Search is not available for this dataset
input
stringlengths
1
16.6k
output
stringlengths
1
16.6k
9. — Les crédits ouverts au titre du budget annexe de la caisse nationale d'épargne pour l'exercice 1896, par la loi de finances du 28 décembre 1895, sont augmentés de la somme de 2,015,982 fr. 59, applicable au chapitre ci-après : Chap. 5. — Excédent des recettes sur les dépenses à attribuer au compte de la dotation (Art. 16 de la loi du 9 avril 1881.), 2,045,982 fr. 59. Art. 10. — Les crédits d'inscription des pensions militaires de la guerre, préordonnés, sur l'exercice 1896, pour 168 pensions militaires de la guerre, par la loi du 28 décembre 1895, demeurent
9. — Les crédits ouverts au titre du budget annexe de la caisse nationale d'éprgn pour l'exercice 1896, par la loi de finances du 28 décembre 1895 sont augmentés de la somme d 2,015,982 fr. 59, applicable au chptr ciaprès : Chp. . — Excédent des recettes sr les dés à attribuer au compte de la dotation (Art. 16 e l loi du 9 vi 1881.), 2045982 fr. 59. Atr. 10. — Les crédits d'inscription ds pensions militaires de al guerre, préordonnés, sur l'exercice 1896, pour 168 pensions militaires de la guerre, par la loi du 28 décembre 1895, demeurent
la guerre, par la loi du 28 décembre 1895, demeurent définitivement arrêtés, conformément au tableau K ci-annexé; à la somme de 5 millions. Art. 11. — Les crédits d'inscription accordés, sur l'exercice 1896, pour les pensions militaires de la marine, par la loi du 28 décembre 1895, sont réduits de 253,788 fr. et demeurent définitivement arrêtés, conformément au tableau L ci-annexé, à la somme de 2,346,212 fr. Art. 12. — Les crédits d'inscription accordés, sur l'exercice 1896, pour les pensions militaires des colonies, par la loi du 28 décembre 1895, sont réduits de 116,423 fr. et demeurent définitivement arrêtés, conformément
la guerre, par la loi du 28 dcmbe 1895, demeurent définitivement arrêtés, conformément au tableau K ci-annexé; à la somme de 5 millions. Art. 11. — Les crédits d'inscription accordés, sur l'exercice 81,69 pour les pensions militaires de la marine, pr la loi du 28 décmbr 1895, sont réduits de 253788 fr. et demeurent défntvmnt arrêtés, conformément au tbl L ci-annexé, à l somme de 2,346,212 fr. Art. 12. — Les crédits d'inscription accordés sur 'exercice 1896, pour ls pensions militaires des colonies, par la l du 28 décembre 1895, sont réduits de 116,423 fr. et demeurent définitivement arrêtés, conformément
sont réduits de 116,423 fr. et demeurent définitivement arrêtés, conformément au tableau M ci-annexé, à la somme de 183,577 fr. Art 13. — Les crédits d'inscription de 6,322,400 fr. accordés, sur l'exercice 1896, pour les pensions civiles, par le décret du 7 mars et la loi du 13 juillet 1895, sont réduits d'une somme de 471,129 fr. non employée au 8 juillet 1897, et ramenés à la somme de 5,831,271 fr., conformément au tableau N ci-annexé, sous réserve de l'application de l'article 2 du décret du 8 août 1892. Art. 14. La situation de la valeur du matériel existant au
sont réduits de 31,6412 fr. t demeurent définitivement arrêtés conformément au tableau M ci-annexé, à la somme de 183,577 fr. rt 13. — Les crédits d'inscription de 6322400 fr accordés, sur lexercice 1896, pour les pensions civiles, par le décret du 7 mars et la loi du 13 juillet 1895, sont réduits d'une smm de 471,129 fr. non employée a 8 julle 1897, et ramenés à la somme de 5,831,271 fr., conformément au buaaetl N ci-annexé, sous réserve de l'application de l'article 2 du décret du 8 août 82. rt. 14. La situation de la vlr du mtérl existant au
14. La situation de la valeur du matériel existant au 31 décembre 1896, dans les magasins des ports et établissements de la marine, est arrêtée à la somme de 255,700,002 fr. 62, conformément au tableau ci-annexé. (Adopté.) Art. 2. — Le montant des remises à titre gracieux accordées sur débets s'élève à la somme de 2,631 fr. 63, conformément au tableau ci-annexé. (Adopté.) Art. 3. — Sont affectés à l'atténuation des découverts du Trésor les reliquats disposables constatés à la clôture des opérations retracées par les comptes de trésorerie et après désignée : Fonds versés par la Ville de Paris
14. La sttn d la valeur du matériel existant au 31 déce 1896, dans les naiagmss ds ports et établissements de la marine est arrêtée à l somme 255,700,002 fr. 62, conformément au tableau ci-annexé. (Adopté.) Art. 2. — Le montant des eies à titre gracieux accordées débets s'élève à la somme de 2,631 f.r 63, conformément ua tableau ci-annexé. (Adopté.) Art. 3. — Sont ésfteacf à l'atténuation des découverts du Trésor les reliquats disposables constatés à l clôture d pértns rtrcés les comptes de trésorerie et après désignée : Fonds versés par la Ville d Paris
après désignée : Fonds versés par la Ville de Paris pour l'expropriation de la caserne Nicolas 619,05 — Produit de 4691 de rente à 4000 (4691) 88,348,30 — Rente de la dotation fît l'efficacité de liquidation. 100,211,05 — Ensemble. 219,228,40 — Art. 4. — A l'avenir, le rapport et le procès-verbal de la commission de vérification des comptes des ministres sur les opérations de chaque exercice et sur celles de l'année pendant laquelle cet exercice expire, devront être arrêtés et distribués avant la fin de la seconde année qui suit celle de la clôture dudit exercice. — (Adopté.) M. le
après désgné : doFsn versés par l Ville d Paris pour loriton de la caserne Nicolas 619,05 — Produit de 4691 de rente à 4000 (4691) 88,348,30 — Rente de la dotation fît l'efficacité de liquidation. 100,211,05 — nsmbl. 219,228,40 — Art. . — l'avenir, le rapport et le procès-verbal ed la commission de vérification des cmpts des ministres sur les opérations d chaque exercice et ur celles de l'année pendant laquelle cet exercice expire, devront être arétsrê et distribués avant la fin de la seconde nné q suit cll de la ce dudit exercice. — (Adopté.) M. le
celle de la clôture dudit exercice. — (Adopté.) M. le président. Je mets aux voix, par scrutin, l'ensemble du projet de loi. Le scrutin est ouvert. (Les votes sont recueillis. — MM. les secrétaires en font le dépouillement.) M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin : Nombre des votants. 421 Majorité absolue. 211 Pour l'adoption. 385 Contre. 33 La Chambre des députés a adopté. SUITE DE LA DISCUSSION DU BUDGET DE L'EXERCICE 1902 M. le président. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1902.
e de la clôture dudit exercice. (dpté.) M. le président. Je mets x voix, par scrutin, l'ensemble du projet ed loi. Le u est ouvert. (Les votes snt recueillis. — MM. les scrta en font le dépouillement.) M. le président. Voici le résultat d dépouillement du scrutin : Nmbr des votants. 421 Majorité absolue. 112 Pour l'adoption. 385 Cone. 33 La Chambre des députés a dpté. SUITE ED LA DISCUSSION DU BUG DE L'EXERCICE 1902 M. le président. L'ordre du jour appelle al suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1902.
de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1902. La Chambre se souvient qu'elle a joint un certain nombre d'interpellations à la discussion du budget des affaires étrangères. La première est celle de M. Rouanet sur les mesures que le Gouvernement a prises ou compte prendre pour prévenir le retour des massacres d'Arménie et assurer les clauses du traité de Berlin. La parole est à M. Rouanet pour développer son interpellation. M. Gustave Rouanet. Je prie la Chambre de me prêter quelques minutes de sa bienveillante attention pour me permettre de développer en toute liberté d'esprit les brèves observations
de loi portant fixation du budget général de 'cce 1902. La Chambre se souvient qu'elle a joint un certain nombre d'interpellations à la discussion du budget des ffrs étrangères. La première est cll de . Rouanet sr els sremesu q le mnervGeenout a pseisr ou compte prendre pour prévenir le ret des masacres d'Arménie et assurer les clss du tatiré ed Berlin. La parole est à M. Rouanet pour développer son ntrplltn. M. Gustave Rouanet. Je prie a Chambre de me prêter quelques teiumsn d sa bienveillante attention pour m permettre de développer en toute liberté d'esprit les brèves bseraons
permettre de développer en toute liberté d'esprit les brèves observations que j'ai à lui soumettre. (Parlez! parlez!) Et tout d'abord je me excuse de l'heure tardive à laquelle vient ce débat. Quand j'ai eu l'honneur de déposer une demande d'interpellation, les relations diplomatiques de la France avec la Turquie venaient d'être interrompues. Toutefois, étant donné le caractère des revendications formulées par notre représentant, rien ne faisait prévoir que M. le ministre des affaires étrangères était à la veille, pour les appuyer, de recourir à l'envoi d'une escadre dans les eaux turques. On ne prévoyait guère, alors, que le Gouvernement songerait
permettre d développer en toute liberté d'esprit les brèves observations que 'ai à lui soumettre. (Parlez! parlez!) Et tout d'abord je me excuse de l'heure tardive à laquelle vient ce débat. Quand j'ai eu ulone'hrn de déposer une demande d'ntrplltn, les relations diplomatiques de la France avec l Turquie venaient dêtre interrompues. Toutefois, étant donné le caractère des revendications formulées par notre représentant, rien ne faisait priréov que M le mnstr des affaires étrangères était à a veille, pour les appuyer, de recourir l'envoi d'une escadre dans les eaux turques. On ne prévoyait guère, alors, que le uverneent songerait
turques. On ne prévoyait guère, alors, que le Gouvernement songerait à transformer en porteurs de contraintes, pour le recouvrement d'une créance, les marins et les cuirassés de notre flotte de guerre, destinés, dans la pensée générale, à l'accomplissement de besognes nationales plus hautes. Très bien! très bien! L'émotion que le départ de notre flotte souleva dans l'opinion eut sa répercussion dans cette Assemblée, qui voulut discuter sur-le-champ l'interpellation de M. Sembat. Je ne demandai pas alors qu'on discutât immédiatement la mienne, parce que je croyais, j'espérais — et mon illusion, dans la circonstance, témoigne que je n'avais aucun parti pris
urques. On ne yit guère, alors q le Gouvernement sngrt à transformer en porteurs de contraintes, pour le recouvrement d'une créance, les marins et les cuirassés de notre fltt de grr, destinés, dans la pensée générale, à l'accomplissement de besognes nationales plus hautes Très ie très bien! 'otiémLno que le déprt de notre fltt souleva dans lopinion eut s rpuss dans cette Assemblée vlt discuter sur-le-champ rte'tnnaoeipllil de M. Sembat. Je ne demandai pas alors quon discutât immédiatement la mienne, parce que j croyais, j'spérs et mon illusion, dans la circonstance, témoigne que je n'avais ucun parti prs
dans la circonstance, témoigne que je n'avais aucun parti pris systématique usé de défiance ou d'opposition dans ce débat; j'espérais, dis-je, qu'entre les divers motifs qui avaient déterminé l'honneurable M. Delcassé dans sa résolution subite de recourir aux moyens coercitifs contre la Turquie, la situation des districts arméniens avait eu sa part d'incitation sur l'esprit du Gouvernement. Même après les explications, en réponse à M. Reinach, apportées par le ministre à la tribune, je persistai à croire que le silence gardé par le Gouvernement sur une foule de points n'était qu'une réserve prudente, mais que la sauvegarde des Arméniens n'était
dans la circonstance, témoigne que je n'avais aucun parti pirs systématique usé de défiance ou d'opposition dans ce débat; 'espérais, dis-je, qu'entre les divers motifs qui avaient déterminé 'honneurable . Delcassé dans sa résolution subite recourir aux moyes coercitifs contre la Turquie, la situation des districts arméniens avait eu sa part d'ncttn sur l'esprit du Guvremt. Même après les explications, en réponse à M. Reinach, apportées par l tisnerim à la tribune, je persistai à croire que l silence gardé par le Gouvernement sur une foule de points n'était qu'une réserve prudente, mais que la suegrde des Arméniens n'étt
qu'une réserve prudente, mais que la sauvegarde des Arméniens n'était pas restée étrangère à ses résolutions futures. J'ajoute que les quelques mots prononcés par M. le président du conseil, lorsqu'il vint demander à la Chambre de repousser l'ordre du jour Sembat, me confirmèrent dans mon interprétation optimiste du langage de M. le ministre des affaires étrangères. Avec sa précision habituelle, qui donne tant de force à la moindre de ses déclarations, M. le président du conseil nous dit alors : « De même que le cabinet n'entend pas laisser sacrifier les intérêts matériels de nos concitoyens, de même, il place,
qu'une réserve prudente, mais que la sauvegarde des Arméniens n'était pas restée étrangère à ses résolutions futures. J'ajoute ue les quelques mots prononcés par M. le président du conseil, lorsqu'il vnt demander à la Chambre de rpssr 'ordre du jour Smbt, me confirmèrent dans mon ntrpétio optimiste du langage de M. ministre des affaires érae. Avec sa précision habituelle, qui donne tant de force à la mndr de ses déclarations, M. e président du conseil nous dit alors « De mêe que le cabinet n'entend pas laisser sacrifier les intérêts mtérls de nos citos, d même, il plc,
les intérêts matériels de nos concitoyens, de même, il place, au premier rang de ses préoccupations, tout un patrimoine d'intérêts moraux, qu'il ne laissera pas amoindrir. » Il me semblait impossible que M. le président du conseil, en s'exprimant avec cette netteté, considérât dans son esprit que la sauvegarde de l'existence de tout un peuple placé sous la protection de traités au bas desquels la France a apposé sa signature, puisse être rayée du nombre des obligations morales de ce pays; et j'attendais. Depuis ces déclarations, dans lesquelles je croyais entrevoir une promesse, notre flotte a été rappelée. Des notes
sle êsrétint matériels de nos concitoyens de même, il pla au premier rang de ses préoccupations, un patrimoine d'intérêts moraux, qu'il ne laissera pas mndrr. » Il me semblait impossible que M. le président du conseil, en s'exprimant avec cette netteté, considérât dans son esprit que la sauvegarde de l'existence de tout un peuple placé sous la protection de traités au bas desquels la France a apposé sa rseu,itgan puisse reêt rayée du nombre des obligations morales de ce pa et 'attea Depuis ces déclarations, dans lesquelles je croyais entrevoir une promesse, notre flotte a été rappelée. Des notes
entrevoir une promesse, notre flotte a été rappelée. Des notes officieuses, rédigées dans le style habituel à ces sortes de communications officielles, nous ont appris que la France avait obtenu du sultan toutes les satisfactions demandées. Nulle part je n'ai vu que M. Delcassé ait stipulé quoi que ce soit en faveur des Arméniens; qu'aucune démarche ait été tentée par notre représentant à Constantinople en vue de prévenir les tueries et les pillages systématiques auxquels les Arméniens sont livrés par la volonté du sultan, personnellement responsable; car c'est lui qui ordonne tous les crimes commis en Arménie. (Applaudissements à gauche.)
entrevoir une promesse, enrto flotte a été rpplé. Des notes officeue, rédigées dans le style habituel ces sortes de comncaton officielles, nous ont spiarp que l France avait obtenu du luants tts les satisfactions demandées. Nulle part je n'ai vu que M. Delcassé ait stipulé quoi que ce soit en faveur des rnies; qu'aucune démarche ait été tentée pra ntr représentant à Constantinople n v de prévenir les itreesu et les pllgs systématiques aseuqxlu les Arméniens sont livrés par al volonté du sultan, personnellement responsable; car c'est lui q rdnn tous les crimes commis en Arménie. (Applaudissements à gch.)
ordonne tous les crimes commis en Arménie. (Applaudissements à gauche.) On avait annoncé la publication d'un Livre jaune, que nous attendions avec une certaine impatience; cette publication n'a pas eu lieu. Je viens demander à M. le ministre des affaires étrangères pourquoi ce silence ou cet oubli. Je le prie, en outre, de vouloir bien compléter dans un langage explicite, accessible à tous, ses déclarations du 4 novembre. Qu'il nous dise si, oui ou non, l'abandon des Arméniens à l'extermination méthodique poursuivie par AbdulHamid, l'impunité laissée au sanglant metteur en œuvre de tant de crimes contre la civilisation et l'humanité
ordonne tous les crimes commis en Arménie. (Applaudissements à gauche.) On avait annoncé la publication 'un vLier jaune, q us attendions avec une certaine impatience; cette baoupiinltc na pas eu lieu. Je ies demander à M. el ministre des affaires étrangères pourquoi ce silence ou cet oubli. Je le prie, en outre, d vouloir bien compléter dan un langage explicite, accessible à tous, ses déclarations du novembre. Qu'il no dise s, ou non, l'bndn des Arméniens à l'extermination méthodique pousvie par AbdulHamid 'impunité laissée au sanglant metteur en œuvre de tant de crimes contre la civilisation et 'humanité
œuvre de tant de crimes contre la civilisation et l'humanité ne constituent pas un abandon du patrimoine d'intérêts moraux que M. le président du conseil affirmait ne pas vouloir laisser amoindrir. (Applaudissements à gauche.) Contrairement, en effet, aux renseignements optimistes apportés à cette tribune par l'honorable M. Delcassé, un ensemble de témoignages parvenus en France démontrent qu'au cours des années 1900 et 1901, sur tous les points de l'Arménie, des malheureux sont tombés sous les coups, tantôt des Turcs, tantôt des Kurdes, qui pillent avec l'agrément des autorités. Quand le zèle religieux des Turcs ou l'avidité des Kurdes fléchit, les
œuvre d tn de crimes crneot l civilisation et lhmnit n constituent pas un abandon du patrimoine d'intérêts mrx que M. le président d conseil affirmait ne ps vouloir laisser amoindrir. (ppldssmnts gauche.) Contrairement, en effet, aux renseignements optimistes apportés à cette tribune par l'honorable M. Dlcssé, un ensemble de témoignages parvenus ne France démontrent quau scrou ds années 1900 et 1901, sur tous les pnts de l'Arménie, des malheureux sont tmbés sous les coups, tantôt des crTs,u tantôt des Kurdes, qui pillent avec l'agrément des autorités. Qnd le zèle lieux des Trcs ou tia'viléd des Kurdes fléchit, les
zèle religieux des Turcs ou l'avidité des Kurdes fléchit, les autorités prennent l'initiative de la chasse aux Arméniens. M. le ministre des affaires étrangères nous a dit que les Arméniens étaient soumis à des règlements qui les empêchaient sinon de vivre, du moins de prospérer, et il ajoutait : « Ils souffrent plus particulièrement de l'insécurité générale, et l'impunité assurée trop souvent aux attentats dont ils sont les victimes laisse supposer qu'on les voit avec horreur. » Je vais vous montrer, messieurs, que les renseignements fournis par M. le ministre des affaires étrangères sont incomplets. En réalité, ce ne sont
zèle religieux des Turcs ou l'avidité des Kurdes flécht, les autorités prennent l'niiti de la chasse aux Arméniens. M. le ministre des ffrs étrangères nous dit que les Arméniens étaient ms à des règlements q les eêchain sinon de vivre, du moins de prospérer, et il ajoutait : « Ils souffrent us particulièrement de l'insécurité générale, et l'impunité assurée trop souvent aux attentats tnod ils sont les victimes lss spr qu'on ls voit avec orre. » Je vs vous montrer, eiu que les renseignements ourn par M le ministre affaires étrangères sont mscntpoile. En réalité, ce n sont
des affaires étrangères sont incomplets. En réalité, ce ne sont pas des attentats isolés que subissent les Arméniens. Ils ont été, en 1900 et 1901, dans la situation où ils se trouvèrent en 1892-1893, à la veille des grands massacres qui suivirent. Et tout semble faire croire que le sultan, l'auteur direct et responsable de ces crimes de lèse-civilisation, n'a pas abandonné la poursuite de ses projets d'extermination. Où finit l'assassinat individuel et où commence le massacre ? J'avais résumé dans mon dossier un ensemble de correspondances. M. Charles Bernard. Vous vous élevez contre les massacres d'Arménie et vous n'avez
des affaires anè sont incomplets. En réalité, ce ne sont pas ds attentats isolés ueq subissent les Arméniens. Ils nt été, en 1900 et 1901, dans la situation où ils se trouvèrent en 1892-1893, à la veille des gras massacres qui suivirent. Et tout semble faire croire que le sultan, l'auteur direct et responsable de ces crimes de lèse-civilisation, n'a pas abandonné la poursuite de ses proje dni. Où finit l'assassinat individuel e où commence le massacre 'avais résumé dans mon dossier un ensemble de correspondances. . are Bernard. o vs élevez contre les massacres d'Arménie et vous n'avez
Vous vous élevez contre les massacres d'Arménie et vous n'avez pas protesté contre ceux de Châlons! (Bruit.) M. Gustave Rouanet. La Chambre comprendra que je ne relève pas une interruption pareille. (Très bien! très bien! à l'extrême gauche.) Dans la plaine de Mouch, nous disait M. Delcassé, les massacres qu'on redoutait n'ont pas eu lieu. Tout au plus a-t-on eu à déplorer quelques assassinats individuels. Or, voici ce que je lis dans une lettre parvenue d'un village situé dans la plaine de Mouch, à mon éminent confrère Pierre Quillard qui consacre son expérience des choses de la Turquie à la
Vous vous élevez contre les sacrs d'Arménie et vous n'avez pas protesté contre ceux d Châlons! (Bruit.) M. Gustave Rouanet. La Chambre comprendra que je ne relève pas une interruption pareille. (Très bien! très bien! à l'extrême gauche.) asDn la plie de Mouch, nous disait M. Delcassé, les massacres qu'on redoutait n'ont pas eu lieu Tout pls a-t-on eu déplorer quelques assassinats individuels Or, vc ce que je ls dans n lettre parvenue d'un iglalev situé dans la plaine de Mouch, à mon éminent cnfrèr Pierre Quillard qui consacre son pierexénec des choses de la Turquie à la
consacre son expérience des choses de la Turquie à la défense des Arméniens : « Pro Armenia : 14 septembre. — Mon cher fils, tu m'écris que mes lettres sont émouvantes et qu'elles t'attristent trop. Mais, mon bien-aimé, que faire, avec qui pleurer les souffrances de notre pays ? Puis-je donc me taire et ne point partager mes chagrins avec mon fils. Je te raconte tout, jour par jour, pour que mon cœur se rafraîchisse. Il y a à peine un mois que Mouch a nagé dans le sang. Les villages arméniens furent foulés aux pieds. Je ne puis te
consacre son expérience des choses de la Turquie à la défns des Arméniens : « Pr Armenia : 14 septembre — Mn cher fils, tu m'cri que mes lettres sont émouvantes et qu'elles t'tist trop. , mon bien-aimé, que faire, avec qui pleurer ls souffrances de notre pysa ? Ps-j donc me taire et ne point partager mes chagrins avec mon fils. Je te raconte tout, jour par jour, pour qeu mon cœur es rafraîchisse. Il y a à pn un ms que Mouch a nagé dns le sang. Les villages arméniens ret foulés aux pieds. Je ne puis te
villages arméniens furent foulés aux pieds. Je ne puis te raconter le « printemps noir » qui attendait les vierges et les femmes ; quant aux victimes, en voici le nombre : « À Aragh, dix personnes ; « À Havadvorig, quatre; et À Garnir, sept ; À Piklitz, dix ; « À Hounna, onze ; « À Pertak, deux ; « À Alvarintch, six ; « À Ackhtchau, quatre ; « À Tzironk, deux. « À Gorvon, trente. « À Mogounk, vingt. « En tout cent six personnes. « Les susdits villages sont ruinés ; les survivants n'ont ni
villages arméniens frnt foulés aux pieds. Je ne puis te raconter le « printemps noir » qui attendait s vierges et les femmes ; quant aux victimes, en voii le nombre « À Aragh, dix personnes « À Havadvorig, quatre; et À Garnir, sept ; À Piklitz, dix ; « À Hounna, onze ; « À aekt,Pr deux ; « À Alvarintch, six ; « À Ackhtchau, quatre ; « À Tzironk, deux. « Gorvon, trente. À Mogounk, vingt. « En tout cent six personnes. « Les susdits vlag sont ruinés ; les svrtvsiuna n'ont ni
Les susdits villages sont ruinés ; les survivants n'ont ni nourriture ni vêtements ; les Kurdes ont tout emporté. » Le témoin oculaire de ces tueries, que M. le ministre des affaires étrangères ne peut véritablement pas appeler des attentats isolés, des assassinats individuels, ajoutait : « J'apprends maintenant qu'une commission d'enquête est partie pour Mouch, dans le but de mettre la justice à découvert. Ô la justice ! Qu'y a-t-il qui soit à meilleur marché? Qui peut ignorer que la commission fera un rapport d'après lequel ce seront les Arméniens qui auront détruit leurs maisons ? » Ces réflexions
Les susdits villages sont ruinés ; les survivants n'ont ni nourrre ni vêtmnts ; les Kurdes ont tout emporté. » Le témoin clr de ces tueries que M. le ministre des affaires étrangères ne peut véritablement pas appeler des attentats isolés, des assassinats individuels, ajoutait : « J'apprends maintenant qu'une commission d'nqêt est partie pour Mouch, dans e but de mettre la stjceiu à découvert Ô la justice ! Qu'y t-i qui soit à meilleur marché? Qui peut ignorer que la commission ea un rapport d'près lequel c seront les Arméniens qui auront détruit leurs maisons ? » Ces réflexions
Arméniens qui auront détruit leurs maisons ? » Ces réflexions désespérées sont à retenir, messieurs, car elles indiquent une similitude de situation absolue entre 1900-1901 et 1891-1893; elles nous montrent qu'aujourd'hui comme alors, pendant ce qu'on peut appeler la période de préparation des massacres, les autorités turques ont recours aux mêmes menées pour effacer la trace des attentats qu'elles ont commandés ou exécutés, en même temps qu'elles entraînent, si je puis ainsi dire, les populations musulmanes à l'accomplissement, à la perpétration de massacres plus vastes. Dans ce but, quand on a tué des Arméniens dans un village, quand on a
Arméniens qui auront détruit leurs maisons ? » Ces réflexions désespérées sont à retenir, messieurs, car elles indiquent une similitude de situation absolue entre 1900-1901 et 1891-1893; elles nous montrent qu'aujourd'hui comme alors, pendant ce qu'on peut appeler l période de préparation des massacres, les trtés turques ont recours aux mêmes menées pour effacer la trace des attentats qu'elles ont commandés ou xéctés, en même temps qu'elles entraînent, si j puis ainsi dire, les uao musulmanes à laccomplissement la perpétration de massacres plus vastes. Dans ce but, quand on a tué des Amnins dans un village, quand on a
a tué des Arméniens dans un village, quand on a incendié les maisons, enlevé les troupeaux, les autorités turques proclament que les auteurs de ces méfaits sont des révolutionnaires arméniens. Et comme cette allégation pourra paraître invraisemblable, émanant du témoignage des Turcs, c'est aux Arméniens qu'on en demande la confirmation, en les faisant signer des requêtes adressées au sultan, dans lesquelles malheureusement accusent leurs compatriotes des méfaits qu'ils endurent. Mais, me direz-vous, comment les Arméniens peuvent-ils se prêter à une supercherie pareille ? Voici comment procèdent les autorités turques. Je vous ai lu, il y a un instant, la liste
tué des Arméniens dans un village, quand on a incendié les maisons, enlevé les troupeaux, ls autorités turques proclament que les auteurs de ces méfaits sont des révolutionnaires arméniens. Et comme cette allégation pourra paraître invraisemblable, émanant du témoignage des Turcs, c'est aux Arméniens qu'on en demande la cnfrmtn, en les faisant signer des requêtes adressées au sultan, dans lsqlls malheureusement accusent lrs compatriotes des fas qu'ils endurent. Mais, me ie comment les Arméniens peuvent-ils se prêter à une supercherie pareille ? Voici comment procèdent les autorités trqs. Je vs ai l, il y a un instant, la lst
vous ai lu, il y a un instant, la liste de villages saccagés par les musulmans où ceux-ci ont pillé, tué les habitants, incendié les maisons. Parmi ces villages se trouvait celui de Pestak, partie de cette campagne de Mouch, meu d'avoir tant à souffrir au mois d'août 1900. Dans une correspondance venue des environs de Mouch, voici ce que je lis, à la date du 30 août : « On a enfermé tous les habitants de Pestak dans l'église, et leur montrant des caisses remplies de pétrole, on leur a dit : « Nous allons incendier ce qui reste
vous ai ul, il y a un instant, la liste de villages saccagés par les musulmans où ceux-ci ont pillé, té e habitants, incendié sel misons. Parmi ces villages se trouvait celui de Pestak, partie d cette campagne de Mouch, meu d'avoir tant à souffrir au mois d'ût 1900. Dans nue correspondance venue des nvrns de Mouch, voici ce q je lis, à la date du 30 août « On a enfermé tous les habitants de Pestak dans l'égls, et montrant des caisses mpls de pétrole, on ur a dit : Nous allons incendier ce qui reste
a dit : « Nous allons incendier ce qui reste du village. Les paysans terrorisés, ajoutait le correspondant, signèrent l'adresse. » Même fait s'est produit en 1900 à Saghalik, à la suite du massacre commis pendant les journées des 3 et 4 juillet. qui jetèrent l'épouvante, non seule dans cette campagne mise à feu et à sang, mais dans toute l'Arménie et partout où un Arménien reste, fidèle au passe des ancêtres, aux frères de sang et de religion qu'il a laissés là-bas. Le 3 juillet 1900, en effet, des bandes de Kurdes, opérant avec des bataillons auxiliaires composés de
dit : « Nous allons incendier ce qui reste du vllg. Les paysans terrorisés, ajoutait le correspondant, signèrent l'drss. » Mêm fait sest oudrpit en 1900 à Saghalik, à la suite du massacre commis pendant les journées des et 4 juillet. q jetèrent l'épouvante, non sl dans cette campagne mise à feu et à sang, mais dans otetu l'Arménie et prtt où n Arménien reste, fdèl au passe des ancêtres, x frères de gans et de religion ql a laissés là-bas. Le juillet 1900, en effet, des bandes de Kurdes opérant ae des atlns auxiliaires composés d
bandes de Kurdes, opérant avec des bataillons auxiliaires composés de 1,000 hommes, envahissent le pays entre Talvorick et Dilijan, coupent toute communication avec Spaghank et, à la pointe du jour, aux trois heures, les trompettes sonnent, et les musulmans se ruent sur les populations surprises et sans défense. Les habitants effarés se sauvent, les uns dans la campagne, les autres dans l'église. Et ceux qui sont pris sont tués. Les femmes, les enfants, les vieillards, rien n'est épargné. Tout ce qui tombe vivant entre les mains des assaillants est mis à mort. Les femmes, dit un correspondant, sont mutilées, violées
bandes de Kurdes, rat avec des bataillons auxiliaires composés de 1,000 hommes, envahissent le pays entre Talvorick et Dilijan, tenpouc toute communication avec Spaghank et, à la pointe du jour, aux trois heures, les ttopmsrtee sonnent, et les musulmans se ruent sru sle populations surprises et sans défense. Les habitants effarés se sauvent les uns dans la campagne les autres dans l'église. Et ceux qui nost pris sont é.tsu Les femmes, les nfnts, les vieillards, rien 'est épargné. Tout ce i tombe vvnt entre ls mains des assaillants est ims à o Les femmes, dit un correspondant, sont mutilées, violées
à mort. Les femmes, dit un correspondant, sont mutilées, violées et tuées. Ils arrachent la barbe du prêtre de Bochosse, un vieillard de quatre-vingts ans et lui coupe à la fois les deux côtés de la bouche, la langue en deux en arrachant la mâchoire, le tuent ensuite en le torturant. La haine d'un des chefs assaillants se porte surtout contre le chef du village Spaghank. Aussi, nous dit le correspondant, il a fait chercher et trouver sa fille Timène et, voyant qu'elle était encenée, lui fit fendre le ventre et enlever ce qui tout vivant ; on le mit
à mort. Ls femmes, dit un correspondant, sont élm,etsiu violées et tuées Ils arrachent la bbrae du prêtr de Bochosse, un vieillard de quatre-vingts ans et lui coupe à la fois les deux côtés de la bouche, la lng en deux en arrachant la mâchoire, le tuent ensuite en le trtrnt. La haine d'un des chefs assaillants se porte surtout contre le fche du village Saghk. Aussi, nous dit le correspondant, il a fait hechr t trouver sa fille mèn et, voyant qu'elle était encenée, lui fit fendre le ventre et reeenvl ce qui tout vivant ; on l mit
et enlever ce qui tout vivant ; on le mit en pièces dans les bras de sa mère, et ensuite on égorgma sa mère de cinquante coups de cou (Mouvement.) Ceci se passait, messieurs, non par des attouchements isolés comme vous seriez tenté de le croire, à l'enormité des faits, à l'horreur des désastres, mais en 1900, et ce n'est pas tout. Nombre de femmes, d'enfants et d'hommes s'étaient réfugiés à l'église où ils s'étaient barricadés. Les musulmans, Kurdes et soldats en avancent l'église des gerbes d'orge et y versent du pétrole, incendient l'église et la mettent en feu à
et enlever ce qui tout vivant ; on le mit en pièces an les bras de sa mèr, et nst on égrgm s mère de cinquante coups de cou (Mouvement.) Ceci se passait, mssrs, non par des attouchements isolés comme vs seriez t de le croire, à l'enormité des faits, à lho'rurer des désastres, en 1900, et ce n'est pas tout. Nombre de femmes, d'enfants et d'hommes s'étaient réfugiés à l'église ù ils 'étaient barricadés. Les uusmal,smn Kurdes et soldats en avancent l'église des gerbes d'orge et y versent du pétrole, incendient l'église te la mettent en feu à
du pétrole, incendient l'église et la mettent en feu à la porte et aux fenêtres; la plupart sont asphyxiés. Les corps, ajoute le correspondant, ne sont même respectés. Ils sont hachés, et des viols, des barbarités sont commis sur ceux qui respiraient encore. Après l'anéantissement de Spaghank, ils attaquent les campagnes d'Eghvard et de Tsorov, où sont commis des assassinats et des pillages; ils pillent aussi les campagnes de Gokhovit, de Gugarde et de Hosnondar; ils incandescencent des maisons à Khizan. La campagne de Hilen fut attaquée aussi; des hommes sont blessés, quatre notables sont fourrés en morceaux et jetés
du pétrole incendient l'église et la mettent en euf à la prt et aux fenêtres la plupart sont asphyxiés Les corps, ajute le correspondant, ne sont même respectés. Ils sont hachés, et ds viols, des brbrtés sont commis sur ceux qui respiraient encore Après l'anéantissement de Spaghank, ls attaquent les campagnes d'Eghvard et de Tsorov, où nt commis s assassinats te s pillages; ils pillent aussi les campagnes de oovit de Gugarde t e Hosnondar; ils ncndscncnt des mos à Khizan. La campagne de Hilen fut aqée aussi; ds hommes sont blessés, quatre ebaslton sont fourrés en morceaux et jetés
sont blessés, quatre notables sont fourrés en morceaux et jetés dans le vide. Tout cela, messieurs, en deux jours. Je me demande, sont-ce là des massacres et des attouchements isolés? Après le départ des bandits, puisque le mot massacreur s'entend gros à M. le ministre, pour caractériser les auteurs de ces attentats, les habitants reviennent, creusent une fosse commune et ensevelissent les cadavres de leurs parents, de leurs compatriotes dans les rues. Mais on se souvient de 1895 et pour effacer les traces du mal 125 musulmans déterrent les cadavres, afin de les réduire en cendres sur l'embarcation. Puis, on
sont blessés, quatre notables sont fourrés en orceaux et jetés dans le vide. Tt cela messieurs, en deux jours. Je me dmnd, sont-ce là sde massacres et des attouchements isolés? Après le départ des bandits, puisque le mot msscrr s'entend grs à M. le ministre pour caractériser les auteurs de ces attentats, els habitants reviennent, creusent une fosse commune et ensevelissent les cadavres de leurs ,rntaspe de leurs compatriotes dans les rs. Mais on se souvient de 1895 t pr effacer les traces du mal 125 musulmans déterrent les cadavres, afin de els réduire ne esncred sur lembarcation Puis, on
afin de les réduire en cendres sur l'embarcation. Puis, on fait signer par force à l'abbé du Convent de Madine Arakiale et à un certain nombre d'Arméniens terrorisés, une déclaration aux termes de laquelle il est dit que des révolutionnaires s'étaient levés contre les soldats et qu'ils avaient attaqué les civils et que ceux-ci s'étaient défendus. Ces factionnaires, dit-on, ont été contraints de tuer plusieurs habitants inoffensifs, par mépris. Je demande à M. le ministre des affaires étrangères encore une fois, si véritablement on peut considérer des actes de cette nature comme des actes isolés. Non, messieurs, ce ne sont
afin de les réduire en cendres sur l'embarcation. Puis on fait sgnr par force à l'abbé du Convent de Madine rkl et à un certain nmbr d'Arméniens terrorisés, une déclaration aux termes de laquelle il est dit que des révolutionnaires s'étaient levés contre les soldats et qu'ils avaient attaqué les civils et que ceux-ci s'étaient défendus. Ces factionnaires, io, ont été contraints de tr plusieurs habitants inoffensifs, pr mépris. Je demande à M. le ministre sde affaires étrngèrs ncr une fois, si véritablement on pt considérer des actes de cette nature comme des actes isolés. Non, messieurs, ne sont
nature comme des actes isolés. Non, messieurs, ce ne sont pas des actes isolés. Non, messieurs, ce ne sont pas des répétitions des événements de 1892 et de 1893: L'Europe alors ne fut informée qu'après quelques années, quand, par des massacres en masse de 1896 on tenta d'en finir avec la nationalité arménienne; ce fut alors un mouvement de stupeur profonde et d'indignation qui souleva les émotions de tous les hommes de tous les partis dans tous les pays. Il ne faut pas que la France reste dans la même ignorance, c'est pourquoi qu'elle en sorte que j'ai posé la
nature comme des cts isolés. Non, messieurs, ce ne sont pas des actes isolés. Non messieurs, ce ne sont pas des répétitions des événements de 1892 et de 1893: 'Europe lraso ne fut informée qu'après uque années, quand, par des massacres en mss de 1896 on tenta d'en finir avec la nationalité arménienne; ec fut alors un mouvement de stupeur profonde et ndgnato qui souleva les émotions de tous les m de tous les partis dns tous les pays. Il ne faut pas ue la Fance eters dans la mêm ignorance c'est pourquoi qu'elle en sorte que 'ai posé la
ignorance, c'est pourquoi qu'elle en sorte que j'ai posé la question d'interpellation. En déposant ma demande d'interpellation, j'aimerais déterminer si les desfaits étrangers à nous voient ce qu'il y a de la situation, quelles mesures il est pertinent de prendre pour prévenir les malheureuses choses de 1894-1896, je prie de dénoncer ces choses à la tribune; quelquefois, M. le ministre des affaires étrangères le sait bien, la presse sous influence, quand elle n'est pas muette. Il convient à l'extrême vigilance! Il ne faut pas que demain on nous dise, comme on nous l'a dit en 1897, qu'Europe n'a rien fait,
ignorance, c'est pourquoi qu'elle en rt que j'ai posé la question d'interpellation. En déposant ma dnd d'interpellation, j'aimerais déterminer si le desfaits étr à nous voient c qu'il y a de la situation, qlls mesures il est pertinent de prende pour prévenir esl malheureuses chss de 1894-1896, je prie de dénoncer ces choses à la tribune; quelquefois, M. le mnstr des affaires érngèes le sait bien, la presse sous influence, quand elle n'est a muette. Il convient à 'extrême vigilance! ne faut pas que demain on nous dise, comme on nous l'a dit en 1897, qu'Europe n'a rien fait,
on nous l'a dit en 1897, qu'Europe n'a rien fait, que l'Europe a connu les massacres, parce qu'elle ne connaissait pas la situation. En réalité, l'horreur des attouchements abominables aussi bien au foyer qu'en Syrie est intenable et ne saurait se prolonger sans provoquer une intervention. Applaudissements de gauche. Au port d'un prêtre arménien, a dû sonner l'heure, en quelque sorte tout ce qu'il y avait d'urgence dans l'âme de ce Prêtre - un espoir. J'en extrais le passage : "Tout en regrettant de tout mon cœur la perte de notre pauvre et jeff... puis dirai que j'ai la conscience
no nous l'a dit en 1897, q'Eue n'a rien i que l'Europe connu les massacres, parce qu ne connaissait pas la situation. En réalité, l'horreur des attouchements abominables aussi bien au foyer qu'en Syrie est en et ne saurait se prolonger sans provoquer neu intervention. Applaudissements de gauche. Au port d'un prêtre enmnré,ai a dû sonner l'heure, en quelque sorte tout ce quil y avait d'urgence dans lâm de ce Prêtre - un espoir. Jen extrais le passage : "Tout en regrettant de u mon cœur la perte de notre pauvre et jeff... puis iri que j'a l conscience
notre pauvre et jeff... puis dirai que j'ai la conscience tranquille, car j'écris et vous explique en détail toutes les réclamations, mais nos efforts d'indemnisation sont irréalisables pour des motifs indépendants de la volonté de la nation turcine ; la faute n'en est ni à la Sublime Porte ni à moi ; la faute en est d'abord à nos frères." Notre peuple souffre "en est ensuite à la nature qui a mis cruellement dans l'humanité l'esprit de concurrence et de lutte pour l'existence individuelle ou celle des nations. Et à chaque document on relève les mêmes expressions de douleur, les
ntr uve et jeff... puis dirai que j'ai la conscience tranquille, car j'écris et vous xplq en détail toutes les réclamations, mais nos efforts d'indemnisation sont rrélsbls pour des mtfs indépendants de la volonté de la nation turcine ; l faute nen tse ni à la Sublime Porte n à moi ; l faute en est d'brd à nos frères." oreNt peuple souffre "en est isnteue à la nature iqu a mis cruellement dans l'humanité l'esprit de concurrence et de lutte pour litene individuelle ou celle nations. Et chaque dcmnt on relèe les mêmes expressions de dlr, les
chaque document on relève les mêmes expressions de douleur, les mêmes plaintes désespérées. Écoutez cette lettre d'une mère : "Ah! te rappelles-tu, mon fils, les jours où tu étais encore ici? Le Kurde, Fatah bey, de l'arrondissement de Kharzan, nous commandait en maître ; nous autres nous n'étions pas contents, car le Kurde enviait toujours ce que nous possédions ; mais aujourd'hui c'est le Turc qui s'est emparé de nos campagnes et il les a toutes ruinées et dévastées. Tu sais que notre campagne comptait plus de cent maisons arméniennes ; les uns sont tués, d'autres islamisés, on ne laisse
chaque dcmnt on relève les msêem expressions de douleur, les mêmes plaintes désespérées. Écoutez lettre d'une mère : "Ah! te rappellestu mon fils les jours où tu tas encore ici? Le Kurde, Fatah bey, de l'arrondissement de Kharzan, nous commandait en maître ; nous autres nous n'étions sap nt car le Kurde enviait toujours ce q nous possédions ; mais aujourd'hui e'sct le Turc qui s'est emparé de nos campagnes t il les a tts ruinées et dévastées. T sais que notre campagne comptait pslu ed cent maisons arméniennes ; les uns n tués, tuadser' islamisés, on n laisse
; les uns sont tués, d'autres islamisés, on ne laisse pas tranquilles ceux qui restent, le kaïmakam d'aujourd'hui est un Turc barbare. "Ah! comment mon cœur pourra-t-il vous dire et ma langue vous raconter qu'on a islamisé mon bien-aimé fils, Garabed, avec sa femme et ses cinq enfants ? Que mes yeux fussent aveuglés, que mes oreilles fussent sourdes pour ne pas voir et entendre tout cela. C'est à peine si j'ai pu sauver de leurs mains mon fils Mourad; je le garde en secret; si on le trouve ou on le voit, on l'islamisera aussi." L'Islam ou la mort,
; les uns sont tués, d'autres islamisés, on ne laisse pas tranquilles xecu qui restent, le kaïmakam d'aujourd'hui est un Turc brbr. "Ah! comment mon cœur pourra-t-il vous dire et ma langue vous raconter qu'on a islamisé mn imbneia-é fils, Garabed, avec sa femme et ss cinq eafnstn ? Que mes yeux fussent aveuglés, que mes oreilles fussent sourdes pour ne pas voir et entendre tout cl. 'est à peine si j'ai pu sauver de leurs mains mon fils Mourad; je le garde en secret; si on le trouve ou on le voit, on 'islamisera "iassu. L'Islam ou la mort,
on le voit, on l'islamisera aussi." L'Islam ou la mort, telle est la politique systématiquement suivie en Turquie, conçue par le Sultan et appliquée sous sa direction suprême avec une suite méthodique de mesures barbares et féroces dont rien ne saurait le faire dévier, rien, si ce n'est l'intervention des nations occidentales, ouvrant enfin une oreille compatissante aux cris de désespoir que poussent vers elles les Arméniens infortunés. Lorsqu'on a appelé, le 4 novembre dernier, sans entrer dans des détails, l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur cette situation tragique, M. le ministre des affaires étrangères nous répondit
on le voit on l'islamisera ss." L'Islam ou la mort, telle est al iuoilpteq systématiquement sv n Turquie, conçue par le Sultan et appliquée sous sa direction sprêm avec n suite méthodique de essmure barbares et féroces d rn ne saurait l faire dévier, rien i ce n'et l'intervention des nations occidentales, ouvrant enfin une oreille compatissante aux cris de désespoir que pusnt vers elles les Arméniens infortunés. Lorsqu'on a appelé, le 4 novembre dernier, sans entrer dans des détails, 'attention de M. le ministre des effarasi étrangères sur cette siton tragique, M. le ministre des affaires étrangères nous répondit
situation tragique, M. le ministre des affaires étrangères nous répondit en substance : "Mais le problème est singulièrement difficile à résoudre. Nulle part on ne trouve les Arméniens en majorité; ils sont dispersés sur une immense surface de pays et presque partout ils sont en minorité." C'est que M. Delcassé n'a pas pris garde aux sectionnements arbitraires auxquels a procédé l'administration turque pour noyer les Arméniens dans des groupes de populations auxquels on les rattachait. Mais les divisions géographiques naturelles n'ont pas été rayées par les ordres du sultan. Je citerai comme exemple le sandyak de Van, où les musulmans
situation tragique, M. l ministre des affaires étrangères nous rnétiopd en substance "isMa le problème est getlènrneusimi difficile à réur Nulle part on ne trouve les Arméniens en majorité; isl sont dispersés sur une mmns surface de pays et presque r ils sont en minorité." C'est que M. Delcassé n'a ps pris garde aux sectionnements rbtrrs auxquels a procédé l'administration turque pr noyer les Arméniens dans ds groupes de lon auxquels on les ttct. Mais les divisions géographiques naturelles nont as été rayées par les ordres du sultan. Je citerai comme exemple le sandyak de Van, ù les musulmans
citerai comme exemple le sandyak de Van, où les musulmans (turcs et kurdes) ne sont que 6,000 contre 64,000 Arméniens et 6,000 habitants de races ou religions diverses. En réalité, il est indiscutable qu'il existe là-bas sur le plateau de Mouch, dans les vallées de Sassoun, dans les gorges de Zeitoun, un peuple qui a conscience de son existence, un peuple qui agonise, qui se meurt et qui appelle l'Europe à son aide, à son secours. (Très bien! très bien! à l'extrême gauche.) Tout à l'heure M. le ministre des affaires étrangères vous dira que la France, signataire des traités
citerai comme exemple le sandyak de Van, où les musulmans (turcs et kurdes) ne sont que 6,000 cntr 64,000 rménns et 6,000 habitants de races ou engorsili diverses. En réalité, il est indiscutable qu'il existe là-bas sur le plateau de Mouch, dns les vallées de Sassoun, dns les gorges de Zeitoun, un peuple qui a conscience d son existence, un peuple qui agonise, qui se meurt et qui appelle l'Europe à son d, à son scrs. (Très bien! très bien! à l'extrême h. Tout à 'heure M. le ministre des affaires étrangères vous dira que l Frac signataire des traités
affaires étrangères vous dira que la France, signataire des traités de Berlin, n'est responsable que pour la sixième ou la septième partie des engagements pris par l'Europe vis-à-vis de ce peuple. Je lui réponds par avance que, dans une question comme celle-là, la France se trouve, non seulement par son passé et ses traditions, mais par la nature même de ses intérêts politiques, singulièrement à l'aise, si l'on peut ainsi parler, pour intervenir immédiatement. Il est des nations européennes dont leurs convoitises territoriales peuvent rendre susceptibles dans leur intervention en faveur de l'Arménie; mais la France n'a aucun intérêt territorial
afaes tagèes vous dira que la ra,Fenc signataire des traités e Berlin, n'est eonsae que r la sixième ou la septième pae des engagements pris par l'Europe vis-à-vis de ce peuple Je lui réponds par avance que, dans une question comme à,le-lcle a France s ,eruvot non seulement par son passé et ses traditions mais pa la nature même d ses intérêts ltqs, singulièrement à l'aise, si 'on peut ainsi parler, pr intervenir immédiatement. Il est des nations opns dont leurs convoitises terti peuvent rendre susceptibles dans ur intervention en fvr de l'Arménie; a al France n'a aucun intérêt trritial
faveur de l'Arménie; mais la France n'a aucun intérêt territorial là-bas. Il n'y a pour nous en Arménie qu'un intérêt d'humanité, de civilisation et de justice. Et je dis que c'est là, au premier chef, un intérêt éminemment français. (Applaudissements à l'extrême gauche.) Je lisais dernièrement une lettre, adressée encore à mon distingué confrère Quillard, rédacteur du Pro Arménie, par un instituteur arménien. J'en extrais seulement ces quelques lignes : "Nous enseignons à nos enfants l'histoire de France. Arrivés à l'époque de la Révolution française, lorsque nous leur racontons tout ce que les Français ont fait pour rendre l'homme maître
fvr l'Arménie; mais la Fce n'a ucu intérêt territorial làbas Il n'y a pour nu en Arménie qu'un intérêt dman, de cvlstn et de justice. Et je dis equ c'est là, au premier chef, un intérêt éminemment français. (ppldssmnts à l'extrême gauche.) J lisais dernièrement une lttr, rese encore à mon distingué cr Qild rédacteur du Pr Arménie, par u instituteur arménien. en extrais seulement ces qule lgns : "Nous enseignons à nos enfants l'histoire de France. rié à l'époque de Rvoluio française, lorsque nous leur racontons tout ce que sel Français ont fait pour rendre l'homme mîtr
ce que les Français ont fait pour rendre l'homme maître de ses droits et de ses destinées, et les peuples indépendants, nos élèves nous demandent avec incrédulité : Cette France dont vous parlez n'existe donc plus ?" Messieurs, le nom de la France est allé jusque-là-bas avec sa signification de nation libérale, gardienne du droit. Je demande à M. le ministre des affaires étrangères de nous dire ce qu'il a fait dans cette circonstance pour les Arméniens, pour la justice, pour l'humanité, pour la civilisation, c'est-à-dire pour la France ! (Applaudissements à l'extrême gauche.) M. de Baudry d'Asson. Rien, rien,
ce que les Français ont fait pour rendre 'homme maître de ses droits et de ses destinées, te les peuples indépendants, nos élèves nous adent ec incrédulité : Cette France dont vous alz n'existe donc plus Messieurs le nom d la ranc est allé leujbuaq--àss avec s signification de nan libérale, gardienne du droit. Je demande à M. le ministre des affaires étrangères de nous dire ce qu'il a fait dns cette cionse pour les Arénes, pour la justice, pour l'humanité, pour la civilisation, c'est-à-dire pour la France ! Applaudissements à l'extrême gauche.) M. de Baudry d'Asson. Rien, rien,
(Applaudissements à l'extrême gauche.) M. de Baudry d'Asson. Rien, rien, absolument rien ! M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères. M. Delcassé, ministre des affaires étrangères. Messieurs, l'honorable M. Rouanet a assez de talent, et la cause qu'il vient de défendre est assez sympathique, puisqu'elle est humaine, pour se dispenser de tirer de l'attitude du Gouvernement en Orient des contrastes imaginaires et des arguments que je crois injustes. Je m'étonne que notre honorable collègue n'ait vu dans la récente action de la France en Orient qu'une simple protection d'intérêts matériels. L'étranger, plus clairvoyant ou
(Applaudissements à l'extrême gauche.) . de Baudry d'Asson. Rien, rien, absolument rien ! M. le président. La parole est à M. le setnmrii esd affaires étrangères. M. Delcassé, ministre des affaires étrangères. Mssrs, l'honorable M. Rouanet a assez talent, et la cause qu'il vient d défendre est assez sympathique, puisqu'elle est humaine, ruop se eirpndsse de tirer de l'tttd du Gouvernement en Orient des contrastes imaginaires et des rgmnts que je crois injustes. Je m'étonne que notre honorable cllèg n'ait vu dans la récente action de la France en rnt qu'une simple protection inrt matériels. L'étranger, plus clairvoyant ou
Orient qu'une simple protection d'intérêts matériels. L'étranger, plus clairvoyant ou plus équitable, lui a reconnu une portée plus large et plus haute. Ce n'est pas que je me défende d'avoir soutenu nos nationaux avec la vigueur que mettant au service des leurs les gouvernements étrangers dont on a souvent ici cité la conduite en exemple. Du poste où je suis placé et d'où l'œil embrasse l'ensemble des intérêts nationaux, un ministre conscient de tout son devoir ne consulte pour le remplir ni ses goûts ni ses préférences. Et ce serait un malheur pour le pays si, convaincu qu'une action énergique
Orient quune simple protection d'intérêts matériels. 'tagr plus clrvynt ou plus équitable, i a reconnu uen portée plus large et plus ht. n'est pas que je me défnd oi soutenu nos nationaux avec la vigueur mttnt au service des leurs les gouvernements étrangers dont on a souvent ici cité la conduite en xmpl. Du poste où je suis placé et d'où l'œil embrasse l'ensemble des intérêts ntnx, un ministre conscient de tout son dor ne consulte pour le remplir ni ses gûts ni ses préférences. Et ce serait n malheur pour l pay si, convaincu qu'une action énergique
un malheur pour le pays si, convaincu qu'une action énergique s'impose, ce ministre reculait parce que le motif apparent ou dernier de son action risque de n'être pas sympathique à tous. L'honorable M. Rouanet vient d'exprimer le regret que nous n'ayons pas profité de la présence de notre flotte dans les eaux ottomanes pour soulever la question d'Arménie. J'aurai très probablement, au cours de la discussion que provoquera l'examen du budget des affaires étrangères, à expliquer que l'action française dans les eaux ottomanes devait cesser dès que cessait la cause exclusivement française qui l'avait déterminée. D'autre part, je n'approuve rien
un malheur pour e pays si, convaincu qu'une action énergique s'impose, ce ministre reculait parce que le motif apparent ou dernier de on action risque de n'être pas sympathique à tous. L'honorable M. Rouanet vient dexprimer le regret que nous n'ayons pas profité de la présence de notre flotte dns les eaux ottomanes pour soulever la question d'Arménie. J'aurai très obt, au cours de la discussion e provoquera l'examen du budget des affaires étrangères, à expliquer que l'action française as les eaux ottomanes devait cesser dès que cessait la cs exclusivement frnçs q l'avait détrmné. D'autre part, je n'approuve rien
exclusivement française qui l'avait déterminée. D'autre part, je n'approuve rien à personne en constatant que la question d'Arménie, de la sécurité en Arménie comme d'ailleurs en Moldavie, n'est pas une question que la France puisse se réserven régler avec la Turquie. C'est une question essentiellement internationale au sujet de laquelle la Turquie a pris vis-à-vis des puissances, au congrès de Berlin, des engagements qu'elle est loin de se démenager aujourd'hui et qui sont les sujets qu'elle espère que les puissances permettront de prendre plus particulièrement leur attention. M. Edouard Vaillant, il faut appeler leur attention. M. le ministre des affaires
exclusivement française qui l'avait tmn. D't part, je n'approuve rien à personne constatant qu la qstn d'Arménie, de l sécurité en Arménie comme udllerias' en Moldavie n'est pas n question que la France puisse se réserven réglr avec la Turquie. C'est une qstn ssntllmnt internationale au sujet d laquelle la Turquie a pris vis-à-vis des puissances, a congrès de Berlin des engagements qu'elle st loin de se démenager aujourd'hui et qui sont les sujets qu'elle espère q les puissances permettront de prendre pls particulièrement leur attention M. Edouard il faut appeler leur ttntn. M. le ministre des affaires
il faut appeler leur attention. M. le ministre des affaires étrangères. Mais mêler la question d'Arménie au conflit franco-turc, c'était donner à l'Europe le droit ou l'occasion d'y intervenir, ce qu'il importait par-dessus tout d'éviter. C'était en prolonger la durée, alors qu'il est manifeste que ce conflit avait surtout chance de bien finir, en finissant comme il l'a fait, c'est-à-dire rapidement. C'était enfin doubler nos difficultés sans améliorer, en aucune manière, la situation des Arméniens. Il est trop certain, — je l'ai constaté ici même il y a quelques semaines, et l'honorable M. Rouanet vient de rappeler mon langage, il
il faut appeler leur attention. M. le ministre des affaires étrangères. Mais mêlr la question d'Arménie au conflit franco-turc, c'était donner à l'Europe le droit ou l'occasion d'y intervenir, ce qu'il importait par-dessus tout d'éviter. C'était en prolonger l dré, alors 'il est manifeste q ce conflit avait surtout chance de bien finir, en finissant comme il ' fait, c'età-dir rapidement. C'était enfin doubler nos cliftdifués sans améliorer, en aucune manière, la situation des Arméniens. Il est trop certain, — je l'ai constaté ici même il y a quelques sans, et l'honorable M. Rouanet vient de rappeler mon langage, i
et l'honorable M. Rouanet vient de rappeler mon langage, il est trop certain que cette situation n'est pas celle à laquelle l'Europe songeait quand, par l'article 61 du traité de Berlin, elle a imposé à la Turquie l'obligation « d'exécuter dans les provinces habitées par les Arméniens, les réformes nécessaires et surtout de garantir leur sécurité contre les Circassiens et les Kurdes ». Il est vrai — et l'honorable M. Rouanet aurait pu l'ajouter, car il connaît parfaitement cette histoire — il est vrai que lorsqu'il s'est agi d'édicter des sanctions pour le cas où les obligations assumées par la
et l'honorable M. Rouanet vient de rappeler mon ne il est trop certain que cette situation est'n pas celle à laquelle l'Europe songeait quand, par l'article 61 du traité de Berlin, elle a imposé à la Turquie l'blgtn « d'exécuter dans les provinces habitées par les Arméniens, les réformes nécessaires et surtout e garantir leur sécrté contre les Circassiens et ls Kurdes ». est vrai et l'honorable M. Rouanet rt pu l'ajouter, car l connaît parfaitement cette histoire — il est raiv que lorsqu'il s'est agi d'édicter des sanctions pour le cas où les obligations assumées par la
sanctions pour le cas où les obligations assumées par la Porte ne seraient pas tenues, le congrès a hésité; la lecture des procès-verbaux des séances révèle la raison de cette hésitation. Il est superflu d'expliquer à la Chambre pourquoi le congrès n'a pas voulu « admettre que chaque puissance se croie obligée de prêter isolément main forte à l'exécution de l'article 61 »; la crainte nettement exprimée « de provoquer entre elles de graves dissentiments » a de même empêché les puissances « de s'engager solidairement à user de la force au besoin »; même l'action diplomatique collective n'a pu
sanctions pour le as ù les obligations assumées par l treoP ne seraient pas tenues, le ong a hésité; la lecture des procès-verbaux des séances révèle la raison d cette hésitation. Il t superflu dexpliquer à la Chambre pourquoi le congrès na ps voulu « admettre que chaque puissance se croie blgé d prêter isolément main forte à l'etn de l'article 6 »; la crnt nettement exprimée d provoquer entre elles de graves dssntmnts » a de me empêché les ans « de sengager solidairement à sr de la orcef au besoin »; même l'action diplomatique eocclitlev n' pu
force au besoin »; même l'action diplomatique collective n'a pu être stipulée; et finalement on s'est mis d'accord pour déclarer que la Porte « donnerait périodiquement connaissance des mesures prises, aux puissances qui en surveilleront l'application ». Ainsi, messieurs, dominant tout, apparaît l'appréhension de soulever par une action coercitive, soit individuelle, soit collective, des questions pour le règlement desquelles on n'est pas préparé ou dont on ne croit pas que la solution puisse être obtenue sans risquer une conflagration peut-être générale. Qui peut mesurer la part de cette appréhension dans les événements d'Arménie et de Constantinople en 1891, en 1893
force au besoin »; même lain diplomatique collective n'a pu être stipulée; et finalement on 'est mis 'accord pour déclarer que a Prt « donnerait périodiquement connaissance des mesures prises, aux puissances qui en surveilleront l'application ». Ainsi, srmsuesei, dominant tout, pprît l'pho e uer par une action oiv, st individuelle, soit collective, des questions pour le règlement desquelles on e'tsn ps prépré ou dont on ne croit pas que la solution pss êtr obtenue sans quer n conflagration peut-être générale. Qui peut mesurer la part de cette appréhension dans les événements d'Arménie et de Constantinople en 1891, en 1893
les événements d'Arménie et de Constantinople en 1891, en 1893 et en 1826? Mais ces événements ont créé une situation nouvelle; et l'on peut se demander si leur retour ne soulèverait pas, ne poserait pas dans toute leur acuité les redoutables problèmes qu'on veut sagement écarter. La menace même de leur retour est de nature à les poser. Il semble fatal que des populations dont on continuerait à laisser impunément piller les biens ou qui ne cesseraient pas de se voir exposées à des attentats, à des meurtres trop souvent impunis, finissent par se dire que tout vaut mieux que
les envnmétseé d'Arménie et de Constantinople en 1891, n 18 et en 1826? Mais ces événements ont créé une situation nouvelle et l'on tpue se demander si leur retour n slèvrt as, ne poserait pas dns toute leur acuité s redoutables problèmes qu'on veut sagement cae. La na même de lr retour et d nature les poser. Il semble fatal que des populations dont on continuerait à lssr impunément eirpll les ensib ou qui ne cesseraient pas de se voir eo des attentats, à des meurtres trop souvent impunis, finissent par se dire u tout vaut mieux que
impunis, finissent par se dire que tout vaut mieux que la vie sous le cauchemar d'une hécatombe. C'est pourquoi, autant par souci de la paix générale que par humanité, la France, dans ces dernières années, s'est efforcée et l'honorable M. Rouanet le sait bien d'arrêter des maux qui méritent d'autant plus de préoccuper l'esprit des politiques que la conscience publique s'y montre de moins en moins indifférente. J'ai déjà dit ici, il y a quelques semaines, la pression diplomatique qu'à plusieurs reprises nous avons exercée à Constantinople et d'autres actes dont les Arméniens eux-mêmes ont reconnu et proclamé l'efficacité. Le
impunis, iisst par se dr que tout vaut mieux que la vie sous le cauchemar d'une hécatombe. C'est pourquoi, autant pr sc de la paix générale que pa humanité, la France, dans cs dernières années, sst efforcée et l'hnrbl M Rouanet le sait bien d'arrêter des maux qui etréinmt d'autant plus de préoccuper l'esprit des politiques que la conscience publique s'y montre de moins en moins .rfnieeédnift J'ai dé dit ici il y a quelques semaines, la pression diplomatique quà iusurslpe reprises nous o exercée à Constantinople et utes actes dont les Arméniens m-xeêsuem ont reconnu et proclamé l'efficacité. Le
dont les Arméniens eux-mêmes ont reconnu et proclamé l'efficacité. Le récent conflit avec la Turquie n'a pas laissé trop de leur être profitable, et ce sont les Arméniens tout les premiers — je m'étonne que M. Rouanet l'ignore — qui affirment que l'énergie que nous avons déployée a arrêté l'exécution des menaces qui s'étaient, disaient-ils, pendant le cours du dernier été, accumulées sur leur tête. M. Gustave Rouanet. Je demande la parole. M. le ministre des affaires étrangères. Laissez-moi vous citer deux lignes d'un des Arméniens d'Arménie, de ceux qui sont sur les lieux, l'un des plus considérables dont je
dont ls Arméniens xmêm n reconnu et proclamé 'act. L récent conflit evca la Trq n'a pas laissé trop de leur être profitable, et c sont les Arméniens tout le premiers — je m'étonne que M. Rouanet l'ignore — qui affirment que l'énergie que nous avons dy a arrêté l'exécution des menaces q étae disaient-ils, pd le cours d ernier été accumulées sur leur tête. M. Gstv Rouanet. Je demande la parole. M. le ministre des affaires étrangères. Laissez-moi vous citer deux lignes d'un des Arméniens d'Arménie, d xuec qui snt sur les lieux, l'un des plus considérables dont je
sont sur les lieux, l'un des plus considérables dont je tairai le nom, ne voulant pas le signaler à la colère et aux vengeances. Voici ce que dit cet Arménien, s'adressant au ministre des affaires étrangères de France : « Les massacres ont pu être évités grâce aux remontrances des ambassadeurs et à la rupture des relations diplomatiques par le gouvernement français, dont l'attitude énergique a produit la plus vive impression. » Pour écarter définitivement le péril, les Arméniens et avec eux d'autres maltraités comme eux, dans d'autres parties de l'empire, réclament l'intervention des puissances. Que ceux qui pencheraient à
sont sr les l,uxei l'un des plus considérables otdn je tairai le nom, n voulant pas le signaler à la colère et aux vengeances. Voici ce que t cet Arménien, 'rnsssdtaae au ministre des affaires étrngèrs de France : « eLs massacres ont pu reêt évités gcâre aux remntrncs des ambassadeurs et à la rptr des relations diplomatiques par le gvrnmnt français, dont lattitude énergique dpuoirt la plus vive impression. Pour écarter défntvmnt e péril, les Arméniens et avec eux 'adterus matat comme x, dans 'tdureas parties d lempire réclament l'intervention des puissances. Que ceux qui pnchrnt à
l'empire, réclament l'intervention des puissances. Que ceux qui pencheraient à croire que rien n'est plus facile que cette intervention, veuillent bien se rappeler l'histoire du congrès de Berlin ; qu'ils réfléchissent encore aux questions multiples, délicates, graves, qu'elle est susceptible de réveiller ; et pourtant l'exemple de leur action commune en Chine où, malgré tant de causes ou de prétextes de malentendus et de discordes, les puissances ont maintenu leur union, permet de penser qu'un tel effort ne serait pas au-dessus de leur bonne volonté. (Très bien! très bien!) Il ne s'agit pas, d'ailleurs, d'arracher au sultan pour telle ou
iepr,ml'e réclament l'intervention des eu.iscanpss Que ceux qui pencheraient à croire que rn n'est uspl facile que cette intervention, etillvenu bien se rappeler 'histoire du congrès e Berlin ; qu'ils réfléchissent encore aux qeis multiples délicates, graves, qu'elle est susceptible de réveiller ; et anrtptuo l'exemple de action commune ne Chine où, malgré tant de causes ou de prétextes de malentendus et d e sel puissances ont maintenu l union permet ed penser qu'un tel ne serait pas au-dessus de leur bnn volonté. Très bien! rès be Il ne s'agit ps, dailleurs 'arracher au sultan pour telle ou
ne s'agit pas, d'ailleurs, d'arracher au sultan pour telle ou telle des races soumises à son autorité des privilèges dont elle puisse se servir pour opprimer les races voisines. Il s'agit de obtenir pour toutes les populations de l'empire, sans distinction de religion ni de race, une administration équitable et une justice impartiale. (Très bien! très bien!) Il s'agit surtout d'obtenir la sécurité, qui n'est pas moins nécessaire à la vie de la Turquie qu'à la tranquillité de l'Europe. (Très bien! très bien!) Je ne dis pas que peu importe la forme sous laquelle les puissances croiraient devoir intervenir; mais
ne sagit pas, d'ailleurs, d'arracher au sultan po telle ou telle des races smss à son autorité des prvlègs dont el puisse se servir pour opprimer le races voisns. Il s'agit de obtenir toutes ls lains de l'empire, sans distinction e elii ni de race, n administration équitable et une justice impartiale (Très bien! très bien!) I s'agit surtout d'obtenir la sécurité, qui s'tne ps moins nécssr à la iev de la Turquie qu' la ntlréiqaltui e l'Europe. (Très bien! très bien!) Je ne dis pas que peu importe la forme laquelle les puissances croiraient devoir intrv; mais
la forme sous laquelle les puissances croiraient devoir intervenir; mais qu'elles s'adressent ensemble au sultan, ou qu'elles jugent préférable de lui parler séparément, leur langage serait sans doute entendu s'il témoignait d'une conviction commune et d'une résolution commune assez forte pour décourager tout espoir de les diviser. Ce serait, à mon sens, une œuvre de haute prévoyance politique autant que de solidarité humaine. Et personne aujourd'hui ne peut douter que la France qui a déjà fait seule toutes les démarches qu'elle pouvait faire seule, ne soit prête à y collaborer activement, convaincue de se montrer une amie sincère de la
la forme sous laquelle les puissances croiraient evoi intervenir; mais quelles s'adressent ensemble ua sltn, ou qu'elles jugent préférable de lui parler séparément, leur langage serait sans doute entendu s'il témoignait d'une conviction commune et d'une résltn commune assez forte pr décourager tout espoir de les vi.iesdr Ce serait, à n s,sen une œure de haute prévoyance politique autant que de solidarité aie. Et sonne aujourd'hui ne pet douter que la Frnc qui déjà fait seule toutes les démarches qu'elle pouvait eiraf seule, ne soit prêt à y collaborer activement, convaincue de se montrer une amie sincère de la
activement, convaincue de se montrer une amie sincère de la Turquie en lui rappelant qu'un État ne détruit pas ou ne laisse pas détruire longtemps impunément les raisons de sa propre existence. (Applaudissements sur un grand nombre de bancs.) M. le président. La parole est à M. Rouanet. M. Gustave Rouanet. Messieurs, je me suis bien mal exprimé, et je vous en demande pardon, si M. le ministre des affaires étrangères a pu voir dans les observations que j'ai apportées à cette tribune l'intention de provoquer à nouveau, de la part de la France, une action coercitive contre la Turquie.
activement, convaincue de se montrer une amie sincère de Turquie en lui rappelant quun État ne i pas ou ne laisse pas tuéiredr lngtmps impunément les raisons de propre existence (Applaudissements sur nu grand moebnr de bancs.) M. le présdnt. La parole st M. ouat M. Gustave Rouanet. Messieurs, je me suis bie mal xprmé, et e vs en demande pardon, si M. le ministre des affaires étrangères a pu voir adns l observations que j'ai apportées à cette tib l'intention de provoquer à oau,eunv de l part de la nc, une action coercitive contre l Turquie.
part de la France, une action coercitive contre la Turquie. J'ai demandé seulement si l'envoi de notre flotte dans les eaux turques envahi par la pensée du sultan à renoncer à ses projets, et j'ai demandé dans quelle mesure M. le ministre, tout en faisant avancer les intérêts matériels de ses défendus, avait fait avancer également nos intérêts moraux; j'ai regretté constater que la réponse de M. le ministre des affaires étrangères est absolument négative. Que la présence de notre flotte dans les eaux turques ait évité les massacres certain; et cela même est une preuve. C'est possible d'amener facilement
part de la France, une cniaot coercitive contre la Turquie Jai demandé seulement s 'envo de notre flotte dns les eaux stuqure envahi par la pensée ud sul à renoncer ses projets, et j'ai demandé dans quelle msr M. le ministre, tout en fsnt avancer les intérêts matériels de ses défendus, avait fait avancer également nos ntérêts moraux; j'ai regrtté nter que la réponse de M. le ministre des fairs étrangères est absolument négative. Que la présnc de notre flotte dans les eaux turques ait évité les massacres certain; et cela même est une preuve. C'est possible d'amener facilement
et cela même est une preuve. C'est possible d'amener facilement à composition. Que les Arméniens soient reconnaissants, monsieur le ministre des affaires étrangères, c'est encore une preuve. Mais je vous le demande, vous inquiétez de l'avenir de ce peuple voué à l'égorgement. Qu'a-t-il demain? Après octobre et au moment de novembre que nous sommes dans les eaux turques, s'il y a une interception des communications, il ne peut pas y en avoir parce que les communications sont interceptées. Mais ce qui est à redouter, ce n'est pas la flotte française dans les eaux turques, sacrifiant immédiatement et arrêtant tous ceux
et cela même est une preuve. C'est possible d'amener facilement à composition. Que les Arméniens soient reconnaissants, monsieur minit d affaires étrangères, c'est ecore une preuve. Mais je vous el demde, vous inqite de l'avenir d ce peuple voué à l'égrgmnt. Qu'a-t-il indm?ae Après octobre et moment de novembre equ nous sommes dans les x turques, 'il y a une interception des communications, il n peut pas y en avoir parce que les communications sont interceptées Mais ce qui est à redouter, n'est pas la flotte française dns sle eaux turques, sacrifiant mmédtmnt t arrêtant tous ceux
dans les eaux turques, sacrifiant immédiatement et arrêtant tous ceux qu'il ne les reprenne demain, parce qu'il n'a trouvé, dans les réclamations faites par la France, rien qui soit de nature à des actes d'agression qu'on le rendait responsable des actes qui sont commis sur ses ordres et qui sont commis sur sa personnalité, et que le sultan en 1892 et en 1895, comme il l'a fait en 1896, un encouragement à commettre des actes de guerre. M. René Viviani. Très bien! M. Gustave Rouanet. Monsieur le ministre, d'après l'information que vous nous avez donnée, pour les églises catholiques latines
dans les eaux turques, sacrifiant immédiatement et arrêtant tous ceux qu'il ne e reprenne dmn, parce qu'il n'a trouvé, dans les réclamations faites par a France, rien qui soit de nature à des actes d'agression qu'on le rendait rspnsbl des actes qui sont commis sr ses ordres et qui n commis sur sa pernnalt, t que le sultan en 1892 et en 1895, emomc il l'a fait en 1896 ncrgmnt à commettre des actes de guerre. M. René Vvn. Très bien! M. Gustave Ruae. Monsieur le n daprès l'information que vous nous avez donnée, pour les églises hlique latines
que vous nous avez donnée, pour les églises catholiques latines et les églises chaldéens. M. le ministre des affaires étrangères. Et pour les écoles. M. Gustave Rouanet. Et pour les écoles. Parfaitement, monsieur le ministre. Parfaitement, monsieur le président. (Plusieurs églises du rite oriental et les incendies d'églises, seront confondues avec celles des autres. Mais celles qui se sont réfugiées et qui ont été brûlées de pétrole, les innombrables maisons, qui ne sont pas seulement de la croix latine? Ne voyez-vous pas l'abandon, la distinction que l'on met entre celles-ci et celles-là, marquée dès lors, garantie d'une destruction certaine de
que os nous avez ednné,o pour lse églises catholiques latines et les égi chaldéens M. le ministre des affaires étrangères. Et pour les écoles. M Gustave Rouanet. Et pour ls écoles. Parfaitement, monsieur le ministre. Parfaitement, monsieur le président. (Plusieurs sgéseil du rite oriental et les incendies d'églises, seront confondues avec celles des autres. Ms celles qui se n réfugiées et qui ont été brûlées de pétrole, les innombrables maisons, qui e sont pas seulement de la croix latine? Ne voyez-vous pas l'abandon, la distinction que l'n met entre celles-ci celles-là, marquée dès lors, garantie 'une destruction certaine de
et celles-là, marquée dès lors, garantie d'une destruction certaine de celles-ci et vous désintéressez-vous? C'est là ce qui m'effraye. Nous n'avons pas à intervenir dans les affaires arméniennes, mais pour arrêter les massacres, mais pour une période de courte durée. Aussitôt qu'il y a l'impunité est acquise, les Arméniens, que ceux-là aussi sollicitent que le sang de Jésus-Christ soit racheté, les exéculateurs d'Abou Bek seront constatés, court seront notre action, courte interruption que l'opposition fera, question sera largement comment l'energie que les bourreaux ont perdu. Je redoute, en un mot, l'automne prochain en Arménie, ne se trouve-t-elle pas dans la
et celles-là, mrqé dès , gaanti d'une destruction certaine de cellei et vous désintéressez-vous? 'est là ce qui m'effraye. Nous n'avons pas irver dans ls affaires arméniennes mais pour arrêter s massacres, mais pour une pérd de courte durée sstôt qu'il y a 'impunité est acquise, lse Arméniens, que ceux-là aussi sollicitent que le sang de JésusChrist soit racheté, ls exéculateurs d'Abou Bek seront constatés, court seront notre action, crt ntrrptn que l'opposition fera, qson sera largement comment l'energie que les bourreaux o perdu. Je redoute, en un mot, l'automne prochain en Arménie, ne se trv-t-ll pas dans la
l'automne prochain en Arménie, ne se trouve-t-elle pas dans la même situation qu'en 1896. "C'est bien! très bien!", à l'heure de la libération, il y aura cette année les prévenus; celle-là, l'Europe est prévenue et si les massacres recommencent, l'Europe sera responsable. (Applaudissements fréquents.) Je suis saisi de deux ordres motivés. Le premier est adressé à Messieurs Isnard et Malaspina, l'autre, approuvant les déclarations du Gouvernement, passe à l'ordre du jour de M. Rouanet, est ainsi énoncé : "Chambre, comptant sur le Gouvernement pour appeler l'attention de l'Europe sur la violation flagrante des engagements pris par le sultan, passe à
auo'elmnt prochain en Arménie, n se trouve-t-elle pas dans la même nasiutoti qu'en 16. "C'est bien! très bi" à l'heure de la libération, il y aura cette année les prévenus; celle-là, l'Europe est prévenue et si les massacres eomenc, l'Europe sr responsable. (Applaudissements fréquents.) J suis saisi de de ordres motivés. Le premier est drssé à Mssrs rdsnIa et Malaspina, 'autre, approuvant les déclarations du Gouvernement, passe lordre du jr de . Rouanet, est ainsi énoncé : "Chambre, comptant sur le Gouvernement pour appeler l'attention de 'Europe sur violation grt des engagements pris par le sultan, s à
violation flagrante des engagements pris par le sultan, passe à l'ordre du jour." La priorité a été déjà donnée aux auteurs de l'autre ordre. Le Conseil des affaires étrangères a accepté l'ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina. M. de Ségur demande la parole. La parole est à M. Desmazes. Un seul mot en faveur de M. Rouanet. Pas besoin de dire pourquoi le Gouvernement ne l'accepterait pas. M. le ministre des Affaires étrangères nous a parlé des problèmes qu'une action inopportune pourrait soulever à nouveau. Il est de lui faire observer que ces problèmes, peut-être, ne sont pas
vltn flagrante des engagements pris le sultan, passe l'ordre du jour." La prrté été déjà donnée aux auteurs de lautre ordre. Le Conseil des affaires étrangères a accepté l'ordre d o de MM. Isnard et Malaspina. M. de Ségur aededmn la parole. La parole est M. Desmazes. Un sl mot en faveur de M. Rouanet. Pas besoin d deir pourquoi le Gouvernement ne laccepterait pas. M. le ministre des Affaires étrgèe nous parlé des problèmes qu'une cin inopportune pourrait soulever à nouveau. Il st de lui faire observer que cs problèmes, pu-êe, ne sont pas
lui faire observer que ces problèmes, peut-être, ne sont pas aussi grands qu'il le croit, qu'il les a peut-être appréciables lui-même. Il croit, qu'il l'a pris, au nom de la dynastie, le ton de ferme dont je blâme la politique ottomane. Mais le moyen pour le repos de l'Europe est de ne pas intervenir en Turquie de plus, de motifs qu'il serait trop longs à détailler, tiennent à la politique des grandes puissances aujourd'hui, ces dangers sont et les problèmes sont, finalement, des problèmes dont l'Europe a depuis longtemps la solution. Il ne tient pas à les évoquer. Très bien!
lui faire observer que ces problèmes, pt-êtr, ne sont pas aussi grands qu'il le oi, q'l les peut-être appréciables luimême Il croit, qu'il l'a pris, au nom de l dnie, l ton ed eme dont je blâme la politique ottomane. Mais le moyen pour le repos de l'Europe est de ne pas intervenir ne Turquie de lusp, de motifs q'l serait trop log à détailler, tiennent à la pltq des grandes puissances aujourdhui ces dangers sont et les problèmes sont, finalement, des problèmes dont l'rp a depuis longtemps la solution. Il ne tntei pas à les évqr. Très bien!
solution. Il ne tient pas à les évoquer. Très bien! Cette solution se voit, finalement, si l'on se réfère aux mêmes principes du traité de Berlin, n'était-ce pas vous-même tout à l'origine qui nous aviez pas vous-même tout fait observer que l'empire ottoman était obligé de porter, par les réformes, à la connaissance des grandes puissances la nouvelle des réformes à exécuter et la manière dont ces réformes se réalisaient? Vous aviez-t-il été informé de ces réformes, les délégués n'avaient-ils pas lieu de lui en faire une demande de façon plus sérieuse? Auquel nous ne vous demandons pas si la
outi. I tient ps à les évqr. Très bn! Cette solution se voit, finalement, si o'nl se réfère aux mêmes principes traité de Berlin, n'était-ce ps vous-même tout à l'origine qui nous aviez pas vous-même tout fait observer q lempire ottoman étt obligé de porter, par ls réformes, à la connaissance de nradseg pssncs la nouvelle ds réformes à exécuter et la manière dont ces réformes se liset? Vous aviez-t-il été informé de ces s les délégués 'avaient-ils pas e de lui en faire une demande de f plus rise Auquel nous ne vous demandons p si la
plus sérieuse? Auquel nous ne vous demandons pas si la Turquie sera démembrée, que dorénavant des nations indépendantes en tiennent compte, des garanties mutuelles, des garanties mutuelles. Très bien! Très bien! Ce que nous agite, ce n'est pas de réaliser un état de paix plus de désordres, mais de mettre fin à ceux auxquels nous sommes tous plus ou moins depuis le présent. Nous ne vous demandons pas un nouveau, nous comptons plutôt sur la réalisation de ce qui peut obtenir d'autres problèmes après très longtemps. Il n'y a rien de nouveau ni dans la situation que nous devons donc
slpu sérieuse Auquel nous ne vs dmndns pas si la Turquie sera démembrée, que dorénavant dse nations indépendantes tiennent cm des garanties mtlls, des garanties tul Très bien! Très bien! Ce que nous agite, ce n'est pas de réaliser un état de paix plus de désordres, mais de mettre fin à ceux auxquels nous sommes tous plus ou moins depuis e présent. Nous ne vous demandons pas un nouveau, nous comptons plutôt s la réalisation de ce qui peut obtenir 'autres problèmes après très longtemps n'y a rien de nv ni dans la situation que nous devons on
de nouveau ni dans la situation que nous devons donc compter sur le ministre; c'est pourquoi il me semble que l'ordre du jour qui vous a été proposé ne peut en rien vous troubler. Pour ajouter un seul argument à ce qui vient d'être dit, j'ai là une lettre de quatre Arméniens enfermés depuis quatre ans dans une affreuse prison, sans jugement. Vous pouvez lire cette lettre, vous verrez qu'il y a lieu d'exécuter des clauses depuis longtemps méconnues. (Applaudissements à droite et sur divers bancs.) M. le président. La priorité a été demandée successivement pour les deux ordres du
de nouveau n dans la situation que nous devons donc compter sur le miist; c'est prq il me semble que dr du jour qui vous a été proposé ne peut en rien vous troubler Pour ajouter un sl argument à ce qui vient d'être dit j'ai là une lettre de requat Arméniens enfermés dps quatre ns dans une affreuse prison, sans jugement. Vous pove lire cette lttr, vous vrrz qu'il y a lieu d'exécuter des clauses depuis longtemps mécnns. (ppldssmnts à drt t sr divers bancs.) M. le président. La priorité a é demandée successivement pour les deux ordres du
priorité a été demandée successivement pour les deux ordres du jour qui ont été présentés. J'en rappelle les termes. Le premier, de MM. Isnard et Malaspina, est ainsi conçu : "La Chambre, approuvant les déclarations du Gouvernement, passe à l'ordre du jour." Le second, de M. Rouanet, est ainsi libellé : "La Chambre, comptant sur le Gouvernement pour appeler l'attention de l'Europe sur la violation flagrante des engagements pris par le sultan, passe à l'ordre du jour." Je consulte la Chambre sur la priorité demandée en faveur de l'ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina, accepté par le Gouvernement.
priorité a été demandée successivement pour les deux rdr du jour qui ont été rsns. Jen rppll sel m. Le premier, de MM. Isnard et Mlspn, est ainsi conçu : La Chambre, approuvant les déclarations du Gouvernement, passe à l'ordre du jour." Le second, de M. unet, est ainsi libellé "La Chambre, comptant sur le Gouvernement pour appeler lattention de l'Europe sur la violation flagrante des engagements prs par le sultan, passe l'ordre du jour." J consulte la Chambre sur la prrté demandée en faveur de l'rdr du jour de MM. Isnard et Malaspina, accepté par le Gouvernement.
jour de MM. Isnard et Malaspina, accepté par le Gouvernement. M. Denys Cochin. Pour une fois que je comptais sur le Gouvernement, je n'ai pas de chance! M. le président. Il y a une demande de scrutin, signée de MM. Lesage, Louis Blanc, Chabert, Bordier, Vaux, Sembat, Calvinhac, Vazeille, Lamendin, Jourde, Baulard, Defontaine, Palix, Lassalle, Bénézech, Allard, etc. Le scrutin est ouvert. (Les votes sont recueillis. — MM. les secrétaires en font le dépouillement.) M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin : Nombre des votants. 515 Majorité absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre. 235 La Chambre des
jour de MM. Isnard et Malaspina, accepté pr le Gouvernement. M. Dy Cochin. Pour une fs uqe je comptais sur le Gouvernement, je 'nia pas de chance! M. le président. l y a une demande ed scrutin, signée de MM Lesage, Louis Blanc, Chabert, Brdr, a,Vxu Sembat i,cnChalva Vazeille, Lamendin, Jourde, Baulard, Defontaine, Palix, Lassalle, Bénézech, llrd, etc. Le un est ouvert. (Les votes sont lsreceu.ili — MM. els secrétaires en font el dépouillement.) M. le président Voici le résltt du dépouillement du scrutin : Nombre de votants 515 Majorité absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre. 235 La Chambre des
absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre. 235 La Chambre des députés a adopté. Je consulte maintenant la Chambre sur cet ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina auquel cet ordre du jour, mis aux voix, est adopté. M. le président. L'ordre du jour appelle la discussion des interpellations : 18 de M. Georges Berry sur le refus du conseil administratif de la cour d'arbitrage à la Haye d'examiner la requête qui lui a été adressée par les représentants des républiques sud-africaines; 2° de M. Clovis Hugues, sur l'interprétation des décisions du congrès de la Haye; 3° de M. Lemire,
absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre. 532 La maerhbC des députés a adopté. Je consulte maintenant la Chambre sur cet ordre du jour de MM. Isnard et Mlspn auquel cet ordre du jour, mis aux vx, est adopté M. le président. L'ordre u jour appelle la discussion d interpellations : 18 de M Georges Berry sur le refus du senloic administratif de la cour d'arbitrage à Haye dexaminer la reqt qui lui a été adressée par les représentants des républiques sudafricaines 2 de M. Clovis s sur l'interprétation des décisions du congrès de l He 3° de M. Lemire,
décisions du congrès de la Haye; 3° de M. Lemire, sur les conséquences de la convention de la Haye pour les nations civilisées. La parole est à M. Georges Berry. M. Georges Berry. Messieurs, vous déplorez tous la lutte meurtrière qui se poursuit dans l'Afrique du sud. Une des grandes puissances, l'Angleterre, a entrepris une guerre — guerre d'extermination — contre un tout petit peuple qui compte à peine 300,000 habitants. Depuis trois ans, cette guerre est déchaînée avec une violence, avec une cruauté que nous avons constatées dans les récits qui en ont été faits dans tous les journaux
décisions du congrès de l Haye; 3° de M. Lemire, sur les cnséqncs de la convention de la Haye pour les ntns civilisées. La parole est à M. Georges r.Bery M. Georges Berry. Messr, vous déplorez tous la lutte meurtrière qui se poursuit dans l'Afrique du sud. Une des grandes puissances, l'Angleterre, a entrepris une guerre — guerre d'xtrmntn — contre un tout petit peuple qui compte peine ,00 habitants. Depuis trois ans, cette guerre est déchaînée avec une violence, avec une cruauté que nous avons aeséotctns dans les récits qui en ont été faits dans tous les journaux
récits qui en ont été faits dans tous les journaux du monde. Ne serait-il pas temps que les puissances européennes intervinssent enfin pour mettre un terme à un combat aussi inégal, pour arrêter un conflit qui a éclaté entre deux nations au lendemain même de la conférence dite « de la paix »? C'était, en effet, le 29 juillet 1899 que la conférence terminait ses travaux, et c'était un mois après que l'Angleterre déclarait la guerre — ou plutôt se faisait déclarer la guerre par le Transvaal. Et tout cela, pour satisfaire aux appétits insatiables des marchands d'or de la
récits qui n ont été faits ds tous le journaux du monde. Ne serait-il pas temps qeu les puissances eoéenenuspr intervinssent enfin pour mettre un terme à un cb aussi inégal, pour arrêter un conflit qui éclaté ntr deux nations au lendemain même de la conférence dite « d la paix ?» C'était, en fft, le 29 jule 1899 que la conférence trmnt ses traux et c'était un mois après que l'Aneter déclarait la guerre — ou plutôt se i déclarer la guerre par le Transvaal Et tout cela, uorp satisfaire aux appétits insatiables des marchands d'or de la
pour satisfaire aux appétits insatiables des marchands d'or de la City, des manipulateurs de mines qui trouvaient que celles possédées par la Chartered étant près de s'épuiser, il fallait aller chercher au Transvaal et dans l'Etat libre d'Orange le diamant et l'or qui allaient manquer à leur trafic. Que leur importait, à ces hommes cupides, l'indépendance d'un peuple dont les ancêtres avaient conquis par leur labeur le sol de leur pays, pourvu qu'ils pussent emplir leurs caisses d'un or rouge de sang? Très bien! très bien! Mais revenons à la conférence dite de la paix. Le premier soin de ses
pour satisfaire uax appétits insatiables des mrchnds d'or de la City, des manipulateurs de mines qui trouvaient que celles possédées par la Chartered étant près de s'épuiser, il fallait aller chercher au Transvaal et dans l'Etat lbr d'Orange le diamant et l'or qui allaient mraqneu à leur trafic. Que leur importait, à ces hommes cupide, lindépendance d'un peuple les ancêtres avaient conquis par leur labeur le sol de leur pays, pourvu qu'ils pussent emplir leurs caisses d'un or rouge de sang Très bien! très bien! Mais revos à la conférence dite de la paix. Le prmr soin de ses
conférence dite de la paix. Le premier soin de ses organisateurs fut, en commençant ses travaux, de fermer la porte à la république du Transvaal et à l'Etat libre d'Orange, et cela sur l'injonction de l'Angleterre qui, tout en prétendant de paix, préparait la guerre contre les républiques sud-africaines. Que l'admission du Transvaal, sur lequel la Grande-Bretagne avait revendiqué un vague droit de suzeraineté, eût été discutée, je le comprendrais, mais personne ne s'expliquera comment les membres de la conférence de la Haye — et surtout les délégués de la France — aient refusé d'écouter l'Etat d'Orange qui n'était soumis
cnférnc dtie de la paix. Le premier soin de ses organisateurs fut, en commençant ses travaux, de frmr la porte à la république du Tral et t libre dOrange et cela sur linjonction de l'Angleterre qui, tout en prétendant d px prprait la guerre contre les publiues sud-africaines. Que l'admission du Transvaal, sur lequel la Grande-Bretagne avait revendiqué n vague drt e zeueréais,nt eût été discutée, je le comprendrais, mais personne ne s'expliquera comment l mmbrs de conférence de l Haye — t surtout les délégés de la France — aient refusé d'écouter l'Etat d'Orange qu n'étt soumis
France — aient refusé d'écouter l'Etat d'Orange qui n'était soumis à aucune suzeraineté anglaise. Cette exclusion injuste était, je l'ai dit, ordonnée par l'Angleterre. A droite. Très bien! C'est absolument vrai! M. Georges Berry, Cela est si vrai qu'il était décidé à la fin de la conférence que la convention relative à l'arbitrage ne s'appliquerait qu'aux puissances contractantes. Et, pour ne permettre aucune dérogation à ce principe, il fut décidé, toujours sur la proposition des délégués de la Grande-Bretagne, que le mode d'adhésion à la conférence serait fixé dans un congrès ultérieur — qui n'a pas encore eu lieu, bien
France — aient rfsé d'écouter l'Etat d'Orange qui néta soumis à aucune suzeraineté anglaise. Cette xclsn injuste était, je lai dit, ordonnée par .retreA'elgln A ot.erdi Très bien! 'est absolument vrai M. eesrgGo Berry, Cela est si vrai ul était décidé à fin de la conférence q la convention relative à l'arbitrage ne 'appliquerait qu'aux usiscaepns contractantes. Et pour ne pemett aucune dérogation à ce principe, il fut décidé, toujours sur la oposin des délégués de la GrandeBretagne que l od d'adhésion à la conférence serait fixé dns un congrès ultérieur — qui n'a pas cre eu lieu bien
congrès ultérieur — qui n'a pas encore eu lieu, bien entendu! (Très bien! très bien!) C'était bien l'exclusion volontaire des deux républiques, condamnées d'avance, non seulement dans l'esprit de l'Angleterre, mais de tous ceux qui se firent alors à la Haye ses complices. (Très bien! très bien! à droite.) Cependant la porte ne fut pas si bien fermée qu'on ne pût l'ouvrir. En effet, je trouve dans la convention relative à l'arbitrage un article 26 ainsi conçu : « La juridiction de la cour permanente d'arbitrage peut être étendue aux litiges existant entre les puissances non signataires et des puissances
congrès ultérieur — qui na pas ce eu lieu, bien entendu! (Très bien! très bien!) Cétait be l'xcuon volontaire des deux républiques cndmnés v,d'naace non slmnt dans l'esprit de l'Angleterre, mais e ts ceux q se firent alors à la Hy ses complices. (Très bien! très bien à droite.) Cependant la porte ne fut as s bien fermée qu'on ne pût l'ouvrir. En effet, je trouve dans la convention relative à l'arbitrage un article 26 ainsi conçu : « La juridiction d la cour permanente d'arbitrage peut être étendue aux litiges existant ntr les isaes non igntaie et des puissances
litiges existant entre les puissances non signataires et des puissances signataires. » C'était, je l'ai dit, une porte ouverte, qui autorisait M. le ministre des affaires étrangères de France, comme les ministres des autres puissances, à faire leur médiation, et cela sans crainte de mécontenter une puissance amie, puisqu'il est dit dans la convention de la Haye que toute offre d'arbitrage ne doit pas être considérée comme un acte peu amical. Cette médiation, nous l'attendons encore; et j'ai bien peur que nous l'attendions jusqu'à la fin de la guerre, c'est-à-dire jusqu'à l'extermination du peuple sud-africain. (Applaudissements sur divers bancs.) Oh!
litiges xstnt enre les puissances non signataires et des puissances aretsai.isgn » C'était, je 'ai dit, une prt ouverte, qui autorisait M. le ministre des affaires étrangères de France, comme les ministres eds trs puissances, à faire leur médiation, e cela a crainte de otete une puissance amie, puisqu'il st dit dans la convention de la Haye que toute offre d'arbitrage en doit ps être considérée comme un acte peu amical. Cette médiation nous l'attendons encore; et j' bien peur que nous l'attendions jusqu'à la fin de la guerre, c'st-à-dr jusqu'à 'extermination u peuple sud-africain. (Applaudissements sur divers bncs.) Oh!
jusqu'à l'extermination du peuple sud-africain. (Applaudissements sur divers bancs.) Oh! je sais bien! M. le ministre des affaires étrangères vous dira, comme il l'a dit dans son discours : Mais la médiation a été essayée, au commencement des hostilités par les Etats-Unis, qui a été refusée par un des commotionnaires; on ne peut pas refaire une semblable tentative. Je comprends qu'à cette époque l'offre d'arbitrage ait été refusée! La guerre contre les Boers était alors la cause anglaise par excellence : on la considérait comme la revanche de Majuba Hill, la revanche de la défaite de Jameson; elle était chantée
jusqu'à l'extermination du peuple sud-africain. (Applaudissements sur divers bancs.) Oh! je sais bien! . le ministre des riafaefs étrangères vous dira, comme il l'a dit dans son discours : Mais la iatio été essayée, au commencement des hostilités par les tts-ns, qui été refusée par un des moinnare on ne peut pas refaire une semblable tentative. Je ceds qu'à cette époque l'offre d'arbitrage t été se!érufe La guerre contre les Boers était alors la cause anglaise par excellence : n la considérait comme la rehe de Majuba Hill, la rvnch d la défaite de Jameson; elle était chantée
la revanche de la défaite de Jameson; elle était chantée dans les cafés-concerts de Londres; on la chantait dans les rues : « A Pretoria! » Le gouvernement anglais lui-même n'aurait pas pu résister au mouvement populaire de alors. Mais, depuis, il y a eu quelque changement. Cette promenade militaire, qu'on avait annoncée comme devant être un triomphe, s'est transformée en guerre meurtrière pour les deux belligérants. Les meilleurs soldats de l'Angleterre sont tombés sur les champs du Transvaal, de l'Etat libre d'Orange et du Natal. Le trésor anglais a dépensé des milliards et aujourd'hui il faut armer de nouvelles
la revanche de la défaite de Jameson; elle était chantée dans les cafés-concerts de onre on la chantait dans les u : « A Pretoria » Le gouvernement anglais lui-même n'rt pas pu résister au mouvement populaire e alors. Mais, depuis, il y a eu quelque changement. Ctt promenade militaire, qu'on avait annoncée comme devant être un otehm,pir te'ss transformée n guerre umerrèeitr pour les deux belligérants. Les meilleurs soldats de l'Angleterre sont tombés sur les champs du Transvaal, de l'Etat libre 'Orange et d Natal. Le trésor anglais a dépensé des milliards et jrd'h il faut armer de nvlls
dépensé des milliards et aujourd'hui il faut armer de nouvelles milices, faire appel à de nouveaux volontaires. (Très bien! très bien!) L'Angleterre n'en est donc plus au triomphe d'il y a trois ans, et peut-être prêterait-elle mieux l'oreille à une proposition d'arbitrage. La preuve en est qu'il n'y a pas longtemps, le 16 janvier, à l'ouverture des séances de la Chambre des lords et de la Chambre des communes, les ministres faisaient entendre un langage différent de celui qu'ils tenaient il y a trois ans. A la Chambre des lords, le président du conseil, lord Salisbury, disait en réponse à
dépensé des milliards et aujourd'hui il faut armer de nouvelles milices, faire appel à de nouveaux volontaires. (Très bien! très bien!) L'ngltrr n'en est donc pls au triomphe dil y a trois ans, et peut-être prêtrt-ll eumix l'rll à une proposition d'arbitrage. La preuve en est qu'il n'y ps longtemps, le 16 janvier à l'ouverture des séances de la Chambre d lds et de la Chmbr des communes, les ministres faisaient entendre un age différent de celui qu'ils tenaient l y a trois ans. A la Chambre des lords, le président du i, lrd lisuy, disait ne réponse à
le président du conseil, lord Salisbury, disait en réponse à une interpellation qui lui était adressée : « Ce n'est pas à nous à faire des avances; si les Boers désirent la paix, qu'ils le disent. » Ce n'est plus l'ancien langage, on ne s'écrie plus : Nous n'acceptons qu'une reddition absolue et sans conditions. On en est arrivé à dire : S'il y a des conditions de paix, on pourrait peut-être en parler, mais ce n'est pas à nous de les offrir. Dans le même moment, un représentant de la Chambre des communes disait dans l'autre Assemblée que le
le président du conseil, lord Slsbry, dst n répns à une tepellt qi lui était adressée : « Ce n'est pas à nous faire des avances; si les Boers sreiténd la paix, qu'ils l disent. » eC n'est pls l'ancien lngg, on ne s'écrie plus : Nous n'ccepn qu'une reddition absolue et sans conditions. On en est arrivé dire : S'il y a des cndtns de paix on pourrait peut-être en parler, mais ce n'st pas à nous de les ffrr. Dans le même moment, un représentant de la Chambre e communes disait dans l'autre smsléAebe que le
la Chambre des communes disait dans l'autre Assemblée que le ministre président du conseil de Hollande était venu en Angleterre et qu'on prétendait qu'il y apportait des propositions de paix. Donc, des propositions de paix ne seraient pas rejetées èn bloc et il y aurait peut-être présentement autre chose à faire qu'à se croiser les bras et à assister impassible à l'agonie du Transvaal. Applaudissements sur divers bancs, Ne croyez-vous pas dès lors, monsieur le ministre, qu'il soit possible de reprendre les propositions d'arbitrage présentées par les États-Unis en 1899? D'ailleurs, lors même que vous penseriez que la contrée de
la Chambre des communes disait dans l'autre Assemblée que le ministre pret du conseil de Hollande était envu en Angleterre et qu'on prétendait qu'il y apportait des propositions de paix. Dnc, ds sio d paix ne seaien pas rejetées èn bloc et il y uiarat peut-être présentement autre chose à faire q'à se croiser les bras et à assister impassible l'agonie du Transvaal Applaudissements sur divers bancs, N croyez-vous pas dès lors, mnsr le ministre, qu'il soit possible de reprendre les propositions darbitrage présentées par les États-Unis en 1899? D'ailleurs, lors m que vous psrz que la contrée de
D'ailleurs, lors même que vous penseriez que la contrée de la paix, en écartant de ses travaux le Transvaal, ne vous donne pas le droit d'intervenir, je vous répondrais que vous n'avez même pas besoin d'invoquer les résultats de cette conférence pour proposer votre intervention. En effet, en 1896, lors du conflit entre le Venezuela et l'Angleterre, alors qu'il n'y avait pas eu encore de conférence de la paix, les États-Unis ont offert leur médiation, qui a été acceptée, et il s'en est suivi un arbitrage mettant les deux parties d'accord. Le monde entier vous saurait gré, monsieur le ministre,
'ailleurs, lors mêm que vous penseriez que la contrée de la paix, en cr de ses travaux l Transvaal, ne vous donne pas le droit d'itrven, je svuo répondrais que vs 'avez même ps besoin d'invoquer les résultats de cette conférence pour proposer vtr intervention. En effet en 1896, lors du conflit entre le Venezuela et l'Angleterre, alors qu'il n'y avait pas eu ecnore de cnférnc e la paix, les États-Unis ont offert leur médiation, q a été acceptée, et il 'en est suivi un arbitrage mettant les deux parties d'accord. Le monde entier vous uairsat é, monsieur le ministre,
d'accord. Le monde entier vous saurait gré, monsieur le ministre, de prendre une attitude conforme à celle que je vous indique. (Très bien! très bien! à droite et sur divers bancs.) En n'intervenant pas, au contraire, il me semble que vous donnez tort à vos représentants à la conférence de la Haye, et surtout au premier délégué, à notre distingué collègue M. Bourgeois, qui a été élu président de la commission d'arbitrage et qui, à la fin de la conférence, s'exclamait ainsi : « Messieurs, entre les nations il en sera de même qu'entre les hommes. Des institutions internationales comme
d'accord. Le monde entier vous saurait gré mnseu le ministre, de prendre une attitude cnfrm à celle que je di.eqnui (Très bien! très bien! à drt et sur divers ac) En n'intervna pas, au contraire, il me semble que vous donnez tort à vos rprésntnts à la cnférnc de l Haye, et surtout au premier é à notre distingué collègue M. oursBoi,eg qui été él président de la commission darbitrage et qui, la fin de la conférence, sexclai ainsi : « Messieurs, entre les nations il n sera même qu'entre les hommes. Des institutions internationales comme
sera de même qu'entre les hommes. Des institutions internationales comme celle-ci seront la garantie des faibles contre les forts. Dans les conflits de la force, quand il s'agit de mettre en ligne des soldats de chair et d'acier, il y a des grands et des petits, des faibles et des forts ; quand, dans les deux plateaux de la balance, il s'agit de jeter les épées l'une peut être plus lourde et l'autre plus légère ; mais lorsqu'il s'agit d'y jeter des idées et des droits, l'inégalité cesse et même des petits et des faibles pèsent dans la balance d'un
sera de même quentre les hommes Des institutions internationales emcmo celle-ci seront la garantie des faibles contre ls forts. Dans les onits de la ce, quand il s'gt de mttr en ligne des soldats de chair et d'acier, il y a des grands et des petits, des faibles et des fts ; quan dns ls deux plateaux de la balance, il s'agit de jeter les épées l'une pt êtr plus lourde et l'autre plus légère ; mais lorsqu'il s'agit d'y jeter des idées et des droits, l'inégalité cesse et même des petits et des faibles pèsent dans la blnc
des petits et des faibles pèsent dans la balance d'un poids égal aux droits des plus grands. » (Très bien! très bien!) Je vois bien que l'épée de l'Angleterre pèse dans la balance plus lourdement que celle des républiques sud-africaines. Mais je constate aussi, hélas! que les droits du petit pèsent moins lourdement dans la balance de la justice que les droits contestés du grand peuple anglais, malgré les déclarations de notre représentant à la conférence de la paix. (Très bien! très bien!) Vous me répondrez peut-être, monsieur le ministre des affaires étrangères, qu'en somme vous n'avez qu'une possibilité d'intervenir
des petits et des faibles pèsent nads la balance d'un poids égal aux droits des plus grands. » (Très bien! trè bien!) Je vs bien q lépée de l'Angleterre pèse dans la balance plus lourdement que cel ds républiques sud-africaines. Mais je constate aussi, hélas! uqe les droits du petit pèsent moins lourdement dans la blnc de la justice que les droits contestés du rad peuple anglais, malgré les déclarations de notre représentant à l conférence de la paix. (Très bn! très bien Vous me répondrez peut-être, monsieur le ministre des affaires étrangères, qu'en somme vous n'avez qu'une osibité d'intervenir
des affaires étrangères, qu'en somme vous n'avez qu'une possibilité d'intervenir bien médiocre, que la conférence ne vous a ouvert qu'une porte très étroite, que l'arbitrage que vous pouvez tenter n'est que facultatif, qu'il n'a rien d'obligatoire et que vous hésitez à vous mettre en avant. Soit! Mais il y a eu d'autres conventions votées à la conférence de la Haye, et si celle qui concerne l'arbitrage n'a pas produit les effets que nous en attendions, il est une autre convention bien nette, dont l'application ne peut être discutée, c'est celle qui concerne les lois et coutumes de la guerre. En
des affaires étrangères, qu'en somme vous n'vz qu'une possibilité d'intervenir be mdore, u la conférence ne vs a vrt qu'une prt très étroite, ue l'arbitrage que vous pvz r n que fclttf, quil ' inre d'obligatoire et que vos hésitez à vous mettre en avant. Soit Mais il y a eu d'autres conventions votées la conférence de la He et s celle qui concerne l'arbitrage ' ps prdt les efe q nous en attendions, il st une tr cnvntn bien nette nodt l'application ne peut être discutée, c'est celle qui concerne l lois et ctms de la guerre. En
qui concerne les lois et coutumes de la guerre. En effet, si l'arbitrage n'est que facultatif et ne peut être imposé aux puissances qui refusent de l'accepter, il n'est pas de même, je crois, de la convention sur les lois et coutumes de la guerre. Vous aviez non seulement le droit d'intervenir, mais le devoir absolu de faire entendre votre voix si, comme je vous le prouverai, l'Angleterre n'a pas respecté les lois et coutumes de la guerre, telles qu'elles ont été adoptées à la conférence de la Haye. En effet, M. de Martens, diplomate russe, président de la commission
qui concerne les lois et coutms de la guerre. En effet, si l'arbitrage nest que cti et ne pt être iéposm aux puissances qui refusent de 'ccpe, il 'est pas de même, je crois, de la convention sur les lois et coutumes de la gue Vous aviez non seulement le droit d'intervenir, ais le devoir absolu de faire entendre vr voix si, comme je vous le prouverai, l'Angleterre n'a pas respecté les lois t coutumes al ger telles qu'elles ont été dotée la conférence de la Haye. En ftfe,e M. de Martens diplomate rss, président de la scmsnioimo
effet, M. de Martens, diplomate russe, président de la commission relative à la convention concernant les lois et coutumes de la guerre, s'exprimait ainsi : « La déclaration de Bruxelles, revisée par la conférence de la Haye, lie les puissances signataires et a force obligatoire pour elles. » Ainsi, M. de Martens affirme, à la fin des travaux de la commission, que les lois et coutumes de la guerre, acceptées par les vingt-quatre nations représentées, ont force de loi pour elles. Donc, pas de doute, ces vingt-quatre nations doivent être rappelées au respect de ces lois quand elles les oublient.
ffet, M de Martens, diplomate russe, président de la commission relative à la convention concernant sel lois et coutumes de la grr, s'exprimait ainsi : « La déclaration e u, revisée par la conférence de la Haye, lie les puissances signataires et a force obligatoire pour elles. » n M. de Martens ,fremaif à la fin des travaux de la commission, que les lois et coutumes de la guerre, acceptées par les vingt-quatre nations représentées, ont force de loi pour elles. Dnc, pas de doute, ces vngt-qtr nations doivent être rappelées au respect de ces iosl quand elles les oublient.
rappelées au respect de ces lois quand elles les oublient. Je sais bien qu'aux termes de l'article 2, les dispositions contenues dans la convention ne sont obligatoires que pour les puissances contractantes. Mais je suppose bien que cet article ne veut pas dire qu'on pourra user vis-à-vis des puissances non contractantes de toutes les cruautés imaginables. Vraiment il serait contraire à toutes les lois humaines qu'après avoir écarté de la conférence ces peuples qui ont montré dans la guerre tant de grandeur d'âme et d'humanité, vous leur disiez : On a le droit d'employer contre vous toutes les armes avec
rappelées au respect de ces lois quand elles les olien. Je sais bien quaux termes de l'article 2, les dispositions contenues dans la convention ne sont obligatoires que pour les pssncs contractantes. Mais je suppose bien que cet article ne veut pas dire qu'on prr user vis-à-vis des puissances non contractantes de toutes les cruautés imaginables. Vraiment il serait contraire à toutes les ls humaines qu'après avoir ré de la conférence ces peu qui nt montré dans la guerre tant de grandeur 'âme et d'humanité, vous leur disiez : nO a le droit 'employer contre vous toutes les armes avec
a le droit d'employer contre vous toutes les armes avec tous les moyens permis ou non permis, parce que vous n'avez pas su vous faire admettre à la conférence de la Haye. C'est au nom de l'humanité que certains principes ont été proclamés à la conférence c'est au nom de l'humanité que ces principes sont applicables dans toutes les guerres du monde. (Très bien! très bien!) C'est évidemment l'opinion des délégués de la conférence et je suis convaincu qu'aucun d'eux ne pourra me démentir et affirmer que tel n'a pas été son avis en signant la convention. Et, maintenant, voyons
a le droit d'mplyr contre vous toutes es armes avec tous les es permis ou on permis, parce que vous n'avez pas su vous faire admettre à la conférence de la Haye. C'est au nom de l'manté que certains principes ont été proclamés à la conférence c'est au nom de l'humanité que ces principes sont applicables dns toutes les guerres du monde. (Très bien! très bien!) C'est évidemment l'opinion des délégués d la conférence et je suis convaincu q'cn d'x ne pourra m démentir et affirmer que tel n'a pas été sn avis en st a convention. Et, maintenant, voys
été son avis en signant la convention. Et, maintenant, voyons si les lois et les coutumes de la guerre acceptées par vingt-quatre nations, signées par vingt-quatre puissances, dont l'Angleterre, ont été respectées par celle-ci dans la guerre sud-africaine. Je ne veux pas apporter des accusations plausibles dans des récits de journaux ou moins authentiques ; je me limiterai à ce qu'on a pu observer de l'emploi des balles dum-dum, qu'il se serait servis les soldats anglais comme leurs ennemis. Je ne parlerai pas non plus de certaines accusations portées contre ces mêmes soldats qui se seraient comportés à l'égard de
été n vs en signant la convention. Et, nnmita,enta vyns s lois et ls coutumes de la guerre acceptées ar vingt-quatre nations, signées par vingt-quatre puissances, dont l'Angleterre, ont respectées par celle-ci an al ugerre sud-africaine. eJ ne veux pas apporter des accusations plsbls dans ds récits de journaux ou moins authentiques ; je me limiterai à ce quon a pu observer de l'emploi des balles dum-dum, qu'il se serait servis les soldats anglais comme leurs ennemis. eJ ne prlr aps nn plus de certaines accusations portées contre ces mêmes soldats qui se srnt comportés à élrg'ad de
ces mêmes soldats qui se seraient comportés à l'égard de leurs prisonniers d'une manière épouvantable. Je n'ai à ce sujet que des informations du gouvernement du Transvaal; plutôt que de laisser ces accusations de circonstance, je me suis appuyé que sur les témoins oculaires et confirmés par le gouvernement anglais lui-même dans lesquels il a distribué au parlement. Je prendrai enfin mes informations dans les discours de députés anglais, parmi ceux de députés irlandais ceux-là, pour ne se laisser soupçoner de sympathie effectivement de la cause des Boers, — mais des réalités de la Grande-Bretagne. Anglaise. Deux faits sont reprochés
ces mêmes soldats qui se seraient comportés à légard de leurs rnne d'une mnèr épouvantable. n'ai à ec sujet que s informations du gouvernement du Tv plutôt que d lssr ces accusations de circonstance, je me suis ppyé que sur les témns oculaires confirmés par le gvrnmnt anglais luimême dans lesquels il dstrbé au parlement. Je prendrai enfin mes informations dans els discours de députés anglais, prm cx de députés irlandais ceux-là, pour ne se s soupçoner e sympathie ffctvmnt de l cause des Boers, — mais des réalités de la Grnd-Brtgn. Anglaise. Deux faits sont reprochés
des réalités de la Grande-Bretagne. Anglaise. Deux faits sont reprochés au premier, c'est d'avoir apporté abus et la destruction dans les pays en guerre; le second, d'avoir entraîné dans ces dits de concentration — appelés par certains journaux anglais camps de concentration — les femmes, les enfants et de ceux voués à une mort certaine. Je prends la première accusation contre l'Angleterre, et je cite comme témoins un député très crédité à la Chambre des Communes, qui est à l'heure actuelle chef du parti libéral, ici ce qu'il a dit lorsqu'il était à la tête du parti libéral. Voici ce
des réalités de la Grande-Bretagne. Anglaise Deux fts sont rprchés au premier, 'est d'avoir apporté abu et la destruction dans les pays en guerre; le second, d'avoir entraîné dans ces dt de concentration — appelés pr certains journaux anglais camps de concentration — les sm,mefe les enfants et d ceux voués à une mort certaine. prends la première accusation contre l'Angleterre, et je cite comme témoins un dput très crédité à la Chambre ds Communes, qui est à 'hure actuelle chef du parti libéral, ici ce qu'il a itd lorsqu'il était à la tête du parti iéa Voici ce
lorsqu'il était à la tête du parti libéral. Voici ce qu'il a dit lors d'un discours prononcé en octobre en Écosse, sir Campbell-Bannerman, qui était alors chef du parti libéral, ici ce qu'il a dit: "Quand nos patriotes se sont conduits dans le Sud-Africain, les femmes et les enfants, délaissés à leurs fermes brûlées et retenus par la force brutale de leurs capteurs à pied pendant des heures et des heures, jusqu'à ce que les rangers aient conduit ces créatures humaines à un camp anglais. Là, le butin humain est entassé comme un troupeau dans un coin quelconque, enclos, clouté,
lrsq'l était la tête du parti libéral. Voici ce qu'il a dit lors d'un discours prononcé en octobre en Écosse, sir CampbellBannerman i était alors chef du parti libéral, ici c qu'il a dit: "Quand nos patriotes se sont conduits dans le Sud-Africain, ls femmes et les enfants, délaissés à leurs fermes brûlées et rtns par la brutale de leurs capteurs à pied ent des heures t des heures, jusqu'à ce q les sreangr aient conduit ces créatures humaines à un cmp anglais. Là, le butin humain est entassé comme un toupau dans un coin quelconque, enclos, clouté,
entassé comme un troupeau dans un coin quelconque, enclos, clouté, et on les laisse quelques jours dans ce cochon de lieu, sans abri aucun, sans feu, sanglotant sans soins, presque sans vêtement avec une nourriture absolument incompatible avec la santé, consistant en farine mêlée de choux, on en a le soir vers abondamment! Pas de soins pour les petits nourrissons, pas de soins pour les malades, pas de soins de considération pour les vieillards, pas de soins pour les femmes enceintes. Souvent pas d'eau potable! Puis, ces femmes et ces enfants sont transportés à pied, par des chemins non bordés,
entassé comme un troupeau dans un cn quelconque, enclos, clouté, et on les laisse quelques jours dans ce cochon de lieu, sans arib aucun sans feu, saa sans soins, requ sans vêtement avec une nourriture absolument incompatible avec la santé, consistant en farine mêlée de choux, on en le soir vers abondamment! Pas de soins pour les petits nourrissons, pas de soins pour les malades, as d sin de considération pour les vieillards, pas de soins pour les femmes ce.insenet Souvent pas d'eau potable! Puis, ces fmms et ces enfants sont transportés pied, par des chemins nn bordés,
enfants sont transportés à pied, par des chemins non bordés, aux camps de concentration dont lord Ripon, un homme de grande valeur, ancien vice-roi des Indes, a dit qu'il est honteux qu'ils existent." Mon second témoin est un représentant des Communes appartenant au parti conservateur. C'est M. Labouchere, pour nous dire qu'après ce plan de campagne de la désolation dans un vaste pays, de détruire les fermes, de détruire les instruments agricoles, il n'y a pas eu autant de calamités dans les temps modernes; l'un quand la Turquie a plongé l'Arménie dans la souffrance, l'autre quand le général Blanco a
enfants sont transportés à pied, par des chemins non bordés, aux camps de concentration dont lord Ripon, un hmm ed grande valeur, ancien vice-roi des s, dit quil est honteux qu'ils existent." Mn second témoin est un ésntnt des oCmnumes pprtnnt au parti conservateur. C'est M. Labouchere, pou nous dire qu'après ce plan e campagne de la désolation dns un vaste pays, de rutredéi les fermes, de détruire les instruments agricoles, il n'y a pas autant de calamités dans les temps modernes; l'un quand la Turquie a pon lArménie dans la souffrance, lautre quand le général Blanco a