27 802,37 € 662,05 € 8 704,35 € Provision 4 900,00 € TOTAL aprés provision 67755,09 FIXE la créance des tiers payeurs à la somme de 37 168,77€ ; CONDAMNE la SA AVANSSUR à payer à Monsieur [L] [M] la somme de 67 755,09 €, en deniers et quittances après imputation de la créance des tiers payeurs et déduction faite des provisions à hauteur de 4900 €, en réparation de son préjudice corporel, consécutif à l’accident survenu le 10 septembre 2014 , avec intérêts au taux légal à compter du présent jugement ; CONDAMNE la SA AVANSSUR , à payer à Monsieur [L] [M] la somme de 2. 000 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la SA AVANSSUR aux dépens de l’instance et DIT que les avocats en la cause en ayant fait la demande pourront, chacun en ce qui le concerne, recouvrer sur la partie condamnée ceux des dépens dont ils auraient fait l’avance sans avoir reçu provision, en application de l’article 699 du code de procédure civile. DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes. Le jugement a été signé par Louise LAGOUTTE, président et Elisabeth LAPORTE, greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
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19/04527
Tribunal judiciaire de Marseille
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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GNAL SEC SOC : SSI
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Caserne du Muy CS 70302 – 21 rue Bugeaud 13331 Marseille cedex 03 04.86.94.91.74 JUGEMENT N°23/05705 du 18 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 19/04527 - N° Portalis DBW3-W-B7D-WRKY AFFAIRE : DEMANDERESSE Organisme URSSAF- PACA (DRRTI) TSA 30136 69833 SAINT PRIEST CEDEX 9 représentée par Maître Clémence AUBRUN de la SELARL BREU-AUBRUN-GOMBERT ET ASSOCIES, avocats au barreau d’AIX-EN-PROVENCE substituée par Me Marine GERARDOT, avocat au barreau D’AIX-EN-PROVENCE c/ DEFENDEUR Monsieur [P] [J] né le 04 Octobre 1958 à MONTDIDIER (MOSELLE) 25 Chemin de la Madeleine 12200 VILLEFRANCHE DE ROUERGUE non comparant, ni représenté DÉBATS : À l'audience publique du 18 Décembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats: Président : PAWLOWSKI Anne-Sophie, Vice-Présidente Assesseurs : MOLINO Patrick LOZIER Michaël Lors des débats : ELGUER Christine, Greffier À l’issue de laquelle laquelle la décison a été rendue sur le siège. NATURE DU JUGEMENT contradictoire FAITS, MOYENS ET PROCÉDURE Le Directeur de l’Organisme URSSAF- PACA (DRRTI) a délivré une contrainte le 20 juin 2019 à [P] [J] d’un montant total de 18 301 € représentant des cotisations et majorations de retard. Cette contrainte a été signifiée le 26 juin 2019. Par courrier du 02 juillet 2019, [P] [J] a formé opposition à cette contrainte. À l'audience du 18 Décembre 2023, l'Organisme URSSAF-PACA (DRRTI), créancier, qui a la qualité de demandeur à l'instance en opposition à contrainte, déclare se désister. [P] [J] a été régulièrement convoqué à l'audience, celui-ci n'est ni présent, ni représenté. MOTIFS Il convient de donner acte à l'Organisme URSSAF- PACA (DRRTI) de son désistement à l'instance, ce qui signifie qu'il renonce à la contrainte signifiée le 26 juin 2019 à [P] [J] et de ce qu'il n'y a plus de litige sur le montant de la contrainte. Il y a lieu, en conséquence, de lui donner acte et de constater l'extinction de l'instance emportant dessaisissement de la juridiction. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement et par jugement contradictoire : VU les articles 394 et 395 alinéa 2 du Code de procédure civile ; - DONNE ACTE à l'Organisme URSSAF-PACA (DRRTI) de sa renonciation à sa contrainte du 20 juin 2019 d'un montant de 18 301 € à l'encontre de [P] [J]; - CONSTATE que l'opposition est devenue sans objet ; - DIT que la contrainte ne produira aucun effet ; - CONSTATE l’extinction de l’instance et le dessaisissement du tribunal ; - LAISSE les dépens à la charge de l'Organisme URSSAF- PACA (DRRTI). Notifié le : LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
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Tribunal judiciaire
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23/00427
Tribunal judiciaire de Marseille
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Caserne du Muy CS 70302 – 21 rue Bugeaud 13331 Marseille cedex 03 JUGEMENT N°23/05622 du 18 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 23/00427 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3CNY AFFAIRE : DEMANDEUR Madame [N] [Z] [T] né le 21 Août 1966 à MARSEILLE (BOUCHES-DU-RHONE) 29 RUE TERRUSSE 13005 MARSEILLE représenté par Me Anne-sophie DELAVAUD, avocat au barreau de MARSEILLE substitué par Me Stéphanie CARTA, avocat au barreau de MARSEILLE c/ DEFENDERESSE Organisme CPAM 13 13421 MARSEILLE CEDEX 20 comparante en personne DÉBATS : À l'audience publique du 18 Décembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : DEPARIS Eric, Vice-Président Assesseurs : KASBARIAN Nicolas DUMAS Carole L’agent du greffe lors des débats : AROUS Léa, NATURE DU JUGEMENT contradictoire EXPOSE DU LITIGE : Par courrier en date du 03 février 2023, Mme [N] [Z] [T] a saisi le Pôle social du Tribunal judiciaire de Marseille, d’un recours tentant de contester une décision de la Commission de Recours Amiable de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches des Rhône, en date du 03 février 2020, concernant le refus de la prise en charge de demande préalable de transport datée du 12 décembre 2019. A la barre, l’avocate de Mme [N] [Z] [T] déclare se désister de cette instance. La Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Bouches du Rhône est représentée par Mme [U] qui ne s’oppose pas à la demande de désistement. MOTIFS DE LA DECISION : Sur le fond : Vu les articles 394 et suivants du Code de Procédure Civile : « Le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance. ». Le Tribunal décidera de donner acte à la partie requérante de sa demande de désistement. Sur les dépens : L’article 399 du Code de Procédure Civile prévoit que le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l'instance éteinte. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, réuni en audience publique à Marseille, le 18 décembre 2023, statuant publiquement, par jugement contradictoire ; VU les articles 394 et 395 alinéa 2 du Code de procédure civile ; DONNE ACTE à Mme [N] [Z] [T] de son désistement d’instance ; CONSTATE l’extinction de l’instance et le dessaisissement du Tribunal; LAISSE les dépens à la charge de Mme [N] [Z] [T]. L’agent du greffeLe Président
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Tribunal judiciaire
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22/03360
Tribunal judiciaire de Versailles
Désigne un expert ou un autre technicien
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Deuxième Chambre
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Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Deuxième Chambre JUGEMENT du 18 DECEMBRE 2023 N° RG 22/03360 - N° Portalis DB22-W-B7G-QV2M DEMANDERESSE : Madame [Y], [N], [C] [Z] épouse [J], née le 06 mars 1962, à [Localité 2] (03), de nationalité française, demeurant [Adresse 4], exerçant la profession d’infirmière, représentée par Me Anne-sophie REVERS, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant, Me Virginie RIBEIRO, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant DEFENDERESSE : La SAS NORAUTO FRANCE, Société par actions simplifiée ayant son siège social sis [Adresse 1], immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Lille Métropole sous le numéro 480 470 152, agissant poursuites et diligences de son président en exercice, représentée par Me Valérie YON, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant, Me Jean-Frédéric CARTER, avocat au barreau de LILLE, avocat plaidant ACTE INITIAL du 14 Juin 2022 reçu au greffe le 15 Juin 2022. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 26 Septembre 2023, les avocats en la cause ont été entendus en leurs plaidoiries par Madame ANDRIEUX, Juge, siégeant en qualité de juge rapporteur avec l’accord des parties en application de l‘article 805 du Code de procédure civile, assistée de Madame SOUMAHORO Greffier, puis l’affaire a été mise en délibéré au 30 Novembre 2023, prorogé au 18 Décembre 2023. MAGISTRATS AYANT DÉLIBÉRÉ : Madame LUNVEN, Vice-Présidente Madame RODRIGUES, Vice-Présidente Madame ANDRIEUX, Juge EXPOSE DU LITIGE Madame [Y] [Z] épouse [J] (ci après Mme [J]) a confié à la SAS NORAUTO FRANCE son véhicule d’occasion immatriculé [Immatriculation 3], pour réaliser sa révision et son entretien, lesquels ont été facturés le 20 janvier 2018. Se plaignant d'un dysfonctionnement du moteur, Mme [J] a remis son véhicule au garage SMART MONTPARNASSE le 21 février 2018 qui a préconisé un changement du moteur. Mme [J] a alors sollicité une expertise amiable dont les conclusions ont été déposées le 24 juillet 2019. Le véhicule est resté stationné au garage SMART pendant le temps de l'expertise, lequel a facturé à Mme [J] la somme de 87.384 € au 5 décembre 2019 au titre des frais de gardiennage. Par acte du 14 juin 2022, Mme [J] a assigné la SAS NORAUTO FRANCE (ci après la société NORAUTO) devant le tribunal judiciaire de VERSAILLES aux fins d’indemnisation de son préjudice. Selon ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 13 janvier 2023, Mme [J] demande au tribunal de:  DEBOUTER la Société NORAUTO FRANCE de l’intégralité de ses demandes, fins et conclusions ;CONSTATER les fautes commises par la Société NORAUTO FRANCE s’agissant de son intervention sur le véhicule automobile de Madame [J], immatriculée [Immatriculation 3], en date du 20 janvier 2018, et CONSTATER que lesdites fautes ont causé la destruction du moteur de son véhicule ; A défaut, il est demandé au Tribunal de céans d’ordonner une expertise du véhicule litigieux de manière à établir la responsabilité de la Société NORAUTO FRANCE, et ce aux frais de cette dernière ;En conséquence, CONDAMNER la Société NORAUTO FRANCE à verser à Madame [J] la somme de 92.309 € au titre de l’indemnisation de son préjudice financier ;CONDAMNER la Société NORAUTO FRANCE à verser à Madame [J] la somme de 5.000 € au titre de l’indemnisation de son préjudice moral ;DIRE n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir ;CONDAMNER la Société NORAUTO FRANCE à payer à Madame [J] la somme de 3.000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, ainsi que les entiers dépens. Selon ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 30 novembre 2022, la société NORAUTO demande au tribunal de : Vu les articles 9, 514-1, 696 et 700 du code de procédure civile, Vu les articles 1231-1, 1231-2, 1231-3 du code civil, Rejetant toutes fins, moyens et conclusions contraires, À titre principal : Juger Madame [Y] [J] mal fondée en toutes ses demandes, et l'en débouter ;À titre subsidiaire : Débouter Madame [Y] [J] de ses demandes au titre des frais de stationnement ou de gardiennage du véhicule et de sa demande au titre du préjudice moral ;Ecarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir ; En tout état de cause et à titre reconventionnel : Condamner Madame [Y] [J] au paiement à la société Norauto France de la somme de 3.000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ;Condamner Madame [Y] [J] aux entiers dépens. En application de l’article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé aux dernières conclusions précitées des parties pour ce qui concerne l’exposé détaillé de leurs moyens et prétentions. La clôture de l’instruction est intervenue le 5 juin 2023 par ordonnance du même jour. L'affaire a été plaidée à l'audience du 26 septembre 2023 puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 30 novembre 2023, prorogé au 18 Décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Sur la responsabilité de NORAUTO Madame [J] allègue, au visa de l'article 1104 du code civil, que l'intervention de la société NORAUTO a causé la destruction du moteur de son véhicule, d'une part en installant trois bougies non conformes au montage d'origine et d'autre part en ne changeant pas la totalité des 6 bougies. Elle prétend que le garage SMART et l'expertise amiable corroborent ses propos, ce qui démontre la faute du garagiste tenu d'une obligation de résultat. Elle avance aussi que la société NORAUTO n'a pas réalisé de test de pollution prétendant faussement sur la facture qu'il s'agissait d'un véhicule diesel, ce qui démontre son manque de professionnalisme. Elle réplique au défendeur que l'ancien propriétaire n'est pas responsable de la panne du véhicule car aucun problème n'était survenu depuis le jour de l’achat, le 26 décembre 2017 et que la société NORAUTO n'avait détecté aucune anomalie lors du diagnostic électronique de la révision. Elle estime que le dépassement du kilométrage préconisé par la révision est léger et n'a pas d'incidence sur la faute de la société NORAUTO. Enfin, elle affirme que le défendeur n'a pas répondu à l'expert qu'elle a mandaté et qui lui demandait d'apporter des informations complémentaires concernant l’équivalence des deux marques de bougies utilisées et le protocole de diagnostic utilisé. Pour sa part, la société NORAUTO indique, au visa des articles 1104 et 1231-1 du code civil et 9 du code de procédure civile, ne pas avoir commis de faute, préalable nécessaire à la double présomption de faute et de lien de causalité qui pèse sur le garagiste. Elle estime tout d'abord que le véhicule a posé difficulté à Mme [J] dès son acquisition, alors que cette dernière n'a pas évoqué de désordre lorsqu'elle a sollicité la société NORAUTO. Elle dénonce le défaut d'historique du véhicule, l'attestation de vente qui ne répond pas aux critères de l’article 202 du code de procédure civile et le dépassement de 2.857 kilomètres du kilométrage préconisé par la révision à 75.000 km. En outre, elle fait aussi valoir que l'intervention du garagiste de SMART qui a retiré les bougies sans la présence des parties a empêché de relever l'emplacement exact des éléments et d'effectuer des mesures de serrage, et que rien ne permet de s'assurer que les bougies présentées postérieurement sont bien celles du véhicule sur lequel elle est intervenue. Si tel était le cas, elle soutient que les bougies présentées de la marque NGK sont neuves, ce qui correspond à sa prestation facturée. Elle rapporte qu'elle n'a pas posé de bougies de marque BOSCH telle que celle qui a fondu et causé l'avarie du moteur et que la demanderesse ne démontre donc pas qu'elle a commis une faute. Elle prétend enfin que Madame [J] ne peut pas se fonder exclusivement sur le rapport d'expertise amiable contradictoire qui est contredit par le rapport de son propre expert. *** L’article 1104 du Code civil dispose que : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public ». L’article 1231-1 du Code civil dispose que : « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. » Il résulte de ces dispositions que le garagiste, à qui un client confie un véhicule pour l'entretenir ou le réparer, est soumis à une obligation de résultat qui emporte à la fois présomption de causalité entre la prestation fournie et le dommage invoqué par le client et présomption de faute, à charge toutefois pour le client de démontrer au préalable que l'intervention du garagiste portait sur l'élément défaillant à l'origine de la panne. Ainsi tandis qu'il appartient au client de démontrer que l'intervention du garagiste portait sur l'élément défaillant à l'origine de la panne, il incombe, corrélativement, au garagiste qui entend échapper à sa responsabilité, de rapporter la preuve qu’il n’a pas commis de faute et que le dommage est dû à une cause étrangère à son intervention. Aussi, il ressort des articles 10 et 143 du code de procédure civil que le juge a le pouvoir d'ordonner d'office toutes les mesures d'instruction légalement admissibles concernant les faits dont dépend la solution du litige. Aux termes des articles 144 et 146 du code de procédure civile, les mesures d'instruction peuvent être ordonnées en tout état de cause, dès lors que le juge ne dispose pas d'éléments suffisants pour statuer et si la partie qui l’allègue ne dispose pas d'éléments suffisants pour le prouver. *** En l'espèce, il ressort de la carte grise du véhicule qu'il a été mis en circulation le 16 septembre 2003. La facture d'achat produite par Mme [J] démontre qu'elle l'a acheté à Mme [E] [D] au prix de 2.450 euros le 26 décembre 2017, date à laquelle elle en est donc devenue propriétaire, peu important que ce document ne respecte pas le formalisme prévu à l'article 202 du code de procédure civile pour les attestations. Concernant l'origine des désordres affectant ce véhicule, il ressort de la facture du 20 janvier 2018 de la société NORAUTO adressée à Mme [J], que trois bougies de référence « 5214 NGK LKR8A » ont été changées lors de la prestation d’entretien. La facture du garage SMART du 2 février 2018, fait apparaître que le moteur « broute » selon les déclarations du client. Le diagnostic indique notamment : « Rampe de bougies supérieur non conforme au montage d’origine, rampe inférieur non remplacé. Bougies d’allumage n.2 (fondu). Prévoir moteur échange standard environ 5.500 euros. » Mme [J] verse au débat le rapport de M. [R], expert, intervenu à sa demande le 19 novembre 2018, sans avoir convoqué les parties. Il établit un premier compte rendu d’expertise préliminaire le 30 novembre 2018 dans lequel : il note que le réparateur du garage SMART a changé les six bougies du moteur lors de son intervention et que ce dernier « a constaté la bougie du cylindre numéro 2, de marque Bosch, avec une référence non préconisée par le constructeur, présentant une fusion de son électrode » ;il en déduit que « malgré la désignation des bougies NGK LKR8A sur la facture des établissements NORAUTO, le technicien aurait semble-t-il installé des bougies de marque BOSCH YR6N1332S, pouvant être à l'origine des dommages affectant le moteur à ce jour » ;il conclut « à une défaillance de compression d'un cylindre du moteur » et préconise « un démontage du moteur pour établir un lien de causalité entre cette bougie endommagée et les désordres affectant le moteur » et plus largement, « des investigations techniques complémentaires pour déterminer l’origine de l’avarie du moteur et le lien de causalité avec la société NORAUTO ». Le 2 mai 2019, une expertise contradictoire a eu lieu en présence de deux experts, M. [R] intervenu à la demande de Mme [J] et M. [M] intervenu à la demande de la société NORAUTO. Le PV des opérations indique que M. [R] reste dans l'attente des informations complémentaires de Monsieur [M] sur l'équivalence des bougies NGK et BOSCH, ainsi que le protocole de diagnostic réalisé par NORAUTO lors de la révision. Au terme de son rapport rendu le 24 juillet 2019, M. [R] constate que : le réparateur du garage SMART lui a présenté trois bougies de marque BOSCH, dont l'une comporte une électrode fondue, et trois bougies de marque NGK, neuves ;la société SMART MONTPARNASSE lui confirme que la monte d'origine constructeur de ces bougies est le modèle NGK LKR8A ;l'intervention des établissements NORAUTO est non conforme aux préconisations du constructeur (p.10), en raison :- du remplacement de 3 bougies d'allumage, alors que « le constructeur préconise impérativement » le remplacement des 6 bougies ; - de l'installation par la société NORAUTO de bougies d'allumage de marque BOSCH IRIDIUM R6 VR6N1332S, référence de bougies d'allumage non préconisée par le constructeur SMART ; il peut « raisonnablement confirmer une non-conformité de fonctionnement entre les deux types de bougies, ayant généré une fusion d'une électrode ».le protocole de diagnostic indique que les codes défauts sont apparus après l'intervention de la société NORAUTO et sont donc en relation avec le désordre constaté ;l'huile moteur présente un aspect noirâtre avec fluidité excessive et odeur d'essence. M. [M], expert intervenant à la demande de la société NORAUTO, note dans son rapport du 2 décembre 2019 que : les trois bougies NGK sont neuves ;l'électrode de l'une des trois bougies de marque BOSCH est fondue, mais elles sont en bon état ;le calculateur révèle un défaut en lien avec un raté de combustion qui a été annulé plusieurs fois ;le véhicule présente un défaut interne et de gestion au niveau de son moteur ;la fusion de la bougie BOSCH n'est pas en lien avec l'état de cette bougie ou ses caractéristiques ;ces bougies BOSCH sont pratiquement neuves et compatibles avec cette motorisation ;Les bougies mises en place sur le véhicule par le centre NORAUTO ne présentent pas de dommage et elles ont été parfaitement montées sur le véhicule.Il y a lieu de poursuivre les investigations techniques afin de déterminer l'origine du problème, notamment par :- un contrôle du type d'essence et de la qualité de celle-ci ; - une analyse de l'historique de ce véhicule - la mise en évidence du motif de l'annulation de défaut au niveau du calculateur moteur de ce véhicule. La défenderesse verse aussi un mail de M. [M] du 2 juillet 2019, dans lequel il répond à la demande d'information complémentaire adressée par M. [R] dans l'expertise du 2 mai 2019. M. [R] indique ne pas comprendre la demande de son confrère car : ils avaient sur place justifié que les bougies étaient conformes,l'origine des désordres n'a pas été définie lors des opérations,ils se sont quittés avec la perspective de convoquer le vendeur. Mme [J] fournit également : une capture d'écran du site du garage ECOSIOM « spécialiste Exclusif SMART » qui propose différents forfaits de révision, de 89 à 199 euros, ce dernier prévoyant notamment le remplacement des 6 bougies du véhicule ;une fiche de la société Mercedes intitulée « remplacer les bougies d'allumage » pour le moteur 160.910/920, qui donne une méthode de remplacement des bougies, sans qu'il soit possible de savoir si elle s'applique à son véhicule. Il ressort de ces éléments que les conclusions des expertises ne convergent pas et que les autres pièces produites par les parties ne permettent pas d'établir si la société NORAUTO a commis une faute en ne remplaçant que trois des six bougies et en laissant deux marques de bougie différentes. En effet, la documentation technique versée par la demanderesse est insuffisante pour déterminer les recommandations du constructeur. M. [R] n'apporte en outre pas d'éléments au soutien des affirmations selon lesquels « le constructeur préconise impérativement » le remplacement des 6 bougies et que celles de marques BOSCH sont non conformes. De même, les éléments produits ne permettent pas d'exclure une autre cause à l'origine du désordre affectant le véhicule de Mme [J]. Il apparaît donc opportun d'ordonner une mesure d'expertise judiciaire dont les objectifs sont déterminés au dispositif de la présente décision. Mme [J], à laquelle il incombe la charge de la preuve de la faute alléguée, étant de surcroît à l'origine de la demande subsidiaire d'expertise, sera tenue de verser par provision une avance sur la rémunération de l'expert. Cette provision sera fixée à la somme de 2.000 euros et devra être consignée dans le délai maximal de 45 jours à compter du prononcé du jugement. Le tribunal pourra tirer toutes conséquences de l'absence de consignation. Sur les frais irrépétibles et les dépens - Sur les dépens   Aux termes de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie.   En l’espèce, il convient de réserver les dépens de l’instance d’incident.   - Sur les demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile   Aux termes de l’article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. À ce stade la procédure il n’y a pas lieu à condamnation au titre de l’article 700 du code de procédure civile et les demandes formulées à ce titre seront en conséquence rejetées.   PAR CES MOTIFS Le tribunal, par jugement contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition au greffe, ORDONNE une expertise judiciaire confiée à [I] [V], expert judiciaire inscrit auprès de la cour d'appel de Versailles, qui aura pour objectif de : se faire communiquer par les parties et par tout tiers tous documents et pièces qu'il estimera utiles à l'accomplissement de sa mission :effectuer la visite contradictoire du véhicule en présence des parties et de leurs conseils, ou eux dûment convoqués, et entendre toute personne informée,décrire les désordres affectant le véhicule, en indiquer la nature, le siège et l’importance, en rechercher les causes et l’imputabilité (vice de conception, vice de fabrication, défaut d'entretien, erreur dans l'utilisation...), préciser si le type d'essence et la qualité de celle-ci est la cause de l'avarie du moteur;préciser si la bougie fondue est la cause de l'avarie du moteur et notamment :quelle est la marque des bougies que la société NORAUTO a installé ;◦la conformité ou non des bougies de marque BOSCH ;◦quelles sont les préconisations de la marque constructeur dans le changement des bougies en terme de marque et du nombre de bougie à changer, en totalité ou non ;◦si la société NORAUTO a agi dans les règles de l'art en ne changeant que trois des six bougies ;◦si la société NORAUTO a agi dans les règles de l'art en laissant deux marques de bougies différentes sur ce moteur ;dire si le véhicule a subi un ou des accidents, des avaries ou pannes importantes, dire le cas échéant les réparations effectuées en conséquence, avant la révision de la société NORAUTO du 20 janvier 2018 ;préciser quel est le motif de l'annulation de défaut au niveau du calculateur moteur avant la panne ;dire si la société NORAUTO a commis une faute à l'origine des désordres affectant le moteur du véhicule de Mme [J] ;préciser tout élément susceptible d'éclairer le tribunal sur une faute de la société NORAUTOdéterminer les frais de gardiennage effectivement payés par Mme [J] ; FIXE à 2.000 euros le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, qui sera versé par la demanderesse, dans un délai de 45 jours à compter du prononcé du jugement, entre les mains du régisseur d'avance de recettes de cette juridiction, RAPPELLE qu’à défaut de consignation dans ce délai, la désignation de l’expert sera caduque en vertu de l’article 271 du code de procédure civile, DIT qu'en cas de refus ou d'empêchement de l'expert, il sera procédé à son remplacement par le magistrat chargé du contrôle des expertises qui est par ailleurs chargé de la surveillance des opérations d'expertise, SURSOIT à statuer dans l'attente du rapport d'expertise judiciaire ;   RESERVE les frais irrépétibles et les dépens. Prononcé par Madame LUNVEN, Vice-Présidente, assistée de Madame SOUMAHORO greffier, lesquelles ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
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23/06375
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1/Section 3
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2024-06-13
26F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY CHAMBRE DU CONSEIL JUGEMENT RENDU LE 18 DECEMBRE 2023 Chambre 1/Section 3 N° RG 23/06375 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X37V N° de minute : 23/00956 REQUÉRANT Madame [X], [W], [F] [R] épouse [S], demeurant [Adresse 6] - [Localité 4] PERSONNE CONCERNÉE PAR L’ADOPTION [M] [D], demeurant [Adresse 1] - [Localité 5], COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats et du délibéré : Président : Monsieur Thomas RONDEAU, Premier Vice-Président Adjoint Assesseur : Madame Elsa MAZIERES, Vice-Présidente Assesseur : Madame Sandra ZGRABLIC, Vice-Présidente, magistrat rédacteur GREFFIER Madame Carole BONHEUR, MINISTÈRE PUBLIC Représenté aux débats par Madame Marie DELCOURT, Vice-Procureur. DÉBATS A l’audience du 20 novembre 2023, l’affaire a été débattue hors la présence du public et mise en délibéré par disposition au greffe le 18 décembre 2023. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, en matière gracieuse, après débats, en chambre du conseil, et en premier ressort, Prononce l’adoption simple de [M] [D] né le [Date naissance 3] 1991 à [Localité 8] ( Hauts -de- Seine ) Par [X], [W], [F] [R] épouse [S] née le [Date naissance 2] 1962 à [Localité 7] ( Bouches-du-Rhône) Dit que l’adoption prendra effet le 28 juin 2023, date du dépôt de la requête au greffe, Dit que l’adopté conservera son nom, Dit que le dispositif du présent jugement sera mentionné en marge de l’acte de naissance de l’adopté sur les registres d’état civil de la mairie de   [Localité 8] ( Hauts -de- Seine ) à la diligence du procureur de la République, Dit que la présente décision sera notifiée, conformément à l’article 679 du code de procédure civile : - à Mme [R] épouse [S], - à M. [D], - au procureur de la République, Laisse les dépens à la charge du requérant. AINSI PRONONCÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, L’AN DEUX MIL VINGT-TROIS ET LE DIX-HUIT DECÉMBRE, PAR MONSIEUR THOMAS RONDEAU, PREMIER VICE-PRESIDENT ADJOINT, ASSISTÉ DE MADAME CAROLE BONHEUR, GREFFIÈRE. LA GREFFIÈRELE PRÉSIDENT Carole BONHEURTHOMAS RONDEAU
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Tribunal judiciaire
[ "23/02548" ]
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Autre
2023-12-18
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23/02548
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1/Section 3
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY CHAMBRE DU CONSEIL JUGEMENT RENDU LE 18 DECEMBRE 2023 Chambre 1/Section 3 N° RG 23/02548 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XOU2 N° de minute : 23/00970 REQUÉRANT Monsieur [T], [C] [U], demeurant [Adresse 3] PARTIE INTERVENANTE [M] [Z] épouse [U], demeurant [Adresse 3], PERSONNE CONCERNÉE PAR L’ADOPTION [N] [Y], COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats et du délibéré : Président : Monsieur Thomas RONDEAU, Premier Vice-Président Adjoint, magistrat rédacteur Assesseur : Madame Elsa MAZIERES, Vice-Présidente Assesseur : Madame Sandra ZGRABLIC, Vice-Présidente GREFFIER Madame Carole BONHEUR, MINISTÈRE PUBLIC Représenté aux débats par Madame Marie DELCOURT, Vice-Procureur. DÉBATS A l’audience du 16 Octobre 2023,l’affaire a été débattue hors la présence du public. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, en matière gracieuse, après débats en chambre du conseil, et en premier ressort, Prononce l’adoption simple de [N] [Y], né le [Date naissance 4] 2007 à [Localité 7] (Seine-Saint-Denis) par [T] [C] [U], né le [Date naissance 2] 1973 à [Localité 6] (Côte d’Ivoire), marié le [Date mariage 5] 2017 à [Localité 6] (Côte d’Ivoire), avec [M] [Z], née le [Date naissance 1] 1981 à [Localité 8] (Côte d’Ivoire), Dit que l’adoption prendra effet le 24 janvier 2023, date du dépôt de la requête au greffe, Dit que l’adopté portera désormais le nom de [U], Dit que le dispositif du présent jugement sera mentionné, dans les formes et délais de la loi, sur les registres d’état civil de la mairie de [Localité 7] (Seine-Saint-Denis) à la diligence du procureur de la République, Dit que, conformément à l’article 679 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée à : - à M. [T] [C] [U], adoptant, - à Mme [M] [Z], en sa qualité de représentante légale de l’adopté et en son nom personnel, - à M. [B] [Y], père, - au procureur de la République, Laisse les dépens à la charge du requérant, AINSI PRONONCÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, L’AN DEUX MIL VINGT-TROIS ET LE DIX-HUIT DÉCEMBRE, PAR MONSIEUR THOMAS RONDEAU, PREMIER VICE-PRESIDENT ADJOINT, ASSISTÉ DE MADAME CAROLE BONHEUR, GREFFIÈRE. LA GREFFIÈRELE PRÉSIDENT Carole BONHEURTHOMAS RONDEAU
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Tribunal judiciaire
[ "22/09529" ]
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22/09529
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1/Section 3
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY CHAMBRE DU CONSEIL JUGEMENT RENDU LE 18 DECEMBRE 2023 Chambre 1/Section 3 N° RG 22/09529 - N° Portalis DB3S-W-B7G-W2TY N° de minute : 23/00969 REQUÉRANT Madame [F] [T], demeurant [Adresse 1] Assistée par Me Félix AYINDA MAH, avocat au barreau de Paris, Toque A 343 PERSONNE CONCERNÉE PAR L’ADOPTION [K], [N] [W], demeurant Chez Madame [T] [F] - [Adresse 1], COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats et du délibéré : Président : Monsieur Thomas RONDEAU, Premier Vice-Président Adjoint, magistrat rédacteur Assesseur : Madame Elsa MAZIERES, Vice-Présidente Assesseur : Madame Sandra ZGRABLIC, Vice-Présidente GREFFIER Madame Carole BONHEUR, MINISTÈRE PUBLIC Représenté aux débats par Madame Marie DELCOURT, Vice-Procureur. DÉBATS A l’audience du 16 Octobre 2023,l’affaire a été débattue hors la présence du public. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, en matière gracieuse, après débats en chambre du conseil, et en premier ressort, Prononce l’adoption simple de [K], [N] [W], née le [Date naissance 3] 1999 à [Localité 6] (Cameroun) par [F] [T], née le [Date naissance 2] 1967 à [Localité 4] (Cameroun), Dit l’adoptée conservera son nom, Dit que l’adoption prendra effet le 22 septembre 2022, date du dépôt de la requête au greffe, Dit que le dispositif du présent jugement sera transcrit, à la diligence du procureur de la République, dans les formes et délais de la loi, sur les registres du service central de l’état civil du ministère des affaires étrangères établi à [Localité 5], Dit que, conformément à l’article 679 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée à : - à Mme [F] [T], - à Mme [K], [N] [W], - au procureur de la République, Laisse les dépens à la charge de la requérante, AINSI PRONONCÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, L’AN DEUX MIL VINGT-TROIS ET LE DIX-HUIT DÉCEMBRE, PAR MONSIEUR THOMAS RONDEAU, PREMIER VICE-PRESIDENT ADJOINT, ASSISTÉ DE MADAME CAROLE BONHEUR, GREFFIÈRE. LA GREFFIÈRELE PRÉSIDENT Carole BONHEURTHOMAS RONDEAU
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Tribunal judiciaire
[ "22/39211" ]
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Autre
2023-12-18
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22/39211
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou homologue l'accord des parties et donne force exécutoire à l'acte
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JAF section 1 cab 4
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2024-06-13
22G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ JAF section 1 cab 4 N° RG 22/39211 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYJMI Minute 1 JUGEMENT D’HOMOLOGATION rendu le 18 Décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [X] [C] [Adresse 1] [Adresse 1] Représenté par Me Laurent MEILLET, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #A0428 DÉFENDERESSE Madame [W] [N] née [R] [Adresse 2] [Adresse 2] défaillant JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Sarah SALIMI GREFFIER : Tifenn GUILLOTIN DÉBATS : A l’audience du 16 Octobre 2023, en chambre du conseil JUGEMENT : Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, réputé contradictoire, susceptible d’appel EXPOSÉ DES FAITS ET DE LA PROCÉDURE Vu le jugement en date du 1er juillet 2002 prononçant le divorce de M. [X] [C] et Mme [W] [R] ; Vu l'arrêt de la cour d'appel de Paris, en date du 26 novembre 2003 ; Vu le jugement du juge aux affaires familiales de Paris en date du 22 mars 2011 ordonnant la réalisation des opérations de comptes, liquidation et partage des intérêts patrimoniaux des ex-époux et la licitation du bien immobilier indivis ; Vu l'arrêt de la cour d'appel de Paris du 23 mai 2012 et l'arrêt de la Cour de cassation du 30 avril 2014 ; Vu le projet d'état liquidatif établi par Maître [K] [H], notaire à [Localité 3] et annexé au procès-verbal du 3 juillet 2023 constatant la carence de YY et signé par M. [C] ; Vu les conclusions en homologation du projet d'état liquidatif établi par le notaire désigné signifiées par M. [C] le 11 septembre 2023 ; La clôture de la procédure a été prononcée par décision du juge de la mise en état en date du 16 octobre 2023 fixant l'affaire à l'audience du même jour à laquelle le prononcé de la décision a été renvoyé au 18 décembre 2023 pour plus ample délibéré. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Sarah Salimi, vice-présente au tribunal judiciaire de Paris, déléguée aux affaires familiales, par jugement rendue publiquement après débats en chambre du conseil par mise à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, Homologue le projet d'état liquidatif établi par Maître [K] [H], notaire, le 3 juillet 2023, lequel est annexé au présent jugement ; Dit que cet acte, annexé au présent jugement, est indissociable de celui-ci ; Invite le notaire séquestre à libérer les fonds provenant de la vente du bien indivis et séquestrés entre ses mains au profit des copartageants conformément aux dispositions du projet d'état liquidatif établi par Maître [H] ; Laisse les dépens à la charge de M. [C] ; Fait à Paris le 18 Décembre 2023 Tifenn GUILLOTIN Sarah SALIMI Greffière Vice-Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/06169" ]
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Autre
2023-12-18
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23/06169
Tribunal judiciaire de Bobigny
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1/Section 3
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2024-06-13
26F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY CHAMBRE DU CONSEIL JUGEMENT RENDU LE 18 DECEMBRE 2023 Chambre 1/Section 3 N° RG 23/06169 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X3K5 N° de minute : 23/00972 REQUÉRANT Madame [Y] [M] [W] [T], demeurant [Adresse 3] PERSONNE CONCERNÉE PAR L’ADOPTION [C] [N] [D], demeurant [Adresse 4], COMPOSITION DU TRIBUNAL Lors des débats et du délibéré : Président : Monsieur Thomas RONDEAU, Premier Vice-Président Adjoint, magistrat rédacteur Assesseur : Madame Elsa MAZIERES, Vice-Présidente Assesseur : Madame Sandra ZGRABLIC, Vice-Présidente GREFFIER Madame Carole BONHEUR, MINISTÈRE PUBLIC Représenté aux débats par Madame Marie DELCOURT, Vice-Procureur. DÉBATS A l’audience du 20 Novembre 2023,l’affaire a été débattue hors la présence du public. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, en matière gracieuse, après débats en chambre du conseil, et en premier ressort, Prononce l’adoption simple de [C] [N] [D], née le [Date naissance 2] 1960 à [Localité 6] par [Y], [W], [M] [T], née le [Date naissance 1] 1937 à [Localité 5] (Seine-Saint-Denis), Dit que l’adoptée conservera son nom, Dit que l’adoption prendra effet le 7 février 2023, date du dépôt de la requête au greffe, Dit que le dispositif du présent jugement sera mentionné en marge de l’acte de naissance de l’adopté, dans les formes et délais de la loi, sur les registres d’état civil de la mairie de [Localité 6] à la diligence du procureur de la République, Dit que, conformément à l’article 679 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée à : - à Mme [Y], [W], [M] [T], - à Mme [C] [N] [D], - au procureur de la République, Laisse les dépens à la charge de la requérante, AINSI PRONONCÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, L’AN DEUX MIL VINGT-TROIS ET LE DIX-HUIT DÉCEMBRE, PAR MONSIEUR THOMAS RONDEAU, PREMIER VICE-PRESIDENT ADJOINT, ASSISTÉ DE MADAME CAROLE BONHEUR, GREFFIÈRE. LA GREFFIÈRELE PRÉSIDENT Carole BONHEURTHOMAS RONDEAU
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Tribunal judiciaire
[ "23/02113" ]
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Autre
2023-12-18
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23/02113
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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REFERES 2ème Section
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2024-03-20
54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/02113 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YI63 MI : 21/00001429 8 copies ORDONNANCE COMMUNE GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Marie ABDELNOUR Me Thomas BLAU Me Emilie CAMBOURNAC la SELARL GALY & ASSOCIÉS la SELARL RACINE [Localité 13] COPIE délivrée le à 2 copie au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 04 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE SMA SA dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 7] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Blandine FILLATRE de la SELARL GALY & ASSOCIÉS, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES SOCIETE DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO SARL dont le siège social est : [Adresse 14] [Localité 5] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean MONTAMAT de la SELARL RACINE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX SASU EMA (ENTREPRISES MENUISERIES AMENAGEMENTS) dont le siège social est : [Adresse 9] [Localité 4] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Marie ABDELNOUR, avocat au barreau de BORDEAUX SA AXA FRANCE IARD Assureur de : - la société EMA contrat n°3673963004 - la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO contrat n°4848405004 dont le siège social est : [Adresse 3] [Localité 12] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean MONTAMAT de la SELARL RACINE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX SAS EUROGYPSE dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 10] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Emilie CAMBOURNAC, avocat au barreau de BORDEAUX SA ALLIANZ IARD Assureur de la société EUROGYPSE (contrat n°57412957) dont le siège social est : [Adresse 1] [Localité 11] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Thomas BLAU, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Maître Bruno THORRIGNAC, avocat plaidant au barrreau de PARIS EXPOSÉ DU LITIGE Par décision en date du 21 juin 2021, le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux a ordonné une expertise judiciaire portant sur un immeuble situé [Adresse 6] à [Localité 15] et désigné Monsieur [V] pour y procéder. Suivant actes délivrés les 28 septembre, 6 et 9 octobre 2023, la SA SMA a fait assigner la SARLU ENTREPRISES MENUISERIES AMENAGEMENTS EMA, la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la société EMA et de la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO, la SA ALLIANZ IARD, ès-qualités d’assureur de la société EUROGYPSE, la SAS EUROGYPSE et la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de leur voir étendre ces opérations d’expertise au visa de l’article 145 du Code de procédure civile. La SARLU ENTREPRISES MENUISERIES AMENAGEMENTS EMA a indiqué ne pas s’opposer à la demande, sous toutes protestations et réserves d’usage, précisant s’y associer. Elle a conclu au rejet de toute autre demande. La société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO et la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la société EMA et de la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO, ont indiqué ne pas s’opposer à ce que les opérations d’expertise leur soient déclarées communes et opposables, sous toutes protestations et réserves d’usage. La SA ALLIANZ IARD, ès-qualités d’assureur de la société EUROGYPSE, a indiqué formuler les protestations et réserves d’usage quant à la demande d’ordonnance commune. La SAS EUROGYPSE a indiqué ne pas s’opposer à ce que les opérations d’expertise lui soient déclarées communes et opposables, sous toutes protestations et réserves d’usage. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. De même, l’article 149 du Code de procédure civile dispose que le juge peut à tout moment accroître ou restreindre l’étendue des mesures prescrites. En l’espèce, les pièces versées aux débats laissent apparaître que la mise en cause de la SARLU ENTREPRISES MENUISERIES AMENAGEMENTS EMA, la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la société EMA et de la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO, la SA ALLIANZ IARD, ès-qualités d’assureur de la société EUROGYPSE, la SAS EUROGYPSE et la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO est nécessaire pour la poursuite des opérations d'expertise. De ce fait, la SA SMA justifie d'un intérêt légitime à leur voir étendre les opérations d'expertise confiées à Monsieur [V]. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande. La présente décision n’entraîne pas de modification de la mission impartie à l’expert. Elle ne nécessite pas de consignation complémentaire, sous réserve de la demande que l’expert pourrait formuler. L’arrêt de la cour de cassation du 14 décembre 2022 rendant sans objet le débat relatif à l’interruption de la prescription entre constructeurs, il n’y a pas lieu de constater que la SARLU ENTREPRISES MENUISERIES AMENAGEMENTS EMA s’associe à la demande formée par la requérante. À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, les dépens seront laissés à la charge de la SA SMA, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux, statuant par ordonnance contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel ; DIT que les opérations d'expertise confiées à Monsieur [V]  par ordonnance du 21 juin 2021 seront opposables à  la SARLU ENTREPRISES MENUISERIES AMENAGEMENTS EMA, à la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la société EMA et de la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO, à la SA ALLIANZ IARD, ès-qualités d’assureur de la société EUROGYPSE, à la SAS EUROGYPSE et à la société DES ETABLISSEMENTS DE LORENZO, qui seront tenues d’y participer ; DIT que les opérations d'expertise seront reprises en présence de ces nouvelles parties, et qu'elles seront convoquées à toute réunion d’expertise ultérieure ; DIT n’y avoir lieu à modifier la mission impartie à l’expert ; DIT n’y avoir lieu en l’état à consignation complémentaire ; DIT que la présente décision sera caduque dans l’hypothèse où l’expert aurait déjà déposé son rapport ; REJETTE toutes autres demandes; DIT que la SA SMA conservera à sa charge les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "23/02152" ]
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2023-12-18
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23/02152
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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2024-03-20
54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/02152 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YK5M MI : 23/00000710 5 copies ORDONNANCE COMMUNE GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Christelle CAZENAVE la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDEURS Madame [D] [G] née le 09 Décembre 1983 à [Localité 5] [Adresse 4], Résidence [6], [Adresse 4] [Localité 1] Monsieur [L] [U] né le 31 Octobre 1981 à [Localité 1] [Adresse 4], Résidence [6], [Adresse 4] [Localité 1] Toutes deux représentés par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE Le Syndicat des copropriétaires de la résidence [6] sis [Adresse 7], pris en la personne de son syndic, la SAS FONCIA [Localité 1] dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 1] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Christelle CAZENAVE, avocat au barreau de BORDEAUX INTERVENANTE VOLONTAIRE Le Syndicat des copropriétaires de la résidence [6] A2 sis [Adresse 7], représenté par son syndic la société FONCIA [Localité 1] SAS dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 1] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Christelle CAZENAVE, avocat au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Par décision en date du 24 avril 2023, le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux a ordonné une expertise judiciaire portant sur un appartement au sein de l’ensemble immobilier situé [Adresse 3] à [Localité 1] et désigné Monsieur [K] pour y procéder, remplacé par Monsieur [N]. Suivant acte du 16 octobre 2023, Madame [G] [D] et Monsieur [U] [L] ont fait assigner le SDC de la résidence [6], représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1], devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de lui voir étendre ces opérations d’expertise au visa de l’article 145 du Code de procédure civile. Aux termes de leurs dernières conclusions, ils ont sollicité l’extension des opérations d’expertise au SDC DE LA RESIDENCE [6] A2, et indiqué se désister de l’instance engagée à l’encontre du SDC de la résidence [6], représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1]. Le SDC de la résidence [6] A2, représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1], est intervenu volontairement à l’instance par voie de conclusions écrites indiquant que le lot appartenant aux requérants relèvent du SDC de la résidence [6] A2 et non du SDC de la résidence [6]. Il a indiqué ne pas s’opposer à ce que les opérations d’expertise lui soient déclarées communes et opposables. Bien que régulièrement assigné, le SDC de la résidence [6], représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1], ne s'est pas fait représenter. Il y a dès lors lieu de statuer par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION Il y a lieu de déclarer recevable l’intervention volontaire du SDC de la résidence [6] A2, représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1]. Sur le désistement d’instance à l’encontre du SDC de la résidence [6] L'article 394 du Code de procédure civile indique que le demandeur peut se désister de sa demande afin de mettre fin à l'instance. De plus, conformément à l'article 395 du Code de procédure civile, le désistement n'est parfait que par l'acceptation du défendeur. Toutefois, l'acceptation n'est pas nécessaire si le défendeur n'a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste.  Le SDC de la résidence [6] n’ayant en l’espèce pas constitué avocat, il y a lieu de dire parfait le désistement des requérants de leur instance à son encontre. Sur la demande d’extension de la mesure à de nouvelles parties Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. De même, l’article 149 du Code de procédure civile dispose que le juge peut à tout moment accroître ou restreindre l’étendue des mesures prescrites. En l’espèce, les pièces versées aux débats, et notamment la note expertale n°1 du 15/09/2023, laissent apparaître que la mise en cause du SDC de la résidence [6] A2, représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1], est nécessaire pour la poursuite des opérations d'expertise. De ce fait, Madame [G] [D] et Monsieur [U] [L] justifient d'un intérêt légitime à lui voir étendre les opérations d'expertise confiées à Monsieur [N]. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande. La présente décision n’entraîne pas de modification de la mission impartie à l’expert. Elle ne nécessite pas de consignation complémentaire, sous réserve de la demande que l’expert pourrait formuler. Sur les autres demandes À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, les dépens seront laissés à la charge de Madame [G] [D] et Monsieur [U] [L], sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux, statuant par ordonnance réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel; DECLARE recevable l’intervention volontaire du SDC de la résidence [6] A2, représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1]; CONSTATE le désistement d'instance de Madame [G] [D] et Monsieur [U] [L] à l’encontre du SDC de la résidence [6] ; DIT que ce désistement d’instance est parfait en l’absence de constitution du SDC de la résidence [6] ; DIT que les opérations d'expertise confiées à Monsieur [N] par ordonnance du 24 avril 2023 par le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux seront opposables au SDC de la résidence [6] A2, représenté par son syndic la SAS FONCIA [Localité 1], qui sera tenu d’y participer ; DIT que les opérations d'expertise seront reprises en présence de cette nouvelle partie, et qu'elle sera convoquée à toute réunion d’expertise ultérieure ; DIT n’y avoir lieu à modifier la mission impartie à l’expert ; DIT n’y avoir lieu en l’état à consignation complémentaire ; DIT que la présente décision sera caduque dans l’hypothèse où l’expert aurait déjà déposé son rapport ; DIT que Madame [G] [D] et Monsieur [U] [L] conserveront à leur charge les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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[ "23/01586" ]
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23/01586
Tribunal judiciaire de Bordeaux
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01586 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YB3N MI : 21/00001112 5 copies ORDONNANCE COMMUNE GROSSE délivrée le18/12/2023 àl’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES Me Françoise LENDRES COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 04 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE La SASU DSA AQUITAINE dont le siège social est : [Adresse 1] [Localité 2] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Charlotte DE LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE La SARL ISOFACADE dont le siège social est : [Adresse 3] [Localité 5] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Françoise LENDRES, avocat au barreau de BORDEAUX FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par ordonnance du 31 mai 2021, le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux a ordonné une expertise judiciaire portant sur les travaux d’isolation thermique de l’immeuble propriété de Monsieur et Madame [K] situé [Adresse 4] à [Localité 6], et désigné Monsieur [J] [H] pour y procéder. Ces opérations ont été étendues à la SAS DSA AQUITAINE suivant décision prononcée le 16 janvier 2023. Par acte de commissaire de justice délivré le 26 juillet 2023, la SAS DSA AQUITAINE a fait assigner la SARL ISOFACADE, devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de lui voir étendre ces opérations au visa de l’article 145 du code de procédure civile. La SARL ISOFACADE a indiqué par conclusions écrites ne pas s’y opposer, sous les plus expresses protestations et réserves d’usage. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction dont pourrait dépendre la solution d’un litige. En l'espèce, au vu des pièces versées aux débats, la SAS DSA AQUITAINE justifie d’un intérêt légitime à faire étendre à la SARL ISOFACADES les opérations d’expertise judiciaire confiées à Monsieur [H]. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande. La présente décision n’entraîne pas de modification de la mission impartie à l’expert. Elle ne nécessite pas de consignation complémentaire, sous réserve de la demande que l’expert pourrait formuler. Les dépens seront provisoirement mis à la charge de la demanderesse, sauf à celle-ci à les inclure dans son préjudice final s’il y a lieu. DÉCISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par une ordonnance contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel ; Vu l'article 145 du code de procédure civile, DIT que les opérations de l’expertise ordonnée le 31 mai 2021, confiée à Monsieur [J] [H], et étendues à la SAS DSA AQUITAINE suivant décision prononcée le 16 janvier 2023, seront opposables à la SARL ISOFACADE, qui sera tenue d’y participer ; DIT que les opérations seront reprises en présence de cette nouvelle partie et qu’elle sera convoquée à toute réunion d’expertise ultérieure ; DIT n’y avoir lieu à modifier la mission impartie à l’expert ; DIT n’y avoir lieu en l’état à consignation complémentaire ; DIT que la demanderesse conservera provisoirement la charge des frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
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23/01830
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Désigne un expert ou un autre technicien
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REFERES 2ème Section
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2024-03-20
54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01830 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YFSH 11 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SCP D’AVOCATS JEAN-PHILIPPE LE BAIL la SELARL DGD AVOCATS Me Olivia ETCHEBERRIGARAY la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES la SCP LATOURNERIE - MILON - CZAMANSKI - MAZILLE la SELARL RACINE BORDEAUX Me Marin RIVIERE COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. RG n°23/1830 DEMANDERESSE LA SOCIETE LES SENIORARIALES [Localité 14] DESCHAMPS société en nom collectif dont le siège social est : [Adresse 5] [Localité 10] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Marina RODRIGUES de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Maître Anne-Sophie ZAREBSKI du cabinet ZS, avocat plaidant au barreau de PARIS DÉFENDERESSES La société GUYENNE SANITAIRE - nom commercial GUYSANIT SASU dont le siège social est : [Adresse 9] [Localité 13] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX La société SCHINDLER société anonyme dont le siège social est : [Adresse 15] [Localité 17] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La société AXA FRANCE IARD Assureur de la société GUYSANIT dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 19] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Marin RIVIERE, avocat au barreau de BORDEAUX La société AXA FRANCE IARD Assureur de la société SCHINDLER dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 19] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Emilie PECASTAING de la SELARL RACINE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX, La société AXA FRANCE IARD Assureur de la société THERM’ECO dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 19] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean Philippe LE BAIL de la SCP D’AVOCATS JEAN-PHILIPPE LE BAIL, avocats au barreau de BORDEAUX La société ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES société à responsabilité limitée dont le siège social est : [Adresse 6] [Localité 14] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître David CZAMANSKI de la SCP LATOURNERIE - MILON - CZAMANSKI - MAZILLE, avocats au barreau de BORDEAUX RG n°23/2267 DEMANDERESSE La société ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES société à responsabilité limitée dont le siège social est : [Adresse 6] [Localité 14] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître David CZAMANSKI de la SCP LATOURNERIE - MILON - CZAMANSKI - MAZILLE, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSES La SCCV ALUR-CASSOUS dont le siège social est : [Adresse 7] [Localité 11] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Fabrice DELAVOYE de la SELARL DGD AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX La SA AXA FRANCE IARD Assureur de la société THERM’ECO ENGENEERING (police n° 10410650404) dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 18] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean Philippe LE BAIL de la SCP D’AVOCATS JEAN-PHILIPPE LE BAIL, avocats au barreau de BORDEAUX La SAS THERM’ECO ENGENEERING dont le siège social est : [Adresse 4] [Localité 16] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Olivia ETCHEBERRIGARAY, avocat au barreau de BORDEAUX FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par actes de commissaire de justice délivrés les 24 et 25 août 2023, enrôlés sous le numéro RG 23/01830, la SNC LES SENIORIALES [Localité 14] DESCHAMPS a fait assigner la SAS GUYENNE SANITAIRE, la SA SCHINDLER, la SA AXA FRANCE IARD ès-qualités d’assureur des sociétés GUYENNE SANITAIRE et SCHINDLER, et la SARL ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile. Elle expose au soutien de sa demande avoir entrepris, en qualité de maître d’ouvrage, des travaux de construction d’une résidence seniors comprenant 79 logements et un restaurant, sise [Adresse 2] à [Localité 14], et précise avoir confié à la SARL BPM ARCHITECTES une mission de conception et d’exécution pour les bâtiments et VRD, à la société GUYENNE SANITAIRE le lot n°11 “CVC plomberie sanitaires” et à la société SCHINDLER le lot n°12 “appareils elévateurs”. Elle indique que les lots n°11 et 12 ont fait l’objet d’une réception, intervenue avec réserves, le 30 août 2022, et précise que certaines réserves ne sont pas levées, d’autres désordres étant au surplus apparus dans l’année de la garantie de parfait achèvement. Suivant actes de commissaire de justice délivrés les 20, 23 et 24 octobre 2023, en l’instance enrôlée sous le numéro RG 23/02267, la SARL ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES a fait assigner la SCCV ALUR-CASSOUS, la SAS THERM’ECO ENGENEERING ainsi que la SA AXA FRANCE IARD ès-qualités d’assureur de la SAS THERM’ECO ENGENEERING, devant cette même juridiction, aux fins de voir joindre les instances, de leur voir déclarer communes et opposables les opérations d’expertise à intervenir, et de voir confier à l’expert mission de proposer un apurement des comptes entre les parties. La SAS GUYENNE SANITAIRE a formulé par conclusions écrites toutes protestations et réserves d’usage. La SA AXA FRANCE IARD ès-qualités d’assureur de la SAS GUYENNE SANITAIRE, a indiqué par conclusions écrites ne pas s’opposer à l’expertise sollicitée par la requérante, sous toutes protestations et réserves d’usage et en l’absence de reconnaissance de garantie. La SA AXA FRANCE IARD ès-qualités d’assureur de la société SCHINDLER a indiqué par conclusions écrites ne pas s’opposer à la demande formée par la SNC LES SENIORIALES [Localité 14] DESCHAMPS, sous les protestations et réserves d’usage quant aux responsabilités encourues et aux garanties mobilisables. La SARL ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES a formulé par conclusions écrites toutes protestations et réserves d’usage quant à l’organisation d’une mesure d’expertise, précisant s’associer à la demande formée par la SNC LES SENIORIALES [Localité 14] DESCHAMPS. La SCCV ALUR-CASSOUS a indiqué par conclusions écrites ne pas s’opposer à ce que les opérations d’expertise lui soient déclarées communes et opposables, sous toutes protestations et réserves d’usage. La SAS THERM’ECO ENGENEERING a formulé par conclusions écrites toutes protestations et réserves d’usage. La SA AXA FRANCE IARD ès-qualités d’assureur de la SAS THERM’ECO ENGENEERING, a indiqué par conclusions écrites s’en remettre à justice sur les demandes formulées par la SARL ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES. Bien que régulièrement assignée, la SA SCHINDLER n’a pas constitué avocat. Il y a dès lors lieu de statuer par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION Il y a lieu d’ordonner la jonction des procédures enregistrées sous les numéros 23/01830 et 23/02267, qui concernent les mêmes désordres et ont le même objet. La procédure sera suivie sous la plus ancienne des deux références. Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction dont pourrait dépendre la solution d’un litige. L’application de ce texte n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien fondé des demandes formées ultérieurement ou sur la responsabilité ou la garantie des personnes appelées comme parties à la procédure, ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé. Il suffit de constater qu’un procès est possible, qu’il a un objet et un fondement suffisamment déterminés, qu’il est justifié d’un motif légitime. En l'espèce, au vu des pièces versées aux débats, la SNC LES SENIORIALES [Localité 14] DESCHAMPS justifie d’un intérêt légitime à faire établir par expertise la preuve des faits, leur cause, les responsabilités encourues et les éléments constitutifs de son éventuel préjudice, et la SARL ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES justifie d’un intérêt légitime à voir étendre ces opérations à la SCCV ALUR-CASSOUS, à la SAS THERM’ECO ENGENEERING ainsi qu’à la SA AXA FRANCE IARD ès-qualités d’assureur de la SAS THERM’ECO ENGENEERING. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande d’expertise, la mission de l’expert étant précisée au dispositif de la présente décision, à l’exclusion de tout autre chef de mission. L’arrêt de la cour de cassation du 14 décembre 2022 rendant sans objet  le débat relatif à l’interruption de la prescription entre constructeurs, il n’y a pas lieu de constater que la SARL ATELIER D’ARCHITECTURE BPM BOULAIN PIRROVANI MAZIERES s’associe à la demande formée par la requérante. Les dépens seront provisoirement mis à la charge de la SNC LES SENIORIALES [Localité 14] DESCHAMPS, sauf à celle-ci à les inclure dans son préjudice final s’il y a lieu. DÉCISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par une ordonnance réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel ; Ordonne la jonction des procédures enregistrées sous les numéros 23/01830 et 23/02267, et dit que la procédure sera suivie sous la première de ces références ; Vu l'article 145 du code de procédure civile, ordonne une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [H] [L] [Adresse 3] [Localité 12] Port : [XXXXXXXX01] Dit que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment la citation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs se rapportant aux travaux litigieux ; visiter les lieux et les décrire ; – déterminer la mission et le rôle effectif de chacun des intervenants à la construction ; – préciser si un procès-verbal de réception a été établi, et dans la négative fournir à la juridiction les éléments propres à caractériser une réception tacite ; – vérifier si les désordres allégués dans l’assignation et les pièces auxquelles elles se réfèrent existent; les décrire, en indiquer la nature, l’importance et la localisation ; lister les travaux contractuellement prévus et ceux qui n’auraient pas été exécutés ou achevés ; les décrire, préciser les ouvrages ou les éléments d’ouvrage sur lesquels ils portent, en préciser l’importance ; – préciser la date d’apparition des désordres ; dire, pour chacun des désordres allégués, s’ils étaient apparents à la réception pour le maître de l’ouvrage concerné, et en ce cas s’ils ont fait l’objet de réserves ; pour le cas où les désordres ont fait l’objet de réserves, préciser si des reprises ont été effectuées, leur nature, leur date et leur utilité ou leur inefficacité pour remédier aux réserves ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, en communiquant au besoin aux parties en même temps que son pré-rapport, des devis et propositions chiffrées concernant les travaux envisagés, et ce, en enjoignant les parties de formuler leurs observations écrites dans le délai d'un mois suivant la date de cette communication ; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; – proposer un apurement des comptes entre les parties en distinguant le cas échéant les moins values résultant de travaux entrant dans le devis et non exécutés, le montant des travaux effectués mais non inclus dans le devis en précisant sur ce point s'ils étaient nécessaires ou non, et plus généralement en distinguant les coûts de reprise nécessaires en fonction de chacune des entreprises intervenantes, – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices de toutes natures subis par le maître de l’ouvrage et proposer une base d'évaluation ; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises ; – établir un pré-rapport comportant devis et estimations chiffrées et, un mois avant la date prévue pour le dépôt du rapport définitif, le communiquer aux parties en leur enjoignant de formuler, dans le délai d'un mois suivant cette communication, leurs observations et dires récapitulatifs ; Dit que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles ; Fixe à la somme de 5 000 euros la provision que la SNC LES SENIORIALES [Localité 14] DESCHAMPS devra consigner au greffe du tribunal judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, entre les mains du régisseur, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, Dit que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, Dit que l’expert déposera son rapport dans le délai de 8 mois à compter de la consignation; Dit que le magistrat du tribunal judiciaire de Bordeaux chargé du contrôle des expertises assurera le suivi de la mesure conformément aux articles 232 et suivants du code de procédure civile ; Rejette toutes autres demandes ; Dit que la SNC LES SENIORIALES [Localité 14] DESCHAMPS conservera provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01860 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YEWJ MI : 22/00001299 11 copies ORDONNANCE COMMUNE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SCP AVOCAGIR la SCP BAYLE - JOLY Me Thomas BLAU la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU la SELAS MAGRET l’AARPI RIVIERE - DE KERLAND COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 04 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE La SNC COGEDIM AQUITAINE - PAYS BASQUE dont le siège social est : [Adresse 28] [Localité 13] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Gilles SAMMARCELLI de la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES La société SBA CONSTRUCTIONS SASU dont le siège social est : [Adresse 27] [Localité 18] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES Assureur de la société SBA SA dont le siège social est : [Adresse 4] [Localité 22] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Christophe BAYLE de la SCP BAYLE - JOLY, avocats au barreau de BORDEAUX La société MMA IARD Assureur de la société SBA SA dont le siège social est : [Localité 22] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Christophe BAYLE de la SCP BAYLE - JOLY, avocats au barreau de BORDEAUX La société GAUTHIER DANIEL SAS dont le siège social est : [Adresse 6] [Localité 17] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean-Philippe MAGRET de la SELAS MAGRET, avocats au barreau de LIBOURNE La société GENERALI IARD Assureur de la société GAUTHIER DANIEL SA dont le siège social est : [Adresse 7] [Localité 23] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée Maître Patricia LE TOUARIN-LAILLET de la SCP RAFFIN & ASSOCIES, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Maître Stéphane LAUNEY de la SCP RAFFIN & ASSOCIES, avocat plaidant au barreau de PARIS La DSA AQUITAINE SAS dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 14] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La société AXA FRANCE IARD Assureur de la société DSA AQUITAINE SA dont le siège social est : [Adresse 11] [Localité 30] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Eve DONITIAN de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX La société ADAM SAS dont le siège social est : [Adresse 5] [Localité 8] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La société SMA BTP Assureur de : - la société ADAM - la société ALM REALISATION société mutuelle d’assurance du bâtiment et des travaux publics dont le siège social est : [Adresse 26] [Localité 24] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean CORONAT de la SCP AVOCAGIR, avocats au barreau de BORDEAUX La société SELARL A ASSOCIE UNIQUE MANDATAIRES JUDICIAIRES LA LIQUIDATION DES ENTREPRISES FIRMA, SELARL dont le siège social est [Adresse 20], prise en sa qualité de mandataire liquidateur de la SARL CIOBELEC dont le siège social est : [Adresse 3] [Localité 16] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La société ALLIANZ IARD Assureur de la société CIOBELEC SA dont le siège social est : [Adresse 1] [Localité 29] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Thomas BLAU, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Maître Bruno THORRIGNAC, avocat plaidant au barreau de PARIS La société MAAF ASSURANCES Assureur de la société AQUIFAB SA dont le siège social est : [Adresse 33] [Localité 25] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Marie-Cécile GARRAUD de la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES, avocats au barreau de BORDEAUX La société ACRD 33 SARL dont le siège social est : [Adresse 19] [Localité 15] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La société ALM REALISATION SARL dont le siège social est : [Adresse 12] [Localité 18] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante INTERVENANTE VOLONTAIRE Le Syndicat des Copropriétaires de la résidence [31] sis [Adresse 10], représenté par son syndic la société SQUARE & HASHFORD société à responsabilité limitée dont le siège social est : [Adresse 21] [Localité 13] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Thomas RIVIERE de l’AARPI RIVIERE - DE KERLAND, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Par décision en date du 11 juillet 2022, le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux a ordonné une expertise judiciaire portant sur l’immeuble situé [Adresse 9] à [Localité 32] et désigné pour y procéder Monsieur [I], remplacé le 19/10/2022 par Monsieur [H]. Suivant actes délivrés les 14, 16, 17 et 22 août 2023, la SNC COGEDIM AQUITAINE - PAYS BASQUE a fait assigner la SASU SBA CONSTRUCTIONS, la SARL ACRD 33, la SARL ALM REALISATION, la SELARL MANDATAIRES JUDICIAIRES A LA LIQUIDATION DES ENTREPRISES FIRMA, prise en sa qualité de mandataire liquidateur de la SAS CIOBELEC, la SAS ADAM, la SAS DSA AQUITAINE, la société SMABTP, ès-qualités d’assureur de la SAS ADAM et de la SARL ALM REALISATION, la SA GENERALI IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS GAUTHIER DANIEL, la SA MAAF ASSURANCES SA, ès-qualités d’assureur de la société AQUIFAB, la société AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS DSA AQUITAINE, la SA ALLIANZ IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS CIOBELEC, la SA MMA IARD et la MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, ès-qualités d’assureurs de la SASU SBA, et la SAS GAUTHIER DANIEL devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de leur voir étendre ces opérations d’expertise au visa de l’article 145 du Code de procédure civile. La SAS GAUTHIER DANIEL a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’extension des opérations d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. La société AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS DSA AQUITAINE, a indiqué formuler les protestations et réserves d’usage. La SA GENERALI IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS GAUTHIER DANIEL, a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’extension des opérations d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. Les MMA IARD et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, ès-qualités d’assureurs de la SASU SBA, ont indiqué ne pas s’opposer à ce que les opérations d’expertise leur soient rendues communes et opposables, sous toutes protestations et réserves d’usage. La SA ALLIANZ IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS CIOBELEC, a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’extension de la mesure, sous toutes protestations et réserves d’usage. La société SMABTP, ès-qualités d’assureur de la SAS ADAM et de la SARL ALM REALISATION, a conclu au débouté de la demande d’extension des opérations d’expertise indiquant que la réception des travaux était intervenue avec réserves, que par conséquent sa garantie décennale n’était pas mobilisable et que le requérant ne justifiait donc pas d’un motif légitime à son égard. A titre reconventionnel, elle a sollicité la condamnation de la SNC COGEDIM AQUITAINE- PAYS BASQUE au paiement d’une indemnité de 1 500 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. Le SDC DE LA RESIDENCE Ô’NATUREL, représenté par son syndic la société SQUARE & HASHFORD, est intervenu volontairement à l’instance par voie de conclusions écrites. Il a sollicité que la demande d’extension des opérations d’expertise lui soit rendue contradictoire. La SA MAAF ASSURANCES SA, ès-qualités d’assureur de la société AQUIFAB, a formulé oralement les protestations et réserves d’usage. Bien que régulièrement assignées, la SARL ACRD 33,  la SASU SBA CONSTRUCTIONS, la SARL ALM REALISATION, la SAS DSA AQUITAINE, la SAS ADAM et la SELARL MANDATAIRES JUDICIAIRES A LA LIQUIDATION DES ENTREPRISES FIRMA, prise en sa qualité de mandataire liquidateur de la SAS CIOBELEC, ne se sont pas fait représenter. Il y a dès lors lieu de statuer par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION Il y a lieu de déclarer recevable l’intervention volontaire du Syndicat des copropriétaires DE LA RESIDENCE Ô’NATUREL, représenté par son syndic la société SQUARE & HASHFORD. Sur la demande d’extension de la mesure à de nouvelles parties Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. L’application de ce texte n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien fondé des demandes formées ultérieurement ou sur la responsabilité ou la garantie des personnes appelées comme parties à la procédure, ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé. Il suffit de constater qu’un procès est possible, qu’il a un objet et un fondement suffisamment déterminés, qu’il est justifié d’un motif légitime. De même, l’article 149 du Code de procédure civile dispose que le juge peut à tout moment accroître ou restreindre l’étendue des mesures prescrites. En l’espèce, les pièces versées aux débats, et notamment la note expertale n°1 du 20/03/2023, laissent apparaître que la mise en cause des défenderesses est nécessaire pour la poursuite des opérations d'expertise. De ce fait, la SNC COGEDIM AQUITAINE - PAYS BASQUE justifie d'un intérêt légitime à faire étendre les opérations d'expertise confiées à Monsieur [H] aux parties assignées, en ce compris à la SMABTP, ès-qualités d’assureur de la SAS ADAM et de la SARL ALM REALISATION, dont la demande de mise hors de cause apparaît prématurée à ce stade des opérations de l’expert. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande. La présente décision n’entraîne pas de modification de la mission impartie à l’expert. Elle ne nécessite pas de consignation complémentaire, sous réserve de la demande que l’expert pourrait formuler. Sur les autres demandes À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, les dépens seront laissés à la charge de la SNC COGEDIM AQUITAINE - PAYS BASQUE, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global, et il n’y a pas lieu à l’application de l’article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le Juge des référés du Tribunal Judiciaire de Bordeaux, statuant par ordonnance réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel; DECLARE recevable l’intervention volontaire du Syndicat des copropriétaires DE LA RESIDENCE Ô’NATUREL, représenté par son syndic la société SQUARE & HASHFORD; DIT que les opérations d'expertise ordonnées le 11 juillet 2022, confiées à Monsieur [I], remplacé le 19/10/2022 par Monsieur [H], seront opposables à  la SASU SBA CONSTRUCTIONS, à la SARL ACRD 33, à la SARL ALM REALISATION, à la SELARL MANDATAIRES JUDICIAIRES A LA LIQUIDATION DES ENTREPRISES FIRMA, prise en sa qualité de mandataire liquidateur de la SAS CIOBELEC, à la SAS ADAM, à la SAS DSA AQUITAINE, à la société SMABTP, ès-qualités d’assureur de la SAS ADAM et de la SARL ALM REALISATION, à la SA GENERALI IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS GAUTHIER DANIEL, à la SA MAAF ASSURANCES SA, ès-qualités d’assureur de la société AQUIFAB, à la société AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS DSA AQUITAINE, à la SA ALLIANZ IARD, ès-qualités d’assureur de la SAS CIOBELEC, aux MMA IARD et MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, ès-qualités d’assureurs de la SASU SBA, et à la SAS GAUTHIER DANIEL, qui seront tenues d’y participer; DIT que les opérations d'expertise seront reprises en présence de ces nouvelles parties, et qu'elles seront convoquées à toute réunion d’expertise ultérieure ; DIT n’y avoir lieu à modifier la mission impartie à l’expert ; DIT n’y avoir lieu en l’état à consignation complémentaire ; DIT que la présente décision sera caduque dans l’hypothèse où l’expert aurait déjà déposé son rapport ; REJETTE toutes autres demandes; DIT que la SNC COGEDIM AQUITAINE - PAYS BASQUE conservera à sa charge les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
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23/02195
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/02195 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YLJ3 MI : 21/00001557 5 copies ORDONNANCE COMMUNE GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Jean-Jacques BERTIN la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE La SMABTP société d’assurance mutuelles à cotisation variable dont le siège social est : [Adresse 5] [Localité 3] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean-Jacques BERTIN, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES La SARL ROGER CHATEAU ET FILS dont le siège social est : [Adresse 7] [Localité 2] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège La SA MAAF ASSURANCES dont le siège social est : [Adresse 6] [Localité 4] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Toutes deux représentées par Maître Marie-Cécile GARRAUD de la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES, avocats au barreau de BORDEAUX FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par décision prononcée le 5 juillet 2021, le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux a ordonné une expertise judiciaire portant sur une résidence de services pour seniors comportant des villas et un bâtiment d’habitation collectif, situé [Adresse 1] à [Localité 8] et désigné Madame [R] pour y procéder. Suivant actes de commissaire de justice délivrés les 19 et 23 octobre 2023, la SMABTP ès-qualités d’assureur de la SAS GOUYOU JEAN MARIE, a fait assigner la SARL ROGER CHATEAU ET FILS et son assureur la MAAF devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de leur voir étendre ces opérations au visa de l’article 145 du code de procédure civile. La SARL ROGER CHATEAU ET FILS et son assureur la MAAF ont formulé oralement toutes protestations et réserves d’usage quant à cette demande. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction dont pourrait dépendre la solution d’un litige. En l'espèce, au vu des pièces versées aux débats, la SMABTP justifie d’un intérêt légitime à faire étendre à la SARL ROGER CHATEAU ET FILS et à son assureur la MAAF, les opérations d’expertise judiciaire confiées à Madame [R]. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande. La présente décision n’entraîne pas de modification de la mission impartie à l’expert. Elle ne nécessite pas de consignation complémentaire, sous réserve de la demande que l’expert pourrait formuler. Les dépens seront provisoirement mis à la charge de la demanderesse, sauf à celle-ci à les inclure dans son préjudice final s’il y a lieu. DÉCISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par une ordonnance contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel ; Vu l'article 145 du code de procédure civile, DIT que les opérations de l’expertise ordonnée le 5 juillet 2021, confiée à Madame [R], seront opposables à la SARL ROGER CHATEAU ET FILS et à la MAAF ès-qualités d’assureur de la SARL ROGER CHATEAU ET FILS, qui seront tenues d’y participer ; DIT que les opérations seront reprises en présence de ces nouvelles parties et qu’elles seront convoquées à toute réunion d’expertise ultérieure ; DIT n’y avoir lieu à modifier la mission impartie à l’expert ; DIT n’y avoir lieu en l’état à consignation complémentaire ; DIT que la demanderesse conservera provisoirement la charge des frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
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23/01591
Tribunal judiciaire de Bordeaux
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54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01591 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YBEX 4 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL MAITRE INGRID THOMAS COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 04 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE Madame [W] [O] née le 16 Mai 1952 à [Localité 9] [Adresse 1] [Localité 5] Représentée par Maître Ingrid THOMAS de la SELARL MAITRE INGRID THOMAS, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE SARL EABS ENTREPRISE GENERALE MEDOC ISOLATION dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 4] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante EXPOSÉ DU LITIGE Par acte délivré le 27 juillet 2023, Madame [O] [W] a fait assigner la SARL EABS ENTREPRISE GENERALE “MEDOC ISOLATION” devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile. Elle expose au soutien de sa demande être propriétaire d’un immeuble situé [Adresse 2], avoir confié la réalisation de travaux d’isolation par l’extérieur sur la façade à la société MEDOC ISOLATION, avoir réceptionné les travaux tacitement par prise de possession puis avoir constaté des désordres affectant la façade ainsi que l’isolation et notamment l’apparition de taches verdâtres, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire. La SARL EABS ENTREPRISE GENERALE “MEDOC ISOLATION” n’ayant pu être touchée par l’assignation, un procès-verbal de recherches infructueuses a été dressé le 27 juillet 2023. Il y a dès lors lieu de statuer par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par Madame [O] [W], et notamment du procès-verbal de constat dressé le 10/10/2022 par Maître [E], que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de Madame [O] [W], sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire, en premier ressort, Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [T] [L] [Adresse 3] [Localité 6] [Courriel 7] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs se rapportant aux travaux litigieux; visiter les lieux et les décrire ; – préciser le cas échéant, la date de début effectif des travaux, si un procès-verbal de réception a été établi, et dans la négative fournir à la juridiction les éléments propres à caractériser une réception tacite ou à déterminer à quelle date l'ouvrage était réceptionnable; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres, en indiquant ce qui relève respectivement des malfaçons ou des travaux inachevés, indiquer les parties de l'ouvrage qu'ils affectent, en spécifiant tous éléments techniques permettant d'apprécier s'il s'agit d'éléments constitutifs ou d'éléments d'équipement faisant corps ou non, de manière indissociable avec des ouvrages de viabilité, de fondations, d'ossature, de clos ou de couvert ; – dire si les désordres étaient apparents ou non, lors de la réception ou de la prise de possession, pour un profane,dans le cas où ces désordres auraient été cachés, rechercher leur date d'apparition ; – dire si ces désordres apparents ont fait l'objet de réserves, si des reprises ont été effectuées, leur nature, leur date et leur utilité ou leur inefficacité pour remédier aux réserves et indiquer si les réserves ont été levées ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis par chacun des demandeurs et proposer une base d'évaluation; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, lesquels devront fournir à la demanderesse les coordonnées de leurs assureurs lors de la DROC et lors de l'assignation, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que Madame [O] [W] devra consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, à moins que cette partie ne soit dispensée du versement d’une consignation par application de la loi sur l’aide juridictionnelle, auquel cas les frais seront avancés par le Trésor, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 8 mois suivant la date de la consignation, DIT que Madame [O] [W] conservera provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01856 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YGDK MI : 22/00000913 6 copies ORDONNANCE COMMUNE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SCP AVOCAGIR Me Thomas BLAU Me Christine GIRERD COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE La SAS SCBA dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 3] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Christine GIRERD, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Maître Louis THEVENOT de la SELARL LT AVOCATS, avocat plaidant au barreau de TOULOUSE DÉFENDERESSES La société ALLIANZ IARD Assureur de la société SCBA (selon police n°59179634) SA dont le siège social est : [Adresse 1] [Localité 7] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Thomas BLAU, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Maître Bruno THORRIGNAC, avocat plaidant au barreau de PARIS La SMABTP Assureur de la société SCBA société d’assurances mutuelles dont le siège social est : [Adresse 6] [Localité 5] prise en personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Jean CORONAT de la SCP AVOCAGIR, avocats au barreau de BORDEAUX FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par ordonnance du 16 mai 2022, le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux a ordonné une expertise judiciaire portant sur un ensemble immobilier composé de 28 maisons individuelles et d’un immeuble collectif, sis [Adresse 4], et désigné Monsieur [M] [I] pour y procéder. Suivant ordonnance prononcée le 24 juillet 2023, les opérations d’expertise ont été étendues à de nouvelles parties. Par acte de commissaire de justice délivré le 31 août 2023, la SAS SCBA a fait assigner ses assureurs la SA ALLIANZ IARD et la SMABTP, devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de leur voir étendre ces opérations au visa de l’article 145 du code de procédure civile, et de les voir condamnées à la garantir de toute éventuelle condamnation prononcée à son encontre. La SA ALLIANZ IARD a formulé par conclusions écrites toutes protestations et réserves d’usage. La SMABTP a formulé oralement toutes protestations et réserves d’usage. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction dont pourrait dépendre la solution d’un litige. En l'espèce, au vu des pièces versées aux débats, la SAS SCBA justifie d’un intérêt légitime à faire étendre à ses assureurs la SA ALLIANZ IARD et la SMABTP, les opérations d’expertise judiciaire confiées à Monsieur [M] [I]. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande. La présente décision n’entraîne pas de modification de la mission impartie à l’expert. Elle ne nécessite pas de consignation complémentaire, sous réserve de la demande que l’expert pourrait formuler. La demande de la SAS SCBA, tendant à voir condamner ses assureurs à la garantir de toute éventuelle condamnation prononcée à son encontre, ne peut par contre prospérer, dès lors qu’il n’appartient au Juge des référés de se prononcer sur la garantie d’un assureur. Les dépens seront provisoirement mis à la charge de la demanderesse, sauf à celle-ci à les inclure dans son préjudice final s’il y a lieu. DÉCISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par une ordonnance contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel ; Vu l'article 145 du code de procédure civile, DIT que les opérations de l’expertise ordonnée le 16 mai 2022, confiée à Monsieur [M] [I], et étendue à de nouvelles parties par ordonnance prononcée le 24 juillet 2023, seront opposables à la SA ALLIANZ IARD et la SMABTP, ès-qualités d’assureurs de la SAS SCBA, qui seront tenues d’y participer ; DIT que les opérations seront reprises en présence de ces nouvelles parties et qu’elles seront convoquées à toute réunion d’expertise ultérieure ; DIT n’y avoir lieu à modifier la mission impartie à l’expert ; DIT n’y avoir lieu en l’état à consignation complémentaire ; REJETTE toutes autres demandes ; DIT que la demanderesse conservera provisoirement la charge des frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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23/01898
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Désigne un expert ou un autre technicien
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70E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 70E Minute n° 23/ N° RG 23/01898 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YHJT 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL BOERNER & ASSOCIES la SCP TMV COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 04 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE La SCI FAE dont le siège social est : [Adresse 6] [Localité 4] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Pierrick CHOLLET de la SCP TMV, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDEUR Monsieur [X] [F] [E], exerçant sous le nom commercial “LE PONTAC” dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 11] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représenté par Maître Jean-David BOERNER de la SELARL BOERNER & ASSOCIES, avocats au barreau de BORDEAUX INTERVENANTE VOLONTAIRE INTER MUTUELLES ENTREPRISES société anonyme à directoire et conseil de surveillance dont le siège social est : [Adresse 5] [Localité 9] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représenté par Maître Jean-David BOERNER de la SELARL BOERNER & ASSOCIES, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Par acte délivré le 13 septembre 2023, la SCI FAE a fait assigner Monsieur [E] [X] [F], exerçant sous l’enseigne LE PONTAC, devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile. Elle expose au soutien de sa demande être propriétaire d’une parcelle située [Adresse 7] à [Localité 11], voisine de celle sur laquelle la société LE PONTAC exrece une activité de bar restaurant, et indique avoir édifié une maison d’habitation ainsi qu’un mur privatif et une clôture en 2020, sur lesquels elle a constaté des détériorations, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire. La SA INTER MUTUELLES ENTREPRISES, ès-qualités d’assureur de Monsieur [E] [X] [F], exerçant sous l’enseigne LE PONTAC, est intervenue volontairement à l’instance par voie de conclusions écrites. Elle a demandé que les opérations d’expertise lui soient rendues communes et opposables. Monsieur [E] [X] [F], exerçant sous l’enseigne LE PONTAC, et la SA INTER MUTUELLES ENTREPRISES, ès-qualités d’assureur de Monsieur [E] [X] [F], exerçant sous l’enseigne LE PONTAC, ont indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. MOTIFS DE LA DÉCISION Il y a lieu de déclarer recevable l’intervention volontaire de la SA INTER MUTUELLES ENTREPRISES ès-qualités d’assureur de Monsieur [E] [X] [F], exerçant sous l’enseigne LE PONTAC. Sur la demande d’expertise Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par la SCI FAE, et notamment du rapport d’expertise amiable du 10/11/2022, que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. Sur les autres demandes À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de la SCI FAE, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire, en premier ressort, DECLARE recevable l’intervention volontaire de la SA INTER MUTUELLES ENTREPRISES ès-qualités d’assureur de Monsieur [E] [X] [F], exerçant sous l’enseigne LE PONTAC; Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [J] [P] [Adresse 10] [Localité 3] Tél.: [XXXXXXXX01] Port.: [XXXXXXXX02] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs utiles; visiter les lieux et les décrire ; – préciser le cas échéant, la date de début effectif des travaux, si un procès-verbal de réception a été établi, et dans la négative fournir à la juridiction les éléments propres à caractériser une réception tacite ou à déterminer à quelle date l'ouvrage était réceptionnable; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres, en indiquant ce qui relève respectivement des malfaçons ou des travaux inachevés, indiquer les parties de l'ouvrage qu'ils affectent, en spécifiant tous éléments techniques permettant d'apprécier s'il s'agit d'éléments constitutifs ou d'éléments d'équipement faisant corps ou non, de manière indissociable avec des ouvrages de viabilité, de fondations, d'ossature, de clos ou de couvert ; – dire si les désordres étaient apparents ou non, lors de la réception ou de la prise de possession, pour un profane,dans le cas où ces désordres auraient été cachés, rechercher leur date d'apparition ; – dire si ces désordres apparents ont fait l'objet de réserves, si des reprises ont été effectuées, leur nature, leur date et leur utilité ou leur inefficacité pour remédier aux réserves et indiquer si les réserves ont été levées ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; – donner son avis sur les comptes entre les parties; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis par chacun des demandeurs et proposer une base d'évaluation; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, lesquels devront fournir au demandeur les coordonnées de leurs assureurs lors de la DROC et lors de l'assignation, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que la SCI FAE devra consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 8 mois suivant la date de la consignation, DIT que la SCI FAE conservera provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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23/01852
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Désigne un expert ou un autre technicien
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54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01852 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YGVE 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL DGD AVOCATS la SELARL ROSSIGNOL COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDEURS Madame [I] [O] née [V] née le 19 Octobre 1961 à [Localité 10] [Adresse 3] [Localité 7] Monsieur [Y] [O] né le 30 Novembre 1962 à [Localité 11] [Adresse 3] [Localité 7] Tous deux représentés par Maître Marie ROSSIGNOL de la SELARL ROSSIGNOL, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES SARL DB CONSTRUCTIONS DU BASSIN dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 7] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège La société anonyme AXA FRANCE IARD n°de contrat 0000005335922304 / n°de sinistre 000011709878773 dont le siège social est : [Adresse 4] [Localité 9] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Toutes deux représentées par Maître Fabrice DELAVOYE de la SELARL DGD AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Par actes délivrés le 5 septembre 2023, Madame [O] [I] et Monsieur [O] [Y] ont fait assigner la SARL DB CONSTRUCTIONS DU BASSIN et son assureur la SA AXA FRANCE IARD devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile. Ils exposent au soutien de leur demande avoir confié la réalisation de travaux d’extension et de rénovation de leur résidence principale située [Adresse 2] à la SARL DB CONSTRUCTIONS DU BASSIN, avoir réceptionné les travaux sans réserves par procès-verbal du 30 avril 2015 puis avoir constaté en 2020 l’apparition de désordres sur l’extension, notamment des microfissures ainsi qu’un affaissement, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire. La SARL DB CONSTRUCTIONS DU BASSIN et la SA AXA FRANCE IARD ont indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise judiciaire, sous toutes protestations et réserves d’usage. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par Madame [O] [I] et Monsieur [O] [Y], et notamment du rapport d’expertise amiable du 25/07/2023, que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de Madame [O] [I] et Monsieur [O] [Y], sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire, en premier ressort, Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Madame [S] [L] [Adresse 5] [Localité 6] Port.: [XXXXXXXX01] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs se rapportant aux travaux litigieux; visiter les lieux et les décrire ; – préciser le cas échéant, la date de début effectif des travaux, si un procès-verbal de réception a été établi, et dans la négative fournir à la juridiction les éléments propres à caractériser une réception tacite ou à déterminer à quelle date l'ouvrage était réceptionnable; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres, en indiquant ce qui relève respectivement des malfaçons ou des travaux inachevés, indiquer les parties de l'ouvrage qu'ils affectent, en spécifiant tous éléments techniques permettant d'apprécier s'il s'agit d'éléments constitutifs ou d'éléments d'équipement faisant corps ou non, de manière indissociable avec des ouvrages de viabilité, de fondations, d'ossature, de clos ou de couvert ; – dire si les désordres étaient apparents ou non, lors de la réception ou de la prise de possession, pour un profane,dans le cas où ces désordres auraient été cachés, rechercher leur date d'apparition ; – dire si ces désordres apparents ont fait l'objet de réserves, si des reprises ont été effectuées, leur nature, leur date et leur utilité ou leur inefficacité pour remédier aux réserves et indiquer si les réserves ont été levées ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; - détailler et chiffrer l’ensemble des indemnités de retard dues aux demandeurs conformément aux actes authentiques signés et au regard des retards pris de livraison; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis du fait des désordres et proposer une base d'évaluation; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, lesquels devront fournir aux demandeurs les coordonnées de leurs assureurs lors de la DROC et lors de l'assignation, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que Madame [O] [I] et Monsieur [O] [Y] devront consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 12 mois suivant la date de la consignation, DIT que Madame [O] [I] et Monsieur [O] [Y] conserveront provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. 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23/01747
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 50D Minute n° 23/ N° RG 23/01747 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YFR2 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Matthieu CHAUVET la SCP D’AVOCATS INTER-BARREAUX MAUBARET COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE Madame [L] [O] [U] née le 09 Janvier 2000 à [Localité 9] [Adresse 5] [Localité 4] Représentée par Maître Matthieu CHAUVET, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES La société “46 TAUZIA” société par actions simplifiée dont le siège social est : [Adresse 7] [Localité 6] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Clémence LEROY-MAUBARET de la SCP D’AVOCATS INTER-BARREAUX MAUBARET, avocats au barreau de BORDEAUX Le Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 2], représenté par son syndic, la société AGESTYS [Localité 6] société par actions simplifiée dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 6] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante EXPOSÉ DU LITIGE Par actes délivrés le 22 août 2023, Madame [U] [L] a fait assigner la SAS 46 TAUZIA et le SDC de l’immeuble situé [Adresse 2], représenté par son syndic AGESTYS [Localité 6], devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile. Elle expose au soutien de sa demande avoir acquisde la ASA 46 TAUZIA, suivant acte authentique du 9 mars 2023, un appartement situé [Adresse 2] et avoir constaté après sa prise de possession des lieux de nombreux désordres, notamment des problèmes d’humidité et d’infiltrations d’eau, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire. La SAS 46 TAUZIA a formulé oralement les protestations et réserves d’usage. Bien que régulièrement assigné, le SDC de l’immeuble situé [Adresse 2], représenté par son syndic AGESTYS [Localité 6], ne s'est pas fait représenter. Il y a dès lors lieu de statuer par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par Madame [U] [L], et notamment du procès-verbal de constat du 22 juin 2023 dressé par Maître [Z], que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de Madame [U] [L], sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire, en premier ressort, Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [C] [H] [Adresse 3] [Adresse 3] [Localité 6] Port.: [XXXXXXXX01] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs utiles; visiter les lieux et les décrire ; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres, en indiquant ce qui relève respectivement des malfaçons ou des travaux inachevés, indiquer les parties de l'ouvrage qu'ils affectent, en spécifiant tous éléments techniques permettant d'apprécier s'il s'agit d'éléments constitutifs ou d'éléments d'équipement faisant corps ou non, de manière indissociable avec des ouvrages de viabilité, de fondations, d'ossature, de clos ou de couvert ; - dire si un certificat de conformité des travaux a été sollicité et indiquer s’il a été obtenu; – dire si les désordres étaient apparents ou non, lors de la réception ou de la prise de possession, pour un profane,dans le cas où ces désordres auraient été cachés, rechercher leur date d'apparition ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis et proposer une base d'évaluation; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que Madame [U] [L] devra consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, à moins que cette partie ne soit dispensée du versement d’une consignation par application de la loi sur l’aide juridictionnelle, auquel cas les frais seront avancés par le Trésor, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 8 mois suivant la date de la consignation, DIT que Madame [U] [L] conservera provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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Autre
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23/02175
Tribunal judiciaire de Bordeaux
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REFERES 2ème Section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 70E Minute n° 23/ N° RG 23/02175 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YLJZ MI : 20/00001225 5 copies ORDONNANCE COMMUNE GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Jean-jacques DAHAN Me Eve LERDOU-UDOY COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDEUR Monsieur [W] [S] né le 15 Mai 1960 à [Localité 5] [Adresse 1] [Localité 4] Représenté par Maître Jean-Jacques DAHAN, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE La société M.D.G. CONSTRUCTION société à responsabilité limitée dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 3] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Eve LERDOU-UDOY, avocat au barreau de BORDEAUX FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par ordonnance du 31 août 2020, le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux a ordonné une expertise judiciaire, et désigné Monsieur [O] [K] pour y procéder. Suivant acte de commissaire de justice délivré le 23 octobre 2023, Monsieur [S] a fait assigner la SARL MDG CONSTRUCTION, devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de lui voir étendre ces opérations au visa de l’article 145 du code de procédure civile, et de la voir condamnée au paiement d’une indemnité de 1 200 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. La SARL MDG CONSTRUCTION a indiqué par conclusions écrites ne pas s’opposer à ce que les opérations d’expertise lui soient déclarées communes et opposables, sous toutes protestations et réserves quant à sa responsabilité, et conclu au rejet de la demande formée à son encontre sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, le juge des référés peut ordonner toute mesure d’instruction dont pourrait dépendre la solution d’un litige. En l'espèce, au vu des pièces versées aux débats, et notamment de la note expertale du 3 octobre 2023, le requérant justifie d’un intérêt légitime à faire étendre à la SARL MDG CONSTRUCTION les opérations d’expertise judiciaire confiées à Monsieur [O] [K]. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient de faire droit à la demande. La présente décision n’entraîne pas de modification de la mission impartie à l’expert. Elle ne nécessite pas de consignation complémentaire, sous réserve de la demande que l’expert pourrait formuler. Les dépens seront provisoirement mis à la charge du demandeur, sauf à celui-ci à les inclure dans son préjudice final le cas échéant, et il n’y a pas lieu à ce stade de faire application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile, de sorte que la demande présentée sur ce fondement sera rejetée. DÉCISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par une ordonnance contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel ; Vu l'article 145 du code de procédure civile, DIT que les opérations de l’expertise ordonnée le 31 août 2020, confiée à Monsieur [O] [K], seront opposables à la SARL MDG CONSTRUCTION, qui sera tenue d’y participer ; DIT que les opérations seront reprises en présence de cette nouvelle partie et qu’elle sera convoquée à toute réunion d’expertise ultérieure ; DIT n’y avoir lieu à modifier la mission impartie à l’expert ; DIT n’y avoir lieu en l’état à consignation complémentaire ; REJETTE toutes autres demandes ; DIT que le demandeur conservera provisoirement la charge des frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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